La parole aux Français Été (Émission du 04/08/2023)

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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisEte

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00:00:00 Et il est quasiment 13h, très heureux de vous accueillir cet après-midi en direct sur CNews pour La Parole aux Français.
00:00:07 Et t'es avec Christian Proteau à mes côtés. Bonjour Christian, compte présente, plus fondateur du GIGN.
00:00:13 Et Mickaël Sadoun, bonjour Mickaël, ravi de vous accueillir cet après-midi.
00:00:18 On va démarrer dans un instant, juste après le journal de 13h qui est présenté par Félicité Kindocky. Bonjour Félicité.
00:00:25 Bonjour Mickaël. On commence avec ce drame lors des fêtes de Bayonne. L'homme de 46 ans agressé par trois passants est décédé hier, le 26 juillet dernier.
00:00:35 Les trois individus l'avaient roué de coup parce que la victime leur demandait d'aller uriner ailleurs et non devant son domicile.
00:00:41 Les agresseurs sont toujours en fuite. Un appel à témoins a été lancé, mais le commissaire Filali trouve que ces recherches semblent compliquées.
00:00:50 Ce qui est compliqué c'est qu'on cherche une aiguille dans une meule de foin. Donc on a trois individus dans une foule de danse.
00:00:56 On était lors de la cérémonie d'ouverture des fêtes de Bayonne qui draine énormément de monde.
00:01:00 Les fêtes de Bayonne c'est 1 300 000 personnes sur l'ensemble des fêtes. Et qui plus est avec une tenue vestimentaire qui se ressemble plus ou moins.
00:01:11 Alors là on a un signalement qui est un petit peu différent. Donc c'est ce sur quoi nous travaillons actuellement.
00:01:16 C'est notamment sur le fait qu'ils soient torse nu. Mais effectivement c'est des investigations qui sont difficiles et qui sont longues.
00:01:24 Parce qu'on a une espèce d'anonymisation des individus de par la densité de la foule.
00:01:31 Une panne inédite a semé la pagaille hier à l'aéroport de Paris-Orly.
00:01:36 En pleine période estivale, le système informatique du traitement de bagages a affecté quelques 10 000 passagers pendant plus de 12 heures.
00:01:43 Des vols retardés, certains contraints de décoller sans bagages en soute.
00:01:47 Les voyageurs ont exprimé leur colère. Des propos recueillis par Thibault Marcheteau.
00:01:51 Je crois que c'est répétitif. Ca fait trois fois que ça arrive. Donc c'est pas un accident. ADP doit prendre ses responsabilités.
00:01:58 De l'agacement et parfois même de la colère. Voilà le sentiment de milliers de voyageurs impactés hier par une panne du système de tri de bagages à Orly 4.
00:02:08 Ca fait bientôt plus de 3 heures, bientôt 4 heures que j'ai attendu debout des queues interminables qui n'avancent pas.
00:02:15 Des problèmes de tapis, des problèmes d'électricité ou des problèmes techniques, je ne sais pas.
00:02:19 Mais un service comme ça, même en Afrique, on n'en fait plus.
00:02:23 Une fois enregistrés, les passagers sont contraints de déposer leurs bagages à l'extérieur qui sont ensuite chargés dans des bus par les services de l'aéroport.
00:02:31 On a mis en place, et vous le voyez, beaucoup de personnel et beaucoup de personnel de l'aéroport et des bureaux sont descendus avec leur chasule.
00:02:37 Justement pour, un, sécuriser les bagages et par ailleurs, justement, pour les acheminer dans des endroits à lieu sûr pour pas que justement les bagages se maintiennent à la vue de tout le monde.
00:02:46 Une journée de galère qui n'est pas nouvelle selon ce cadre d'une compagnie aérienne, même si cette journée semble inédite.
00:02:52 Orly 4 est connu pour avoir des tapis, des pas de tapis assez fréquents.
00:02:58 Et malheureusement, là, on touche le summum en 30 ans de carrière.
00:03:05 C'est une première.
00:03:07 De nombreux passagers ont en conséquence été déroutés vers les autres terminaux de l'aéroport.
00:03:12 Chasse et croisée entre les vacanciers du mois de juillet et du mois d'août.
00:03:17 Il faudra faire preuve de patience sur les routes.
00:03:19 La circulation sera dense dans le sens des départs.
00:03:21 Bison Futé cible particulièrement l'île de France en direction des péages des autoroutes A10 et A6.
00:03:27 Et notez que demain sera la journée la plus difficile de l'été sur l'ensemble des grands axes du pays.
00:03:32 Un samedi classé noir.
00:03:34 Et puis un mois après le cyberattaque du CHU de Rennes, le groupe de malfaiteurs n'a toujours pas officiellement revendiqué son action.
00:03:43 Quelques-unes des données piratées sont apparues sur le web, ce qui inquiète le personnel de l'hôpital.
00:03:48 Pour le moment, 22 soignants ont reçu un mail menaçant.
00:03:51 Soignants et passants sont concernés par le vol de données.
00:03:54 Tous restent très inquiets.
00:03:57 Nos données personnelles, elles sont parties dans l'internet.
00:04:02 On sait que l'internet ne s'efface jamais.
00:04:06 Est-ce qu'elles peuvent ressortir bientôt ? Dans six mois ? Dans plusieurs années ?
00:04:13 Mon compte a été bloqué et j'ai ouvert des nouveaux codes d'accès.
00:04:16 Par prévention, j'ai posé une main courante à la gendarmerie par rapport à une éventuelle usurpation d'identité pour le futur.
00:04:23 On termine avec les images du bain de foule du pape François à Lisbonne hier après-midi.
00:04:29 Premier rendez-vous des Journées mondiales de la jeunesse, accueilli par quelques 500 000 jeunes venus du monde entier.
00:04:35 Il a rencontré les étudiants à l'Université catholique de la capitale et a rappelé l'urgence dramatique du réchauffement climatique.
00:04:41 Un moment émouvant pour les jeunes, c'est le cas de Louise, dont voici le témoignage.
00:04:46 Le pape, on l'a vu hier soir au rendez-vous à 17h45.
00:04:52 C'était très émouvant de le voir, il était en fauteuil roulant.
00:04:55 Personnellement, ça m'a marqué de le voir comme ça face à toute une foule de jeunes en fauteuil roulant,
00:05:01 et malgré tout avec le sourire et avec son message assez fort pour les jeunes.
00:05:06 Voilà, c'est tout pour l'information. Je vous retrouve dans une heure.
00:05:10 C'est à vous, Mickaël Dorian, pour La Parole au français.
00:05:12 Merci beaucoup, félicitez La Parole au français, l'émission qui vous donne la parole,
00:05:16 même l'été, en compagnie cet après-midi de Christian Proto et de Mickaël Sadoun.
00:05:20 L'émotion et les recueillements, aujourd'hui, à La Haime à l'herbe, c'est dans ce village de l'Eure
00:05:25 que le jeune Enzo a été poignardé le 22 juillet dernier, sans mobile connu.
00:05:31 Ses obsèques avaient lieu ce matin. Alors retour d'abord sur les faits avec ce sujet de Dunia Tengu.
00:05:38 Quelques bouquets de fleurs, des inscriptions sur les murs, des mots pour se souvenir d'Enzo.
00:05:43 Le 22 juillet dernier, l'adolescent de 15 ans est poignardé à La Haime à l'herbe,
00:05:47 une commune située dans l'Eure. Deux jours plus tard, le principal suspect, un jeune âgé,
00:05:51 également de 15 ans, est mis en examen dans le village. Ses amis se souviennent de lui.
00:05:56 C'est un enfant qui avait la joie de vivre, il adorait la vie, il profitait de la vie.
00:06:02 Et ce jour-là, il n'aurait jamais dû être là, à ce moment-là, et vivre ça.
00:06:05 Une marche blanche est organisée quelques jours après son décès.
00:06:08 Face au drame, la mère de la victime met en avant le silence de la classe politico-médiatique.
00:06:13 Pourquoi ne parle-t-on pas de mon fils ? Parce qu'il ne vient pas d'une cité,
00:06:16 mais d'une petite commune de 1400 habitants ? Parce que nous sommes dans le respect ?
00:06:20 Pourquoi notre chef de l'Etat ne vient pas nous rendre hommage ?
00:06:23 Dans cette épreuve, les attentes de la famille se tournent désormais vers la justice.
00:06:27 Ils attendent notamment un accompagnement plus important.
00:06:30 Les parents, ils n'ont jamais été convoqués à cette audience-là, ils n'ont jamais eu la parole à cette audience-là.
00:06:36 Pour l'instant, la justice, pour eux, elle est muette.
00:06:41 Si le meurtre d'Enzo met en lumière l'ultra-violence qui règne dans une certaine partie de la jeunesse,
00:06:46 l'heure est au recueillement. Les obsèques du jeune homme se tiennent ce vendredi matin en l'église de la Hema Lerp.
00:06:52 Une messe était organisée ce matin à 10h en présence notamment du député de la 4e circonscription de l'heure,
00:07:02 Philippe Brun, qui est avec nous cet après-midi. Bonjour monsieur le député, merci d'être en direct sur CNews.
00:07:08 C'est une affaire qui a ému beaucoup de Français, beaucoup de parents aussi,
00:07:12 qui se disent que ça aurait pu arriver à leur fille.
00:07:16 Pouvez-vous nous raconter comment s'est déroulée cette cérémonie tout à l'heure ?
00:07:21 Écoutez, il y avait une foule immense, probablement environ 1500 personnes.
00:07:27 Évidemment l'église était pleine et nous étions très nombreux à l'extérieur à assister à la cérémonie.
00:07:33 Il y avait là des gens de toutes origines, de toutes religions, des habitants du département, des habitants de la commune,
00:07:41 qui ont tous été saisis par le même effroi lorsqu'ils ont appris la mort de ce jeune Enzo,
00:07:47 qui était un jeune plein de vie, extrêmement sympathique, avec beaucoup de ses amis qui étaient là.
00:07:54 Il y avait beaucoup de jeunes aussi dans l'église.
00:07:57 L'émotion évidemment nous étreint très fortement ce matin.
00:08:01 La commune et même l'ensemble du département de l'heure sont aujourd'hui en deuil.
00:08:05 Vous l'avez entendu, monsieur le député, dans le sujet de Donia Tengour,
00:08:09 la maman d'Enzo dénonce le manque de considération des politiques sur ce drame.
00:08:14 Oui, nous sommes ici dans l'heure, un département oublié.
00:08:22 Nous sommes le premier désert médical de France.
00:08:25 On est aussi le premier désert médico-social de France.
00:08:29 Les médias ne s'intéressent pas très souvent à nous, les grands politiques non plus.
00:08:34 Et donc le mépris ou l'indifférence que l'on peut sentir vis-à-vis de ce terrible drame que nous avons vécu ici,
00:08:41 c'est le mépris que l'on voit sur d'autres sujets.
00:08:44 Je pense que si Paris était un désert médical comme nous avons un désert médical ici,
00:08:49 ça fait longtemps que le problème serait résolu, il ne l'est pas.
00:08:52 C'est un des problèmes et je me bats avec tous les élus du territoire contre cet oubli.
00:08:57 Et la mémoire du jeune Enzo aussi, elle vaut toutes les autres mémoires.
00:09:01 Et ce qui est clair, c'est que sa mort doit évidemment nous enseigner sur ce qui s'est passé,
00:09:08 sur cette montée de la violence dans la jeunesse.
00:09:11 Et votre présence et la présence de milliers de personnes ce matin témoignent de cet engagement collectif
00:09:16 et de ce soutien à la famille.
00:09:18 Certains médias, nous étions présents, nous suivons aussi cette affaire depuis le début de ce drame.
00:09:25 Et effectivement, cette absence de messages de la part des politiques qui attriste la maman d'Enzo.
00:09:34 Est-ce que vous-même, vous avez reçu des témoignages de membres du gouvernement, de l'exécutif sur cette affaire ?
00:09:41 Écoutez, moi je n'ai pas du tout de témoignages de l'exécutif.
00:09:48 En tout cas dans mon parti, le parti socialiste, Olivier Faure a communiqué sur le sujet.
00:09:55 Moi pour l'instant, j'ai un silence absolument radio du gouvernement.
00:09:58 Alors après, les élus locaux, membres du parti du président de la République sont venus
00:10:03 et je les remercie évidemment.
00:10:05 Mais je crois qu'il y a aussi probablement les vacances où les uns et les autres sont partis.
00:10:10 Ça n'enlève en tout cas absolument rien au soutien très important que la famille a pu recevoir ce matin.
00:10:16 Il y avait vraiment, je vous dis déjà, de toutes origines, de toutes confessions,
00:10:20 de tous les villages et de toutes les villes autour de l'A.M. à l'herbe.
00:10:24 Et cela, ça nous fait évidemment chaud au cœur.
00:10:26 Et ce grand moment de rassemblement, de communion républicaine,
00:10:30 cela restera gravé dans la mémoire et j'espère que les esprits,
00:10:36 j'espère qu'en tout cas cela accompagnera l'esprit d'Enzo.
00:10:39 Avec évidemment ce moment d'émotion très fort, avec cet appel aussi au rassemblement de motards
00:10:44 qui avait également été lancé par la famille.
00:10:47 On savait qu'Enzo était fan de moto et sa famille tenait absolument à ce que ce rassemblement soit organisé.
00:10:55 Merci beaucoup, monsieur le député d'avoir été avec nous, Philippe Brun,
00:10:59 député de la 4e circonscription de l'Eure.
00:11:02 Je le disais, c'est évidemment un moment qui a touché énormément de Français,
00:11:07 un drame qui a touché les Français.
00:11:09 C'est le cas notamment de Francis Renaud, qui a accepté de témoigner cet après-midi
00:11:13 et qui est avec nous dans la Parole aux Français.
00:11:16 Vous aviez déjà témoigné sur l'antenne.
00:11:19 Alors, je pensais qu'il était avec nous, il n'est pas encore avec nous.
00:11:22 La régie est en train de le contacter.
00:11:24 Un mot évidemment sur ce drame, Mickaël Sadoun, avec cette messe qui était organisée ce matin
00:11:30 à l'église de l'Aïmalerbe et qui évidemment nous touche aujourd'hui.
00:11:36 Oui, un mot. Je crois évidemment à la sincérité de ce député à qui on vient de parler.
00:11:41 Néanmoins, je pense qu'il tape un petit peu à côté quand on parle de délaissement de cette affaire
00:11:47 ou de délaissement de la mère d'Enzo.
00:11:49 Ça n'a rien à voir avec les déserts médico-sociaux.
00:11:51 C'est un désert de délaissement politique et médiatique dans le traitement de ce qui s'est passé.
00:11:56 On a évidemment fait beaucoup plus de bruit pour la mort de Naël.
00:11:59 Et je parle même au niveau politique.
00:12:01 Il y a eu une minute de silence qui a été respectée à l'Assemblée nationale,
00:12:04 demandée par la présidente de l'Assemblée nationale.
00:12:06 Ça n'a pas été fait pour Enzo.
00:12:08 Donc, évidemment qu'elle fait référence à ça quand elle parle du deux poids, deux mesures.
00:12:12 Par ailleurs, si monsieur le député est sincère quand il dit que la mémoire d'Enzo vaut n'importe quelle mémoire,
00:12:20 j'ose espérer qu'il demandera une minute de silence pour Enzo à l'Assemblée nationale.
00:12:24 Christian Proto ?
00:12:25 C'est toute la problématique du fait divers dramatiques futiles
00:12:31 et de l'importance que l'on peut lui accorder ou leur accorder.
00:12:36 Et il faut reconnaître qu'il se passe toujours une mécanique qui est difficilement compréhensible,
00:12:41 y compris pour vous qui êtes médias, qui êtes là pour faire passer une information.
00:12:46 On se rend compte qu'il y a des événements qui passent complètement inaperçus.
00:12:52 En particulier récemment, un forcené a tué toute sa famille, trois adultes, deux enfants.
00:13:01 On en a un peu parlé, je crois vers le mois de juillet.
00:13:05 C'est assez choquant quand c'est bien sûr des enfants.
00:13:12 Et on se demande pourquoi il n'y a pas ce côté égalitaire.
00:13:16 Mais c'est tout le problème du nombre et de savoir quelle affaire est plus importante qu'une autre,
00:13:22 ou pas toutes ces affaires sont importantes bien sûr.
00:13:25 Est-ce que la compassion doit aller jusqu'à ce que tout le monde,
00:13:31 en particulier le chef de l'État, je ne cherche pas à défendre quiconque,
00:13:35 tout d'un coup, vienne participer à déjà quelque chose qui est important,
00:13:39 parce qu'apparemment, au moins au niveau local, au moins au niveau des associatifs,
00:13:44 la famille a été soutenue, comme ça se passe souvent.
00:13:48 Et cette affaire, qui est une affaire régionale dramatique, pose un autre problème,
00:13:56 qui est moins le problème de se dire "est-ce qu'on aurait dû faire une minute de silence ou pas
00:14:03 pour telle affaire ou telle autre ?"
00:14:05 Ça ne me paraît pas être le problème. Le problème, c'est le phénomène sociétal.
00:14:10 Un jeune qui, pour un mauvais regard, donne un coup de couteau.
00:14:15 Un autre jeune. On va donner, comme je l'ai dit, la parole dans un instant à Francis Renault,
00:14:20 qui est acteur, qui est papa aussi, qui souhaite une nouvelle fois témoigner sur cette affaire,
00:14:25 quelques heures après les obsèques d'Enzo.
00:14:29 Mais juste avant, on va retrouver Marine Sabourin, qui se trouve sur place à Laïm-à-l'herbe
00:14:34 et qui a assisté à la cérémonie de ce matin. Marine, bonjour.
00:14:39 Évidemment, un moment de recueillement très fort pour les habitants de la commune.
00:14:44 Et puis, je le disais tout à l'heure, ce moment particulier avec ce rassemblement de motards
00:14:49 qui était organisé pour ce rassemblement et pour ces obsèques.
00:14:58 Oui, vous l'avez dit, une cérémonie particulièrement difficile, des adieux déchirants.
00:15:04 Ici, sur cette place, devant l'église, elle était totalement remplie, plusieurs centaines de personnes.
00:15:10 Et à l'intérieur, l'église, elle aussi, plus de 150 places assises toutes prises.
00:15:15 Alors, il y a eu plusieurs prises de parole fortes durant cette cérémonie,
00:15:20 à commencer par la demi-sœur d'Enzo, plus âgée qu'Enzo, qui lui a adressé ce message.
00:15:25 Merci d'avoir été là toutes ces années quand ça n'allait pas forcément pour moi.
00:15:30 Ensuite, il y a eu le message du prêtre qui a interrogé la foule.
00:15:34 Quelle société souhaitons-nous ? Quel avenir souhaitons-nous ?
00:15:37 Nous avons trop souvent accepté la violence dans notre société.
00:15:42 Et puis, le maire, à la fin, a adressé quelques mots.
00:15:45 Il a raconté le terrible récit des dernières minutes d'Enzo,
00:15:49 où les parents de ce jeune garçon de 15 ans tentaient de rester avec lui.
00:15:54 Ils lui disaient de ne pas les abandonner.
00:15:57 Et enfin, il y a eu, comme vous le disiez, le cercueil d'Enzo,
00:16:00 le cercueil blanc qui est sorti après une heure de cérémonie,
00:16:04 qui a été applaudi par la foule.
00:16:06 Certains motards ont levé leur casque, d'autres proches, d'autres amis d'Enzo ont levé le poing.
00:16:12 Et tous ont dressé le portrait jovial, la joie de vivre incarnée.
00:16:17 C'est ce qu'ils disaient en parlant d'Enzo.
00:16:19 Je vous propose d'écouter leurs témoignages.
00:16:23 C'était un garçon adorable.
00:16:24 Il était joyeux. Il aimait ses amis, sa famille.
00:16:27 Il faisait plein d'activités.
00:16:29 Je l'ai vu naître.
00:16:31 Sa mère, c'est comme ma tante.
00:16:33 C'était comme mon petit frère, comme mon petit cousin.
00:16:35 C'était mon petit frère, en fait.
00:16:38 Enzo, c'était un petit garçon, parce que je l'ai vu grandir.
00:16:43 C'était le copain d'Arthur depuis qu'ils sont tout petits.
00:16:46 C'était un garçon toujours gentil.
00:16:48 Ils ont fait leurs bêtises aussi.
00:16:52 Mais c'était rien de grave.
00:16:54 C'était des bons enfants, des bons gamins.
00:16:56 Enzo était fan de moto.
00:17:02 Alors les motards, pendant de nombreuses minutes,
00:17:04 ont fait rugir leur moteur, puis ont accompagné son cercueil jusqu'au cimetière.
00:17:08 Marine Sabouin devant cette église de l'Aïmalerbe.
00:17:11 Les images sont signées Sacha Robin pour CNews.
00:17:14 Une affaire qui a ému, je le disais, beaucoup de Français,
00:17:16 beaucoup de parents aussi, qui se disent que ça aurait pu arriver à leur fils,
00:17:20 ça aurait pu arriver à leur fille.
00:17:22 C'est le cas notamment de Francis Renaud,
00:17:24 qui avait témoigné déjà il y a quelques jours sur notre antenne.
00:17:27 Bonjour Francis, merci de prendre le temps d'être en direct avec nous cet après-midi.
00:17:31 Parce que je précise que vous êtes actuellement sur un tournage.
00:17:34 Francis, on l'avait dit, vous êtes acteur.
00:17:37 Vous avez tourné dans de nombreux films.
00:17:40 Et là, vous avez pris quelques minutes pour nous parler de cette affaire
00:17:44 qui vous a beaucoup ému, beaucoup touché, Francis.
00:17:49 Oui, bonjour Mickaël.
00:17:51 Oui, on ne peut pas malheureusement rester indifférent.
00:17:54 On ne peut pas comparer non plus l'affaire Nahel et ce drame qui a coûté la vie à Enzo.
00:17:59 J'ai longuement discuté hier soir avec sa maman, avec Sophie,
00:18:04 qui s'est beaucoup confiée, qui a besoin de parler.
00:18:07 J'espère que vous l'appellerez pour l'inviter sur votre plateau.
00:18:10 Je pense qu'elle a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à dire.
00:18:13 Oui, je suis extrêmement ému, bouleversé.
00:18:17 J'ai deux filles.
00:18:19 Aujourd'hui, il y a des drames comme celui d'Enzo qui sont trop, trop, trop courants
00:18:24 avec une justice qui n'est pas assez ferme.
00:18:27 On a bien sûr contacté la maman d'Enzo et elle est évidemment la bienvenue sur notre plateau
00:18:32 pour témoigner lorsqu'elle se sentira évidemment la force de le faire.
00:18:37 La maman d'Enzo qui, je le disais également tout à l'heure aux députés de l'heure
00:18:42 qui était avec nous, qui condamne finalement l'indifférence d'une certaine classe politique.
00:18:48 Vous partagez ce sentiment, Francis ?
00:18:52 Je partage ce sentiment comme beaucoup de pères, de parents qui sont attristés
00:19:01 et complètement… c'est effroyable ce qui s'est passé.
00:19:04 C'est d'une injustice et on ne meurt pas d'un coup de couteau à 15 ans.
00:19:08 Il avait des projets, il avait des rêves. C'est un gamin, enfin c'est deux gamins.
00:19:12 Il y en a un qui a l'âge de deux. Enzo aussi qui va le poignarder.
00:19:17 C'est un désastre, c'est un cauchemar. Sa maman a beaucoup de force.
00:19:22 Elle réclame aussi un changement de la loi, de nouvelles mesures concernant la justice des mineurs.
00:19:29 Vous croyez vous aussi que la justice doit être plus ferme vis-à-vis des mineurs ?
00:19:32 Complètement, complètement. Il faut qu'elle agisse.
00:19:35 D'ailleurs il y a une pétition sur mesopinions.com.
00:19:39 Il y a plus de 30 000 signatures à l'heure d'aujourd'hui.
00:19:42 Il en faut encore 20 000 pour essayer de sensibiliser justement la justice,
00:19:45 le garde des Sceaux, la juge en question qui s'occupe de l'affaire de ce meurtre
00:19:50 concernant malheureusement Enzo.
00:19:52 Il faut absolument agir, il faut qu'on soit tous ensemble,
00:19:55 il faut qu'on soit déterminés, il faut qu'on soit fermes
00:20:00 et que ce jeune délinquant criminel ne sorte pas pour l'instant.
00:20:04 Il n'a pas à sortir, il n'a pas à être...
00:20:07 Merci beaucoup Francis, Renaud d'avoir pris le temps de témoigner en direct sur CNews cet après-midi.
00:20:14 Merci à vous.
00:20:16 Michael Sadoun, comment être plus ferme avec les mineurs ?
00:20:19 C'est toute la question finalement aujourd'hui.
00:20:21 Comment changer la loi ? C'est ce que réclame la maman.
00:20:25 Alors évidemment on se dit qu'on ne peut effectivement pas juger de la même façon
00:20:28 un mineur de 16-17 ans et un enfant qui a 10-12 ans.
00:20:32 Non mais ça c'est sûr et certain.
00:20:34 Les ordonnances de 45 qui régissent normalement la justice des mineurs,
00:20:39 elles ont un sens, elles demandent une proportionnalité,
00:20:42 elles demandent d'analyser la capacité de raisonnement d'un adolescent.
00:20:46 Au-delà de ça, moi je trouve qu'il y a une question qui est de plus en plus généralisée,
00:20:50 on le voit dans plusieurs affaires cet été, sur la détention provisoire.
00:20:53 Est-ce que la détention provisoire, oui ou non ?
00:20:57 En même temps, c'est en attente du jugement,
00:21:00 donc on ne peut pas dire que ça peut avoir une fonction punitive,
00:21:03 mais en l'occurrence, est-ce qu'il est acceptable de laisser en liberté
00:21:07 un jeune homme qui vraisemblablement a tué un autre jeune homme
00:21:10 au mépris de l'émotion de la maman, de la victime ?
00:21:14 Je comprends qu'on ne mette pas l'émotion de la victime au centre du procès,
00:21:18 mais il y a un moment où on doit se demander si ce n'est pas un manque de respect
00:21:22 parfois pour les victimes et pour les familles de victimes
00:21:25 que de respecter avec trop de scrupules certaines procédures
00:21:30 ou en tout cas de ne pas les améliorer.
00:21:32 Donc peut-être que la détention provisoire doit être allongée,
00:21:35 on sait qu'elle est de maximum de 1 an pour un adolescent de 13 à 16 ans,
00:21:39 donc peut-être qu'elle doit être allongée, renouvelable plus de fois,
00:21:42 puisque actuellement c'est 6 mois renouvelable une fois, je ne sais pas.
00:21:46 Peut-être que les modalités doivent être changées,
00:21:48 peut-être que les raisons pour lesquelles on doit maintenir en détention provisoire
00:21:51 doivent être autres que celles qui sont fixées actuellement
00:21:54 par l'article 144 du code de procédure pénale.
00:21:56 Je ne sais pas, je ne suis pas juriste, je ne suis pas élu,
00:21:59 mais il y a des pistes pour aller vers plus de fermeté, ça j'en suis sûr.
00:22:02 Un mot sur ce sujet ?
00:22:04 Oui, je voudrais juste quand même, Michael vient de parler de fermeté,
00:22:09 je me méfie de ce mot la fermeté.
00:22:12 Si la fermeté en matière de justice servait à quelque chose,
00:22:17 ça serait en n'aurait pas tout ce qui se passe aux Etats-Unis
00:22:20 où il y a la peine de mort encore.
00:22:22 Donc je pense que la fermeté ce n'est pas l'argument.
00:22:26 L'argument c'est, on commet une faute, il y a une sanction,
00:22:30 elle doit être appliquée, ça c'est logique.
00:22:33 On sait que le traitement des affaires est différent lorsqu'il s'agit d'adultes et de mineurs.
00:22:38 Oui, mais si l'ordonnance de 45 a été mise en place,
00:22:41 c'est bien quand même que nous avons une raison de dire
00:22:45 que les enfants ne sont pas des adultes,
00:22:47 et que une régression qui consisterait à mettre en place
00:22:51 une mesure qui les rapproche des adultes est en soi une régression.
00:22:56 Donc c'est sociétal.
00:22:57 Michael, vous connaissez mon point de vue depuis un moment,
00:23:00 je viens toujours à la même chose, on parle de problème et on est en aval.
00:23:04 C'est fini là, tout est fini, ce gamin est mort, la vie de l'autre est foutue.
00:23:09 Donc c'est fini, il faut se poser les questions de savoir
00:23:13 comment on éduque nos enfants, comment faire pour ne pas en arriver là,
00:23:17 tout en sachant que jamais ça ne sera pas parfait.
00:23:20 Je ne suis pas l'idéaliste imbécile, je sais qu'une société ne peut être parfaite,
00:23:24 mais réduire ce genre de situation me paraît,
00:23:29 et se poser la question là-dessus me paraît, pour ma société, pour mon pays essentiel.
00:23:34 Mais l'aval compte aussi je trouve parce qu'il y a presque un principe
00:23:37 de dédommagement moral des familles de victimes,
00:23:40 un dédommagement médiatique, politique, judiciaire.
00:23:43 Evidemment que le drame est déjà passé, et que ce qui est intéressant,
00:23:46 enfin le plus intéressant, c'est l'éducation, la manière dont on fait société,
00:23:49 dont on réduit la violence, notamment chez les jeunes.
00:23:51 Mais une fois que le drame est passé, il faut faire quelque chose pour moi,
00:23:54 pour au moins apaiser les familles de victimes.
00:23:56 On va changer de sujet à présent, retour à Marseille,
00:23:59 avec Célia Barod qui vient de nous rejoindre du service Police-Justice de CNews.
00:24:02 Hier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence, Célia a décidé du maintien en détention provisoire
00:24:06 de l'un des policiers suspectés d'avoir grievement blessé le jeune Hedi
00:24:10 lors des émeutes le mois dernier.
00:24:12 Oui, dans son délibéré, le président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
00:24:15 a justifié ce maintien en détention provisoire pour éviter toute concertation
00:24:19 entre lui et les trois autres policiers mis en cause.
00:24:22 Le président de la cour a également insisté sur la nécessité de poursuivre
00:24:25 des investigations à l'abri de tout risque d'oppression sur les témoins
00:24:29 et interférence avec le travail des enquêteurs.
00:24:32 Il y a eu aussi également les incohérences des récits du policier
00:24:38 qui ont été pointés du doigt par la cour,
00:24:40 puisque dans ses premières auditions, il a déclaré ne pas avoir de souvenir
00:24:47 de cette soirée, ne pas se reconnaître sur les images de vidéosurveillance.
00:24:51 Mais dans une déclaration spontanée avant l'audience d'hier,
00:24:56 avant cet appel, cet examen d'appel, il a affirmé, confirmé avoir utilisé
00:25:01 à une seule reprise son LBD, mais rien ne justifie, rien ne prouve
00:25:06 que c'est ce tir qui a causé les blessures d'Eddy, selon son avocat.
00:25:10 Le policier doit être entendu par le juge d'instruction le 30 août prochain
00:25:14 et il restera en prison jusque ce jour-là.
00:25:17 Rappelons que cette décision ne remet pas en cause sa présomption d'innocence,
00:25:20 que ce n'est pas l'affaire qui a été jugée, mais le maintien ou non
00:25:24 en détention provisoire jusqu'à son prochain interrogatoire, le 30 août.
00:25:28 On va en parler avec Bruno Bartocchetti, qui est porte-parole du syndicat de police
00:25:32 Unité LGP Sud. Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:25:36 Votre réaction d'abord, suite à cette décision rendue hier
00:25:40 par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence.
00:25:44 Oui, bonjour. Il y a eu une petite coupure, je n'ai pas entendu la totalité
00:25:48 de la question, mais je pense la comprendre. C'est notre position
00:25:51 par rapport à la décision de la Cour d'appel.
00:25:54 Nous, ce qui est à retenir, c'est que bien évidemment,
00:25:58 nous aurions aimé que notre collègue soit libéré pour pouvoir rejoindre sa famille,
00:26:04 pour pouvoir rejoindre ses enfants. C'est un moment d'émotion d'apprendre
00:26:09 qu'il était maintenu en détention provisoire. Mais au-delà de l'émotion,
00:26:12 ce qui est à retenir, c'est que de toute façon, qu'il soit maintenu
00:26:15 en détention provisoire ou pas, notre démarche restera la même.
00:26:18 Aujourd'hui, on parle d'incohérence. Je prends l'exemple de mon collègue
00:26:21 qui est un volontaire, il est maintenu en détention provisoire
00:26:24 parce qu'il y a un risque au trouble de l'ordre public.
00:26:27 Donc, tous ces sujets qui sont évoqués avec des incohérences, encore une fois,
00:26:31 je reprends ce terme-là que je viens d'entendre, avec par exemple
00:26:34 le procureur qui au départ demandait quatre détentions provisoires,
00:26:37 puis il a sorti le juge à maintenir un détention provisoire.
00:26:41 Donc, on a aussi un problème en détention provisoire.
00:26:44 Bruno Bartocchetti, je vous coupe parce qu'on a quelques difficultés
00:26:49 à vous entendre, il y a des problèmes avec la liaison.
00:26:51 On va essayer de rétablir ça et je vous redonne la parole.
00:26:53 Dans un instant, le temps de marquer une courte pause
00:26:55 pour la suite de La Parole aux Français, toujours en compagnie
00:26:57 de Christian Protot, de Michael Sadoun, Célia Barrode.
00:26:59 Vous restez également avec nous. À tout de suite sur CNews.
00:27:02 Hier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé de maintenir
00:27:09 en détention provisoire le policier écroué à Marseille,
00:27:13 suspecté d'avoir gravement blessé le jeune Eddy.
00:27:16 Lors des émeutes le mois dernier, on en parle cet après-midi
00:27:20 avec Célia Barrode du service Police-Justice de CNews,
00:27:23 Michael Sadoun, Christian Protot et Bruno Bartocchetti
00:27:26 qui est en ligne avec nous, porte-parole du syndicat de police
00:27:29 unité SGP. Est-ce que vous nous entendez cette fois ?
00:27:33 Est-ce que tout va bien ?
00:27:35 Alors moi, je vous entends très très bien. J'espère que ça va être réciproque.
00:27:37 Désolé, ça vient de moi. Je n'ai pas beaucoup de réseaux
00:27:40 à l'endroit où je me trouve. Je vais faire de mon mieux.
00:27:42 La liaison semble être rétablie.
00:27:45 Quelles seront les conséquences de ce maintien en détention provisoire ?
00:27:50 On a vu qu'une poignée de policiers avaient manifesté
00:27:54 devant le ministère de la Justice.
00:27:57 Ils avaient manifesté leur colère hier soir à Paris.
00:28:02 Quelles seront les conséquences de cette décision ?
00:28:05 Nous n'appelons pas à manifester devant un palais de justice
00:28:09 puisque de toute façon, ça ne va rien changer à la situation.
00:28:12 Nous sommes bien sûr dans l'émotion lorsqu'on a un de nos collègues
00:28:15 maintenu en détention provisoire et nous le regrettons
00:28:18 puisque ce dernier ne pourra pas retrouver sa famille.
00:28:20 Mais après, je crois qu'il faut aller au-delà.
00:28:22 L'idée pour nous, c'est de continuer notre action
00:28:24 à l'endroit des parlementaires. C'est-à-dire que la loi doit évoluer.
00:28:27 La loi doit être modifiée, notamment, vous le savez,
00:28:30 ce que nous attendons, c'est une juridiction spécialisée.
00:28:33 Nous portons ce dossier depuis de très longs mois à l'unité SGP police.
00:28:36 C'est ça qui est important de retenir.
00:28:38 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui se passe,
00:28:40 que notre collègue soit maintenu en détention provisoire ou pas,
00:28:43 ça ne change rien à notre démarche.
00:28:45 Nous, on va aller au bout. On va continuer à vraiment
00:28:48 saisir les parlementaires pour que la justice puisse comprendre
00:28:51 une bonne fois pour toutes. Et l'idée, ce n'est pas d'être doigt d'eau
00:28:54 face à la justice parce que sinon, on n'avance pas.
00:28:56 L'idée, c'est de dire qu'à un moment donné, vous avez en face de vous
00:28:59 un policier qui était dans l'exercice de ses fonctions,
00:29:02 qui a été mandaté par son institution pour rétablir l'ordre
00:29:05 et ensuite, on ne commentera pas la décision finale.
00:29:08 Comme vous l'avez précisé, à juste titre,
00:29:10 ce n'est pas une condamnation ni un non-lieu,
00:29:12 c'est une détention provisoire. On doit sortir de cette détention provisoire.
00:29:15 Je prends l'exemple de mon collègue de Nanterre.
00:29:17 Il est maintenu en détention provisoire parce qu'il y a un risque
00:29:20 à l'ordre public. Mais comment voulez-vous qu'un policier
00:29:23 aujourd'hui qui est mis en examen va partir sur un trouble
00:29:26 à l'ordre public ? Tout comme mon collègue de Marseille.
00:29:29 Comment on peut imaginer qu'il va essayer de mettre des pressions
00:29:32 à la victime ou de se rapprocher de ses collègues
00:29:35 qui sont sous contrôle judiciaire ?
00:29:38 Une assignation à résidence peut être appliquée
00:29:44 sans que ça gêne le travail de la justice.
00:29:47 Et cette réflexion, on a des magistrats qui réfléchissent
00:29:50 de la même façon que nous. Il n'y a pas que l'unité
00:29:53 AGP Police qui réfléchissent ainsi. On a des magistrats qui sont d'accord
00:29:56 avec nous et je vais au-delà, on a des magistrats qui ont besoin,
00:29:59 je vous le dis clairement, de se spécialiser, notamment sur l'utilisation
00:30:02 des armes, sur l'utilisation des LBD.
00:30:05 Certains ne maîtrisent pas le sujet et on se retrouve avec des situations
00:30:08 comme celle-ci où, je vous le dis courageusement,
00:30:11 au-delà de toute idéologie, un policier dans l'exercice
00:30:15 de ses fonctions ne doit pas être mis en détention provisoire.
00:30:18 – Pour aucune raison selon vous ?
00:30:21 – Aucune raison. Même dans le cas de Nanterre,
00:30:26 même si à l'issue la légitime défense sera retenue ou pas,
00:30:29 à partir du moment où il a été dans le fonctionnement de police,
00:30:33 il n'a pas à être mis en détention. Parallèlement…
00:30:36 – Même dans le cadre d'un homicide selon vous ?
00:30:40 – Non, non, attendez. Je parle bien dans le cadre du travail.
00:30:44 Quand on parle d'homicide, il faut savoir si on parle d'homicide
00:30:47 volontaire ou involontaire.
00:30:48 – Mais bien sûr, je parle toujours dans l'exercice de ses fonctions.
00:30:52 – On est bien d'accord. Dans l'exercice de ses fonctions,
00:30:55 un policier lorsqu'il se lève le matin, ce n'est pas pour taper
00:30:58 ou tuer comme on l'entend. Maintenant, si on a un policier véreux
00:31:01 qui escroque son voisin, hors sujet. On est bien d'accord.
00:31:04 Je reste sur le cadre du travail. Donc je crois qu'on doit réfléchir là-dessus,
00:31:09 ça ne doit pas être choquant. On ne commente pas la procédure en cours,
00:31:15 on ne commente pas une mesure de garde à vue,
00:31:17 on ne commente pas un non-lieu ou une condamnation.
00:31:19 – Et d'ailleurs le fait de contester une décision de justice est interdit,
00:31:24 évidemment, sauf pour un avocat. Ce que vous demandez,
00:31:29 clairement, c'est un statut, certains diront même un statut privilégié
00:31:33 pour les policiers.
00:31:35 – Alors ceux qui vont dire que c'est un statut privilégié,
00:31:38 ce sont les personnes qui vont interpréter nos propos.
00:31:41 Nous, nos propos, en tout cas celui de notre organisation syndicale,
00:31:45 c'est d'avoir un statut spécialisé, une juridiction spécialisée.
00:31:50 Ce n'est pas du tout un privilège, une dérogation, la langue française
00:31:54 est très riche, qu'on entende bien, je pense que tout le monde a compris
00:31:57 ce que je voulais dire, on ne demande pas une étoile de shérif,
00:32:00 un permis de tuer, un permis de chasser, désolé, en plus du réseau,
00:32:04 il y a du vent, mais voyez ce que je veux dire, c'est vraiment de pouvoir
00:32:07 entourer l'institution, de la respecter et surtout d'entendre également
00:32:12 que vous avez, j'insiste, je vous répète volontairement une deuxième fois,
00:32:15 des magistrats qui nous rejoignent dans cette réflexion.
00:32:19 C'est ça qui est important d'entendre, on n'est pas contre la séparation
00:32:21 de pouvoirs, vous savez le policier, si vous m'accordez encore deux secondes,
00:32:26 le policier, contrairement à ce que l'on croit quand on dit,
00:32:29 c'est un citoyen comme les autres, moi j'ai envie de vous dire non,
00:32:31 un policier n'est pas un citoyen comme les autres parce qu'il a déjà
00:32:33 une double peine, la sanction juridique et administrative.
00:32:38 Lorsqu'il est suspendu de ses fonctions, lorsqu'il est mis en examen
00:32:41 en tout cas, ou sous contrôle judiciaire, il n'a pas un plein traitement,
00:32:44 c'est ce qu'on a obtenu chez monsieur Darmanin, même s'il y a beaucoup
00:32:46 de choses à évoquer chez le ministère de l'Intérieur concernant
00:32:50 nos conditions de travail, pareil sur la protection fonctionnelle.
00:32:53 Aujourd'hui, vous avez des familles entières de policiers qui sont
00:32:56 pris dans le harcèlement, dans les menaces, on doit les protéger également.
00:33:00 Tout ceci, ce sont des sujets qui doivent nous faire avancer,
00:33:03 et ce qui démontre surtout que le policier n'est pas un citoyen
00:33:06 comme les autres, il est déjà dans l'absolu, j'ai entendu un magistrat
00:33:10 qui expliquait que mon collègue policier en inter avait fait
00:33:14 de fausses déclarations. Comment on peut affirmer ce genre de choses
00:33:19 alors que c'est faux ? C'est-à-dire qu'à chaque fois, vous avez la rumeur,
00:33:24 l'opinion publique qui va contre le policier. Je crois qu'il faut sortir
00:33:28 de ce schéma et protéger l'institution, et les hommes et les femmes
00:33:31 qui composent cette institution, qui se lèvent le matin pour avoir un sens
00:33:35 et donner un sens à ce métier, c'est de protéger les victimes
00:33:38 et protéger justement l'ordre public.
00:33:40 On vous a entendu, merci beaucoup Bruno Barthotier,
00:33:42 porte-parole du syndicat Unité SGP Sud. Merci d'avoir été avec nous.
00:33:46 Dans l'actualité également, l'homme de 46 ans, violemment agressé
00:33:50 lors des fêtes de Bayonne, est décédé hier après 9 jours
00:33:53 de coma artificiel. L'annonce a été faite par le parquet de Bayonne.
00:33:57 L'homme avait été roué de coups par 3 individus, dont l'un était
00:34:01 en train d'uriner devant sa porte alors qu'il rentrait chez lui.
00:34:04 Célia, tout est parti d'une simple remarque.
00:34:06 Oui, cette affaire nous fait penser à celle dans le Nord,
00:34:10 ce septuagénaire qui avait été violemment agressé
00:34:13 et qui est décédé suite à des individus qui faisaient des nuisances
00:34:18 devant son domicile. Donc même chose à Bayonne,
00:34:21 le premier jour des fêtes de Bayonne, cet homme qui tentait
00:34:24 de rentrer chez lui, 3 individus étaient là, l'un urinait
00:34:29 devant sa porte, il leur a demandé de quitter les lieux.
00:34:32 Il a été violemment agressé, victime d'un grave traumatisme crânien.
00:34:36 Il souffrait d'une hémorragie cérébrale et avait été plongé
00:34:39 en coma artificiel depuis 9 jours. Une enquête a été ouverte
00:34:44 pour tentative de meurtre. Elle est désormais requalifiée
00:34:47 pour meurtre, pour tenter de retrouver les agresseurs.
00:34:49 La police a diffusé un portrait robot avec une description.
00:34:52 Elle recherche un homme avec des cheveux bruns.
00:34:54 Selon le parquet de Bayonne, il mesure entre 1,80 et 1,85 m.
00:34:58 Toujours selon le parquet, les 3 agresseurs sont des hommes
00:35:01 de 20 à 25 ans avec une corpulence musclée ou athlétique.
00:35:04 Ils ont des cheveux courts, châtains et bruns.
00:35:07 Au moment des faits, ils portaient des shorts blancs ou rouges
00:35:09 et étaient torse nu. Le service de police judiciaire
00:35:12 est également à la recherche de photos ou vidéos du moment
00:35:14 de l'agression. Pour rappel, un rassemblement est organisé
00:35:19 à 18h devant la mairie de Bayonne aujourd'hui.
00:35:23 C'est un rassemblement organisé par des riverains,
00:35:25 par des associations, des collectifs de cafetiers et restaurateurs
00:35:28 qui souhaitent dire non à la violence.
00:35:30 Une minute de silence sera organisée en soutien aux victimes
00:35:34 de ces fêtes de Bayonne, puisque 4 enquêtes ont également été ouvertes
00:35:39 pour viol. 920 plaintes ont été déposées durant les fêtes,
00:35:43 mais une majorité de plaintes concernent des vols de téléphone.
00:35:46 Écoutez le témoignage d'une voisine de la victime
00:35:49 qui était interrogée tout à l'heure et qui parle d'un acte odieux.
00:35:53 Elle demande que justice soit faite. On l'écoute.
00:35:56 Ça aurait pu arriver à nos enfants, à mes parents, à ma famille.
00:36:02 Donc on ne peut pas rester comme ça sans rien faire,
00:36:05 même s'il y avait une très belle sécurité et que les Festa refont attention.
00:36:10 C'est absolument dramatique, d'autant que les trois personnes devant
00:36:13 ce monsieur étaient en train d'uriner.
00:36:15 Donc c'est un acte vraiment odieux et il faut qu'il soit puni.
00:36:19 Christian, 4 plaintes ont également été déposées pour viol
00:36:22 pendant ces fêtes de Bayonne. Démonstration encore une fois
00:36:26 de la violence qui frappe de plus en plus souvent notre société.
00:36:29 On parle souvent de problèmes sociétal sur notre plateau.
00:36:32 C'est encore une démonstration de ça.
00:36:34 Oui, c'est le vivre ensemble, le comportement vis-à-vis de l'autre.
00:36:37 D'autant qu'en plus, c'est pendant des fêtes, des moments festifs, etc.
00:36:43 Et malheureusement, il y a des gens qui ont le vin mauvais
00:36:46 ou l'alcool mauvais, de manière générale.
00:36:50 Et qui, à partir de rixes qui déjà ne sont pas acceptables,
00:36:55 on voit qu'à un coup de poing, les règlements de compte ne conduisent à rien
00:37:00 sauf à des accidents qui peuvent conduire à des incidents mortels.
00:37:05 En l'occurrence, c'est qualifié d'autre chose.
00:37:08 Mais la fracture du crâne, à mon avis, peut-être en tombant, etc.
00:37:12 Mais c'est souvent malheureusement comme ça.
00:37:14 Et surtout avec des gens qui ont perdu le discernement
00:37:17 de ce qui est raisonnable de dire ou de faire ou de ne pas faire.
00:37:20 C'est ça qui pose problème.
00:37:22 Enfin, qui me pose problème par rapport à cette idée de ma société idéale.
00:37:27 - Alors après, il y avait 1,3 million de festivaliers cette année,
00:37:31 Michael, Sadoun, ces incidents sont très difficilement évitables.
00:37:35 - Oui, évidemment.
00:37:37 Moi, je ne crois pas à une société qui soit totalement épurée de la violence.
00:37:42 Mais je suis convaincu qu'il y a eu une évolution récente
00:37:45 qui est allée vers plus de violence aux personnes.
00:37:48 C'est pour ça que ce genre d'événement, pour moi, n'est pas un fait divers.
00:37:51 C'est vraiment un fait de société.
00:37:53 Le taux de domicilité, qui est souvent pris par Alain Bauer
00:37:56 et qui comprend les homicides plus les tentatives d'homicides,
00:37:59 a doublé en 15 ans.
00:38:01 Ce n'est pas rien quand même, c'est un fait de société.
00:38:03 La violence aux personnes, on le voit chaque année
00:38:05 dans les statistiques du ministère de l'Intérieur,
00:38:07 elle augmente d'année en année.
00:38:09 Donc, je pense que c'est un fait de société.
00:38:12 Il y a évidemment la question de l'éducation des jeunes,
00:38:15 de cette société individualiste, violente,
00:38:19 qui s'est débarrassée de certains codes,
00:38:22 de certaines normes morales et civiques.
00:38:25 Mais il y a aussi, permettez-moi de le penser,
00:38:27 une question d'impunité.
00:38:29 Je pense très sincèrement qu'il y a beaucoup de personnes
00:38:32 dans ce pays qui ont un sentiment d'impunité
00:38:34 et qui, du coup, se permettent au quotidien
00:38:38 plus de violence qu'ils ne devraient se le permettre.
00:38:40 Il y a une enquête qui est en cours.
00:38:42 Célia nous en parlait il y a quelques instants.
00:38:44 Je vous propose d'écouter le commissaire
00:38:46 qui nous parle de cette enquête et nous explique
00:38:48 pourquoi elle est particulièrement difficile.
00:38:51 On l'écoute.
00:38:52 Ce qui est compliqué, c'est qu'on cherche une élue
00:38:54 dans une meule de foin.
00:38:56 Donc, on a trois individus dans une foule de danse.
00:38:58 On était lors de la cérémonie d'ouverture
00:39:00 des fêtes de Bayonne qui drainent énormément de monde.
00:39:03 Les fêtes de Bayonne, c'est 1,3 million de personnes
00:39:06 sur l'ensemble des fêtes.
00:39:08 Et qui plus est, avec une tenue vestimentaire
00:39:11 qui se ressemble plus ou moins.
00:39:13 Alors là, on a un signalement qui est un petit peu différent.
00:39:16 Donc, c'est ce sur quoi nous travaillons actuellement.
00:39:19 Notamment sur le fait qu'ils soient torse nus.
00:39:22 Mais effectivement, c'est des investigations
00:39:24 qui sont difficiles et qui sont longues
00:39:27 parce qu'on a une espèce d'anonymisation
00:39:30 des individus de par la densité de la foule.
00:39:34 Voilà pour les déclarations du chef de la police
00:39:37 de Bayonne auquel vous souhaitez ajouter
00:39:39 quelques précisions Célia.
00:39:40 C'est là où on voit toute la complexité
00:39:42 lorsqu'on est sur des événements de grande ampleur.
00:39:45 On peut tout de suite envisager les prochains événements
00:39:48 qui vont être liés aux Jeux Olympiques.
00:39:50 Et aussi l'importance peut-être dans certaines enquêtes
00:39:53 des vidéos qui sont publiées sur les réseaux sociaux
00:39:56 ou qui sont filmées par les témoins.
00:39:58 Là, on a pu dresser un premier portrait robot d'un suspect
00:40:01 grâce aux témoignages de voisins, de témoins.
00:40:04 Et là, la police compte énormément sur les déclarations,
00:40:07 sur les constatations des festivaliers
00:40:10 qui étaient là à ce moment-là.
00:40:12 Pour l'instant, aucun élément ne permet de faire avancer
00:40:15 l'enquête des investigations qui vont être très longues.
00:40:18 Et donc, on peut penser à une enquête qui va s'écouler
00:40:21 sur plusieurs mois.
00:40:23 - Pourtant, le dispositif de sécurité,
00:40:25 le dispositif de police qui avait été mis en place
00:40:27 pour ces fêtes de Bayonne était très important.
00:40:29 On en avait parlé sur ce plateau.
00:40:31 Alors, ça veut dire quoi Christian ?
00:40:33 Ça veut dire que ça ne suffit jamais ?
00:40:35 Comment mieux sécuriser ce type d'événements ?
00:40:37 - C'est paradoxal, mais on a des outils
00:40:39 qui permettraient de le faire.
00:40:41 On a des libertés individuelles.
00:40:43 Actuellement, sans l'ouverture d'une information,
00:40:45 on ne peut pas utiliser quelque chose qui est important,
00:40:48 c'est la géolocalisation.
00:40:50 - Des téléphones.
00:40:52 - Des téléphones.
00:40:54 Or, plus personne ne peut se passer de cet engin.
00:40:56 On l'a vu hier avec un sujet sur les plages,
00:40:58 où les gens, simplement parce qu'ils sont fixés
00:41:00 sur leur téléphone...
00:41:02 - Il y a plein d'outils d'ailleurs qu'on n'a pas le droit
00:41:04 d'utiliser.
00:41:06 On parle de ça.
00:41:08 Il y a les drones également qu'on n'a pas le droit
00:41:10 d'utiliser, c'est toujours complexe.
00:41:12 Il faut également l'ouverture d'une information.
00:41:14 Et là, je parle de la géolocalisation,
00:41:18 parce que ça ne dit que "Monsieur untel
00:41:22 était à tel endroit à telle heure".
00:41:24 Ce n'est pas le début du commencement
00:41:26 d'une procédure avec accès à ses écoutes,
00:41:28 à ses contacts et tout.
00:41:30 C'est-à-dire, qui était là ce jour-là.
00:41:32 Et je ne comprends pas, alors qu'on vient
00:41:34 d'autoriser la mise en route de votre téléphone,
00:41:38 même si vous n'en êtes pas d'accord,
00:41:42 dans le cadre d'une procédure.
00:41:44 Cela dit, en général, ça concerne des gens
00:41:46 qu'il y a des raisons de suspecter,
00:41:48 de préparer quelque chose de malhonnête.
00:41:51 Mais simplement ce point de géolocalisation
00:41:55 qui pose des problèmes aux enquêteurs,
00:41:57 parce que s'ils n'ont pas un juge derrière eux,
00:42:00 ils ne peuvent pas le faire.
00:42:02 Et surtout, les opérateurs ne veulent pas
00:42:04 les donner sans avoir une commission rogatoire,
00:42:06 permettrait, à mon avis, d'abord de calmer
00:42:09 beaucoup de monde, parce que ça se saura,
00:42:12 ça se dira, puisque la loi, on doit le dire
00:42:15 à tout le monde, l'évolution de la loi,
00:42:18 et ça pourra calmer quand même l'ardeur
00:42:20 de certaines personnes qui, au départ,
00:42:22 n'ont pas forcément de bons sentiments
00:42:24 quand ils viennent bricoler dans votre secteur.
00:42:27 On va remercier Célia Barod de nous avoir
00:42:29 éclairé sur cette affaire.
00:42:30 Merci Célia, à tout à l'heure.
00:42:31 Et direction le Calvados à présent,
00:42:33 où la moitié des plages étaient encore
00:42:35 hier interdites aux baigneurs en cause.
00:42:38 Les violentes pluies qui ont frappé
00:42:40 le département ces derniers jours,
00:42:42 elles ont notamment fait déborder une station
00:42:44 d'épuration dans le secteur de Caen.
00:42:46 Manque de bol pour les vacanciers
00:42:49 qui avaient jusqu'ici déjà dû faire face
00:42:51 au mauvais temps.
00:42:52 On va en parler avec Olivier Paz,
00:42:53 qui est maire de Merville-Franceville
00:42:55 et président de l'Union des maires du Calvados.
00:42:57 Bonjour, monsieur le maire.
00:42:58 Merci d'être en direct avec nous sur CNews.
00:43:01 Bonne nouvelle tout de même.
00:43:02 On nous dit que depuis ce matin,
00:43:03 la baignade est de nouveau autorisée
00:43:05 dans le secteur.
00:43:06 Oui, tout à fait.
00:43:07 C'est la réalité.
00:43:08 Vous savez qu'on a connu il y a trois jours
00:43:10 un épisode pluvieux excessivement important,
00:43:13 puisque je crois qu'il est tombé
00:43:14 dans certains endroits 60 litres au mètre carré
00:43:17 en l'espace de trois heures,
00:43:18 ce qui est quand même très important.
00:43:20 Et ça s'est traduit non pas par le débordement
00:43:23 d'une station, mais beaucoup de stations
00:43:25 d'épuration qui ne sont pas prévues
00:43:27 pour accueillir de tels volumes d'effluents.
00:43:30 Beaucoup de stations se sont trouvées
00:43:32 avec des débordements, des trop-pleins,
00:43:35 ce qu'on appelle un bypass.
00:43:36 Et ça s'est traduit, bien entendu,
00:43:38 puisqu'on suit les analyses,
00:43:39 par des analyses négatives qui ont entraîné
00:43:42 tous les maires concernés à prendre des arrêtés
00:43:45 de fermeture de la baignade.
00:43:46 Alors ces analyses, les dernières,
00:43:48 qu'indiquent-elles précisément, monsieur le maire ?
00:43:50 Alors on est en train de revenir à la normale.
00:43:53 Suivant les secteurs, c'est déjà redevenu bon,
00:43:56 c'est passable.
00:43:57 Il y a la courantologie qu'il faut prendre en question.
00:44:00 Il faut bien se dire que ce n'est pas parce
00:44:02 que ça arrive dans la mer que c'est dilué
00:44:04 et que ça s'arrange tout de suite.
00:44:06 Il y a des courants, il y a des panaches.
00:44:08 Et donc, il faut deux à trois jours
00:44:10 pour être certain que la situation
00:44:12 soit redevenue complètement normale
00:44:14 et c'est en passe d'être le cas actuellement.
00:44:17 Alors qu'en est-il des plages de Merville,
00:44:20 des plages de Trouville-Deauville aussi,
00:44:21 dont on a beaucoup parlé ?
00:44:23 Alors tout est rouvert aujourd'hui.
00:44:26 On a tous rouvert hier dans la journée
00:44:29 en fonction des analyses qui arrivaient.
00:44:31 Il y a les analyses que nous faisons nous-mêmes
00:44:33 par nos services,
00:44:35 les analyses qui sont faites par l'ARS.
00:44:38 On compare tout cela
00:44:41 et puis on a pris les décisions.
00:44:43 Et j'allais dire,
00:44:44 ce n'est pas une décision départementale.
00:44:46 Les décisions sont prises par les maires
00:44:48 au fur et à mesure que les résultats arrivent
00:44:50 et en fonction de ces résultats.
00:44:52 Alors la baignade est autorisée, mais pas la pêche ?
00:44:55 Oui.
00:44:56 Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ?
00:44:58 Parce que si vous voulez,
00:44:59 les coquillages fouisseurs,
00:45:01 donc les coques, les moules qu'on retrouve dans le sable,
00:45:04 ils filtrent et donc ils retiennent cette pollution.
00:45:07 Et donc pour ce qui est de la pêche,
00:45:09 on considère qu'il faut deux bonnes analyses
00:45:11 à sept jours d'intervalle
00:45:13 pour être certain que la pollution est partie,
00:45:15 qu'ils peuvent être consommés sans risque aucun.
00:45:18 Bon, alors c'est déjà arrivé,
00:45:20 j'imagine, dans le passé.
00:45:23 Quelle leçon on peut tirer de ces épisodes ?
00:45:27 Est-ce qu'il n'y aurait pas quelque chose à faire
00:45:29 au niveau de ces stations d'épuration ?
00:45:31 Parce qu'effectivement, vous nous dites
00:45:33 que plusieurs stations d'épuration ont débordé.
00:45:36 Pas la vôtre, c'est ce que vous m'avez dit au téléphone,
00:45:38 celle de Merville-Franceville a supporté.
00:45:42 Donc ça veut dire que les autres ne sont pas au point,
00:45:45 qu'il y aurait peut-être des travaux d'amélioration à effectuer ?
00:45:48 Alors, le plus souvent, si vous voulez,
00:45:50 c'est par analogie qu'on dit la station qui déborde,
00:45:52 en réalité c'est souvent les réseaux qui débordent.
00:45:54 C'est-à-dire que, avant que les effluents
00:45:56 n'arrivent à la station, il y a un phénomène de trop-plein
00:45:58 et le réseau déborde.
00:46:00 Et on est tous confrontés à cette difficulté,
00:46:03 c'est-à-dire qu'il y a dans nos réseaux d'eau usée
00:46:05 beaucoup d'eau parasite, beaucoup trop.
00:46:08 Et donc la solution, c'est véritablement, partout,
00:46:11 de faire des réseaux séparatifs,
00:46:13 de mettre d'un côté l'eau pluviale,
00:46:15 de l'autre côté l'eau usée,
00:46:17 et de faire la chasse à tout ce qui est eau parasite
00:46:20 qui pourrait arriver dans les eaux usées.
00:46:22 Ce sont de gros travaux, des travaux très coûteux,
00:46:24 mais quand on voit aujourd'hui, j'allais dire,
00:46:27 la recrudescence de périodes pluvieuses
00:46:30 très courtes et très violentes,
00:46:32 il va falloir s'acheminer vers ça.
00:46:34 Alors le beau temps revient a priori dimanche,
00:46:36 Monsieur le maire sur la côte normande,
00:46:38 que pouvez-vous dire aux vacanciers qui hésiteraient,
00:46:42 et on peut le comprendre aussi,
00:46:44 à se tremper après cette histoire ?
00:46:46 J'ai prévu de passer mon week-end en Normandie,
00:46:48 donc je vous écoute attentivement.
00:46:50 Écoutez, vous serez déjà bienvenus vers l'île Frangeville.
00:46:52 Le beau temps, je croise les doigts, comme vous,
00:46:55 parce qu'on en a besoin,
00:46:57 et véritablement, tous les maires sont très responsables,
00:47:01 on applique le principe de précaution de manière sérieuse,
00:47:04 et véritablement, quand les plages sont ouvertes à la baignade,
00:47:08 c'est que l'eau est de bonne qualité.
00:47:10 Très bien, merci beaucoup Monsieur le maire.
00:47:12 Olivier Paz, maire de la commune de Merville-Franceville,
00:47:16 et président de la communauté de communes des maires du Calvados,
00:47:21 merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:47:24 On revient dans un instant avec le journal de 14h,
00:47:27 et bien sûr, la suite de La Parole au français,
00:47:29 toujours avec Christian Protot et Mickaël Sadoun.
00:47:31 A tout de suite sur CNews.
00:47:33 Allez, il est quasiment 14h,
00:47:37 bienvenue si vous venez de nous rejoindre sur CNews,
00:47:39 en direct pour La Parole au français,
00:47:41 version été, en compagnie de Christian Protot et de Mickaël Sadoun.
00:47:45 L'émission qui vous donne la parole,
00:47:47 pour réagir d'ailleurs, ou pour nous signaler quelque chose
00:47:50 dont vous auriez été témoin, vous nous écrivez par mail
00:47:52 témoin@cnews.fr.
00:47:55 On poursuit notre émission dans un instant,
00:47:57 juste après le journal de 14h,
00:47:59 et c'est avec Félicité Kindo qui rebonjour Félicité.
00:48:01 Rebonjour Mickaël.
00:48:03 À la une de l'actualité, les obsèques du jeune Enzo,
00:48:06 ce matin, l'heure était au recueillement à la Hema L'Herbe,
00:48:09 ce petit village où Enzo a été poignardé le 22 juillet dernier,
00:48:13 sans mobile connu.
00:48:14 La cérémonie a commencé à 10h ce matin,
00:48:16 on rejoint Marine Sabourin et Sacha Robin sur place,
00:48:19 où l'émotion était palpable.
00:48:21 - Vive émotion à la Hema L'Herbe,
00:48:23 où la cérémonie a duré un peu plus d'une heure.
00:48:26 Plusieurs centaines de personnes se sont réunies aujourd'hui
00:48:29 pour rendre un dernier hommage à Enzo.
00:48:31 Il y a eu des prises de parole fortes,
00:48:33 à commencer par sa demi-sœur, qui a remercié son petit frère
00:48:36 d'avoir été présent de nombreuses reprises
00:48:38 quand elle n'allait pas bien.
00:48:40 Et puis, il y a eu ces mots du prêtre
00:48:42 qui interrogeait la foule,
00:48:44 "Que voulons-nous pour notre société ?
00:48:46 Comment pouvons-nous réagir ?
00:48:48 Nous avons trop souvent accepté la violence."
00:48:50 Et puis, au bout d'une heure à peu près,
00:48:52 le cercueil blanc d'Enzo est sorti,
00:48:54 sous les applaudissements, sous les musiques qui les mettant.
00:48:57 Les motards ont notamment levé leur casque vers le ciel,
00:49:00 puisque Enzo était fan des motos.
00:49:02 Et puis, d'autres personnes ont levé le poing
00:49:04 pour rendre un dernier hommage à Enzo.
00:49:06 Enfin, les motards ont fait rugir leur moteur
00:49:08 et ont accompagné le cercueil d'Enzo jusqu'au cimetière.
00:49:11 - Dans le reste de l'actualité,
00:49:13 le traditionnel chasse-croisé entre les vacanciers
00:49:16 du mois de juillet et du mois d'août.
00:49:18 Il faudra faire preuve de patience aujourd'hui sur les routes,
00:49:21 car la circulation sera dense dans le sens des départs.
00:49:24 Bison fut tessible particulièrement l'île de France,
00:49:26 en direction des péages des autoroutes A10 et A6.
00:49:28 Et notez que demain sera la journée la plus difficile de l'été
00:49:31 sur l'ensemble des grands axes du pays.
00:49:33 Un samedi classé noir.
00:49:35 Dans l'affaire Eddy, le policier mis en cause
00:49:39 est maintenu en détention provisoire à Marseille.
00:49:42 Il y restera au moins jusqu'au 30 août,
00:49:45 date de son prochain interrogatoire.
00:49:47 Une décision protestée par les fonctionnaires de police en colère.
00:49:50 David-Olivier Reverdy était notre invité dans la matinale.
00:49:53 Je vous propose de l'écouter.
00:49:55 - Nous ne sommes pas des voyous, nous sommes des policiers.
00:49:58 Donc en fait, cette position est incompréhensible aujourd'hui.
00:50:01 Pourquoi laisser un de nos collègues en prison
00:50:03 alors que les autres sont en contrôle judiciaire ?
00:50:06 Pourquoi permettre, et certains médias l'ont relaté,
00:50:10 qu'un de nos collègues puisse continuer à reprendre du service
00:50:14 hors voie publique alors qu'aujourd'hui,
00:50:17 on en a toujours un en prison avec des excuses
00:50:20 qui pour nous ne sont pas valables ?
00:50:22 Non, effectivement, nos collègues ne sont pas des voyous
00:50:24 et notre collègue doit être libéré le plus rapidement possible.
00:50:28 Et demain, il faut faire en sorte qu'aucun de nos collègues
00:50:30 puisse être incarcéré avant son passage au tribunal,
00:50:35 si tenté qu'il doit passer au tribunal pour des faits qu'on lui reproche.
00:50:39 - Elle s'appelait Adjira, elle avait 45 ans.
00:50:42 À la mi-juillet, elle a été tuée par son conjoint
00:50:45 à son domicile de Francoville, dans le Val d'Oise.
00:50:47 Deux mois auparavant, sa demande d'ordonnance de protection
00:50:50 contre son époux avait été rejetée par le tribunal de Pontoise.
00:50:53 Ses anciens voisins sont sous le choc.
00:50:55 Un reportage de Fabrice Elner et Aminata Demefal.
00:50:58 - C'est ici, dans cet HLM de Francoville,
00:51:02 qu'Adjira a été tuée par son compagnon en juillet dernier.
00:51:06 - Une vitre brisée et décelée sur une porte
00:51:09 sont les stigmates de ce drame conjugal.
00:51:12 Cette voisine du même immeuble se souvient.
00:51:15 - Je sortais de mon hall, au milieu,
00:51:17 et là, dès que je suis descendue, plein de camions de pompiers,
00:51:19 la police au bout, des familles sur le parking
00:51:21 qui regardaient ce qui se passait.
00:51:23 C'est là que j'ai senti, je me suis dit, c'est pas comme d'habitude.
00:51:26 Je dormais, je faisais ma sieste,
00:51:28 il y a quelqu'un qui s'est fait tuer à côté de moi.
00:51:30 - Ce jour-là, Adjira, 45 ans, se fait poignarder
00:51:32 à plusieurs reprises par son conjoint.
00:51:34 La victime avait pourtant porté plainte
00:51:36 et demandé une ordonnance de protection il y a quelques mois,
00:51:39 refusée par le juge de Pontoise.
00:51:42 - Cette prise, un rejet aussi radical,
00:51:45 ça a un impact terrible pour Adjira.
00:51:48 Lui, de son côté, il en ressort renforcé.
00:51:52 - Mais alors, pourquoi cette mesure d'éloignement a-t-elle été rejetée ?
00:51:55 Pour l'avocate, Adjira a tout simplement été ignorée par la justice.
00:52:00 - Le juge a considéré qu'il n'y avait pas de violence
00:52:02 ou de danger actuel vraisemblable.
00:52:04 En une dizaine de lignes, balaye tout ça,
00:52:07 et puis la renvoie chez elle,
00:52:11 où elle finira par mourir trois mois plus tard.
00:52:14 - L'avocate et la famille envisagent désormais
00:52:16 d'engager la responsabilité de l'Etat.
00:52:19 Adjira est le 73e féminicide de cette année.
00:52:22 - Dans l'actualité internationale,
00:52:25 le Liban marque aujourd'hui le troisième anniversaire
00:52:27 de l'explosion meurtrière au port de Beyrouth.
00:52:30 Le 4 août 2020, la déflagration dévastait
00:52:32 des quartiers entiers de la capitale.
00:52:34 Un triste bilan, 220 morts et plus de 6500 blessés.
00:52:38 Les familles des victimes se battent inlassablement
00:52:40 pour connaître la vérité sur ce drame.
00:52:42 Mais trois ans après, la justice reste entravée.
00:52:45 C'est à vous, Michael, pour la parole aux Français.
00:52:49 - Merci beaucoup, félicité.
00:52:51 C'est un sujet qui inquiète avec la canicule
00:52:54 du début du mois de juillet
00:52:57 et les fortes pluies qui ont suivi,
00:52:59 les moustiques prolifèrent sur tout le territoire.
00:53:02 Un cas d'infection au virus du Nil occidental
00:53:04 a été identifié à Bordeaux, en Gironde.
00:53:07 C'est le premier cas humain détecté
00:53:09 en dehors du pourtour méditerranéen en France.
00:53:11 Cette situation est prise très au sérieux
00:53:14 par les autorités sanitaires.
00:53:16 Les précisions de Sarah Vardy.
00:53:18 - C'est le premier cas humain recensé cette année.
00:53:23 L'infection au virus du Nil a été identifiée
00:53:25 le 27 juillet à Bordeaux,
00:53:27 une première dans le sud-ouest.
00:53:29 Les infections humaines au virus n'étaient jusqu'à présent
00:53:32 détectées que dans le pourtour méditerranéen
00:53:34 en région Pakaï, Occitanie.
00:53:36 Ce virus des oiseaux a été découvert en Ouganda en 1937
00:53:40 et a été introduit en Europe
00:53:42 par des oiseaux migrateurs infectés.
00:53:44 Il est transmis à l'homme ou au cheval
00:53:46 de manière accidentelle par des moustiques
00:53:48 qui ont préalablement piqué ces oiseaux porteurs.
00:53:51 Selon les autorités sanitaires,
00:53:53 dans 80% des cas, ce virus du Nil reste asymptomatique
00:53:56 ou ne provoque qu'un état grippal.
00:53:58 Mais dans de rares cas,
00:54:00 des complications neurologiques peuvent apparaître.
00:54:03 L'ARS ajoute que ce virus ne se transmet pas d'homme à homme
00:54:06 ni de l'homme aux moustiques,
00:54:08 mais de faibles risques de transmission
00:54:10 à travers des dons de sang ou d'organes existent.
00:54:12 En cas de suspicion d'infection,
00:54:14 les personnes concernées sont invitées à consulter un médecin
00:54:17 qui pourra contacter l'ARS pour des examens plus poussés.
00:54:20 Quatre autres cas sont en cours d'investigation en Gironde,
00:54:23 mais l'état de santé des personnes concernées
00:54:26 n'inspire aucune inquiétude selon l'ARS.
00:54:28 Depuis 2010, ce virus circule de façon plus importante
00:54:31 en Russie et en Europe selon Santé publique France,
00:54:34 avec des cas signalés pour la première fois en Allemagne
00:54:37 et aux Pays-Bas en 2019 et 2020.
00:54:40 - Avec nous pour en parler, j'accueille le docteur Christian Chidiac,
00:54:45 infectiologue aux Hospices de Lyon.
00:54:47 Bonjour, merci docteur d'être en direct cet après-midi
00:54:50 avec nous dans La Parole aux Français.
00:54:52 Un cas confirmé, d'autres sont en cours d'investigation.
00:54:55 Est-ce qu'il faut s'inquiéter ?
00:54:57 - Oui, ça fait partie de ce qu'on appelle
00:55:02 les maladies émergentes ou ré-émergentes.
00:55:05 Il y a eu deux cas diagnostiqués dans la région de Bordeaux.
00:55:10 Un cas d'un patient hospitalisé pour une méningite
00:55:14 et deux diagnostics qui ont été faits lors d'un dépistage
00:55:19 à l'occasion de dons.
00:55:21 Comme vous l'avez dit, le reportage était très bien.
00:55:24 Le réservoir, ça va être les oiseaux migrateurs
00:55:28 avec deux hôtes accidentels possibles, l'homme ou le cheval.
00:55:34 Et il existe déjà depuis de nombreuses années
00:55:37 une surveillance active de ces infections.
00:55:40 D'une part, une surveillance au niveau équin,
00:55:46 une surveillance au niveau de la viphaune,
00:55:49 puisque le service vétérinaire s'intéresse toujours
00:55:52 aux morts des oiseaux migrateurs.
00:55:55 Et puis il y a tout un système de dépistage
00:55:58 qui est fait aux alentours de dons du sang d'organes et de cellules.
00:56:03 - C'était dit dans le sujet, c'est un virus
00:56:06 qui ne se transmet pas d'homme à homme, vous confirmez ?
00:56:10 - Le virus ne se transmet pas directement d'homme à homme,
00:56:14 mais il peut se transmettre indirectement par le sang,
00:56:17 les dérivés du sang, les tissus et les organes.
00:56:20 C'est extrêmement rare, mais c'est documenté, ça peut arriver.
00:56:25 Le problème, c'est que dans 80% des cas,
00:56:28 l'infection est asymptomatique, mais chez ces patients
00:56:31 qui reçoivent des greffes en particulier ou des transfusions,
00:56:36 pour des transfusions, l'âge moyen c'est 70 ans,
00:56:40 les greffés sont soumis à des traitements immunosuppresseurs
00:56:43 très puissants, ce qui fait que cette infection
00:56:46 qui est asymptomatique dans 80% chez les hôtes normaux
00:56:50 peut être grave chez ces patients immunodéprimés
00:56:53 avec des formes neurologiques, des encéphalites,
00:56:56 des meningoencéphalites, des syndromes de Guillain-Barré par exemple.
00:57:00 - Il y a effectivement une forte inquiétude
00:57:03 en ce qui concerne cette infection-là.
00:57:07 Est-ce qu'on doit s'inquiéter aussi de toutes ces maladies
00:57:11 qui aujourd'hui peuvent être transmises notamment par les moustiques ?
00:57:15 - Alors effectivement, des maladies sont transmissibles par les moustiques.
00:57:21 On avait l'habitude d'antérieurement considérer ces maladies
00:57:24 lorsqu'on se rendait dans des pays d'endémies.
00:57:27 C'était par exemple chikungunya, zika ou dengue,
00:57:31 mais les moustiques qui transmettent ces maladies du genre alpopuctus,
00:57:36 ce moustique-tigre, se sont implantés progressivement en France
00:57:40 et on suit les cartes géographiques de répartition de ces vecteurs.
00:57:45 Initialement, c'était le pourtour de la Méditerranée.
00:57:48 Petit à petit, ils ont gagné vers le nord
00:57:50 et actuellement, il n'y a que la partie ouest de la Bretagne,
00:57:54 une partie du nord et du nord-est qui sont épargnés.
00:57:57 Le moustique a gagné énormément.
00:57:59 À partir du moment où il y a un vecteur,
00:58:01 si on introduit sur le territoire un patient qui revient par exemple des Antilles
00:58:07 et qui est porteur d'une dengue à la phase virémique,
00:58:10 heureusement, elle est très courte,
00:58:12 et qu'il y a un repas sanguin par le vecteur à ce moment-là,
00:58:14 le moustique va être infecté.
00:58:16 Lorsqu'il va piquer une autre victime, il va pouvoir transmettre la maladie.
00:58:21 C'est ce qu'on appelle les cas autochtones.
00:58:23 Actuellement, Santé publique France surveille ces maladies.
00:58:27 Il y a une mise à jour régulière.
00:58:30 Au mois de juillet, la dernière fois, il devait y avoir à peu près 227 cas de dengue.
00:58:36 5 cas chikungunya et pas 10 cas.
00:58:38 Ce sont des cas importés.
00:58:40 Mais il peut y avoir également des cas autochtones,
00:58:43 ce qui traduit le fait que le vecteur est présent et que le virus peut être présent.
00:58:49 Merci beaucoup, Dr Christian Chiliac, d'avoir été avec nous.
00:58:53 Merci pour ces précisions.
00:58:54 Je rappelle que vous êtes infectiologue aux hospices de Lyon,
00:58:58 un sujet qui fera peut-être réagir également Roger Ruac,
00:59:01 qui est avec nous, médecin généraliste.
00:59:03 Merci d'avoir accepté notre invitation cet après-midi sur CNEW.
00:59:08 C'est un sujet qui vous inquiète, docteur ?
00:59:11 Oui, comme tous les sujets actuels sur la transmission des virus
00:59:15 depuis cette fameuse pandémie de Covid.
00:59:18 On voit que la mondialisation des transports fait que les virus circulent partout
00:59:24 et qu'on arrive malheureusement à avoir des maladies sur notre territoire
00:59:28 qui n'existaient pas auparavant et donc il faut s'en inquiéter.
00:59:32 Je souhaitais vous avoir aussi pour toute autre chose, docteur.
00:59:35 Dans plusieurs départements, des généralistes ont décidé de relever de 5, 10 ou 15 euros
00:59:41 le prix de la consultation, quitte à s'attirer des sanctions de l'assurance maladie.
00:59:47 Des sanctions car, vous confirmez, ils n'ont pas le droit de le faire, on est d'accord ?
00:59:53 C'est un petit peu complexe, je vais essayer d'être rapide et simple.
00:59:57 Lorsque vous êtes médecin conventionné, vous avez la possibilité
01:00:01 soit d'être conventionné dans un secteur dit opposable,
01:00:03 où les tarifs sont imposés par la négociation conventionnelle,
01:00:06 et un secteur dit à une horaire libre, où les médecins peuvent augmenter
01:00:10 pour tout simplement équilibrer l'équilibre financier de leur cabinet médical.
01:00:16 Donc s'il s'agit de médecins du secteur opposable,
01:00:20 effectivement ils n'ont pas le droit conventionnel d'augmenter leurs tarifs,
01:00:25 mais ce qui est répréhensible par la loi, ce n'est pas cette augmentation
01:00:29 qui serait simplement une sanction conventionnelle,
01:00:32 mais l'entente illégale entre médecins pour pouvoir augmenter de la même façon,
01:00:37 dans un même lieu.
01:00:39 Donc si chacun augmente de façon différenciée,
01:00:43 ils peuvent s'exposer éventuellement à une sanction pour un dépassement d'honneur injustifié,
01:00:49 mais encore faudrait-il qu'il y ait une procédure pour justifier cette augmentation d'honneur.
01:00:55 Est-ce que vous comprenez vous-même cette fronde de certains médecins
01:00:59 qui ont décidé d'augmenter leurs tarifs ?
01:01:01 C'est évident que l'état actuel de la médecine libérale en France,
01:01:05 qui a été attaqué depuis 40 ans, depuis 1981 exactement,
01:01:11 ne permet plus aux confrères d'exercer correctement leur métier,
01:01:16 et donc les charges ont largement augmenté, et les honoraires n'ont pas suivi,
01:01:21 ce qui fait que l'équipe financière des cabinets est de plus en plus difficile à maintenir.
01:01:25 Donc il faut les comprendre, et c'est aussi dû à l'échec des négociations conventionnelles
01:01:30 qui ont eu lieu là ces derniers mois,
01:01:32 et qui n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente avec les ministres.
01:01:35 Michael Sadoun, vous comprenez la réaction de ces médecins ?
01:01:39 Oui, je la comprends tout à fait.
01:01:41 On voit bien quand on fait un comparatif européen
01:01:43 que les tarifs de consultation sont bien plus élevés dans nos pays voisins.
01:01:47 Je voyais le témoignage d'une médecin dans l'article du Figaro
01:01:52 qui disait qu'après charge, il lui restait 7,70 euros dans la poche par consultation.
01:01:59 Ça voudrait donc dire que pour avoir, disons deux fois le SMIC,
01:02:03 qui est quand même un salaire attendable pour un médecin,
01:02:06 il faudrait faire trois consultations par heure, donc 20 minutes par patient.
01:02:10 Or ces médecins ne veulent plus faire de l'abattage et faire des consultations à la chaîne,
01:02:16 ils veulent faire de la médecine de qualité.
01:02:18 Pour ça, il faut revaloriser le tarif de la consultation.
01:02:22 Il y a eu des négociations en mars qui ont abouti à une augmentation de 1,5 euros,
01:02:26 ce qui fait que la consultation maintenant va être fixée à 26,5 euros.
01:02:29 Ça n'est pas suffisant du tout, du tout.
01:02:32 Je comprends tout à fait ces médecins, il faut une médecine de qualité.
01:02:35 Le médecin généraliste, ce n'est pas un sous-médecin, c'est un médecin essentiel.
01:02:39 Il est essentiel dans la médecine, dans la prévention, ce qui est extrêmement important.
01:02:44 Et il a aussi, il faut le dire, une fonction sociale.
01:02:48 Le médecin de quartier, le médecin de village, c'est quelqu'un qui vient,
01:02:51 qui s'enquierrit de la santé de ses patients et des citoyens.
01:02:55 Donc je pense que ça devrait être largement revalorisé.
01:02:58 Christian Proto ?
01:02:59 Alors moi, je suis entouré de médecins, je connais très bien le sujet,
01:03:02 et je dirais de médecins de plusieurs générations.
01:03:04 Donc médecins de... un peu plus jeunes que moi, mais qui viennent partir à la retraite,
01:03:10 mon beau-frère, sa fille qui lui suit, j'approcherai pas le problème sous cet angle.
01:03:16 Je crois que c'est le problème de la rémunération des médecins,
01:03:19 c'est avant tout savoir ce qu'on peut faire de notre médecine
01:03:23 et surtout comment elle doit être appliquée.
01:03:25 Sans aller jusque à ce que disait Michael, au niveau de l'abattage pour avoir, disons,
01:03:31 un revenu décent, il faut quand même rappeler qu'il y a maintenant,
01:03:37 non seulement des médecins qui limitent, j'en sais quelque chose, je l'ai vécu cet été,
01:03:43 qui limitent leur patientèle à celle qu'ils ont déjà, donc qui en veulent pas d'autres,
01:03:50 et vous avez droit en prenant Doctolib,
01:03:52 ce médecin n'accepte pas d'autres patients que les siens.
01:03:56 Alors déjà, faut le faire.
01:03:57 Et ensuite, vous avez maintenant, dans les pharmacies,
01:04:00 ce qui me laisse pour le moins perplexe, des cabinets de consultation
01:04:04 qui amènent à avoir le contraire de ce que l'on voudrait,
01:04:09 parce que, bien sûr, on considère que le médecin a le droit d'avoir la rémunération
01:04:15 qui lui est due en fonction du service qu'il donne et qui est essentiel pour notre système de santé,
01:04:23 étant entendu qu'il faut se dire que c'est nous qui le payons quand même.
01:04:27 D'une certaine manière, les médecins conventionnés sont presque fonctionnarisés.
01:04:32 Alors, ça c'est un choix aussi, mais effectivement, comme le rappelait Monsieur tout à l'heure,
01:04:39 des décisions ont été prises, je sais pas si simplement en 81,
01:04:43 mais avec le numerus clausus qui est arrivé également largement après 81,
01:04:48 on a décidé qu'il y avait trop de médecins en France sans tenir compte de l'évolution démographique.
01:04:54 Eh bien, maintenant, il faut s'en prendre, on peut pas s'en prendre à ceux qui ont pris les décisions,
01:04:59 mais il faut faire des choix, et on sait que ces choix, un médecin qui,
01:05:04 depuis que le numerus clausus n'existe, a été changé, permet d'avoir plus de médecins candidats,
01:05:11 si j'ose m'exprimer ainsi, fait que l'effectivité de la décision sera dans 8 ans.
01:05:19 Alors, c'est pas aussi simple que de dire "je vais augmenter",
01:05:23 parce que ceux qui vont augmenter, je suis pas sûr qu'ils vont prendre plus de patients
01:05:27 et que ça va résoudre le problème.
01:05:29 Roger Ruas, vous confirmez ?
01:05:31 Je suis pas tout à fait d'accord, parce que, en fait, le véritable problème,
01:05:38 si on prend un peu de recul, c'est de poser la question français,
01:05:42 est-ce qu'ils veulent une médecine libérale de proximité, oui ou non ?
01:05:45 Si c'est oui, il faut faire en sorte que cette médecine libérale de proximité puisse vivre
01:05:50 et accepter des patients, autant de patients qu'on veut, autant de patients qu'on peut,
01:05:55 mais il s'agit pas d'un problème uniquement de rémunération,
01:05:58 il s'agit aussi des pressions administratives, des fracasseries administratives,
01:06:02 des tas d'autres choses, des tas de paperas inutiles que l'on fait,
01:06:05 et qui entravelent la possibilité d'avoir des consultations longues et de qualité.
01:06:09 Donc ça, c'est un vrai problème. Est-ce qu'on veut une médecine libérale de proximité ?
01:06:13 Oui ou non. Si c'est oui, il faut lui donner des moyens, pas financés,
01:06:18 mais des moyens tout court, administratifs, réglementaires,
01:06:22 pour pouvoir exercer normalement cette fonction qui, vous l'avez rappelé,
01:06:26 est une fonction aussi sociale, on connaît ses patients,
01:06:29 on les rencontre sur la place de la mairie, etc.
01:06:32 Merci beaucoup Roger Huard d'avoir été avec nous pour évoquer ce problème.
01:06:37 Je rappelle que vous êtes médecin généraliste.
01:06:39 C'est une affaire à peine croyable dont je vais vous parler à présent
01:06:43 et qu'on vous raconte depuis ce matin sur CNews.
01:06:46 Une double mauvaise surprise pour une habitante de Lyon.
01:06:49 La voiture de Lucie a été détruite pendant les émeutes.
01:06:53 Son véhicule avait fini retourné sur le toit en plein milieu de la chaussée
01:06:56 puis ensuite envoyé à la fourrière.
01:06:58 Mais la mésaventure n'est pas terminée.
01:07:00 Quelques jours plus tard, Lucie a reçu une amende pour stationnement gênant.
01:07:05 C'est cocasse.
01:07:07 Alors, cette habitante, elle est avec nous.
01:07:09 Merci Lucie Lopez d'avoir accepté de témoigner sur CNews.
01:07:15 Alors, racontez-nous tout depuis le début parce que cette histoire est totalement dingue.
01:07:20 Ça s'est passé quand exactement ?
01:07:23 Alors, du coup, ma voiture a été vandalisée lors des émeutes de la nuit du 30 juin au 1er juillet.
01:07:31 Suite à la mort de Naël, il y a eu des émeutes à Lyon.
01:07:34 Moi, j'avais garé ma voiture sur une place de parking que je paye
01:07:39 puisque je paye le stationnement par mois à Lyon.
01:07:43 Je me suis réveillée le lendemain matin pour aller au boulot.
01:07:46 Mon téléphone était rempli de messages, Instagram, Facebook
01:07:52 pour me dire que ma voiture avait été retournée en direct live sur les réseaux sociaux, sur TikTok.
01:07:58 Donc, je me suis dépêchée d'aller voir la voiture qui n'était plus là
01:08:02 à mon arrivée aux alentours de 10h15 le 1er juillet.
01:08:06 De ce fait, je me suis mise à pleurer sur le trottoir.
01:08:10 J'ai appelé mon patron pour dire que je ne pourrais pas venir travailler.
01:08:13 Et il y a un monsieur qui m'a vu en train de pleurer et qui m'a expliqué qu'il était voisin.
01:08:18 C'est lui qui a pris la photo de la voiture qu'on voit retournée là-dedans.
01:08:22 Il habite juste au-dessus. Il m'explique qu'il a vu toute la scène,
01:08:25 que malheureusement, il n'a pas pu prendre en vidéo au moment des faits
01:08:28 puisque ça gazait énormément dans la rue et qu'il a dû fermer ses fenêtres
01:08:32 pour pouvoir respirer correctement.
01:08:35 De là, il m'explique que la fourrière est venue récupérer ma voiture environ une demi-heure avant,
01:08:40 donc vers 9h30, 9h45, je suppose, mais que j'allais être prévenue.
01:08:45 Or, je suis rentrée chez moi, j'ai été prévenue par personne.
01:08:49 La fourrière ne m'a pas appelée, la police ne m'a pas appelée.
01:08:52 J'ai dû me débrouiller toute seule, appeler la fourrière de Lyon 7e
01:08:55 qui ne me répondait pas au téléphone, donc j'ai dû m'y déplacer.
01:08:58 Quand je suis arrivée sur place, on m'a dit que ma voiture n'était plus là
01:09:02 mais qu'elle était à Veu envelin.
01:09:03 J'ai même pris une remarque de la part de la personne qui tient la fourrière
01:09:07 en me disant que c'était moi qui avais garé ma voiture ici
01:09:12 et que j'étais bête parce que je ne savais pas ce qui allait se passer.
01:09:14 D'accord, donc vous avez fait exprès de garer votre voiture sur le toit au milieu de la chaussée.
01:09:19 Puis il y a cette photo qui a été prise par nos confrères de la FP,
01:09:22 photo sur laquelle on voit un agent en train de verbaliser votre véhicule sur le toit.
01:09:28 On va la voir dans un instant, cette photo à l'écran,
01:09:31 parce que vous avez été verbalisé, le PV vous l'avez reçu, c'est un PV de combien ?
01:09:37 C'était un PV de 35 euros, donc en soi 35 euros ça va,
01:09:40 mais c'est juste sur le principe de me faire verbaliser pour un acte que je n'ai pas commis.
01:09:45 Vous l'avez contesté, j'imagine que vous l'avez contesté ?
01:09:50 Alors oui, j'ai écrit au pôle circulation et stationnement de Lyon.
01:09:59 J'ai également écrit à la mairie de Lyon pour leur dire que c'était ubuesque,
01:10:05 puisque quand je me suis présentée au commissariat, on m'a dit qu'il fallait que je conteste.
01:10:10 Donc en soi, contester oui, mais c'est encore des démarches.
01:10:13 Ça fait un mois que je suis dans des démarches avec mon assurance, la Maïf, qui ne me rembourse pas.
01:10:17 En fait, des démarches, des démarches, des démarches, je ne fais que ça.
01:10:20 Je suis victime et c'est à moi de révéler tout ça.
01:10:23 Je précise que la ville de Lyon a été contactée par la rédaction de CNews,
01:10:27 qui a souhaité réagir Christian, c'est une affaire totalement dingue.
01:10:30 Non, mais c'est un rendez-vous en absurdi.
01:10:32 On marche sur la tête, on vient se poser des questions.
01:10:35 Sur le toit, visiblement.
01:10:37 Oui, ça nous permet de sourire de quelque chose qui est insupportable.
01:10:41 Et de temps en temps, on dit souvent, il vaut mieux en rire.
01:10:44 Alors regardez, c'est la photo juste pour vous montrer la photo dont on parlait à l'instant.
01:10:47 On voit l'agent en train de verbaliser le véhicule.
01:10:51 C'est-à-dire que la voiture a été mise sur le toit, volontairement peut-être,
01:10:56 par le conflit d'abus.
01:10:58 Mais c'est un sketch du Monty Python, c'est pas possible.
01:11:00 Il y a un truc qui ne va pas.
01:11:02 Et ce qui me paraît insensé, c'est la déshumanisation d'un système
01:11:06 où déjà pour téléphoner, c'est taper un, taper deux, taper trois, taper quatre.
01:11:11 Et le jour où vraiment la police pourrait vous être utile,
01:11:15 ce jour-là, elle vous met une prune, elle vous enlève la voiture
01:11:18 et vous vous retrouvez à devoir payer une amende alors que votre voiture a été détruite.
01:11:23 C'est totalement dingue. Un mot très rapide, Mikaël, là-dessus, avant de terminer.
01:11:26 Très rapidement, moi, je pensais en fait que c'était dû à une erreur
01:11:29 parce que maintenant, il y a une automatisation des PV de stationnement.
01:11:32 Vous savez, ça se fait par des sociétés privées qui passent avec des voitures.
01:11:34 Mais je constate que c'est un homme qui a fait ça.
01:11:36 C'est quand même extrêmement étonnant.
01:11:38 Et j'en profite pour rappeler que les émeutes qui ont eu lieu il y a un mois
01:11:41 étaient un déchaînement de violence et aussi d'inhumanité quelque part.
01:11:45 Parce que ne pas avoir de la peine pour cette dame qui a pleuré devant sa voiture,
01:11:49 qui en a certainement besoin pour aller au travail,
01:11:51 et bien, ça n'est pas seulement un lien avec la France.
01:11:53 C'est simplement avoir du civisme et de la considération pour l'autre.
01:11:56 Merci à Lucie Lopez pour ce témoignage.
01:11:59 Merci à vous d'avoir accepté de réagir sur l'antenne de CNews cet après-midi.
01:12:04 On va terminer avec cette panne inédite hier qui a semé la pagaille
01:12:08 à l'aéroport de Paris-Orly en plein rush des vacances.
01:12:12 Cette panne du système informatique de traitement des bagages
01:12:15 a affecté quelques 10 000 voyageurs pendant plus de 12 heures.
01:12:18 Si certains vols ont été retardés, d'autres ont été tout de même contraints de décoller
01:12:22 sans bagage en soude, de quoi déclencher, et on le comprend bien, la colère des passagers.
01:12:27 On est avec Clément Lanoue qui est animateur radio,
01:12:30 que les auditeurs de la station Europe 2 connaissent bien.
01:12:34 Bonjour Clément, merci d'être avec nous cet après-midi sur CNews.
01:12:37 Vous étiez à Orly hier, vous avez été concerné par...
01:12:42 Alors, votre vol a été retardé ?
01:12:45 Alors je vais tout vous expliquer. Déjà j'y suis pour rien moi, je tiens à dire,
01:12:48 c'est pas de ma faute, mais je suis arrivé vraiment tout allait bien Orly.
01:12:51 Comme beaucoup de personnes, j'ai dit bon, deux, trois heures de retard,
01:12:54 je me suis dit bon, allez, c'est pour partir en vacances, je vais pas me plaindre.
01:12:57 Et finalement, donc avec ces trois heures de retard, on a raté un autre vol,
01:13:00 mais ce qui était assez troublant, c'était de laisser ses valises, en fait.
01:13:05 Ils ont eu un bug avec les tapis, donc on a dû laisser nos valises un peu dans un coin
01:13:09 avec marqué telle destination là-bas, telle destination.
01:13:12 Je me suis dit mais on va pas se les faire piquer, vous êtes sûr ?
01:13:14 Donc comme tout le monde, on était un peu en panique.
01:13:16 Finalement, alors ça a décalé beaucoup de vols et les bagagistes couraient dans tous les sens,
01:13:20 ils font un boulot remarquable.
01:13:22 Je sais que ça a été très dur pour eux hier, je pense à eux.
01:13:25 Et là, je suis arrivé, donc je suis en vacances, je vais pas me plaindre,
01:13:28 mais je vous cache pas que je n'ai pas de valise.
01:13:31 Je suis en jogging pour la semaine, je pense.
01:13:34 Est-ce qu'on vous a dit quand est-ce que vous allez pouvoir récupérer votre valise Clément ?
01:13:39 On a reçu un mail, on nous tient au courant,
01:13:41 on espère nous les faire livrer aujourd'hui ou demain.
01:13:44 Il y a des personnes qui ont anticipé, je mets ma chérie dedans,
01:13:48 qui sont plutôt des personnes intelligentes qui ont du coup pris des affaires.
01:13:52 Moi je me suis dit non, j'ai confiance, j'ai confiance et j'aurais peut-être pas dû,
01:13:55 parce que je me suis dit vous voyez, ce petit bleu ciel et ce petit jogging
01:13:59 risquent de m'accompagner à peu près quel que soit le climat ici.
01:14:02 Il va falloir vous y habiter je crois.
01:14:04 Merci beaucoup Clément d'avoir accepté de témoigner cet après-midi en direct sur CNews.
01:14:08 Merci à Christian Proutot, merci à Michael Sadoun.
01:14:12 Christian, je vous dis à la semaine prochaine ?
01:14:14 Oui, à la semaine prochaine.
01:14:16 A très bientôt. Dans un instant, les belles figures de l'histoire présentées par Emeric Pourbais.
01:14:20 Moi j'aurai le plaisir de vous retrouver à partir de 15h pour 120 minutes d'artaux en version été.
01:14:26 J'essaie de m'y faire. A tout à l'heure sur CNews. Restez avec nous.
01:14:29 ...

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