« Yannick » c'est l'histoire d'un homme qui est dans une salle de théâtre et qui apprécie moyennement ce qu'on lui propose. Alors il se lève et il interpelle les comédiens pour protester... et remettre en scène la représentation. C'est un film de Quentin Dupieux qui sort le 2 août 2023 en salle.
Article de Jean-Luc Wachthausen à retrouver dans le magazine Le Point, en kiosque.
Une vidéo de Alice Dubernet.
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#cinéma #7eart #LPT #Dupieux #QuentinDupieux #Quenard #Yannick #film
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Court métrageTranscription
00:00 Moi j'ai souvent ce rapport aussi à mes films.
00:02 C'est pour ça que mes films sont ramassés et très courts.
00:04 Moi je considère que c'est une forme de prise d'otage,
00:06 d'enfermer les gens dans ma tête.
00:07 Et je trouve ça extrêmement prétentieux et un peu chiant
00:10 de les enfermer trop longtemps.
00:11 Bonjour, c'est Quentin Dupieux.
00:13 Je parle de mon film Yannick,
00:15 qui sort le 2 août et qui est formidable,
00:16 qui est mieux que plein d'autres films.
00:17 Ce film parle d'un spectateur mécontent
00:20 qui va révolutionner un spectacle.
00:22 C'est quoi la suite du programme ?
00:23 Tu vas m'annoncer que t'es enceinte ?
00:25 Ouais !
00:26 Ouais !
00:27 Pardon.
00:28 Je pense qu'il y a un pépin dans votre histoire.
00:30 J'ai du mal à accepter qu'un spectacle
00:32 qui est censé remonter le moral,
00:34 ça me fait l'effet inverse.
00:35 Non mais je pense que vous n'êtes pas du tout
00:37 en train de vous rendre compte monsieur,
00:38 mais en fait là, ça ne se fait pas du tout ce que vous faites.
00:40 Ce que j'aime chez ce personnage,
00:42 c'est que pour moi il est héroïque.
00:43 Il faut surtout avoir une pensée à dérouler ensuite.
00:45 C'est-à-dire que moi si je me levais
00:48 pour interrompre un spectacle ou un film,
00:50 ou je ne sais pas quoi,
00:51 je n'aurais pas cette mécanique de la pensée qui se déroule.
00:54 On pourrait penser que c'est un acte punk
00:57 d'emmerder le spectacle de quelqu'un d'autre,
00:58 mais en fait non.
00:59 Il n'y a pas moyen que ça continue,
01:01 vous voulez me torturer ou quoi ?
01:02 Moi j'ai souvent ce rapport aussi à mes films.
01:05 C'est pour ça que mes films sont ramassés et très courts.
01:07 C'est que, en vrai,
01:08 moi je considère que c'est une forme de prise d'otage
01:10 d'enfermer les gens dans ma tête.
01:11 Et je trouve ça extrêmement prétentieux
01:15 et un peu chiant de les enfermer trop longtemps.
01:17 Non mais moi je joue pas ça, c'est trop de la merde.
01:19 T'as vu les photos françaises ?
01:20 C'est illicible, on s'en fout.
01:22 On le fait et puis basta, c'est pas grave.
01:23 Si c'est grave !
01:24 On peut partir en sucette à n'importe quel moment,
01:26 cette histoire.
01:27 D'accord ?
01:28 On parlait de Kenar,
01:30 effectivement, j'ai eu l'idée
01:33 à travers lui.
01:33 C'est-à-dire que j'ai eu envie d'écrire pour lui.
01:35 C'est ça le point de départ de ce film,
01:36 c'est que j'ai eu envie de
01:38 d'écrire un film pour ce mec,
01:39 qui a déjà tourné des petits rôles dans mes films
01:41 et que j'admire beaucoup
01:43 et que j'adore pour son côté ancré,
01:45 en fait, dans n'importe quelle situation,
01:48 même dans les trucs un peu loufoques
01:50 ou tordus ou je sais pas quoi,
01:52 il est ancré.
01:54 Moi, c'est mon souci,
01:55 moi, je fais de la comédie,
01:55 moi, je considère que mes films sont des comédies,
01:57 mais on n'en fait pas des caisses
01:59 et on montre pas aux spectateurs
02:01 qu'ils doivent rire nécessairement.
02:02 C'est-à-dire que je demande toujours aux comédiens
02:04 d'être le plus réaliste possible.
02:06 Quoi ? Attends.
02:07 Je te promets,
02:08 si tu nous sors de cette merde,
02:09 tu couches avec moi, comme tu veux,
02:11 par devant, par derrière, à l'enfer,
02:13 comme tu veux, mais neutralise ce mec.
02:14 Vous avez employé le mot "légèreté"
02:17 et c'est un truc qui me va bien.
02:18 Moi, je n'arrive pas à imaginer
02:21 que faire du cinéma, c'est important.
02:23 Je sais que ça fait du bien aux gens.
02:25 Je sais qu'il y a des grands films
02:26 qui peuvent bouleverser des gens.
02:28 Je sais qu'il y a des films
02:29 qui changent les gens, même.
02:30 Super.
02:31 Mais néanmoins,
02:33 je n'arrive pas à me dire que c'est important.
02:35 C'est-à-dire qu'on ne sauve pas des vies,
02:36 on ne fait rien.
02:37 Voilà, je pense que je me la raconterais
02:39 un peu plus si j'étais pompier, par exemple.
02:41 Mon répit, c'est d'avoir des projets.
02:43 C'est-à-dire que moi, l'enfer,
02:44 c'est de ne plus rien faire.
02:46 Voilà, bon, c'est maintenant ou jamais.
02:48 Puis moi, ça m'amuse.
02:49 Donc, en fait, oui, j'ai toujours
02:51 un ou deux coups d'avance, effectivement.
02:53 Mais parce que la vie est faite comme ça.
02:55 Là, c'est parce que j'ai des contacts.
02:57 D'un seul coup, je rencontre un comédien,
02:59 on a envie de travailler ensemble.
02:59 Voilà exactement ce qui s'est passé
03:00 avec "Kenard" pour Yannick.
03:01 J'étais en train de préparer mon film d'Ali.
03:04 Puis en fait, l'envie de travailler avec "Kenard"
03:07 est venue se superposer.
03:09 Donc, j'ai rajouté ça,
03:09 je me suis rajouté ça sur mon planning.
03:12 [Musique]