Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pro-été, j'espère que vous
00:00:04 avez passé un excellent week-end, on est ensemble encore jusqu'à vendredi.
00:00:09 A la une ce matin, c'est un cri de colère d'une mère qui a perdu son enfant il y a
00:00:13 dix jours, poignardée pour un simple regard.
00:00:16 La maman témoigne pour la première fois et se pose cette question terrible.
00:00:19 Pourquoi ? Pourquoi personne ne parle de son fils ? Enzo, 15 ans, n'est pas la bonne victime.
00:00:24 Sa mort n'a entraîné aucun soulèvement et tant mieux, mais une marche blanche, digne, respectueuse.
00:00:30 Elle ne demande pas de vengeance, mais que justice soit faite.
00:00:33 Qu'importe le silence médiatique et politique, elle interpelle même le chef de l'Etat.
00:00:38 A la une également, l'affaire d'un viol présumé au Champ de Mars prend une tournure
00:00:41 politique.
00:00:42 La victime d'origine mexicaine s'est volatilisée.
00:00:45 Sans porter plainte, l'enquête se poursuit et si la prudence est de mise, la sécurité
00:00:51 au pied de la Tour Eiffel interpelle.
00:00:52 Trop nombreux faits ont été recensés ces dernières années.
00:00:55 Comment faire pour rendre l'un des lieux les plus prisés par les touristes un endroit
00:00:59 sécurisé ? On en parle bien sûr ce matin, enfin, à l'heure où l'on explique que
00:01:04 les églises sonnent creux, que les fidèles ont perdu la foi, que la jeunesse se perd
00:01:07 sur son smartphone.
00:01:09 Ils sont plus d'un million à se retrouver à Lisbonne cette semaine pour les journaux
00:01:12 mondiaux de la jeunesse.
00:01:14 Donc 41 000 jeunes français.
00:01:16 Jusqu'au 6 août, la capitale portugaise sera celle de pèlerins venus de toute la
00:01:20 planète.
00:01:21 Nous serons en direct avec l'un d'entre eux dans l'heure des pros ce matin.
00:01:25 Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela, le point sur l'information.
00:01:27 Avec vous, Maureen Vidal.
00:01:29 Bonjour chère Maureen.
00:01:30 Bonjour Elliot et bonjour à tous.
00:01:32 A la une de l'actualité, ce matin, le conducteur qui a percuté le bus à Mantes-la-Jolie
00:01:37 vendredi dernier a été placé en détention provisoire.
00:01:40 Âgé de 23 ans, l'homme était en état d'ébriété et en manque de sommeil au moment
00:01:44 des faits.
00:01:45 Résultat, un homme de 64 ans et une femme de 54 ans ont perdu la vie ainsi que cinq
00:01:49 autres personnes qui ont été grièvement blessées.
00:01:52 Alors selon Sébastien Dufour, avocat en droit routier, sur notre antenne ce matin, il faut
00:01:57 travailler sur la complicité pour ne plus laisser de personnes ivres prendre le volant.
00:02:01 Écoutez.
00:02:02 Ce qu'il faudrait prendre en compte, c'est la complicité, la complicité de conduite
00:02:07 sous l'empire d'un état alcoolique et peut-être la complicité d'homicide involontaire.
00:02:10 Parce que je vois trop souvent dans mes dossiers des amis, des restaurateurs, des patrons
00:02:16 de bar qui laissent partir avec un véhicule des gens qui savent être en état alcoolique.
00:02:21 Et je pense qu'il faudrait travailler plus sur la complicité des gens qui finalement
00:02:25 ne font rien.
00:02:26 On a tous eu un jour un copain qui est parti à une soirée que l'on savait émêcher,
00:02:30 bourré, et pourtant on ne l'a pas empêché de prendre les clés de sa voiture.
00:02:34 Eh bien je pense que le législateur devrait peut-être prendre cette voie et dire aux
00:02:39 personnes qui laissent les gens prendre le volant alcoolisé, attention, votre responsabilité
00:02:43 pénale peut elle aussi être encourue.
00:02:44 Un homme est décédé après qu'une structure gonflable du parc aquatique Wonderland dans
00:02:51 le Var s'est envolée hier à cause du vent violent.
00:02:54 À bord, au moment des faits, l'homme de 35 ans et une petite fille âgée de 3 ans,
00:02:59 les deux jouaient à l'intérieur lorsque le jeu s'est violemment soulevé pour s'écraser
00:03:03 50 mètres plus loin.
00:03:04 Tous deux en arrêt cardio-respiratoire ont été pris en charge par les secours.
00:03:08 Une enquête a été ouverte.
00:03:10 Si vous êtes parisien, vous l'avez forcément remarqué, le temps n'est pas au rendez-vous
00:03:15 en cette fin juillet.
00:03:17 En plein été, les touristes et habitants défilent dans la capitale sous la pluie.
00:03:20 Le vent et les températures plutôt basses pour cette saison habituellement.
00:03:24 Alors entre acceptation, appréciation et déception, écoutez les touristes et parisiens.
00:03:29 C'est un peu décevant, c'est l'été, normalement il devrait faire beau et chaud.
00:03:34 Les derniers mois j'étais à Bruxelles, il faisait beau tout le temps.
00:03:40 Je viens d'Espagne, de Seville où il fait très chaud, trop chaud.
00:03:45 Je suis ravie d'avoir un peu de pluie.
00:03:51 Les températures sont agréables.
00:03:55 Moi je suis contente parce qu'en fait on peut respirer et si on est dans le sud, on
00:03:59 ne respire pas, on ne sort pas.
00:04:00 Je ne suis pas en vacances pour le moment donc je préfère quand il fait un petit peu
00:04:03 moins chaud, c'est plus respirable à Paris.
00:04:04 C'est la fin de votre JT, c'est à vous Eliott Deval pour l'heure des proétés.
00:04:09 Merci chère Maureen, on vous retrouve à 10h bien sûr.
00:04:11 On est avec Georges Fenech ce matin.
00:04:13 Cher Georges, bonjour.
00:04:14 Je suis très jaloux puisque un certain Gauthier Lebret a eu en exclusivité votre prochain
00:04:19 ouvrage et moi rien ce matin.
00:04:21 Il le mérite lui.
00:04:22 Ah d'accord, ça commence bien.
00:04:25 On a passé une très belle saison avec Gauthier mais ça va continuer avec vous.
00:04:30 Non mais attendez, et moi je n'ai pas le bouquin.
00:04:31 Mais si, vous l'avez reçu.
00:04:32 C'est fou.
00:04:33 Charlotte Dornelas est avec nous.
00:04:35 Cher Charlotte, bonjour.
00:04:36 Ravi de vous retrouver, bien plus que Georges Fenech.
00:04:38 Je suis heureux d'être avec vous.
00:04:40 Michel Thaube est là.
00:04:41 Bonjour.
00:04:42 Michel, bonjour.
00:04:43 Joseph Macescaron bien sûr.
00:04:44 Et Célia Béraude, merci d'être avec nous.
00:04:46 Vous êtes journaliste de Police Justice à AC News.
00:04:48 Un peu de sourire dans cette actualité qui est malheureusement extrêmement lourde.
00:04:51 Et c'est un témoignage absolument bouleversant.
00:04:54 Sophie est la maman d'Enzo.
00:04:55 Enzo, 15 ans, tué samedi 22 juillet pour un regard dans son village de Laemalerme d'Orleurs.
00:05:01 Pour la première fois, cette maman a décidé de prendre la parole auprès de nos confrères
00:05:06 du Figaro.
00:05:07 Elle ne comprend pas, comme nous d'ailleurs, pourquoi personne ne parle de cette mort tragique.
00:05:13 Pourquoi ce silence politique et médiatique ? Pourquoi la mort de son fils n'a pas entraîné
00:05:18 par exemple de message du chef de l'État ? Elle l'interpelle dans cet entretien.
00:05:21 Voyez le sujet de Dunia Tangour et ensuite on en parle.
00:05:24 Le meurtre d'Enzo avait ému la France tout entière.
00:05:31 Le jeune adolescent de 15 ans avait été poignardé il y a deux semaines alors qu'il
00:05:35 se rendait au stade pour voir des amis.
00:05:37 Mort pour un mauvais regard, sa mère a décidé de prendre la parole.
00:05:41 C'est une maman en colère.
00:05:42 C'est elle qui le dit, un cri du cœur, mais aussi un appel à un sursaut dans la société.
00:05:48 On a tué mon enfant.
00:05:50 Je suis une personne discrète, mais je ne peux pas rester dans le silence.
00:05:54 Quand des jeunes agissent comme ça à 15 ans, c'est qu'il y a un réel problème.
00:05:57 Il faut que l'histoire de mon fils serve de leçon.
00:06:00 Dans cet entretien, la mère d'Enzo revient sur les circonstances du drame.
00:06:05 Elle pointe également le silence des personnalités médiatiques et interpelle aussi sur le manque
00:06:09 de soutien de la part de la classe politique.
00:06:12 Pourquoi ne parle-t-on pas de mon fils ? Parce qu'il ne vient pas d'une cité mais d'une
00:06:15 petite commune de 1400 habitants ? Parce que nous sommes dans le respect ? Pourquoi notre
00:06:20 chef de l'État ne vient pas nous rendre hommage ?
00:06:22 Des mots forts qui témoignent du désarroi de la mère de famille.
00:06:26 Même si pour l'heure, l'adolescent incriminé a été mis en examen et placé en détention
00:06:31 provisoire dans un centre pour mineurs, la mère d'Enzo craint de voir le suspect libéré
00:06:36 avant son jugement.
00:06:37 Je suis une maman en colère.
00:06:39 Il n'y a pas d'appel à la vengeance, mais je veux que la justice fasse quelque chose.
00:06:43 Et vous avez bien vu, elle interpelle le chef de l'État en disant pourquoi le chef de l'État
00:06:49 pour mon fils ne vient pas nous rendre hommage ?
00:06:51 Ce témoignage est absolument bouleversant.
00:06:54 Charlotte Dornelas, lorsqu'on entend cette maman, on ne trouve toujours pas de réponse
00:07:00 à cette question qu'on s'est posée la semaine dernière.
00:07:01 Pourquoi ce silence ?
00:07:03 C'est ce que j'allais dire.
00:07:04 C'est-à-dire que la colère, dans évidemment une moindre mesure, on la partage avec cette
00:07:08 maman.
00:07:09 Pourquoi ce petit Enzo n'intéresse personne ? Pourquoi est-ce que ce meurtre-là qui est
00:07:14 très clair et très...
00:07:15 Pour le coup, il est lisible.
00:07:19 Pourquoi n'en parle-t-on pas ?
00:07:21 Et je crois qu'elle donne la réponse en réalité.
00:07:24 C'est que le profil de la victime n'intéresse pas.
00:07:26 Et les conditions dans lesquelles ça s'est passé, ceux qui font le plus de bruit dans
00:07:31 le débat public dans ce genre de circonstances ne s'en préoccupent pas.
00:07:34 Mais moi, quand je lis ça, j'ai l'impression de relire le témoignage.
00:07:38 Souvenez les parents d'Adrien Perez à Grenoble, les parents même, je me sens, du père d'un
00:07:41 autre petit Enzo tué à la sortie d'une boîte de nuit.
00:07:44 C'était à Tarbes, il me semble, dont le procès aura lieu l'année prochaine.
00:07:48 Je pense à Véronique Monguilhau dont le mari avait été tué dans son bus.
00:07:53 Tous ont les mêmes mots au même moment.
00:07:55 Pourquoi on n'intéresse personne ? Comment est-ce qu'il est possible que ça continue
00:07:59 comme ça ?
00:08:00 La question de la justice se pose systématiquement pour ces victimes.
00:08:03 Donc c'est des témoignages qui reviennent et qui passent assez inaperçus, en effet,
00:08:08 malgré leur lourdeur, leur gravité au sens premier du terme.
00:08:13 Cette maman, Sophie, elle est à l'image de cette France, silencieuse, qui souffre,
00:08:17 qui n'est pas écoutée, qui n'est pas entendue, à qui on ne rend jamais hommage
00:08:21 et ça devient juste insupportable, Michel Thaube.
00:08:23 C'est totalement insupportable.
00:08:25 Il faut avoir vraiment une très grande empathie avec la maman parce que je pense que beaucoup
00:08:29 de Français se reconnaissent entre elles.
00:08:32 Donc il appartient au chef de l'État, au ministre de l'Intérieur.
00:08:35 Jean Enzo, c'était un maçon en apprentissage.
00:08:38 Un maçon d'apprentissage.
00:08:39 C'est un exemple de ces jeunes Français qui travaillent, qui veulent se construire
00:08:43 un avenir et c'est un gâchis, c'est une perte totale.
00:08:46 Moi, ce sur quoi je dois insister, c'est la chose suivante.
00:08:49 On a pendant des années, depuis 20 ans, parlé de territoires perdus de la République,
00:08:54 en pensant que les "ensauvagés", pour reprendre le titre du livre,
00:09:00 que l'on n'a pas cité, mais qu'il faudra citer, étaient circonstruits dans des territoires,
00:09:06 dans les quartiers difficiles.
00:09:07 Mais là, ça se passe dans un village de 1500 habitants.
00:09:10 Et en fait, ce n'est plus des territoires perdus de la République.
00:09:13 C'est une génération perdue de la République.
00:09:15 Parce que les assassins qui ont tué Enzo, ils ne sont pas forcément que dans des cités.
00:09:20 Ils peuvent être un peu partout dans le pays.
00:09:22 C'est toute une génération qui n'a pas été éduquée, qui n'a pas été élevée
00:09:26 dans le respect de la France, dans le respect de l'autorité.
00:09:28 Et ça, c'est vraiment nouveau.
00:09:29 On l'a vu avec les émeutes des banlieues qui ont touché des centaines de villes.
00:09:33 Et là, dans une petite commune rurale de notre pays, on se fait poignarder,
00:09:37 on se fait tuer pour un mauvais regard.
00:09:39 Alors, vous avez dit les assassins.
00:09:41 On va prendre beaucoup de précautions parce qu'il y a deux personnes
00:09:43 qui ont été mises en examen, Célia, et peut-être qu'il faut le rappeler.
00:09:46 Une pour homicide volontaire et l'autre pour non-assistance à personne en danger.
00:09:51 Les deux étaient d'ailleurs mineurs.
00:09:53 Deux mineurs.
00:09:54 Le principal suspect agit lui aussi de 15 ans comme Enzo.
00:09:58 Donc, il aurait porté un coup de couteau au thorax du jeune adolescent.
00:10:01 Il a été mis en examen pour homicide volontaire.
00:10:03 Le second suspect était donc un accompagnant du principal suspect.
00:10:09 Il est poursuivi pour violence délectuelle et non-assistance à personne en danger.
00:10:13 Le concernant, le parquet a requis un placement sous contrôle judiciaire.
00:10:16 Mais pour les deux, aucun antécédent judiciaire, ni au civil, ni au pénal n'a été constaté.
00:10:21 Pourquoi ne parle-t-on pas de Monfils ?
00:10:23 Parce qu'il ne vient pas d'une cité, mais d'une petite commune de 1 400 habitants.
00:10:26 Voilà les questions qu'elle se pose, cette maman.
00:10:29 Pourquoi ? Parce que nous sommes restés dans le respect, le silence et le calme.
00:10:33 Pourquoi notre chef de l'État ne vient pas nous rendre hommage, Joseph Macéscarron ?
00:10:38 Quelle réponse on peut apporter à cette mère ?
00:10:40 Pourquoi il n'y a pas eu de message du président de la République ?
00:10:42 Alors peut-être, l'interview a été publiée hier soir.
00:10:45 Je ne sais pas si, par exemple, les services de l'Élysée ont pris attache avec la maman tôt ce matin ou hier soir.
00:10:52 Je pense qu'il est probable qu'ils le feront.
00:10:55 Et tant mieux d'ailleurs.
00:10:56 Et tant mieux, mais ce qu'elle nous pointe, puisqu'elle ne parle pas simplement de...
00:11:00 D'abord, le fait qu'elle s'en remette au chef de l'État, ça veut dire que c'est aussi une certaine France.
00:11:06 C'est-à-dire le fait qu'on s'en remette dans leur désarroi à une autorité qui est une autorité supérieure.
00:11:13 C'est ça, en fait.
00:11:14 Donc cette volonté, d'ailleurs, qu'a très bien montré cette marche,
00:11:18 qui était une marche d'une dignité bien sûr totale et absolue,
00:11:21 ça, c'était véritablement une marche blanche, pas celle comme on a vu précédemment.
00:11:25 Donc en effet, ils en appellent au chef de l'État.
00:11:29 C'est quelque chose qui est d'ailleurs en soi poignant.
00:11:31 Maintenant, quand la maman d'Enzo parle des politiques ou autres,
00:11:36 c'est évident qu'il y a des professionnels de l'indignation
00:11:39 et que ces professionnels de l'indignation, ce sont les mêmes qui vont vous dire
00:11:42 "Attention, lorsque vous parlez d'un fait divers, vous vous instrumentalisez".
00:11:45 C'est quand même fou.
00:11:46 Et lorsqu'il y a vraiment quelque chose qui est dramatique,
00:11:48 évidemment, ça passe sous leur radar.
00:11:51 Cela n'existe pas.
00:11:53 Juste un point qui est lié, bien sûr, au meurtre du petit Enzo,
00:11:59 c'est le regard, la question du regard.
00:12:03 C'est une question pour moi essentielle.
00:12:05 Nous avons, je pense, tous connu autour de cette table des éléments, parfois,
00:12:09 où nous avons été pris à partie.
00:12:11 Moi, pardon, j'aime regarder les personnes dans la rue
00:12:13 parce que je m'intéresse aux personnes.
00:12:15 C'est un automatisme, l'ancien journaliste.
00:12:18 C'est un automatisme.
00:12:19 Et j'ai été pris à partie, je suis sûr qu'ici aussi c'est arrivé,
00:12:22 pris à partie des gens qui disent "Qu'est-ce que tu veux ? Pourquoi tu me regardes ?
00:12:25 C'est quoi ce regard ?"
00:12:26 Comme si on jetait un sort à ces personnes.
00:12:29 Comme si, évidemment, parce que de toute façon,
00:12:32 tout langage commun, et tout langage commun étant perdu,
00:12:36 le regard même n'est plus compris.
00:12:38 Il ne peut pas y avoir de regard commun,
00:12:40 car évidemment, ça va être mal interprété.
00:12:42 C'est un fait.
00:12:43 C'est pour ça que ce qui se passe, ce n'est pas un fait divers,
00:12:46 c'est un fait de civilisation.
00:12:48 On a tué mon enfant, je suis une personne discrète,
00:12:51 mais je ne peux pas rester dans le silence.
00:12:52 Quand des gens agissent comme ça, à 15 ans, c'est qu'il y a un réel problème.
00:12:56 Il faut que l'histoire de mon fils serve de leçon.
00:12:59 C'est un combat qui est en train de mener sa maman.
00:13:03 Il n'y a pas de justice pour Enzo, de politisation de l'affaire.
00:13:07 En revanche, ce qu'elle tente de faire, c'est justement de dire
00:13:10 "Arrêtons de classer ces drames-là dans la rubrique fait divers,
00:13:14 sans essayer de se poser des questions sur notre société.
00:13:18 Arrêtons de mettre la poussière sous le tapis
00:13:21 et tentons de trouver des solutions à ces faits qui, malheureusement,
00:13:24 se répètent trop souvent, cher Georges."
00:13:26 Moi, je me sens en totale empathie avec cette mère,
00:13:29 comme je l'étais déjà, par exemple, pour le chef cuisinier Elénaud,
00:13:33 lorsque son fils a été tué,
00:13:36 dans la manière dont on connaît les circonstances,
00:13:39 et comme beaucoup d'autres, et que malheureusement,
00:13:41 ça se répète régulièrement.
00:13:43 C'est un jeune de 15 ans qui est tué de manière gratuite,
00:13:48 violente, par un autre jeune de 15 ans.
00:13:50 Alors, je ne connais pas le profil du meurtrier,
00:13:53 sinon que vous nous dites qu'il n'a pas d'antécédent judiciaire.
00:13:56 Mais quelle est sa famille, d'où vient-il, qui est-il, je ne le sais pas.
00:14:00 Mais pardon, il conduisait dans une voiture déjà sans permis.
00:14:03 Oui, c'est déjà...
00:14:04 Pardonnez-moi, mais déjà, le premier mouvement...
00:14:06 De toute façon, le crime est absolument grave.
00:14:09 Moi, je pense qu'effectivement, ça pourrait justifier,
00:14:15 ne serait-ce qu'une marque d'empathie, de condoléances,
00:14:19 du chef de l'État, parce qu'au-delà de ce fait divers,
00:14:22 entre guillemets, tragique,
00:14:23 ça nous dit quelque chose de notre société,
00:14:26 et de l'échec de notre société, dans l'éducation,
00:14:29 dans le traitement de la délinquance des mineurs,
00:14:31 dans le fait que ces jeunes, finalement,
00:14:33 passent à l'acte, d'une manière la plus grave qui soit,
00:14:38 avec sans doute, peut-être, une forme de sentiment d'impunité,
00:14:42 de toute puissance.
00:14:43 Et donc, c'est tout notre système éducatif,
00:14:46 notre système judiciaire, la délinquance des mineurs,
00:14:50 tout cela qui est interpellé à travers cette affaire,
00:14:52 et ça mériterait, je pense, effectivement,
00:14:54 une réaction, quelque part, du chef de l'État.
00:14:57 Mais, est-ce qu'il n'y a pas...
00:14:58 Pardon, c'était aussi une question, je ne peux pas interpréter,
00:15:01 mais c'est aussi une question, c'est-à-dire que,
00:15:03 cette délinquance des mineurs,
00:15:04 est-ce qu'elle ne devrait pas être revue également ?
00:15:07 Écoutez, le problème, c'est qu'elle a été revue...
00:15:09 Récemment ?
00:15:09 L'année dernière, par une simple ordonnance,
00:15:12 c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de débat législatif,
00:15:14 on a réformé l'ordonnance de 45,
00:15:17 sur le 100 véritables débats,
00:15:18 alors que c'est un vrai phénomène de société,
00:15:20 et qu'on a pris des décisions qui ne sont pas forcément les bonnes,
00:15:23 même, je dirais, elles sont à contresens historique.
00:15:26 On pourrait en parler, et c'est vraiment regrettable
00:15:29 qu'on n'ait pas pris cette affaire,
00:15:30 vraiment, avec un vrai débat de société.
00:15:32 1500 habitants, il y avait 1200 personnes
00:15:35 qui ont participé à la marche blanche,
00:15:38 le député de l'heure, député socialiste, était présent,
00:15:40 il y avait le maire, mais pardonnez-moi,
00:15:43 sur des faits aussi dramatiques,
00:15:45 on était les seuls à couvrir,
00:15:47 parmi les chaînes d'informations, cette marche blanche.
00:15:50 On était les seuls à donner la parole à ces familles
00:15:53 qui étaient bouleversées avec cette cellule psychologique
00:15:55 qui a été mise en place.
00:15:56 Je me sens en partir, mais je ne peux pas partir,
00:15:58 il y a maman, ma soeur et ma petite amie,
00:16:00 soufflent-ils avant de s'effondrer ?
00:16:03 Ça, c'est Enzo, les derniers mots d'Enzo,
00:16:05 qui, après avoir pris deux coups de couteau,
00:16:07 tente de marcher vers la caserne des pompiers dans ce village,
00:16:11 à 150 mètres, et puis ensuite, ils s'effondrent.
00:16:13 J'étais très fusionnel avec mon fils,
00:16:15 il se levait tous les matins à 6h30 pour aller au travail,
00:16:18 il avait des projets avec sa petite amie,
00:16:20 était apprécié de tout le monde.
00:16:22 Voilà le témoignage de cette maman
00:16:24 qui n'a pas eu la possibilité, finalement, de parler.
00:16:28 Donc évidemment, on lui donne en quelque sorte indirectement
00:16:31 cette parole ce matin,
00:16:32 évidemment, on pense à cette famille qui est bouleversée,
00:16:35 à ce village qui est traumatisé,
00:16:37 dans l'indifférence absolue, et c'est insupportable.
00:16:41 Revoyons justement et réécoutons cette mère,
00:16:44 la mère d'une amie qui avait été interrogée
00:16:47 la semaine dernière par Régine Delfour.
00:16:49 Tout à fait, c'est son frère de cœur.
00:16:52 Ils étaient tout le temps ensemble,
00:16:54 il n'y a pas un jour l'un sans l'autre.
00:16:57 C'est très compliqué.
00:16:59 Aujourd'hui, j'ai un enfant qui est dévasté.
00:17:04 C'est très difficile.
00:17:07 Il ne parle plus.
00:17:09 C'est un village peiné, attristé,
00:17:14 écœuré par ce qui s'est passé.
00:17:17 J'espère que ce genre de choses n'arrivera pas à d'autres moments,
00:17:24 parce que franchement, ça fait mal.
00:17:28 Autre témoignage, là aussi bouleversant,
00:17:30 mais extrêmement digne,
00:17:31 cette jeune fille qui était avec Enzo au moment du drame
00:17:35 le 22 juillet dernier,
00:17:36 qui a participé à la marche blanche
00:17:39 et qui raconte un peu qui était Enzo.
00:17:42 Il n'aurait jamais dû vivre ça.
00:17:44 Ce n'était pas son destin,
00:17:45 parce que c'est un enfant qui avait la joie de vivre.
00:17:49 Il adorait la vie, il profitait de la vie.
00:17:51 Et ce jour-là, il n'aurait jamais dû être là,
00:17:53 à ce moment-là et vivre ça.
00:17:55 Enzo, il adorait la vie.
00:17:57 Franchement, c'était un enfant,
00:17:58 il ne pouvait que profiter de la vie.
00:18:02 Il était toujours heureux.
00:18:03 Il aimait bien sortir,
00:18:05 rester avec ses amis, tout ça.
00:18:07 C'était vraiment un enfant qui avait besoin
00:18:09 d'avoir la joie de vivre.
00:18:11 Il ne passait pas une seule journée
00:18:12 enfermé dans sa chambre, à être tout seul.
00:18:16 Il y a quand même une question judiciaire,
00:18:18 Georges Fenech, et c'est indispensable aussi d'en parler,
00:18:21 parce que celui qui a poignardé Enzo
00:18:25 est actuellement en détention provisoire,
00:18:27 mais sauf que la détention provisoire,
00:18:30 c'est un temps restreint.
00:18:31 Il ne peut pas passer des années en détention provisoire.
00:18:34 Donc il est possible que cet individu
00:18:37 quitte le centre de rétention à un moment,
00:18:40 à un instant T, puisque l'enquête peut durer longtemps.
00:18:43 Or, la maman, elle s'inquiète de ça.
00:18:45 Elle se dit, c'est possible que mon fils,
00:18:47 qui est décédé,
00:18:48 demain ou dans les mois à venir,
00:18:51 le tueur présumé, quitte la prison.
00:18:54 Oui, il faut d'abord rappeler aussi
00:18:55 qu'il bénéficie de l'excuse légale
00:18:57 atténuante de minorité.
00:18:59 On ne peut même pas l'écarter,
00:19:00 puisqu'il a moins de 16 ans.
00:19:01 C'est entre 16 et 18 qu'on peut l'écarter.
00:19:03 Donc il encourt déjà que la moitié
00:19:06 de la peine encourue par un majeur,
00:19:07 donc c'est de l'ordre de 15 ans
00:19:09 de réclusion criminelle,
00:19:11 puisque le crime, c'est 30 ans.
00:19:13 Après, il y a des délais contraints
00:19:14 de détention provisoire
00:19:15 pour les moins de 16 ans, effectivement.
00:19:17 Je ne sais plus exactement,
00:19:18 mais je crois que ça ne peut pas aller
00:19:18 au-delà d'un an.
00:19:19 C'est quatre mois renouvelables
00:19:20 jusqu'à un an.
00:19:22 Et ce qu'on peut attendre de la justice
00:19:25 dans ce type d'affaires,
00:19:26 qui n'est pas une affaire compliquée
00:19:28 au sens des investigations.
00:19:30 Il y a des enquêtes de personnalité
00:19:32 qui vont avoir lieu, psychiatriques, etc.
00:19:34 On peut espérer que cette affaire
00:19:36 soit instruite dans un délai
00:19:37 tout à fait raisonnable,
00:19:38 c'est-à-dire en un an maximum,
00:19:40 qui permette de renvoyer détenu
00:19:42 ce mineur auteur de ce crime
00:19:44 devant le tribunal pour enfants
00:19:46 qui siège en matière criminelle.
00:19:48 C'est ça qu'on peut attendre.
00:19:49 Parce qu'autrement, si on s'éternise
00:19:51 et si effectivement on le remet,
00:19:53 on dépasse ces délais,
00:19:54 eh bien il sera remis en liberté
00:19:56 avec un contrôle judiciaire,
00:19:57 ce qui heurtera évidemment beaucoup
00:20:00 la famille de la victime.
00:20:01 Mais pour rebondir sur ce que vous disiez
00:20:03 tout à l'heure sur la justice des mineurs,
00:20:04 la réforme de la justice des mineurs,
00:20:06 la réalité, c'est que la justice des mineurs
00:20:08 n'est pas du tout adaptée
00:20:09 à cette nouvelle génération d'enfants
00:20:11 d'une hyper-violence.
00:20:12 Et qui, encore une fois,
00:20:14 le fait que cela se soit déroulé
00:20:16 dans une commune de 1500 habitants,
00:20:17 ça veut bien dire que des enfants
00:20:21 ultra-violents, il y en a partout
00:20:23 sur le territoire.
00:20:24 Ils ont maintenant essémé,
00:20:25 j'ai envie de dire,
00:20:26 partout sur le territoire.
00:20:27 Et donc la justice,
00:20:28 la justice des mineurs a été conçue
00:20:32 pendant des décennies
00:20:33 comme une justice un peu de l'excuse,
00:20:35 de l'excuse de l'âge.
00:20:36 Le primat de l'éducatif.
00:20:37 Voilà, le primat de l'éducatif.
00:20:39 On prenait surtout des mesures
00:20:41 éducatives de réponse
00:20:43 à des actes de violence
00:20:44 qui, il y a 20 ans, étaient très rares.
00:20:46 Aujourd'hui, ils sont très forts.
00:20:47 Il faut tout revoir.
00:20:47 Il faut tout revoir.
00:20:49 Est-ce qu'on doit considérer
00:20:50 qu'un délinquant, voire un criminel,
00:20:54 prenne un couteau,
00:20:55 poignarde une personne à plusieurs reprises,
00:20:58 mais qu'il a 15 ou 16 ans,
00:20:59 est-ce qu'on considère que c'est un mineur ?
00:21:01 Ou quand on est capable de faire ça,
00:21:02 on le condamne comme un adulte,
00:21:04 on le juge comme un adulte ?
00:21:05 Les mineurs de 2023
00:21:06 ne sont pas ceux de 1945,
00:21:08 à la fin de la guerre,
00:21:09 qui étaient la plupart orphelins de père,
00:21:11 qui commettaient des larcins.
00:21:12 Aujourd'hui, on a un affaire
00:21:13 à une grande criminalité.
00:21:15 Rappelons à Marseille, par exemple,
00:21:16 l'usage de la Kalachnikov
00:21:17 par un mineur de 15 ans
00:21:19 qui a exécuté deux ou trois
00:21:20 trafiquants de drogue à 15 ans.
00:21:21 Vous imaginez ?
00:21:23 Tout à fait.
00:21:23 Bon, voilà ce que...
00:21:24 Allez-y.
00:21:25 Il doit être pris en compte
00:21:26 le fait que ce soit
00:21:28 des crimes d'adultes,
00:21:29 des gestes d'adultes,
00:21:30 des mouvements d'adultes.
00:21:31 Voilà, c'est ça aussi
00:21:32 qui doit être pris en compte.
00:21:33 Et qu'il ne l'est pas.
00:21:34 Voilà ce qu'on pouvait dire
00:21:35 sur le témoignage de la maman d'Enzo.
00:21:37 Et évidemment,
00:21:38 toutes nos pensées vont vers sa famille
00:21:40 et pour cette mère
00:21:41 qui est aujourd'hui
00:21:43 traumatisée par ce qui s'est passé.
00:21:45 On ne peut même pas imaginer
00:21:47 la souffrance dans laquelle
00:21:48 elle vit désormais,
00:21:49 en espérant, en espérant
00:21:51 effectivement qu'elle trouve
00:21:52 un soutien psychologique.
00:21:54 Et ce qu'elle demande également,
00:21:55 c'est un soutien politique,
00:21:56 un message.
00:21:57 De la considération en fait.
00:21:59 Voilà, c'est ça.
00:22:01 Et il y en a tellement en fait
00:22:02 qui demandent de la considération.
00:22:03 Comme ça, je...
00:22:05 En fait, moi, j'ai envie
00:22:05 de lui demander pardon.
00:22:06 C'est horrible.
00:22:07 Elle n'existe pas.
00:22:09 Toutes ces...
00:22:09 Je vous assure,
00:22:10 toutes ces familles de victimes
00:22:11 qui parlent les unes après les autres
00:22:12 et qui disent mais
00:22:13 est-ce qu'on peut seulement exister ?
00:22:15 En fait,
00:22:16 est-ce que dans votre indignation
00:22:17 permanente, on a seulement une place ?
00:22:18 On vient de perdre notre fils
00:22:19 dans notre bled de 1500 personnes.
00:22:22 Notre vie a basculé
00:22:23 et on n'existe pas.
00:22:25 Je...
00:22:26 Enfin, je ne sais pas,
00:22:26 moi, j'ai honte en fait.
00:22:28 Un, vous n'avez pas à avoir honte.
00:22:30 Deux, je sais, je sais,
00:22:31 mais j'ai bien compris Charlotte, mais...
00:22:33 C'est une honte collective.
00:22:35 Sachez également que
00:22:37 vous êtes sur ce plateau régulièrement
00:22:39 à porter la parole de ces personnes-là
00:22:42 qui sont malheureusement
00:22:44 trop silencieuses,
00:22:46 qui ne sont pas écoutées,
00:22:47 qui ne sont jamais entendues.
00:22:49 Et vous êtes malheureusement parfois,
00:22:50 parce qu'il y a un climat politique,
00:22:51 idéologique,
00:22:52 vous êtes parfois mise en difficulté
00:22:54 parce que vous avez le courage
00:22:56 de porter haut ces voix-là.
00:22:58 De donner la parole à ceux
00:23:00 qui ne l'ont pas.
00:23:01 Je me permets de rajouter une chose.
00:23:03 Bien sûr.
00:23:04 L'émotion flagrante de Charlotte,
00:23:06 on la partage tous
00:23:07 et les Français la partagent.
00:23:09 Mais permettez-moi quand même
00:23:11 un petit cri de colère.
00:23:14 Le mur des cons,
00:23:15 une frange de la magistrature
00:23:17 qui épingle sur un mur des cons
00:23:18 des pères de filles violées
00:23:21 et assassinées
00:23:22 parce que précisément,
00:23:23 ils ont créé des associations
00:23:25 pour que ça ne se reproduise pas.
00:23:26 C'est ça moi qui me met en colère.
00:23:28 Voyez-vous ?
00:23:29 C'est le fait qu'on a au pouvoir
00:23:30 aujourd'hui une frange de la magistrature
00:23:32 qui n'est pas démentie
00:23:34 par la classe politique
00:23:35 et qui considère que les victimes
00:23:37 doivent se taire.
00:23:38 Voyez-vous ?
00:23:39 Or les victimes,
00:23:39 elles ont droit à la parole
00:23:41 et elles ont droit à une considération.
00:23:42 Ce syndicat de la magistrature
00:23:44 dont vous parlez, cher Georges,
00:23:45 était plus occupé la semaine dernière
00:23:47 à pondre un communiqué
00:23:48 contre les forces de l'ordre
00:23:50 qui se mobilisaient
00:23:51 après la détention provisoire
00:23:52 et ce qui s'est passé à Marseille
00:23:54 plutôt que, par exemple,
00:23:55 de communiquer sur la criminalité,
00:23:58 l'ultra-violence juvénile
00:23:59 en expliquant qu'il faut plus de moyens
00:24:01 pour les magistrats
00:24:02 pour les aider à mieux juger.
00:24:04 Voilà.
00:24:05 La publicité, je suis désolé
00:24:06 de commencer par une actualité
00:24:08 aussi lourde,
00:24:09 mais c'était important
00:24:10 de donner la parole à la maman.
00:24:12 Et on remercie et on salue
00:24:14 le travail de nos confrères du Figaro.
00:24:16 La publicité, on revient dans un instant.
00:24:18 On va parler du champ de Mars
00:24:19 avec cette insécurité qui est grandissante.
00:24:21 On prendra beaucoup de précautions
00:24:22 sur l'enquête,
00:24:23 puisque cette fille,
00:24:25 cette jeune femme de 27 ans,
00:24:26 si je ne m'abuse, mexicaine
00:24:28 qui aurait été violée,
00:24:30 s'est volatilisée sans porter plainte.
00:24:32 Et malheureusement,
00:24:33 il y a eu d'autres faits précédemment.
00:24:34 Donc on va se poser la question.
00:24:36 On parlera du Niger également,
00:24:38 la situation au Niger
00:24:39 et des ressortissants français.
00:24:41 Et puis aussi cette image
00:24:42 qui a beaucoup marqué,
00:24:43 qui a beaucoup fait parler hier
00:24:45 avec cette première joueuse
00:24:46 qui a participé à la Coupe du monde
00:24:48 féminine voilée.
00:24:49 Voilà le programme de 9h30 jusqu'à 10h.
00:24:51 Et on est ensemble, vous le savez,
00:24:52 jusqu'à 11h.
00:24:53 A tout de suite.
00:24:54 Georges Fenech, Joseph Macescaron,
00:25:00 Michel Taub, Charlotte Dornelas,
00:25:02 bien sûr, et Célia Barrott
00:25:03 pour la suite de l'heure des pros.
00:25:05 On a longuement parlé
00:25:07 de ce témoignage bouleversant
00:25:08 de la maman d'Enzo.
00:25:11 Régine Delfour,
00:25:11 qui était notre reporter sur le terrain,
00:25:13 m'a appelé pendant la publicité,
00:25:14 m'expliquant que les obsèques
00:25:16 se tiendront vendredi
00:25:17 avec une messe à 10h.
00:25:20 Et elle m'a effectivement confirmé
00:25:22 qu'il y avait finalement
00:25:23 peu de responsables politiques,
00:25:25 si ce n'est le maire de la ville,
00:25:26 bien sûr, le député
00:25:28 de la circonscription,
00:25:29 m'expliquait au téléphone
00:25:30 qu'il y avait peu de médias
00:25:32 ou en tous les cas,
00:25:32 qu'il n'y avait pas la même
00:25:33 couverture médiatique.
00:25:35 Et c'est cette question
00:25:35 à laquelle on ne trouve
00:25:36 toujours pas de réponse.
00:25:38 Parlons à présent du Champ de Mars,
00:25:39 lieu éminemment touristique,
00:25:41 au cœur d'un scandale politique.
00:25:44 Un viol présumé d'une touriste mexicaine.
00:25:46 On reviendra sur les faits avec vous,
00:25:48 Célia, dans un instant,
00:25:49 à relancer le débat autour d'un des secteurs
00:25:51 les plus prisés de la capitale.
00:25:52 Alors c'est vrai qu'il y a souvent du vol,
00:25:54 souvent des harcèlements,
00:25:55 des ventes à la sauvette,
00:25:56 agressions sexuelles.
00:25:58 Ces faits se répètent malheureusement.
00:26:00 On est allé sur place pour savoir
00:26:02 si les touristes étaient inquiets,
00:26:04 si les riverains,
00:26:05 ceux qui habitent dans le coin,
00:26:06 étaient également inquiets.
00:26:07 Voyez le sujet de Maxime Lavandier.
00:26:11 C'est l'un des lieux
00:26:11 les plus prisés par les touristes.
00:26:14 Et malgré la récente affaire
00:26:15 de viols collectifs présumés,
00:26:17 ces touristes venus d'Asie
00:26:18 ne se sentent pas en insécurité
00:26:20 sur le champ de Mars.
00:26:21 Oui, globalement, je me sens en sécurité
00:26:23 depuis que je suis ici.
00:26:25 Je ne suis jamais venue ici la nuit,
00:26:27 mais ça me paraît sécurisé durant la journée.
00:26:29 Un sentiment que ne partagent pas les locaux,
00:26:32 surtout la nuit tombée.
00:26:33 Le soir, non.
00:26:34 En journée, ça va.
00:26:36 Le soir, moi, je fais le tour.
00:26:40 Enfin, je le contourne.
00:26:42 Il y a...
00:26:44 Je ne sais pas, c'est un peu anxiogène.
00:26:47 On sent que l'atmosphère,
00:26:49 elle n'est pas la même qu'en journée.
00:26:50 Et pour éviter que de nouveaux drames
00:26:52 surviennent sur ces lieux,
00:26:53 ces Parisiens proposent même des solutions.
00:26:55 Mettre en place, être un peu des patrouilles
00:26:57 quand même qui passent.
00:26:58 Après, je ne sais pas si c'est éclairé,
00:26:59 mais éclairer un petit peu plus peut-être aussi.
00:27:02 Peut-être mettre des gardiens de parc,
00:27:03 des choses comme ça,
00:27:04 histoire de rassurer les gens aussi.
00:27:05 Il vaut mieux mettre des moyens,
00:27:07 faire en sorte que les gens
00:27:08 puissent se promener la nuit tranquillement.
00:27:10 Moi, je pense que c'est la bonne solution.
00:27:12 Certains élus de droite ont opté
00:27:14 pour une solution plus drastique,
00:27:15 comme Rachida Dati,
00:27:17 la maire du 7e arrondissement de Paris
00:27:18 a réitéré sa demande
00:27:20 de fermer le Champ de Mars la nuit.
00:27:22 Alors, est-ce qu'on peut revenir
00:27:24 sur les faits avec vous Célia,
00:27:25 rapidement, parce que cette femme,
00:27:28 présumée victime,
00:27:29 alors je dis présumée
00:27:29 parce qu'il n'y a pas eu de plainte.
00:27:31 Aucune plainte et aucun examen médicaux.
00:27:34 Elle a disparu, son compagnon aussi.
00:27:37 Elle faisait partie d'un groupe d'amis.
00:27:40 Ils organisaient une soirée festif,
00:27:42 comme beaucoup de touristes
00:27:44 qui profitent du Champ de Mars
00:27:45 en ces temps d'été.
00:27:48 Ils se trouvaient sur le Champ de Mars.
00:27:50 Ils ont été abordés
00:27:51 par un groupe de personnes,
00:27:52 cinq hommes, qui auraient pris
00:27:55 la jeune femme, la jeune Mexicaine,
00:27:58 de côté.
00:27:58 Un témoin aurait entendu des cris
00:28:01 et c'est ce témoin qui a prévenu
00:28:03 les secours et alerté la police.
00:28:05 Alors, deux suspects ont été reconnus
00:28:08 par un témoin,
00:28:08 mais suite à leur garde à vue,
00:28:10 la garde à vue a été levée.
00:28:12 Une enquête de flagrance
00:28:13 du chef de viol en Réunion
00:28:14 a été confiée au troisième district
00:28:16 de la police judiciaire de Paris.
00:28:19 Elle se poursuit,
00:28:20 les investigations aussi,
00:28:21 et trois suspects,
00:28:22 les trois autres suspects,
00:28:23 sont toujours recherchés.
00:28:25 Il n'y a pas de poursuite
00:28:26 pour les deux personnes
00:28:27 qui ont été placées en garde à vue.
00:28:29 Ce qui est perturbant,
00:28:30 c'est que cette femme,
00:28:32 selon les dires de nos confrères
00:28:33 du Parisien,
00:28:35 en fait, elle était épuisée
00:28:36 psychologiquement, physiquement.
00:28:38 Elle a décidé de quitter,
00:28:40 si vous voulez, le commissariat,
00:28:41 de ne pas porter plainte,
00:28:43 de ne pas passer devant les UMJ,
00:28:46 c'est les unités médico-judiciaires.
00:28:49 Elle est allée à l'hôpital
00:28:49 juif de Pompidou.
00:28:50 Voilà, mais pour passer
00:28:51 de plus d'examens,
00:28:54 elle a finalement refusé
00:28:56 et quitté les lieux.
00:28:56 Ce qui est perturbant,
00:28:58 c'est que finalement,
00:28:58 ce lieu très prisé, je le répète,
00:29:00 on va regarder,
00:29:01 il y a eu des faits précédemment
00:29:03 extrêmement inquiétants.
00:29:05 Alors, je ne suis pas sûr
00:29:05 que ce soit les bonnes images,
00:29:06 parce que là, on voit le trocadéro.
00:29:08 Avril 2023, un Allemand
00:29:10 des victimes d'une tentative de viol
00:29:11 de l'impart dans Moldave.
00:29:12 Début 2023, deux sœurs brésiliennes
00:29:14 sont agressées.
00:29:15 Septembre 2022, une touriste violée
00:29:18 près de la tour Eiffel,
00:29:20 à tel point que Philippe Goujon,
00:29:21 qui est le maire LR du 15e arrondissement,
00:29:24 qui alerte depuis des années en disant
00:29:26 "les Champs de Mars, c'est un coup gorge,
00:29:28 il faut sécuriser les lieux".
00:29:30 Il a réagi sur notre antenne,
00:29:31 c'était hier.
00:29:31 Écoutez.
00:29:32 Ce que nous demandons,
00:29:35 c'est assez simple finalement.
00:29:36 C'est simplement qu'il y ait
00:29:38 un ensemble de mesures
00:29:40 qui soit prise pour sécuriser
00:29:42 ce site fréquenté par 25 millions
00:29:44 de touristes par an,
00:29:45 50 000 par jour.
00:29:47 Il faut donc un dispositif
00:29:48 de sécurité dédié
00:29:50 qui soit mis en place
00:29:53 aussi bien par la police nationale
00:29:55 que par la police municipale.
00:29:57 Il est nécessaire aussi que la société
00:29:59 de la tour Eiffel,
00:30:00 qui est la ville de Paris
00:30:01 évidemment majoritaire,
00:30:04 sorte un peu de son enclos
00:30:06 qui le protège, du mur d'enceinte
00:30:08 qui protège d'un tour
00:30:09 depuis les attentats terroristes.
00:30:11 Et réaction également sur Twitter,
00:30:12 ce fois-ci de Rachida Dati.
00:30:14 "Combien d'agressions sexuelles
00:30:15 et de viols attend Anne Hidalgo
00:30:17 avant d'accepter de fermer
00:30:18 le Champs de Mars la nuit
00:30:20 pour que les Parisiens
00:30:20 et les touristes soient en sécurité ?
00:30:22 Je demande à la mairie de Paris
00:30:24 de faire passer la sécurité
00:30:25 avant la politique politicienne."
00:30:27 Lorsqu'on a entendu le témoignage
00:30:29 de cette touriste asiatique,
00:30:32 effectivement, c'était en pleine journée,
00:30:33 en plein jour, c'est un peu plus sécure
00:30:36 qu'à partir de 22h
00:30:38 ou à partir de la nuit tombée.
00:30:39 Georges Fenech, qu'est-ce qu'on fait
00:30:40 pour les Champs de Mars ?
00:30:41 Parce que ce qui est certain,
00:30:42 c'est que les Parisiennes,
00:30:44 les Parisiens le savent.
00:30:45 Donc, ils évitent la nuit.
00:30:46 Mais les touristes,
00:30:48 ils ne sont pas censés le savoir.
00:30:49 Et donc, s'ils traversent,
00:30:51 ben oui, ils ne sont pas censés le savoir.
00:30:53 Donc, ce sont eux qui sont
00:30:54 les principales victimes.
00:30:55 On le voit.
00:30:56 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:30:57 Écoutez, moi, par principe,
00:30:59 si vous voulez, ça ne me plaît pas
00:31:01 le fait de mettre des barbelés
00:31:02 ou des barrières en plein Paris,
00:31:04 dans un lieu aussi emblématique
00:31:05 que le Champs de Mars.
00:31:06 Mais s'il faut en arriver là,
00:31:09 allons-y, voyez-vous.
00:31:10 Mais je crois que le plus important,
00:31:11 c'est qu'il y ait de la surveillance,
00:31:13 qu'il y ait des équipes mobiles,
00:31:15 voire pérennes,
00:31:16 surtout pendant la période des JO,
00:31:18 et qu'il y ait de la caméra,
00:31:19 de la caméra, de la caméra.
00:31:21 Voilà, c'est ça qui me paraît important.
00:31:22 Non, il y a deux choses.
00:31:23 D'abord, la présence policière
00:31:24 avait été renforcée
00:31:25 suite aux agressions d'année dernière.
00:31:27 Sauf que la police n'est pas présente
00:31:28 après une heure du matin.
00:31:30 Et c'est souvent à partir de
00:31:31 un sasme sévère une heure du matin
00:31:33 que les faits présumés
00:31:35 se sont déroulés.
00:31:37 Après, tous les jardins de Paris,
00:31:39 tous les jardins de Paris
00:31:40 sont fermés la nuit.
00:31:41 Ils sont fermés, ils sont tous fermés.
00:31:43 On peut le regretter,
00:31:43 mais c'est une réalité.
00:31:45 Le jardin du Luxembourg...
00:31:46 Ce n'est pas un jardin,
00:31:47 les Champs de Mars.
00:31:48 Vous voyez, c'est un espace,
00:31:50 c'est comme les Invalides,
00:31:51 c'est-à-dire que c'est un espace vert.
00:31:53 Voilà, mais qui est plus boisé.
00:31:54 Je ne sais pas si c'est difficile,
00:31:55 pour l'instant, ce n'est pas encadré.
00:31:56 Contrairement aux Invalides,
00:31:58 le Champs de Mars,
00:31:58 pour ceux qui ne connaissent pas,
00:31:59 est beaucoup plus boisé.
00:32:01 On peut se promener.
00:32:02 Donc, on prend plus de risques
00:32:04 à aller à 1h, 2h du matin.
00:32:07 C'est malheureusement fort regrettable.
00:32:09 Mais malheureusement,
00:32:10 comme le proposent certains politiques,
00:32:12 on ne pourra peut-être pas éviter
00:32:13 d'en faire un en plus.
00:32:14 Et puis, il y a un dernier point.
00:32:16 Il y a un dernier point,
00:32:17 c'est que les Jeux olympiques...
00:32:19 Pardonnez-moi,
00:32:19 moi, je n'attends pas que les Jeux olympiques
00:32:20 pour mettre les Français en sécurité.
00:32:22 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32:23 Désolé, vous êtes un peu comme ça, Jean.
00:32:24 Mais c'est l'image de la France.
00:32:25 Oui, mais l'image de la France,
00:32:26 c'est très bien,
00:32:27 mais la sécurité des Français,
00:32:28 c'est au quotidien.
00:32:29 Vous avez entièrement raison,
00:32:31 je me suis mal exprimé.
00:32:32 Il faut les s'entendre.
00:32:32 Non, mais ceci dit,
00:32:34 si par malheur,
00:32:35 il devait y arriver des faits de viol
00:32:37 au champ de Mars pendant les Jeux olympiques,
00:32:38 alors qu'on aura des millions de touristes
00:32:40 du monde entier qui seront là,
00:32:41 c'est sûr qu'en termes d'image,
00:32:42 la France, ce ne sera pas bon.
00:32:44 Mais il est évident qu'avant tout,
00:32:46 la sécurité, toute l'année,
00:32:47 tout au long de l'année, elle est nécessaire.
00:32:49 Et il faut mettre le paquet
00:32:50 en matière de sécurité.
00:32:51 La police municipale parisienne,
00:32:53 à quoi sert-elle ?
00:32:54 Elle n'est même pas armée.
00:32:55 Vous avez vu le débat de ce week-end ?
00:32:57 Je vous ai regardé.
00:32:58 Alors, je pense qu'elle s'est mal exprimée,
00:33:00 Céline Hervieux, qui est élue
00:33:03 municipale socialiste,
00:33:05 qui expliquait "mieux vaut pas
00:33:07 armer la police municipale
00:33:11 avec toutes les bavures policières".
00:33:13 Oui, mais il n'y avait pas de bavure.
00:33:15 Non, mais c'est particulier.
00:33:16 Non, mais je pense qu'elle s'est mal...
00:33:17 Moi, je connais un peu Céline Hervieux.
00:33:21 Je doute qu'elle pense ça.
00:33:23 Vraiment, je pense qu'elle s'est mal exprimée.
00:33:24 J'espère, sinon je commence à...
00:33:26 Je vais commencer à m'inquiéter.
00:33:28 En tout cas, ce qu'elle dit,
00:33:29 il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de politiques,
00:33:30 et pas simplement d'ailleurs à gauche,
00:33:32 à droite aussi, qui le pensent.
00:33:33 Je rappellerai juste que pour un malfrat,
00:33:36 il ne fait aucune différence entre
00:33:38 l'uniforme du policier municipal
00:33:40 et celui de la police nationale.
00:33:42 Aucune. Donc, c'est normal.
00:33:43 Ce serait absolument normal et logique
00:33:45 qu'en effet, la police municipale soit armée.
00:33:47 Je reviens juste sur la question.
00:33:49 On marche vraiment sur la tête.
00:33:50 C'est-à-dire, madame Hidalgo fait la police des bouquinistes.
00:33:53 D'accord ?
00:33:54 Fait la police des bouquinistes.
00:33:55 Elle veut transformer autour de la Tour Eiffel
00:33:59 dans une sorte de centre commercial,
00:34:01 cheap, d'accord ?
00:34:02 Avec évidemment tout ce que ça va drainer,
00:34:05 bien sûr, comme personne.
00:34:07 Enfin, le fait qu'on ne puisse pas
00:34:11 être en sécurité dans les Champs de Mars,
00:34:13 et on revient toujours à la même chose
00:34:15 et à la même problématique.
00:34:16 C'est-à-dire, dans Paris, il faut le dire avec force,
00:34:20 la situation des femmes ou des jeunes femmes
00:34:23 s'est considérablement dégradée.
00:34:25 Dans Paris.
00:34:26 C'est-à-dire, Paris est devenue dangereux aujourd'hui
00:34:28 pour une jeune femme.
00:34:29 La possibilité de marcher,
00:34:31 on a des soeurs ou des filles.
00:34:34 Enfin, c'est devenu...
00:34:35 Combien de personnes...
00:34:36 C'est devenu...
00:34:37 Une femme ne peut pas marcher librement
00:34:39 dans Paris aujourd'hui.
00:34:41 Il faut le dire avec force.
00:34:42 Moi, j'ai combien de collègues, de consœurs
00:34:44 me disent "mais c'est terminé à partir de 22h,
00:34:46 on n'a même plus le métro, je ne me déplace plus".
00:34:49 Franchement, c'est incroyable cette situation.
00:34:51 Et finalement, ces alertes venues de la classe politique,
00:34:55 alors souvent, malheureusement, c'est à droite.
00:34:57 C'est-à-dire que là, vous avez entendu Philippe Goujon,
00:34:59 vous entendez Rachid Haddati.
00:35:01 Quand je dis malheureusement, c'est parce que
00:35:03 sur une question de bon sens,
00:35:05 qui est de la sécurité.
00:35:06 Attendez un instant sur les questions de bon sens,
00:35:08 qui devrait finalement...
00:35:10 On devrait trouver un accord,
00:35:12 que ce soit de gauche ou de droite.
00:35:13 On s'en fiche du parti politique.
00:35:15 Et ce bon sens-là, aujourd'hui,
00:35:16 Adél Dalgo et Rachid Haddati,
00:35:18 il y a un monde qui les sépare sur la question de sécurité.
00:35:20 Pourquoi, Charlotte ?
00:35:21 Oui, il y a un malaise et des dissensions idéologiques
00:35:25 dans la manière de concevoir même le rapport à la sécurité.
00:35:28 C'est évident qu'il y a une différence.
00:35:32 On le voit bien dans la réaction sur ces questions-là.
00:35:36 Il y en a certains qui disent "oui, mais d'accord,
00:35:38 mais c'est anecdotique,
00:35:39 on ne va pas organiser toute notre vie".
00:35:40 Je note quand même que mettre des murs autour de la tour Eiffel,
00:35:43 ça n'a pas gêné la mairie de Paris.
00:35:45 Sur la question de terrorisme, pour le coup.
00:35:47 Effectivement, il y a des plexiglas.
00:35:50 Souvenez-vous, à l'époque, c'était quand même assez lunaire comme image.
00:35:54 C'est-à-dire qu'à l'époque, François Hollande,
00:35:56 après les attentats, ferme immédiatement les frontières.
00:35:58 C'était un débat pas possible.
00:35:59 Est-ce que, mon Dieu, vous imaginez ce que ça renvoie ?
00:36:01 C'est-à-dire qu'il pourrait venir de l'étranger.
00:36:03 Je vous confirme, c'est ce qui s'était passé au Bataclan.
00:36:05 Et on remet des frontières autour de la tour Eiffel.
00:36:07 On ne peut pas en mettre ailleurs.
00:36:08 Résultat, les Parisiennes en mettent très clairement.
00:36:10 Et les touristes, qui ne sont pas au courant,
00:36:14 se retrouvent au Champs-de-Mars à une heure du matin.
00:36:16 Donc c'est évidemment gravissime.
00:36:18 Et bien sûr que fermer le parc, ce serait une solution d'urgence.
00:36:21 Le traitement, il est de fond, comme sur tout cas délinquant.
00:36:23 Il semblerait qu'il y ait un champ opératoire.
00:36:26 En fait, les agresseurs attendent que les touristes soient alcoolisés,
00:36:30 et profitent aussi du lieu touristique pour s'attaquer à eux.
00:36:35 Plusieurs sources policières font état d'heures tardives
00:36:39 et d'attentes que les touristes soient alcoolisés et très faibles.
00:36:44 En état de faiblesse.
00:36:45 Merci beaucoup Célia.
00:36:46 On vous retrouve dans une petite heure.
00:36:48 Oui.
00:36:49 Parce qu'on a encore une actualité judiciaire importante.
00:36:52 On va revenir sur ces violences dans les cinémas.
00:36:54 On a vu cette image à Nice, dans le cinéma à Nice.
00:36:57 Cette bagarre générale, sauf qu'en fait, ce n'est pas un cas isolé.
00:37:00 Ça se répète.
00:37:00 On parlera également aussi de l'accident mortel dans les Yvelines,
00:37:05 avec vous, pour refaire un point sur le conducteur.
00:37:08 Vous allez céder votre place.
00:37:09 C'est comme au foot, on fait des petits remplacements.
00:37:11 Changement à la 42e minute,
00:37:14 puisque Célia Barotte laisse sa place à Harold Diman.
00:37:18 C'est un match mixte.
00:37:20 Effectivement, les femmes et les hommes peuvent jouer.
00:37:23 Chère Harold, 42e minute, vous rentrez, vous êtes en pleine forme
00:37:26 et nous allons parler du Niger.
00:37:27 Pourquoi le Niger ?
00:37:28 Parce que la situation est extrêmement tendue.
00:37:30 La France a menacé de répliquer de manières immédiates et intraitables
00:37:34 à toute attaque contre ses ressortissants.
00:37:36 Il y aurait entre 500 et 600 ressortissants français.
00:37:39 Des milliers de manifestants favorables au putsch ont manifesté ce week-end
00:37:42 et certains s'en sont violemment pris à l'ambassade de France,
00:37:46 tout en brûlant le drapeau français.
00:37:48 Je vous propose de regarder la séquence qui a été concoctée par Martin Mazur hier.
00:38:12 On était avec Alexandre Delval, géopolitologue.
00:38:14 Merci d'être en direct dans l'heure des pros, Alexandre.
00:38:17 Je vous donne la toute dernière information qui est tombée il y a de cela trois minutes.
00:38:21 Les putschistes accusent la France de vouloir intervenir militairement.
00:38:26 Est-ce qu'il faut craindre pour la sécurité des 500 à 600 ressortissants français ?
00:38:32 Alexandre Delval.
00:38:34 Non, je ne suis pas sûr qu'il y ait une menace directe pour les ressortissants français,
00:38:38 comme l'a dit la ministre Colonna.
00:38:40 Mais il est certain que cette intervention aurait des conséquences catastrophiques.
00:38:46 Il y a déjà aujourd'hui un sentiment général de haine que l'on ne soupçonne pas envers la France,
00:38:52 de haine parfois mélangée d'amour-haine bien sûr, de rancune, d'amour déçu.
00:38:57 Mais ce mouvement de fond, j'en parlais avec un spécialiste,
00:39:01 Kanan Baye, qui revient d'une mission pour l'Union européenne, il revient du Niger,
00:39:05 il y a vraiment une lame de fond anti-française
00:39:09 et une intervention pourrait aggraver encore plus la situation.
00:39:14 Déjà, le Burkina Faso et le Mali ne vont pas participer aux sanctions.
00:39:18 Ils sont très proches et vous savez que la crise du Niger elle-même est partie d'un contact avec le Mali.
00:39:25 Lorsque le vrai auteur du coup d'État, Modi, qui était l'ancien chef d'état-major,
00:39:30 le bras droit de l'actuel chef, quand il s'est rendu au Mali il y a quelques mois,
00:39:36 ça a été extrêmement mal pris parce qu'il proposait que le Niger fasse comme le Mali et le Burkina,
00:39:42 une méthode un peu à la Russe avec une armée équipée par les Russes
00:39:46 qui va droit dans l'état et qui ne s'encombre pas de protocoles.
00:39:51 Et cette méthode est considérée, à tort ou à raison, mais elle est considérée bénéfique
00:39:58 puisque beaucoup de Nigériens disent "Regardez, les Maliens ont repris Gao
00:40:02 que les Français n'avaient pas réussi à reprendre.
00:40:05 Finalement, sans les Français, on s'en sort mieux dès lors qu'on nous laisse les mains libres
00:40:09 avec nos méthodes à nous.
00:40:11 Donc le fond du problème c'est cette connexion avec le Mali, cette contamination
00:40:16 et une intervention occidentale ne ferait que renforcer l'énorme mouvement de fond,
00:40:21 de ras-le-bol de ce qui est considéré à tort ou à raison
00:40:24 comme une sorte d'ingérence post-coloniale, néo-coloniale française.
00:40:30 J'entends. Alexandre Delval, on a vu par exemple sur les images d'illustration
00:40:34 des drapeaux russes.
00:40:36 Qui est derrière cette attaque contre l'ambassade française ?
00:40:41 Derrière cette attaque contre l'ambassade française, il y avait un mouvement, le M6,
00:40:47 qui était un mouvement qui a depuis des mois critiqué Barkhane
00:40:53 parce qu'en fait pour les Nigériens, Barkhane existe toujours.
00:40:56 On a supprimé Barkhane mais on a mis 1500 hommes ex-Barkhane au Niger
00:41:02 et les Nigériens ont très très mal pris, c'était une goutte qui a fait déborder le vase,
00:41:07 cette idée qu'on soit la terre de repli d'une opération dite néo-coloniale
00:41:13 qui en plus n'a pas fonctionné.
00:41:15 Il faut se rappeler qu'au Mali, l'armée française avait commis,
00:41:18 selon les Maliens, une erreur énorme, empêcher l'armée d'aller dans certains territoires
00:41:23 dans le nord, ce qui avait été extrêmement mal pris comme quelque chose de néo-colonial.
00:41:27 Et les Nigériens ont extrêmement mal pris le fait que finalement Barkhane existe de facto
00:41:33 comme une sorte de repli au Niger.
00:41:35 Et il y a eu des mouvements, des associations, dont celles qui ont mené ces opérations,
00:41:39 des associations radicales, adeptes du fameux anticolonial, anticolonialiste Sankara,
00:41:46 vous savez cet homme du Burkina Faso qui était mort dans des circonstances un peu troubles,
00:41:52 beaucoup accusent la France mais ce n'est pas sûr.
00:41:54 Et il y a une résurgence du Sankarisme, de ce révolutionarisme à l'époque qui était
00:41:59 un peu pro-russe et qui l'est beaucoup aujourd'hui.
00:42:01 Et les Russes réactivent des réseaux qui leur sont favorables,
00:42:05 c'est-à-dire foncièrement anti-occidentaux.
00:42:08 Merci beaucoup pour vos explications Alexandre Delval, vous pouvez rester,
00:42:12 on va faire évidemment un tour de table.
00:42:14 Je me tourne vers vous Harold Iman, journaliste aux questions internationales pour CNews.
00:42:19 Cette réponse des poutchistes à la réaction française hier, je la rappelle,
00:42:27 la France qui a menacé de répliquer de manière immédiate et intraitable,
00:42:30 et finalement les poutchistes qui accusent la France de vouloir intervenir militairement,
00:42:36 on est arrivé à cette frontière-là, cette limite-là aujourd'hui Harold ?
00:42:41 Oui mais il y a comme une idée qui se dégage, c'est que le Niger est beaucoup plus facile
00:42:46 à reprendre que le Mali, donc il ne faudrait pas céder le Niger trop facilement.
00:42:53 Le président n'est pas déchu, il est juste séquestré,
00:42:58 et les poutchistes n'ont pas un soutien extrêmement vaste,
00:43:03 et le président Bassoum a encore des partisans nombreux,
00:43:08 et il continue de parler au téléphone avec des chefs d'État dont Emmanuel Macron hier,
00:43:13 dont Anthony Blinken, et il y a une espèce de négociation en cours.
00:43:18 Le président Dujardin est allé le voir dans sa pièce ce matin,
00:43:24 donc il y a tout lieu de croire qu'il y a une issue possible,
00:43:29 et les poutchistes sont allés beaucoup moins loin qu'au Mali.
00:43:34 Je ne suis pas sûr que vous rassuriez les téléspectateurs en disant "il est juste séquestré",
00:43:39 si vous me permettez la séquestration.
00:43:41 Non mais il n'est pas déchu, il n'est pas emprisonné.
00:43:43 Oui, je vois ce que vous voulez dire Michel.
00:43:47 Plusieurs choses, d'abord il n'y a pas que la France qui est visée,
00:43:49 en fait vous avez toute l'Union Européenne, vous avez les États-Unis,
00:43:52 vous avez les pays africains voisins qui sont tous mobilisés
00:43:57 pour exiger aux poutchistes de quitter sous une semaine le pouvoir,
00:44:01 mais la réalité c'est que la France perd pied dans cette région,
00:44:04 et ça va avoir des conséquences considérables.
00:44:06 15% de l'uranium français provient du Niger,
00:44:10 Arriva, rebaptisé Orano,
00:44:12 à 15% de notre uranium qui fait nos centrales nucléaires au Niger.
00:44:18 Et d'ailleurs Arriva communiquait ce matin en disant "pour le moment tout va bien".
00:44:22 C'est aussi une question de sécurité intérieure dans cette région-là.
00:44:25 Parce que quand on intervient au Mali, c'est aussi parce qu'on se dit
00:44:28 là au Mali et au Burkina Faso mais également au Niger,
00:44:32 il y a des groupuscules et des groupes terroristes.
00:44:35 Nous sommes dans ces pays à la demande des autorités de ces pays,
00:44:40 dans le cadre d'accords bilatéraux, multilatéraux qui ont tenu,
00:44:43 pour lutter contre le djihadisme.
00:44:47 Et le problème c'est que le retrait de la France,
00:44:50 à l'imite pourquoi pas, mais qu'est-ce que ça va avoir comme conséquence ?
00:44:52 C'est une montée du djihadisme et des phénomènes migratoires
00:44:55 beaucoup plus importants vers nos côtes européennes.
00:44:58 Donc il y a danger pour nous mais aussi danger pour les Africains.
00:45:01 Joseph Macécaron, le mot de la fin sur la situation.
00:45:03 Ce ne sera pas le mot de la fin et puis je laisse l'expert le mot de la fin.
00:45:08 La seule chose, moi ce qui me frappe, c'est que personne ne l'avait vu venir.
00:45:10 Alors ensuite après, les experts en expertologie vont pouvoir vous expliquer
00:45:13 mais si il y avait cet élément, mais si il y avait cet élément.
00:45:15 Objectivement, personne, en tout cas dans les autorités,
00:45:19 ni de la part de la DGSE, n'ont vu venir ce qui allait se passer au Niger.
00:45:24 Pourquoi ? Parce que le Niger faisait même presque figure de modèle.
00:45:32 Alors vous avez parlé du G5, le G5 maintenant, ce n'est plus que le G2
00:45:37 parce qu'il n'y a plus le Burkina Faso, il n'y a plus le Mali, le Niger.
00:45:43 Le seul, à mon sens, le véritable espoir aujourd'hui,
00:45:48 le véritable espoir c'est que le président du Nigeria,
00:45:51 qui est aussi le président du CDAO, prenne la décision d'intervenir militairement.
00:45:56 Pourquoi il peut le faire ?
00:45:57 Parce qu'évidemment, le nord du Nigeria est, comme on le sait,
00:46:02 fragilisé par les attaques incessantes des terroristes de Boko Haram
00:46:06 et que Boko Haram veut faire éclater le Nigeria, la confédération du Nigeria
00:46:10 et que pour ça, il va intervenir.
00:46:12 Ils sont déjà intervenus dans le passé, le Nigeria est déjà intervenu dans le passé
00:46:16 et de plus en plus d'ailleurs, c'est un pays qui militairement prend appui en Afrique.
00:46:21 On va remercier et saluer Alexandre Delval.
00:46:23 On reviendra vers vous dans la semaine pour faire évidemment un nouveau point sur la situation
00:46:29 et je pense, cher Harold, que pour les prochaines interventions,
00:46:32 ce qui serait bien aussi, c'est d'avoir une carte pour comprendre un peu la situation.
00:46:35 On l'a ? Ah ben parfait, parce que comme je ne l'ai pas vue
00:46:38 et je pense aux téléspectateurs qui ont peut-être aussi besoin de comprendre...
00:46:43 Il y a des couleurs sur cette...
00:46:46 En rouge, c'est là où on a été évincés, en orange, c'est en train de se faire
00:46:50 et en vert, il y a les troupes françaises présentes, mais tout va bien.
00:46:53 Et n'oublions pas, bien sûr, ce succès absolument fantastique du tour d'Afrique d'Emmanuel Macron.
00:46:59 Une dernière image.
00:47:00 Je plaisantais, bien sûr.
00:47:02 Bientôt, ça va être "Chéri, j'ai rétréci l'influence de la France".
00:47:04 Ah, écoutez, ce sera peut-être vous le réalisateur,
00:47:07 mais pour l'instant, je n'ai pas d'informations sur ce prochain film.
00:47:09 Ce sera certainement un film comique.
00:47:10 Oui, j'imagine.
00:47:11 Et tragique en même temps.
00:47:13 Une dernière image avant la publicité.
00:47:16 Hier, pour la première fois de la Coupe du monde de football,
00:47:19 une joueuse marocaine, Naila Benzina, a disputé la rencontre face à la Corée du Sud,
00:47:26 d'ailleurs victoire du Maroc, voilée.
00:47:28 La FIFA, sachez-le, et je pense qu'on a les photos,
00:47:31 autorise qu'une femme puisse porter le voile, alors qu'en France,
00:47:35 la Fédération française l'interdit.
00:47:37 Il y a eu ce débat, rappelez-vous, avec les hijabeuses.
00:47:41 Moi, la seule question qu'on peut se poser ce soir et ce matin, pardonnez-moi,
00:47:45 c'est est-ce qu'un terrain de football doit être un lieu où la religion doit rester dans le vestiaire,
00:47:51 doit rester dans l'ordre de l'intime, ou est-ce que justement,
00:47:55 dans le sport, on vient comme on est, donc on vient avec ses convictions religieuses ?
00:48:00 Je peux vous embêter une seule seconde sur la photo ?
00:48:02 Oui, je sais ce que vous allez dire.
00:48:03 Le fait qu'il y ait le sponsor.
00:48:07 Non, non, non, non, c'est pas ça.
00:48:08 Sur la photo, vous regardez, parce que nous, on reste sur le voile.
00:48:12 Les jambes, les bras sont couverts.
00:48:14 Les jambes sont couvertes.
00:48:15 C'est-à-dire que tout ce qui fait la personnalité, l'identité de cette femme disparaît, est effacé.
00:48:24 Donc il n'y a pas que le voile.
00:48:26 Vous avez raison, mais ce qui est aussi perturbant, c'est que sur ce voile,
00:48:31 qui représente quand même sa conviction religieuse,
00:48:34 et dans la religion, il y a quand même quelque chose de très pudique, de très intime,
00:48:39 on se retrouve avec un sponsor d'équipement sportif sur la tête.
00:48:43 Sur le voile, oui, c'est quand même un peu particulier.
00:48:45 Oui, mais ça, c'est les niches identitaires.
00:48:47 Charlotte.
00:48:47 Oui, et puis il y a des profits sur lesquels on ne gêne pas.
00:48:51 Mais moi, je ferais quand même une distinction entre précisément l'international et la France.
00:48:56 Je pense que pour réussir à défendre particulièrement en France,
00:49:00 et notamment notre exiger, on va dire, une certaine tenue, une manière,
00:49:04 alors un rapport notamment à la question de la religion dans l'espace public,
00:49:07 mais plus largement un rapport à la question culturelle en France,
00:49:11 pour affirmer la primauté de la France en France, tout simplement,
00:49:14 je laisserais à l'international le choix des différents pays
00:49:17 de gérer eux-mêmes leur ressortissant.
00:49:18 Moi, ce n'est pas mon affaire.
00:49:19 Je n'ai pas envie d'aller sur un terrain moral.
00:49:21 Je pense, moi, personnellement, comme d'ailleurs beaucoup de gens,
00:49:25 quelque chose du voile, de la manière de se vêtir, du rapport au corps,
00:49:28 du rapport à l'autre et du rapport de cette soumission à Dieu aussi,
00:49:31 qui s'exprime dans le voile.
00:49:33 En revanche, je n'irais pas faire la leçon de morale au monde entier.
00:49:35 Enfin, Charlotte, quand même, l'année prochaine, la France, Paris,
00:49:39 accueille les Jeux olympiques.
00:49:41 Il faut que tous nos concitoyens sachent que vous aurez beaucoup de femmes voilées
00:49:44 qui, sur les pistes françaises, défileront, courront,
00:49:49 feront des matchs, etc.
00:49:51 Donc, en France, on n'est pas totalement souverain
00:49:53 parce que dans le cas des accords qu'on a avec le comité olympique,
00:49:56 on peut le regretter.
00:49:58 On va devoir subir la présence de femmes voilées
00:50:03 sur les terrains de sport français.
00:50:04 Et la deuxième chose que je veux dire,
00:50:06 c'est que c'est contraire aussi à l'esprit olympique,
00:50:08 parce que dans la charte olympique,
00:50:10 il y a un article très important qui interdit toute propagande religieuse.
00:50:14 On a le droit de considérer que cette photo-là,
00:50:17 c'est une forme de propagande religieuse.
00:50:18 C'est l'affichage, effectivement, c'est une forme de prosélytisme.
00:50:22 Moi, heureusement, il reste dix joueuses qui ne portent pas bien comme elle.
00:50:27 Et quand même, franchement, moi, ce qui me fait honte,
00:50:31 c'est que je pense à toutes ces femmes iraniennes, musulmanes,
00:50:34 qui se battent contre le voile
00:50:36 et qui se sentent là démenties par ce genre de comportement.
00:50:39 Elles se battent parce qu'on leur oblige à porter le voile.
00:50:41 Là, il n'y a aucune obligation.
00:50:42 C'est pour ça que la question que je vais poser,
00:50:44 c'est est-ce que finalement, et comme le dit Charlotte,
00:50:46 ce n'est pas à vous, Michel Taubes, de dire à des femmes marocaines
00:50:50 ce qu'elles doivent faire.
00:50:51 Chaque territoire, chaque pays, a sa culture,
00:50:53 a peut-être aussi ses convictions.
00:50:56 La question, c'est l'équipe nationale du Maroc.
00:51:00 Oui.
00:51:01 Il y a une fédération nationale dans le Maroc.
00:51:02 Bien sûr.
00:51:03 Donc, elle ne l'a pas fait sans que la fédération soit informée.
00:51:08 Bien évidemment.
00:51:08 Et je pense que ce n'est pas une très bonne image pour le Maroc,
00:51:12 pardonnez-moi.
00:51:13 Mais pour qui, aux yeux du monde ?
00:51:14 Et je pense qu'on a besoin d'une explication,
00:51:17 peut-être aussi des autorités marocaines.
00:51:19 Est-ce qu'elles approuvent ces attitudes-là
00:51:23 sur un terrain de foot ou pas ?
00:51:25 Je partage plutôt le point de Charlotte,
00:51:26 c'est-à-dire que ce n'est peut-être pas à nous
00:51:29 d'aller faire des leçons de morale au Maroc.
00:51:32 En revanche, ce qui est intéressant,
00:51:34 c'est qu'il y a un mois, et c'est ce qu'on se disait,
00:51:36 ce débat, les hijabeuses, rappelez-vous,
00:51:38 et le Conseil d'État qui a dû confirmer l'interdiction.
00:51:41 Si je dois préciser totalement ma pensée, il y a deux choses.
00:51:43 Je suis d'accord sur la question de l'offensive
00:51:47 à la fois, enfin de l'offensive de la conquête même
00:51:49 de l'espace public, de manière générale,
00:51:51 de la ré-islamisation de l'islam partout dans le monde.
00:51:54 On le voit particulièrement en France.
00:51:56 C'est vrai partout.
00:51:57 Peut-être que ça participe de ça, je ne sais pas,
00:51:58 je ne connais pas l'histoire en particulier.
00:52:00 Simplement, simplement, j'ai l'impression là,
00:52:02 à nous entendre, que c'est nous les marginaux dans le monde.
00:52:07 C'est nous les marginaux qui considérons que la religion
00:52:09 n'a pas de place dans l'espace public,
00:52:10 que tout ça doit être très séparé.
00:52:12 C'est un point de vue très français qu'on impose en France.
00:52:15 Je n'ai aucun problème, voire le contraire.
00:52:17 Je me battrais plutôt pour...
00:52:18 Juste un mot.
00:52:19 Non, parce que là, vraiment, on va se faire gonder.
00:52:21 La question n'est pas de savoir, pardonnez-moi,
00:52:23 si elles ont le droit ou pas de le porter.
00:52:26 Si en effet, parce que sur la question religieuse,
00:52:28 je comprends très bien ce que veut dire Charlotte.
00:52:30 La question est juste de savoir en permanence
00:52:32 si elles peuvent loter.
00:52:34 Voilà.
00:52:35 Eh bien, vous avez posé cette question.
00:52:36 C'est aussi simple que ça.
00:52:37 La publicité, on revient dans un instant,
00:52:38 je le dis aux téléspectateurs.
00:52:40 Cette semaine, on va revenir tous les jours
00:52:42 parce que ça fait un mois très précisément
00:52:44 que la France a été touchée par les émeutes.
00:52:47 Et on va donner la parole aux élus, aux maires,
00:52:49 aux commerçants qui sont en grande difficulté.
00:52:51 On va commencer avec Grenoble,
00:52:53 avec des commerçants qui sont très en colère
00:52:56 parce que c'est difficile de reprendre une activité
00:52:59 quand les dizaines, voire la centaine de commerces
00:53:03 a été saccagé et pillé.
00:53:05 La publicité, on revient dans un instant
00:53:07 et on sera en direct avec le maire de Béziers également.
00:53:09 À tout de suite.
00:53:10 On a un peu de retard ce matin.
00:53:15 Ravis de vous retrouver pour la suite de l'heure des pros.
00:53:18 Et le point sur l'information, c'est avec Maureen.
00:53:20 Chère Maureen, rebonjour.
00:53:22 Rebonjour, Eliott.
00:53:23 Et à tous, l'Union européenne a indiqué tenir les putschistes
00:53:27 ayant pris le pouvoir au Niger de responsable de toute attaque
00:53:31 à l'encontre de civils et de personnels
00:53:32 ou installations diplomatiques.
00:53:34 Un blocus économique et un ultimatum d'une semaine
00:53:37 a été fixé par les pays d'Afrique de l'Ouest hier.
00:53:40 Ces derniers ont affirmé qu'un recours à la force
00:53:42 n'était pas exclu, alors que l'ambassade française à Niamey
00:53:45 a été attaquée et dégradée par de nombreux manifestants
00:53:48 pour demander le retrait des forces armées françaises du Niger.
00:53:51 Emmanuel Macron a réagi et a menacé de répliquer
00:53:54 de manière immédiate et intraitable toute attaque
00:53:57 contre les ressortissants de la France
00:53:59 et ses intérêts dans le pays.
00:54:01 Cette histoire incroyable hier.
00:54:04 Le pilote d'un avion de tourisme à Améry, au large de Fréjus,
00:54:08 victime d'une panne de moteur, les secours ont vite agi
00:54:11 et ont pu sauver ses trois occupants.
00:54:12 L'appareil a ensuite coulé à 30 mètres de profondeur.
00:54:16 Aucune trace de pollution n'a été détectée
00:54:18 à ce stade dans la mer.
00:54:20 Le protoxyde d'azote hilarant ou gaz hilarant
00:54:23 bientôt banni de Paris.
00:54:24 C'est la nouvelle décision de la préfecture de police de Paris.
00:54:28 L'arrêter interdisant la consommation
00:54:30 de ces petites bonbonnes de gaz
00:54:32 sera prolongée jusqu'au 31 octobre prochain.
00:54:35 L'usage détourné de ce gaz provoque de véritables dégâts
00:54:38 depuis plusieurs années.
00:54:39 Une façon donc de lutter contre cette pratique dangereuse
00:54:42 très en vogue chez les jeunes.
00:54:44 Merci chère Maureen, toujours avec Georges Fenech,
00:54:46 Joseph Macescaron, Michel Taub, Charlotte Dornelas
00:54:50 et le retour de Célia Barotte.
00:54:53 Police, justice, assainieuse,
00:54:54 puisqu'on va revenir dans un instant sur ces violences
00:54:57 dans les cinémas et notamment ce qui s'est passé
00:54:59 ce week-end à Nice.
00:55:00 Avant cela, et je le disais avant la publicité,
00:55:03 cette semaine, on va revenir chaque jour
00:55:06 sur les émeutes qui ont frappé le pays
00:55:08 puisqu'il s'était élu il y a tout juste un mois.
00:55:10 Et l'objectif est de donner la parole aux gens,
00:55:12 aux Français, la parole aux commerçants,
00:55:15 la parole aux élus, la parole aux édiles,
00:55:18 pour savoir si un mois plus tard,
00:55:21 ces villes qui ont été touchées,
00:55:22 il y en a plus de 250 communes,
00:55:26 elles arrivent à se remettre un mois plus tard
00:55:27 de ces émeutes.
00:55:28 Je rappelle qu'en l'espace de trois fois moins de temps,
00:55:31 il y a eu trois fois plus de violences qu'en 2005,
00:55:34 que les assurances ont estimé à 650 millions
00:55:38 les dégâts causés sur l'ensemble du territoire.
00:55:41 Et on va commencer par Grenoble.
00:55:43 Pourquoi Grenoble ?
00:55:44 Parce qu'une centaine de commerces à Minamia
00:55:47 ont été touchés, parce qu'à Grenoble,
00:55:49 le maire de Grenoble, le lendemain d'une nuit d'émeute,
00:55:51 est venu avec les caméras dans la rue
00:55:54 pour essayer de parler aux commerçants.
00:55:55 Et vous avez un commerçant qui lui dit
00:55:57 "je refuse de vous parler".
00:55:58 En fait, "je refuse de vous parler".
00:55:59 Pourquoi il refuse de lui parler ?
00:56:00 Parce que le maire de Grenoble,
00:56:02 maire écolo, la sécurité,
00:56:05 c'est pas très...
00:56:07 C'est pas compatible.
00:56:09 Donc, il lui a dit merci...
00:56:11 - Le maire Kenny, oui.
00:56:13 - Oui, dans les piscines municipales, c'est vrai.
00:56:15 Mais ce commerçant, j'ai le souvenir,
00:56:17 c'est M6 qui tourne cette séquence,
00:56:18 il lui dit "merci de nous avoir protégés".
00:56:20 Évidemment, c'est ironique.
00:56:22 On est avec Brigitte Bauer en direct.
00:56:24 Merci d'être avec nous.
00:56:25 Vous êtes conseillère municipale
00:56:27 de l'opposition à Grenoble.
00:56:29 Où en sommes-nous, Brigitte Bauer ?
00:56:32 Est-ce que les commerces ont pu
00:56:34 rouvrir un mois plus tard à Grenoble ?
00:56:37 - Bonjour.
00:56:38 Eh bien, oui, certains commerces ont rouvert,
00:56:41 mais pas tous, parce que
00:56:44 certains commerces ont été tellement dévastés
00:56:46 qu'ils ne peuvent pas reprendre.
00:56:48 Ils ont été privés de leur premier samedi de solde,
00:56:54 qui est quand même un jour très important pour eux.
00:56:58 Et ce que je voulais dire, c'est que
00:56:59 dès le lendemain des émeutes,
00:57:04 notre groupe, par la voix d'Alain Carignan,
00:57:06 a demandé la mise en place d'un fonds de solidarité
00:57:09 pour les commerçants à la ville et à la métropole.
00:57:13 On se félicite que la métropole ait accepté notre idée.
00:57:17 Par contre, il n'y a eu aucune réaction de la ville.
00:57:20 Mais bon, on n'en est pas vraiment étonnés.
00:57:23 - Attendez, permettez-moi de vous couper,
00:57:25 mais cette aide d'urgence,
00:57:26 elle peut aller jusqu'à 10 000 euros
00:57:28 en faveur des commerçants, c'est ça ?
00:57:30 - Oui, c'est ça, oui.
00:57:31 - Mais pardonnez, alors c'est très bien, évidemment,
00:57:33 mais 10 000 euros lorsque votre magasin est saccagé,
00:57:38 est-ce que ça aide véritablement les commerçants ?
00:57:42 - C'est mieux que rien.
00:57:43 C'est mieux que rien.
00:57:44 - Oui, mais c'est sûr, c'est mieux que rien.
00:57:45 Je suis d'accord avec vous, madame,
00:57:46 mais est-ce que le commerçant qui a vu son commerce pillé,
00:57:52 les vitres qui sont brisées, que sais-je,
00:57:55 qu'est-ce qu'il peut faire avec les 10 000 euros
00:57:58 débloqués en urgence ?
00:58:01 - Avec les 10 000 euros, il ne peut pas tout faire,
00:58:04 bien évidemment.
00:58:05 C'est une aide d'urgence qui s'ajoute à celle de la région
00:58:08 et à celle du département.
00:58:10 Mais ce qui est quand même gênant et scandaleux,
00:58:18 c'est que malgré ça, Éric Piolle s'oppose toujours
00:58:23 à la venue de caméras de vidéoprotection
00:58:27 puisque Laurent Wauquiez lui a reproposé
00:58:30 de l'aider financièrement pour l'installation
00:58:33 de cette vidéoprotection et que lui ne le veut pas.
00:58:38 Nous avons fait une interpellation citoyenne
00:58:44 pour demander justement des caméras de vidéoprotection
00:58:49 avec un centre opérationnel 24 heures sur 24.
00:58:53 Nous avons eu des rendez-vous avec l'adjointe à la tranquillité,
00:58:59 parce que le mot sécurité, c'est un gros mot à Grenoble,
00:59:02 et qui nous a dit "ah bah oui, mais on n'a pas les moyens
00:59:06 de toute façon, etc."
00:59:07 Alors évidemment, il y en a quelques-unes
00:59:10 des caméras de vidéoprotection qui servent surtout d'ailleurs
00:59:13 à verbaliser les automobilistes,
00:59:15 plus qu'à s'occuper de la sécurité des grenoblois.
00:59:20 Eh bien merci pour ces précisions.
00:59:22 Vous vouliez préciser également, réagir à Michel Thaubat, allez-y.
00:59:27 Les petits commerçants, puisque vous commencez avec eux,
00:59:29 c'est très bien de faire cette semaine,
00:59:31 en commençant par les commerçants,
00:59:32 parce que depuis les Gilets jaunes,
00:59:34 les commerçants, les petits commerçants de centre-ville
00:59:37 ont été les victimes directes, et les parents pauvres,
00:59:40 des réponses apportées par les pouvoirs publics.
00:59:42 Victimes directes, parce que des centaines d'entre eux,
00:59:44 voire des milliers ont vu leur commerce incendié, ravagé,
00:59:49 complètement détruit, et ensuite la réponse collective
00:59:52 n'a jamais été à la hauteur de résultat.
00:59:54 Vous avez des centres-villes, Paris, Grenoble,
00:59:57 et de très nombreuses villes de France,
00:59:58 qui sont devenues des déserts commerciaux,
01:00:00 des véritables déserts commerciaux.
01:00:02 Et c'est vrai que c'est très important d'en prendre conscience,
01:00:04 et de voyant une mobilisation collective,
01:00:06 et cette guéguerre entre collectivités locales,
01:00:08 elle est insupportable, totalement insupportable.
01:00:11 Tout le monde devrait être mobilisé derrière eux pour les soutenir.
01:00:14 Je le dis aux téléspectateurs...
01:00:16 Attendez un instant, s'il vous plaît Joseph, c'est important.
01:00:18 Juste, je le dis aux téléspectateurs,
01:00:19 les images qu'on a vues, qui étaient diffusées,
01:00:22 n'étaient pas à Grenoble, mais bien à Montargis.
01:00:25 Allez-y Joseph Brasseschi.
01:00:26 Non, je disais, sauf, pardon Michel Tacquin,
01:00:28 mais sauf qu'à Paris, il n'y a pas eu besoin des Gilets jaunes ou autre,
01:00:32 la maire de Paris a suffi pour sinistrer le centre de Paris.
01:00:36 C'est intéressant ce que disait cet élu de l'opposition,
01:00:39 c'est-à-dire qu'à Grenoble, au lieu de parler de sécurité,
01:00:41 on parle de tranquillité.
01:00:42 Rien que ça, vous voyez qu'il y a peut-être un petit décalage ?
01:00:45 Parce que pour toute une partie de ces maires, pour les deux gauches,
01:00:51 il y a deux mots qui sont deux gros mots.
01:00:53 Il y a la sécurité, qui est considérée pour eux comme une problématique d'extrême droite,
01:00:58 et la propreté, qui est considérée comme une problématique bourgeoise et de droite.
01:01:02 Ça, depuis le début.
01:01:04 Et ça n'a pas changé, et il ne change pas sur ce point.
01:01:06 Donc qu'est-ce qu'ils essayent ?
01:01:08 Ils essayent, sémantiquement comme vous le dites,
01:01:10 évidemment, de trouver d'autres éléments comme tranquillité ou autre.
01:01:13 Georges.
01:01:14 Je trouve intéressante cette démarche d'aller voir sur le terrain,
01:01:16 les commerçants, comment ils vont s'en remettre.
01:01:18 Mais vous pourriez peut-être compléter aussi cette enquête
01:01:20 pour savoir si effectivement les casseurs seront les payeurs.
01:01:23 Est-ce que...
01:01:24 Ça, je fais juger la réponse, c'est non.
01:01:25 C'est non.
01:01:26 Ah oui, mais j'aimerais...
01:01:27 Les casseurs-payeurs, c'est non.
01:01:28 Il ne faudrait plus, hein.
01:01:30 Il n'y a pas besoin d'enquête.
01:01:31 Il n'y a pas besoin d'enquête.
01:01:32 Sachez que certains responsables politiques ont voulu appeler
01:01:36 à cette disposition exceptionnelle du casseur-payeur pour les émeutes.
01:01:40 Mais quand savez-vous ?
01:01:41 Parce qu'au fond, il va y avoir des procès,
01:01:44 il va y avoir le tribunal pour enfants,
01:01:45 on ne sait pas ce qu'on dit.
01:01:46 La moyenne d'âge, c'est 17 ans, donc il y a des procès.
01:01:48 Il y a des parents qui vont être déclarés civilement responsables.
01:01:51 Ça mériterait quand même une petite enquête pour savoir si effectivement...
01:01:54 Je vais la faire, je vais la faire.
01:01:55 Mais je me fais guère d'illusions.
01:01:57 Il n'y aura pas, malheureusement, de casseurs-payeurs.
01:01:59 La réponse est non, pour la même raison que pour le scandale du squatteur
01:02:03 et de la décision du Conseil constitutionnel,
01:02:05 c'est-à-dire que l'on s'arrête, que les juges aujourd'hui,
01:02:07 dont la pensée judiciaire a totalement vidé les étriers,
01:02:10 parlent de solvabilité.
01:02:11 Et donc, comme ils ne sont pas solvables, ils ne perdront pas.
01:02:14 Parlons de Nice à présent.
01:02:15 Comment un cinéma peut devenir un ring de boxe ?
01:02:18 À Nice, ce week-end, la projection du film "Les dégâts"
01:02:20 s'est transformée en scène de violence.
01:02:22 Et alors, en fait, le problème, c'est que ce n'est pas un phénomène isolé.
01:02:25 C'est qu'à plusieurs reprises, et on va le voir avec Célia dans un instant,
01:02:28 à plusieurs reprises, pour des projections,
01:02:31 vous aviez sur les réseaux sociaux des jeunes qui voulaient se retrouver
01:02:35 et ensuite qui filmaient les scènes de violence.
01:02:36 - Bonjour les dégâts. - Comment ?
01:02:38 - Non, je dis bonjour les dégâts. - Bonjour les dégâts.
01:02:40 C'est bien, mais si vous...
01:02:43 Petite représentation au point virgule dans les cinémas de l'avenir ?
01:02:45 - Ouais, mon rêve, je vais dans ce théâtre en plus. - Ok, parfait.
01:02:47 Mathilde Ibanez revient sur les faits.
01:02:50 * Bruit de bruit de bruit *
01:02:55 C'est une vidéo postée sur les réseaux sociaux d'une rare violence.
01:02:59 Les faits se sont passés ici, dans ce cinéma à Nice.
01:03:02 La séance de 22 heures du film "Les dégâts" 2 a dû être écourtée
01:03:07 à cause des comportements malveillants de la part de bande.
01:03:10 Après plusieurs appels à l'ordre, la décision a été prise,
01:03:13 rallumer la salle et la faire évacuer selon le directeur des cinémas de Nice,
01:03:17 à nos confrères de Nice battants.
01:03:19 Dans les couloirs, une bagarre générale a alors démarré.
01:03:22 * Bruit de bruit de bruit *
01:03:26 La police a dû intervenir.
01:03:28 - Franchement, je ne tiens à stigmatiser personne.
01:03:30 Je ne sais pas ce qui a conduit à ce scénario.
01:03:33 Ces gens s'étaient-ils donné rendez-vous ?
01:03:34 Etait-ce prévu pour faire le buzz ?
01:03:36 De telles violences dans une salle obscure n'est pas un fait nouveau.
01:03:39 - C'est l'effet réseau sociaux, il y a la notion de challenge aussi.
01:03:42 Le film d'horreur "Annabelle" a été victime de cet effet.
01:03:45 Il n'est resté à l'affiche que 3 jours dans certaines salles en France,
01:03:48 car il y avait la volonté de faire du grabuge.
01:03:50 Pour éviter que ces scènes se reproduisent,
01:03:52 les séances de 22 heures du film "Les dégâts 2" ont été supprimées.
01:03:56 * Bruit de bruit de bruit *
01:03:59 - Ce qui nous intéresse, Célia, ce matin,
01:04:01 c'est de voir que ce phénomène-là est loin d'être un phénomène isolé.
01:04:04 Donc, est-ce qu'on a d'autres éléments ?
01:04:06 - Déjà, pour le premier volet de ce film "Les dégâts 1",
01:04:09 il y avait en 2018 déjà quelques soucis dans ce même cinéma à Nice.
01:04:13 Donc, le directeur du cinéma avait prévu une présence de sécurité
01:04:18 plus importante pour "Les dégâts 2".
01:04:20 Il avait sûrement déjà quelques soupçons de débordement.
01:04:24 Et donc, il avait vu juste puisque cette projection a mal tourné.
01:04:29 - Il nous prend un peu pour des lapins de 6 semaines, le directeur de "Les dégâts 2".
01:04:31 Non, mais excusez-moi, puisque quand il témoigne, il dit
01:04:34 "Je ne sais pas d'où ça vient, c'est un phénomène".
01:04:37 Il paraît un peu surpris par ce qui s'est passé.
01:04:40 En fait, il y avait des précédentes...
01:04:41 - Il y avait déjà eu des précédentes bagarres du premier volet de ce film.
01:04:48 Il y avait donc le film d'horreur "Annabelle"
01:04:50 qui a été victime de ces comportements malveillants.
01:04:53 Marseille-Strasbourg-Montpellier avait retiré ce film à l'affiche
01:04:56 puisque les spectateurs dans la salle criaient, se bousculaient.
01:05:02 Il y avait des effets d'attroupement.
01:05:05 Une trentaine de débordements, là, cette fois-ci,
01:05:07 c'est pour le film "Creed 3", le film de boxe.
01:05:10 Selon la Fédération nationale du cinéma français,
01:05:12 une trentaine de débordements avait eu lieu sur l'ensemble de l'Hexagone.
01:05:16 Des bagarres, des scènes de rixes à Saint-Etienne,
01:05:18 à Ivry-sur-Seine, à Charleville-Mézières ou encore à Thionville.
01:05:21 À Saint-Etienne, un agent de sécurité du cinéma avait été blessé à la tête.
01:05:25 À Charleville-Mézières, les policiers ont dû avoir recours
01:05:28 à plusieurs grenades de gaz lacrymogènes
01:05:30 pour évacuer les comportements des individus.
01:05:36 En juillet 2021, à Saint-Etienne, toujours,
01:05:38 c'est un précédent film "Fast and Furious 9"
01:05:41 qui avait fait l'objet de plusieurs débordements.
01:05:43 Donc on voit que c'est des défis que se lancent
01:05:46 sûrement les adolescents, les jeunes sur les réseaux sociaux.
01:05:49 Certains se retrouvent pour régler leur compte.
01:05:51 On ne connaît pas vraiment l'origine de ces phénomènes.
01:05:54 Alors, ce qui est intéressant, c'est que quand on parlait des émeutes,
01:05:56 c'est que des films d'auteurs.
01:05:57 Que des films d'auteurs, oui.
01:05:58 Non mais pour le coup, pourquoi on parlait des émeutes avant ?
01:06:02 Parce que sur les émeutes, il y a un phénomène aussi
01:06:05 de diffusion sur les réseaux sociaux.
01:06:08 C'est-à-dire que c'était quasiment aussi,
01:06:10 ils se regroupaient, ils s'organisaient sur les réseaux sociaux.
01:06:12 Ils diffusaient les scènes de pillage et les scènes de violence
01:06:16 sur les réseaux sociaux.
01:06:17 Là, on est peu ou prou sur un même phénomène.
01:06:19 C'est-à-dire que vous avez des scènes de violence
01:06:21 qui sont organisées, préparées, préméditées
01:06:25 et diffusées ensuite sur les réseaux sociaux.
01:06:28 Il y avait les hooligans du stade,
01:06:30 maintenant il y a les hooligans du cinéma.
01:06:33 Peut-être faudra-t-il prendre des mesures aussi d'interdiction
01:06:36 pour ces jeunes d'aller dans des cinémas.
01:06:37 Mais là, on fait quoi ?
01:06:38 Le juge, l'ancien juge d'Astronfion,
01:06:39 vous faites quoi avec ces jeunes-là ?
01:06:41 Je vous l'ai dit déjà.
01:06:42 - Non, vous ne m'avez pas dit. - Mandat de dépôt.
01:06:44 - Mandat de dépôt ? - Ah oui.
01:06:45 Il en aura beaucoup, mon cher Jean.
01:06:46 Il en aura tant qu'il en faudra.
01:06:48 Des gens qui commettent des actes de cette nature,
01:06:51 une violence de cette nature,
01:06:53 leur place est à l'extérieur.
01:06:55 Protégeons la société.
01:06:57 Mais ce que je trouve, si je peux me permettre,
01:06:58 c'est saisissant ce que vous venez de dire, Célia Barotte.
01:07:01 Parce qu'en fait, il y a des dizaines,
01:07:02 ce n'est pas quelques faits que l'on constate.
01:07:04 Là, c'est la force de l'image.
01:07:05 On a enfin une vidéo qui montre un fait de société
01:07:08 qui en fait est très courant.
01:07:09 Et très peu d'interpellations.
01:07:10 - Oui, mais recherchez la vidéo.
01:07:12 - Et qui en plus, parce que je regarde un peu
01:07:13 pour le film Annabelle, qui est un film américain
01:07:15 qui est sorti il y a quelques années,
01:07:17 qui est diffusé dans le monde entier.
01:07:19 Il n'y a qu'en France qu'il y a de telles manifestations de violence.
01:07:22 Et donc, quand je parle d'une génération
01:07:23 perdue de la République, ultra violente,
01:07:25 orange mécanique, version française,
01:07:28 c'est vraiment un phénomène français.
01:07:30 - Un produit qui est débilisé.
01:07:32 - Et il est scandaleux.
01:07:33 Quel dommage, là encore, un lieu de liberté,
01:07:36 qui est le cinéma, qu'on est obligé d'adapter,
01:07:41 auquel on est obligé de se plier à des faits de violence.
01:07:43 C'est vraiment dramatique.
01:07:44 - Quand vous allez au cinéma, vous allez en famille,
01:07:46 entre amis, c'est un moment où justement,
01:07:49 vous pouvez aussi relâcher toute la pression,
01:07:51 pour passer à un moment agréable.
01:07:54 Et là, vous vous retrouvez avec des scènes de...
01:07:57 - Ils sont identifiables.
01:07:58 - Bien sûr qu'ils sont identifiables.
01:08:00 - Il va y avoir, je pense...
01:08:01 - Vous allez reprendre du service, Georges, alors ?
01:08:02 - Il y aura des interpellations, j'imagine.
01:08:05 - Laissez-le sur le plateau.
01:08:05 Il est excellent sur le plateau.
01:08:07 Charlotte, quel regard vous portez sur ce qui se passe ?
01:08:09 Est-ce que vous dites que c'est un fait isolé ?
01:08:10 Ça n'intéresse pas grand monde.
01:08:11 - C'est deux faits, pas isolés, comme vous nous le rappeliez.
01:08:14 Mais je ne sais pas quoi vous dire.
01:08:17 C'est le même sujet tout le temps.
01:08:18 C'est les mêmes jeunes qui n'ont aucune limite,
01:08:21 qui n'ont aucune éducation.
01:08:22 Je ne parlerai pas d'une génération perdue non plus,
01:08:24 parce que ce n'est pas une génération entière du Mersi.
01:08:26 Il y en a qui sont encore bien élevés et qui ont le même HQ.
01:08:28 Ce qui prouve d'ailleurs que c'est possible de bien les élever.
01:08:31 Ce n'est pas simplement...
01:08:34 Là, il y a une génération qui a tout raté.
01:08:36 Il y a des parents qui font leur boulot.
01:08:37 Il y a des écoles qui font encore leur boulot.
01:08:39 Il y a certains jeunes qui sont rattrapés quand il le faut.
01:08:43 C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle la réforme de la justice
01:08:47 des mineurs est problématique.
01:08:48 C'est qu'on attend un délai tel entre le premier et le deuxième jugement
01:08:51 qu'il n'y a pas de butée immédiate à chaque fois qu'ils font un truc comme ça.
01:08:56 Mais là, il y a un déficit d'autorité très clair.
01:08:58 Je veux dire...
01:08:59 Donc, on va en arriver.
01:09:00 Mais moi, je suis d'accord avec Georges.
01:09:01 Il faut reprioriser la justice et que toute atteinte aux personnes,
01:09:05 quelle qu'elle soit, relève immédiatement de la comparution immédiate.
01:09:08 C'est ce que tout le monde a aimé dans les émeutes,
01:09:10 enfin dans la manière dont la justice a été rendue,
01:09:11 en tout cas la directive d'Éric Dupond-Moretti immédiatement.
01:09:15 C'est-à-dire qu'il y aura comparution immédiate dès que vous vous attaquez à quelqu'un.
01:09:18 Et si vous êtes extrêmement ferme...
01:09:20 Comment ?
01:09:20 Si ils sont mineurs, il n'y a pas de comparution immédiate.
01:09:22 Oui, alors non, mais pour les mineurs, après, il faut faire une réforme...
01:09:25 C'est vrai que souvent, c'est les mineurs.
01:09:27 Là où Charlotte a raison, c'est que sur les 10 comparutions immédiates,
01:09:31 quand vous en prenez 10 pendant les émeutes,
01:09:32 il y en avait 7 qui terminaient en détention provisoire.
01:09:36 Et en mandat de dépôt.
01:09:38 On peut les présenter immédiatement à un juge des enfants.
01:09:41 Allez, il est 10h20 et nous sommes en direct avec le maire de Béziers.
01:09:45 Merci d'être avec nous, Robert Ménard.
01:09:47 Alors, j'imagine que vous êtes un maire un peu inquiet ce matin.
01:09:50 On explique ça aux téléspectateurs.
01:09:52 On pensait que les mots de Gérald Darmanin, extrêmement forts,
01:09:54 le soutien du premier flic de France à sa police
01:09:57 avait peut-être calmé cette fronde
01:09:59 dont on a parlé tout au long de la semaine.
01:10:02 Or, on apprend que ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche,
01:10:05 il n'y avait pas un policier national pour sécuriser votre ville.
01:10:10 J'ai vu d'ailleurs un témoignage dans Midi Libre ce matin,
01:10:14 un responsable syndical qui explique n'avoir jamais connu un tel mal-être
01:10:18 dans la profession depuis qu'il est rentré dans la police,
01:10:21 au milieu des années 90.
01:10:22 Cela se traduit aujourd'hui par une usure psychologique et physiologique
01:10:26 qui amène à ne plus avoir, la nuit dernière, de policiers sur Béziers.
01:10:31 Que s'est-il passé, cher Robert Ménard, dans votre ville ce week-end ?
01:10:36 Ah non, il a été coupé.
01:10:38 On va le reprendre tout de suite, bien évidemment,
01:10:40 mais vous imaginez pas un seul policier national dans la nuit de samedi à dimanche,
01:10:44 dans une période en plus estivale où on a besoin de bleus sur le terrain.
01:10:49 Michel Thaume.
01:10:50 On est dans une situation extrêmement grave,
01:10:52 parce que ce qui se passe à Béziers doit se passer également,
01:10:55 notamment dans le sud-est de la France,
01:10:56 où les arrêts maladie d'une part des policiers
01:10:59 et leur décision de faire le service minimum,
01:11:01 s'est multiplié également à Paris.
01:11:03 Et c'est vrai qu'on est à la limite,
01:11:06 parce que si demain des émeutes reprenaient
01:11:08 et que les policiers, par colère, par dépit, par épuisement,
01:11:12 ne faisaient pas leur travail,
01:11:13 eh bien effectivement on serait dans une situation de violence.
01:11:16 La situation, elle est bordelaire.
01:11:19 J'ai l'impression que vous êtes reconnaissant les policiers qui viennent sur votre plateau.
01:11:22 Je peux vous assurer que si demain il y a quelque chose d'important,
01:11:25 je suis votre copain.
01:11:28 On a retrouvé Robert Ménard.
01:11:30 On a retrouvé la connexion avec Robert Ménard.
01:11:34 Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ce week-end, M. le maire, chez vous ?
01:11:37 Il s'est passé qu'il n'y avait pas un seul policier de la police nationale dans les rues de la ville.
01:11:43 Il y avait heureusement un officier de police judiciaire au commissariat.
01:11:47 Vous savez, c'est important,
01:11:47 parce que quand notre police, la nôtre municipale, arrête quelqu'un,
01:11:50 il faut bien qu'elle défère cette personne quelque part.
01:11:53 Et donc il faut un officier de police judiciaire.
01:11:55 Il y en avait un, heureusement, mais il n'y avait pas une équipe.
01:11:59 Une équipe.
01:12:00 Et avec des congés qui portent pour certains, qui vont jusque certains, après la feria.
01:12:05 Vous imaginez ce que ça représente pour le maire que je suis.
01:12:07 La feria, c'est le 12, 13, 14 et 15 août.
01:12:10 Il y a des congés qui vont après le 15 août.
01:12:14 Et qu'est-ce qu'il va se passer des congés ?
01:12:15 Des arrêts maladie, pardon.
01:12:17 Des arrêts maladie qui partent après le 15 août.
01:12:19 Ça veut dire qu'on va faire une feria sans policier, la feria à Béziers.
01:12:22 Décidément, là, ça commence à rien faire, cette connexion.
01:12:29 La feria de Béziers, c'est un million de personnes qui passent.
01:12:32 Un million de personnes.
01:12:32 Vous imaginez, c'est la plus grande feria,
01:12:34 la plus grande manifestation de toute l'Occitanie.
01:12:38 De toute l'Occitanie.
01:12:39 Vous n'imaginez pas une personne de la police nationale à ce moment-là ?
01:12:42 C'est...
01:12:43 C'était la question que j'allais lui poser.
01:12:45 Bien sûr, on va le reprendre dans un instant.
01:12:47 Mais moi, ce qu'on aimerait savoir ce matin...
01:12:49 Ah, cher Robert Ménard,
01:12:51 décidément, cette connexion est difficile.
01:12:53 J'imagine qu'on essaye de vous appeler, peut-être.
01:12:56 C'est bien ça ?
01:12:58 Je ne vais pas être complotiste.
01:12:59 Non, bon.
01:13:00 Alors, non mais plus...
01:13:01 Et attendez, vous avez raison, parce que Joseph Macescaron disait
01:13:05 il y a quasiment un million de personnes de présentes à Béziers
01:13:09 pendant les ferias en cumulé, j'imagine.
01:13:11 Donc vous allez faire comment ?
01:13:12 Comment on peut sécuriser ?
01:13:14 Comment vous voulez que je sache ?
01:13:15 Nous, on a des...
01:13:16 Et encore, on a de la chance à Béziers
01:13:18 parce qu'on a des effectifs importants de police municipale.
01:13:22 Mais aujourd'hui, ça ne peut pas durer comme ça.
01:13:24 Et en même temps, je vous le dis,
01:13:26 moi, je suis d'accord avec les policiers,
01:13:29 parce que les policiers nationales,
01:13:31 ils ont raison de ne pas être contents.
01:13:33 Ils ont raison, ils ne demandent pas des passe-droits,
01:13:35 mais ils ont raison de dire qu'ils ne sont pas bien traités,
01:13:38 qu'ils ne sont pas...
01:13:39 Par un certain nombre de gens, ils ne sont pas aimés.
01:13:42 Je veux dire, on ne prend pas en considération leur situation.
01:13:45 Moi, je ne leur jette pas la pierre.
01:13:46 Mais en même temps, ça me met dans une situation
01:13:48 comme mère très, très difficile.
01:13:50 Qu'est-ce que je vais faire demain ?
01:13:52 Qu'est-ce que je vais faire demain ?
01:13:53 Encore, heureusement, j'avais le commissaire principal
01:13:57 tout à l'heure au téléphone.
01:13:58 Il me disait, vous savez, il y a la police judiciaire,
01:14:01 c'est-à-dire ceux qui mènent les enquêtes.
01:14:02 On va essayer d'en prendre quelques-uns.
01:14:04 Lui-même, il m'a dit, je vais aller sur le terrain
01:14:06 pour qu'au moins, il y ait des policiers la nuit dans la...
01:14:09 Là, c'est impossible.
01:14:13 Plus de policiers, plus de connexion.
01:14:14 On lui fait du mal, Robert Ménard.
01:14:16 Ou à vous, ou à vous.
01:14:18 Ou à nous, vous pensez ?
01:14:19 J'ai ma petite idée sur ce qui est en train de se passer.
01:14:22 Je pense que d'autres chaînes sont en train de tenter de l'appeler.
01:14:25 C'est ma théorie.
01:14:25 C'est mieux tranquille.
01:14:27 On était en pleine interview avec Robert Ménard.
01:14:29 Laissez-le répondre.
01:14:30 En plus, c'est super intéressant et c'est important.
01:14:31 Et Georges Fenech, comment on fait ?
01:14:34 Moi, je n'aime pas ces mouvements.
01:14:36 Quels mouvements ?
01:14:37 Les policiers n'ont pas le droit de faire grève.
01:14:40 Là, on est...
01:14:41 Ils ne font pas de grève.
01:14:41 Ce n'est pas une grève.
01:14:42 Oui, mais enfin, c'est un moyen détourné, s'il voulait, d'arrêter le travail
01:14:46 sous prétexte d'un burn-out.
01:14:48 Ce n'est pas sous prétexte.
01:14:49 C'est qu'il y a un épuisement.
01:14:50 Autant, moi, je suis comme Robert Ménard.
01:14:52 Je suis entièrement d'accord avec la police et leur mal-être, etc.
01:14:55 et leurs revendications.
01:14:57 Mais autant, on ne peut pas se désintéresser quand on est policier
01:15:00 de la sécurité des citoyens.
01:15:01 Ce n'est pas possible.
01:15:02 Ils sont désintéressés.
01:15:02 Robert Ménard, le mot de la fin, s'il vous plaît.
01:15:05 Est-ce que vous pensez...
01:15:07 Dans ces cas-là, vous vous demandez peut-être au préfet
01:15:10 que vous pouvez peut-être solliciter les polices d'autres communes voisines ?
01:15:17 Comment ça peut se passer ?
01:15:18 Oui, mais écoutez, on va essayer de trouver tous ensemble des solutions.
01:15:21 Mais il faut régler le problème, le problème de fond.
01:15:25 Par exemple, sur les officiers de police judiciaire,
01:15:27 là, je vous dis, on en a un en tout et pour tout.
01:15:30 Il faut donner ce statut à un certain nombre de responsables
01:15:33 des polices municipales pour pouvoir supplier en cas de situation comme aujourd'hui.
01:15:39 Nous, on est... Ma femme avait déposé un projet de loi
01:15:42 sur une présomption de légitime défense, vous savez, pour le faire.
01:15:47 Il faut absolument donner la...
01:15:49 Il faut traiter différemment les policiers que les autres personnes.
01:15:52 Il ne faut pas qu'ils soient au-dessus des lois.
01:15:53 Il n'y a aucune raison de penser que les policiers soient au-dessus des lois.
01:15:57 Mais on ne peut pas considérer qu'un policier qui fait même un acte répréhensible
01:16:02 et il doit être évidemment sanctionné si c'est répréhensible,
01:16:04 personne ne dit le contraire.
01:16:05 Il n'est pas dans la même situation qu'un voyou qui tape sur un type dans la rue.
01:16:10 Ce n'est évidemment pas la même chose.
01:16:12 Donc, il va falloir y réfléchir.
01:16:13 Alors, il y a des problèmes immédiats.
01:16:15 Comment moi, je fais ?
01:16:16 Et j'essaye de trouver des solutions en allant chercher un peu partout des gens
01:16:20 pour faire le travail.
01:16:23 Mais il faut se poser la question de fond
01:16:25 parce qu'on ne réglera pas le problème avec trois mesures comme ça.
01:16:28 Ça se reproduira.
01:16:29 L'exaspération de la police, moi, je les connais.
01:16:32 Je travaille avec eux tous les jours, pas seulement la police municipale,
01:16:35 mais la police nationale.
01:16:36 Je les croise tous les jours, je discute avec eux tous les jours.
01:16:38 Ils n'en peuvent plus, ils en ont ras le bol.
01:16:40 Et si on ne prend pas ça en compte,
01:16:43 si on ne se dit pas que quand même, ce n'est pas la même chose,
01:16:46 enfin, ce n'est pas vrai.
01:16:47 Moi, j'ai le sentiment, alors je ne veux pas être exagéré,
01:16:51 mais le sentiment des fois qu'on est plus sévère avec un policier
01:16:55 qui a un acte répréhensible qu'on l'est avec une petite frappe
01:16:58 qui a un acte répréhensible.
01:17:00 On me répond parfois, il n'y a pas de place en prison,
01:17:02 donc c'est pour ça qu'on ne les met pas en prison.
01:17:05 Mais quand c'est la police, on trouve la place dans les prisons.
01:17:09 Honnêtement, encore une fois,
01:17:11 je ne dis pas que la police est au-dessus des lois
01:17:13 et personne ne le dit dans la police.
01:17:15 J'ai encore discuté avec des policiers ce matin,
01:17:16 avant de vous parler, personne ne pense ça.
01:17:19 Mais quand même, il faut les traiter différemment.
01:17:21 Il faut les traiter différemment.
01:17:22 Et je voudrais dire que le ministre de l'Intérieur,
01:17:24 M. Darmanin, il a été courageux dans cette affaire-là.
01:17:27 Je le trouve courageux.
01:17:29 Je trouve que c'est exemplaire ce qu'il a dit.
01:17:31 Il ne s'est pas fait que des copains dans son gouvernement,
01:17:33 mais il a du courage.
01:17:34 Et je veux le souligner,
01:17:35 parce qu'il n'y a pas tant d'hommes politiques
01:17:37 qui sont courageux au fond.
01:17:38 Eh bien, malgré trois interruptions, M. le maire,
01:17:41 on a réussi à vous entendre ce matin.
01:17:43 Une dernière question, toute dernière question,
01:17:45 parce que moi, j'ai commencé à mener mon enquête.
01:17:47 Qui tente de vous appeler, Robert Ménard,
01:17:49 et de couper cette connexion ?
01:17:51 Que se passe-t-il ? Dites-nous la vérité.
01:17:53 Est-ce que c'est des confrères qui tentent de vous appeler en plein direct ?
01:17:56 Non, je ne crois pas.
01:17:57 Il n'y a même pas de gens qui appellent.
01:17:58 Eh bien, alors écoutez-moi et mes théories complotistes, on part.
01:18:01 On vous laisse tranquille.
01:18:02 Merci beaucoup, M. Ménard.
01:18:04 Je plaisante, bien évidemment.
01:18:06 La publicité, on revient dans un instant.
01:18:08 On va parler des Yvelines.
01:18:10 Vous voulez reparler un peu de Béziers
01:18:13 avec les policiers nationaux qui sont plus présents ?
01:18:16 Parce que les habitants sont inquiets.
01:18:18 Les JMJ, les Journées mondiales de la jeunesse,
01:18:21 un million de personnes qui se sont attendues à Lisbonne.
01:18:24 On sera avec l'un des pèlerins.
01:18:26 Il y a 41 000 Français.
01:18:28 Ils expliquent que les églises sonnent creux en ce moment.
01:18:31 Allez voir ce qui se passe à Lisbonne.
01:18:33 Et j'ai une surprise pour la fin de l'émission.
01:18:36 Un message d'une grande force, d'une grande puissance
01:18:39 avant un grand événement
01:18:41 qui a peut-être changé la face de cet événement.
01:18:44 Voilà.
01:18:46 Là, ça fait très curieuse.
01:18:49 Ce sera vers 10h40.
01:18:50 On n'est pas dans la confidence, on peut le dire.
01:18:52 Confidence pour confidence.
01:18:53 La publicité.
01:18:54 10h30, on poursuit, évidemment, l'heure des pros.
01:19:02 Cet été, c'est jusqu'à 11h00, bien sûr, le matin.
01:19:05 Georges Fenech, Joseph Massé-Scarron, Michel Taubes,
01:19:07 avec Célia Barod, bien sûr.
01:19:10 Je n'ai toujours pas, je vous présente mes excuses,
01:19:11 l'ouvrage de Georges Fenech qu'il a gentiment offert
01:19:14 hier soir à Gauthier Lebret, qu'il ne m'a pas apporté ce matin.
01:19:18 Pourquoi ? Je ne sais pas.
01:19:19 Peut-être qu'il ne m'aime pas.
01:19:20 C'est possible.
01:19:21 Pourtant, cet amour, je le pensais réciproque.
01:19:24 Mon cher Georges, vous n'aurez plus la parole jusqu'à 11h00.
01:19:27 J'ai coupé votre micro puisque je n'ai pas votre ouvrage.
01:19:29 Vous avez écrit sur quoi, Georges Fenech ?
01:19:31 L'ensauvagement de la France.
01:19:33 L'ensauvagement de la France ?
01:19:34 Et pour vous, qui sont les responsables ?
01:19:35 Sur la responsabilité des juges et des politiques.
01:19:39 Et des politiques sur combien de temps ?
01:19:40 Mais c'est vraiment...
01:19:42 Sur combien de temps, Georges Fenech, les politiques ?
01:19:43 C'est ça, c'est le récit de tout ce que j'ai vécu,
01:19:47 de vraiment de déliquescence de tout cela,
01:19:50 de perte d'autorité de la justice depuis 40 ans.
01:19:53 Est-ce que vous pensez que vous avez une part de responsabilité ?
01:19:56 Oui, je prends ma part aussi.
01:19:58 Je l'écris dans le livre.
01:20:00 Je raconte vraiment les débuts de tout cela.
01:20:02 C'était dans les années 80, avec l'arrivée de la gauche au pouvoir
01:20:05 et du syndicat d'administration au pouvoir.
01:20:08 Et puis, on en est aujourd'hui à cette situation.
01:20:11 Eh bien, écoutez, longue vie à votre ouvrage.
01:20:14 Et si un jour, vous venez me l'apporter,
01:20:15 je serai vraiment...
01:20:17 Je vais prendre énormément de plaisir.
01:20:19 Le 6 septembre ?
01:20:20 Oui, un peu de patience.
01:20:21 Vous savez que mon anniversaire, c'est le 22 août.
01:20:22 Vous savez quoi faire.
01:20:23 Vendredi dernier, on s'est quitté, malheureusement,
01:20:26 sur une actualité extrêmement dure,
01:20:27 et c'est l'accident de la route dans les Yvelines.
01:20:29 Un conducteur a percuté un autobus,
01:20:32 faisant deux morts, cinq personnes grievement blessées
01:20:34 et une trentaine en urgence relative.
01:20:36 Ce conducteur a été placé en détention provisoire.
01:20:40 Il s'avère qu'au moment où il a été testé après l'accident,
01:20:42 il était sous l'emprise de l'alcool,
01:20:44 avec, je crois, plus de 2 grammes d'alcool dans le sang.
01:20:46 2,04 grammes.
01:20:49 D'abord, les explications de Sarah Ferenczi.
01:20:51 Ensuite, on revient sur le profil du conducteur avec vous, Célia.
01:20:56 Le jeune homme de 23 ans qui a percuté un autobus
01:20:59 entre Mante-la-Jolie et Mésières-sur-Seine
01:21:01 a été placé en détention provisoire.
01:21:04 Une collision mortelle.
01:21:05 Un homme de 64 ans et une femme de 54 ans ont perdu la vie.
01:21:09 Cinq autres ont été grievement blessés
01:21:12 et 33 passagers ont été déclarés en urgence relative.
01:21:15 D'après les premières déclarations du conducteur,
01:21:18 il avait repris le volant tôt vendredi matin,
01:21:20 alors qu'il n'avait pas dormi et qu'il rentrait de plusieurs soirées
01:21:23 au cours desquelles il avait consommé de l'alcool.
01:21:26 Un taux d'alcoolémie mesuré à 2,04 grammes par litre de sang.
01:21:31 Le parquet a ouvert dans la matinée une information judiciaire
01:21:34 pour homicides involontaires et blessures involontaires.
01:21:37 Le jeune automobiliste a été présenté à un juge d'instruction.
01:21:40 Il en court jusqu'à sept ans de prison ferme.
01:21:43 Quelques précisions avec vous sur le profil du conducteur, Célia.
01:21:47 Il avait 23 ans.
01:21:49 On est à l'ivresse au moment des faits.
01:21:51 Comme l'a rappelé ma collègue, 2,04 grammes par litre de sang.
01:21:56 Alors selon la procureure de Versailles,
01:21:57 le véhicule était en règle.
01:21:59 Le conducteur également, titulaire du permis depuis trois ans environ,
01:22:03 il avait encore l'intégralité de ses 12 points.
01:22:06 Il roulait sur une route limitée à 80 km/h,
01:22:09 mais selon les premières indications des enquêteurs,
01:22:11 sa vitesse était de 90 km/h.
01:22:14 Durant sa garde à vue, le conducteur de la voiture
01:22:18 n'a pas souhaité donner plus de précisions.
01:22:21 D'après ses premières déclarations,
01:22:22 il avait donc repris tôt le volant après une soirée.
01:22:26 Il n'avait pas dormi.
01:22:27 Il rentrait de plusieurs soirées où il avait consommé de l'alcool.
01:22:31 Il a été hospitalisé et opéré d'une fracture au bras.
01:22:35 Et il indiquait n'avoir aucun souvenir de l'accident.
01:22:39 Il s'était peut-être endormi.
01:22:40 On écoute justement ce matin un avocat spécialiste en droit routier
01:22:44 parce qu'on va revenir sur la peine.
01:22:45 Que risque-t-il ce conducteur ?
01:22:47 Je crois que c'est jusqu'à 10 ans de prison.
01:22:49 Non, 7 ans.
01:22:50 Avec deux circonstances aggravantes, c'est 7 ans.
01:22:53 S'il y en a une troisième, on passe à 10 ans.
01:22:55 Pour l'instant, on reste sur les 7 ans.
01:22:56 On écoute le spécialiste.
01:22:57 Le mission de routier n'existe pas encore tant que la loi n'est pas promulguée.
01:23:03 Ça, c'est un fait.
01:23:04 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que de toute façon,
01:23:06 le texte ne changera pas.
01:23:08 La répréhension ne changera pas.
01:23:09 Là, pour ce monsieur qui a été placé en détention provisoire,
01:23:11 la sanction en Corus, si la circonstance aggravante de l'alcoolémie est retenue,
01:23:15 c'est 7 ans de prison et 100 000 euros d'abondance.
01:23:18 Et cette répression, ces sanctions en Corus,
01:23:20 font les mêmes que l'on appelle ça l'homicide routier
01:23:23 ou que l'on appelle ça l'homicide involontaire.
01:23:25 Les choses sont exactement les mêmes qu'avant.
01:23:27 Simplement, c'est la sémantique qui va changer.
01:23:28 Est-ce que vous n'êtes pas finalement favorable
01:23:33 à ce changement de sémantique et l'homicide routier ?
01:23:36 Vous dites que finalement, dans les faits, ça ne changera rien.
01:23:39 Si ce n'est peut-être de...
01:23:41 C'était une demande des familles, des victimes.
01:23:44 Oui, en fait, les familles ne supportent pas d'entendre parler de involontaire
01:23:49 puisque la consommation, elle, elle est volontaire.
01:23:51 Et elle entraîne énormément.
01:23:53 Voilà, mais il faut bien reconnaître qu'au-delà de ce changement sémantique,
01:23:56 cosmétique, on pourrait dire, il n'y a pas de changement,
01:23:59 ni dans la procédure, ni dans le niveau de qualification,
01:24:02 parce qu'on aurait pu imaginer de passer en criminal.
01:24:04 On est resté en correctionnel.
01:24:07 Et donc, ça ne change strictement rien de ce point de vue-là.
01:24:09 C'est simplement un changement de sémantique, voyez-vous.
01:24:13 Moi, il y a deux choses qui me choquent.
01:24:14 C'est que de toute façon, dans les faits,
01:24:16 quand bien même la loi prévorait des peines de prison,
01:24:19 les cas sont rarissimes.
01:24:20 La condamnation à la prison ferme de personnes qui commettent des décès,
01:24:24 malheureusement, ce n'est pas assez fréquent.
01:24:26 Et puis en plus, surtout, je pense que lorsque quelqu'un prend de l'alcool,
01:24:31 quelque part, il n'y a pas de préméditation,
01:24:33 mais enfin, il y a une responsabilité.
01:24:36 Il y a une responsabilité maximale.
01:24:38 Il faudrait que son permis de conduire lui soit retiré à vie
01:24:41 et que cela s'entende.
01:24:42 - C'est pas possible.
01:24:43 - Oui, mais voilà, il faut savoir ce qu'on veut.
01:24:45 On veut avoir des faits dissuasifs.
01:24:46 - La loi prévoit une annulation du permis de conduire,
01:24:49 qui est automatique dans un cas comme ça.
01:24:51 Le juge n'a même pas la possibilité de l'éviter.
01:24:53 C'est annulation du permis de conduire avec un délai maximum
01:24:57 pour pouvoir le repasser, qui est de cinq ans.
01:24:58 - Je crois que ça aurait du sens que son permis de conduire
01:25:01 lui soit retiré à vie.
01:25:02 C'est quand même extrêmement grave les faits qui lui sont reprochés.
01:25:06 - Bien sûr qu'ils sont extrêmement graves.
01:25:07 Charlotte Dornelas, sur ce changement de sémantique,
01:25:11 on y revient ?
01:25:12 - Georges l'a très bien expliqué.
01:25:13 Il y a une différence établie par la justice et d'ailleurs par nous tous
01:25:19 entre l'intention et la responsabilité.
01:25:21 Et le involontaire, on avait l'impression qu'il n'y avait aucune responsabilité.
01:25:24 C'est simplement la question qui a été examinée.
01:25:26 C'est l'intention de tuer.
01:25:28 Il y a une responsabilité dans la mort qui est donnée,
01:25:30 qui est très clairement de prendre le volant avec De Graam en l'occurrence,
01:25:34 ou avec, et on peut noter que lui va en détention provisoire,
01:25:36 contrairement à d'autres.
01:25:37 - Qui ?
01:25:38 - Le conducteur.
01:25:39 - Dans l'affaire Palmad, tout le monde disait...
01:25:41 - Non, Palmad avait été placé en détention provisoire,
01:25:43 sauf qu'il y a eu un certificat médical qui l'a rendu incompatible.
01:25:47 La décision avait été prise.
01:25:48 - Oui, initialement, mais pas après.
01:25:49 Et en plus, je ne suis même pas sûre, mais bref, passons.
01:25:53 Et donc la question, c'est, je pense que le changement sémantique,
01:25:55 il est important pour les familles des victimes,
01:25:57 parce qu'en effet, le mot involontaire était insupportable
01:26:01 à entendre pour toutes ces familles-là.
01:26:03 Mais dans les faits, si vous voulez,
01:26:05 la responsabilité était déjà présente dans les circonstances aggravantes.
01:26:08 Donc en effet, ça ne change pas au moment de juger.
01:26:11 Simplement, on comprend que la responsabilité de la prise de drogue
01:26:14 ou d'alcool avant de prendre le volant est plus prise en compte sémantiquement.
01:26:18 - Je ne comprends rien.
01:26:20 Et c'est en même temps inaudible pour les parents des personnes
01:26:26 dont la vie est fauchée.
01:26:27 C'est juste totalement fou.
01:26:30 Et ce changement sémantique,
01:26:35 s'il ne s'accompagne pas d'un changement réel, je veux dire...
01:26:38 - Si vous conduisez avec les nouvelles mesures,
01:26:42 si vous êtes positif sous l'emprise de l'alcool ou des stupéfiants,
01:26:47 c'est plus 6 points au moins dans le permis, c'est 8 points.
01:26:49 Si vous commettez un accident, il ne peut plus, mais s'il doit...
01:26:53 - Administrativement, je pense...
01:26:54 - Michel, vous avez raison.
01:26:57 C'est-à-dire la possibilité, je comprends très bien,
01:26:59 que la personne soit privée.
01:27:01 - À vie !
01:27:02 - C'est tellement...
01:27:03 Enfin, je veux dire, on est tellement dans l'évidence que franchement...
01:27:06 - Je ne sais pas, il n'y avait pas eu de sondage là-dessus,
01:27:08 mais il y a une infraction criminelle qui s'appelle les coups volontaires.
01:27:13 Un coup de poing, par exemple, qui a entraîné la mort
01:27:15 sans intention de la donner.
01:27:17 Un coup de poing, une bagarre, la tête se fracasse sur un trottoir,
01:27:20 il est mort, mais je n'ai pas voulu le tuer.
01:27:21 C'est criminel, c'est jué par les cours d'assises.
01:27:23 Là, qu'est-ce qui est volontaire ?
01:27:25 C'est comme pour les coups.
01:27:26 Ce qui est volontaire, c'est de conduire sous emprise d'un alcoolique
01:27:30 qui a entraîné la mort sans intention de...
01:27:31 Nous pourrions envisager un crime nouveau,
01:27:35 donc on change de qualification,
01:27:37 de conduite sous l'emprise volontaire de produits stupéfiants ou d'alcool
01:27:41 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
01:27:43 Et là, on change de paradigme.
01:27:44 C'est une cour d'assises,
01:27:46 et là, je pense que les Français, peut-être, attendent ce pas
01:27:50 plutôt qu'un changement simplement sémantique.
01:27:52 - J'hésitais à employer le terme, mais quand vous le dites,
01:27:54 Georges, quelqu'un qui boit deux bouteilles d'alcool
01:27:57 et qui décide de prendre le volant au petit matin en plus...
01:28:00 - C'est un comportement criminel.
01:28:01 - La personne est très fatiguée et peut-être qu'elle s'est endormie au volant.
01:28:05 C'est une forme de préméditation.
01:28:06 - C'est un comportement criminel.
01:28:07 - Et c'est un comportement criminel qui doit être très sévèrement condamné.
01:28:12 - Eh bien, écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet-là.
01:28:15 Et passons peut-être à une actualité, et c'est pas peut-être,
01:28:19 c'est sûr d'ailleurs à une actualité beaucoup plus heureuse.
01:28:22 Souvent, on dit que les églises sonnent creux,
01:28:24 que les fidèles ont perdu la foi, que la jeunesse se perd
01:28:27 et plus régulièrement sur son smartphone, TikTok, Instagram, Snapchat et que sais-je.
01:28:32 Et finalement, on n'est plus attaché à l'espérance,
01:28:36 on n'est plus attaché à la religion.
01:28:38 Il s'avère qu'il y a une nouvelle génération de Français, mais pas que,
01:28:42 qui finalement retrouve et redonne goût à la foi.
01:28:46 Avec les journées mondiales de la jeunesse, jusqu'au 6 août,
01:28:49 ça se passe à Lisbonne, vous allez avoir plus d'un million de personnes
01:28:52 qui vont se rendre à Lisbonne tout au long de la semaine.
01:28:55 Et parmi ce million de pèlerins, vous avez quand même 41 000 Français.
01:28:59 Et c'est comme pour le peler de Chartres, c'est-à-dire,
01:29:01 il y avait 30 000 le pèlerinage de Chartres, c'était 36 000, je crois.
01:29:05 - 20, 20, 20. - 20 ?
01:29:06 Je suis un peu marseillais, vous le savez.
01:29:07 Allez, 36 000, Charlotte, 36 000.
01:29:11 Si, on va rester sur des milliers de Français.
01:29:13 Et on est en direct avec Emerick Paturel.
01:29:16 Merci d'être avec nous.
01:29:17 Vous êtes participant des JMJ de Lisbonne.
01:29:20 Vous avez 19 ans.
01:29:21 Vous êtes étudiant en sciences politiques.
01:29:24 Vous êtes parti avec le diocèse de Paris.
01:29:27 Et vous êtes en train de terminer votre pèlerinage.
01:29:30 Vous avez commencé il y a une semaine, si je ne m'abuse.
01:29:33 Et vous arrivez à Lisbonne demain.
01:29:36 Et vous êtes actuellement dans une petite ville au Portugal.
01:29:39 Pourquoi vous êtes allé faire ce pèlerinage ?
01:29:41 Et qu'est-ce que représentent pour vous les JMJ, Emerick ?
01:29:47 Pour moi, les JMJ, c'est donc une super belle expérience
01:29:50 de fraternité, de communauté.
01:29:53 Je pense que ce qui se dégage le plus de ces JMJ,
01:29:56 c'est vraiment la joie d'être ensemble,
01:29:59 la joie d'être avec d'autres jeunes qui croient.
01:30:01 Et franchement, c'est super beau.
01:30:03 Comme je disais aussi, il y a l'aspect fraternité.
01:30:06 On voit des gens de toutes origines,
01:30:07 de tout milieu socio-économique.
01:30:12 Mais en fait, ils sont réunis par une chose,
01:30:16 c'est la joie qui aussi en fait une super expérience
01:30:20 de l'université du Québec.
01:30:22 Emerick Paturel, pardonnez-moi,
01:30:24 mais on comprend un mot sur deux.
01:30:26 Vous avez un souci de connexion.
01:30:27 Essayez de poser votre téléphone
01:30:29 avant les dix prochaines minutes et la fin de l'émission.
01:30:31 Vous posez votre téléphone et on vous reprend dans un instant.
01:30:34 Et on voit le sujet justement sur les JMJ
01:30:36 avec la rédaction de CNews.
01:30:38 Des Français qui seront au rendez-vous
01:30:43 dans la capitale portugaise.
01:30:44 Les journées mondiales de la jeunesse
01:30:46 démarrent le premier rout à Lisbonne.
01:30:48 Et comme tous les ans, la délégation française
01:30:50 est heureuse de se retrouver entre croyants.
01:30:52 Ce qui est agréable dans la rencontre au JMJ,
01:30:54 c'est que ce sont des gens qui partagent les mêmes idées que vous,
01:30:58 ou en tout cas la même foi.
01:30:59 Et donc, quand on est sur la même ligne avec quelqu'un,
01:31:03 on s'entend bien avec cette personne.
01:31:05 Le fait de rencontrer d'autres gens avec qui on s'entend bien,
01:31:07 c'est agréable.
01:31:08 Un engouement qui peut s'expliquer par plusieurs facteurs.
01:31:11 Une ville attrayante pour se retrouver.
01:31:13 Les activités proposées.
01:31:15 Mais surtout, l'ambition de pouvoir rencontrer le Pape.
01:31:18 Oui, c'est un peu la superstar du festival.
01:31:21 C'est la personne...
01:31:25 Avoir une photo avec le Pape, c'est quelque chose.
01:31:28 Ça représente beaucoup.
01:31:29 Pour les évêques qui sont également présents à Lisbonne,
01:31:32 c'est un bonheur de voir cette jeunesse rassemblée.
01:31:34 Ça me remplit de joie et de confiance
01:31:36 en voyant cette jeunesse qui se laisse travailler
01:31:39 par cette bonne nouvelle.
01:31:41 C'est pas de l'endoctrinement.
01:31:43 Non, je pense que c'est plutôt un moment de ressourcement
01:31:47 dans cette grande fraternité qui déborde les frontières
01:31:52 et qui fait se lever.
01:31:55 Pour cette édition 2023,
01:31:57 les thèmes abordés seront le réchauffement climatique,
01:32:00 l'usage des réseaux sociaux
01:32:01 et aussi la délicate question des violences sexuelles
01:32:04 au sein de l'Église catholique.
01:32:06 C'est intéressant parce qu'il y a aussi,
01:32:08 non pas une question politique dans ces JMJ Charlotte,
01:32:10 mais peut-être une réflexion sur la société
01:32:12 pendant cette période.
01:32:13 Il y a des enseignements pendant toute la semaine, etc.
01:32:15 Après, il y a les gros temps forts,
01:32:16 la messe ou l'adoration échappent, Dieu merci,
01:32:19 aux différentes questions politiques.
01:32:21 Mais c'est vrai que le pape François est très politique.
01:32:24 On a reproché à son prédécesseur de l'être,
01:32:26 il l'était infiniment moins que ne l'est le pape François.
01:32:29 Donc, il est très, très politique.
01:32:30 Il prend des sujets qui sont très en vogue,
01:32:33 on va dire, politiquement.
01:32:34 Mais ça n'enlève rien.
01:32:35 Vous pouvez avoir un désaccord,
01:32:37 et il y a d'ailleurs beaucoup de désaccords
01:32:39 au sein de l'Église sur ces questions politiques,
01:32:40 donc ça n'enlève rien au moment de l'adoration ou de la messe.
01:32:42 Et c'est ça, évidemment, qui rassemble.
01:32:44 Parce que j'ai bien aimé les suppositions,
01:32:46 pourquoi il y a autant de monde, ça doit être la ville et tout.
01:32:48 Alors moi, quand j'étais plus jeune, j'étais à Cologne.
01:32:50 C'est vraiment pas la ville qui m'avait attirée initialement.
01:32:52 Je ne connaissais pas cette ville,
01:32:54 mais bon, c'est pas le pays qui m'a attiré le plus pour mes vacances.
01:32:56 Et j'étais à Cologne, il y avait autant de monde,
01:32:58 autant de Français.
01:32:59 C'était Benoît XVI, c'était pas le même pape.
01:33:00 Et c'était absolument incroyable.
01:33:03 Et j'ai été également à Sydney,
01:33:04 parce que j'avais la chance d'être en Australie à ce moment-là.
01:33:06 Benoît XVI était venu à Sydney,
01:33:07 donc là, c'était même pas les mêmes.
01:33:08 À Manille, vous aviez eu 2 millions de personnes
01:33:11 qui étaient venues pour les Journées mondiales de la jeunesse.
01:33:13 Donc c'est systématiquement un énorme succès,
01:33:16 où que ce soit dans le monde d'ailleurs.
01:33:17 Et c'est vraiment la foi qui rassemble toutes ces personnes-là,
01:33:20 beaucoup plus que la question politique.
01:33:21 On a retrouvé la connexion avec Emeric Baturel,
01:33:24 participant justement de ces JMJ.
01:33:26 Vous avez pu en plus poser le téléphone.
01:33:28 C'est parfait.
01:33:29 Donc, c'est la première fois que vous participez aux JMJ,
01:33:32 c'est ça, Emeric ?
01:33:34 Oui, merci.
01:33:35 Je suis très contente.
01:33:37 Alors, c'est...
01:33:38 Emeric, est-ce que vous m'entendez ?
01:33:40 C'est une grande première,
01:33:42 et c'est absolument pas la dernière, ça c'est sûr.
01:33:44 Vous êtes combien dans votre groupe ?
01:33:46 Vous êtes parti à combien, Emeric ?
01:33:47 Oui, je vous entends.
01:33:48 Je vous entends.
01:33:51 Nous, on est un groupe parisien, on est 540.
01:33:54 540, vous êtes parti à 540.
01:33:57 Et vous restez jusqu'au 6 août,
01:34:00 vous attendez évidemment le moment peut-être le plus important,
01:34:04 cette messe avec la présence du pape.
01:34:07 Je crois que là...
01:34:16 Il y a eu du pèlerinage, mais tout avant il y a eu la...
01:34:18 Bon, Emeric, pardonnez-moi,
01:34:21 mais là la connexion ne fonctionne pas malheureusement.
01:34:23 Non, je vous entends très mal,
01:34:25 et il y a un décalage de connexion, c'est dommage d'ailleurs.
01:34:28 C'est quelques petits problèmes techniques, ça peut arriver.
01:34:30 C'est pas bien grave.
01:34:31 Le plus important, c'est ça, c'est l'engagement de ces jeunes.
01:34:35 C'est la connexion à la prière.
01:34:36 Non, mais c'est l'engagement de ces jeunes.
01:34:37 Non, mais c'est très...
01:34:38 La France avait accueilli les JMJ, c'était en 1997.
01:34:41 Il y avait eu plus d'un million, un million deux cent mille français.
01:34:44 Le Portugal, c'est un très bon choix, c'est un pays européen,
01:34:47 catholique, très moderne,
01:34:49 c'est un pays vraiment très intéressant.
01:34:50 Je pense qu'ils seront beaucoup plus qu'un million à mon avis,
01:34:52 parce qu'il y a une foi catholique très dynamique au Portugal.
01:34:56 Et puis vis-à-vis des jeunes, effectivement, ça donne un très grand boulder.
01:35:00 Les jeunes ont besoin de collectif, ils ont besoin d'espérance,
01:35:03 ils ont besoin de se retrouver sur quelque chose qui les dépasse.
01:35:05 Et s'il y a beaucoup de jeunes qui y participent,
01:35:07 c'est parce que justement, il y a cette demande de collectif
01:35:11 et encore une fois, de regarder plus haut que le bout de son nez
01:35:14 et le bout de son smartphone.
01:35:15 Comment on définit les JMJ, Charlotte Dandanas ?
01:35:18 Qu'est-ce que c'est pour le téléspectateur qui nous regarde,
01:35:19 il va marquer JMJ, il se dit mais qu'est-ce que c'est ?
01:35:21 C'est très bien.
01:35:22 Journée mondiale de la jeunesse, ça s'appelle,
01:35:23 ça a été créé par Jean-Paul II à l'époque.
01:35:26 Et l'idée, c'était de rassembler la jeunesse du monde entier
01:35:29 autour de cette appartenance de la foi, tout simplement.
01:35:32 C'est à la fois une rencontre de tous ces jeunes
01:35:35 qui viennent de chacun de leur pays.
01:35:37 Vous avez les drapeaux de tous les pays du monde.
01:35:39 Chacun est fier de venir de là où il vient
01:35:41 et de se retrouver dans la prière.
01:35:42 C'est vraiment ça, l'unité au sein des JMJ.
01:35:45 On tente une dernière fois, Emrick ?
01:35:47 Peut-être qu'un miracle va se produire et que la connexion va fonctionner.
01:35:51 Emrick, le mot de la fin avec vous.
01:35:54 Vous arrivez demain à Lisbonne avec un million de personnes.
01:35:58 Qu'est-ce que vous attendez de cette journée ?
01:36:00 Moi, j'attends de continuer,
01:36:05 de vivre tout ce qu'on a vécu jusque maintenant,
01:36:07 c'est-à-dire un vrai esprit de fraternité.
01:36:10 Et puis sur le fait qu'on n'ait même pas mort.
01:36:14 On voit qu'on est une génération en quatre-deux-sens.
01:36:18 Et je pense que la foi est vraiment une des réponses
01:36:21 qu'on peut apporter à cette quête de sens.
01:36:23 Et puis j'attends aussi la rencontre avec le Pape.
01:36:27 Je pense que ça va être quelque chose de très fort.
01:36:29 Et puis à continuer de vivre dans cet ambiance.
01:36:33 Il y a la prière, mais il y a aussi une grande cohésion,
01:36:35 quelque chose qui nous rapproche, quelque chose qui nous soûle.
01:36:37 Et vous voyez, aujourd'hui, on va avoir une journée
01:36:39 avec tout le diocèse de Paris.
01:36:41 Et ça va être très, très fort, très, très beau.
01:36:43 Et je pense que c'est ce dont on a besoin d'entendre aujourd'hui,
01:36:45 de montrer que face à tous ceux qui voudraient nous faire croire
01:36:49 qu'on est fini entre les abus sexuels, entre les églises
01:36:53 qui sembleraient vides selon le salte intermédiaire,
01:36:55 ben voilà, leur dire, regardez, venez au Portugal,
01:36:57 regardez ce qu'il se passe.
01:36:59 Il se passe vraiment des miracles.
01:37:01 À travers votre témoignage, j'entends le discours de Henri
01:37:05 sur cette quête de sens et cette appartenance
01:37:08 à quelque chose de bien plus fort en ces temps si troubles.
01:37:12 Ce serait d'ailleurs intéressant d'avoir Henri cette semaine,
01:37:14 peut-être qu'il y va au JMJ, le héros du sac à dos,
01:37:17 légion d'honneur.
01:37:19 - C'est quasiment fini.
01:37:21 - J'oubliais un point important au JMJ,
01:37:24 c'est qu'il y a toujours l'appréhension du pape, en effet.
01:37:26 - Ah, oui.
01:37:27 - C'est pareil.
01:37:28 - Bien sûr.
01:37:29 - Il y a un rassemblement autour du pape.
01:37:30 - Un élément important, et d'ailleurs, lorsque Charles
01:37:34 était à Cologne, puisque c'était avec Benoît XVI,
01:37:37 c'est que Benoît XVI, progressivement, a introduit,
01:37:40 il y a l'élément festif qui est très important,
01:37:42 mais il y a aussi le silence.
01:37:44 - Oui, l'adoration.
01:37:45 - Ça, c'est le pape qui vient à Marseille en septembre.
01:37:47 - Dernière séquence, c'est la surprise.
01:37:50 - Ah oui.
01:37:51 - Ah oui, c'est super important.
01:37:52 Bon, vous savez, c'est la Coupe du monde féminine en ce moment,
01:37:54 on a parlé de la polémique, enfin, pas de la polémique,
01:37:56 mais de cette femme qui, pour la première fois,
01:37:58 a porté le voile.
01:38:00 Mais là, c'est un discours, celui du nouveau sélectionneur.
01:38:03 Vous savez que la Clube de France féminine a un nouveau
01:38:06 sélectionneur qui s'appelle Hervé Renard.
01:38:08 Hervé Renard qui a toujours entraîné des équipes masculines,
01:38:11 mais pour la première fois, il s'est lancé dans ce défi-là.
01:38:14 Et avant les matchs importants, il y a toujours,
01:38:17 mais à chaque match, il y a un discours dans le vestiaire.
01:38:20 Et c'est toujours intéressant de voir et d'écouter,
01:38:24 d'être dans les coulisses pour savoir un peu comment
01:38:26 ces messages peuvent être pris par les joueuses.
01:38:30 Elle jouait contre le Brésil le week-end dernier.
01:38:33 C'était un match très important parce que soit elle perdait
01:38:36 et leur avenir s'écrivait en pointillés,
01:38:38 soit elle remportait cette première confrontation
01:38:40 avec le Brésil.
01:38:41 Et il y avait quand même une option pour la qualification.
01:38:43 Alors je ne vous dis pas qu'elles seront championnes du monde,
01:38:45 nos Bleus. On l'espère bien sûr.
01:38:48 Mais vous allez donc découvrir ce discours d'Hervé Renard
01:38:51 juste avant la rencontre.
01:38:53 La Coupe du Monde se déroule en Australie.
01:38:56 Le stade est à 99,9% brésilien.
01:39:00 Mais lui, il va avoir les mots qui vont permettre peut-être
01:39:03 aussi aux Bleus de s'imposer de but à un.
01:39:06 Attention, il y a des frisses.
01:39:08 Peu importe s'il y a 500 français, s'il y en a 400,
01:39:12 contre 15 000, ce n'est pas grave.
01:39:14 L'ambiance, elle est pour tout le monde.
01:39:16 Et puis on se nourrit de ça. On avance avec ça.
01:39:20 Il faut sortir avec la tête haute
01:39:22 et dès les premières secondes, il faut y aller.
01:39:25 Là, ce n'est pas attendre 20 minutes, 25 minutes.
01:39:30 C'est on met le starter d'entrée.
01:39:32 Comme vous êtes capables de le faire,
01:39:34 si vous avez envie de le faire.
01:39:36 Libérez-vous, osez, faites-le.
01:39:39 Et puis si ça ne fonctionne pas la première fois,
01:39:42 ça va peut-être fonctionner la deuxième fois.
01:39:45 Sans cesse cet esprit d'avancer, de jamais renoncer,
01:39:49 toujours avec l'avant.
01:39:51 Tous ceux qui sont dans le football depuis très longtemps
01:39:53 vous le diront.
01:39:54 Des fois, il y a un match référence.
01:39:56 Et à partir de ce moment-là,
01:39:58 où on réussit à basculer du bon côté,
01:40:01 eh bien on est parti.
01:40:03 Et puis on est tous ensemble et il n'y a rien qui peut arrêter.
01:40:05 Mais ça, c'est des matchs exceptionnels,
01:40:07 quand on fait ce métier.
01:40:09 Donc prenez-le comme ça.
01:40:11 Allez, déterminé.
01:40:13 Vous allez bien vous échauffer comme la dernière fois,
01:40:15 mais vous allez mieux commencer ce match
01:40:17 que la dernière fois.
01:40:19 Sans leur laisser un centimètre de répit.
01:40:22 Allez, bon match.
01:40:24 Et elles l'ont remporté, ce match 2 buts à 1 contre le Brésil.
01:40:29 J'entendais une joueuse dire qu'elles ont le sentiment
01:40:31 que c'est le 12e joueur sur le terrain.
01:40:33 Et vous imaginez, avant leur dépro,
01:40:35 j'ai cette causerie avec vous ?
01:40:37 Oui, mais vous le faites quand même.
01:40:38 Non, mais jamais, vous plaisantez.
01:40:40 Avant les journées de classe, on dit ça.
01:40:42 Bon, merci à tous les 6 ou tous les 5.
01:40:44 Mais il y avait Harold qui était présent.
01:40:46 On remercie Aymeric à la réalisation,
01:40:48 Noah Cormont au son, Bukka Abela à la vision,
01:40:50 Thomas Leroy, Justine Sarkara
01:40:52 qui ont préparé cette émission.
01:40:54 On poursuit évidemment leur dépro
01:40:56 toute la semaine ensemble.
01:40:59 C'est un plaisir d'être avec vous
01:41:01 en ce début de mois d'été.
01:41:03 Vous avez vu qu'on n'a pas fait le thème
01:41:05 entre le chassé-croisé, les juvétistes
01:41:07 qui ont croisé les hauts-oustiens.
01:41:09 Je me suis dit, jamais on fera ce thème.
01:41:11 Jamais, jamais, je le refuse.
01:41:13 Bon, à ce soir, dans un instant, c'est Thierry Cabane.
01:41:15 - Merci, merci. - Merci à vous.
01:41:16 merci à bientôt !