Incendies: "Il faut appeler [les secours] tout de suite, à la première fumée", conseille ean-Yves Caullet (ONF)

  • l’année dernière
Le Var est placé en alerte rouge aux feux de forêt par Météo-France dimanche. Ainsi, l'accès à huit des neufs massifs forestiers du département est interdit pour la journée.

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00:00 C'est une période qui requiert beaucoup de vigilance, effectivement,
00:04 comme tous les étés et comme de plus en plus intensément à mesure que le climat évolue.
00:12 Vous venez d'évoquer les conditions spécifiques du Var et du pourtour méditerranéen.
00:18 Sècheresse, grand vent, fréquentation, nous sommes en période de vacances
00:24 et donc il faut appeler tout un chacun à la plus grande maîtrise de ses faits et gestes,
00:29 à la plus grande prudence, le moindre dégoût, le moindre barbecue,
00:36 le moindre usage d'outils comme une tondeuse qui peut faire des étincelles peut suffire.
00:43 Attirer l'attention aussi sur la nécessité d'alerte rapide,
00:47 ne pas s'imaginer qu'on va se débrouiller tout seul, que ce n'est pas grave,
00:50 que si on appelle des secours on va avoir des ennuis, etc.
00:54 Il faut appeler tout de suite à la première fumée, c'est la meilleure des choses.
00:59 Il faut penser aux pompiers, il faut penser aux forestiers,
01:02 il faut penser aux secours en général, aux forces de sécurité qui sont mobilisés dans ces cas-là.
01:08 La meilleure aide qu'on puisse leur apporter c'est d'être vigilant,
01:11 c'est d'être prudent et d'alerter rapidement.
01:14 Est-ce que vous notez une évolution des mentalités d'année en année, d'été en été ?
01:20 On a eu l'été des méga-feux l'an dernier, forcément on se dit que ça a marqué les esprits.
01:25 Est-ce que vous notez de votre côté un changement des mentalités des touristes et des habitants ?
01:32 Ce qu'on peut noter, je crois que nos compatriotes ont compris,
01:34 que le risque de l'incendie n'était pas quelque chose de ponctuel dans le temps et dans l'espace,
01:40 que ça ne concernait pas simplement certains massifs et certaines périodes très limitées dans le temps,
01:46 que c'était quand même un risque estival, qui concerne bien sûr le sud,
01:51 mais également le centre et même le nord de la France,
01:53 dans des conditions de sécheresse et de vent particulières, comme on l'a vu l'an dernier.
01:57 Il y a eu beaucoup de communication de fait par les pouvoirs publics et c'est une très bonne chose.
02:02 On a également déployé des moyens un peu supplémentaires,
02:06 que ce soit en matière de lutte ou en matière d'alerte ou en matière de lutte précoce,
02:11 et cette fameuse météo des forêts qui permet de mettre tout le monde en alerte.
02:15 Oui, je pense que cela progresse.
02:18 Maintenant, il faut se méfier parce qu'une année ou deux de répit
02:23 et on oublie vite les gestes qu'il faut accomplir, donc il faut rester très très vigilant.
02:30 Il faut savoir qu'une forêt qui brûle, c'est un drame pour la biodiversité,
02:35 pour la fixation de carbone qui se trouve relarguée sans qu'on puisse utiliser le bois.
02:40 C'est vraiment la catastrophe la pire qui puisse arriver pour une forêt
02:44 et je dirais même que ce qui est dramatique éventuellement,
02:48 c'est quand cette catastrophe se reproduit moins de 30 ans après la première fois,
02:54 parce que ça veut dire qu'à ce moment-là, on n'arrive pas à réimplanter une forêt,
02:58 que ce soit par la voie du semi-naturel, par la voie de la main de l'homme et de plantation.
03:03 S'il y a un incendie tous les 25 ans, ça veut dire qu'on n'arrivera jamais à un état forestier.
03:09 Soyons vigilants ensemble, notre forêt le mérite.

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