L’ancien inspecteur de police, Arnaud Askoy, rappelle que la police est une grande famille : «La police est véritablement une famille».
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00:00 -Aux 36 quais des Orfèvres à l'époque ?
00:02 -J'ai terminé aux 36 quais des Orfèvres,
00:04 mais à l'état-major PJ.
00:06 J'ai travaillé dans les stups et dans le criminel aussi,
00:10 en division de police judiciaire, comme ça s'appelait à l'époque.
00:13 -Cette fronte dans la police dure depuis une semaine ?
00:16 -Non, pas du tout.
00:17 Non, non, non, non, pas du tout.
00:19 C'est-à-dire qu'il faut...
00:20 En premier lieu, je voudrais quand même dire
00:23 que la police, c'est véritablement une famille,
00:25 comme tous ces corps, comme les pompiers, comme l'armée.
00:28 Et évidemment, quand un membre de la famille est touché,
00:31 tout le monde est touché, et même maintenant,
00:34 je veux dire, ça fait maintenant 15 ans que j'ai quitté la police,
00:37 et je me sens toujours particulièrement concerné
00:40 par ce genre de drame,
00:41 ce d'autant que je l'ai connu également personnellement.
00:44 -Là, vous parlez du suicide de ce CRS
00:46 qui est arrivé hier soir en marge des fêtes de Bayonne.
00:48 -Exactement, puisque moi, j'ai également
00:51 l'un de mes meilleurs amis, qui était policier
00:53 dans le même service que moi, qui s'est suicidé
00:56 au début des années 2000.
00:58 Donc on est tous touchés dans notre chair dès que...
01:01 -Est-ce qu'il y a des raisons communes à ces suicides ?
01:04 Est-ce que vous pouvez expliquer les raisons de votre amie ?
01:06 -C'est très délicat, parce que, comme je vous dis,
01:08 la police est une famille,
01:11 et dès qu'on voit qu'un collègue flanche un petit peu,
01:14 ou quand on connaît un petit peu ses déboires personnels ou autres,
01:18 eh bien tout de suite, on essaye de...
01:20 Voilà, tout le groupe essaye vraiment de comprendre,
01:23 de l'aider, de le surveiller également,
01:25 puisqu'on a tous une arme à la ceinture.
01:28 Et puis on essaye de faire tout notre possible
01:30 pour le sortir d'affaire, pour essayer de comprendre.
01:32 Et malheureusement, puisque, je vous dis,
01:34 j'ai été touché également,
01:37 on n'a pas toujours les réponses.
01:39 ...
01:42 [SILENCE]