Notre série "Les cinq espoirs du rap marseillais" se poursuit, ce vendredi, avec un quatrième épisode consacré au rappeur OMR.
Parmi le vivier du rap marseillais, La Provence a déniché cinq rappeurs et rappeuses qui feront l'actualité musicale de demain. Le quatrième épisode est consacré au rappeur OMR, âgé de 25 ans et originaire de Frais-Vallon, dans le 13e arrondissement. Celui qui définit son style de rap en deux mots, « cité » et « mélodie », a aussi un pied dans le cinéma. Il tient en effet le rôle principal dans Salem, le nouveau film de Jean-Bernard Marlin, l'auteur de Shéhérazade, présenté au Festival de Cannes cette année. Notre série est à découvrir chaque vendredi jusqu'au 4 août.
Parmi le vivier du rap marseillais, La Provence a déniché cinq rappeurs et rappeuses qui feront l'actualité musicale de demain. Le quatrième épisode est consacré au rappeur OMR, âgé de 25 ans et originaire de Frais-Vallon, dans le 13e arrondissement. Celui qui définit son style de rap en deux mots, « cité » et « mélodie », a aussi un pied dans le cinéma. Il tient en effet le rôle principal dans Salem, le nouveau film de Jean-Bernard Marlin, l'auteur de Shéhérazade, présenté au Festival de Cannes cette année. Notre série est à découvrir chaque vendredi jusqu'au 4 août.
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00:00 Je suis OMR, j'ai 25 ans, je viens de Frévalon derrière.
00:06 Je suis dans la musique un peu, j'ai tourné un film il n'y a pas trop longtemps.
00:09 Voilà, c'est la cité.
00:10 C'est une petite ville Frévalon on va dire.
00:19 Tu capes ? C'est l'un des plus grands quartiers, on a tout, on est le seul quartier qui a un
00:24 métro.
00:25 Mon style de rap ? Déjà c'est la cité, avec un peu de mélodie
00:38 parce que c'est la nouvelle génération, ils aiment bien la mélodie.
00:40 Je faisais des freestyles à mes collègues et après c'est quand je voulais faire des
00:44 grands du quartier, ils m'ont dit vas-y, en vrai tu es fort, tu capes ? Ça l'a fait.
00:49 Pour l'instant, il y a un bon petit chemin qui peut se transformer en carrière, pourquoi
00:54 pas.
00:55 J'ai commencé par Koobal 1, c'est ma série freestyle, en gros c'est les Koobals.
00:58 Puis j'ai sorti Otoa.
00:59 Il y a une mixtape, un album de prêt déjà.
01:15 On attend juste d'avoir tous les contrats, d'ouvrir son label tout bien et on ferait
01:19 écouter tout ça, tout le monde.
01:25 Faire des films, c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:29 Pour le film Salem, on avait ouvert le local studio, et j'étais dedans avec l'âme, je
01:36 remplissais les canettes et tout.
01:37 Une femme est rentrée, elle s'appelle Sandrine et Aline, ils sont rentrés en mode bonjour,
01:42 on est de Salem, avec le réalisateur de Shirazad.
01:47 Ils nous ont pris en photo, elle m'a appelé le soir, elle m'a dit "Viens, mets ta tête,
01:52 ça te dirait de faire des castings et tout".
01:53 Au final, j'ai réussi à avoir le rôle principal dans le film.
01:55 Crise de panique un peu, j'ai fait le deuxième jour je crois.
01:59 Parce que tu vois, quand tu commences à voir le décor, qu'il y a au moins 12 caméras.
02:03 Le festival, je ne te moque pas, c'était incroyable.
02:05 Quand j'ai monté les marches, j'ai eu une sensation dans mon cœur, c'était incroyable.
02:10 Tu sais quand Ducapio est sorti de sa voiture, les gars déjà sont tombés dans les pentes.
02:14 Le courage enchaîné, moi je le vois sortir.
02:16 Les gars, "Ducapio" !
02:18 Je lui dis quoi ?
02:19 Et moi je lui dis "Oumar, Oumar !"
02:21 Je ne veux pas que ça fasse comme...
02:25 On s'appelle comme un chic un peu.
02:27 Je veux vraiment, il y a Oumar Moundi l'acteur et Oumar l'artiste.
02:32 Derrière moi, c'est le festival.
02:37 On essaye chaque année de faire un petit festival.
02:40 Et après on commence à peu près vers septembre.
02:45 On commence à demander à la mairie, parce que c'est des demandes.
02:49 Et chaque année on essaie de faire un peu mieux.
02:51 Il y a des musiques arabes qui passent, des musiques végétales, des musiques homo-ryennes, des musiques sénégalaises, des musiques françaises.
02:57 C'est un peu pour tout le monde.
03:00 J'ai vu des choses où les grands que je connaissais, ils étaient tous amis étant enfants et au final ils ont fini par tous se faire la guerre.
03:07 Et moi quand j'ai vu ça, je me suis dit non, on ne peut pas.
03:10 On vient tous du même endroit, normalement on est censé s'entraider et créer quelque chose en groupe.
03:15 Comme on dit seul tu avances, mais à plusieurs tu vas plus loin.
03:18 Il y a des stylistes au quartier, il y a Dadinho et Mali qui sont là, ils font rire.
03:23 Genre vraiment le quartier, il y a trop de potentiel.
03:26 Il y a des joueurs de foot aussi.
03:28 Par contre, bon, parce qu'il y en a beaucoup, ils me voyaient gros comme ça,
03:32 mais la vie d'Oumar c'est le meilleur joueur de foot ici.
03:35 J'étais le meilleur.
03:37 Parce que j'ai beaucoup d'autorité, on essaie de faire pousser Oumar, on va essayer de le faire péter.
03:43 Il y a le caméraman de la cité, pas que de la cité, voilà.
03:46 Un très très grand caméraman de Marseille.
03:49 On vient du même quartier, on est ensemble.
03:51 Les gens du quartier on accueille bien, c'est pas pour donner une image,
03:54 mais les gens quand ils viennent ici on essaie de toujours bien accueillir.
03:57 Il y a un petit défilé avant le concert, alors ça sera mon tour de mettre le show.
04:03 Reste à l'âme, frérot, ça va si vite, je vois que le quartier devient si vide
04:07 depuis que l'amour entre nous devient si vague.
04:09 Attention mon fils me disait "Maman, grandis là où ça manie, t'aura maman".
04:13 Ma fierté m'a fait cacher mes larmes, mon grand frère m'a dit "Petit frère, ça y est, c'est ton moment".
04:17 Merci pour les travaux, m'a dit la fête, c'est toute ma vie, ouais, c'est tout mon enfant.
04:21 Ciao !
04:23 [SILENCE]