Cyclisme - Paris/Roubaix - 1979 -
Avril 1979 -
Comm FRA
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00:00 le plus beau Paris-Roubaix que nous avons suivi.
00:02 Jean-Paul Olivier, vous vous en souvenez ?
00:04 Ils étaient 170 ce matin au départ de Compiègne.
00:07 Oui, 173 même très précisément.
00:09 Et la première partie de la course sera marquée par une longue échappée,
00:12 vous allez le voir tout de suite d'ailleurs,
00:14 car nous sommes encore pour quelques instants dans les faubourgs de Compiègne.
00:18 Une longue échappée, 17 hommes,
00:22 il y avait Lapérin, Rautirs, Govard, Piper, Sherwen, Van der Hels,
00:26 Duclos, Lassalle, Osterbosch notamment.
00:30 Et ces hommes vont aller très très loin, jusqu'à la sortie même de Valenciennes.
00:34 Sherwen vient de passer, a pris le relais.
00:37 Et puis ensuite, la course va être véritablement lancée,
00:41 mais loin d'ailleurs, après Valenciennes, vous allez le voir.
00:44 Il n'empêche qu'ils ont déjà couvert 90 km en 2 heures,
00:47 près de 45 de moyenne, et que la moyenne générale sera de 41 km, 0,10.
00:51 Et ce Français Duclos Lassalle qui nous étonne,
00:54 qui sur l'un des sentiers, la côte du cimetière, après Boin, après Neuville,
00:58 se détache du groupe des 17, et que vous allez retrouver en compagnie de qui, Jean-Paul Olivier ?
01:03 Je vous dis en compagnie d'un Italien de Trévis, qui s'appelle Simone Fraccaro.
01:06 Et Fraccaro, lui c'est un homme, c'est un coéquipier de Francesco Moser,
01:10 et Moser lui avait donné comme consigne au départ de durcir la course.
01:13 C'est ce qu'il a fait du reste, alors que nous entrons maintenant dans Valenciennes.
01:17 Et l'écart entre les hommes de tête et le peloton est là encore d'1 minute 20 secondes,
01:21 alors que Duclos Lassalle fermait la marche là.
01:24 Et un Français qui en profite pour se distinguer, c'est le jeune Perrin de l'équipe Mercier,
01:28 dirigé par Cyril, par Jean-Pierre Danguillaume, donc un adversaire de Cyril Guimard.
01:34 Alors que ces deux hommes se surveillent, vous les reconnaissez,
01:37 il s'agit de Moser et de Vlamin qui se surveillent, alors que, ma foi,
01:40 nous ne sommes pas là, dans une zone pavée, mais tout de même, l'un ne va pas sans l'autre.
01:46 Et une eau qui n'est jamais très loin, pas plus que Zottomelke.
01:49 Les deux autres grands favoris avec Moser et de Vlaminck sont Demeyer et Rass,
01:53 et tout à coup, une attaque, celle de Moser.
01:55 Il a contré de Vlaminck et c'est bien parti maintenant.
01:59 Et nous sommes effectivement là à 18 km de l'arrivée.
02:02 Vous voyez en 3e position Demeyer, qui marche fort bien depuis son tour des Flandes,
02:06 où il a terminé en 2e position, et le petit Enie Keuper, qui lui figure là en 4e position,
02:11 alors que nous revenons sur de Vlaminck et Moser, donc, qui marchent fort bien.
02:16 Regardez encore les deux hommes, ils assurent les relais les plus longs, les plus vifs.
02:20 Et ce sera ainsi tout le temps jusqu'à une certaine crevaison.
02:23 Car, regardez bien ici, on va perdre d'abord Demeyer.
02:27 Demeyer qui va perdre beaucoup de temps, d'ailleurs, son directeur sportif n'est pas derrière lui.
02:31 Vous allez voir combien cela compte dans une course comme Paris-Roubaix.
02:34 On perd beaucoup de temps, Demeyer en a fait les frais.
02:37 Car si tout le monde peut être victime de crevaison et à l'arrivée, il ne les compte plus,
02:41 ici, d'Ovlaminck, le tout est de savoir crever au bon moment.
02:44 Par bonheur pour lui, Moser n'a pas crevé alors que d'Ovlaminck et Demeyer sont obligés d'attendre leur voiture.
02:49 Alors, ils filent devant, poursuivis pour l'instant par le seul Enie Keuper.
02:53 Enie Keuper qui, lui aussi, est victime du silex, il a crevé.
02:57 Et vous avez vu que d'Ovlaminck a perdu beaucoup de temps là, dans cette crevaison.
03:01 Et Moser, bien entendu, ne l'a pas attendu. C'est cela la course aussi. Il faut en tenir compte.
03:07 D'ailleurs, Moser n'est pas plus heureux sur ces pavés. Il a crevé lui aussi.
03:11 Mais là, il ne mettra pas plus de 20 secondes avant de repartir car son directeur sportif, Bart Lodzy, était là.
03:17 Regardez-le, il va tout de suite relancer la mécanique.
03:20 Et je vous disais aussi, Robert, c'est exactement cela dont il faut tenir compte.
03:24 D'Ovlaminck a perdu du temps dans la crevaison. Moser, lui, n'en a pas perdu.
03:27 Est-ce que ça a joué beaucoup dans ce final ?
03:30 Bien sûr, car si Moser possède actuellement, et à quelques 10 km de l'arrivée, 40 secondes d'avance,
03:35 c'est sur une crevaison que d'Ovlaminck a perdu 30 secondes.
03:38 Il n'empêche qu'à ce moment, Moser le démonte, le prouve, tout comme l'an dernier, il est le plus fort.
03:42 Mais l'année dernière, il avait bénéficié du soutien de l'aide de Roger d'Ovlaminck, qui était alors son coéquipier.
03:47 Et qui depuis est devenu son rival le plus direct, son adversaire, certains disent son ennemi juré.
03:52 D'Ovlaminck a donc récupéré en cours de route Jobz Otomelke, surprenant dans ce Paris-Roubaix,
03:57 l'un des hommes les plus en forme de ce début de saison, et Heniek Huyper, qui revient très fort.
04:01 Alors que Bernard Hinault est à une minute de cela, c'est d'Ovlaminck qui lance la poursuite sur Moser.
04:06 Mais rien à faire, Moser ne perd pas une seule seconde.
04:09 Et il va passer sous la flamme rouge du dernier kilomètre, tout comme l'an dernier,
04:13 au terme d'une échappée de 22 kilomètres très exactement.
04:16 Car c'est à peu près à l'endroit précis où il avait démarré l'année dernière,
04:19 qu'il s'est retrouvé seul, un peu malgré lui cette fois.
04:22 Et avec 40 secondes d'avance, va pouvoir assister au sprint.
04:25 Monnaie ici pour la deuxième place par Heniek Huyper, l'ancien champion du monde, devant d'Ovlaminck et Otomelke.
04:30 Un tour d'avance ou presque. Francesco Moser va remporter son deuxième paré roumais.
04:36 Le Nord, c'est une région qui lui sourit. Il a ici décroché un maillot jaune du Tour de France il y a deux ans.
04:41 Et avouez que c'est royal de pouvoir assister à un sprint pour la deuxième place, vu de dos.
04:46 C'est le plus beau fauteuil dont pouvait rêver Francesco Moser.
04:49 Et regardez bien comment d'Ovlaminck va lancer le sprint pour la deuxième place.
04:54 C'est extraordinaire, il s'est comporté comme un grand de la vitesse.
04:57 Regardez bien, c'est Heniek Huyper qui est là pour l'instant, Ovlaminck en deuxième position, Otomelke en troisième.
05:03 Otomelke est parti, il sait qu'il n'est pas grand sprinteur.