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Dans son édito du 21/07/2023, Florian Tardif revient sur le remaniement ministériel.

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Transcription
00:00 C'était le feuilleton politique de la semaine.
00:02 On a attendu toute la semaine et après plusieurs jours de tergiversation,
00:05 le remaniement a enfin eu lieu hier soir.
00:08 Huit changements.
00:09 Florian Tardif, on en parle avec vous.
00:10 Des changements pour la plupart à la marge,
00:12 qui clairement ne changent pas la face du monde.
00:14 Oui, vous connaissez peut-être, Anthony, la formule de l'écrivain italien
00:17 de Giuseppe Tomasi, Dylan Pedusa.
00:19 Bon, voilà.
00:20 Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change.
00:22 Eh bien là, c'est l'inverse, Anthony.
00:24 Pour que tout reste pareil, il ne faut rien changer ou presque.
00:27 Alors certes, il y a eu quelques ajustements hier et quelques sorties remarquées.
00:31 Celles de Marlène Schiappa, de Papandiei ou encore de François Braun.
00:35 Huit ajustements au passage, mais ce ne sont que des ajustements,
00:39 puisque peut-être à l'exception de Gabriel Attal, le remaniement d'hier,
00:42 Anthony, ne me paraît pas susceptible d'entraîner un changement de ligne politique majeur.
00:47 Tout ça pour ça ?
00:48 Oui, Anthony, tout ça pour ça.
00:49 D'autant plus qu'on nous a dit déjà en coulisses qu'il s'agit en réalité
00:52 d'un gouvernement de transition.
00:54 Un autre, certainement plus important, peut-être avec un changement de Premier ministre,
00:58 pourrait avoir lieu dans quelques mois, après les sénatoriales et avant les élections européennes.
01:02 En attendant, le président compte essorer Elisabeth Borne.
01:06 C'est le terme qu'on utilise dans son entourage, essorer.
01:08 C'est-à-dire aller au front et être confronté à de nouvelles motions de censure
01:12 déposées par l'opposition, puisqu'il faut s'attendre à une rentrée parlementaire
01:16 de nouveau mouvementée avec l'étude notamment du budget et de la loi Asile et Immigration.
01:21 Ce qu'on remarque néanmoins, c'est qu'Emmanuel Macron a préféré des profils plus politiques cette fois.
01:26 Oui, Anthony, exit la société civile.
01:28 Ses personnalités choisies pour leurs compétences et leurs connaissances de leur milieu professionnel
01:32 plus que pour leur appétit pour la politique.
01:34 Et pourtant, c'était le pari d'Emmanuel Macron lorsqu'il est arrivé à l'Elysée en 2017,
01:39 lors de la formation du premier gouvernement, du gouvernement Philippe.
01:43 Donc, à l'époque, sur 22 membres, Anthony, 11 étaient issus de la société civile,
01:47 même si je précise au passage que plusieurs avaient fréquenté des cabinets ministériels par le passé.
01:52 Aujourd'hui, fini l'audace, exit Papendia, l'ancien ministre de l'Éducation nationale
01:57 et François Braun, notamment l'ancien ministre de la Prévention et de la Santé,
02:02 certains ministres proches du président de la République, poussés pour cela depuis plusieurs mois.
02:06 C'est le retour de la Paul.
02:08 Voici ce que m'avait dit l'un d'entre eux et c'est clairement le cas aujourd'hui.
02:11 Lorsqu'on le regarde, le profil des arrivants, on comprend très clairement, Anthony,
02:15 qu'Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont choisi des profils très politiques,
02:19 macronistes de la première heure ou très proches du chef de l'État.
02:22 Reste à savoir maintenant si ce changement de tactique finalement permettra de redonner du souffle
02:27 à ce quinquennat, voire tout simplement, Anthony, de le commencer.
02:30 [Musique]
02:34 [SILENCE]

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