• l’année dernière
La commission des Affaires culturelles auditionne Sarah El Haïry, secrétaire d'État à la Jeunesse, sur le service national universel (SNU). Ce programme, mis en place par Édouard Philippe en 2019, s'adresse à tous les jeunes français, garçons et filles entre 15 et 17 ans. Il comporte un séjour de cohésion et une mission d'intérêt général. Chaque jeune peut ensuite poursuivre une période d'engagement sur la base du volontariat, entre 16 et 25 ans. Si l'obligation du SNU est loin d'être actée, sa généralisation est en marche, Sarah El Haïry ayant annoncé son intégration, dès mars 2024, au temps scolaire, avec un stage de 12 jours pour les élèves de seconde dont la classe se porte volontaire. Une audition à retrouver sur LCP Assemblée nationale.

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Transcription
00:00:00 -Bonjour à toutes et à tous.
00:00:02 Mes chers collègues, nous accueillons aujourd'hui
00:00:04 Mme Sarah El Haïry, secrétaire d'Etat chargée de la jeunesse
00:00:07 et du service national universel,
00:00:09 pour une audition consacrée au service national universel SNU.
00:00:14 Donc, Mme la ministre, cette audition prévue de longue date
00:00:16 prend évidemment une coloration particulière
00:00:18 à la lumière des événements violents
00:00:20 qui a récemment connu notre pays
00:00:21 et auxquels ont notamment pris part
00:00:23 un certain nombre d'adolescents.
00:00:25 Un tel constat nous amène naturellement,
00:00:27 en tant que responsables politiques,
00:00:29 à nous interroger sans complaisance,
00:00:31 mais avec lucidité, sur les raisons multiples et complexes
00:00:35 qui ont pu mener une partie de la jeunesse de notre pays
00:00:37 à participer à de tels actes.
00:00:39 Il nous invite également à rechercher les voies
00:00:41 et moyens pertinents afin de reconstruire du commun
00:00:44 au sein de notre société.
00:00:46 Les mesures que nous devrons mettre en oeuvre pour y prévenir
00:00:49 relèvent de l'ensemble des champs de l'action publique
00:00:51 et de l'ensemble des acteurs publics comme privés,
00:00:53 nationaux comme locaux.
00:00:55 Ce n'est pas le seul, mais le SNU,
00:00:57 compte tenu de sa vocation,
00:00:59 apparaît comme un levier spécifique et essentiel
00:01:01 pour favoriser la cohésion et l'engagement
00:01:03 au service de l'intérêt général.
00:01:05 Madame la ministre, les questions que je souhaite vous poser
00:01:07 vont au-delà des événements de l'actualité récente
00:01:10 auxquels je faisais référence,
00:01:11 mais elles y font toutefois écho.
00:01:13 Le SNU a vocation à renforcer la cohésion nationale,
00:01:16 favoriser la mixité sociale et territoriale,
00:01:19 inciter les jeunes à s'engager et contribuer à leur orientation.
00:01:23 Basé sur le volontariat, il a d'abord fait l'objet
00:01:25 d'une 1re expérimentation dans 13 départements
00:01:28 qui a concerné 1941 jeunes en 2019.
00:01:32 Vous confirmez les chiffres ? Oui.
00:01:34 Lors des débats budgétaires sur la loi des finances pour 2023,
00:01:37 le gouvernement avait indiqué que le dispositif
00:01:39 avait vocation à accueillir 64 000 volontaires
00:01:41 au sein des séjours de cohésion en 2023.
00:01:44 Cet objectif a-t-il été atteint ?
00:01:46 Et par ailleurs, disposez-vous d'éléments statistiques
00:01:49 sur la représentativité sociale et territoriale des jeunes
00:01:52 participants aux séjours de cohésion
00:01:54 qui correspond à la phase 1 du dispositif ?
00:01:56 Qu'en est-il des phases 2 ?
00:01:58 La participation à des missions d'intérêt général.
00:02:00 Et 3, l'engagement volontaire.
00:02:02 Et sur ces questions, je vous laisse la parole,
00:02:04 madame la ministre.
00:02:05 -Merci beaucoup, madame la présidente.
00:02:10 Mesdames, messieurs, les députés,
00:02:11 je suis particulièrement heureuse de pouvoir avoir ce temps
00:02:15 particulièrement précieux et important
00:02:18 pour rentrer dans un retour, mais explicite, transparent,
00:02:22 évidemment, sur le service national universel,
00:02:25 d'autant plus que nous venons d'accueillir
00:02:28 et de raccompagner l'ensemble des jeunes
00:02:29 qui ont fait les séjours de juin et de juillet.
00:02:32 Madame la présidente, les séjours de juillet,
00:02:34 comme je vous le disais, se terminent,
00:02:36 mais plus particulièrement, c'est vrai que les dernières
00:02:39 actualités ont mis en lumière un besoin certain
00:02:42 d'engagement, de citoyenneté, de civisme,
00:02:44 de cohésion, surtout, également,
00:02:46 parce que ça a été rappelé, d'ailleurs,
00:02:48 dans une audition d'hier par le ministre de l'Intérieur,
00:02:52 la grande jeunesse, en réalité, des jeunes questionnés
00:02:55 énormément, moyenne d'âge étant autour de 17 ans,
00:02:57 cependant, les plus jeunes avaient, je crois,
00:02:59 entre 9 et 11 ans, ce qui dit quelque chose
00:03:01 de très particulier.
00:03:03 Le SNU, mais vous l'avez rappelé, madame la présidente,
00:03:05 c'est d'abord un parcours, et je crois que c'est important
00:03:06 de revenir.
00:03:08 Il a été longtemps, parfois, malheureusement,
00:03:10 caricaturé ou simplement réduit à la phase 1,
00:03:12 qui est le séjour de cohésion, mais c'est plus que ça,
00:03:14 en fait, le SNU, et c'est ça qui est important de rappeler.
00:03:17 Le SNU, c'est d'abord, oui, un séjour de cohésion
00:03:19 entre 15 et 17 ans, où on assume un enseignement
00:03:23 des engagements, du patriotisme, de la citoyenneté, du civisme,
00:03:26 des apprentissages comme les gestes qui sauvent,
00:03:28 qui ont d'ailleurs permis, hier en particulier,
00:03:31 je suis pas assez touchée parce que c'était sur mon territoire,
00:03:35 mais en Loire-Atlantique, à 3 jeunes,
00:03:37 Etienne, Quentin et Paul, de sauver une jeune femme
00:03:39 de la noyade, parce qu'en fait, ils le maîtrisaient.
00:03:41 Donc la question, c'est comment on fait
00:03:44 pour que nos jeunes aient les moyens d'être utiles,
00:03:47 d'être utiles aux plus âgés, à leurs voisins,
00:03:50 à leurs familles, et de finalement pouvoir prendre leur place.
00:03:53 C'est bien ces apprentissages-là qui sont au coeur de la phase 1,
00:03:56 donc du séjour de cohésion.
00:03:58 Mais le SNU, c'est également un idéal,
00:04:00 un idéal, finalement, de fibre citoyenne
00:04:03 et de responsabilité que nous avons dans notre commun,
00:04:06 territorial ou collectif, plutôt nation.
00:04:09 Et là, c'est quelle forme d'engagement je peux amener,
00:04:11 quelle forme, quelle place je prends dans la société.
00:04:13 Et c'est exactement l'esprit de la mission d'intérêt général.
00:04:16 82 heures, ou en réalité, 2 semaines,
00:04:19 qui permet à des jeunes de tout milieu social,
00:04:21 de tout territoire, et bien, finalement,
00:04:23 de prendre pleinement leur place dans un EHPAD,
00:04:25 chez les jeunes sapeurs-pompiers,
00:04:27 ou encore plus largement au sein, en réalité,
00:04:29 d'associations caritatives.
00:04:31 Je pense au Resto du coeur, à la protection civile,
00:04:34 en particulier en pensant, évidemment,
00:04:37 aux risques climatiques que nous connaissons l'été.
00:04:40 Ces temps, ils ne sont pas opposés
00:04:43 avec la phase 3, en réalité,
00:04:45 puisque c'est une sorte de goût de découverte, d'apprentissage.
00:04:48 Il répond aussi aux besoins essentiels
00:04:50 que nous rappellent les structures associatives,
00:04:52 de comment on crée une fibre citoyenne bénévole,
00:04:55 comment on accompagne la future génération de bénévoles
00:04:57 dans nos associations,
00:04:59 et qui permet, finalement, sur cette phase 3,
00:05:00 qui est un peu plus longue,
00:05:01 eh bien, aux jeunes de choisir un engagement,
00:05:03 soit sous les drapeaux,
00:05:05 donc sous la forme de réserve, réserve militaire,
00:05:08 gendarmerie, armée,
00:05:10 ou encore rejoindre les réserves civiles de nos armées,
00:05:13 sous un statut civil,
00:05:14 et je pense évidemment au service civique,
00:05:16 qui accueille une grande partie des jeunes
00:05:19 qui font le choix d'un engagement de plus de 6 mois,
00:05:21 donc c'est entre 6 mois et 1 an,
00:05:22 entre leur fin de séjour, donc 16 ans, et leurs 25 ans,
00:05:26 ou encore la coopération à l'international,
00:05:28 dans des structures ONG ou organisations,
00:05:31 pour le coup, je pense à nos instituts français,
00:05:33 parce que le rayonnement de la France,
00:05:35 il est évidemment sur notre territoire,
00:05:37 dans les solidarités quotidiennes et de proximité,
00:05:40 mais il est aussi en dehors de nos frontières.
00:05:41 Et je pense que donner les moyens à notre jeunesse
00:05:43 de prendre pleinement sa part dans notre projet de société,
00:05:46 c'est leur faire d'abord confiance, bien sûr,
00:05:49 je crois que c'est un acte de confiance,
00:05:50 mais c'est aussi créer des repères communs.
00:05:52 Et comment faire pour qu'une génération soit unie
00:05:54 si elle n'a pas de commun,
00:05:56 si elle n'a pas, à un moment, vécu quelque chose
00:05:58 qui l'alliait, qui lui donnait fondamentalement ce goût de...
00:06:02 "Nous sommes le peuple d'un grand pays",
00:06:06 en réalité, malgré les réalités sociales différentes,
00:06:08 territoriales différentes,
00:06:10 nous avons quelque chose qui nous dépasse,
00:06:12 et ce dépassement, c'est le goût de l'engagement,
00:06:14 pas entre autres.
00:06:16 Et à quel moment, au-delà des projets, bien sûr,
00:06:18 qui sont portés par le ministère de l'Education nationale
00:06:21 et les ministres de l'Education nationale
00:06:23 sur la question de la mixité, de la carte scolaire,
00:06:25 évidemment, des moyens supplémentaires
00:06:26 pour les territoires qui en ont le plus besoin,
00:06:28 à quel moment un jeune rural partage 15 jours de sa vie
00:06:31 avec un jeune urbain ?
00:06:32 A quel moment un jeune des quartiers nord de Marseille
00:06:34 se rend compte que la réalité de la vie en Creuse
00:06:37 ou chez moi, dans ma terre de naissance,
00:06:38 dans Loire-et-Cher, ont du commun ?
00:06:40 Le commun, c'est les difficultés parfois de mobilité,
00:06:42 le choix des offres de formation.
00:06:45 A quel moment un jeune d'un établissement
00:06:47 que nous ne souhaitons pas opposer,
00:06:48 d'un établissement privé, d'un établissement public,
00:06:50 se rend compte qu'en réalité, ils ont bien plus en commun
00:06:53 que ce qu'ils pouvaient parfois fantasmer
00:06:56 ou caricaturer par là ?
00:06:59 Eh bien, ces engagements-là, ce temps qui est particulier
00:07:02 permet ça, puisqu'il n'y a pas de coupe-fil comme à Disney
00:07:06 qui permettrait finalement à certains
00:07:07 d'avoir un traitement premium ou VIP.
00:07:10 Il n'y a pas de différence entre des jeunes
00:07:13 qui seraient de classe favorisée
00:07:14 ou classe plus favorisée ou plus difficile.
00:07:17 On ne demande pas aux jeunes
00:07:19 s'ils viennent d'établissements professionnels
00:07:20 ou au contraire d'établissements généraux d'excellence.
00:07:23 Non, on leur demande simplement de venir,
00:07:24 de s'engager, de se mobiliser,
00:07:26 et en réalité, d'être à la hauteur
00:07:28 de, finalement, ce qui va les attendre,
00:07:30 un ensemble de droits acquis,
00:07:32 avec un devoir d'engagement derrière,
00:07:35 un accompagnement qui est fait en particulier
00:07:36 par 3 types de personnalités fortes.
00:07:40 D'abord, des hommes et des femmes
00:07:41 qui viennent de l'Education nationale,
00:07:43 des CPE, des infirmières et des infirmières scolaires,
00:07:45 des enseignants, des proviseurs qui viennent volontairement.
00:07:48 Depuis le début du SNU, c'est 15 000 hommes et femmes
00:07:50 qui ont fait le choix de porter cet uniforme Bordeaux
00:07:53 pour accompagner cette jeunesse.
00:07:55 C'est des hommes et des femmes qui,
00:07:57 en plus de leur travail, puisque c'est aujourd'hui
00:07:58 des contrats qui sont des contrats ponctuels,
00:08:01 font le choix de faire grandir le goût, oui,
00:08:04 de l'engagement de la nation et de la République
00:08:06 dans le coeur de cette jeunesse
00:08:07 en lui donnant des opportunités.
00:08:09 C'est plus de 127 structures, centres d'accueil
00:08:12 dans notre territoire, en grande majorité
00:08:14 des centres d'accueil plutôt communaux
00:08:17 ou de l'éducation populaire.
00:08:19 C'est des conventions qui sont menées
00:08:20 avec des grandes structures de l'éducation populaire.
00:08:23 Je pense évidemment à la Ligue de l'enseignement,
00:08:25 au Franca, au CMA, à l'Eau-Lagrange,
00:08:28 à l'UCPA, l'UFCV.
00:08:29 C'est les grandes structures qui, en réalité,
00:08:31 encadrent pour un tiers les jeunes,
00:08:33 parce qu'ils sont formés, ce sont des animateurs,
00:08:34 des éducateurs.
00:08:35 C'est une... Dans le cadre du projet pédagogique,
00:08:37 c'est complémentaire.
00:08:39 Et enfin, évidemment, c'est des hommes et des femmes
00:08:40 qui viennent des corps en uniforme
00:08:42 et qui ont servi sous nos drapeaux,
00:08:44 qui sont dans un statut civil quand ils encadrent nos jeunes,
00:08:47 mais ce sont des hommes et des femmes
00:08:49 qui ont le goût aussi, en réalité,
00:08:51 d'une autre forme d'engagement,
00:08:52 gendarmes, pompiers, anciens policiers
00:08:55 ou anciens militaires,
00:08:57 ou des réservistes qui irriguent, en réalité, nos territoires.
00:09:00 Mesdames, messieurs, le service national universel,
00:09:03 c'est d'abord 57 % de filles.
00:09:06 Oui, il y a plus de filles que de jeunes garçons.
00:09:08 J'y vois un goût de l'engagement certain.
00:09:11 Mais c'est également 5,7 % de jeunes
00:09:14 qui viennent des quartiers prioritaires de la ville,
00:09:17 2,7 % de jeunes en situation de handicap,
00:09:19 parce que oui, le SNU est un projet qui est inclusif,
00:09:23 profondément.
00:09:24 D'abord, des jeunes qui étaient principalement
00:09:27 avec des handicaps qu'ils déclaraient.
00:09:29 Et ensuite, cette année, on a fait le choix
00:09:31 d'aller un peu plus loin, avec un centre
00:09:33 qui a été expérimental à Garches,
00:09:36 où il y avait des jeunes avec des handicaps un peu plus lourds,
00:09:38 en tout cas qui nécessitaient des soins,
00:09:41 parce que le lieu le permettait.
00:09:42 Et c'est parce que ce projet ne doit être interdit à personne,
00:09:47 parce que c'est ça, le rêve français.
00:09:48 C'est si tu veux, si tu as envie,
00:09:50 alors il y aura des hommes et des femmes pour t'accompagner,
00:09:52 pour te permettre de vivre ça.
00:09:53 Jamais le coût financier ne sera un frein,
00:09:55 jamais la situation personnelle ou sociale ne sera un frein.
00:09:58 Et au-delà de ça, le projet est très clair.
00:10:01 Je sais que sa progression prend du temps,
00:10:03 mais je répondrai à vos questions, madame la présidente,
00:10:06 plus de 2 000 jeunes, 13 départements en 2019.
00:10:09 En réalité, en 2020, seule la Nouvelle-Calédonie
00:10:11 était à l'époque préservée de la Covid
00:10:14 et ont pu vivre des séjours.
00:10:16 En 2021, 15 000 jeunes
00:10:20 qui ont fait des séjours de cohésion.
00:10:21 22 000 jeunes en 2022,
00:10:24 2023 n'étant pas encore terminé,
00:10:26 mais nous sommes d'ores et déjà,
00:10:27 pour apporter un certain nombre de chiffres,
00:10:28 madame la présidente, à plus de 40 000 jeunes
00:10:31 qui ont déjà effectué le séjour de cohésion
00:10:34 et qui s'engagent sur les missions
00:10:35 qui suivent d'intérêt général.
00:10:37 Mais surtout, il y a...
00:10:38 Au plus haut, nous étions sur une liste d'attente
00:10:40 de plus de 10 000 jeunes qui souhaitaient bénéficier,
00:10:43 en tout cas, de participer à ce projet.
00:10:45 Et donc, comme l'année n'est pas terminée,
00:10:47 je projette, en tout cas,
00:10:49 l'accompagnement de cette liste complémentaire.
00:10:51 Pour les prochains défis du SNU,
00:10:53 c'est évidemment, pour moi, d'accompagner, en réalité,
00:10:57 l'arrivée du service national universel
00:10:59 sur le temps scolaire, pour ceux qui le souhaitent,
00:11:02 puisque nous avons proposé aux enseignants
00:11:04 et aux chefs d'établissement
00:11:05 public et privé de permettre à des classes
00:11:08 d'être des classes engagées.
00:11:09 Une classe engagée, c'est quoi ?
00:11:11 C'est un enseignant qui est volontaire,
00:11:12 qui décide que la citoyenneté, l'engagement et le civisme
00:11:15 est une priorité pour sa classe,
00:11:17 qui construit un projet pédagogique
00:11:18 avec, évidemment, les moyens qui vont avec,
00:11:21 puisqu'il y a une dotation qui est prévue
00:11:23 avec des sorties scolaires, des témoignages,
00:11:25 la découverte de structures associatives
00:11:27 sur son propre territoire,
00:11:28 et qui permettra, à un moment donné,
00:11:30 de partir sur un séjour de cohésion
00:11:33 avec l'ensemble de sa classe,
00:11:35 en ayant la possibilité, évidemment,
00:11:38 d'approfondir un des 4 thèmes que nous avons choisis,
00:11:42 en tout cas comme prioritaires,
00:11:43 c'est-à-dire la mémoire,
00:11:45 la question, évidemment, environnementale,
00:11:48 mais il y a également la question du sport et des JO,
00:11:50 parce qu'on sait à quel point le sport, également,
00:11:52 est émancipateur et permet de transmettre
00:11:54 des valeurs absolument essentielles.
00:11:56 Et enfin, l'aide aux populations et en réalité,
00:12:00 comment réagir face aux catastrophes naturelles,
00:12:03 puisque nous avons vécu l'été dernier
00:12:05 de grands incendies, des crus,
00:12:06 70 % de notre territoire est à risque de crues,
00:12:08 mais il y a des canicules,
00:12:09 alors comment faire si nos jeunes le souhaitent ?
00:12:11 Comment ils participent à la solidarité
00:12:13 la plus proche et la plus locale ?
00:12:14 En tout cas, ils pourront faire ce choix-là
00:12:16 s'ils le souhaitent.
00:12:17 Des incitations, bien sûr,
00:12:18 puisque le projet, il est reconnu
00:12:22 pour ses compétences transversales développées,
00:12:24 donc pédagogiquement parlant, je parle.
00:12:26 C'est un moment qui est important
00:12:29 parce qu'il vient compléter
00:12:30 l'engagement volontaire personnel.
00:12:32 Les jeunes continueront à être volontaires
00:12:34 s'ils le souhaitent pendant le temps des vacances,
00:12:36 mais j'espère qu'un maximum d'établissements,
00:12:38 en tout cas, ceux qui pensent
00:12:39 que ce sont des valeurs essentielles à partager,
00:12:42 pourront évidemment postuler
00:12:44 jusqu'à la fin octobre, de mémoire,
00:12:47 pour des séjours qui commenceraient dès le mois de mars.
00:12:50 C'est un projet particulièrement dynamique
00:12:52 qui a besoin de vous, mesdames, messieurs les députés,
00:12:55 parce qu'à chaque fois que vous visitez un centre,
00:12:57 à chaque fois que vous prenez du temps
00:12:59 pour échanger avec ces jeunes,
00:13:00 eh bien, c'est un petit bout de France,
00:13:01 c'est un petit bout de République qu'ils voient,
00:13:02 c'est une écharpe, c'est un message de confiance,
00:13:05 mais aussi, du coup, un devoir de responsabilité,
00:13:08 parce que quand on s'intéresse à eux,
00:13:09 quand on les accompagne, eh bien, dans le fond, ils comptent.
00:13:12 Les repères, c'est aussi fait pour donner un cap,
00:13:14 et je crois que vous y participez très grandement
00:13:16 à chaque fois que vous prenez du temps
00:13:18 pour témoigner de votre mandat, bien sûr,
00:13:20 mais au-delà de votre mandat, de votre engagement.
00:13:22 Mesdames, messieurs les députés,
00:13:23 j'apporterai évidemment un ensemble de réponses
00:13:26 très spécifiques, mais un point
00:13:27 qui me tenait particulièrement à coeur,
00:13:29 pendant ces séjours, les jeunes les plus fragiles
00:13:32 qui parlent, témoignent, ont un accompagnement,
00:13:35 au-delà, je pense, de l'accompagnement,
00:13:37 évidemment, du bilan de santé,
00:13:38 comme on a connu à d'autres époques,
00:13:41 des jeunes filles, plus en majorité,
00:13:44 qui voient la parole se libérer,
00:13:47 parce qu'on a des temps, évidemment, de formation
00:13:49 sur des essentiels, je pense, évidemment,
00:13:51 aux questions de harcèlement, de cyberharcèlement,
00:13:53 de violence sexuelle et sexiste également,
00:13:56 et je crois que le renforcement de notre cohésion
00:13:59 passe également par le renforcement de l'accès au droit.
00:14:02 Et cet engagement-là, il est tenu
00:14:04 pendant le service national universel.
00:14:05 Voilà, madame la présidente,
00:14:08 des propos liminaires assez courts
00:14:10 pour tenir le timing qui est souhaité.
00:14:13 -Merci, madame la ministre.
00:14:15 Des propos courts, mais denses.
00:14:17 Et donc, nous allons avoir maintenant
00:14:19 les orateurs de groupe, et nous allons commencer
00:14:21 par le groupe Renaissance avec Fabienne Colboc.
00:14:24 -Merci, madame la présidente.
00:14:25 Madame la ministre, vous l'avez dit,
00:14:27 en 2019, le SNU a été déployé
00:14:29 pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans.
00:14:31 Le SNU se déroule en plusieurs phases,
00:14:33 stages de cohésion, mission d'intérêt général
00:14:36 et un engagement citoyen au-delà de 3 mois.
00:14:39 Cette phase a ses propres objectifs
00:14:41 et permet aux jeunes de développer des compétences
00:14:43 telles que le travail d'équipe,
00:14:44 le sens des responsabilités et la solidarité.
00:14:46 Les perspectives aussertes par le SNU sont nombreuses.
00:14:50 Ce dispositif permet d'abord aux jeunes
00:14:52 de découvrir de nouveaux horizons,
00:14:53 de développer leur esprit critique,
00:14:55 mais aussi de favoriser leur insertion professionnelle
00:14:57 en offrant aux jeunes des formations et des stages
00:14:59 en lien avec leurs projets d'avenir.
00:15:01 Il permet de redonner un cap et du sens
00:15:03 à l'avenir de la jeunesse.
00:15:05 Cependant, le SNU rencontre certains défis.
00:15:07 Certains jeunes peuvent ne pas être motivés par ce programme
00:15:10 et le considérer comme une contrainte.
00:15:12 Afin de susciter l'engagement des jeunes,
00:15:14 vous avez notamment annoncé le lancement
00:15:16 du dispositif classe engagée permettant aux jeunes
00:15:18 de réaliser le stage de cohésion sur des périodes scolaires.
00:15:21 Par ailleurs, la mixité sociale au sein des groupes
00:15:24 peut être difficile à atteindre.
00:15:26 Malgré ces défis, le SNU a connu des avancées significatives
00:15:29 depuis sa mise en place.
00:15:30 De plus en plus de jeunes y participent chaque année,
00:15:33 ce qui témoigne de l'intérêt croissant pour ce programme.
00:15:35 Ce sont près, comme vous l'avez dit, de 50 000 jeunes
00:15:38 qui ont déjà participé au SNU depuis sa création.
00:15:41 Les retours des jeunes qui ont participé au SNU
00:15:43 sont globalement positifs.
00:15:44 Ils soulignent l'importance de cette expérience
00:15:46 dans leur développement personnel,
00:15:47 leur ouverture d'esprit et leur engagement citoyen.
00:15:50 J'ai pu le vérifier auprès du centre SNU
00:15:53 de mon département d'Indre-et-Loire,
00:15:54 où j'ai le plaisir à chaque fois
00:15:55 de rencontrer ces jeunes engagés.
00:15:57 Madame la ministre, pourriez-vous nous donner
00:15:59 les perspectives d'évolution que vous envisagez pour le SNU
00:16:02 en plus du dispositif classe engagée ?
00:16:04 Comment favoriser l'engagement des jeunes
00:16:06 venant de tous nos territoires,
00:16:08 qui sont en quête de sens parfois,
00:16:10 au-delà même du SNU, qui n'est pas obligatoire ?
00:16:12 Je vous remercie.
00:16:14 -Merci, madame la députée.
00:16:15 Pour le Rassemblement national, Caroline Parmentier.
00:16:18 -Merci, madame la présidente, madame la ministre,
00:16:20 mes chers collègues. Je voudrais très concrètement
00:16:22 attirer votre attention sur les difficultés
00:16:25 rencontrées cette année par une jeune candidate
00:16:27 pour intégrer le SNU.
00:16:29 Je tiens tout d'abord à préciser qu'il s'agit
00:16:30 d'un projet intéressant, mais de plus en plus fragilisé
00:16:33 par son côté gadget présidentiel,
00:16:35 et par le fait qu'il ne touche qu'une toute petite partie
00:16:37 de la population qu'il devrait concerner,
00:16:40 et qu'il a raté son objectif de mixité sociale.
00:16:43 Premier point, il n'y a pas assez de place.
00:16:46 L'une de mes proches est inscrite au SNU en février dernier.
00:16:48 Elle a été placée sur liste d'attente.
00:16:51 Combien de temps à l'avance faut-il s'inscrire
00:16:53 pour espérer avoir une place ?
00:16:54 Le 5 juillet dernier, au soir, elle a reçu un message
00:16:58 lui disant qu'elle pouvait rejoindre son centre de SNU
00:17:00 avant 22h30 le soir même, dernier délai,
00:17:03 puisqu'il y avait eu, semble-t-il, des désistements de dernière seconde,
00:17:06 mais elle n'avait plus la possibilité matérielle de le faire,
00:17:08 d'où déception et frustration.
00:17:10 J'imagine que de nombreux jeunes étaient dans son cas.
00:17:15 Rappelons que le SNU avait été présenté en 2018
00:17:17 par Emmanuel Macron comme la grande réforme
00:17:20 de la société du quinquennat et qu'aujourd'hui,
00:17:21 5 ans après, donc, même ceux qui souhaitent le rejoindre
00:17:25 et qui ont la volonté de l'intégrer ne le peuvent toujours pas.
00:17:28 Le terme de volontariat, en l'occurrence, n'est pas juste.
00:17:32 Compte tenu de cette difficulté,
00:17:33 comment justifiez-vous la rupture d'égalité
00:17:35 que crée le bonus accordé sur Parcoursup
00:17:38 entre les adolescents ayant participé au SNU
00:17:41 et ceux qui n'ont pas pu y participer malgré leur volonté ?
00:17:44 Comment prévoyez-vous d'améliorer le dispositif
00:17:47 et où en est-on de votre proposition de l'intégrer
00:17:49 sur le parcours scolaire sur la base du volontariat ?
00:17:52 Comment assurer la logistique nécessaire
00:17:54 à l'accueil de 800 000 jeunes,
00:17:56 les structures adaptées et le nombre d'encadrants nécessaires ?
00:17:59 Je vous remercie.
00:18:01 -Merci, madame la députée. Pour Eléphi, Léo Walter.
00:18:05 -Merci, madame la présidente, madame la secrétaire d'Etat.
00:18:08 Lorsque Jacques Chirac annonce le 28 mai 1996
00:18:11 la fin du service militaire obligatoire,
00:18:13 c'est un soulagement pour nombre de jeunes hommes.
00:18:16 Certains s'y retrouvaient tout à fait,
00:18:17 mais pour les autres, les alternatives
00:18:19 n'étaient pas accessibles à tous
00:18:21 et ressemblaient parfois à une punition,
00:18:23 l'objection de conscience entraînant, par exemple,
00:18:25 le doublement du temps nécessaire
00:18:26 pour remplir ses obligations nationales.
00:18:28 Et nombreux sont ceux qui mirent en péril leur santé,
00:18:31 voire plus, pour y échapper.
00:18:33 Nombreux sont ceux pour qui les souvenirs de cette année
00:18:34 sous les drapeaux ne sont pas de bons souvenirs.
00:18:37 Cependant, nous étions quelques-uns à penser
00:18:40 que l'erreur du président Chirac
00:18:41 était de ne pas le remplacer par un service national
00:18:43 où l'option militaire ne serait justement qu'une option
00:18:47 et où chaque jeune adulte pourrait choisir
00:18:49 sa manière de s'engager au service de l'intérêt général,
00:18:51 une façon essentielle de donner à chacun, à chacune,
00:18:55 un sentiment d'utilité et d'appartenance
00:18:57 à la communauté nationale.
00:18:59 Et voilà que sur une lubie du président Macron,
00:19:01 le SNU viendrait combler cette lacune.
00:19:04 Mais voilà, le SNU a tout faux.
00:19:07 1re aberration,
00:19:09 il s'adresse aux jeunes de 15 à 17 ans.
00:19:11 Il ne s'agit donc pas de l'engagement de jeunes majeurs
00:19:13 au service de la nation,
00:19:15 mais bien d'un stage de citoyenneté inept
00:19:17 destiné à redresser, voire à dresser,
00:19:19 des adolescents considérés a priori comme mal élevés.
00:19:23 2e aberration,
00:19:24 il adopte une forme édulcorée du service militaire,
00:19:27 réduisant les valeurs de la République
00:19:29 au port de l'uniforme et au lever des couleurs.
00:19:32 3e aberration, de recul en recul,
00:19:34 vous chargez finalement l'Education nationale
00:19:36 de rattraper le coup
00:19:38 en espérant trouver assez d'enseignantes secondes volontaires
00:19:41 pour priver leurs élèves de 2 semaines de cours
00:19:43 et en y ajoutant une indigne carotte,
00:19:46 promettre aux élèves qui s'y plieront
00:19:47 des points supplémentaires sur Parcoursup.
00:19:50 Que de contorsions pour imposer,
00:19:52 contre toute logique, cette mauvaise idée.
00:19:54 Je vous en conjure, madame la secrétaire d'Etat,
00:19:56 renoncer au SNU,
00:19:57 utiliser les crédits alloués pour soutenir
00:19:59 notre école publique qui en a bien besoin
00:20:01 ou pour relancer les colonies de vacances,
00:20:03 écouter nos propositions pour un véritable service citoyen
00:20:06 réservé aux jeunes adultes
00:20:08 et laisser l'éducation des adolescents aux professionnels.
00:20:10 Merci.
00:20:12 -Merci, monsieur le député.
00:20:14 Je rappelle quand même que c'est sur la base du volontariat,
00:20:17 donc les jeunes mal élevés...
00:20:20 Je sais pas. Voilà.
00:20:21 Pour les Républicains, Isabelle Perrigaud.
00:20:24 (Propos inaudibles)
00:20:27 Ah non, non, non, c'est pas systématiquement, non.
00:20:29 Non, monsieur Chudeau lève le doigt
00:20:31 parce qu'il en est aussi régulièrement l'objet.
00:20:35 Donc...
00:20:36 (Propos inaudibles)
00:20:38 Ah, mais je...
00:20:39 (Propos inaudibles)
00:20:42 Rassurez-vous, c'est généralisé à tous les...
00:20:45 Oui. Je...
00:20:46 (Propos inaudibles)
00:20:49 D'abord, je vous remercie,
00:20:52 mesdames et messieurs les députés,
00:20:54 qui, effectivement, rappellent que c'est le rôle de la présidente
00:20:56 et je rappellerai aussi que, même vis-à-vis de mon groupe,
00:20:58 je l'ai déjà fait à plusieurs reprises.
00:21:00 Donc il n'y a vraiment aucune...
00:21:03 aucune exclusion de ma part
00:21:09 dans les remarques que je peux faire.
00:21:11 C'est tous les groupes sont concernés
00:21:12 et c'est en fonction de la façon dont les choses se passent
00:21:15 pour maintenir, effectivement, la sérénité dans nos débats.
00:21:19 Donc j'en étais aux Républicains et à Isabelle Perrigaud.
00:21:23 -Merci, madame la présidente, madame la ministre.
00:21:27 Le groupe Les Républicains est évidemment très sensible
00:21:30 au sujet qui touche la jeunesse
00:21:32 et à la transmission des valeurs de citoyenneté
00:21:34 et de cohésion sociale portées par le service
00:21:37 national universel.
00:21:39 Les récents événements montrent la nécessité d'apprendre
00:21:41 à notre jeunesse à faire nation
00:21:43 et de remobiliser autour de nos valeurs communes.
00:21:45 Ce service national universel pourrait être
00:21:48 l'un des moteurs, effectivement.
00:21:50 Dans ma circonscription, en Seine-et-Marne,
00:21:52 l'internat d'excellence de Sourdun est un des lieux
00:21:55 qui a accueilli cet été 2 séjours du SNU.
00:21:59 Je me suis donc fait un devoir d'y assister
00:22:02 aux cérémonies de clôture de ces séjours
00:22:04 afin d'aller à la rencontre, vous le disiez tout à l'heure,
00:22:07 de ces jeunes Français qui ont souvent,
00:22:09 pour la plupart, de façon bénévole,
00:22:11 soif d'engagement.
00:22:13 A l'origine, le service national universel a été créé,
00:22:16 je le disais, pour favoriser le sentiment d'unité nationale
00:22:19 autour des valeurs de citoyenneté,
00:22:21 d'engagement et de cohésion sociale.
00:22:22 Mais permettez-moi alors, madame la ministre,
00:22:24 de m'étonner de 2 choses.
00:22:26 Tout d'abord, lors de ces clôtures de séjours,
00:22:28 j'ai quand même pu constater qu'une certaine idéologie
00:22:31 transparaissait dans les restitutions
00:22:34 ou différentes présentations que pouvaient être
00:22:37 faites par les ateliers auxquels ils participaient
00:22:38 tout au long du séjour de ces jeunes engagés.
00:22:41 La question qui en découle naturellement est donc simple.
00:22:44 Comment contrôlez-vous l'action des encadrants
00:22:47 et des intervenants lors de ces séjours ?
00:22:49 Et ensuite, en discutant avec ces jeunes,
00:22:51 j'ai pu constater également que de nombreux étaient ceux
00:22:53 qui venaient de mêmes milieux sociaux,
00:22:56 souvent plutôt issus de la ruralité,
00:22:58 alors que l'objectif de ce SNU, vous le disiez tout à l'heure,
00:23:00 c'était de favoriser le sentiment d'unité nationale
00:23:04 et du rural et de l'urbain.
00:23:06 Alors que comptez-vous faire, madame la ministre,
00:23:07 pour favoriser une meilleure mixité sociale
00:23:10 auprès des différentes promotions du SNU ?
00:23:11 Je vous remercie.
00:23:13 -Merci, madame la députée.
00:23:14 Pour les démocrates, Laurent Crozier.
00:23:17 -Merci, madame la présidente, madame la secrétaire d'Etat.
00:23:20 Les valeurs de la République jouent le rôle de ciment
00:23:23 dans l'unité de la nation.
00:23:25 Elles sont ce qui permet de faire cohésion,
00:23:27 ce qui unit les Français.
00:23:29 Cet amour de la France, cet amour de la République,
00:23:32 nous devons les transmettre.
00:23:34 C'est une des missions qui vous a été confiée
00:23:36 par le biais du Service national universel.
00:23:40 Le SNU est bien plus qu'un projet, c'est une ambition,
00:23:43 celle de permettre à des jeunes de régions différentes,
00:23:46 de milieux sociaux différents,
00:23:48 de partager une période de leur vie,
00:23:50 de s'émerveiller ensemble de la richesse de notre histoire,
00:23:53 de la grandeur de notre culture et de notre patrimoine.
00:23:57 Quelle belle ambition que de vouloir faire vivre
00:23:59 intensément le lien entre les jeunes et la République,
00:24:03 que de vouloir développer la culture de l'engagement,
00:24:05 du devoir et de la solidarité.
00:24:08 À en croire, le retour des jeunes, le pari semble réussi.
00:24:13 Ils disent sortir grandis avec une vision élargie du monde
00:24:16 et une plus grande sensibilité aux valeurs de solidarité.
00:24:19 À Besançon, dans ma circonscription,
00:24:21 j'ai vu des jeunes fiers de chanter ensemble
00:24:24 l'hymne national.
00:24:26 J'ai vu des jeunes verser une larme
00:24:28 à la fin de leur séjour.
00:24:30 Je rêve de les voir défiler le 14 juillet
00:24:32 et de les rencontrer aux côtés de nos sapeurs-pompiers.
00:24:34 Nous avons tellement besoin de ces liens de cohésion,
00:24:37 d'engagement et d'amitié dans cette société
00:24:40 très individualiste, où la caricature,
00:24:43 l'opposition systématique, l'invective
00:24:45 sont tellement plus faciles que la modération,
00:24:48 l'apaisement ou le dépassement, n'est-ce pas,
00:24:50 chers collègues et les filles ?
00:24:53 Je conclurai, madame la secrétaire d'Etat,
00:24:55 en citant comme vous Léon Gauthier,
00:24:57 dernier héros français du débarquement de Normandie,
00:25:01 qui nous a dernièrement quittés,
00:25:02 il expliquait inlassablement que s'il s'était engagé,
00:25:06 c'était parce qu'on lui avait appris à aimer la France.
00:25:09 Madame la secrétaire d'Etat, pensez-vous
00:25:10 que la généralisation du SNU puisse être l'une des clés ?
00:25:15 -Merci, monsieur le député.
00:25:19 Pour les socialistes apparentés, Fatia Khelouachi.
00:25:22 -Je vous remercie, madame la présidente.
00:25:24 -C'est bon pour le micro, normalement, maintenant.
00:25:26 -Donc je vous remercie, madame la présidente.
00:25:28 Madame la ministre, depuis le début de mon mandat,
00:25:32 j'ai eu, à de nombreuses reprises,
00:25:34 pu vous faire part de mon opposition ferme
00:25:37 à la généralisation du SNU.
00:25:40 Au gré de vos déclarations,
00:25:41 vous n'avez aucunement su atténuer, malheureusement, mes doutes
00:25:45 sur celui-ci, et il y a quelques semaines, par exemple,
00:25:47 après un énième changement de cap,
00:25:49 nous apprenions que le SNU empièterait désormais
00:25:52 sur le temps scolaire des lycéens.
00:25:54 Et ce, en totale déconnexion
00:25:56 avec les programmes scolaires de seconde,
00:25:57 puisqu'il n'y a eu aucune modification,
00:25:59 du moins de ce que je peux constater,
00:26:02 ou intégration du SNU au bulletin officiel, dans ce sens.
00:26:06 Mes questionnements sont nombreux,
00:26:07 mais je souhaite m'attarder aujourd'hui
00:26:09 sur la question de la sécurité
00:26:11 qui entoure l'organisation des séjours de cohésion.
00:26:15 Mes doutes, à cet égard, ont été renforcés
00:26:17 lors de ma visite sur le terrain dans un centre SNU
00:26:21 que j'ai effectué la semaine dernière
00:26:22 dans mon département de la Seine-Saint-Denis.
00:26:25 Ainsi, j'ai pu y constater le profil très, très disparate
00:26:29 des encadrants,
00:26:30 qui, derrière une terminologie non sans rappeler l'armée,
00:26:34 tuteurs de maisonnées, cadres de compagnie, etc.,
00:26:38 cachent, en fait, de très jeunes encadrants,
00:26:41 souvent sans baffa,
00:26:43 ni expérience précédente dans l'animation,
00:26:46 amenés à encadrer un public à peine plus âgé qu'eux.
00:26:49 L'absence de formation harmonisée,
00:26:52 de profils type d'encadrants
00:26:54 et de garantie quant à leur capacité
00:26:57 à encadrer un public mineur
00:26:59 pose un véritable problème de sécurité.
00:27:02 En l'absence de standardisation minimale
00:27:05 du profil de ces encadrants,
00:27:06 nous courons le risque de pratiques très aléatoires
00:27:09 d'un centre à l'autre,
00:27:10 et même parfois dangereuses,
00:27:12 alors que nous parlons ici d'enfants de 15 à 17 ans.
00:27:16 Lors de ma visite,
00:27:17 on m'a même confié l'existence de certaines dérives
00:27:20 liées à certains profils d'encadrants.
00:27:23 Comment comptez-vous donc agir
00:27:25 pour enfin garantir la sécurité des mineurs
00:27:27 participant à ces séjours de cohésion ?
00:27:30 Et comptez-vous enfin encadrer la formation
00:27:32 et le profil de ces encadrants ?
00:27:35 Madame la ministre, pouvez-vous laisser...
00:27:37 On ne peut pas laisser au bon vouloir des encadrants
00:27:40 ou au hasard décider les conditions de sécurité
00:27:43 dans lesquelles se déroule le SNU ?
00:27:45 -Merci, madame la députée.
00:27:47 Pour les écologistes, Jean-Claude Raud.
00:27:51 -Merci, madame la présidente, madame la ministre.
00:27:53 Au lieu de commencer par vous poser une question,
00:27:55 je vais y répondre sans tarder,
00:27:56 même si vous aurez évidemment tout le loisir
00:27:57 de revenir sur nos divergences.
00:27:59 L'engagement est-il unique ?
00:28:01 La réponse à cette question est bien évidemment non.
00:28:04 Pourtant, le contraire est en filigrane derrière le SNU,
00:28:07 l'uniformisation d'une classe d'âge en uniforme.
00:28:11 Moi qui ai passé un an sous les drapeaux,
00:28:12 je ne vois toujours pas l'intérêt d'un service
00:28:15 réduit à une portion aussi congrue.
00:28:18 Derrière l'expression "classe engagée",
00:28:19 on insinue que seuls les élèves qui auront fait le SNU
00:28:23 seront engagés, du moins cocheront les cases
00:28:24 de votre vision de la société.
00:28:26 Alors que les engagements de nos jeunes sont divers,
00:28:28 et il faut les reconnaître ainsi,
00:28:30 dans la vie familiale, scolaire, associative,
00:28:33 militante ou citoyenne,
00:28:34 pour une cause ou dans leur commune.
00:28:36 Vous disiez sur Télématins,
00:28:38 "Plus de jeunes le feront, mieux le pays se portera."
00:28:42 Madame la ministre, je ne peux souscrire à vos propos,
00:28:45 ce serait si facile et c'est si réducteur.
00:28:47 Élargissez votre propos sans promouvoir
00:28:50 l'ombrigadement et la pensée unique.
00:28:52 Notre pays ira mieux en offrant à la jeunesse le choix,
00:28:56 la confiance, surtout la confiance.
00:28:58 Parfois, quand les jeunes s'engagent pour le climat
00:29:00 et leur avenir, on les qualifie d'éco-terroristes.
00:29:03 Il y aurait donc les bons et les mauvais engagements.
00:29:06 Je voudrais savoir si les budgets supplémentaires
00:29:08 attribués au SNU, comme les 1 000 euros par classe engagée
00:29:12 ou les rémunérations des encadrants
00:29:14 encadrantes par le pacte,
00:29:16 se feront au détriment d'autres missions
00:29:18 de l'éducation nationale ou du soutien à la vie associative
00:29:21 et à l'éducation populaire ?
00:29:23 Vous allez me répondre sur ce point,
00:29:25 mais quoi qu'il en soit, le prix à payer
00:29:27 me semble exorbitant pour un objectif aléatoire ou illusoire.
00:29:32 12 jours pour la cohésion et la mixité,
00:29:35 12 jours pour l'engagement.
00:29:37 Je préférerais, à titre personnel,
00:29:38 qu'on encourage toutes les formes d'engagement,
00:29:40 en particulier le service civique,
00:29:42 pour faire enfin confiance aux jeunes de ce pays.
00:29:45 -Merci, monsieur le député.
00:29:48 Pour GDR, Soumya Boroa.
00:29:52 -Merci, madame la présidente.
00:29:55 Madame la ministre, chers collègues,
00:29:56 depuis sa création, les députés communistes
00:29:59 et le groupe GDR se sont opposés au CNU.
00:30:02 Nous en dénoncions les écueils qui n'ont fait...
00:30:04 (Propos inaudibles)
00:30:06 SNU, pardon, excusez-moi.
00:30:08 Nous en dénoncions les écueils
00:30:10 qui n'ont fait que se renforcer au fil du temps,
00:30:13 en particulier au fur et à mesure des ajustements
00:30:16 que le gouvernement a effectués,
00:30:17 parce qu'il se rend bien compte
00:30:19 que ce dispositif ne répond pas aux objectifs fixés.
00:30:22 Tout d'abord, le SNU coûte très cher,
00:30:26 140 millions d'euros cette année,
00:30:28 pour remplir des missions que d'autres peuvent remplir,
00:30:30 éducation nationale, associations.
00:30:33 Nous considérons que le SNU est un dispositif fourre-tout
00:30:37 qui opère une dangereuse confusion
00:30:39 entre l'armée, l'éducation populaire
00:30:41 et l'éducation morale et civique.
00:30:43 Il est d'autant plus inacceptable
00:30:45 que le SNU va désormais retirer
00:30:47 12 jours d'enseignement aux élèves,
00:30:49 alors même que la réforme du baccalauréat
00:30:52 prive déjà des élèves de plusieurs semaines de cours
00:30:56 en raison des épreuves anticipées.
00:30:58 Une telle mesure viendrait aggraver
00:31:00 la diminution des volumes horaires d'enseignement.
00:31:03 Dans le même temps, les services publics sont malmenés,
00:31:07 les fermetures de classes continuent,
00:31:08 les postes de professeurs diminuent
00:31:10 et ne sont pas remplacés dans certaines académies,
00:31:13 dont la mienne.
00:31:14 L'éducation nationale est dans de nombreux endroits
00:31:17 exemple.
00:31:18 Je porte, depuis plusieurs semaines,
00:31:22 avec plusieurs collègues de la NUPES,
00:31:23 une proposition de loi pour le droit aux vacances
00:31:26 avec des mesures très simples, concrètes
00:31:28 et qui favorisent l'éducation sur ces temps de vacances.
00:31:31 Et tout cet argent sur la table sur le SNU,
00:31:34 la co-tutelle avec le ministère des Armées,
00:31:36 sa faisabilité plus que compromise
00:31:38 en termes de moyens financiers, de milliards à terme
00:31:40 et d'encadrement du projet,
00:31:42 alors que nous aurions souhaité un renforcement
00:31:45 des structures existantes,
00:31:47 des outils, il en existe,
00:31:49 déjà pour favoriser l'engagement des jeunes
00:31:51 et la mixité sociale.
00:31:52 Ces outils ont besoin d'aide.
00:31:55 Ils ont besoin d'être aidés.
00:31:56 Et la montée en charge des 30 millions en plus
00:31:59 cette année du SNU nous apparaît irresponsable.
00:32:03 C'est la raison pour laquelle, madame la ministre,
00:32:05 il faut revenir sur ce dispositif.
00:32:08 Je vous remercie.
00:32:09 -Merci, madame la députée.
00:32:11 Madame Béatrice Descamps pour le groupe Liott.
00:32:13 -Merci, madame la présidente.
00:32:16 Madame la ministre, je tiens tout d'abord
00:32:17 à vous remercier de votre présence
00:32:20 pour évoquer ici notre jeunesse,
00:32:22 nos futurs citoyens, nos jeunes citoyens
00:32:26 qui doivent être placés au coeur de notre travail d'élus
00:32:29 et au coeur de nos politiques.
00:32:30 Je crois que jusqu'alors, ça n'a pas été fait suffisamment.
00:32:33 Et bien sûr, plus précisément aujourd'hui,
00:32:35 ici, d'évoquer différents sujets concernant le SNU.
00:32:40 Il est vrai que la réussite des objectifs affichés
00:32:42 d'une SNU constitue un véritable défi
00:32:46 qui suscite naturellement des interrogations
00:32:51 pour les uns, des réserves pour les autres,
00:32:55 par exemple, quant au montant, voilà,
00:33:00 financement, alors que d'autres actions
00:33:03 en faveur de notre jeunesse peuvent également être envisagées.
00:33:08 Je voulais faire part d'une expérience en circonscription
00:33:12 que j'ai organisée il y a quelque temps.
00:33:14 Au sein de celle-ci, une table ronde
00:33:16 sur l'engagement de la jeunesse.
00:33:18 Plus d'une centaine de personnes,
00:33:20 dont de nombreux jeunes, mais pas que des jeunes,
00:33:22 ont répondu à cet appel,
00:33:24 chacune apportant sa vision de l'engagement
00:33:26 dans un débat ouvert, riche, éclairant
00:33:30 et même parfois émouvant.
00:33:32 Je pense notamment au témoignage d'Hugo, 19 ans,
00:33:34 qui a expliqué que le SNU avait provoqué
00:33:37 une véritable évolution de ce qu'il appelait
00:33:40 "la façon d'être citoyen"
00:33:42 et de sa façon de penser en esprit critique
00:33:46 les grands défis de notre société.
00:33:50 Un représentant du STAJ de Valenciennes
00:33:53 a expliqué qu'il y avait énormément de jeunes engagés
00:33:56 de différentes manières,
00:33:58 y compris dans les quartiers, villages,
00:34:01 mais que ces jeunes ne participent pas forcément au SNU.
00:34:04 Comment peut-on, à votre avis,
00:34:05 toucher les jeunes plus largement
00:34:07 et leur donner envie de s'engager,
00:34:09 jeunes issus de milieux modestes y compris ?
00:34:13 Un rapport sénatorial propose de sursoir
00:34:15 au projet de généralisation du SNU
00:34:17 de faits d'obstacles logistiques.
00:34:20 Au titre des obstacles logistiques,
00:34:22 il est par ailleurs très regrettable
00:34:23 et malheureusement contradictoire
00:34:25 que des centres d'accueil, et là, je vais terminer,
00:34:27 parce que ça me tient vraiment à coeur,
00:34:29 de SNU, comme l'école nationale de techniciens
00:34:33 de Valenciennes, soient fermés,
00:34:35 qu'il n'y ait plus de lieu sur le Valenciennois
00:34:38 pour accueillir ces jeunes.
00:34:40 Quelle réponse pouvez-vous m'apporter ?
00:34:42 J'avais beaucoup d'autres sujets.
00:34:43 Nous en parlerons ultérieurement.
00:34:45 -Merci, madame la députée.
00:34:46 Vous avez largement débordé.
00:34:49 Après, je vais être taxée de favoritisme
00:34:53 et je ne voudrais surtout pas.
00:34:55 (Propos inaudibles)
00:34:56 Bon, c'était parce que...
00:34:58 Non, mais je ne voudrais...
00:34:59 J'essaye de faire au mieux.
00:35:01 Madame la ministre, vous avez la parole.
00:35:04 -Merci beaucoup, madame la présidente.
00:35:08 Ce qui est certain, c'est que, comme disait le député Cordes,
00:35:11 c'est la dernière séance de la session extraordinaire,
00:35:14 mais vous avez gardé un des sujets
00:35:16 qui a animé les débats de l'année.
00:35:18 Donc merci pour ça.
00:35:20 Et je vois que par la qualité, effectivement, des questions,
00:35:24 on peut aller loin.
00:35:26 Vous savez, mesdames et messieurs les députés,
00:35:27 oui, c'est un défi.
00:35:28 Si c'était simple, si c'était simple,
00:35:30 un, je ne serais pas devant vous,
00:35:32 ça ne créerait pas autant de débats.
00:35:34 Si la réponse était unique,
00:35:35 si le sujet de l'engagement était aussi évident,
00:35:38 alors quelles que soient en réalité les sensibilités politiques,
00:35:41 la réponse aurait été donnée.
00:35:42 A aucun moment, le service national universel
00:35:45 n'est un projet exclusif.
00:35:47 A aucun moment, on oppose les engagements.
00:35:49 Moi, je suis particulièrement fière d'engager,
00:35:51 d'accompagner l'engagement des jeunes dans leur diversité.
00:35:54 Quand ils deviennent scouts,
00:35:55 quand ils deviennent jeunes sapeurs-pompiers,
00:35:56 quand ils rejoignent une association environnementale
00:35:59 ou quand, au contraire, ils font le choix, pour le coup,
00:36:01 de donner leurs après-midi à la SPA
00:36:04 ou de devenir délégués de classe,
00:36:05 bien sûr que cette jeunesse-là, elle prend tout son sens.
00:36:08 La question qui se pose, c'est les autres,
00:36:11 c'est comment on reconnaît ceux qui font et qu'on les regarde
00:36:13 et qu'on leur donne de l'importance,
00:36:15 mais c'est aussi comment on fait pour ceux qui ne s'engagent pas
00:36:17 ou qui n'ont pas conscience, parfois,
00:36:19 de la capacité qu'ils ont à s'engager.
00:36:22 Et parfois même, c'est simplement de l'autocensure
00:36:25 parce qu'ils n'ont pas le capital social
00:36:26 ou simplement l'offre territoriale
00:36:28 qui leur permet de s'engager
00:36:29 pour faire qu'ils se sentent aussi, en réalité,
00:36:32 eh bien, en capacité de le faire.
00:36:34 C'est ça, ma mission. C'est rien d'autre que ça.
00:36:36 Ca ne sera jamais de créer des hiérarchies
00:36:37 dans les engagements.
00:36:39 Oui, mon coeur vibre quand je vois, au 14 juillet,
00:36:42 sur l'essence d'Elysée, le carré final,
00:36:45 que ce soit le carré final des jeunes
00:36:46 avec des jeunes SNU,
00:36:48 des jeunes en service civique, monsieur le député,
00:36:49 parce qu'à aucun moment, j'ai opposé les deux.
00:36:51 Et la phase 3 du SNU, c'est le service civique
00:36:54 comme opportunité.
00:36:55 Quand on voit des jeunes des lycées militaires,
00:36:57 mais aussi des jeunes sapeurs-pompiers,
00:37:00 peut-être que ça vous touche pas, moi, ça me touche,
00:37:02 parce que cette jeunesse, elle prend du temps.
00:37:04 Elle prend du temps de nos villes.
00:37:05 Alors, le 14 juillet, sur l'essence d'Elysée,
00:37:07 c'est un moment particulier,
00:37:08 mais c'est la reconnaissance de la nation.
00:37:10 C'est la reconnaissance de parcours de jeunes
00:37:12 qui font le choix du volontariat sur leur temps personnel.
00:37:16 Parfois, au détriment, peut-être, de la facilité d'être,
00:37:19 je sais pas, dans un moment plus ludique ou plus festif.
00:37:22 Mais ça les grandit.
00:37:24 Et ce qui les grandit rend notre pays plus fort.
00:37:26 Et peut-être que c'est particulier,
00:37:28 mais moi, en tout cas, c'est quelque chose
00:37:30 qui me marque énormément.
00:37:31 Quand on voit dans le regard de leurs parents
00:37:33 la fierté à la fin d'un engagement,
00:37:35 d'une remise de brevet,
00:37:36 quand on voit les cadets de la gendarmerie
00:37:38 ou la fin du séjour du SNU,
00:37:39 ou même quand on passe
00:37:41 dans un certain nombre de mouvements,
00:37:43 le Bafa ou le BFD,
00:37:44 on voit une fierté qui est très particulière.
00:37:47 Et cette flamme-là, en réalité, c'est la reconnaissance
00:37:50 du parcours qu'ils commencent à prendre.
00:37:51 Et donc, oui, c'est un apprentissage de citoyenneté.
00:37:53 Et ça, ça a du sens.
00:37:55 Et donc, je rentrerai dans l'ensemble des questions.
00:37:58 Madame la députée Kohlbock,
00:38:00 la question, c'est quel projet, comment on va plus loin ?
00:38:03 Moi, je crois que pour aller plus loin,
00:38:04 il faut toucher des jeunes qui, aujourd'hui,
00:38:07 pour le coup, ne se sentent pas peut-être concernés.
00:38:09 Et pour ça, nous avons besoin de l'éducation nationale.
00:38:12 Nous avons besoin d'enseignants qui en parlent,
00:38:14 de témoignages.
00:38:16 Un tiers des jeunes qui viennent,
00:38:17 c'est parce qu'ils ont un des amis, un des copains,
00:38:19 un voisin qui en a parlé.
00:38:21 Donc d'abord, c'est du témoignage.
00:38:22 9 zones sur 10 sont extrêmement satisfaites
00:38:25 d'avoir fait le SNU.
00:38:27 Donc les meilleurs ambassadeurs, c'est eux-mêmes.
00:38:29 Ensuite, on a une responsabilité forte
00:38:31 dans les encadrants, c'est-à-dire leurs enseignants,
00:38:33 les responsables associatifs, mais les parents.
00:38:36 Enfin, il y a un moment, le continuum éducatif,
00:38:39 il prend pleinement sa part.
00:38:40 Et donc, comment on informe les parents ?
00:38:42 Là, mesdames, messieurs les députés,
00:38:43 pour toucher plus de jeunes, moi, j'ai besoin de vous,
00:38:45 de votre capacité à mobiliser les maires,
00:38:47 de mobiliser les structures associatives
00:38:49 que vous connaissez au quotidien.
00:38:50 On passe notre temps à dire, il faut pas que les politiques publiques
00:38:52 soient construites exclusivement à Paris,
00:38:54 que ce soit du sédescendant.
00:38:55 Plus que jamais, je suis d'accord avec ça.
00:38:58 Mais pour ça, il faut de la mobilisation de tous.
00:38:59 C'est pour ça que j'avais fait cette invitation
00:39:02 "toutes sensibilités confondues",
00:39:03 pour que, finalement, vous voyez de vos propres yeux
00:39:06 pour améliorer, parce que oui, c'est un défi,
00:39:08 et quand il y a défi, il y a des écueils.
00:39:10 Il faut être à la hauteur de la transparence nécessaire.
00:39:15 La question qui incombe, c'est comment on répond à ces écueils.
00:39:17 Et madame la députée, je crois, pour répondre à votre question,
00:39:20 qu'il est aussi nécessaire,
00:39:22 à la lumière de la qualité de vos questions,
00:39:24 d'avoir un débat parlementaire
00:39:26 et de poser les opportunités, les hypothèses à venir
00:39:29 d'une généralisation et les formes que ça pourrait prendre.
00:39:31 Mais toutes les évolutions qu'a pu avoir le SNU
00:39:34 ont été faites en concertation avec, évidemment,
00:39:37 la réception d'un certain nombre de députés,
00:39:38 "toutes sensibilités confondues",
00:39:40 des organisations syndicales également,
00:39:42 évidemment, l'Education nationale, de l'Education populaire,
00:39:44 mais aussi les associations de parents,
00:39:46 et évidemment, les hommes et les femmes
00:39:49 qui aussi permettent l'accompagnement de ces jeunes
00:39:51 dans les phases d'engagement,
00:39:52 donc le monde associatif lui-même et les élus locaux,
00:39:55 parce que plus que jamais,
00:39:56 ceux qui permettent au plus proche de la vie quotidienne
00:39:58 à un jeune de s'engager,
00:40:00 eh bien, c'est parfois le maire, c'est parfois l'école
00:40:02 ou c'est l'association qui est, en réalité,
00:40:04 un des piliers du lien social.
00:40:06 Mme la députée Parmentier, vous avez parlé, effectivement,
00:40:09 d'un certain nombre de dysfonctionnements.
00:40:10 Oui, il y en a, bien sûr,
00:40:12 et ma mission, c'est de les réduire au maximum.
00:40:14 La question qui s'est posée, c'est...
00:40:16 Dans le fond, le SNU a été victime presque de son succès.
00:40:19 Pendant longtemps, on nous a reprochés,
00:40:21 et même parfois très personnellement,
00:40:23 de ne pas avoir atteint les objectifs.
00:40:25 C'est pas un totem.
00:40:26 Je vous assure, je ne fais pas une course aux chiffres.
00:40:28 Et donc, oui, l'année dernière,
00:40:31 l'objectif était plus élevé que les jeunes accueillis,
00:40:34 mais le plus important, c'était des accueilleurs
00:40:35 dans de bonnes conditions, de bonne qualité.
00:40:37 Et je n'ai jamais fait de ce chiffre
00:40:40 quelque chose que je devais juste cocher.
00:40:42 Cette année, nous avons eu la situation inverse.
00:40:44 Nous avons eu plus de jeunes volontaires, en réalité,
00:40:46 que de places ouvertes.
00:40:48 Pour répondre à cela, l'année n'étant pas terminée,
00:40:51 on expertise la possibilité d'ouvrir un autre séjour
00:40:54 d'ici la fin de l'année pour permettre aux jeunes
00:40:56 qui ont cette volonté de le faire de pouvoir le faire.
00:40:58 -Certains n'auront plus 17 ans.
00:41:00 -Exactement. Donc en priorité, ceux qui n'auront pas...
00:41:02 Ceux qui vont avoir 17 ans d'abord dans l'année,
00:41:04 parce que ceux qui pourront le faire l'année prochaine,
00:41:06 sur les périodes estivales en particulier,
00:41:08 vaut mieux les laisser pour ceux qui ont 15 ans cette année
00:41:11 pour ne pas priver, parce que plus que jamais,
00:41:13 c'est ce goût de l'engagement qu'il ne faut pas réduire.
00:41:16 Sur la question en particulier des transports
00:41:19 et des jeunes qui ne viennent pas,
00:41:21 ça arrive.
00:41:22 Ca arrive, en fait, au dernier moment,
00:41:24 ou parfois 2-3 jours avant, un message disant "je ne viens plus".
00:41:28 Pour les séjours de juin, il fallait s'inscrire en mai,
00:41:30 au plus tard.
00:41:31 Et donc face à ça, c'est un âge où ce sont des adolescents.
00:41:34 Donc parfois, ça change d'avis.
00:41:38 Le plus important, c'est qu'ils puissent nous le dire.
00:41:39 Et donc pour ne pas priver des jeunes
00:41:41 qui sont sur le liste d'attente,
00:41:43 eh bien oui, c'est un peu tard, c'est vrai,
00:41:44 mais c'est une opportunité de dernière minute disant
00:41:46 "Écoutez, on va pas choisir la facilité de dire
00:41:50 "tu viens pas, c'est pas grave, et puis on fait le séjour".
00:41:54 Alors on offre la possibilité de venir à la dernière minute.
00:41:56 Malheureusement, ça implique effectivement
00:41:58 une mobilité rapide,
00:42:00 mais du coup, c'est là où nous avons besoin
00:42:01 d'un message de responsabilité.
00:42:03 Un jeune qui s'est inscrit et qui ne souhaite plus venir,
00:42:05 il n'y a pas de drame.
00:42:06 Mais plus vite il le dit,
00:42:07 et là, c'est vraiment en citoyen qu'il doit se comporter.
00:42:09 Plus vite il le dit, plus vite il permet à un autre jeune de venir
00:42:12 et dans des conditions plus confortables
00:42:14 qu'à la dernière minute.
00:42:16 Mais nous ne souhaitons pas, du coup,
00:42:19 gâcher l'opportunité d'un jeune si la place est disponible.
00:42:21 Et évidemment, c'est dans les améliorations qui sont en cours.
00:42:25 Vous avez parlé également, madame la députée,
00:42:29 de la question de la rupture d'égalité.
00:42:31 En réalité, il n'y a pas de rupture d'égalité,
00:42:34 puisque la priorité, c'est évidemment de permettre
00:42:36 à tout le monde de s'engager, mais je voulais revenir
00:42:37 sur ce point de la reconnaissance de l'engagement d'un parcours sup.
00:42:40 Il pose un certain nombre de questions, c'est légitime.
00:42:44 Ce n'est pas le SNU exclusivement qui est reconnu d'un parcours sup.
00:42:46 En fait, dans un parcours sup, il y a une case d'engagement,
00:42:49 et dans cette case d'engagement, on reconnaît
00:42:51 la démocratie scolaire, quand on est éco-délégué,
00:42:53 délégué de classe, OCAVL, CVL, c'est un bonus.
00:42:57 Quand on est jeune d'un conseil municipal jeune,
00:43:00 régional ou municipal, quand on est jeune sapeur-pompier,
00:43:03 moi, ma mission, c'est juste de faire que,
00:43:04 oui, cette jeunesse-là, je crois qu'elle mérite
00:43:06 qu'on le reconnaisse, cette part d'engagement.
00:43:10 Quand on se préoccupe de l'autre, il n'y a pas de raison
00:43:12 que ça compte pour du beurre. Moi, je ne crois pas.
00:43:14 Moi, je crois que c'est très bien.
00:43:16 Et cette partie-là, aujourd'hui, elle existe,
00:43:18 et c'est pour ça que j'ai simplement rappelé
00:43:20 que s'engager dans le SNU comme s'engager
00:43:22 dans un service civique ou s'engager
00:43:24 dans les cadets de la gendarmerie
00:43:26 ou dans une association en tant que bénévole,
00:43:28 oui, ça compte, et dans Parcoursup,
00:43:29 c'est normal, en tout cas, à mes yeux,
00:43:31 que ça puisse continuer à compter,
00:43:32 comme toutes les formes d'engagement
00:43:34 qu'aujourd'hui nous offrons.
00:43:35 -Et pour ceux qui n'auront pas plus de place ?
00:43:36 -Plus que jamais, on leur permettra
00:43:37 d'avoir plus de place.
00:43:39 C'est une mission, et en attendant,
00:43:40 je pense qu'un jeune, en tout cas, qui a envie...
00:43:43 Ma mission, c'est évidemment de faire que la liste d'attente
00:43:45 soit la plus petite possible,
00:43:47 mais ça donne de l'espoir pour notre jeunesse.
00:43:49 Quand je vois ces jeunes avoir envie,
00:43:51 eh bien, ça nous oblige.
00:43:52 Il faut aller au bout de la démarche.
00:43:54 Sur les questions, madame la députée Perrigaud,
00:43:59 sur les différentes questions de transmission,
00:44:02 du goût de la nation,
00:44:03 parce que oui, ça transmet, en fait, ce goût de la nation,
00:44:05 et c'est vrai que vous avez rappelé le mot.
00:44:07 Le site de Sourdain est magnifique.
00:44:10 Il est particulièrement développé,
00:44:14 mais vous avez appuyé sur un point, je pense, qui est important,
00:44:17 c'est la question de l'unité de la formation et du message
00:44:19 et de ne pas laisser s'installer dans des discours,
00:44:21 des idéologies pour reprendre votre mot explicitement.
00:44:24 Pour cela, en fait, nous avons une réelle opportunité
00:44:28 qui se développe.
00:44:29 On est extrêmement vigilants, parce qu'on les forme.
00:44:31 Tous les encadrants sont formés, formés à une pédagogie,
00:44:34 une pédagogie d'abord active,
00:44:35 pour qu'il n'y ait pas ni de laxisme
00:44:37 ni trop, à l'inverse, de contraintes
00:44:40 qui seraient excessives au cadre d'encadrement.
00:44:43 Mais ce sont des professionnels d'encadrement des jeunes.
00:44:45 Pour le coup, ce sont des gens qui sont formés,
00:44:48 qui sont diplômés, qui viennent de 3 corps différents.
00:44:50 Et en fait, la question qui se pose,
00:44:52 c'est comment on fait pour que des gens
00:44:53 qui ont des cultures différentes initiales,
00:44:55 éducation populaire, associative ou sportive,
00:44:58 des gens qui viennent de l'Education nationale
00:44:59 et des jeunes qui ont servi sous les drapeaux,
00:45:02 en réalité, qui viennent vraiment de cultures très différentes,
00:45:05 intègrent une culture commune dans ce projet-là,
00:45:08 permettant du coup d'avoir une sorte d'alignement.
00:45:10 Pour ça, des formations, bien sûr,
00:45:12 mais au-delà de la formation,
00:45:14 et je crois que ça rejoint votre inquiétude,
00:45:16 qui est tout à fait légitime,
00:45:17 c'est la question de la fidélisation
00:45:18 de nos encadrants.
00:45:20 Demain, et du coup dès cette année, quand j'ai dit demain,
00:45:22 c'est à partir de la rentrée prochaine,
00:45:23 nous projetons d'avoir des centres permanents,
00:45:26 ce qui est une sorte de clin d'oeil
00:45:27 à madame la députée Descamps dans la foulée,
00:45:30 mais ça veut dire des centres permanents
00:45:31 qui pourraient accueillir des classes engagées
00:45:33 tout au long de l'année,
00:45:34 mais aussi, du coup, des encadrants
00:45:35 qui sont pérennisés.
00:45:37 Et de fait, on aura moins, en réalité,
00:45:40 de recrutement,
00:45:42 je veux dire pas au coup par coup,
00:45:43 mais jour par jour.
00:45:45 Pour vous donner une échelle de vue,
00:45:48 c'est 15 000 encadrants qui ont été recrutés
00:45:50 depuis le début de 2019.
00:45:53 En fait, c'est énorme.
00:45:55 Mais nous sommes particulièrement vigilants,
00:45:57 et à chaque fois, pour le coup,
00:45:58 c'est peut-être la fermeté qui est la mienne,
00:45:59 mais à chaque fois que j'ai vu ou que j'ai eu, en réalité,
00:46:02 une remontée d'un comportement pédagogique ou de propos
00:46:05 qui ne correspondaient pas au projet philosophique
00:46:08 qui est celui du SNU,
00:46:10 eh bien, les mesures les plus fermes ont été prises.
00:46:13 Ca va, évidemment, de la suspension
00:46:15 jusqu'à la saisine, parfois, d'un article 40
00:46:17 ou de la sélection générale quand c'est nécessaire,
00:46:19 puisque je crois que quand les parents acceptent
00:46:22 de nous donner la responsabilité de leurs enfants,
00:46:24 ce qu'ils ont, en réalité, de plus cher,
00:46:25 il faut être à la hauteur de cette confiance.
00:46:28 Madame...
00:46:30 Monsieur le député Crozier,
00:46:33 les propos que vous avez tenus sur, oui,
00:46:37 cette jeunesse qui s'engage
00:46:39 et qui va aller construire au plus profond, en fait,
00:46:40 de notre pays, je crois,
00:46:43 cette fierté et ces liens est absolument essentiel,
00:46:45 et ça ne mérite aucune caricature.
00:46:47 Je crois que devant votre commission,
00:46:49 madame la présidente, mais au-delà,
00:46:51 à chaque fois qu'un député, quelle que soit sa sensibilité,
00:46:53 m'a saisi, apporté des réponses,
00:46:55 avec, évidemment, les défis que ça demande,
00:46:57 parce qu'accueillir...
00:46:59 En ce moment, on est à peu près à 10 % d'une classe d'âge.
00:47:02 80 000 jeunes qui ont fait le SNU depuis sa création.
00:47:05 10 % d'une classe d'âge.
00:47:07 Peut-être d'ici la fin de l'année ou dans quelques mois,
00:47:09 d'ici peut-être le 1er trimestre qui arrive,
00:47:11 on sera à plus de 100 000 jeunes qui ont, oui,
00:47:14 levé un drapeau, chanté une marseillaise,
00:47:15 porté ces uniformes qui sont très loin de l'uniformité,
00:47:18 mais qui créent du commun, en fait.
00:47:20 Ils sont particulièrement fiers de les porter,
00:47:22 parce qu'à un moment donné, à un instant T,
00:47:25 en réalité, à un instant T, il n'y a aucune différence.
00:47:28 On ne voit pas celui qui a les moyens d'avoir
00:47:30 le polo de dernier cri
00:47:32 ou l'aparcade très étanche, hyper cher,
00:47:35 mais qui est très agréable l'hiver,
00:47:36 et celui qui n'a pas les moyens d'avoir ça.
00:47:38 À un moment donné, il y a, oui, un sentiment qui est essentiel,
00:47:43 qui est celui de vivre une aventure
00:47:45 qui ne fait de différence que par le mérite, l'effort,
00:47:48 le goût de la découverte de l'autre, rien d'autre.
00:47:51 Et ça, c'est fort, parce que c'est fort,
00:47:53 ça leur demande d'aller piocher autre chose dans nous.
00:47:55 Ils ne viennent pas avec ce qu'ils ont,
00:47:56 ils viennent avec ce qu'ils sont.
00:47:58 Et là, pour le coup, ça nous demande aussi, j'avoue,
00:48:01 et madame la présidente en a plus que conscience,
00:48:03 d'aller chercher des choses un peu difficiles,
00:48:05 comme l'interdiction du téléphone portable durant la journée,
00:48:08 d'apprendre la marseillaise ou le chant des partisans à des jeunes.
00:48:11 Tout le monde ne le maîtrise pas.
00:48:12 Alors au début, ça rigole, c'est vrai, un peu,
00:48:15 et puis très vite, au cours des séjours,
00:48:17 et je pense que vous l'avez vu
00:48:18 pour ceux qui ont fait les cérémonies de clôture,
00:48:19 ils sont émus, ils veulent être les derniers
00:48:21 à l'avoir levée ou à l'avoir chantée.
00:48:23 Et dans le fond, ça crée des amitiés,
00:48:25 ça crée du dépassement.
00:48:27 Et j'espère, monsieur le député, comme vous l'avez souhaité,
00:48:29 que oui, les préfets, les maires mobiliseront ces jeunes et ces nus
00:48:32 pour les cérémonies dans nos territoires.
00:48:34 S'ils gardent leurs uniformes après le séjour,
00:48:36 c'est pour pouvoir les sortir,
00:48:38 participer à nos moments patriotiques et mémoriels,
00:48:41 et finalement, continuer à faire vivre ce parcours.
00:48:43 Encore une fois, le séjour de cohésion n'est qu'une étape,
00:48:45 en réalité, de l'investissement
00:48:47 que nous mettons dans le service national universel.
00:48:51 Monsieur... Madame la députée Kelloachi,
00:48:55 vous avez parlé principalement de sécurité et du temps scolaire.
00:48:58 Sur la question de la sécurité,
00:49:01 pour moi, c'est absolument essentiel,
00:49:02 parce que j'ai eu déjà cet échange
00:49:03 avec un certain nombre d'organisations syndicales,
00:49:05 pour le coup.
00:49:07 Si vous avez été témoin ou qu'on vous a rapporté
00:49:09 des situations difficiles,
00:49:11 vous avez la possibilité d'activer un article 40.
00:49:14 Et vraiment, c'est une demande à part entière.
00:49:17 Quelle que soit la personne qui est témoin ou qui a entendu
00:49:21 ou qui a eu vent d'une information, doit la saisir.
00:49:23 Ce sont des jeunes mineurs.
00:49:24 Je ne dis pas que...
00:49:26 Moi, je l'ai activé à chaque fois que j'ai eu le moindre doute
00:49:28 ou la moindre information.
00:49:30 Franchement, vous avez cette possibilité-là.
00:49:32 Je vous invite à l'utiliser autant que de besoin,
00:49:34 en tout cas, si vous en jugez la nécessité.
00:49:37 Concernant le recrutement,
00:49:39 madame la députée, chaque homme et femme
00:49:41 qui a encadré ce projet est formé, est diplômé,
00:49:44 et en réalité, et oui,
00:49:45 et a été contrôlé, madame la députée.
00:49:48 Contrôlé, parce que l'honorabilité de ces encadrants,
00:49:50 nous mettons des hommes et des femmes majeurs
00:49:52 qui encadrent des jeunes mineurs.
00:49:54 C'est-à-dire honorabilité, figesse, B2.
00:49:58 Donc question, en réalité, de violence,
00:50:01 pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes
00:50:02 et les condamnations, mais aussi du BAFA, du BAFD,
00:50:05 et en réalité, des parcours qui sont bien plus diplômés que ça.
00:50:09 Un tiers de ces encadrants
00:50:10 viennent du monde de l'éducation nationale.
00:50:12 Ce sont des CPE, ce sont des proviseurs,
00:50:14 ce sont des enseignants, en réalité,
00:50:16 qui viennent sur leur temps pour participer à ce projet-là,
00:50:19 et ils font ce choix-là.
00:50:20 Ce sont des hommes et des femmes
00:50:21 qui encadrent au quotidien des jeunes.
00:50:23 Oui, mais l'autre tiers, madame la députée,
00:50:25 c'est des hommes et des femmes qui viennent
00:50:26 d'éducation populaire.
00:50:27 2/3. Le 2e tiers vient de l'éducation populaire.
00:50:31 Et c'est qui ?
00:50:32 C'est les médiateurs, c'est les animateurs,
00:50:33 c'est les gens qui encadrent nos enfants
00:50:34 dans le monde associatif au quotidien.
00:50:36 Que ce soit dans des colonies de vacances,
00:50:38 que ce soit, en réalité, dans l'extrascolaire,
00:50:40 le périscolaire, c'est eux, madame la députée,
00:50:42 qui les encadrent.
00:50:43 Et le dernier tiers, c'est des hommes et des femmes
00:50:45 qui sont des réservistes ou qui ont porté l'uniforme,
00:50:48 mais nous le récrutons pas
00:50:50 sans formation commune et particulière.
00:50:52 Ensuite, ils sont, en réalité, formés dans un ensemble,
00:50:55 c'est ce que je disais juste avant,
00:50:57 pour avoir un commun de pédagogie,
00:51:01 mais également de projet.
00:51:02 Mais au-delà de ça, je crois que, plus que jamais,
00:51:05 il ne faut pas jeter l'eau propre
00:51:06 sur les 15 000 hommes et femmes qui encadrent,
00:51:08 puisque, oui, ce sont des hommes et des femmes
00:51:10 qui font ce choix-là, mais c'est des hommes et des femmes,
00:51:12 madame la députée,
00:51:13 qui sont particulièrement formés et contrôlés.
00:51:16 Sur le temps scolaire, madame la députée,
00:51:19 la proposition qui a été faite,
00:51:21 c'est loin d'être une proposition qui est sortie de nulle part.
00:51:24 C'est une proposition de volontariat
00:51:26 qui a été concertée, consultée.
00:51:28 J'ai commencé les consultations en janvier
00:51:30 et qui a permis de proposer à des hommes et des femmes
00:51:32 qui le souhaitent d'engager leur classe.
00:51:34 Comme on fait un projet pédagogique,
00:51:37 comme on fait le choix d'avoir une classe thématique,
00:51:39 on a des classes arbitres, des classes défenses,
00:51:41 on a des classes culture,
00:51:42 on a des classes qui font des voyages scolaires,
00:51:44 à aucun moment, faire un projet pédagogique,
00:51:46 emmener sa classe ou faire l'école hors les murs
00:51:49 n'a été, en réalité, une perte de temps.
00:51:50 Je crois que les compétences développées dans ces temps-là
00:51:52 sont une chance,
00:51:54 et donc, plus que jamais, ça restera le choix
00:51:56 des enseignants, qu'ils le souhaiteront ou pas.
00:51:58 M. le... Madame la députée, par contre,
00:52:00 pardon, Soumya Bohara,
00:52:03 concernant la position du groupe, entre autres, GDR.
00:52:06 Il se trouve que j'ai eu le grand plaisir de débattre
00:52:07 avec Léon Desfontaines,
00:52:09 qui était, à l'époque, le responsable des jeunes communistes,
00:52:12 et qui est, aujourd'hui, du coup, le porte-parole,
00:52:14 un des porte-parole du président Roussel.
00:52:16 Et madame la députée, c'était moins catégorique que ça,
00:52:19 puisque le projet des communistes est un brin différent, bien sûr,
00:52:22 mais il y avait plus de nuances, madame la députée, dans le débat.
00:52:24 C'était à la fête de l'humanité, il y a 2 ans maintenant.
00:52:27 Pourquoi je vous dis ça ?
00:52:28 C'est parce que le SNU évolue, bien sûr,
00:52:30 mais, dans le fond, avec l'histoire de votre parti,
00:52:33 il y a un goût de projet républicain extrêmement fort,
00:52:36 de dépassement, de l'assignation à résidence,
00:52:39 avec une seule émancipation possible,
00:52:41 le goût de la République pour l'emmener un peu plus loin.
00:52:45 Et comment on fait pour donner à des jeunes
00:52:47 qui viennent de milieux différents
00:52:49 une sorte de confiance en eux plus forte
00:52:51 pour que, demain, ils transforment cette confiance en engagement ?
00:52:54 15 jours ne transforment pas tout.
00:52:55 Le séjour de cohésion, ce n'est juste que la petite graine
00:52:58 qui leur donne des repères, des possibilités,
00:53:00 une capacité à se projeter.
00:53:01 Ensuite, ce sera leur parcours individuel
00:53:03 qui fera la différence.
00:53:04 Mission d'intérêt général,
00:53:06 engagement long à postériori sur la phase 3,
00:53:08 et ensuite, ce sera les citoyens qu'ils deviendront,
00:53:10 qui feront, en réalité, le visage de notre pays.
00:53:13 Vous avez également parlé, madame la députée, du budget,
00:53:15 en disant que c'était beaucoup trop cher,
00:53:17 d'une certaine manière.
00:53:19 Madame la députée, 140 millions.
00:53:22 140 millions pour un projet qui, en réalité,
00:53:25 vient créer quelque chose de complémentaire
00:53:27 avec les engagements qui existent.
00:53:29 Pas un euro n'a été pris sur l'éducation populaire.
00:53:31 20 millions supplémentaires sur l'éducation populaire
00:53:34 cette année.
00:53:35 15 millions sur l'éducation populaire,
00:53:36 20 millions sur le service civique.
00:53:38 C'est 16 % du budget de la jeunesse.
00:53:40 16 %.
00:53:42 Madame la députée, le service civique,
00:53:44 580 millions d'euros.
00:53:46 C'est la phase 3.
00:53:47 Et donc, à aucun moment, il est pertinent
00:53:51 d'opposer engagement citoyen et, en réalité,
00:53:53 service national universel.
00:53:55 C'est en complémentarité.
00:53:56 Et quand j'entends "mais pourquoi vous ne mettez pas
00:53:59 "ces 140 millions dans le projet de l'éducation nationale ?"
00:54:01 Madame la députée,
00:54:03 le projet de l'éducation nationale,
00:54:04 59 milliards d'euros.
00:54:06 59 milliards.
00:54:08 On parle de 140 millions d'euros versus 59 milliards
00:54:13 avec une augmentation, madame, juste pour vous donner la lettre,
00:54:16 avec une augmentation, en réalité, du budget de l'éducation nationale
00:54:17 de 10 %.
00:54:19 Je suis sûre que ce qui émancipe, c'est l'école.
00:54:21 C'est ce qui permet à notre jeunesse d'avoir
00:54:23 un esprit bien fait dans un corps, en plus, en bonne santé.
00:54:26 C'est évidemment le projet d'un pays,
00:54:29 c'est le projet d'une nation que d'élever ses enfants
00:54:31 et de les amener, évidemment, à ces enseignements fondamentaux.
00:54:36 Mais n'opposons pas.
00:54:38 Et c'est pour ça que je remets un peu de nuance,
00:54:41 parce que 140 millions sur 59 milliards,
00:54:45 je crois qu'il n'y a pas un euro qui est mal dépensé
00:54:48 dans le service national universel, sachant qu'un tiers,
00:54:50 et vous allez y être sensible, madame la députée,
00:54:52 un tiers de la dépense est quand même un tiers qui est,
00:54:55 en réalité, qui va aux structures qui accueillent les séjours,
00:55:00 hébergement confondu, et ce sont bien les structures
00:55:02 de l'éducation populaire qui accueillent.
00:55:04 Madame...
00:55:06 Et pour terminer, madame la députée Descamps,
00:55:09 vous avez parlé du témoignage des jeunes,
00:55:12 et je crois que votre initiative est extrêmement importante
00:55:14 parce qu'elle permet de montrer la pluralité
00:55:16 des formes d'engagement.
00:55:17 -E. Macron, je vous remercie.
00:55:18 Je vous remercie.
00:55:19 Je vous remercie.
00:55:20 Je vous remercie.
00:55:22 Je vous remercie.
00:55:23 Je vous remercie.
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01:05:01 Je vous remercie.
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01:05:18 Je vous remercie.
01:05:19 Je vous remercie.
01:05:21 Je vous remercie.
01:05:22 -Merci, monsieur le député.
01:05:23 Belkir Belhadad.
01:05:25 -Merci, madame la présidente.
01:05:27 Madame la ministre, merci pour votre présence
01:05:29 et votre engagement sur ce sujet.
01:05:31 Je tiens à souligner les retours positifs
01:05:34 concernant le service universel, en particulier
01:05:36 chez les jeunes du département de La Moselle
01:05:38 qui ont pu en bénéficier.
01:05:39 Leur témoignage régulier met en évidence
01:05:41 l'impact bénéfique de ce programme
01:05:43 sur leur développement personnel
01:05:44 et leur engagement citoyen.
01:05:47 Cet engagement pourra se traduire,
01:05:50 et vous l'avez évoqué tout à l'heure
01:05:52 dans votre propos liminaire,
01:05:53 à travers leur participation aux prochains Jeux olympiques
01:05:56 et paralympiques pour faire à la fois mixité
01:05:59 et construire cette nation sportive.
01:06:02 Le CNU est basé sur le volontariat
01:06:04 qui peut avoir aussi ses limites
01:06:06 et on le voit à travers quelques enquêtes d'opinion.
01:06:08 Ma question, c'est comment aller chercher
01:06:11 ces jeunes très éloignés de l'école, de l'emploi
01:06:15 qui sont parfois en rupture familiale.
01:06:17 Je pense notamment aux jeunes
01:06:19 de nos quartiers politiques de la ville
01:06:21 pour permettre justement cette plus grande mixité.
01:06:24 On sait que c'est un défi vraiment important.
01:06:26 Merci.
01:06:28 -Merci, monsieur le député. Bruno Bild.
01:06:30 -Merci, madame la présidente.
01:06:32 Madame la ministre, l'actualité récente
01:06:34 avec les émeutes et son lot de violences
01:06:37 nous démontre qu'une partie de notre jeunesse
01:06:39 est complètement désoeuvrée et pour ainsi dire perdue.
01:06:42 Je rappelle que la moitié des personnes interpellées
01:06:45 étaient des mineurs.
01:06:46 En effet, quand quotidiennement,
01:06:48 l'autorité de l'Etat est attaquée
01:06:50 et que nos valeurs communes sont bafouées,
01:06:52 le SNU pourrait être un formidable outil
01:06:55 de transmission des valeurs de la République
01:06:58 et de l'amour de la France.
01:07:00 Aujourd'hui, son bilan est contrasté
01:07:02 à la frontière entre la colonie de vacances
01:07:04 et le service militaire coûteux, mal encadré.
01:07:07 Le SNU peine à trouver son public
01:07:09 avec un potentiel de 800 000 jeunes concernés chaque année.
01:07:13 Seuls 32 000 participants se sont lancés en 2022
01:07:16 avec un objectif annoncé de 50 000.
01:07:19 Comment comptez-vous transformer le SNU,
01:07:21 qui tient plus aujourd'hui d'un stage accéléré de citoyenneté,
01:07:24 en un projet plus ambitieux, plus sérieux, plus utile
01:07:28 pour que les jeunes retrouvent ainsi le goût de l'engagement
01:07:31 au service de la France ? Je vous remercie.
01:07:34 -Merci, monsieur le député.
01:07:36 Edi Boumertit.
01:07:38 -Merci, madame la présidente, madame la ministre.
01:07:40 On ne compte plus les dysfonctionnements
01:07:42 dans l'organisation du service national universel
01:07:45 que politiques qualifiées même de bourbiers logistiques.
01:07:49 Les critiques sont nombreuses et Florence Yabadène,
01:07:51 sociologue spécialisée dans l'engagement
01:07:52 et le travail des jeunes, estime même que le SNU
01:07:55 est avant tout une mise au pas de jeunes
01:07:57 considérés comme des sous-citoyens.
01:08:00 A ce titre, l'aspect militaire du SNU
01:08:01 semble, lui, fonctionner correctement
01:08:03 et le site du ministère des Armées fait même la promotion
01:08:06 d'une préparation militaire effectuée en février dernier
01:08:09 par une vingtaine de jeunes âgés de 15 à 17 ans.
01:08:12 Esprit de corps et maniement du fusil réglementaire de l'armée,
01:08:15 parcours d'obstacles et marche suivie d'un bivouac,
01:08:17 comme indiqué sur le site, c'est aussi ça, le SNU, l'aventure.
01:08:22 Madame la ministre, Gabriel Attard,
01:08:25 votre prédécesseur à ce poste, affirmait que le SNU
01:08:28 était la réforme de société la plus puissante
01:08:30 des dernières années.
01:08:32 Promotion de l'ordre plutôt que de la loi,
01:08:34 respect de la hiérarchie plutôt qu'esprit critique,
01:08:36 obéissance plus qu'émancipation,
01:08:39 est-ce vraiment là les valeurs que vous souhaitez inculquer
01:08:42 à nos jeunes ?
01:08:43 -Merci, monsieur le député.
01:08:47 -Emmanuel Pellerin.
01:08:49 -Merci, madame la présidente.
01:08:52 Madame la ministre,
01:08:53 en tant que député de Boulogne-Biancourt,
01:08:55 je souhaite attirer votre attention sur une question importante
01:08:58 concernant le service national universel,
01:09:01 et plus spécifiquement les élèves étrangers
01:09:04 qui n'ont pas la nationalité française,
01:09:06 inscrits dans la classe volontaire pour un séjour de cohésion.
01:09:09 Tout d'abord, permettez-moi de saluer les efforts du gouvernement
01:09:12 pour promouvoir la participation et l'inclusion des jeunes
01:09:15 dans cette initiative ambitieuse.
01:09:17 Le SNU joue un rôle essentiel dans la formation citoyenne
01:09:20 et le renforcement des valeurs communes.
01:09:23 Il est crucial que tous les jeunes,
01:09:25 indépendamment de leur nationalité,
01:09:27 aient la possibilité d'y participer pleinement.
01:09:30 Cependant, je m'inquiète de savoir comment le SNU
01:09:32 aborde spécifiquement la situation des élèves étrangers
01:09:35 inscrits dans la classe volontaire.
01:09:37 Ma question est la suivante.
01:09:39 Quelles mesures concrètes sont mises en place
01:09:41 pour garantir que les élèves étrangers inscrits au SNU
01:09:45 bénéficient d'une expérience aussi enrigissante et inclusive
01:09:48 que leur père français,
01:09:49 tout en respectant leur identité culturelle
01:09:51 et leur diversité linguistique ?
01:09:54 Merci infiniment.
01:09:55 -Merci, M. le député. Philippe Fay.
01:09:58 -Merci, Mme la présidente.
01:10:01 Mme la ministre, je ne vais pas développer ni poser ma question
01:10:04 puisque vous l'avez largement abordée
01:10:06 dans votre intervention.
01:10:08 Cependant, je voudrais vous remercier, Mme la ministre,
01:10:10 pour votre dynamisme.
01:10:11 Ca transpire réellement aujourd'hui
01:10:12 dans la présentation du SNU.
01:10:15 Je voudrais peut-être ajouter que c'est un moyen également,
01:10:17 ce dispositif est un moyen quand même
01:10:19 qui est intéressant pour nos jeunes
01:10:21 et qui pourrait être largement valorisé dans un CV.
01:10:25 -Merci, M. le député, pour cette question brève et concise.
01:10:29 Qui n'était pas une question, mais c'était...
01:10:32 Angélique Ranck.
01:10:34 Ranck.
01:10:37 -Merci, Mme la présidente.
01:10:39 Mme la ministre, chers collègues, bonjour.
01:10:41 Et merci pour votre revenue.
01:10:43 J'ai beaucoup aimé les mots d'un sapeur-pompier
01:10:45 encadrant le séjour à Douai qui expliquait au journal
01:10:48 qu'à cet âge, les jeunes sont des éponges
01:10:50 et que c'est le bon moment pour leur inculquer
01:10:52 les valeurs et l'esprit de cohésion.
01:10:55 C'est d'autant plus vrai après les crises de violence
01:10:58 de la part des mineurs
01:10:59 que la France a traversées dernièrement.
01:11:01 Le séjour, à l'équilibre entre loisirs et disciplines,
01:11:04 oblige les jeunes à se retrouver sur un pied d'égalité
01:11:07 et semble faire naître des amitiés,
01:11:09 des réflexions et des comportements
01:11:10 jusqu'alors insoupçonnés chez certains.
01:11:13 Et c'est une très bonne chose.
01:11:14 Cependant, la physionomie du public accueilli
01:11:16 manque de représentativité.
01:11:18 En 2022, un tiers avait un parent issu du corps en uniforme
01:11:22 alors qu'il représente seulement 2% de la population.
01:11:25 Ne faudrait-il pas accélérer l'expérimentation
01:11:28 pour la généralisation
01:11:30 afin que l'ensemble des jeunes se sentent concernés
01:11:32 dès maintenant ?
01:11:34 Enfin, combien de lycées se sont portés volontaires
01:11:36 pour celle-ci ? Je vous remercie.
01:11:38 -Merci, Mme la députée. Fabrice Le Vigoureux.
01:11:42 -Merci, Mme la présidente.
01:11:44 Mme la ministre, il y a souvent, dans les témoignages
01:11:48 et dans la voix des plus anciens de notre pays,
01:11:52 une émotion toute particulière lorsqu'ils relatent
01:11:54 leur période de service militaire,
01:11:56 devenu service national en 1997,
01:11:59 puis service volontaire.
01:12:01 Une émotion parfois nourrie par des amitiés anciennes,
01:12:05 persistantes et scellées durant cette expérience de vie,
01:12:08 de jeunesse si structurante,
01:12:11 avec en filigrane la mise en exergue des vertus
01:12:16 qu'on ne retrouvait pas toujours ailleurs,
01:12:17 d'un brassage et qui transcendait les origines sociales
01:12:20 des uns et des autres.
01:12:21 Ma question est donc relative au profil des volontaires du SNU.
01:12:25 Comment mieux favoriser la mixité sociale au sein du SNU
01:12:29 au regard des chiffres de l'INJEP d'octobre 2022, je crois,
01:12:34 qui montrent une sous-représentation des publics
01:12:36 issus des quartiers prioritaires
01:12:37 et des enfants d'ouvriers, par exemple ?
01:12:40 Je vous remercie.
01:12:41 -Merci, monsieur le député. Lisette Pollet.
01:12:44 -Merci, madame la présidente.
01:12:46 Madame la ministre, le service national universel
01:12:48 va-t-il devenir obligatoire ?
01:12:50 Cette question est sur toutes les lèvres des lycéens.
01:12:52 Le président avait, en effet,
01:12:54 dès sa campagne présidentielle de 2017,
01:12:56 assuré vouloir renforcer le lien armée-nation
01:12:59 grâce à la mise en place d'un service national
01:13:01 de durée courte, obligatoire et universel.
01:13:05 A cause du défi logistique,
01:13:07 cela ne pourra pas se faire du jour au lendemain.
01:13:10 Cette généralisation va-t-elle se concrétiser ?
01:13:13 Une partie de notre jeunesse est perdue.
01:13:16 On voit que les repères nationaux s'effritent
01:13:18 et que beaucoup ne se reconnaissent pas
01:13:20 dans nos valeurs républicaines.
01:13:22 Le SNU pourrait être une machine formidable
01:13:24 pour créer des citoyens français.
01:13:26 C'est un beau projet sur le papier,
01:13:28 mais dans la réalité, c'est plutôt un flop.
01:13:30 Alors que l'objectif avait été fixé à 50 000 jeunes
01:13:34 de 15 à 17 ans en 2022,
01:13:37 ceux seuls, 32 416, ont participé l'an passé.
01:13:41 Comment allez-vous faire
01:13:42 pour rendre ce projet plus attractif ?
01:13:45 S'il est obligatoire,
01:13:46 à quel moment sera-t-il mis en place ?
01:13:49 Les jeunes feront-ils leur stage de 2 semaines
01:13:51 pendant le mois de juin après la fin des cours ?
01:13:54 Ou voulez-vous inscrire dans le temps scolaire
01:13:57 sous la forme de modules de quelques heures par mois ?
01:13:59 Je vous remercie. -Merci, madame la députée.
01:14:01 Véronique Riotton.
01:14:02 -Merci, madame la présidente.
01:14:04 Alors, moi aussi, j'apporte à la fois un témoignage
01:14:06 et peut-être une question,
01:14:07 un témoignage en Haute-Savoie.
01:14:08 Le SNU, ça marche bien.
01:14:10 Je trouve que cette initiative répond, en tout cas,
01:14:15 à des besoins qui sont égaux partout sur le territoire.
01:14:19 Pour autant, on trouve encore beaucoup d'enfants de cadre,
01:14:24 d'enfants de gendarmes,
01:14:25 d'enfants qui, volontairement, sont déjà éveillés, finalement,
01:14:29 de ce qu'ils vont trouver dans ce temps-là.
01:14:31 Et donc, pour moi, la question de la mixité
01:14:33 est une question très importante.
01:14:36 Je suis de 69, et donc, du coup, à mon époque,
01:14:40 les garçons faisaient encore le service national.
01:14:42 Et pour moi, c'était le lieu
01:14:45 où les gens du Midi rencontraient ceux du Nord,
01:14:48 les cadres rencontraient les ouvriers,
01:14:50 la question de l'illettrisme était traitée.
01:14:52 Donc c'était vraiment un passage
01:14:54 qui avait une vocation de citoyenneté
01:14:58 qui permettait à nos jeunes de faire nation.
01:15:00 Donc sans revenir, évidemment, sur ce qui a été fait,
01:15:02 et ravi que notre armée soit aujourd'hui professionnelle,
01:15:06 je partage l'idée de la généralisation.
01:15:09 J'aimerais avoir votre avis sur notre rapport du Sénat
01:15:13 et notamment sur les enjeux financiers.
01:15:16 -Merci, madame la députée. Roger Chudeau.
01:15:18 -Merci, madame la présidente, madame le ministre.
01:15:23 J'avais 3 questions qui sont politiques et non polémiques.
01:15:25 Les vacances approchent.
01:15:27 On va pouvoir se détendre un petit peu.
01:15:28 La 1re était relative à l'obligation.
01:15:31 Elle a été posée par Elisabeth Pollet à l'instant.
01:15:34 Le gouvernement a-t-il l'intention de rendre le SNU obligatoire ?
01:15:37 Et si oui, avec quel budget et quel calendrier ?
01:15:39 2e question, s'il demeure facultatif
01:15:42 au moins pendant quelques années,
01:15:43 comment être plus incitatif en direction des publics de jeunes
01:15:47 qui en auraient le plus besoin ?
01:15:49 Je pense notamment aux jeunes qui habitent
01:15:51 les 300 quartiers prioritaires de la ville.
01:15:53 Pouvez-vous entreprendre quelque chose de plus direct pour eux ?
01:15:58 Enfin, une question relative à l'articulation
01:16:02 entre le SNU et le lycée.
01:16:04 Enfin, ne pensez-vous pas qu'il faudrait réfléchir
01:16:06 à une convention entre le ministère de l'Education nationale
01:16:09 et votre ministère pour que le SNU trouve sa place
01:16:13 dans le mois de juin, qui, de toute façon, est un mois perdu ?
01:16:15 Le ministre vient de le découvrir,
01:16:16 mais c'est comme ça depuis 30 ans.
01:16:17 Et ça pourrait être utile pour tout le monde.
01:16:19 Je vous remercie.
01:16:21 -Merci, monsieur le député.
01:16:22 Et je pense que tous les enfants et tous les jeunes
01:16:24 sont égaux devant la volonté ou pas de faire le SNU
01:16:27 et qu'il n'y a pas forcément plus de quartiers à viser.
01:16:31 Voilà.
01:16:32 Pierre Cordier.
01:16:33 Non, c'est pas la police de la pensée.
01:16:36 On dit que si c'est universel, c'est universel.
01:16:39 Pierre Cordier.
01:16:41 (Propos inaudibles)
01:16:43 -Bien. Merci, madame la présidente.
01:16:44 Madame la ministre, merci pour vos mots.
01:16:46 On sent bien que vous êtes effectivement une passionnée
01:16:48 dans le cadre de vos missions ministérielles.
01:16:50 Simplement, vous transmettre aussi, finalement,
01:16:54 un témoignage plus personnel, puisque moi, j'ai eu l'honneur,
01:16:57 effectivement, de faire mon service militaire,
01:16:59 comme beaucoup de personnes dans cette pièce.
01:17:01 Et je dois bien dire que j'en tire quelque chose
01:17:03 de très positif.
01:17:05 Je suis de la 96-10. Je faisais mes études.
01:17:07 C'était pas simple non plus.
01:17:09 Il a fallu arrêter, les reprendre après, etc.
01:17:11 Je suis allé jusqu'au bout du bout.
01:17:13 Mais ça n'a pas été simple.
01:17:15 Mais en tous les cas, vous dire que les personnes
01:17:17 que j'avais côtoyées, qui venaient principalement
01:17:19 d'Outre-mer, d'ailleurs, m'avaient aussi appris
01:17:22 beaucoup de choses. Enfin, il y a eu une vraie transmission,
01:17:24 de vrais échanges.
01:17:25 Et je veux aussi vous dire,
01:17:26 parce que souvent, c'est pointé du doigt,
01:17:29 en disant "oui, super, le service militaire s'est arrêté".
01:17:32 Mais en tous les cas, il y a eu un certain nombre de choses
01:17:34 qui m'ont été transmises et j'ai appris beaucoup.
01:17:38 Évoquer aussi, par rapport à ce qui est évoqué,
01:17:40 mon étonnement par rapport aux chiffres
01:17:42 que vous avez donnés, des 5,7% seulement d'enfants
01:17:45 issus des quartiers présents dans le cadre du SNU.
01:17:48 C'est quand même un chiffre qui est très bas
01:17:50 et qui interroge.
01:17:51 Et moi, je pose aussi la question,
01:17:53 ça a été évoqué par certains collègues,
01:17:55 est-ce qu'on ne pourrait pas, par rapport à des jeunes
01:17:57 qui ont été interpellés à l'occasion des événements
01:18:00 qui se sont déroulés il y a quelques semaines
01:18:01 dans notre pays, leur dire "vous irez passer
01:18:04 "quelque temps au SNU, ça ne vous fera pas de mal".
01:18:06 Et moi, je crois aussi énormément, à un moment ou à un autre,
01:18:09 à la transmission d'un certain nombre de valeurs
01:18:12 et de respect des valeurs de la République,
01:18:13 ça me paraît important.
01:18:15 J'ai rencontré aussi un certain nombre...
01:18:16 -Vous étiez parti avec 30 secondes
01:18:19 qui n'étaient pas décomptées, monsieur le député,
01:18:20 donc vous avez déjà largement tamé le temps.
01:18:23 Donc voilà.
01:18:25 (Propos inaudibles)
01:18:28 -D'accord. Non, mais alors...
01:18:30 Non, mais monsieur le député, je...
01:18:33 Non, non, juste...
01:18:35 (Propos inaudibles)
01:18:39 Monsieur le député, juste, je vous disais pourquoi je tapais,
01:18:42 mais je...
01:18:44 Oui, mais j'ai bien compris que vous n'aviez pas vu,
01:18:46 donc je vous laisse poser votre question,
01:18:48 et puis voilà, mais pas continuer à tout contextualiser
01:18:52 sur la question.
01:18:53 Vous pouvez poser votre question.
01:18:55 Non, mais il faut juste que vous repreniez le micro,
01:18:57 autrement on ne vous entend pas et c'est pas enregistré.
01:18:59 Donc si vous voulez bien poser votre question.
01:19:02 -J'ai terminé.
01:19:03 -Non, mais écoutez, si vous avez décidé de faire...
01:19:06 C'était juste...
01:19:07 (Propos inaudibles)
01:19:11 Non, mais c'est vraiment...
01:19:14 (Propos inaudibles)
01:19:16 Oui, je pense que là, dans cette commission
01:19:20 dont vous êtes un visiteur régulier,
01:19:22 vous savez que ça se passe comme ça,
01:19:23 qu'effectivement, je tape pour prévenir que ça va être fini,
01:19:26 mais j'ai bien compris, c'est pour ça que je vous ai indiqué
01:19:28 pourquoi ça s'était passé comme ça.
01:19:29 Maintenant, si vous n'avez pas envie de poser votre question,
01:19:31 vous ne la posez pas.
01:19:32 Madame la ministre, vous avez la parole pour les réponses.
01:19:37 -Merci beaucoup, madame la présidente.
01:19:41 Juste, peut-être commencer par la question
01:19:44 qui a été posée par notre collègue Béatrice Pirron
01:19:48 sur le brassage territorial et la mixité.
01:19:53 Ils sont essentiels.
01:19:54 Et quand on parle de mixité,
01:19:55 souvent, on a le réflexe de penser à la mixité sociale.
01:19:58 Mais en réalité, ce qui est important,
01:19:59 c'est de penser aux mixités opérielles,
01:20:01 mixité territoriale et sociale.
01:20:03 Sociale, bien sûr, et ça, on regarde en réalité
01:20:06 les métiers des parents, les origines sociales,
01:20:08 mais aussi comment on crée cette unité
01:20:11 par les territoires les plus ruraux,
01:20:14 les territoires les plus urbains, le périurbain.
01:20:16 C'est des réalités de vie qui sont quand même assez différentes.
01:20:19 Et pour ça, même dans le projet,
01:20:21 puisque c'était une inquiétude, en tout cas, qui a été soulignée,
01:20:23 et légitime dans le projet des classes engagées,
01:20:26 madame la députée,
01:20:28 même si la classe va au même lieu,
01:20:29 elle ne reste pas ensemble.
01:20:30 Et donc, du coup, en fait, la mixité,
01:20:32 elle est construite par la composition des maisonnées,
01:20:34 et donc les jeunes ne restent pas
01:20:36 dans un groupe-classe exclusivement.
01:20:39 Au contraire, ils sont mélangés
01:20:41 en fonction, évidemment, des territorialités
01:20:44 qui sont les leurs.
01:20:45 Donc la mixité va dans ce sens.
01:20:48 Madame la députée Sophie Blanc,
01:20:51 vous avez repris une de mes expressions,
01:20:53 pour le coup, dans le Figaro, effectivement,
01:20:55 où j'ai parlé de voyage scolaire.
01:20:56 Je vais expliciter ma pensée.
01:20:58 Le Sénu, effectivement, ce n'est pas un voyage scolaire.
01:21:00 Mais pourquoi j'ai utilisé cette expression ?
01:21:01 C'est plutôt dans les modalités.
01:21:02 Et en fait, les modalités du voyage scolaire
01:21:04 vont correspondre, en réalité,
01:21:05 aux modalités de contrainte
01:21:07 du projet Service national universel classe engagée.
01:21:12 Pour être plus explicite encore,
01:21:13 concrètement, ça veut dire
01:21:14 quand, dans une classe, il y a un voyage scolaire
01:21:17 et qu'un parent ne souhaite pas
01:21:18 que sa fille ou sa fille parte en voyage scolaire,
01:21:21 il peut évidemment ou elle peut évidemment le refuser.
01:21:23 Ce sera, en réalité, cette modalité-là qui correspond.
01:21:26 Mais j'aurais pu être plus explicite,
01:21:27 je vous l'accorde,
01:21:28 le projet en tant que tel ne change pas.
01:21:29 Le Sénu reste le Sénu.
01:21:31 Mais cette particularité,
01:21:33 simplement pour illustrer que le volontariat de la classe
01:21:36 ne va pas contre l'autorisation nécessaire
01:21:40 du parent qui garde l'autorité, bien sûr, sur les enfants.
01:21:44 Voilà pour l'explicitation,
01:21:46 en tout cas sur le voyage scolaire
01:21:47 et la question de l'année de seconde.
01:21:49 Madame la députée Calvez,
01:21:51 un merci de souligner la forte mobilisation des jeunes filles.
01:21:54 Et pour aller dans votre sens,
01:21:56 c'est une mobilisation et une représentation plus forte
01:21:59 qui se confirment d'année en année.
01:22:01 Donc c'est pas un séjour en particulier
01:22:03 qui marque quelque chose.
01:22:04 Je crois que ça signifie quelque chose.
01:22:06 Ca signifie une volonté plus forte de s'engager,
01:22:10 d'être dans des engagements
01:22:11 qui sont peut-être beaucoup plus universels
01:22:14 parce que peut-être plus récents.
01:22:15 C'est une génération qui a le goût de cette égalité réelle.
01:22:19 Et là, pour le coup, ça va dans le sens.
01:22:22 Pour garantir, en réalité,
01:22:25 les besoins fondamentaux de la compréhension de notre société,
01:22:27 pendant le service national universel,
01:22:29 évidemment, il y a les questions de consentement
01:22:31 qui sont évoquées dès le début
01:22:33 parce que, rappelons-le, ce sont des jeunes entre 15 et 17 ans
01:22:35 qui viennent de milieux très différents,
01:22:36 qui ne se connaissent pas, et donc il faut du commun.
01:22:38 Et ce commun passe par les règles communes,
01:22:40 évidemment, les questions d'emploi du temps, bien sûr,
01:22:42 mais surtout les questions, évidemment,
01:22:44 de violences sexuelles et sexistes,
01:22:46 de consentement, de harcèlement.
01:22:47 Et donc, à partir de là,
01:22:49 on repose les questions d'égalité immédiatement
01:22:51 dès le début du séjour.
01:22:52 Et c'est souvent, d'ailleurs, 2-3 jours après
01:22:54 que la parole commence à se libérer
01:22:56 et qu'il y a pas mal de témoignages
01:22:57 et parfois, de fait, la saisine
01:23:00 des procédures nécessaires à postériori.
01:23:02 Monsieur le député Paul Vannier,
01:23:05 vous avez eu des propos extrêmement durs, en fait,
01:23:08 contre les jeunes qui s'engagent.
01:23:09 Monsieur le député, les jeunes sont libres de s'engager.
01:23:12 Là où ils le souhaitent.
01:23:13 Oui, contre moi aussi, mais pour le coup,
01:23:14 monsieur le député, contre moi, j'ai l'habitude.
01:23:16 Mais pour le coup, moi, ma mission,
01:23:18 c'est de ne pas être la police de la morale
01:23:20 jugeant les engagements des jeunes.
01:23:22 Ces jeunes-là le souhaitent.
01:23:23 Le souhaitent, ils viennent, ils participent,
01:23:26 et ils font le choix, en plus, derrière,
01:23:28 pour plus de 70% d'entre eux
01:23:30 de faire leur mission d'intérêt général dans la même année.
01:23:33 Je vois pas pourquoi ces jeunes
01:23:34 seraient moins bien accompagnés que d'autres.
01:23:38 Au contraire, monsieur le député,
01:23:39 chaque jeune a le droit et la liberté,
01:23:41 encore, heureusement, dans notre pays,
01:23:43 finalement, de choisir ce qui le touche le plus.
01:23:45 Et j'en profite dans la foulée pour également répondre
01:23:49 à la question de votre collègue,
01:23:53 qui était sur la promotion du SNU sur les sites des armées.
01:23:57 Monsieur le député, bien sûr que la promotion,
01:24:00 elle est faite sur le site de l'Education nationale,
01:24:02 sur le site des armées.
01:24:03 Et quand vous parlez de cet article en particulier
01:24:05 où il y a un maniement aux armes,
01:24:08 le maniement aux armes n'a aucunement lieu
01:24:10 dans le séjour 1, dans la phase séjour de cohésion.
01:24:13 Par contre, les jeunes, sur leur mission d'intérêt général,
01:24:15 ils peuvent choisir de s'engager dans une préparation militaire,
01:24:18 comme ils peuvent choisir de rejoindre la SPA
01:24:20 ou les jeunes sapeurs-pompiers.
01:24:23 Ils sont libres de leur choix.
01:24:25 Donc un jeune qui choisit, dans la mission d'intérêt général,
01:24:28 de rejoindre une préparation militaire,
01:24:30 eh bien, j'en suis aussi fier qu'un jeune
01:24:32 qui fait le choix de rejoindre la Croix-Rouge.
01:24:35 Et donc nos armées se mobilisent aussi
01:24:38 pour permettre des engagements.
01:24:39 Et ce qui est assez intéressant,
01:24:41 c'est de voir que, eh bien, cette jeunesse,
01:24:43 pour le coup, même quand elle ne souhaite pas
01:24:45 faire de carrière militaire derrière,
01:24:46 a envie, pour une partie d'entre elles, de découvrir,
01:24:48 eh bien, les hommes et les femmes qui nous protègent au quotidien
01:24:52 et protègent, en réalité, un socle de valeur bien au-delà.
01:24:56 Donc, monsieur le député, cette publication
01:24:58 est tout à fait normale,
01:24:59 puisque c'est la liberté du jeune,
01:25:01 liberté individuelle de chaque jeune
01:25:03 de choisir la forme de l'engagement qu'il souhaite.
01:25:05 Et je pense que ça éclaire, du coup, votre question,
01:25:08 puisque ce n'est pas la phase 1 qui est, pour le coup,
01:25:10 la phase commune et qui est totalement civile,
01:25:11 où, évidemment, il n'y a pas de maniement aux armes,
01:25:14 puisque ça n'a pas cette vocation-là.
01:25:16 Concernant monsieur le député...
01:25:19 Dubois...
01:25:23 Non, je vais vous rechercher du regard, c'est pour ça.
01:25:26 Merci pour vos mots.
01:25:29 Je pense que vous avez plus que raison,
01:25:31 quand vous parlez du savoir-vivre dont ça fait la promotion.
01:25:34 Je vous assure, monsieur le député,
01:25:36 il y a des jeunes qui viennent et qui ont la chance
01:25:38 d'avoir des parents extrêmement mobilisés à leur côté,
01:25:40 qui ont déjà intégré un certain nombre de règles de vie
01:25:42 en collectivité.
01:25:44 D'autres, ce n'est pas le cas.
01:25:46 C'est une réalité. D'autres, ce n'est pas le cas.
01:25:48 Certains jeunes qui ont l'habitude de collectif
01:25:51 parce que scoutisme ou colo,
01:25:53 mais communauté de destin et de partage de temps,
01:25:58 d'autres, ce n'est pas le cas.
01:25:59 Donc la question que pose le séjour également de cohésion,
01:26:02 c'est finalement comment on fait pour créer du commun,
01:26:07 des repères qui leur permettront à eux, en réalité,
01:26:09 de trouver aussi, d'avoir les codes dans une société
01:26:12 qui leur demande d'avoir des codes partagés.
01:26:15 Mais ma mission, c'est aussi de faire
01:26:16 que ces engagements citoyens, ils soient au pluriel.
01:26:18 Parce que je disais, en fait, on leur présente,
01:26:20 on leur propose, ils rencontrent, en plus,
01:26:22 des hommes et des femmes passionnés.
01:26:24 Souvent, en plus, des élus, des bénévoles, des anciens.
01:26:27 Et cette passion de l'engagement devient,
01:26:29 en tout cas, à mes yeux, c'est un essentiel,
01:26:31 ça devient pour eux des visages, des rôles modèles,
01:26:33 mais des héros du quotidien,
01:26:34 les héros de notre quotidien, de notre vie commune.
01:26:37 Et dans le fond, ça leur donne la capacité, peut-être,
01:26:40 parfois, à se projeter,
01:26:41 parfois, à dépasser des conceptions d'interdiction
01:26:44 dans lesquelles ils s'auto-censuraient
01:26:47 ou se privaient, en tout cas, de capacité à se projeter.
01:26:49 Ca leur permet aussi,
01:26:50 et ça rejoint les propos du député Cordier,
01:26:53 ça permet aussi de rencontrer des jeunes très différents de soi.
01:26:56 M. le député Cordier, moi, je suis particulièrement attachée
01:26:58 au fait que des jeunes de l'Hexagone
01:27:00 partent en métropole et que des jeunes des métropoles
01:27:03 viennent dans nos séjours dans l'Hexagone,
01:27:07 parce que, oui, ces territoires font France.
01:27:11 Et on a besoin, en fait, qu'ils vivent aussi des temps
01:27:14 de communauté.
01:27:15 Alors, les voyages sont un peu plus longs,
01:27:16 mais en général, les jeunes métropolitains
01:27:19 qui partent en Outre-mer sont très heureux
01:27:21 d'avoir été dans les grands chanceux
01:27:25 qui font le départ.
01:27:26 Mais c'est comme ça qu'on crée quelque chose
01:27:31 qui nous transcende.
01:27:32 Qu'est-ce qui fait qu'on se dépasse ?
01:27:33 C'est un projet, c'est un idéal.
01:27:35 Et en fait, cet idéal, il faut qu'ils puissent se rendre compte
01:27:36 qu'ils ont tous leur part dedans.
01:27:38 Et ça va dans le sens de vos propos.
01:27:40 Une généralisation, oui, sans dispense,
01:27:44 c'est la question qui se posera,
01:27:45 mais en réalité, ça répond à un certain nombre de questions.
01:27:48 Pas de dispense, ça veut dire obligatoire.
01:27:49 Obligatoire, ça veut dire débat parlementaire,
01:27:51 ça veut dire évolution législative.
01:27:53 Et la seule et unique possibilité, en réalité,
01:27:56 c'est la responsabilité et la force
01:27:58 qu'a évidemment la représentation nationale
01:28:00 de faire évoluer ce projet.
01:28:02 Ce qui est certain, c'est que moi,
01:28:04 ce que je suis en train de construire aujourd'hui,
01:28:05 c'est l'acceptabilité la plus forte,
01:28:07 le défi logistique, les centres permanents,
01:28:09 la capacité à accueillir humainement.
01:28:11 Et ensuite, arrivera ce débat parlementaire,
01:28:13 et ce sera, mesdames, messieurs les députés,
01:28:14 votre volonté ou votre souhait qui fera
01:28:18 que l'évolution restera sûre de l'incitation
01:28:21 ou au contraire, sur une obligation.
01:28:23 Mais c'est d'abord effectivement une évolution législative.
01:28:26 Concernant quand même ce qu'on peut faire
01:28:28 pour aller un peu plus loin,
01:28:29 si on souhaitait le rendre plus incitatif encore,
01:28:31 plusieurs pistes sont à l'étude.
01:28:32 Dans le programme présidentiel, se posait la question
01:28:35 du permis de conduire à un moment donné sur un cycle long.
01:28:37 La question arrivera à un moment ou à un autre,
01:28:39 évidemment, dans le débat.
01:28:41 C'était un des sujets dans le programme.
01:28:43 Moi, je pense aussi à un certain nombre de possibilités
01:28:45 qui sont en discussion, mais qui sont aujourd'hui
01:28:47 pas suffisamment mûres pour être totalement arbitrés.
01:28:50 Ca va de la reconnaissance dans le parcours scolaire
01:28:51 à la question du BAFA, au PSC1.
01:28:54 Il faut une diversité.
01:28:55 On parle aujourd'hui beaucoup de la formation,
01:28:57 des gestes qui sauvent de santé mentale,
01:28:59 le PSC2 pour ceux qui ont déjà le PSC1.
01:29:01 Mais en fait, il faut permettre quelque chose
01:29:03 qui est la reconnaissance de celui qui donne.
01:29:04 Et c'est l'équilibre entre ses droits et ses devoirs.
01:29:06 On donne, on reçoit.
01:29:08 Et inversement, je pense que ça va plutôt dans le bon signe.
01:29:11 Monsieur le député Bel Haddad,
01:29:13 vous avez parlé de la question de la capacité
01:29:16 que le sport permet.
01:29:17 Je connais votre engagement sur les questions du sport,
01:29:19 mais au-delà de ça, vous avez parlé de la mixité
01:29:21 et comment on va chercher des jeunes
01:29:22 qui sont plus éloignés encore,
01:29:23 ceux à qui ça ne traverserait même pas l'esprit de s'engager.
01:29:29 Premier prescripteur, si vous me permettez l'expression,
01:29:32 c'est d'abord, évidemment, les camarades de classe,
01:29:35 mais c'est aussi et surtout les enseignants,
01:29:38 le monde associatif,
01:29:40 et plus particulièrement sur...
01:29:42 Vous avez parlé des quartiers populaires
01:29:44 ou des enfants plus éloignés.
01:29:45 Je pense aux enfants qui sont aujourd'hui
01:29:46 sous la protection de l'enfance.
01:29:48 Il y a des jeunes qui sont plus vulnérables, en réalité.
01:29:50 Pour eux, nous faisons des partenariats
01:29:53 avec des associations, en réalité, territorialement enracinées
01:29:57 ou qui portent des projets, je pense, à face,
01:29:59 parce que c'est les derniers que j'ai en tête,
01:30:01 qui vont, en réalité, aller plus en profondeur
01:30:05 dans la sensibilisation, l'appréhension du projet.
01:30:08 Mais j'en profite,
01:30:10 parce qu'il y a encore beaucoup de parlementaires
01:30:11 et de députés qui sont présents.
01:30:12 Il y a des maires qui font le choix
01:30:14 de mettre une note d'information, par exemple,
01:30:16 dans leurs bulletins municipaux.
01:30:18 Ca compte, ça compte beaucoup.
01:30:19 Je sais que je suis une élue locale,
01:30:21 donc je lis, évidemment, mon bulletin,
01:30:22 mais beaucoup de gens lisent le bulletin municipal.
01:30:25 Et je vous invite, voilà, peut-être,
01:30:27 en tout cas, si vous pensez que c'est pertinent
01:30:29 d'aller chercher cette mixité,
01:30:30 également d'utiliser les moyens
01:30:32 qui sont les moyens citoyens de notre vie quotidienne.
01:30:35 Monsieur le député Bild,
01:30:36 vous avez parlé d'amour de la France.
01:30:38 Il se trouve que c'est les propos de Léon Gauthier, du héros.
01:30:44 Léon Gauthier, qui a été le dernier du comte d'Inquifar
01:30:46 et à qui on a rendu hommage,
01:30:47 c'était ses propos face à un des jeunes du SNU
01:30:50 qui était dans le Val-Calvados.
01:30:51 Tout le monde dit "mais avec l'âge qu'ils ont,
01:30:53 "pourquoi vous êtes partis au loin de Général De Gaulle ?"
01:30:55 Avec beaucoup de naïveté. Pourquoi ?
01:30:57 Il leur a répondu "on m'a appris à aimer la France".
01:30:59 Je crois qu'effectivement, ça s'apprend.
01:31:01 Ca s'apprend à l'école, ça s'apprend dans les engagements.
01:31:03 Ca s'apprend par aussi le regard que vous vous portez sur eux
01:31:05 quand vous partez témoigner.
01:31:07 Et ils se rendent compte que du coup,
01:31:08 ils sont importants aussi pour des gens qui sont importants,
01:31:10 et c'est vous, vous portez des mandats.
01:31:12 Et les ambitions,
01:31:13 puisque vous avez posé un certain nombre de questions,
01:31:15 aujourd'hui, les ambitions qui me sont données,
01:31:16 les objectifs qui me sont donnés,
01:31:17 c'est poser les bases d'une généralisation plus forte,
01:31:21 c'est-à-dire une administration centrale.
01:31:23 Il y a une délégation générale avec à la tête une préfète,
01:31:26 parce que c'est d'abord sur nos territoires,
01:31:27 une DAZN, parce que c'est avec le monde de l'éducation nationale,
01:31:30 un général 5 étoiles qui est en 2S aujourd'hui,
01:31:33 parce que oui, c'est avec le soutien de nos armées,
01:31:35 mais également des structures du monde associatif
01:31:37 qui ont une autre culture sportive, de médiation,
01:31:40 parce que les jeunes viennent de milieux différents
01:31:42 et donc de cultures différentes,
01:31:44 donc c'est important de bien construire le commun
01:31:45 en s'appuyant sur toutes les forces vives de notre pays.
01:31:48 Mais comme j'ai répondu au député Dubois sur la question
01:31:51 en réalité de l'obligation,
01:31:52 l'obligation, c'est une des hypothèses
01:31:54 qui pourra un moment avoir lieu
01:31:56 si le débat parlementaire a lieu.
01:31:58 C'est d'abord une évolution.
01:31:59 En attendant, moi, je construis les opportunités
01:32:02 permettant d'accueillir plus de 10% d'une génération,
01:32:05 mais quand on y pense, c'est déjà presque 80 000 jeunes
01:32:07 qui l'ont fait, en fait.
01:32:08 Et le service civique, c'est plus de 600 000 jeunes en 10 ans.
01:32:13 Cette jeunesse engagée, elle existe.
01:32:14 Maintenant, on peut créer du commun plus fort,
01:32:16 ça, j'en ai la certitude.
01:32:18 Monsieur le député Boumerti,
01:32:21 j'ai pu répondre à la question dès le début,
01:32:24 mais du coup, il nous a quittés
01:32:25 sur la question de la préparation militaire.
01:32:27 Monsieur le député Pellerin,
01:32:29 sur la question des classes qui est partie,
01:32:31 évidemment, toute la classe pourra partir.
01:32:33 Il n'y a pas de jeunes qui ne pourraient pas partir
01:32:38 en séjour de cohésion,
01:32:39 quelle que soit, pour le coup, la nationalité,
01:32:42 même si les séjours volontaires restent réservés
01:32:44 strictement aux jeunes, aujourd'hui, français,
01:32:46 de 15 à 17 ans,
01:32:47 mais il n'y a aucune...
01:32:49 Enfin, on ne fait pas de prix dans une classe.
01:32:50 Ce sont des jeunes qui sont scolarisés
01:32:52 dans notre territoire.
01:32:54 Monsieur le député fait...
01:32:57 Vous avez mille fois raison sur la question du CV,
01:32:59 parce qu'en fait, un recruteur, il voit quoi ?
01:33:01 Il voit quand on voit un jeune qui a un SNU
01:33:03 ou qui a des responsabilités associatives,
01:33:05 il voit quoi ?
01:33:06 Il voit quand on voit un jeune qui a fait le choix donné
01:33:08 de son temps, qui a développé des compétences,
01:33:10 je pense, par exemple, à des chefs scouts,
01:33:13 ça veut dire qu'il a managé d'autres jeunes,
01:33:15 ça veut dire qu'il a le goût de l'autre,
01:33:17 ça veut dire que quand il passe le BFA,
01:33:20 qu'il est formé, parce qu'aujourd'hui,
01:33:21 on peut passer le BFA dès 16 ans,
01:33:23 qu'il est formé à l'encadrement, à l'écoute,
01:33:25 mais ça veut dire qu'il a une part de...
01:33:27 Il va chercher quelque chose de l'autonomie.
01:33:29 Et donc, dans un CV, oui, ça compte, ça compte beaucoup,
01:33:31 et on voit énormément, effectivement, d'entreprises
01:33:33 qui deviennent des amis du service civique,
01:33:36 où on devient plutôt majeur,
01:33:38 et je pense que cette évolution est très large.
01:33:40 On découvre aussi des métiers, pas mal de métiers,
01:33:42 des métiers plutôt de la fonction publique,
01:33:45 des corps uniformes, du monde associatif,
01:33:48 l'économie sociale et solidaire,
01:33:50 mais on a aussi découvert des exploitations agricoles,
01:33:52 parce que, oui, l'évolution de l'unité
01:33:54 passe par la compréhension de nos territoires
01:33:56 et la diversité des milieux.
01:33:57 Donc ça va totalement dans le sens de vos propos.
01:34:00 Mme Angélique Franck,
01:34:02 je vous fais la réponse en quelques mots,
01:34:04 mais pour le coup, ce sont des éponges.
01:34:06 Oui, 1 000 fois.
01:34:07 C'est pour ça qu'à 15 à 17 ans, c'est le bon âge,
01:34:09 alors même qu'accompagner des mineurs
01:34:11 a plus de responsabilités qu'accompagner des majeurs,
01:34:14 mais c'est un choix, d'abord, pour les jeunes, que nous le faisons.
01:34:17 Et vous avez parlé de la question de la mobilisation et de la mixité,
01:34:22 puisque un tiers des parents étaient des hommes et des femmes en uniforme.
01:34:24 Alors c'est une lecture très large.
01:34:26 C'est pas exclusivement des parents,
01:34:27 mais c'est quelqu'un dans sa famille.
01:34:28 En réalité, ça peut être un grand-père, un oncle.
01:34:30 Et franchement, je suis fière qu'ils soient là.
01:34:33 Maintenant, en fait, la proportion baisse aujourd'hui,
01:34:35 parce que le projet est de plus en plus connu,
01:34:38 et comme il est plus connu, il y a plus de familles qui viennent.
01:34:40 C'était aussi essentiellement un projet, je pense,
01:34:42 un sujet de notoriété, de compréhension du projet,
01:34:45 qui, au début, était une expérimentation
01:34:46 d'un peu moins de 2 000 jeunes.
01:34:48 Donc ça va plutôt dans le sens de la mixité plus large aujourd'hui
01:34:51 et territoriale, qui était assez juste dès le début,
01:34:53 mais plutôt dans les métiers.
01:34:55 Et pour aller au bout de l'exercice,
01:34:58 monsieur le député Le Vigoureux, sur le suivi,
01:35:01 oui, l'INJEP suit chaque année les séjours de cohésion.
01:35:04 Et en réalité, les rapports de l'INJEP
01:35:06 sont particulièrement précieux sur les évolutions sociales,
01:35:10 de mixité, mais aussi les retours d'expérience
01:35:12 que nous amènent un certain nombre de jeunes,
01:35:15 qui nous font évoluer sur soit les modalités, par exemple,
01:35:19 de présentation, je pense, de certains ateliers,
01:35:23 je pense, en question environnementale, par exemple,
01:35:25 où, en fait, on s'est rendu compte
01:35:26 qu'ils étaient déjà très au courant,
01:35:27 et donc ils voulaient plutôt être dans du fer
01:35:29 que dans du descendant, enfin, c'est des évolutions,
01:35:31 et donc le suivi de l'INJEP est précieux dans son évolution,
01:35:36 mais aussi dans le regard sociologique qu'il permet,
01:35:39 et statistique.
01:35:41 Madame la députée Lisette Pollet, pareil, c'était obligation, loi,
01:35:46 c'était dans la foulée,
01:35:48 mais il n'y a pas de module séquencé, je pose le truc.
01:35:52 L'évolution, elle passe par le nombre
01:35:54 et la capacité à cueillir.
01:35:56 Il y a la reconquête du mois de juin à avoir, bien sûr,
01:35:58 c'est essentiel.
01:36:00 Les séjours se passeront tout au long de l'année,
01:36:02 mais il faut aller jusqu'au bout de l'année.
01:36:03 C'est pour ça que les programmes,
01:36:04 ils sont pensés jusqu'à la fin juin.
01:36:05 Et donc, quand on prend 2 semaines
01:36:07 dans le cadre d'un projet pédagogique,
01:36:09 ce n'est pas 2 semaines en moins,
01:36:10 c'est 2 semaines d'apprentissage différents,
01:36:12 mais pas séquencés.
01:36:13 Madame la députée Rioton, sur la question de la mixité,
01:36:16 c'est plus que jamais, évidemment,
01:36:19 cette nécessité aussi d'évaluer, en fait,
01:36:22 pour être sûre que cette mixité, elle évolue, elle est réelle,
01:36:24 ça va dans le bon sens.
01:36:26 Tout à l'heure, je parlais, évidemment, des 5,7 %,
01:36:28 9 % des jeunes sont aujourd'hui
01:36:30 en territoire plus populaire et plus difficile,
01:36:34 mais, en fait, on peut aller beaucoup plus loin.
01:36:36 J'en ai la certitude.
01:36:37 Et il faut un peu peut-être plus aussi embarquer les parents,
01:36:41 engager les parents par un certain nombre de réunions
01:36:44 qui se font également dans l'établissement scolaire
01:36:46 pour informer, sensibiliser et créer aussi de la confiance.
01:36:48 Je pense que ce n'est pas anodin.
01:36:51 Monsieur le député Chudeau,
01:36:53 vous avez parlé, effectivement, des questions plus polémiques,
01:36:55 mais, en fait, il n'y a aucune polémique
01:36:56 puisqu'il n'y a qu'un thème.
01:36:57 La question de l'obligation, j'ai pu y répondre.
01:37:00 Sur la question du budget,
01:37:02 elle évolue en fonction, en fait, du nombre.
01:37:04 Vous savez, plus on a d'uniformes, plus on a de centres,
01:37:06 plus le coût unitaire baisse.
01:37:08 Aujourd'hui, c'est 2 200 euros de budget individuel
01:37:11 pour chaque jeune,
01:37:12 mais c'est une économie d'échelle, comme beaucoup.
01:37:15 Sinon, les incitations, j'ai pu en parler,
01:37:16 permis, bafard, reconnaissance.
01:37:19 Et puis, le regard de la nation.
01:37:20 Je pense que le regard qui est posé aussi par les élus
01:37:22 et les structures associatives sont essentiels.
01:37:25 Et monsieur le député Cordier, pour la fin,
01:37:28 le service national universel,
01:37:29 évidemment, dans toute sa mixité.
01:37:31 Je salue le souvenir qui a été le vôtre
01:37:32 avec vos collègues du service militaire.
01:37:37 Aujourd'hui, nos militaires sont des militaires professionnels,
01:37:40 mais reste la volonté d'avoir une armée de réserve forte
01:37:43 et donc de l'opérationnel.
01:37:44 On peut tous s'engager, chacun a la possibilité de le faire.
01:37:47 À nous de présenter les engagements,
01:37:49 en tout cas, qui sont essentiels,
01:37:51 en permettant à chacun de ne pas être assigné
01:37:54 ni à son capital social,
01:37:56 ni en réalité à simplement ce qu'il sait.
01:37:58 Et pour ça, c'est une des opportunités, une démarche.
01:38:01 Elle est loin d'être exclusive, mais elle n'est pas inutile.
01:38:03 En tout cas, c'est la certitude
01:38:04 que j'ai réussi à construire ces 3 dernières années.
01:38:07 -Sur le sujet des gamins,
01:38:08 c'est la question des élus.
01:38:10 -Effectivement. Sur la question de la...
01:38:12 L'ECNU n'étant pas une punition.
01:38:15 Par contre, ce qui...
01:38:16 Mais du coup, pas ceux qui ont été interpellés,
01:38:18 parce que franchement, ça permettrait...
01:38:20 Le risque, ça serait de changer l'ambiance même
01:38:22 dans les séjours de cohésion.
01:38:23 Et c'est pas l'idée.
01:38:25 Par contre, ce qui est certain,
01:38:26 et pour le coup, quand ils font un service national universel
01:38:28 ou quand ils ont un engagement citoyen,
01:38:30 non, ils vont pas s'attaquer à une mairie,
01:38:32 un drapeau ou à une école,
01:38:33 parce qu'ils ont le goût de la chose publique.
01:38:35 Par contre, ceux qui ont été interpellés,
01:38:37 évidemment, la réponse pénale doit être ferme.
01:38:39 La réponse à la possédure éducative également.
01:38:42 Et je pense que des stages de citoyenneté,
01:38:44 on a un certain nombre de réponses qui existent
01:38:46 pour les parents, pour les plus grands mineurs,
01:38:48 mais également pour les enfants.
01:38:49 Et ça sera la responsabilité, pour le coup, de la rentrée,
01:38:52 de voir quelle va être la réponse,
01:38:53 mais il faut pas que ça reste impuni.
01:38:55 Ca, c'est la certitude que je peux partager avec vous.
01:38:57 Merci, monsieur le député.
01:38:59 -Merci beaucoup, madame la ministre,
01:39:01 pour toutes ces réponses et pour votre engagement
01:39:05 et la passion que vous y mettez.
01:39:07 Donc nous nous retrouverons cet automne
01:39:09 pour l'examen des crédits de la mission
01:39:10 Jeunesse, Sports et Vie associative.
01:39:12 Mais mes chers collègues, ne partez pas tout de suite,
01:39:15 parce qu'avant de nous séparer,
01:39:17 nous devons procéder à la désignation des co-rapporteurs
01:39:19 de 2 missions d'information.
01:39:21 Pour la mission sur le financement public
01:39:23 de l'enseignement privé sous contrat,
01:39:25 j'ai reçu les candidatures de monsieur Paul Vanier
01:39:27 pour le groupe LFI, à l'origine de la demande,
01:39:29 et de monsieur Christopher Weisberg,
01:39:31 nouveau membre Renaissance, de notre commission.
01:39:34 Pour la mission sur le sport au travail,
01:39:36 je vous propose de désigner monsieur Karl Oliv
01:39:38 du groupe Renaissance, qui en a demandé la création,
01:39:41 et madame Claudia Rouault du groupe Socialiste apparenté.
01:39:44 En effet, l'idée de constituer une mission d'information commune
01:39:46 à notre commission et à celle des affaires sociales
01:39:49 a été abandonnée, faute de députés de l'opposition
01:39:51 de cette commission volontaire et disponible pour y prendre part.
01:39:55 S'il n'y a pas d'objection, il en est ainsi décidé.
01:39:58 Ainsi s'achèvent les travaux de notre commission
01:40:00 au titre de la session extraordinaire,
01:40:02 et nous nous retrouverons le 20 septembre.

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