Dans l'émission "Place aux Paysans", l'agriculture 2.0 est à l'honneur avec Alexandre Coudour, élu à la Chambre de l'Agriculture de la Loire. Les nouvelles technologies et l'innovation se sont infiltrées dans le monde agricole, attirant particulièrement la jeune génération. Les fermes bénéficient désormais de divers systèmes automatisés et de surveillance qui simplifient le travail des agriculteurs. L'utilisation de la technologie permet de dégager du temps pour la vie familiale et réduit les tâches répétitives et physiques. Ces avancées sociologiques et technologiques contribuent à pallier le manque de main-d'œuvre dans l'agriculture. L'émission présente plusieurs exemples concrets d'innovations telles que l'automatisation des tâches, l'utilisation de l'intelligence artificielle pour surveiller les animaux, l'utilisation de robots pour la préparation de la nourriture des animaux, et même l'utilisation de drones pour observer les cultures et potentiellement surveiller les animaux dans les prés. L'agriculture 2.0 offre de nouvelles perspectives et permet aux agriculteurs de continuer leurs activités tout en s'adaptant aux évolutions technologiques.
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00:00 Bonjour et bienvenue dans Place aux paysans, l'émission qui laisse la parole à nos paysans
00:10 locaux.
00:11 Aujourd'hui dans ce numéro, on va s'intéresser à la commercialisation de nos produits locaux
00:14 ou retrouver ces produits.
00:16 Pour en parler, notre invité Rémi Jousserand, élu à la Chambre de l'Agriculture de la
00:21 Loire, répondra à nos questions.
00:30 Rémi Jousserand, si je dis supermarché, hypermarché, marché, marché à l'affaire,
00:38 marché locaux, magasin de producteurs, sans faire, ça fait une sacrée liste.
00:42 Est-ce que dans toute cette liste-là, on peut retrouver nos produits locaux ? Est-ce
00:47 qu'on est sûr de les retrouver ?
00:48 Il faut beaucoup lire dans certains circuits de distribution, il va falloir plus lire qu'ailleurs.
00:54 Évidemment, on peut retrouver des produits locaux, on surfe beaucoup sur la vague aujourd'hui.
01:01 Et du coup, le meilleur, c'est encore d'aller en direct avec le producteur, d'être sûr
01:09 que ce soit lui qui transforme et qui produise ce qu'il vend.
01:13 La vente directe.
01:14 Mais par exemple, si on va du côté de Saint-Pré-En-Jarret, Villars, où il y a justement les fermes,
01:20 les magasins de la ferme, est-ce que c'est aussi une bonne façon ? C'est une autre façon ?
01:24 C'est une façon différente où plusieurs producteurs ont fait le choix de se regrouper
01:28 pour commercialiser.
01:29 Ça leur gagne un peu de temps, ça leur demande un petit peu moins d'investissement sur la
01:34 commercialisation puisqu'ils tournent en fait, ils font des permanences pour vendre
01:38 leurs produits et vendre les produits du coup de leurs collègues.
01:40 On n'en voit pas beaucoup, ce genre de...
01:43 C'est un essai ?
01:44 Notre département est quand même assez bien pourvu avec ce type de magasins.
01:49 Il y en a à Montbrison, il y en a dans le Rouennet, il y en a un petit peu de partout
01:52 sur le territoire.
01:53 Ça vient en complément des autres initiatives, y compris des marchés à la ferme, des magasins
02:01 à la ferme aussi, ou aussi des initiatives qu'on peut voir sporadiquement, peut-être
02:09 plus l'été où là on a des marchés d'été dans certaines exploitations.
02:12 C'est un tout, c'est un maillage du territoire en fait.
02:14 Mais est-ce que ça ne rajoute pas un petit peu de charge à votre travail ?
02:17 On va prendre cinq minutes, mais je veux dire, vous avez multi casquettes, même on pourrait
02:21 dire multi bottes, les bottes des agriculteurs, les bottes blanches pour la transformation
02:26 et voire même les mocassins parce qu'il faut les vendre.
02:29 Je le vois un peu sur mon exploitation puisqu'on fait aussi de la vente directe et du coup,
02:35 ça nécessite de faire trois métiers.
02:37 Ce n'est pas toujours évident de les maîtriser d'ailleurs.
02:41 On peut aussi, pour bien les maîtriser, faire appel à des gens de l'extérieur, mais c'est
02:48 trois métiers et du coup, il faut beaucoup de temps, ça nécessite souvent beaucoup
02:53 de temps de travail.
02:54 Donc c'est ça qu'il faut savoir arbitrer en fait quand on veut faire de la vente directe.
02:58 Bah écoutez, Direction Belgare d'Enfora où Sylvie Meysson a fait elle le show de
03:02 faire de la vente directe.
03:03 Regardez.
03:04 C'est là que ça se passe, la vente directe à la ferme.
03:09 Donc en fait, on s'est lancé dans la vente directe.
03:12 On en faisait un petit peu comme ça, mais pas juste la famille, les amis, mais vraiment
03:16 du ponctuel.
03:17 En fait, on a voulu aller au bout des choses, au bout de notre produit.
03:20 On fait un produit qui est de qualité.
03:23 Dans les circuits classiques, on avait plus de créneau pour le commercialiser.
03:26 Donc du coup, on a fait ce choix de vente directe pour aller jusqu'au bout, vendre
03:31 notre produit directement au consommateur.
03:33 J'explique souvent sur les marchés, ça nous arrive de manquer de certaines choses
03:39 parce qu'on vend uniquement ce qu'on produit.
03:41 Et des fois, sur des bêtes, il y a des morceaux où il n'y en a pas beaucoup.
03:47 On s'est donné pour mot de ne pas acheter du tout à l'extérieur pour ne pas manquer.
03:53 Donc voilà, ça nous arrive de manquer de certaines choses.
03:57 Alors nous, on a fait le choix de vendre de la viande sous vide parce que d'une part,
04:01 on n'est pas bouché.
04:02 On a un boucher qui vient découper chez nous une à deux fois par semaine.
04:06 Lui, il découpe et on met sous vide au fur et à mesure.
04:08 Donc il y a plusieurs avantages.
04:11 Premièrement, on ne gaspille rien.
04:14 Et deuxièmement, on n'a pas de parage à faire sur les marchés parce qu'il y a un
04:20 petit bout avec le froid du frigo qui a séché.
04:22 La viande, elle ne bouge pas.
04:25 Niveau hygiène, moi, je trouve que c'est bien parce que quand on vend, on la monnaie.
04:32 Là, c'est tout sous vide.
04:33 La part qu'on vend sur les marchés, je dirais 80% de la vente directe sur les marchés et
04:39 puis les 20% qui restent à la ferme.
04:43 Donc on est le lundi matin et le vendredi après-midi à Saint-Galbier, le mercredi
04:49 matin à Belgare dans Forêt, le samedi matin à Saint-Saint-Florien-sur-Poize.
04:53 Et une fois par mois, en fait, tous les premiers vendredis de chaque mois, je fais un marché
04:57 sur Saint-Paul-en-Jarret, au Gaëc-Tévenon, et eux, ils vendent du fromage.
05:02 Donc je viens une fois par mois avec de la viande.
05:05 Depuis le Covid, il y a beaucoup de gens qui sont repartis à leurs habitudes qu'ils
05:10 avaient avant, mais on a quand même gardé des clients qui viennent sur les marchés
05:16 et qui sont contents de trouver du local.
05:20 C'est vrai que c'est sympa, ça donne de la valeur aux agriculteurs, non ?
05:40 Ça donne de la valeur, c'est un investissement, comme Sylville souligne.
05:44 C'est différent de faire une ou deux bêtes par an, par exemple, et puis de travailler
05:50 tous les jours pour les consommateurs grand public, on va dire.
05:53 Mais c'est une valorisation du produit et encore une fois, des pratiques, la mise en
06:00 avant de notre savoir-faire.
06:02 Mais est-ce qu'on peut dire, comme dans le reportage, que l'argent, du coup, est ciblé ?
06:05 On sait où ça va ?
06:06 Eh bien, contrairement à un circuit long où on n'achète pas en direct au producteur,
06:14 là, quand on met l'argent sur la table du producteur, on sait forcément où il va.
06:19 Et ça valorise d'autant plus le territoire et l'économie locale, évidemment.
06:23 J'ai entendu dire que tout doucement, les gens délaissent un peu le marché, ce genre
06:29 de choses, c'est vrai, depuis la fin du Covid ?
06:31 Ça bouge, les modes de consommation ont bien évolué.
06:35 Maintenant, il ne faut pas oublier que ce n'est pas la distribution qui va nourrir
06:40 les gens.
06:41 Ce sont les agriculteurs qui travaillent tous les jours, matin et soir, pour produire,
06:47 pour les consommateurs.
06:48 Donc, le mot de la fin, venez !
06:50 Venez à la ferme !
06:52 Merci à vous, Rémi Jousserand.
06:55 Merci d'avoir suivi ce numéro de Place aux Paysans.
06:58 A très bientôt !
06:59 [Musique]