Mongi Magri : «Les habitants étaient dans l’attente de l’organisation de quelque chose de festif au sein du quartier»

  • l’année dernière
Présent lors de La Parole aux Français, Mongi Magri, membre du collectif citoyen «Le chemin de l'école en toute sécurité» s'est exprimé sur CNEWS sur la tenue d'une fête par des dealers. Selon lui, «les habitants étaient dans l’attente de l’organisation de quelque chose de festif au sein du quartier».

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Transcript
00:00 C'est un succès très, très, très, très vif,
00:03 puisque les habitants, comme je vous le disais au préalable,
00:06 ils étaient dans la tente,
00:07 dans la tente d'organisation de quelque chose de festif
00:10 au sein du quartier,
00:11 au sein du quartier qui ne se passe jamais rien,
00:14 hormis ces dernières années des règlements de comptes
00:17 et voire des meurtres.
00:19 Donc les parents, ils étaient ravis de voir leurs enfants
00:22 profiter de quelques moments de détente et de loisirs.
00:26 Mais je rebondis sur les propos du monsieur représentant
00:29 des forces de l'ordre.
00:31 Les questions qu'on se pose, nous, en tant que collectif citoyen
00:34 et association du terrain,
00:38 notre sujet n'est pas de savoir, de pointer du doigt
00:40 qui a organisé cela.
00:42 Notre sujet est de dire que le terrain,
00:44 il était tellement vacant, libre,
00:46 laissé vacant par les autorités, par la municipalité,
00:50 que d'autres y se sont engouffrés
00:52 et y se sont fait leur terrain de jeu.
00:54 C'est ça qui est grave.
00:56 Ce qui est grave actuellement,
00:58 c'est que n'importe quelle organisation,
01:01 hors étatique, j'entends, hors municipalité, etc.,
01:04 se permet d'organiser de tels événements
01:07 en toute impunité.
01:08 Mais c'est ça qui est extravagant et hallucinant.
01:12 La municipalité, elle était tellement absente
01:14 depuis des décennies,
01:15 parce qu'il y avait des centres culturels au sein du quartier,
01:19 que les petits en profitaient pour tout ce qui est loisirs,
01:22 aide à la scolarité.
01:25 Le 3e âge avait leurs bibliothèques.
01:28 Il y avait une interaction intergénérationnelle
01:31 au sein de ce centre de loisirs,
01:34 qui a été détruit par la municipalité
01:36 au début des années 2000, malheureusement.
01:38 Et depuis cette période-là,
01:40 rien n'a été fait, rien n'a remplacé cela.
01:44 Nous ne sommes pas dans la demande d'assistanat
01:48 ou quoi que ce soit.
01:49 Nous demandons simplement
01:52 que les fonds alloués par l'Etat au niveau préfecture
01:56 à la municipalité de Cavaillon,
01:57 en direction des quartiers préautaires de la ville de Cavaillon,
02:00 aillent vers les quartiers préautaires de la ville de Cavaillon
02:03 et sa jeunesse,
02:04 parce que c'est une jeunesse qui se retrouve
02:06 sans aucun lieu de loisirs ou quoi que ce soit.
02:11 Donc c'est bien de stigmatiser...
02:13 Enfin, c'est bien, je m'entends.
02:14 Quand on impose aux parents la surveillance de leurs enfants,
02:19 ce qui est de leur devoir, bien entendu,
02:21 de s'occuper au quotidien de cela,
02:23 il n'y a pas de souci.
02:25 Mais en parallèle à ça, il faudrait des structures d'accompagnement
02:27 qui sont inexistantes.
02:29 A l'époque, il y avait les médiateurs de rue,
02:31 il y avait ce centre de loisirs.
02:32 Alors je reviens encore dessus, qui était très important.
02:35 En ce moment, il n'y a plus rien
02:36 depuis quelques temps à Cavaillon déjà.
02:38 Sous-titrage ST' 501
02:40 [Musique]

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