Jane Birkin et ses filles amour travail et pudeur Vivement Dimanche 13 janvier 2013
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00:00 - Alors là, j'aime bien, les pauvres.
00:15 Comme ça, je voulais, je voulais terminer l'émission avec tes
00:21 filles, tout simplement, parce qu'on ne les voit jamais ensemble.
00:28 Et puis, en plus, je voulais parler de ça, surtout.
00:30 Je voulais parler de Kate et de son travail.
00:32 Parce que Kate est photographe.
00:33 C'est drôle de voir toutes les troncs là-dessus.
00:37 C'est gentil.
00:38 Allez, qui parle?
00:39 C'est Kate qui parle la première.
00:40 Tu les as toutes photographiées déjà?
00:42 - Oui, ça c'est sûr.
00:43 - Je voudrais que tu me parles de ça.
00:44 - Ça, c'est un petit livre que j'ai fait avec Jean Rollin et qui sont des paysages.
00:50 Voilà.
00:51 - Dinard.
00:52 - Dinard.
00:52 - La photo est entrée dans ta vie quand?
00:56 - Très tôt, mais pas d'une façon évidente.
01:00 Donc, en fait, professionnellement, à l'âge de 30 ans à peu près.
01:06 - Contrairement à Charlotte, à Lou, à toute la famille, toi, jouer à la comédie,
01:11 c'était pas ton truc.
01:11 - Non.
01:12 - Ou à ton papa, non.
01:13 - Oui, j'avais fait des, j'étais styliste, j'avais fait une école de stylisme.
01:19 Donc, pour moi, la photo, c'était toujours essayer de créer un univers
01:24 autour de femmes.
01:25 C'était assez cohérent.
01:26 - Elle a créé aussi un centre pour des toxicomanes.
01:29 Je connais peu de personnes qui ont donné 10 ans de leur vie.
01:37 Aussi, tu as sauvé plus de personnes que moi.
01:40 - Mais non, pas des dîners chauds, mais si.
01:42 - Vous vous voyez souvent?
01:45 - Oui, très souvent.
01:47 - Alors, Lou, on a parlé de son film cet après midi, tu as tourné avec ton papa.
01:50 Il y a une chose que tu nous avais cachée pendant longtemps, c'est la chanson.
01:55 Pourquoi tu as caché ça si longtemps?
01:57 Charlotte, tu étais au courant quand même qu'elle écrivait.
02:00 Tu n'étais pas au courant qu'elle écrivait des chansons, qu'elle allait chanter?
02:03 - J'étais au courant tard, enfin, quand elle les avait écrites, en fait.
02:08 - Pourquoi, tu n'osais pas les montrer?
02:10 - Non, c'était très agréable pour moi, en fait.
02:14 Je n'avais pas, ça faisait beaucoup de bien déjà comme ça.
02:18 Donc, je n'avais pas eu envie d'y aller pour de vrai.
02:20 Et il y avait peut être aussi une trouille.
02:23 Il y avait un mélange de choses.
02:25 C'est vrai qu'on a besoin dans ces moments là, surtout quand c'est des choses
02:29 qu'on fait qu'on fait seul avec soi même, finalement, d'avoir un point de vue
02:33 extérieur. Et c'est vrai que la chance est de tomber sur sur Etienne Dao
02:37 à un moment donné, qui t'aime assez pour te donner le courage.
02:39 C'est comme tout dans la vie.
02:41 Je pense en fonction de l'amour et quand quelqu'un vous regarde avec amour,
02:45 d'un coup, on a peut être du courage pour des choses où, voilà,
02:49 avant, je n'avais pas le courage de ça.
02:52 Charlotte, est ce qu'on peut dire, je me souviens de Paroles et musiques
02:54 quand tu avais débuté avec Churaki, tu avais une douzaine d'années.
02:56 Est ce qu'on peut dire que maman a joué un rôle important dans ta carrière
02:59 de comédienne? C'est elle qui t'a incité à aller faire le casting
03:01 pour Paroles et musiques?
03:02 Oui, mais c'est d'abord elle qui nous emmenait sur ces plateaux
03:06 et que j'ai regardé jouer, à qui je faisais apprendre un peu son texte.
03:11 Donc, toutes les coulisses, on y avait droit.
03:15 Et ça m'a forcément, c'est ça qui m'a donné envie.
03:19 Oui, j'ai dans un film en Italie et c'était supposé être une ville inondée.
03:23 Et c'est un film en italien, mais quand même, j'aurais été censée
03:27 de connaître le texte un peu et je ne le connaissais pas.
03:30 J'étais sur le toit de la maison avec de l'eau autour et les enfants
03:33 s'étiquettaient, Charlotte qui était dans un bateau derrière,
03:36 qui me disait mon texte à moi, qui était des petits prompteurs,
03:39 qui étaient là en disant en italien qu'est ce que je devrais dire?
03:41 Donc, c'est vrai que je les embarquais partout.
03:44 Ça, c'était plutôt gai.
03:45 J'ai même été témoin de scène, de pouvoir se cacher derrière la caméra
03:50 pour la regarder jouer.
03:51 Ce n'était pas que les coulisses et une équipe de cinéma
03:56 qui déjà fait rêver, mais c'était d'être aux premières loges.
03:59 Alors, vous avez un point commun toutes les deux.
04:01 Vous avez travaillé avec vos papas respectifs.
04:03 Toi, tu viens de tourner avec Monsieur Doyon, ton papa Serge,
04:06 n'en parlons pas. Vous, votre papa est un des plus grands compositeurs
04:10 de musique de film, amicalement votre Out of Africa.
04:13 John Berry, ce n'est pas n'importe qui.
04:15 Quel souvenir vous gardez vous de votre adolescence?
04:17 Vous avez croisé tous les plus grands quand vous étiez gamine.
04:21 C'est ça qui est étonnant.
04:22 Mais ce n'est pas tellement vrai.
04:24 C'est parce que enfant, on ne se rend pas compte.
04:27 Sur un tournage, les gens sont très détendus.
04:30 Donc, ce n'est pas.
04:31 Après, c'est plutôt être entouré de gens qui sont passionnés
04:37 par ce qu'ils font.
04:37 Est ce que vous vous parlez régulièrement de vos projets respectifs?
04:41 Apparemment non, puisque tu avais caché à tout le monde
04:43 que tu avais dans tes tiroirs déjà de quoi faire un album.
04:46 Non, mais je pense qu'il y avait une...
04:47 Après, je ne sais pas jusqu'où l'anecdote est absolument vraie ou pas.
04:50 Mais il y avait une idée qui, moi, m'a toujours plu,
04:53 qui venait, je pense, de notre grand mère,
04:56 qui elle même venait d'une famille où il y avait Carole Reid
04:59 et qui avait une sorte d'idée que...
05:01 - Mlle Campbell était l'une des plus grandes actrices.
05:03 - Voilà, et qui avait une idée que ce n'était pas parce que
05:07 toute la famille faisait ce métier, qu'on allait se faire travailler
05:10 les uns les autres ou qu'on serait au courant des choses.
05:12 Il y a quelque chose d'assez joyeux où je pense que j'ai des amis
05:15 qui sont souvent très émus et ça me plaît beaucoup d'ailleurs,
05:18 par le vrai rapport qu'on a tous ensemble.
05:21 Si on passe notre temps à faire des fêtes de famille,
05:24 de faire des dîners, c'est très, très simple et familial, en fait.
05:27 Et c'est vrai que ce n'est pas des...
05:29 Je pense que ça serait horriblement chiant si on passait les soirées
05:32 à parler de nos projets.
05:33 Et il y a une pudeur qui est assez jolie comme ça.
05:36 Moi, j'aime bien.
05:37 Je ne suis pas au courant, à part quand je tourne avec mon père,
05:40 je ne suis pas au courant avec qui il tourne.
05:42 Je ne sais pas ce qu'il fait.
05:43 Je ne sais pas plus que ça ce que fait Charlotte.
05:44 Je sais où elle est parce qu'on doit se voir pour des histoires d'enfants.
05:47 On essaye de se caler ou avec Kate pareil.
05:49 Donc, on sait géographiquement où on est.
05:51 Mais il y a quelque chose de...
05:53 Il y a une pudeur qui est assez magique et je pense que ça peut
05:56 tenir d'ailleurs que comme ça, parce que tout le monde fait
05:58 tellement de choses.
05:59 - Kate, je vais terminer.
06:00 On a parlé du livre d'Inard et ses autobiographies immobilières
06:03 avec l'écrivain Jean Rollin, mais il y a une exposition en avril.
06:07 Il faut en parler à Kyoto, au Japon.
06:09 C'est le premier festival de photographie internationale à Kyoto.
06:13 - Il y a des photos qu'on verra là bas.
06:15 Il y a d'entendu des photos de la famille, de Charlotte, de Lou, de Jane.
06:19 Il y a également une photo de Diane Kruger, de Sofia Coppola.
06:22 - Sa sensibilité est incroyable parce qu'elle arrive à
06:26 systématiquement trouver ce qu'il y a de plus émouvant chez quelqu'un.
06:29 C'est vrai que Kate arrive toujours à choper quelque chose
06:32 que les autres ne chopent pas.
06:33 - Voilà, j'étais vraiment content que vous soyez à ce rendez vous.
06:36 C'est rare de vous voir tous ensemble.
06:37 Je vais terminer avec l'actu.
06:39 Sois devant ton poste le 8 février.
06:41 - Pourquoi?
06:41 - Parce que ta fille est nommée dans deux catégories
06:44 aux prochaines victoires de la musique.
06:45 Artiste interprète féminine de l'année, album rock de l'année.
06:48 C'est Laurent Ruget, d'ailleurs, qui présente la soirée
06:50 avec Virginie Guillaume.
06:51 Ça va te faire plaisir, ça, dis donc.
06:53 - C'est surréaliste.
06:55 C'est surréaliste et c'est tellement absurde.
06:59 - Tu as déjà vécu les joies de ces soirées-là, toi, Charlotte.
07:02 Et les Césars et les Victoires.
07:03 - Oui.
07:03 - C'est des moments agréables?
07:04 - Quand on perd, non.
07:08 - Quand on gagne, oui, quand on perd, non.