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00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans Éclairage, le magazine des grands reportages de la rédaction
00:05 de cette info. Direction Gonzagueville, l'un des quartiers de la commune de Portbouy.
00:09 Dans cet endroit, l'eau source de vie est devenue source de malheur. Maquis, restaurants,
00:15 bars, même les églises n'ont pas échappé à ces fortes pluies qui s'abattent depuis
00:20 peu sur Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Conséquence, population et automobilistes
00:26 n'arrivent plus à circuler librement. Saison des pluies, Gonzagueville encore sous les
00:30 eaux. Un reportage exclusif de cette info.
00:34 Cette voix dégradée témoigne de la puissance des fautes pluies qui s'écoutent depuis
00:50 peu à Abidjan. Nous sommes à Gonzagueville, quartier de Poto. Il a plu ici durant trois
01:09 jours non stop. La voirie est dégradée. Difficile pour les populations et les automobilistes
01:16 de circuler. Malheureusement, avec les intempéries, tu as la pluie, on a beaucoup de mal à mener
01:26 le chemin pour arriver à nos bureaux. Mais bon, on fait avec. Et puis après, on s'est
01:30 dit bon, certainement c'est pour un moment comme c'est temps de la pluie aussi. Bon voilà,
01:35 après, on ne peut pas trop aussi aller à l'encontre de la nature. Voilà, on fait avec.
01:41 Mais l'idéal serait que le gouvernement de Côte d'Ivoire quand même prenne une responsabilité
01:48 vis à vis à ce qui concerne les voiries pour essayer de assainir un peu les quartiers.
01:53 Parce que quand c'est comme ça, c'est un peu désagréable et ça joue à la défaveur
01:59 du business parce qu'il y a des personnes qui transitent et tout ça. Bon voilà, ça
02:03 fait de l'argent que le gouvernement paye. Et puis bon, certainement, peut être même
02:06 que les agents même de la mairie, sinon même d'impôt, ne pourront même pas avoir accès
02:11 à là parce que c'est inondé et tout ça.
02:13 La pluie, un mal pour d'autres, mais nécessaire pour certains chauffeurs qui souhaitent profiter
02:21 de l'occasion pour booster leur recette.
02:23 A tout le monde pour aller à Benokoso, normalement c'est 200, mais à tout le monde on prend
02:30 300. Vous voyez, la dernière fois pour sortir même le matin ici là, pour aller à Kumasi,
02:36 c'est 300. Mais quand la pluie vient comme ça, on peut faire 500, soit même 800 pour
02:41 aller à Djamé. Tout ça, c'est la faute à la pluie. Parce que quand il y a la pluie,
02:45 il y a plus de clients et puis il n'y a pas plus de voitures en fait, donc c'est compliqué.
02:49 Le passage n'existe presque plus. Les populations sont obligées de marcher dans l'eau pour
03:02 espérer vaquer à leurs occupations.
03:04 La situation est très grave pendant les saisons pluvives. Quand il pleut, la route est coupée,
03:10 on ne peut rien faire. On est obligé de faire comme on peut, voilà.
03:15 Chaque jour, une pluie. Chaque jour, des dégâts. Ibrahim Sissé, propriétaire de ce magasin,
03:22 en a payé les frais.
03:24 Le magasin, on ne peut plus rentrer dans le magasin. Le magasin, même l'eau sort en
03:29 bas dans le magasin. Donc quand tu vas dans le quartier aussi, souvent l'eau est préjugée
03:34 sur les trucs.
03:37 Scène identique chez cet autre propriétaire de magasin. Les inondations ont fait fuir
03:44 sa clientèle.
03:45 Là, mon magasin, il n'y a plus de clients. Ici, il y a l'eau. Ils ne viennent plus ici.
03:50 On souffre. À Bidje, on souffre. Tu comprends, non ? Voilà. Depuis, ils vont faire route
03:58 là. Il n'y a pas de route. On ne peut pas sortir. On ne peut pas faire le travail. On
04:02 nous a renvoyé. Moi, mes yeux, ils travaillent pas. Ils sont même à fuir. Ils n'arrivent
04:06 pas à voir la maison. On ne peut pas sortir.
04:09 Sérieux, faites la route. C'est-à-dire que de Goudron, je suis quand venu ici. Faites
04:16 la route. Ici, on ne peut pas sortir à Bidjeville. Donc faites la route pour qu'on puisse sortir.
04:20 Même les tricyclistes n'échappent pas à la situation.
04:33 Moi, mon moteur, actuellement, c'est gâté. Ça ne peut pas rouler. La route n'est même
04:41 pas bonne. Ce n'est pas bon.
04:45 Cette église située dans le quartier a également été le théâtre de ces fortes pluies. Aimé
04:53 de Dieu et l'un des responsables du temple, il est désespéré.
04:58 On les temple dans l'eau. Comment l'eau rentre ici?
05:26 L'eau sort par le sol. Là-bas, c'est le vestiaire. Là-bas, même l'eau se recueille.
05:37 Et quand il pleut et l'eau monte, cette eau revient dans le temple.
05:46 Donc, vous voyez que le temple est inondé. Partout, l'hôtel, tout.
05:51 C'est la première fois? Non, ce n'est pas la première fois. Ça fait,
05:57 je crois, à chaque saison, deux ou trois fois comme ça que cela nous arrive.
06:02 Plus loin dans le quartier, les rues sont inondées. Les jeunes du quartier interpellent
06:08 les autorités.
06:09 Ils veulent que nous venions ici, pour qu'on passe, pour qu'on sorte par le travail aussi.
06:23 Donc, ils veulent nous aider, pour faire la route. Les autres, qui sont en bas de nous,
06:30 ils viennent aussi.
06:31 Nos mamans, le matin, elles marchent dans l'eau. Les papas, ils sont au sud. Actuellement,
06:37 les enfants, ils ne peuvent pas aller composer à cause de l'eau. Donc, ils doivent faire
06:42 du goudron.
06:43 Actuellement, quand il y a des problèmes, les pompiers ne peuvent pas rentrer. Il n'y
06:47 a pas de route, il n'y a rien. Tout est fermé. Donc, ils doivent penser au moins à la population.
06:56 En attendant qu'une solution viable soit trouvée, les habitants de Gonzagueville,
07:04 résidant au quartier Gestemané, vivent la peur au ventre.
07:08 Fin de ce reportage. Merci à tous de l'avoir suivi. L'information continue sur cette
07:13 info et sur cetteinfo.ci.
07:15 [Musique]
07:20 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org