• l’année dernière
Chaleur, vent et sécheresses : un cocktail à la fois explosif et dangereux pour les sapeurs-pompiers. En 2022, 72 000 hectares de végétation sont partis en fumée en France. Et l'année 2023 ne semble pas plus rassurante pour les sapeurs pompiers du département. ...

Vidéo publiée le : 14/07/2023 à 10:26:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/nature/departement/15361/-le-megot-est-une-arme-de-destruction-massive-pour-le-directeur-du-sdis-13.html

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Transcription
00:00 Monsieur le Préfet, en termes de mobilisation, prévention et intervention,
00:04 aujourd'hui les moyens qu'on a dans le département, ils sont complets ?
00:08 Ce sont des moyens extrêmement importants.
00:10 Et je veux saisir naturellement cette occasion de cette présentation aujourd'hui
00:14 du niveau de préparation des moyens humains et matériels
00:18 qui sont disponibles pour la saison estivale,
00:21 rendre hommage à l'engagement et à la mobilisation des collectivités territoriales
00:25 et des services de l'Etat, qui concomitamment, conjointement,
00:28 se mobilisent pendant tout l'été pour prévenir les feux de forêt.
00:31 Et ce sont des moyens à la fois bien sûr humains,
00:34 nous avons toute une chaîne d'acteurs qui sont ainsi mobilisés,
00:37 depuis les communes, avec les comités communaux,
00:40 avec les volontaires qui interviennent pour prévenir tout risque d'incendie,
00:45 avec les patrouilles également qui sont organisées sur le terrain,
00:48 notamment par le service départemental d'incendie de secours,
00:52 avec les forestiers sapeurs qui sont mobilisés,
00:54 avec le SDIS 13, avec le bataillon des marins-pompiers,
00:57 avec l'ONF, avec les services de la direction départementale des territoires,
01:01 bref tous ceux qui au quotidien sont ici présents,
01:05 sont présents partout sur le territoire pour protéger nos concitoyens.
01:08 Vous avez parlé de savoir-faire qu'on avait,
01:11 qui a été peut-être recopié, repris au niveau national,
01:14 le savoir-faire des bouches du Rhône, des pompiers, des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers,
01:17 il a une plus-value ?
01:19 Incontestablement. Vous le savez, l'année dernière,
01:21 nous avons vécu un été exceptionnel.
01:23 Plus de 72 000 hectares ont été brûlés au niveau national,
01:26 alors qu'en moyenne, les années antérieures, c'était entre 15 et 20 000 hectares.
01:29 72 000 hectares.
01:31 Et on l'a vu, dans notre département,
01:34 alors que nous avions connu un nombre de feux
01:37 correspondant à peu près au chiffre de l'année précédente,
01:39 voire légèrement supérieur,
01:41 pour autant, il y a eu peu de destructions.
01:44 Cela témoigne de cette capacité d'engagement immédiat
01:47 des moyens qui sont ceux du SDIS 13
01:50 ou du bataillon des marins-pompiers,
01:52 et qui permettent de lutter très efficacement contre les feux de forêt.
01:55 Et ce savoir-faire, nous l'avons en quelque sorte partagé
01:58 avec d'autres départements,
02:00 lorsque nous sommes intervenus en Aquitaine,
02:02 en Gironde en particulier,
02:04 dans les grands feux qu'a connus ce département.
02:06 Si je puis me permettre, M. le Premier, je rajouterai une chose,
02:09 c'est que nous, depuis 60 ans,
02:11 nous connaissons les incendies dans les Beaujolais.
02:13 Ce n'est pas d'aujourd'hui.
02:15 Donc je pense qu'on peut dire que depuis 60 ans,
02:17 on a fait, on a évolué.
02:19 Moi, j'ai vécu en tant que maire,
02:21 1er août 1989,
02:23 dans un incendie extrêmement difficile.
02:25 Aujourd'hui, je suis sûr que ça aurait été
02:27 un incendie qui n'aurait pas dépassé 5 ou 10 hectares.
02:31 Or, il a fait centaines d'hectares.
02:33 Donc, toute cette évolution que nous avons eue dans notre stratégie,
02:36 dans notre façon de voir, dans nos matériels,
02:39 eh bien, ça, nous sommes prêts à le partager
02:41 avec les autres collègues d'autres départements.
02:43 Coopération dans le cadre du mécanisme de solidarité de l'Union européenne,
02:51 vous le savez, c'est très important
02:53 parce qu'aujourd'hui, il y avait ici, au Pène-Mirabeau,
02:55 un détachement polonais
02:57 qui est resté pendant quelques temps ici,
02:59 dans notre département,
03:01 pour permettre à la fois de se former,
03:03 de découvrir les techniques d'intervention
03:05 que nous mettons en oeuvre au quotidien,
03:07 mais également aussi pour nous permettre de savoir
03:09 comment ils travaillent. Et ce mécanisme,
03:11 il nous permet de projeter dans les pays qui sont vulnérables
03:13 et qui connaissent de grands incendies,
03:15 eh bien, des détachements.
03:17 Mais nous le faisons également en dehors de l'Union européenne
03:19 puisqu'en ce moment même, il y a aussi des pompiers
03:21 qui sont au Canada
03:23 pour intervenir sur les feux gigantesques
03:25 que connaît ce pays.
03:27 Et puis, ce sont également des moyens complémentaires.
03:29 Vous le savez, l'Union européenne va financer
03:31 des Canadaires dont la France
03:33 aura la gestion, qui sont des Canadaires
03:35 qui pourront venir renforcer notre propre
03:37 flotte de moyens aériens, mais qui pourront être
03:39 utilisés aussi pour intervenir dans d'autres pays.
03:41 Et c'est cela, cette solidarité,
03:43 qui est une solidarité que nous éprouvons
03:45 entre le local en France
03:47 et le national, entre les collectivités
03:49 territoriales et l'Etat,
03:51 mais que nous partageons également aussi avec les autres
03:53 pays de l'Union européenne.
03:55 Vous avez parlé d'importance de sensibiliser.
03:57 C'est important
03:59 d'appeler à la responsabilité collective ?
04:01 C'est extrêmement important,
04:03 parce qu'on le sait, 8 feux sur 10
04:05 sont d'origine humaine, parfois malveillante,
04:07 le plus souvent accidentelle.
04:09 Ce sont des comportements qu'il faut
04:11 prévenir et corriger. Ca peut être un mégot
04:13 que l'on jette de sa voiture
04:15 en pensant qu'il n'y a pas de risque.
04:17 On a vu il y a deux ans à quel point
04:19 les enjeux étaient importants, puisque c'est
04:21 la cause d'un très grand feu que nous avons
04:23 connu dans le Var en particulier.
04:25 Mais il y a aussi la nécessité
04:27 de veiller aux obligations légales de débrousseillement,
04:29 qui sont une obligation
04:31 qui doit être respectée par les
04:33 propriétaires, privés ou publics,
04:35 et à laquelle, bien sûr,
04:37 plusieurs services veillent
04:39 pour ce qui concerne la protection
04:41 des personnes et des biens.
04:43 Mais c'est également aussi tout le travail
04:45 qui est fait pour permettre
04:47 à tout habitant du département
04:49 de prévenir les services de pompiers,
04:51 les services d'alerte lorsqu'un incendie
04:53 survient, et puis c'est aussi le volontariat.
04:55 Nous sommes dans un dispositif qui repose
04:57 en large part sur l'engagement
04:59 de pompiers volontaires
05:01 aux côtés des professionnels,
05:03 et c'est la raison pour laquelle cette sensibilisation
05:05 est importante aujourd'hui.
05:07 Je préciserai parce que
05:09 en tant que maire, président Nuzis aussi,
05:11 je suis concerné par les OLD,
05:13 monsieur le préfet,
05:15 c'est que les OLD, ce n'est pas seulement
05:17 fait pour faire bien
05:19 pour les pompiers, c'est aussi
05:21 pour que les gens protègent leur
05:23 patrimoine personnel,
05:25 leur résidence.
05:27 Avant tout, c'est ça.
05:29 Alors c'est vrai que c'est gagnant-gagnant,
05:31 parce que dans ce cas-là, nous les pompiers,
05:33 on a moins à faire, parce que le feu passe très vite.
05:35 Si c'est débroussaillé, ça passe très vite.
05:37 Par contre, si ce n'est pas débroussaillé,
05:39 il va falloir qu'on soit là derrière pour protéger
05:41 la maison, donc leur patrimoine.
05:43 Donc on demande aussi aux habitants,
05:45 aux résidents, de protéger
05:47 leur patrimoine avant tout.

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