« On paye pour les plus cons » : Au Blanc-Mesnil, le maire supprime la plage d'été après les révoltes urbaines
Au Blanc-Mesnil (93), l'annulation de « Beach Mesnil », le Paris Plages local, désole des habitants qui s'estiment injustement punis après les révoltes urbaines. La majorité municipale, elle, soutient qu'il faut supprimer l'évènement pour « réparer les dégâts commis par les émeutiers »
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00:00 Tout a été enlevé sauf le sable.
00:01 C'est triste en fait.
00:03 Par exemple on ne peut pas partir en vacances,
00:05 donc c'est pour ça qu'on a vécu cette chance pour aller à Bicheminil.
00:09 Bicheminil c'est comme Paris-Plage,
00:11 mais c'est au Blanc-Ménil, une commune populaire de Seine-Saint-Denis.
00:13 Sauf que cette année, le maire Les Républicains
00:16 a décidé d'annuler cette plage éphémère à cause des révoltes urbaines récentes.
00:20 Ça suffit, j'en ai marre de cette poignée de petits connards
00:24 qui ne sont pas tenus par leurs parents.
00:28 Là on a la fameuse affiche où il est marqué que Bicheminil s'était annulé.
00:33 Il est écrit en dessous "Les économies réalisées
00:35 permettront de réparer les dégâts commis par les émeutiers".
00:38 C'est de n'importe quoi.
00:40 L'annuler complètement, ce n'est pas la solution.
00:43 Peut-être c'est un prétexte pour punir tout le monde finalement.
00:46 Les enfants ne sont pour rien dans tout ça.
00:48 Ce ne sont pas les enfants qui ont cassé bien sûr.
00:50 Ça gâche vraiment les vacances cet été.
00:53 S'il y a des réconstructions à faible,
00:55 ceux qui ont participé aux dégâts,
00:57 qu'ils soient tenus responsables pour les actes.
00:59 On n'a pas tous à payer.
01:01 Et là, ça chamboule tout le programme carrément.
01:04 Parce que là, nous, avec le petit qui est encore tout petit,
01:07 moi je ne peux pas aller en vacances ou autre chose.
01:10 Le programme pour cet été, c'était de profiter un peu de la piscine
01:13 comme les autres années.
01:13 Ça laisse un peu un goût un peu amer.
01:17 Là il y a un agent municipal qui est en train de leur dire
01:18 qu'ils n'ont pas le droit de jouer ici, que c'est interdit.
01:22 Les bacs à sable, ils n'ont pas le droit de les utiliser ?
01:24 Non.
01:25 Ça sert à quoi ?
01:26 Si on ne peut pas profiter du sable ?
01:30 Ça sert à quoi ?
01:33 Nous, on ne sait pas qu'il y a tout ça, qu'on n'a pas le droit.
01:37 Il y a des enfants qui veulent profiter du sable.
01:39 Sinon, c'est inacceptable qu'on interdit Beach Meal
01:42 parce qu'il y a des gens qui n'ont pas les moyens d'aller en vacances.
01:45 C'est un peu la seule chance aux gens qui n'ont pas de vacances.
01:48 Beach Meal, pour moi, je voyais tous mes copains, je m'amusais.
01:52 Je pouvais aller à la piscine.
01:53 La piscine, des fois, c'est cher et tout, on ne peut pas tous aller.
01:56 C'est que tout le monde subit ça alors que les gens, ils n'ont rien fait.
01:59 Donc, ce n'est pas très juste.
02:01 Ce qui est assez étonnant dans cette annulation,
02:03 c'est qu'on voit que tout était presque prêt.
02:07 Mais dans ce parc, il y a aussi quelques habitants
02:09 qui comprennent la décision de la municipalité.
02:11 C'est judicieux parce qu'avec ce qui s'est passé,
02:14 ça a un impact, surtout qu'on a brûlé ma voiture au moment des événements.
02:19 Si les jeunes qui ont fait ça, ils peuvent réfléchir à ce qu'ils ont fait,
02:23 ils comprendront que le maire n'est pas content et qu'il a réagi comme ça.
02:28 C'est une communauté, on va dire, donc oui, malheureusement,
02:30 on doit payer pour les plus cons.
02:31 Je trouve ça vraiment dommageable, mais c'est comme ça.
02:34 - Je peux descendre ? - Je peux descendre.