Pénurie de médicaments : trouver d’urgence le bon remède
Sonia de La Provôté et Laurence Cohen présentent les conclusions de la commission d'enquête du Sénat.
En savoir plus :
https://www.senat.fr/travaux-parlementaires/structures-temporaires/commissions-denquete/2022-2023-ce-penurie-de-medicaments.html
Sonia de La Provôté et Laurence Cohen présentent les conclusions de la commission d'enquête du Sénat.
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00:00 [Musique]
00:10 On ne peut pas nier qu'on est passé de 800 à 3700 déclarations de pénurie
00:14 depuis le rapport du Sénat l'été 2018.
00:17 On parle des médicaments, donc ce n'est pas un bien de consommation ordinaire
00:20 et donc chacun a sa responsabilité éthique dans cette question.
00:25 Et donc c'est une question qui n'est pas que nationale, qui est européenne, qui est internationale.
00:29 Le rapport de force ne devrait pas exister.
00:32 On doit en tout cas donner un poids important aux considérations sanitaires
00:37 dans les décisions de la part des laboratoires et de ceux qui fabriquent
00:41 et un contrepoids aux considérations financières
00:44 qui n'obéissent pas tout à fait aux objectifs sanitaires et de santé publique.
00:49 Il y a énormément d'aides qui sont données à l'industrie pharmaceutique.
00:53 Le rapport met en évidence ces 710 millions d'euros.
00:57 Donc à partir du moment où il y a aide publique,
00:59 que c'est considéré comme les industriels à juste titre comme très attractifs
01:03 pour l'implantation en France, il faut que le service rendu soit à la hauteur
01:07 et répondre réellement aux besoins des Françaises et des Français.
01:10 Ce qui a pris le lit dans la communication publique depuis plusieurs années,
01:14 c'est de dire 80% des principes actifs sont produits en Inde et en Chine.
01:19 En fait, on a cherché nous à sortir de ce sujet-là
01:21 parce qu'on fabrique certains principes actifs en France
01:24 et pour autant on a des pénuries derrière.
01:26 Il faut absolument qu'il y ait une meilleure prise en compte aussi de l'échelon de proximité.
01:32 C'est piloté un peu au niveau national,
01:34 mais il n'y a pas suffisamment de liens avec ce qui se passe région par région.
01:38 On l'a vu par exemple au moment de la pénurie de la pilule abortive.
01:41 Donc il faut qu'il y ait une coordination entre l'Agence nationale de sécurité du médicament
01:46 et par exemple les ARS, ça c'est important.
01:48 Et puis on a le sentiment qu'il y a beaucoup d'agences, qu'elles travaillent,
01:52 mais un peu chacune dans leur coin et que donc il faut un pilote dans l'avion.
01:56 C'est pour ça qu'on propose un secrétariat général sur les questions de médicaments
02:01 et qui permettent aussi de mettre en œuvre la fabrication et la maîtrise publique
02:06 d'un certain nombre de médicaments sous la houlette de l'AGEPS.
02:10 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]