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Transcription
00:00 C'était un peu une habitude de voir mon père à la télé, je trouvais pas ça bizarre.
00:02 J'avais l'impression que c'était quelque chose de normal de voir son père à la télé.
00:06 On faisait comprendre à nos enfants qu'on était des personnes normales.
00:09 On n'était pas des stars, on était Nathalie et Jean-Pierre,
00:12 on était notre famille ensemble, avec nos chiens, comme tout le monde.
00:15 Bonjour, je m'appelle Tom, je suis le fils de cette dame ici, Nathalie.
00:21 J'ai 19 ans et je suis en école de commerce à Lille.
00:23 Je suis Nathalie Marqué-Pernaut.
00:26 Voilà mon petit bébé, Tom Pernaut, parce que j'ai une grande fille.
00:31 Et puis, je vais pas dire mon âge, et puis je suis comédienne.
00:34 Notre relation, je la décrirais qu'on est très fusionnel.
00:38 Il y a tellement de choses à dire sur mon fils, il a tellement de qualité.
00:41 Et oui, il y a beaucoup d'émotions déjà par rapport à cette question.
00:43 C'est quelqu'un de très serviable, qui s'occupe beaucoup de sa maman,
00:47 qui est toujours près de moi quand j'ai un souci, qui trouve toujours la solution.
00:53 J'ai énormément de chance, c'est un garçon sérieux,
00:56 quelqu'un d'humble et vraiment généreux, souriant, marrant.
01:02 Ça en fait des compliments.
01:03 Alors comment je décrirais ma mère ?
01:05 Un peu la même chose que tu viens de me dire, très serviable,
01:08 toujours là pour, soit pour moi ou pour les autres,
01:11 mais surtout pour moi, pour ses enfants en tout cas.
01:14 Souriante la plupart du temps, généreuse et plein d'autres choses.
01:20 Mais bon, si je commence à tout sortir comme toi, ça va être long.
01:23 Mais en tout cas, là c'est encore, c'est beau qu'on puisse.
01:26 De rien, c'est normal.
01:27 Pour moi et Jean-Pierre, ce qui était primordial, c'est que 1 euro, c'est 1 euro.
01:32 Il faut les gagner, il faut transpirer pour les gagner.
01:37 On ne donnait jamais beaucoup d'argent de poche à nos enfants.
01:40 La valeur que j'ai reçue de mes parents, je pense que c'est surtout la politesse.
01:42 Rester humble, profiter du moment présent.
01:44 Moi, je dis ce qui est important aussi, c'est de ne pas leur mentir.
01:47 Et les enfants, ils apprécient ça, ils comprennent bien les choses.
01:49 Donc c'est super important de leur dire les choses et de ne pas leur mentir,
01:53 pour qu'on puisse avoir aussi le retour.
01:55 Parce que moi, je déteste le mensonge.
01:57 Donc Tom, c'est quelqu'un aussi qui n'aime pas le mensonge.
01:59 Il m'a peut-être fait un gros mensonge, mais rien de grave.
02:02 Mais sinon, en général...
02:04 - C'était pas un mensonge, je ne l'ai pas dit, c'est autre chose.
02:05 - Tu ne l'as pas dit, c'est autre chose.
02:07 - C'est qu'il y a 16 ans, je l'ai pris, la voiture de mon père.
02:10 - En vacances.
02:11 - Dans la nuit, je suis parti faire un petit tour.
02:12 Et au moment où je rentre, c'est ma sœur qui est rentrée aussi de soirée,
02:16 5h du matin.
02:18 Et elle m'a vu avec la voiture arriver, donc forcément,
02:20 ça a été un petit moyen de chantage pour ma sœur pendant un petit moment.
02:23 - Depuis le départ de Jean-Pierre, notre relation,
02:26 il n'y a pas grand-chose qui a changé,
02:28 parce que Tom a toujours été présent pour ses deux parents.
02:30 Ce que je ressens au fond de moi, c'est qu'il s'inquiète beaucoup plus pour moi.
02:34 Par exemple, pour la fête des mères, je ne l'ai su pas après,
02:36 parce que lui ne pouvait pas être là, parce qu'il était en stage.
02:38 Il a téléphoné plusieurs fois à sa sœur,
02:40 "Tu es sûr que tu vas aller voir maman pour la fête des mères,
02:41 tu ne la laisses pas tout seul."
02:42 Donc j'ai trouvé ça très, très touchant.
02:44 Je suis très fière de mon fils, bah oui, mais...
02:46 Pourtant, je n'ai rien fait, mais...
02:48 Je suis très fier quand j'aurais fait quelque chose.
02:49 - Bah si, je suis déjà fière de ce que tu fais, de ton parcours.
02:53 Tu t'es forgé, tu as dit, voilà, c'est comme ça, c'est la vie.
02:56 Malheureusement, tout n'est pas rose.
02:58 Et son père de là-haut, je suis sûre qu'il est très fier aussi.
03:00 - Évidemment, j'ai été très triste, je le suis toujours.
03:02 Mais je me dis toujours que je reste chanceux dans ma vie
03:05 et qu'il y en a plein qui ont une vie 100 fois pire que la mienne.
03:08 Ça m'est arrivé à 18 ans, j'étais assez jeune,
03:10 mais il y en a, ça arrive à 5 ans, 6 ans, 7 ans, voilà.
03:13 J'ai quand même pu grandir un minimum avec lui.
03:15 C'est vrai que c'est un peu bête,
03:15 parce que c'est au moment où je deviens un peu un adulte,
03:19 qu'on peut aborder les sujets un peu plus sérieux que forcément.
03:22 Donc on n'aura pas eu ce type de discussion-là.
03:24 Donc c'est un peu dommage, évidemment.
03:25 Mais voilà, on se relève, on fait ce qu'il y a à faire et on avance.
03:29 - Le matin, je me lève, je prends ma douche, je sors, je m'habille.
03:33 Et puis je pense à Jean-Pierre.
03:34 Et je ne sais pas pourquoi,
03:36 je dis, mais qu'est-ce que j'aimerais bien qu'on m'appelle pour faire les traîtres.
03:38 Et à midi, je reçois un message d'M6 qui dit,
03:41 "ben voilà, on aimerait que vous participiez à l'émission d'M6 avec votre fils."
03:45 - C'était sympa, c'est vrai que puisque je suis toujours à Lille,
03:47 on ne se voit pas souvent.
03:48 J'essaie de rentrer la plupart des week-ends.
03:50 Mais le fait d'avoir un petit moment qu'on allait passer ensemble, ça a été sympa.
03:53 Pas l'impression de nous avoir découvert plus sur ma mère,
03:55 mais c'est vrai que ça nous a encore rapprochés, ça c'est sûr.
03:58 - Ce qui était génial pour moi,
03:59 c'est que j'étais très, très heureuse de la voir auprès de moi.
04:01 Ça nous a beaucoup amusé tous les deux, vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup.
04:04 Et ça, ça va être un souvenir inoubliable.
04:08 On se le dit de temps en temps, mais moi, c'est vrai que le mot "je t'aime",
04:10 on ne me l'a jamais appris.
04:12 Ma mère ne me l'a jamais dit avant que j'aille faire dodo, ni mon père, personne.
04:15 Donc le mot "je t'aime", c'est quelque chose qui est très difficile à sortir.
04:21 - Tu le sens un peu plus depuis qu'on a plus.
04:25 Parce qu'en fait, je me suis rendu compte que justement,
04:26 je ne le disais pas trop à mon père.
04:28 C'est après qu'on regrette, mais bon,
04:29 c'est plus compliqué avec son père qu'avec sa mère.
04:32 Ça fait un truc tout bête, mais c'est le truc de bonhomme.
04:35 On ne dit pas "je t'aime", etc.
04:36 Bon, je lui dis quand même à la fin, mais voilà, c'est vrai qu'on se rend compte après.
04:41 - Un petit coeur. - Un petit coeur.
04:43 - Oh, mon frère.
04:45 [Musique]
04:47 [fin du générique]

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