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00:00 qui est en Syrie, qui a envoyé vers le Golfe...
00:01 - Comment vous l'appelez ? - Le Cap Tagon.
00:02 - La drogue des combattants, c'est ça ? - Oui.
00:04 Ça a été la drogue des djihadistes,
00:06 c'est devenu, maintenant, on l'appelle la drogue du pauvre,
00:08 parce qu'elle est très peu chère,
00:09 et notamment pour plein de travailleurs de la nuit,
00:11 par exemple, des chauffeurs de taxi,
00:13 c'est des amphétamines, donc ça permet de tenir longtemps.
00:15 C'est un business énorme dans les pays du Golfe.
00:18 Et on voit, oui, en effet, ces jeunes.
00:20 Pourquoi on a essayé de diffuser ces photos ?
00:24 Parce que dans cette série sur les jeunes au Liban,
00:26 on parle beaucoup de l'espoir de ceux qui se sont révoltés en 2019,
00:30 de ceux qui aimeraient vraiment changer leur pays.
00:31 On voulait non plus ne pas être totalement idéaliste
00:33 et montrer une partie de la jeunesse
00:34 qui est malheureusement pris dans le cercle
00:36 de la conflictualité milicienne
00:37 et qui, des fois, se retrouve piégée
00:39 par une culture politique qui est celle des milices
00:42 et qui, malheureusement, infuse des fois dans la société
00:43 et donc dans la jeunesse.
00:45 Donc, voilà, c'était une manière aussi d'adresser ce sujet.
00:48 Emmanuel Macron se souvient, après la terrible explosion
00:50 qui avait ensanglanté le port, il était allé sur place,
00:52 il avait promis beaucoup de choses à la rue libanaise.
00:54 Aujourd'hui, il essaie de faire quelque chose,
00:56 mais la crise perdure.
00:58 Comment est vu le président français au Liban aujourd'hui ?
01:00 Disons que la perception qu'on a du président français,
01:04 je veux dire en tout cas d'une partie des Libanais
01:06 qui s'intéresse aussi, qui a le temps de s'intéresser
01:07 à la politique internationale et qui est suffisamment francophile
01:10 pour s'intéresser aux positions et aux allées et venues
01:12 d'Emmanuel Macron, a un peu changé ces dernières années.
01:15 On sait qu'au moment de l'explosion du port de Beyrouth,
01:17 quand il est venu sur les lieux du drame,
01:19 il y a eu une forme d'engouement qui était surtout liée
01:21 au fait qu'il était non seulement le seul,
01:23 en tout cas, homme politique étranger à venir
01:25 au chevet des Libanais, mais c'est surtout
01:27 le somme homme politique tout court.
01:28 C'est-à-dire que la classe politique libanaise
01:30 ne s'était même pas déplacée pour constater.
01:31 Il avait des mots très forts.
01:33 Il avait des mots très forts.
01:34 Il avait promis de nettoyer la classe politique libanaise.
01:35 Voilà, il y avait un aura.
01:36 Le problème ensuite, c'est l'effet,
01:38 c'est-à-dire la réalité d'un plan français
01:41 qui a surtout offert une bouée de sauvetage
01:42 à la classe politique libanaise
01:44 quelques mois après l'explosion du port de Beyrouth
01:46 et qui, du coup, n'a pas permis,
01:48 en tout cas, certains Libanais aspirés à ce qu'elle tombe,
01:51 en tout cas, n'a pas permis vraiment un changement
01:52 dans la nature du régime.
01:54 Et puis aussi parce qu'aujourd'hui,
01:55 dans le cadre des élections présidentielles libanaises
01:57 qui durent depuis octobre,
01:59 qui sont des élections indirectes
02:00 où le Parlement va élire un président
02:02 et qui sont surtout le fruit de tractations régionales,
02:05 le président français, en tout cas la France,
02:06 soutient un candidat publiquement,
02:08 qui est Sleiman Frenjieh,
02:09 qui est un candidat proche du Hezbollah.
02:11 Ça a créé, en tout cas, des tensions
02:13 et quelques animosités.
02:15 C'est un formidable contemple, mon frère de la presse écrite,
02:18 même dans ce magazine,
02:21 avec des photos noirs et blancs en couleur qui sont magnifiques.
02:23 - Merci. - Donc, merci à vous
02:25 d'avoir été sur le plateau du Temps de l'Info
02:27 pour nous parler du Liban.
02:29 - Merci Margwada qui nous a conseillé ce dossier.
02:30 - Merci beaucoup. - Le magazine, six mois.
02:34 Donc, merci à tous.
02:35 Dans quelques instants, on se retrouve lundi, hein.
02:37 - Bien sûr, on sera là. - On est pas en vacances.
02:39 On se retrouve lundi, bien sûr, entre 9h et 12h,
02:42 dans un instant, l'hommage national rendu à Léon Gauthier,
02:44 le survivant, le dernier survivant du commando Kieffer
02:48 qui nous a quittés le 3 juin... le 3 juillet dernier,
02:51 il y a quelques jours. A tout de suite.
02:53 Sous-titrage Société Radio-Canada
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