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Les abus sexuels sur les enfants ne doivent pas être ignorés. Notre reportage met en lumière cette réalité troublante et appelle à l'action pour assurer la sécurité de nos petits sur Internet. #ProtégerNosEnfants #InternetSécurisé #AbusSexuels #SafeForKids

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Transcription
00:00 Je trouve ça lamentable qu'il y ait autant, autant d'abus envers les enfants ici à La Réunion,
00:07 que ce soit non seulement en ligne, mais au sein des institutions, au sein de la famille,
00:12 au sein du domaine sportif par exemple, sans oublier l'église.
00:19 Je suis une survivante parce que je fais partie des 2000 enfants qui ont été arrachés à leur île,
00:41 à leur famille, à leurs repères, et survivante parce que nous sommes une mémoire vive,
00:48 d'une page chambre de l'histoire de France.
00:50 Je dirais que le combat que l'on mène aujourd'hui, depuis des années, nous allons l'ouvrir sur l'Europe.
00:57 Il faut que nos parcours de vie, d'enfants qui ont été abusés, maltraités,
01:04 puissent servir à protéger l'enfant d'aujourd'hui et de demain.
01:08 Plus jamais ça !
01:11 Donc ce projet est important pour nous tous.
01:15 C'est une pétition qui a été lancée à l'Assemblée nationale en février 2023,
01:23 qui se nomme "Safe for Kids".
01:26 C'est vraiment dans le but de lutter contre les abus envers les enfants sur Internet.
01:32 En 2022, les images et les vidéos impliquant les abus des enfants ont explosé.
01:43 Et les pages commerciales exploitant ces abus aussi.
01:48 Il faut donc que cela cesse, absolument.
01:51 Il faut savoir qu'il y a des milliers de personnes qui ont signé ces pétitions.
01:55 Mais je dirais que ce n'est pas suffisant parce que les enfants méritent mieux.
01:59 On a besoin de militer pour cette cause.
02:02 Il faut absolument que les fournisseurs de ces plateformes soient sanctionnés
02:08 et que les contenus soient supprimés.
02:12 Il faut aussi que les victimes, les survivants, obtiennent réparation et justice.
02:21 Le but de cette pétition, c'est une loi qui doit être votée au Conseil de l'Europe.
02:27 Il faut qu'elle permette de protéger les enfants des abus sexuels en ligne.
02:34 Au sein des enfants dits de la Creuse, et nous sommes nombreux,
02:40 pour eux, c'est nécessaire d'ouvrir ce combat vers cet objectif-là, protéger les enfants.
02:47 Je dirais que sur les 2015 enfants réunionnais qui ont été comptabilisés,
02:53 il y en a qui sont décédés, il y en a qui sont malades,
02:56 il y en a qui ne veulent plus entendre parler de cette histoire pour se protéger.
03:00 Et nous devons respecter ce choix.
03:02 Mais il y en a beaucoup, et je dis bien beaucoup, qui ne savent pas qu'ils font partie du dispositif.
03:08 C'est incroyable ! En 2023, moi je me souviens, trois ans, maltraités dans cette famille d'accueil,
03:16 je me suis dit, si je suis là, c'est de ma faute.
03:18 Aujourd'hui, les enfants qui sont abusés se sentent coupables.
03:23 Ils se demandent certainement, la plupart, que s'ils sont abusés,
03:29 c'est que quelque part, c'est tout à fait normal, ou alors je dirais que c'est qu'ils le méritent.
03:35 C'est grave, c'est très grave ce qui se passe.
03:39 La fondation Guido Fleury, c'est une fondation qui a décidé, par le biais de Guido Fleury,
03:46 qui lui est un ancien enfant qui a été abusé,
03:50 regrouper tous les pays d'Europe pour parler d'une seule voie, un seul objectif,
03:56 lutter contre tous les abus envers les enfants, être reconnus en tant que victime.
04:02 Des réparations, non seulement financières, mais mémorielles.
04:07 Nous avons besoin des politiques pour avancer.
04:10 Nous avons besoin de soutien dans tous les domaines.
04:13 Nous avons surtout besoin du soutien de la population, d'ici et d'ailleurs.
04:18 [Musique]

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