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Transcription
00:00 Ce masque au bec pointu doit sûrement vous dire quelque chose.
00:02 Et bien, savez-vous pourquoi les médecins de la peste portaient cet accoutrement aussi bizarre ?
00:05 Du 14e au 17e siècle, une peste bubonique, mieux connue sous le nom de peste noire,
00:11 est apparue en Europe et a ravagé plus d'un tiers de sa population.
00:14 C'était autrefois le mâle le plus redouté du monde, qui offrait à ses victimes d'atroces souffrances,
00:18 du gonflement de ses ganglions lymphatiques, au noircissement de la peau, et bien d'autres atomes encore.
00:22 C'est en 1619 qu'un médecin, Charles de Lorme, invente alors un uniforme
00:26 qui recouvre tout le corps et qui est censé résister face à cette maladie.
00:29 Il se compose principalement d'un long manteau fait en lin, en cuir ou en toile cirée
00:33 descendant jusqu'aux chevilles et en serrant la tête dans une cagoule.
00:36 De plus, il comprend des gants en cuir de chèvre, un chapeau noir, des bottes et des jambières.
00:41 Ils étaient également munis d'une tige qui leur permettait de toucher les victimes.
00:44 Et pour finir, les médecins de la peste portaient bien évidemment un masque en forme de bec
00:48 d'une dizaine de centimètres percé de seulement deux trous, assez pour respirer.
00:51 Au fond de leur bec, ils y tassaient un contrepoison hérité de la Rome Antique,
00:55 constitué d'herbes médicinales, d'épices et d'herbes aromatiques comme la cannelle, le clou de girof ou le camphre.
01:00 Le bec devait être suffisamment long pour que l'air et le temps se purifient en passant par les herbes
01:05 avant d'atteindre les poumons.
01:06 Et en fait, cela vient de la croyance en la théorie des miasmes qui prouvait que la peste se propageait
01:10 dans un air devenu toxique, lui-même agent de la maladie, et qu'ainsi, respirer certains parfums
01:15 pouvait empêcher d'inhaler l'agent pathogène et protéger le médecin.
01:18 Ces vêtements étaient d'abord utilisés à Paris et seront vite adoptés par toute l'Europe.
01:22 Cependant il faut savoir qu'ils n'ont jamais réellement protégé leurs occupants contre cette maladie.

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