La parole aux Français (Émission du 06/07/2023)

  • l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Il est 14h, bienvenue dans La Parole aux Français sur CNews.
00:00:03 Très heureux de vous accueillir à l'émission qui vous donne la parole
00:00:06 avec cet après-midi Christian Prouto, fondateur du GIGN.
00:00:09 Bonjour Christian. Et Jonathan Cixous, journaliste chez Causer.
00:00:13 Bonjour Jonathan.
00:00:14 On démarre dans un instant juste après le journal de 14h
00:00:17 qui vous est présenté par Barbara Durand.
00:00:19 Bonjour Barbara.
00:00:20 Bonjour Michael.
00:00:21 Bonjour à tous. Dans l'actualité ce jeudi,
00:00:23 Emmanuel Macron de retour sur le terrain.
00:00:26 Le président de la République était ce matin dans le Bern
00:00:29 où il a rencontré plusieurs élus, notamment le maire de Pau,
00:00:32 François Bayrou. Interpellé sur les récentes émeutes,
00:00:35 voici ce que déclare le président de la République.
00:00:38 On continue de travailler, j'en ai vu beaucoup,
00:00:41 j'ai vu les maires, je vais continuer.
00:00:43 Mais nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation,
00:00:46 donc on va continuer de travailler.
00:00:47 D'abord, la première réponse c'est l'ordre, le calme,
00:00:51 c'est la concorde, et ensuite c'est de travailler sur les causes profondes.
00:00:55 Et ce n'est pas un rapport.
00:00:58 C'est l'information de la matinée.
00:01:00 Le policier, auteur du tir mortel sur Nael le 27 juin dernier
00:01:04 lors d'un contrôle routier, reste en prison.
00:01:06 Décision de la Chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Versailles.
00:01:10 Le motard de la police a été mis en examen pour homicide volontaire
00:01:14 et écroué jeudi dernier.
00:01:16 Cette décision est tout simplement injustifiée pour son avocat.
00:01:19 Écoutez-le.
00:01:20 Ils ont confirmé le maintien en détention de mon client,
00:01:24 mon client qui n'a rien à faire en prison,
00:01:26 parce que ce n'est pas un délinquant,
00:01:28 ce n'est pas quelqu'un qui va prendre la fuite au Guatemala.
00:01:30 C'est quelqu'un qui, dans le cadre de ses fonctions,
00:01:33 a pensé faire un acte qui était autorisé par la loi
00:01:36 et qui était nécessaire à sa survie.
00:01:38 Il a pensé le faire, il le soutient,
00:01:40 et il est placé en prison pour éteindre les feux,
00:01:44 pour éviter que des gens aillent piller des magasins.
00:01:46 C'est en totale décorrélation avec les prévisions légales.
00:01:54 Toujours au chapitre justice, les mises en examen de 9 personnes
00:01:57 soupçonnées d'avoir incendié une mairie à Montsantbarol dans le Nord
00:02:01 est bien annulée par la justice pour une erreur de procédure.
00:02:04 La signature du parquet est manquée en bas du réquisitoire introductif
00:02:08 qui saisit le juge d'instruction.
00:02:10 Parmi ces personnes, 5 suspects en détention provisoire
00:02:13 ont été remis en liberté.
00:02:16 Le Medef a un nouveau président.
00:02:18 Il s'agit de Patrick Martin, élu avec 73,18% des voix
00:02:22 contre 26,82% pour sa concurrente.
00:02:26 Sa première déclaration au micro d'Eric Derrida.
00:02:28 Plus que jamais, nous devons être responsables.
00:02:32 Chacun avec sa sensibilité, ses convictions.
00:02:35 Mais le pays, on a plus que jamais besoin.
00:02:37 Les événements des derniers jours illustrent si besoin on était
00:02:40 que nous avons besoin de collectifs, nous avons besoin de sortir par le haut.
00:02:43 Moi, c'est un de mes leitmotifs pendant ma campagne.
00:02:46 Convaincu que je suis à nouveau que les solutions existent
00:02:49 et que plus elles seront consensuelles,
00:02:51 en sachant très bien que sur certains sujets, nous ne nous accorderons pas.
00:02:55 Mais il y en a tellement sur lesquels nous pouvons nous accorder.
00:02:57 Enfin, la compagne d'Alain Delon a signé en justice par la famille de l'acteur.
00:03:02 L'annonce a été faite hier soir par l'avocat de la famille.
00:03:06 Les enfants d'Alain Delon accusent cette femme de harcèlement moral
00:03:09 et détournement de correspondance.
00:03:11 Plus d'explications avec Adrien Spiteri.
00:03:13 C'est l'une des rares apparitions du couple.
00:03:18 En mai dernier, Alain Delon est présent à l'avant-première d'un film de son fils
00:03:23 accompagné d'Iromi Rollin, à droite, sur cette photo.
00:03:27 Présentée comme sa dame de compagnie,
00:03:29 elle est visée par une plainte déposée par les enfants de l'acteur
00:03:33 pour des faits de harcèlement moral et détournement de correspondance.
00:03:37 L'avocat de la famille s'explique dans un communiqué.
00:03:41 Depuis l'accident cardiovasculaire de monsieur Alain Delon intervenu en 2019,
00:03:45 cette femme qui s'est installée chez lui se montre de plus en plus agressive,
00:03:50 dénigrante et injurieuse à son égard et à l'égard de ses enfants.
00:03:54 L'acteur de 87 ans s'est joint à la plainte par une déclaration écrite.
00:03:58 Anthony Delon, fils aîné d'Alain Delon, a déposé une deuxième plainte
00:04:03 pour violence volontaire, séquestration sur personnes vulnérables,
00:04:08 abus de faiblesse et harcèlement moral.
00:04:10 Le 31 janvier 2022, j'ai pris la décision de commencer à notifier
00:04:15 et relater des faits qui se déroulaient dans notre cercle familial
00:04:18 et qui concernaient plus spécifiquement les rapports entre mon père Alain Delon
00:04:22 et sa dame de compagnie.
00:04:23 Hiromi Rollin a quitté le domicile d'Alain Delon.
00:04:26 Toute la famille était réunie hier soir dans sa résidence de Douchy.
00:04:31 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:04:35 À 14h, Michael, tout de suite, la Parole au français.
00:04:38 Merci, Barbarie. On vous retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:04:42 La Parole au français, l'émission qui vous donne la parole.
00:04:44 Et si d'ailleurs vous avez été témoin de quelque chose que vous souhaitez
00:04:47 nous en parler à l'antenne, écrivez-nous témoin@cnews.fr.
00:04:52 On commence donc cette émission avec la colère de Robert Ménard,
00:04:56 obligé de marier un individu actuellement sous le coup
00:05:01 d'une obligation de quitter le territoire français.
00:05:03 La future épouse de cet Algérien de 23 ans est française,
00:05:06 ne travaille pas et vit des aides sociales.
00:05:09 Écoutez, le maire de Béziers, il était l'invité de Laurence Ferrari ce matin sur CNews.
00:05:15 Chaque fois qu'on a un soupçon, pas moi, tous les maires,
00:05:17 un soupçon de mariage blanc, vous savez, on fait remplir un questionnaire
00:05:21 au celui qui sera le mari et la femme et on l'amène au procureur,
00:05:27 au substitut du procureur. Je l'ai fait comme d'habitude.
00:05:30 Et là, il me dit non, il n'y a pas assez de preuves.
00:05:32 Je ne me prononce pas sur ça.
00:05:34 Pour que ce soit un mariage blanc ou non ?
00:05:35 Il y a des doutes, donc vous mariez.
00:05:37 Je lui dis, hello QTF, il me dit, les droits de l'homme font que le mariage,
00:05:42 le respect de votre vie privée, le droit de vous marier.
00:05:44 Convention européenne des droits de l'homme vous oblige à le marier.
00:05:47 Vous allez le marier ?
00:05:49 Bien sûr que non.
00:05:50 Mais enfin, attendez, à un moment donné, madame, il y a le droit,
00:05:53 il y a les droits de l'homme, en plus c'est ma vie les droits de l'homme,
00:05:56 tu ne vas pas me faire un coup là-dessus.
00:05:58 Mais enfin, attendez, c'est le bon sens.
00:06:00 Ce type est en situation irrégulière.
00:06:03 Ce garçon est en situation irrégulière.
00:06:05 On veut, si on a délivré une obligation de quitter le territoire,
00:06:10 c'est qu'on veut le foutre dehors.
00:06:11 En plus, comme on dit pudiquement, vous avez compris,
00:06:14 il est connu de façon défavorable des services de police,
00:06:17 vole avec recelle et violence.
00:06:20 C'est que ça.
00:06:22 Et moi, je vais aller le marier.
00:06:25 Allez, pour en parler, j'accueille Gilles Platré, maire de Châlons-sur-Saône.
00:06:28 Bonjour monsieur le maire, merci d'être avec nous en direct sur CNews cet après-midi.
00:06:33 Alors, je souhaitais absolument vous avoir,
00:06:35 car la situation dans laquelle se trouve actuellement le maire de Béziers,
00:06:39 vous la connaissez, vous avez vous-même refusé de célébrer un mariage
00:06:42 en décembre dernier, un peu pour les mêmes raisons.
00:06:46 Oui, c'est-à-dire qu'on avait...
00:06:49 En fait, cette affaire remonte à 2021.
00:06:51 On a tenu à résister deux ans,
00:06:53 mais au bout d'un moment, on a été obligés de céder sur injonction de justice.
00:06:57 On avait affaire à un individu qui, de la même façon, à l'époque,
00:07:00 puisque la République est tellement généreuse qu'elle lui a depuis donné un visa,
00:07:03 mais qui était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire
00:07:06 par reconduite à la frontière,
00:07:07 qui n'a évidemment jamais été exécutée,
00:07:10 comme 95% de toutes les OQTF.
00:07:14 Nous avons été saisis d'abord par la préfecture de Sainte-Énoire
00:07:17 de la difficulté de ce dossier,
00:07:18 la suspicion d'un mariage blanc,
00:07:20 puisque la demande de mariage avait été déposée deux jours
00:07:23 avant une demande de visa, au moins c'était assez clair.
00:07:26 Donc on a auditionné, comme j'imagine mon collègue de Béziers l'a fait,
00:07:30 comme il l'a dit ce matin.
00:07:31 Il est apparu des incohérences entre les deux déclarations.
00:07:34 On auditionne séparément les deux prétendants au mariage
00:07:38 et on voit bien que là ça colle pas, les dates ne collent pas, etc.
00:07:41 Et donc j'ai fait savoir au procureur que je le saisissais de cette demande
00:07:46 pour que lui-même puisse juger ce qu'il en pensait.
00:07:51 Nous avions énormément d'éléments de dossier.
00:07:52 Je peux pas tous les donner parce que sinon je vais encore me retrouver
00:07:55 devant les tribunaux pour diffamation,
00:07:56 mais c'était un dossier très très lourd,
00:07:59 y compris l'ex-famille de l'individu est venue nous apporter des éléments.
00:08:03 Le procureur n'a pas vu d'objection au mariage,
00:08:05 malgré le QTF, malgré tous les éléments fournis.
00:08:08 J'ai résisté.
00:08:10 L'affaire, j'ai été l'objet d'un dépôt de plainte pour discrimination
00:08:13 puisque cette personne était de nationalité turque,
00:08:16 donc on m'a dit que je ne voulais pas le marier parce qu'il était étranger,
00:08:18 alors qu'il nous est évidemment arrivé de marier des personnes de nationalité étrangère.
00:08:23 Donc la plainte n'a pas prospéré.
00:08:25 Néanmoins, l'affaire est remontée au procureur général de Dijon,
00:08:28 qui, et c'est hélas ce qui va arriver à Robert Ménard de la même façon,
00:08:32 qui m'a signifié que j'avais tant de mois pour procéder au mariage,
00:08:36 sans quoi je risquais 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
00:08:40 Donc en fait, dans ce pays, un maire qui met en alerte la République
00:08:45 sur la suspicion d'un mariage blanc,
00:08:48 parce que c'était gros comme le dit au milieu de la figure,
00:08:50 et qui essaye tout simplement de faire son devoir pour protéger la nation française,
00:08:54 est menacé de prison et d'une grosse condamnation petitière.
00:08:57 Donc hélas, nous avons cédé.
00:08:59 Une de mes adjointes a procédé au mariage il y a quelques semaines,
00:09:02 et l'affaire en est là.
00:09:03 Mais c'est une misère de voir à quel point,
00:09:06 lorsqu'on essaye de protéger la nation française à notre modeste niveau,
00:09:10 on est bloqué et on est même menacé.
00:09:13 - Vous aviez jusqu'à fin mars pour célébrer ce mariage, c'est ça ?
00:09:17 - Oui, alors finalement, les mariés, ça a été un accord avec eux.
00:09:20 Au bout d'un moment, on est obligé de céder.
00:09:22 Je le regrette évidemment beaucoup.
00:09:24 Donc le mariage a été célébré au mois de juin, pour être précis.
00:09:27 Donc on nous a aussi accusé de faire traîner, etc.
00:09:30 Peu importe.
00:09:30 Le fond de l'affaire, si vous voulez, c'est que quand on a énormément d'éléments,
00:09:34 j'ai saisi toutes les autorités, le procureur, le procureur général,
00:09:38 en apportant à chaque fois des pièces, si vous voulez.
00:09:39 Ce n'est pas simplement à la tête du client,
00:09:41 parce que, encore une fois, on peut marier des personnes de nationalité étrangère.
00:09:44 Ça m'arrive régulièrement et ce n'est pas un problème.
00:09:46 - Oui, c'est important ce que vous dites, monsieur le maire,
00:09:48 en apportant des pièces.
00:09:49 Parce que quels étaient les éléments que vous aviez à votre disposition,
00:09:52 les éléments qui vous faisaient penser qu'il s'agissait d'un mariage blanc ?
00:09:57 - Alors, il y avait trois types.
00:09:59 Je ne vais pas pouvoir rentrer dans le détail, encore une fois,
00:10:00 parce qu'on pourrait me retraîner devant les tribunaux avec cette affaire.
00:10:04 Mais ce que nous avions, c'était d'abord les éléments que la préfecture elle-même.
00:10:07 Donc ça, c'est l'État.
00:10:09 Vous voyez bien qu'il y a une difficulté entre deux éléments de l'État français.
00:10:12 D'un côté, la préfecture nous dit qu'on a un doute,
00:10:15 on a un rapport sur l'ex-famille qui nous met en alerte.
00:10:18 On a une conjonction de dates entre le dépôt de la demande de mariage
00:10:22 et le dépôt de la demande de visa qui nous fait penser que ça n'est pas une bonne chose.
00:10:26 Donc la préfecture est la première à nous alerter sur le sujet.
00:10:30 Nous auditionnons et là, deuxième incohérence, les deux déclarations ne sont pas conformes.
00:10:35 Il y a des dates sur la rencontre, sur la vie en commun qui ne sont pas communes
00:10:39 entre la dame qui veut se marier avec cet individu.
00:10:44 Il y a une grosse différence d'âge de surcroît.
00:10:46 Et tout ça nous amène quand même à avoir un doute sérieux.
00:10:48 Et ensuite, nous saisissons le procureur
00:10:52 et surtout nous recevons d'autres informations de l'ancienne famille de l'individu en question.
00:10:57 Et donc nous redonnons toutes ces informations au procureur.
00:11:00 Donc vous voyez finalement, préfecture d'un côté, audition de l'autre,
00:11:03 éléments complémentaires fournis à la justice,
00:11:05 et bien ça n'a pas suffi.
00:11:06 Le procureur général a ordonné la célébration.
00:11:09 Jonathan Cixous.
00:11:11 Oui, Gilles Platré, est-ce que vous allez essayer peut-être à l'avenir,
00:11:16 je ne sais pas, en vous posant la question,
00:11:18 quels sont les moyens à votre disposition ?
00:11:20 Les moyens légaux évidemment.
00:11:22 À l'avenir, si d'autres situations similaires devaient se produire,
00:11:26 comment réagiriez-vous ?
00:11:27 Écoutez, on réagira en résistant.
00:11:30 Voilà, on l'a fait.
00:11:31 La première demande était de juillet 2021.
00:11:34 La première demande de mariage était de juillet 2021.
00:11:37 On est en juillet 2023.
00:11:40 Donc on a réussi à résister pendant deux ans.
00:11:43 Et je le ferai de la même façon, sans aucune équivoque.
00:11:46 Encore une fois, dans le sentiment que nous avons,
00:11:49 on ne peut pas recevoir les maires à l'Elysée,
00:11:52 comme c'était le cas avant-hier,
00:11:54 les considérer comme les piliers de la République,
00:11:57 dire que sans eux, rien ne se ferait.
00:11:59 Et lorsqu'ils ont un doute sérieux,
00:12:01 l'évacuer et les menacer de prison
00:12:03 s'ils ne tombent pas ou ne cèdent pas aux injonctions qui leur sont données.
00:12:07 Quand on a un doute, ce n'est pas de gaieté de cœur, encore une fois.
00:12:10 Il est anormal, mais ça c'est la loi qui peut le faire.
00:12:13 Il est anormal de devoir marier des personnes
00:12:16 qui sont sous le coup de la loi,
00:12:17 sous le coup de l'obligation de quitter le territoire.
00:12:20 Mais concernant le cas que je vous ai exposé,
00:12:23 il y avait non seulement ce problème,
00:12:24 et je vous dis hélas, il a été réglé
00:12:25 puisque ce monsieur a obtenu son visa l'été dernier,
00:12:30 mais il y avait d'autres éléments qui nous faisaient douter assurément
00:12:34 de la sincérité de la volonté de se marier.
00:12:36 Donc voilà, on résistera.
00:12:39 Je pense qu'on est un certain nombre de maires à vouloir le faire,
00:12:41 peut-être pas très nombreux, mais en tout cas, on essaye.
00:12:43 Mais il y a un moment où on bute sur une réalité,
00:12:45 c'est que la menace vient de l'autorité judiciaire,
00:12:49 et là, elle doit être prise au sérieux.
00:12:50 Mais voyez bien à quel point
00:12:52 on renverse complètement les valeurs dans ce pays.
00:12:54 C'est les maires qui sont menacés et pas ceux qui enfreignent la loi.
00:12:57 - Votre être obligé de célébrer en France un mariage
00:13:01 pour une personne qui finalement n'a rien à faire sur le territoire français.
00:13:04 Est-ce que ça vous choque, vous, Christian Proutot ?
00:13:06 - Moi, ce qui me choque, bien évidemment,
00:13:08 c'est si quelque chose n'était pas conforme à la loi.
00:13:12 Et je trouve extraordinaire que des maires se battent, justement,
00:13:16 parce qu'au moment où ils marient quelqu'un,
00:13:18 ce n'est pas un acte anodin.
00:13:20 Rappelez-vous ce que l'on lit,
00:13:23 le maire doit lire parce qu'il a une obligation.
00:13:27 Parce que le mariage, c'est...
00:13:29 Il y a eu tellement de choses autour du mariage
00:13:31 qu'on se pose plein de questions.
00:13:33 Et ce que je trouve extraordinaire, justement,
00:13:36 ce sont ces maires qui vont jusqu'au bout de la démarche
00:13:40 alors qu'on a l'impression que tout le monde s'en fout,
00:13:42 par rapport au terme, et qui disent "Mais non,
00:13:45 "moi, je vais... C'est pas un acte anodin.
00:13:49 "Je veux que cet acte tienne debout.
00:13:50 "J'ai l'impression qu'il n'est pas...
00:13:52 "Il n'est pas conforme." - Qu'il n'est pas honnête.
00:13:54 - Honnête, qu'il n'est pas honnête.
00:13:56 Je le signale et il n'y a pas d'ouverture d'information
00:13:59 pour aller jusqu'au bout du travail d'enquête qu'il a déjà fait
00:14:02 puisqu'il est officier de polégicien pour un mariage.
00:14:05 Il peut... On publie des bans, tout.
00:14:07 Il y a toute une procédure autour du mariage.
00:14:10 Lui-même se livre à des informations, il nous le rappelle,
00:14:14 et derrière, le procureur de la République et le défenseur des droits
00:14:18 et tout, qui est là pour représenter la société,
00:14:22 dit "Laissez circuler, il n'y a rien à voir.
00:14:25 "Il y a un problème." - Mais le fait que cette personne
00:14:27 ait une obligation de quitter le territoire
00:14:30 et qu'on oblige un maire à marier cette personne
00:14:32 sur le territoire français ne vous étonne pas ?
00:14:34 - Ah non, mais c'est pas que ça ne m'étonne pas,
00:14:35 c'est que j'ai vu d'autres choses des fois plus étonnantes,
00:14:38 c'est que le mariage, il faut le dissocier
00:14:41 d'un certain nombre de mesures qui sont prises à côté.
00:14:44 L'un n'est pas lié à l'autre, vous voyez, c'est embêtant,
00:14:47 mais je termine juste une chose.
00:14:50 Regardez le nombre de mariages qui est en prison,
00:14:52 avec des visiteuses de prison,
00:14:54 donc ça n'a rien à voir avec le casier judiciaire,
00:14:56 avec la haine et tout.
00:14:57 C'est un acte civil qui engage deux personnes entre elles,
00:15:02 sous l'autorité du maire qui représente l'État.
00:15:06 Moi, je rappelle juste une anecdote,
00:15:09 parce que quand même, elle est croustillante,
00:15:12 c'est quand même Carlos qui a épousé son avocate,
00:15:16 alors que moi j'étais poursuivi par Carlos
00:15:17 pour tentative d'assassinat.
00:15:19 Cherchez l'air, pas le chanteur.
00:15:22 - Oui, bien sûr.
00:15:24 Très rapidement là-dessus, Jonathan Ficcu.
00:15:26 - Cette affaire met en lumière quoi ?
00:15:28 Et on le retrouve dans ce problème,
00:15:30 également dans les récentes émeutes, etc.
00:15:33 C'est qu'au nom du droit,
00:15:35 on entame le droit des citoyens.
00:15:37 Au nom d'une lecture,
00:15:41 j'allais dire plate, de notre texte de loi,
00:15:44 on ne pense plus à l'esprit des lois.
00:15:45 - Voilà, au nom du droit et au nom de la loi.
00:15:47 - Au nom de la loi, au nom des droits de l'homme.
00:15:49 Et on voit tout ce qu'on peut faire
00:15:50 au nom des droits de l'homme par ailleurs.
00:15:52 Et si vous voulez, c'est assez alarmant
00:15:55 sur l'état d'esprit général dans lequel on baigne,
00:15:58 parce qu'effectivement, vous avez, et heureusement,
00:16:00 des maires, des élus, des citoyens éclairés
00:16:04 qui alertent.
00:16:06 Et on voit qu'en face, il y a un système
00:16:08 administratif à tous les sens,
00:16:10 à toute la complexité du terme.
00:16:13 Il y a une sorte de mastodonte qui avance.
00:16:15 Et tant pis pour ceux qui veulent
00:16:17 un peu entretenir cette flamme de notre texte de loi.
00:16:20 - Alors, une dernière question, Gilles Platré.
00:16:22 Après, on va devoir passer à autre chose,
00:16:23 mais ce sera ma dernière question.
00:16:25 Julien Audou, le député du Rassemblement national,
00:16:27 disait ce matin chez Jean-Marc Morandini
00:16:29 que la loi, justement, était mal faite
00:16:30 et qu'il fallait la changer.
00:16:32 Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
00:16:34 - Que les parlementaires s'en saisissent.
00:16:36 De toute façon, si on n'a pas compris,
00:16:37 après la semaine que nous venons de vivre,
00:16:40 qu'il faut absolument réguler,
00:16:43 retrouver la souveraineté de notre politique migratoire,
00:16:46 alors on n'a rien compris.
00:16:48 Ça y participe.
00:16:49 C'est peut-être le petit bout de la lorgnette,
00:16:50 mais si vous voulez, et Christian Ponto l'a très bien dit,
00:16:53 c'est un axe symbolique très, très fort.
00:16:54 Nous marions au nom de la République française,
00:16:56 sous le regard de Marianne, en présence du drapeau.
00:16:59 C'est quelque chose qui est absolument essentiel
00:17:01 dans la vie civile.
00:17:03 C'est une cérémonie qu'on ne peut plus officielle.
00:17:05 Donc, si on doit, et je le souhaite,
00:17:08 ne plus connaître demain des situations de ce genre,
00:17:12 seule la loi peut le permettre.
00:17:14 Et donc, c'est au législateur de s'en saisir,
00:17:16 mais je vais vous dire mon sentiment,
00:17:17 c'est pas avec le gouvernement qu'on a qu'on y arrivera.
00:17:19 - Merci beaucoup, Gilles Platret, d'avoir été avec nous.
00:17:21 Je rappelle que vous êtes le maire de Chalon-sur-Saône.
00:17:24 On va parler à présent de la détresse des commerçants,
00:17:26 victimes des émeutes ces derniers jours.
00:17:28 Hier, Olivia Grégoire, la ministre déléguée au commerce,
00:17:31 commerce, pardon, a été, on peut le dire, grand seigneur.
00:17:34 Elle a annoncé deux choses.
00:17:35 Les commerçants qui le souhaitent vont pouvoir ouvrir ce dimanche
00:17:38 pour rattraper les pertes de dimanche dernier.
00:17:41 Et puis, elle rajoute une semaine de soldes supplémentaires.
00:17:44 Bonjour, Julien Damsain, vous êtes bijoutier à Montpellier.
00:17:48 J'imagine que vous êtes ravi des annonces d'Olivia Grégoire,
00:17:50 surtout qu'au vu des photos que vous nous avez envoyées.
00:17:53 Je ne vois pas trop comment vous pourriez ouvrir ce dimanche.
00:17:57 - Tout à fait, bonjour.
00:17:58 Effectivement, nous sommes fermés et nous ne pourrons pas ouvrir dimanche,
00:18:02 je vous le confirme.
00:18:03 - Alors racontez-nous ce qui s'est passé le 30 juin,
00:18:05 donc vendredi dernier, entre 22h06 et 22h28.
00:18:09 C'est très précis, ce sont les horaires que vous avez communiqués à Célia,
00:18:12 qui travaille avec moi sur l'émission.
00:18:14 Que s'est-il passé exactement ?
00:18:16 - Eh bien, écoutez, à 22h06,
00:18:21 une vingtaine de personnes ont forcé la porte de mon commerce
00:18:26 et par pression de 20 personnes, ont fait irruption dans la boutique.
00:18:31 Et en 40 secondes, ont saccagé à peu près 50% des vitrines
00:18:35 en emportant les bijoux qui étaient sous vitrine.
00:18:38 Et voilà, en 40 secondes, il y a eu ce groupe de personnes
00:18:43 qui ont pris ce qu'ils pouvaient.
00:18:45 Ensuite, il y a eu une relative accalmie dans la rue
00:18:48 avec des passants qui regardent, des curieux.
00:18:51 Et après, une deuxième vague de gens qui viennent "terminer le travail",
00:18:57 qui viennent casser les vitrines restantes et prendre ce qu'il y avait.
00:19:02 Et pendant après 20 minutes, des passants,
00:19:05 des gens par opportunisme, sont rentrés dans ce serviette.
00:19:09 - Ça, c'est ce que vous avez vu sur les images de vidéosurveillance ?
00:19:12 - Absolument, oui.
00:19:13 - Votre boutique a été donc pillée et saccagée durant 22 minutes.
00:19:18 C'était un vendredi.
00:19:19 Vous aviez ouvert dans la journée où vous étiez resté fermé,
00:19:22 justement en raison des émeutes ?
00:19:25 - Non, on était resté ouvert.
00:19:26 On avait fait une plutôt bonne journée le vendredi.
00:19:29 On a eu des inquiétudes, parce que la veille, il y avait eu...
00:19:34 Montpellier avait été relativement épargné la veille.
00:19:37 Il n'y avait pas trop de consignes, en tout cas,
00:19:41 ni des autorités, ni de la Chambre de commerce.
00:19:45 Donc on avait travaillé, on n'a pas barricadé notre boutique.
00:19:48 On ne s'attendait vraiment pas à ça.
00:19:50 Et voilà.
00:19:51 - Vous estimez le préjudice à combien ?
00:19:55 - Écoutez, on vient de finir les inventaires hier soir.
00:19:59 En marchandises, entre casse et vol,
00:20:03 on est à 100 000 euros de prix de vente.
00:20:05 Et en vitrine, pareil, on vient de faire l'estimation,
00:20:08 on est à 50 000 euros.
00:20:10 - Vous avez pu contacter votre assurance, j'imagine ?
00:20:12 Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
00:20:12 - Oui.
00:20:14 Écoutez, l'assurance...
00:20:17 Il y a l'expert qui est bien évidemment passé également.
00:20:20 On est en train de leur fournir justement
00:20:22 ces montants dont je vous parle.
00:20:24 Nos garanties devraient couvrir la marchandise.
00:20:30 Sur le mobilier, c'est moins évident.
00:20:34 Pour remettre une boutique à neuf, le mobilier est très cher.
00:20:38 Le mobilier avait 5 ans, donc il y a de la vétusté.
00:20:42 Donc je pense qu'il va falloir qu'on compense à un moment ou à un autre
00:20:46 la remise en rouge de la boutique.
00:20:49 - Christian Proutot ?
00:20:50 - Oui, ce que je trouve effrayant dans ce genre d'événement,
00:20:55 c'est que comme le soulignait M. Damesun,
00:20:58 il y a quand même des gens qui, par opportunisme, sont rentrés après.
00:21:04 Il y a normalement le réflexe de dire "je ne suis pas chez moi, c'est cassé".
00:21:09 Non, non, il y a des gens qui sont venus faire leur marché.
00:21:11 Après, il y a ceux qui ont cassé, déjà s'étaient délibérés,
00:21:14 et ceux qui ont profité de la situation.
00:21:17 Et quand on entend dire qu'il va pouvoir ouvrir le dimanche,
00:21:21 le pauvre, je me demande ce qu'il va pouvoir vendre.
00:21:24 Je trouve que les réponses ne sont pas à la hauteur des dégradations
00:21:29 pour ce genre de personnes qui est à la merci des assurances,
00:21:33 qui ne vont pas payer tout de suite, et dont c'est la vie.
00:21:35 Et quand je vois ce monsieur, on voit qu'il est marqué.
00:21:38 J'ai une pensée pour lui et pour les autres, parce que les petits commerces
00:21:42 souffrent chaque fois que l'État ne tient pas sa place,
00:21:46 parce qu'il y a des manifestations qui, de l'un coup,
00:21:51 deviennent plus qu'autre chose, ou on casse.
00:21:56 Et bien, à chaque fois, ce sont les commerçants qui sont les victimes de ça.
00:21:58 - Alors, le sujet des émeutes qui nous amène à notre dernier sondage OpinionWay
00:22:03 pour CNews, à la question "Approuvez-vous les prises de position des personnalités politiques
00:22:08 après les émeutes observées en France ?"
00:22:10 Vous allez voir que la majorité des Français n'approuvent pas
00:22:12 les positions des principales figures politiques.
00:22:16 Aucune d'entre elles n'obtient d'ailleurs la majorité.
00:22:18 En tête, on retrouve Marine Le Pen.
00:22:19 41% des Français approuvent ses prises de position.
00:22:23 40% ses proches, celle du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:22:27 suivie à 39% de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national.
00:22:31 34% celle du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.
00:22:34 31% pour Fabien Roussel du Parti communiste.
00:22:39 Julien Damesain, vous avez un avis sur ce sondage ?
00:22:42 Est-ce que vous approuvez les différentes prises de position de nos politiques ces derniers jours ?
00:22:49 - Oui, alors après, tout ce qui va dans le sens de protéger les citoyens
00:22:54 ou les gens qui essayent de travailler, qui essayent de bien faire leur travail,
00:22:58 effectivement, on n'a pas envie d'être celui qui va payer la facture,
00:23:02 qui va à la fin payer la note, parce qu'on sait très bien que le bout du goût,
00:23:07 c'est nous, c'est nos employés qui sont révoltés.
00:23:12 Donc oui, effectivement, après, on a du mal à mon niveau à percevoir comment ça peut se mettre en œuvre.
00:23:19 Enfin, pour nous, c'est assez abstrait finalement.
00:23:22 C'est des prises de position, comme vous dites.
00:23:25 Est-ce que concrètement, il y a moyen de retrouver les personnes ?
00:23:31 - Là, dans mon commerce, il y a eu deux personnes qui ont été interpellées quand j'ai déposé plainte.
00:23:36 Ils ont dû voler pour 700 et 300 euros l'un et l'autre.
00:23:42 A priori, il y en a un des deux, c'est un mineur non accompagné,
00:23:45 dont la police ne connaît à peine l'identité ni la date de naissance.
00:23:50 Et je ne vois pas comment on va pouvoir aller chercher ses parents.
00:23:55 Voilà, par rapport à la masse de gens qui nous ont pillés,
00:24:01 ils n'ont trouvé que deux personnes.
00:24:02 On a fourni les vidéos et les gens qui sont à visage découvert dans la boutique,
00:24:08 on dit qu'on ne va pas les rechercher.
00:24:09 Donc, je ne vois pas comment on va...
00:24:13 Oui, on peut taper au portefeuille, c'est sûr, mais il faut trouver à qui taper.
00:24:16 - Et on comprend votre désarroi.
00:24:18 Merci beaucoup, Julien Damsain, d'avoir été avec nous bijoutier à Montpellier.
00:24:22 On va marquer une courte pause.
00:24:23 La Parole au français revient, bien sûr, dans un instant.
00:24:25 On va continuer de parler de ces émeutes et notamment de ce nouveau,
00:24:31 de ce nouveau, de ce nouveau, d'ailleurs, de ce fléau des forces de l'ordre,
00:24:34 les mortiers d'artifice.
00:24:36 On en parle dans la deuxième partie de La Parole au français,
00:24:39 toujours en compagnie de Christian Prouto et de Jonathan Cixous.
00:24:42 Restez avec nous sur CNews.
00:24:43 Une tonne et demie de mortiers d'artifice saisis en une semaine.
00:24:53 Rien qu'en région parisienne.
00:24:56 Ça s'est passé ces derniers jours.
00:24:57 Visiblement, ce n'était pas pour les préparatifs des feux d'artifice du 14 juillet.
00:25:00 On va en parler dans la deuxième partie de La Parole au français.
00:25:03 L'émission qui vous donne la parole, évidemment, sur CNews.
00:25:05 Ce sera juste après le rappel des principaux titres de l'actualité.
00:25:08 Tout de suite avec Somaïa Labidi.
00:25:10 Elisabeth Borne fait le bilan à Lisieux, dans le Calvados.
00:25:16 Il faut dire que la ville a été le théâtre de nombreuses dégradations
00:25:20 suite aux émeutes.
00:25:21 La première ministre a pu échanger avec les commerçants
00:25:24 et la population encore très choquée par cette semaine de violence.
00:25:27 Elle leur a assuré que le gouvernement est très mobilisé
00:25:30 pour assurer la sécurité des 13 et 14 juillet.
00:25:34 Le Medef a un nouveau président.
00:25:36 Patrick Martin succède à Geoffroy Roux de Bézieux pour un mandat de 5 ans.
00:25:40 Dans les 5 prochaines années, si les choses se passent bien et c'est parti pour,
00:25:44 Joueret a recruté 1500 personnes,
00:25:46 anticipe le nouveau président de l'organisation patronale.
00:25:50 Et puis des nouvelles d'Evgeny Prigozhin.
00:25:52 Selon le président bélarusse Alexandre Loukachenko,
00:25:55 le sulfureux patron de Wagner serait bel et bien encore en Russie.
00:25:59 Et ce, malgré l'accord passé après sa rébellion avortée
00:26:03 qui prévoyait qu'il s'exile aux Bélarusses.
00:26:06 Merci beaucoup Somaïa.
00:26:08 Depuis le début des émeutes,
00:26:09 une tonne et demie de mortiers d'artifice ont été saisis
00:26:12 rien qu'en région parisienne.
00:26:13 300 kilos avaient été découverts à Paris mardi dernier.
00:26:17 On nous dit que ce chiffre est très probablement sous-estimé
00:26:19 par rapport à ce qui circule réellement dans la nature.
00:26:22 Transformés en armes, ces artifices sont de plus en plus utilisés
00:26:26 pendant des manifestations pour s'attaquer aux forces de l'ordre.
00:26:29 Bonjour Denis Jacob.
00:26:31 Merci d'être avec nous, Denis Jacob du syndicat Alternative Police.
00:26:35 J'accueille également Gérald Gonzalès, artificier en Gironde.
00:26:39 Merci à vous également.
00:26:41 Denis Jacob, première question,
00:26:43 c'est quelque chose de nouveau l'utilisation de ces mortiers d'artifice
00:26:47 ou finalement ça a toujours existé ?
00:26:51 Alors malheureusement, ce n'est pas nouveau.
00:26:53 Ça fait des années que nous connaissons ce genre de moyens d'armes par destination
00:26:58 pour s'en prendre aux forces de sécurité,
00:27:00 notamment lors des fêtes du 14 juillet ou de la Saint-Sylvestre.
00:27:05 La nouveauté, c'est le nombre auquel on a été confronté pendant ces émeutes.
00:27:11 C'est du jamais vu.
00:27:12 Je vais peut-être prendre une image qui n'est pas adaptée,
00:27:15 mais ils avaient une cadence de tir, on aurait dit les orgues de Staline.
00:27:19 C'est-à-dire que c'était en continu toutes les secondes,
00:27:22 il y avait un artifice qui partait et donc ça démontre qu'ils avaient un stock conséquent
00:27:27 et a posé même la question s'ils n'attendaient pas des vents déclencheurs
00:27:31 pour voir à quel niveau l'artifice aurait été vu le nombre d'artifices
00:27:35 dont ils disposaient, donc ils avaient pris à un moment des stocks.
00:27:39 Et les saisies record que nous avons depuis 48 heures
00:27:43 démontrent que le stock allait être réapprovisionné
00:27:47 peut-être dans la perspective des fêtes du 14 juillet.
00:27:50 On les a vus lors de ces émeutes ou lors des manifestations contre la réforme des retraites.
00:27:55 En quoi est-ce que ces mortiers d'artifices compliquent le travail de la police ?
00:28:00 Votre travail à vous.
00:28:03 Ce qui complique le travail, c'est que c'est des tirs à distance,
00:28:08 à plusieurs dizaines de mètres de nous.
00:28:11 Donc c'est compliqué d'aller sur eux, d'aller au contact, de procéder à l'interpellation.
00:28:16 Puisque vous vous doutez bien qu'un mortier d'artifices c'est de la poudre,
00:28:20 donc c'est un détonateur, c'est un projectile, donc potentiellement des blessures graves,
00:28:26 voire même de tuer un policier.
00:28:29 Et puis ce sont également des armes incendiaires, ça peut provoquer un feu.
00:28:34 Et donc c'est très très compliqué pour nous d'aller au contact de ces individus
00:28:39 et de procéder à leur interpellation.
00:28:41 Gérald Gonzalès, est-ce qu'on peut expliquer pour ceux qui nous regardent
00:28:44 ce que sont ces mortiers d'artifices ?
00:28:47 À l'origine, qu'on soit bien d'accord, ils ne sont pas du tout destinés à être des armes,
00:28:52 on est d'accord là-dessus ?
00:28:53 Destinés que pour le divertissement, bien sûr, et ils s'en servent comme une arme à part entière.
00:29:01 Donc avec des calibres bien différents, qui va du calibre 12 au calibre 50,
00:29:07 j'ai l'impression de voir à la télévision,
00:29:10 donc ça, il y a une portée des fois de 50 mètres, qui partent très très vite,
00:29:16 alors ils s'en servent pour tirer sur les forces de l'ordre et surtout pour faire des incendies.
00:29:21 Et ils allument ça à la main, et ce qui est très très dangereux aussi pour eux-mêmes,
00:29:25 parce qu'ils peuvent se faire arracher les mains,
00:29:27 en fait c'est pas fait du tout pour ça.
00:29:29 Nous, quand on s'en sert, on les installe bien solidement au sol ou sur des mâts,
00:29:36 tout ce qu'ils en veulent, et attacher les fichures avec 2-3 points d'ancrage avec du fil de fer.
00:29:43 Donc vous nous dites effectivement que ce sont des produits pour le divertissement,
00:29:46 ce sont des produits que vous utilisez notamment pour les feux d'artifice du 14 juillet par exemple ?
00:29:50 Alors il faut savoir que oui, on s'en sert pour les feux d'artifice du 14 juillet,
00:29:56 toute l'année on s'en sert, pas que le 14 juillet.
00:29:59 Mais le 14 juillet approche,
00:30:03 mais je ne crois pas l'incident qu'il peut y avoir avec le 14 juillet dès qu'il approche,
00:30:07 puisque nous nos feux sont en dépôt, il ne faut pas confondre,
00:30:10 on est des artificiers, on est embauchés par des municipalités ou des comités des fêtes
00:30:15 qui nous sélectionnent un spectacle,
00:30:19 et on va le jour même ou la veille installer ce spectacle,
00:30:22 et on est agréé, on a les certifications pour pouvoir transporter ces effets,
00:30:29 donc ces effets pérotagnis qui à aucun moment vont aller dans les mains d'autres personnes.
00:30:36 Le problème qu'il y a c'est qu'ils achètent ça sur internet
00:30:39 ou qu'ils se font livrer ça par des personnes peu scrupuleuses
00:30:44 qui arrivent de Chine, après Pologne, Allemagne,
00:30:46 mais les feux du 14 juillet ou autres, ça ne vient pas des artificiers,
00:30:51 quoi qu'il arrive il n'y a aucun artificier qui va tirer ça avec ses mains
00:30:55 et allumer ça à la main, nous c'est allumé électriquement
00:30:59 et voilà quoi, ça ne vient pas de nos artificiers, ce n'est pas possible.
00:31:04 – Oui parce que c'était effectivement aussi l'objet de ma question,
00:31:07 parce qu'on se demande si ces produits sont à la portée de tout le monde
00:31:11 ou on imagine qu'il faut peut-être une carte normalement professionnelle
00:31:14 pour se les procurer ?
00:31:17 – Alors pour se les procurer il faut un agrément et une certification,
00:31:23 et nous, nos artificiers qu'on embauche à la journée
00:31:26 ont tous un agrément et une certification
00:31:29 et on commande un spectacle à l'usine, l'usine nous livre sur site un spectacle.
00:31:35 Donc les artificiers ont un plan de tir, on monte le feu d'artifice
00:31:39 et on le tire pour les organisateurs,
00:31:40 la distance de sécurité est calculée avec les organisateurs,
00:31:44 donc ça ne va jamais en main de délinquant, ça c'est sûr,
00:31:47 mais après quand vous regardez un petit peu internet,
00:31:50 vous arrivez à en trouver ça c'est sûr, j'en suis persuadé,
00:31:53 et ce qui est déplorable.
00:31:57 – Denis Jacob, le ministre de l'Intérieur précise sur Twitter
00:31:59 que 11 personnes ont été interpellées en lien avec ces saisies,
00:32:03 que risque-t-il finalement ?
00:32:07 – Mais là il risque une grosse amende et de la prison,
00:32:11 après je ne sais pas du tout, pour ce qui concerne le reste,
00:32:15 je ne sais pas du tout.
00:32:17 – Alors la question était pour Denis Jacob, du syndicat de police.
00:32:25 – Ils sont pour des peines bien évidemment, d'amende, d'emprisonnement,
00:32:30 dès lors qu'il y a une loi qui interdit l'utilisation
00:32:35 de ces montées d'artifice sur notre territoire,
00:32:37 des dispositions juridiques très récentes
00:32:39 qui ont été prises pour interdire le transport,
00:32:42 donc bien évidemment il y a des sanctions qui peuvent être prises,
00:32:46 des sanctions fermes, mais ça vaut principalement
00:32:49 pour les auteurs qui décrivent et transportent ces montées d'artifice.
00:32:52 D'ailleurs le ministre a annoncé un renforcement des contrôles frontaliers
00:32:57 parce que ces montées d'artifice sont achetées notamment
00:32:59 dans les pays frontaliers de la France,
00:33:01 que sont l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas,
00:33:03 mais il y a aussi quelque chose qui est beaucoup moins contrôlable,
00:33:07 c'est l'achat via des messageries cryptées comme Télégram,
00:33:10 et souvent ce sont des achats qui sont faits en Pologne
00:33:13 avec une livraison directement à domicile,
00:33:16 et ça c'est plus compliqué à contrôler et surtout à saisir.
00:33:20 - Gérald Gonzalès, on découvre actuellement à l'écran
00:33:24 un tweet de la préfecture de police des Hauts-de-France
00:33:27 avec une photo de ces produits qui ont été saisis,
00:33:32 est-ce que vous pouvez nous les décrire ?
00:33:33 - Oui, mais là c'est des chandelles
00:33:37 qui ont plusieurs coups dedans, plusieurs répétitions,
00:33:41 donc ils tiennent ça à la main,
00:33:42 c'est plein de petites boules de feu dedans
00:33:46 et qui sortent les unes derrière les autres,
00:33:47 il suffit d'allumer la chandelle à la main
00:33:50 pour que les projets qui le sortent,
00:33:51 ça j'ai l'impression que c'est du calibre 20,
00:33:54 donc vous comptez entre 20 et 25 mètres de portée,
00:33:56 mais il n'y a pas que ça,
00:33:58 j'ai déjà vu la distribution du calibre 40 ou 50,
00:34:01 j'ai bien l'impression.
00:34:02 - Et ça veut dire que ça, ils les prennent à la main finalement,
00:34:04 c'est ça l'idée ?
00:34:06 - Ils le tiennent à la main.
00:34:11 - Denis Jacob, Gérald Gonzalès qui est avec nous,
00:34:17 nous parlait effectivement de la dangerosité de ces produits,
00:34:21 il y a bien sûr le risque d'incendie,
00:34:22 il y a le risque de blessure lorsque ces mortiers d'artifice
00:34:25 sont pointés sur des policiers ou des pompiers,
00:34:28 comme ça a été le cas ces derniers jours,
00:34:29 est-ce que certains de vos collègues en ont été victimes ?
00:34:33 - Alors à ma connaissance, non,
00:34:35 je n'ai pas eu de faits qui me sont remontés,
00:34:39 comme quoi des collègues avaient été blessés,
00:34:41 mais il est impossible qu'il y en ait,
00:34:43 je rappelle quand même qu'il y a un peu plus de 300 policiers
00:34:46 qui ont été blessés à l'occasion de ces émeutes,
00:34:49 donc il y en a peut-être qui ont été touchés
00:34:51 par des mortiers d'artifice,
00:34:52 mais il ne faut pas négliger la dangerosité
00:34:55 de ces mortiers d'artifice,
00:34:57 M. Artificier le disait très justement,
00:35:00 c'est très dangereux,
00:35:01 d'ailleurs on a eu des cas pendant notamment
00:35:05 la fête de la Saint-Sylvestre où des jeunes les utilisaient,
00:35:08 se sont vus malheureusement arracher la main
00:35:11 parce qu'ils ont utilisé des engins particulièrement dangereux
00:35:15 qui ne se manipulent pas comme ça directement,
00:35:18 manuellement et qu'effectivement,
00:35:20 ça peut avoir de graves séquelles.
00:35:23 - Est-ce que ces engins peuvent être considérés
00:35:26 comme des armes, Denis Jacob ?
00:35:29 - Ce sont des armes par destination,
00:35:32 oui complètement,
00:35:33 et dès lors que quelqu'un l'utilise contre un policier,
00:35:37 un gendarme, n'importe quelle autre personne
00:35:39 qu'il blesse ou qu'il tue,
00:35:40 c'est une arme par destination,
00:35:43 donc il peut être poursuivi pour homicide involontaire
00:35:46 ou homicide volontaire.
00:35:47 - Christian Proutot ?
00:35:48 - Oui, en fait il y a une classification
00:35:50 qui est normalement bien faite,
00:35:53 mais pour ce qui se vend en France,
00:35:55 on aime bien classifier de la catégorie 1,
00:36:00 ensuite 2 et 3,
00:36:01 alors 1, il faut avoir plus de 12 ans,
00:36:04 2 et 3 dans cette classification,
00:36:07 il faut être majeur et être pour certains habilité.
00:36:12 4, c'est les feux d'artifice,
00:36:13 les professionnels comme monsieur,
00:36:15 et là il faut avoir une habilitation, une formation.
00:36:20 Pour revenir à la question que vous posiez
00:36:21 sur ce que l'on risque,
00:36:24 quand les porteurs qui normalement
00:36:28 font l'objet d'analyse sur les mains
00:36:30 pour savoir s'ils ont de la poudre,
00:36:32 on considère que c'est par destination,
00:36:34 une arme par destination.
00:36:36 Donc à ce moment-là,
00:36:39 j'allais dire le parquet,
00:36:41 enfin du moins les juges doivent pouvoir dire
00:36:44 qu'ils ont utilisé ces engins comme une arme.
00:36:49 Donc il y a la détention,
00:36:51 mais ça ce n'est pas à mon avis un gros risque juridique.
00:36:54 - En détectant qu'il y a eu de la poudre sur les mains,
00:36:55 c'est ça ?
00:36:56 - Absolument, ils l'ont utilisé,
00:36:58 puisque c'est la mise de feu à main,
00:37:00 vous avez en gros une espèce de lacet que vous tirez.
00:37:02 - Oui, puisque effectivement Gérald Gonzalès
00:37:04 nous expliquait que ça ne se lance pas théoriquement
00:37:06 justement à la main.
00:37:08 - Oui, parce qu'il a rappelé à M. Gonzalès
00:37:11 qu'il y a plusieurs calibres,
00:37:13 20 c'est 2 centimètres,
00:37:15 40 ça commence à bien faire,
00:37:17 et 50 tel qu'il évoquait,
00:37:19 mais 50 si ce n'est pas posé, vous reculez avec.
00:37:23 Voilà, parce que c'est un petit canon.
00:37:25 Mais le fait que ce soit utilisé
00:37:30 alors que ça ne peut même pas être acheté,
00:37:34 les gens doivent être poursuivis,
00:37:35 et j'espère qu'ils le sauront.
00:37:37 Le problème, ce qui a été évoqué également
00:37:40 par M. Gonzalès, c'est que tout ça est réglementé,
00:37:43 et normalement on ne peut acheter qu'avec une autorisation.
00:37:47 - Oui, c'est ce qu'il nous disait.
00:37:48 Et en plus de ça, M. Gonzalès,
00:37:50 j'imagine que la vente est strictement interdite
00:37:52 pour les mineurs.
00:37:53 - Au-dessus de 12 ans.
00:37:56 - Ah oui, c'est complètement interdit,
00:37:58 donc en parlant de classification,
00:38:00 moi je n'ai pas l'impression qu'il y ait de produit F4,
00:38:03 mais même les produits F3,
00:38:05 tout est interdit aux mineurs.
00:38:07 Et puis voilà, c'est tout.
00:38:09 Donc ils allument ça, oui, en tirant une petite cordelette,
00:38:12 ou alors avec un briquet sur le côté.
00:38:14 Voilà, mais c'est interdit aux mineurs.
00:38:16 - Jonathan Fixon.
00:38:17 - Et pour en reparler aussi,
00:38:21 il faut dire que c'est très dangereux,
00:38:22 que c'est vraiment une arme,
00:38:24 et ça peut être mortel.
00:38:25 Nous, quand on monte un feu d'artifice,
00:38:27 on a sur chaque produit une distance de sécurité respectée,
00:38:32 dont il faut absolument la respecter par rapport au public.
00:38:35 Et bien là, c'est pareil,
00:38:36 s'il y a marqué 80 mètres,
00:38:37 il faut que l'on soit à 40 mètres du public.
00:38:40 Et là, ils tirent sur les forces de l'ordre,
00:38:41 ils sont à 40 mètres, des fois moins.
00:38:44 Donc imaginez le dégât que ça peut faire.
00:38:46 - C'est quoi justement les dégâts que ça peut faire
00:38:49 lorsqu'ils tirent effectivement sur des policiers ou des pompiers ?
00:38:52 On imagine que c'est la brûlure, le risque, plus que le choc.
00:38:55 - Le choc, c'est...
00:38:56 - Une bombette de calibre 40 ou 30,
00:39:00 s'il la prenne en pleine tête ou dans le corps,
00:39:03 déjà on va tomber par terre, on va avoir très très mal,
00:39:06 et puis de grosses brûlures.
00:39:09 Alors si la comète explose avant d'atteindre Orlan,
00:39:12 il se fait crépire entièrement.
00:39:14 Alors moi, je suis persuadé, dans les images que je vois à la télé,
00:39:17 qu'il doit y avoir des blessés par brûlure, c'est obligé.
00:39:21 - Jonathan Sixou.
00:39:22 - Je voulais réagir à ce que disait Christian
00:39:23 sur le fait qu'effectivement,
00:39:24 certaines personnes ont des traces de poutres,
00:39:27 ce qui permet d'avoir une preuve tangible
00:39:30 pour leur implication dans le cadre d'une enquête.
00:39:33 On sait que concernant les incendies de Mont-Saint-Barreuil,
00:39:37 11 personnes ont pu être interpellées par la BRI
00:39:39 parce que, notamment sur des tiges de mortiers,
00:39:43 on a retrouvé leurs empreintes digitales.
00:39:46 Et ça a permis, leurs empreintes étaient déjà référencées,
00:39:49 ça a permis de les arrêter,
00:39:51 et donc ces engins peuvent aussi laisser des marques
00:39:55 exploitables par la police scientifique.
00:39:57 L'exemple de Mont-Saint-Barreuil est emblématique.
00:40:00 Là, la BRI arrête 11 personnes,
00:40:03 et comme vous le rappeliez dans votre flash en début d'émission,
00:40:06 neuf d'entre elles sont libérées
00:40:07 parce qu'il manque la signature d'un procureur.
00:40:09 Alors même qu'on leur demande de faire des...
00:40:11 de diligenter des procédures,
00:40:13 on est en vitesse parce qu'il y a des centaines
00:40:16 à être présentées quotidiennement devant la justice.
00:40:19 Donc vous voyez un peu où on en est,
00:40:21 dans quel état de fait nous nous retrouvons.
00:40:23 D'un côté, une police judiciaire, une police scientifique
00:40:25 qui fait un boulot remarquable
00:40:27 et qui arrive à exploiter tous les éléments
00:40:30 qui sont à sa disposition,
00:40:31 et de l'autre, c'est, j'allais dire, c'est grande sable,
00:40:34 c'est bien au-delà,
00:40:35 qui font que le système judiciaire s'enraye
00:40:38 et on les relâche dans la nature,
00:40:40 alors qu'on a les preuves tangibles
00:40:41 de leur implication dans ces incendies terribles.
00:40:44 Denis Jacob, après ces saisies records
00:40:46 dont on parlait tout à l'heure,
00:40:48 est-ce qu'on va tirer des leçons,
00:40:51 finalement, de ces derniers jours d'émeute
00:40:53 et de ces saisies records ?
00:40:54 J'espère qu'on va tirer des leçons de ces émeutes
00:41:00 et qu'ils soient du sens de la saisie record
00:41:03 des montées d'artifices.
00:41:04 Je précise, une fois de plus,
00:41:06 qu'il y en a énormément d'achetés sur les réseaux sociaux,
00:41:10 que c'est une infime partie de ce que l'on peut saisir
00:41:13 et que la volonté du chef de l'État notamment
00:41:17 que de limiter l'accès aux réseaux sociaux
00:41:21 pendant des périodes comme celle que nous venons vivre
00:41:24 est une bonne chose parce qu'il faut qu'on arrive
00:41:27 à canaliser la diffusion de telles armes par destination
00:41:32 qui sont un vrai danger pour la sécurité des policiers
00:41:35 mais d'une manière générale pour les gens
00:41:37 parce qu'on n'est pas à l'abri aussi
00:41:38 d'avoir des dommages collatéraux parmi la population
00:41:41 quand ces individus les utilisent
00:41:43 et qu'il faut trouver toutes les solutions possibles
00:41:46 pour endiguer ce fléau puisque c'est interdit en France
00:41:49 mais on arrive quand même à en importer.
00:41:51 Là, il y a eu une tonne et demie de saisies
00:41:53 donc ça démontre toute la quantité de produits qui peuvent circuler
00:41:57 donc il faut trouver rapidement des solutions
00:41:58 et il faut bien évidemment tirer des leçons de ces émeutes
00:42:02 de trouver des solutions pérennes
00:42:04 pour éviter d'être à nouveau confronté à ce genre de situation.
00:42:07 Une tonne et demie et on nous dit que ce chiffre
00:42:09 est très probablement sous-estimé, Denis Jacob.
00:42:13 Bien sûr, bien sûr, je vous l'ai dit,
00:42:15 c'est une infime partie de ce qui circule
00:42:17 et que ce sera très compliqué de tout saisir, notamment,
00:42:20 j'insiste parce que le plus gros problème c'est celui-là,
00:42:23 c'est tout ce qui est vendu sur des réseaux sociaux
00:42:27 notamment sur des messageries cryptées
00:42:30 qui restent quand même très compliquées à surveiller
00:42:32 et puis d'aller ensuite remonter à la source,
00:42:35 à la source de la vente mais aussi à celui qui a acheté
00:42:38 pour pouvoir saisir le matériel.
00:42:41 Gérald Gonzalès, c'est très bien de vous avoir avec nous
00:42:44 cet après-midi parce que vous nous donnez effectivement
00:42:47 toutes les informations qu'on n'a pas sur ces mortiers d'artifices,
00:42:50 sur le danger aussi qu'ils représentent
00:42:53 puisqu'on l'a beaucoup dit sur ces plateaux ces derniers jours,
00:42:57 il y a énormément de mineurs qui ont participé à ces émeutes.
00:43:02 Que faudrait-il faire selon vous ?
00:43:03 Peut-être sensibiliser davantage les jeunes
00:43:06 sur l'utilisation de ces produits, par exemple ?
00:43:11 Oui, pourquoi pas, si les artificiers veulent servir d'exemple,
00:43:16 leur montrer les dégâts que ça peut faire à eux-mêmes déjà,
00:43:19 il n'y a aucun souci, c'est une bonne idée.
00:43:24 Denis Jacob, vous pensez qu'il faut davantage sensibiliser les jeunes
00:43:28 ou vous pensez que ça ne servira à rien ?
00:43:31 Très honnêtement, les individus qui sont venus
00:43:35 avec ces mortiers d'artifices pour s'en prendre aux forces de sécurité,
00:43:39 je pense qu'ils se moquent bien de la pédagogie
00:43:42 et des recommandations que l'on pourra faire.
00:43:44 Ce sont des individus qui sont prêts à porter un teint
00:43:48 à l'intégrité de mes collègues.
00:43:51 Vous savez, quand on utilise des mortiers à bras tendus
00:43:54 en direction des forces de sécurité,
00:43:56 ce n'est pas pour faire diversion, mais pour blesser, voire tuer.
00:43:59 Donc tout ce qu'on pourra préconiser qu'on fasse pour les jeunes,
00:44:03 bien évidemment, pour tous les enfants,
00:44:05 quels qu'ils soient, de faire de la pédagogie
00:44:07 sur la dangerosité de ces armes par destination,
00:44:12 oui, pour faire de la pédagogie pour les gamins,
00:44:14 bien évidemment, quels qu'ils soient.
00:44:16 Mais pour ces individus-là, ça ne servira à rien.
00:44:19 De toute façon, en découdre avec la police nationale,
00:44:23 si ce n'est pas des mortiers d'artifices,
00:44:24 ce sera des cocktails Molotov,
00:44:26 mais de toute façon, ils se moquent bien du danger qu'ils encourt avec ça.
00:44:29 Jonathan Sixou, un dernier mot ?
00:44:30 Denis Jacob a malheureusement parfaitement raison
00:44:33 et on voit bien la détermination de ces bandes de jeunes,
00:44:37 et parfois un peu moins jeunes.
00:44:39 On atteint un seuil, on franchit à chaque fois un seuil de barbarie
00:44:44 dans ces attaques qui sont faites pour blesser gravement,
00:44:47 qui sont faites pour tuer les forces de l'ordre
00:44:49 qui sont déployées en phase 2.
00:44:52 Donc effectivement, on peut s'agiter,
00:44:55 leur donner des flyers pour leur expliquer que c'est dangereux
00:44:58 et qu'ils peuvent se faire mal.
00:44:59 Ça ne marchera pas.
00:45:01 On a affaire à des gens qui sont clairement,
00:45:03 dans certains cas, passibles de condamnation
00:45:07 pour tentative d'homicide.
00:45:09 Donc, vous ne pouvez pas leur expliquer la vie
00:45:12 avec de jolis mots et de belles volontés, malheureusement.
00:45:17 Un dernier mot, Gérald Gonzalès ?
00:45:18 On vous laisse le mot de la fin.
00:45:20 On va rappeler aussi que ces produits, évidemment, sont destinés,
00:45:22 vous nous l'avez dit, au divertissement,
00:45:24 qu'ils permettent aussi d'organiser de beaux événements.
00:45:29 Eh bien, écoutez, oui, on va espérer que tout cela cesse
00:45:33 et que nous, les artificiers, on puisse faire notre travail
00:45:35 aux 13 et 14 octobre en toute sécurité
00:45:39 et de beaux spectacles, surtout dans toute la France,
00:45:43 pour la fête nationale.
00:45:45 Très bien.
00:45:46 On imagine évidemment que tout ça sera sous haute sécurité,
00:45:50 vu le contexte.
00:45:52 On espère que ça ne fera en rien retomber la joie de cet événement.
00:45:58 Il n'y a rien de plus beau que les spectacles pyrotechniques
00:46:00 et il n'y a rien de plus beau que les feux d'artifice réussis.
00:46:03 Malheureusement pour monsieur et ses confrères,
00:46:06 s'il y a les émeutes d'un côté, il y a aussi les avis de sécheresse
00:46:08 dans beaucoup de régions qui obligent à annuler
00:46:11 certains feux d'artifice du 14 juillet.
00:46:13 Mais on espère en tous les cas qu'ils seront maintenus chez vous.
00:46:18 Merci beaucoup, Gérald Gonzalès, d'avoir été avec nous,
00:46:21 artificiers, donc en Gironde.
00:46:22 On va remercier Denis Jacob aussi du syndicat de police.
00:46:30 Rappelez-nous, alternative police.
00:46:33 Voilà, merci.
00:46:34 Merci Denis Jacob également d'avoir été avec nous.
00:46:37 Jonathan, Christian, à très bientôt.
00:46:38 À bientôt.
00:46:39 C'est déjà la fin de cette émission.
00:46:41 Merci de nous avoir suivis.
00:46:42 Dans un instant, l'actualité continue.
00:46:44 Ce sera le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:46:46 Attention.
00:46:47 Il est presque 15 heures sur CNews.
00:46:51 Bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
00:46:53 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi
00:46:55 avec Barbara Durand.
00:46:56 Rebonjour Barbara.
00:46:57 Rebonjour Mickaël.
00:46:58 Dans l'actualité ce jeudi, le policier,
00:47:01 auteur du tir mortel sur Nel, reste en détention provisoire.
00:47:05 Décision rendue ce matin par la Cour d'appel de Versailles.
00:47:08 Et ce, alors que son avocat avait fait appel
00:47:11 de son placement en détention.
00:47:12 On y revient dès le début de ce journal.
00:47:15 Face aux émeutes et aux violences urbaines,
00:47:17 Les Républicains appellent à plus de fermeté.
00:47:19 Les cadres du parti étaient réunis ce matin.
00:47:21 Ils ont dévoilé une série de mesures.
00:47:23 Thomas Bonnet, vous nous détaillez tout ça dans un instant.
00:47:26 Smartphones, baskets, les objets volés pendant les émeutes
00:47:29 se retrouvent sur des plateformes de revente sur Internet.
00:47:33 Mais quel est le rôle de ces plateformes dans cette traque ?
00:47:35 On vous explique.
00:47:37 Enfin en Ukraine, faut-il craindre le scénario du pire
00:47:39 concernant la centrale nucléaire de Zaporyazhia ?
00:47:41 Kiev affirme que les tensions diminuent
00:47:44 autour du site occupé par la Russie.
00:47:46 Est-ce alors que les deux camps s'accusent mutuellement
00:47:48 d'une provocation imminente ?
00:47:50 Eclairage à suivre avec Carole Diman.
00:47:52 Le policier auteur du tir mortel sur Nahel
00:47:59 le 27 juin dernier lors d'un contrôle routier
00:48:01 reste donc en détention provisoire.
00:48:02 Décision rendue ce matin par la Cour d'appel de Versailles
00:48:06 et ce, alors que son avocat avait émis
00:48:08 une demande de remise en liberté.
00:48:10 Noémie Schultz, bonjour.
00:48:11 Cette décision n'a pas surpris son avocat.
00:48:14 Non, cette décision a été rendue après un peu plus d'une heure
00:48:17 d'audience à huis clos.
00:48:19 Nous n'avons pas pu y assister.
00:48:20 La Chambre de l'instruction, vous l'avez dit,
00:48:22 de la Cour d'appel de Versailles a confirmé la décision prise
00:48:25 il y a une semaine tout juste par le juge des libertés
00:48:27 et de la détention de Nanterre.
00:48:29 Le policier, qui depuis le début maintient avoir fait usage
00:48:32 de son arme dans le cadre légal de la légitime défense,
00:48:36 a été entendu par visioconférence depuis la prison de la Santé
00:48:39 où il est incarcéré.
00:48:40 Pour son avocat, Laurent-Franck Liénard,
00:48:42 cette décision ne se justifie absolument pas.
00:48:45 Il a proposé un placement sous contrôle judiciaire
00:48:48 avec surveillance policière si besoin pour assurer
00:48:51 la sécurité de son client et de sa famille.
00:48:53 Mais le parquet général a requis le maintien en détention
00:48:55 pour empêcher toute concertation entre le mis en cause
00:48:59 et son collègue, mais aussi pour éviter le risque
00:49:00 de trouble à l'ordre public.
00:49:02 Et cette motivation, elle est inacceptable
00:49:04 pour Laurent-Franck Liénard, que je vous propose d'écouter.
00:49:14 L'avocat du policier qui s'est dit vraiment très choqué
00:49:20 à l'issue de cette audience, pour lui c'est la rue
00:49:22 qui tient la justice et ça n'est pas acceptable.
00:49:25 Il nous a décrit un client comme un homme encore très choqué,
00:49:28 en état de sidération, qui ne voit personne et qui crie beaucoup,
00:49:31 un homme qui aimerait retrouver sa famille.
00:49:33 Et l'avocat l'a annoncé d'ailleurs, il va déposer
00:49:35 une demande de remise en liberté dans les tout prochains jours.
00:49:37 J'en déposerai une par semaine si besoin,
00:49:39 jusqu'à ce que la justice retrouve ses esprits.
00:49:43 Nous n'avions pas le son, nous l'écouterons un petit peu plus tard.
00:49:44 Merci beaucoup, cher Noemi.
00:49:47 La Première ministre était ce matin en visite
00:49:48 dans le quartier d'Hauteville, à Lisieux, en Normandie.
00:49:52 Quartier durement touché par les violences urbaines
00:49:54 ces derniers jours, Elisabeth Borne a rencontré
00:49:56 élus et habitants de la ville, des habitants qui l'ont interpellée
00:49:59 et qu'elle a tenté de rassurer.
00:50:01 Regardez cet échange.
00:50:03 Oui, oui, j'habite juste derrière.
00:50:06 Donc on a vu le feu du bureau de tabac, plutôt triste.
00:50:10 Mais nous on a peur, c'est l'histoire du 14 juillet.
00:50:13 On a peur qu'il recommence, ça.
00:50:16 On a bien dans le tête, c'est vraiment la police, la gendarmerie,
00:50:19 les sapeurs-pompiers, la répétition, c'est pas tout.
00:50:22 Non, non, mais vraiment, on a vraiment peur.
00:50:24 C'est malheureux de dire ça, mais c'est la vérité.
00:50:27 On n'a jamais vu ça, moi.
00:50:28 Ça fait 55 ans que j'habite Hauteville, j'ai jamais vu ça.
00:50:31 Et ce soir-là, madame, vous avez eu vraiment peur ?
00:50:34 Oui, mais là, chez moi, je voyais le bureau de tabac brûler,
00:50:38 ça fait vraiment peur.
00:50:40 Dans l'actualité également, Emmanuel Macron de retour sur le terrain.
00:50:44 Le président de la République était ce matin dans le Bern,
00:50:47 où il a rencontré plusieurs élus, notamment le maire de Pau,
00:50:50 François Bayrou. L'occasion pour le chef de l'État de rappeler
00:50:52 que la priorité aujourd'hui, c'était l'ordre, le calme et la concorde.
00:50:57 Le président est actuellement en route pour les Hautes-Pyrénées
00:51:00 à l'occasion de la sixième étape du Tour de France.
00:51:03 Et face aux émeutes, les Républicains réclament plus de fermeté.
00:51:07 Les cadres du parti étaient réunis ce matin
00:51:09 pour faire plusieurs propositions.
00:51:11 Thomas Bonnet, que faut-il retenir de ces annonces ?
00:51:14 Les cadres du parti, les Républicains, ont convoqué la presse ce matin
00:51:18 pour présenter un plan qui a pour but de rétablir l'ordre républicain en France.
00:51:24 L'heure des propositions pour le parti de droite,
00:51:27 après avoir soutenu l'action de l'État, ce sont les propos d'Éric Ciotti.
00:51:30 Toute polémique aurait été insensée au milieu d'une véritable guérilla urbaine.
00:51:35 Mais l'heure est donc désormais aux propositions,
00:51:36 comme l'explique Bruno Retailleau.
00:51:38 Cet embrasement est un tournant.
00:51:40 Rien ne serait pire que de faire comme à l'habitude,
00:51:42 il faut aller aux causes racines.
00:51:44 Et c'est donc dans cette optique qu'une série de propositions a été dévoilée ce matin.
00:51:48 Sur, par exemple, la réponse pénale.
00:51:50 Les Républicains souhaitent 80 000 places de prison à l'horizon 2027,
00:51:54 le rétablissement des peines planchées,
00:51:56 des comparutions immédiates pour les mineurs
00:51:59 ou encore la suppression de l'excuse minorité au-delà de 16 ans.
00:52:02 Et puis sur le volet immigration,
00:52:04 les Républicains sont en faveur d'un rétablissement de la double peine
00:52:07 pour expulser les délinquants étrangers,
00:52:09 mais aussi la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés à des crimes.
00:52:13 Éric Sotti affirme que les projets de loi sont prêts.
00:52:16 Les débats peuvent démarrer au Parlement.
00:52:18 Des débats qui, selon les Républicains, pourront servir de révélateur.
00:52:22 Car derrière les discours du gouvernement,
00:52:24 il faudra voir maintenant comment l'exécutif
00:52:26 se positionne réellement sur les propositions de la droite.
00:52:29 Merci beaucoup Thomas pour toutes ces précisions.
00:52:32 La mise en examen de neuf personnes soupçonnées d'avoir incendié
00:52:36 la mairie de Mont-Saint-Barol dans le Nord lors des émeutes a été annulée.
00:52:40 Cela fait suite à une erreur de procédure et il manquait une signature du parquet de Lille.
00:52:44 Parmi ces personnes, cinq suspects en détention provisoire ont été remis en liberté.
00:52:51 Et à la suite des émeutes de ce dernier jour,
00:52:53 de nombreux produits issus de pillages se retrouvent aujourd'hui
00:52:57 sur les plateformes de revente en ligne.
00:52:59 Et si ces plateformes affirment lutter contre la revente de ces biens volés,
00:53:03 comment procèdent-elles ? Avec quelles armes ?
00:53:05 Élément de réponse, Thibault Marcheteau.
00:53:08 Un smartphone encore sous emballage,
00:53:11 ou alors cette paire de baskets toutes neuves à prix cassé.
00:53:13 Certains objets issus des pillages de ces derniers jours
00:53:16 peuvent se retrouver sur les sites de revente en ligne.
00:53:19 Pour lutter contre ces pratiques, les plateformes utilisent des algorithmes
00:53:23 paramétrés pour repérer les annonces frauduleuses.
00:53:26 C'est une succession de critères et plus il y a de critères qui se mettent en rouge,
00:53:30 plus l'annonce en elle-même va être bloquée.
00:53:34 Et donc ces critères-là, ça va être l'urgence de l'annonce,
00:53:39 un compte récent, peu ou pas de description sur le produit.
00:53:46 C'est une succession de critères qui peut emmener à être bloquée sur l'annonce
00:53:51 avec des algorithmes de l'IA ou une supervision manuelle.
00:53:55 Une fois que ces annonces suspectes sont repérées,
00:53:58 il appartient à la plateforme d'Agir.
00:54:00 L'utilisation qu'ils en font pour les services de police,
00:54:02 ça c'est à leur discrétion,
00:54:04 mais il n'est pas interdit de penser qu'il peut y avoir des échanges
00:54:08 pour identifier des revendeurs.
00:54:11 À mon avis, aujourd'hui, ils n'en parlent pas trop,
00:54:14 mais ils ont plutôt restreint leurs critères avec une désactivation des annonces.
00:54:20 Le recel de vol simple est puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans de prison
00:54:24 et d'une amende de 375 000 euros.
00:54:29 La commission d'enquête du Sénat a rendu ses conclusions ce jeudi
00:54:33 sur le dossier du fonds Marianne contre le séparatisme
00:54:36 qui met en difficulté Marlène Schiappa.
00:54:38 Et selon la commission d'enquête du Sénat, le constat est sans appel.
00:54:46 Vous constaterez qu'à toutes les étapes de ce projet,
00:54:50 le manque de rigueur, l'opacité et je le dis la désinvolture
00:54:56 ont conduit au fiasco.
00:54:59 Ce constat que je fais devant vous ne doit pas et ne nous conduit pas
00:55:04 à jeter l'opprobre sur la politique publique de lutte contre le séparatisme
00:55:09 et la promotion des valeurs républicaines sur les réseaux sociaux.
00:55:12 Il s'agit, je le crois, d'un combat essentiel et tout à fait légitime.
00:55:17 Le constat est sans appel sur la dérive de ce que nous appelons un coup politique.
00:55:25 L'actualité économique, on va revenir sur l'élection du nouveau patron du MEDEF.
00:55:29 Patrick Martin a été élu ce matin avec 73% des voix.
00:55:34 Et on en parle donc tout de suite.
00:55:36 Vivez un moment d'émotion devant votre programme
00:55:47 avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:55:52 Alors Eric de Riedmaten, qu'est-ce qui peut changer au MEDEF
00:55:55 concrètement rupture ou continuité ?
00:55:57 Ce sera la continuité, Patrick Martin l'a dit ce matin.
00:56:01 Alors c'est vrai qu'on a souvent reproché au patronat un peu sa discrétion
00:56:04 sur les sujets clés comme les retraites notamment ou bien le travail des seniors.
00:56:08 Eh bien, le nouveau chef du patronat le dit, il restera sur la même ligne
00:56:12 que son prédécesseur avec peut-être quand même un petit changement.
00:56:15 C'est sa vision qui sera différente.
00:56:17 Pourquoi ? Parce que c'est un patron d'ETI, entreprise de taille intermédiaire,
00:56:21 3000 salariés, il fait un milliard de chiffres d'affaires.
00:56:24 Ça, c'est son travail dans la ville, dans l'entreprise qui vend du matériel
00:56:27 sanitaire, du matériel électrique.
00:56:29 Donc, on peut dire entre guillemets que c'est un vrai patron qui sera
00:56:32 aux commandes du MEDEF avec aussi les vrais soucis que rencontrent
00:56:35 tous les chefs d'entreprise.
00:56:37 Il y a la compétitivité, il y a le coût du travail.
00:56:39 Vous avez l'espoir de relocaliser, mais les patrons savent bien que
00:56:42 ce n'est pas si simple que ça.
00:56:44 Vous avez les impôts de production, ils ont baissé, mais il faut encore
00:56:46 aller plus loin.
00:56:47 Vous avez les relations sociales qui sont bien compliquées après la réforme
00:56:51 des retraites qu'il va falloir gérer en plus au mois de septembre.
00:56:53 Et puis, la transition écologique, et ça, les patrons savent que ça va
00:56:56 leur coûter une fortune.
00:56:57 Donc, un vrai patron aux commandes du MEDEF, ça va sans doute changer
00:57:00 les choses.
00:57:00 Il a 63 ans, il connaît sa feuille de route.
00:57:03 Alors, il a gagné pourquoi ?
00:57:04 Parce qu'il avait derrière lui la fédération très puissante de l'Union
00:57:07 des industries métallurgiques.
00:57:09 Et puis, il a gagné parce qu'il n'annonce pas de rupture et qu'après
00:57:12 tout, le patronat le sait bien.
00:57:14 Pour bien gérer les relations avec les syndicats, avec les salariés,
00:57:18 avec le gouvernement, il faut une main de fer avec un gant de velours.
00:57:22 Et ce nouveau mandat de cinq ans, on peut le résumer de la manière
00:57:24 suivante, il sera sous le signe du changement dans la continuité.
00:57:28 C'était votre programme avec XXL Maison,
00:57:37 mobilier design et décoration.
00:57:39 À l'approche du 14 juillet, nos équipes sont au plus près
00:57:44 des militaires français.
00:57:45 On vous propose aujourd'hui de découvrir un entraînement au secourisme
00:57:49 de combat, des techniques qui permettent de prendre en charge
00:57:52 rapidement les blessés sur le front.
00:57:54 Reportage sur une simulation très réaliste avec des blessés graves
00:57:58 suite à une explosion.
00:58:00 Reportage d'Antoine Estève.
00:58:01 Le scénario n'est pas original, mais redoutablement efficace
00:58:06 pour les équipes qui s'entraînent.
00:58:07 Un obus vient de frapper ce convoi de blindés.
00:58:10 Des hommes sont à terre.
00:58:11 Les premiers secouristes du groupe les prennent en charge immédiatement.
00:58:14 Je m'en place un garrot afin d'arrêter les hémorragies
00:58:17 aux membres inférieurs.
00:58:19 Ensuite, je vais le déséquiper et on va attendre le SC2
00:58:22 qui va prendre en charge le patient.
00:58:24 Quelques minutes plus tard, les infirmiers militaires
00:58:26 arrivent dans des ambulances blindées.
00:58:28 On va découper les vêtements pour pouvoir checker tout le corps,
00:58:31 voir s'il y a d'autres hémorragies visibles,
00:58:33 en retraquant les hémorragies, en venant le paper à plusieurs endroits.
00:58:36 Pour tous les soldats, la répétition de ces gestes est très importante.
00:58:40 Ils doivent devenir des réflexes dans toutes les situations.
00:58:43 Quotidiennement, il y a des rappels sur le secourisme en équipe
00:58:46 et le sauvetage au combat qui sont faits
00:58:47 dans le cadre des instructions régulières et périodiques,
00:58:50 et régulièrement, pratiquement toutes les semaines.
00:58:52 La guerre en Ukraine remet en question beaucoup de connaissances militaires
00:58:55 sur le déploiement des unités sur le front.
00:58:57 Avec un manque de soutien logistique et médical,
00:59:00 une armée ne peut pas gérer ses blessés convenablement.
00:59:02 Les enseignements sont nombreux sur la guerre en Ukraine.
00:59:06 Moi, à mon niveau de chef de corps, ce que je constate,
00:59:08 c'est une manœuvre des flux, surtout la logistique.
00:59:12 Donc ces flux doivent être ininterrompus
00:59:14 et c'est ce qu'on essaie de travailler, bien sûr, ici.
00:59:17 Pas de rupture pour la logistique,
00:59:18 pour soutenir une brigade blindée ou une division au combat.
00:59:22 Et c'est notre plus gros challenge.
00:59:23 Tous les militaires français ont une formation de secouriste
00:59:26 et la majorité d'entre eux ont des connaissances
00:59:27 approfondies en matière de médecine de guerre.
00:59:30 Ils sont capables de prendre en charge
00:59:31 tout type de blessure corporelle grave.
00:59:34 Et puis en Ukraine, les inquiétudes sont montées d'un cran.
00:59:38 Ces derniers jours, autour de la centrale de Zaporyazhia,
00:59:41 Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de préparer
00:59:44 une provocation à Roldiman.
00:59:45 Bonjour, la contre-offensive ukrainienne peut-elle laisser craindre
00:59:49 une catastrophe nucléaire ?
00:59:51 Oui, car la centrale de Zaporyazhia, qui est dans l'Ukraine,
00:59:55 est à 50 kilomètres de la ville du même nom.
01:00:00 Et cette centrale, qui est maintenant sous contrôle russe,
01:00:06 abrite 3000 Ukrainiens qui travaillent,
01:00:09 contraints et forcés par l'armée russe.
01:00:12 Selon Kiev, l'armée russe a installé des engins explosifs
01:00:16 sur les réacteurs.
01:00:18 Les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique,
01:00:23 présents sur place en permanence depuis un an,
01:00:25 n'ont rien trouvé en matière de mines ou d'explosifs,
01:00:29 mais ils n'ont pas accès à tout.
01:00:31 Et le Kremlin, de son côté, a averti d'un possible acte
01:00:35 de sabotage ukrainien aux conséquences catastrophiques.
01:00:38 Alors, qui met les bombes ? On ne sait pas.
01:00:40 L'armée ukrainienne a assuré jeudi que les tensions diminuent petit à petit.
01:00:46 On ne sait pas ce que ça veut dire.
01:00:47 Et les autorités ukrainiennes de la ville de Zaporyazhia,
01:00:51 elles se préparent au pire scénario.
01:00:54 Ce serait donc un épanchement nucléaire,
01:00:57 c'est-à-dire si des tirs d'artillerie détruisaient les six réacteurs,
01:01:03 on aurait cet épanchement, mais les réacteurs sont vraiment très,
01:01:06 très, très, très bien protégés.
01:01:08 Le vrai danger, ce serait que les systèmes de refroidissement cessent de fonctionner.
01:01:13 Il y a beaucoup, beaucoup de matières radioactives sur le site.
01:01:17 Merci beaucoup Harold Imane.
01:01:19 Merci Barbara.
01:01:20 Merci Michael.
01:01:20 Dans un instant, 90 minutes infos sur CNews.
01:01:22 L'actualité continue avec Nelly Denac,
01:01:24 qui reviendra sur les propos du député européen des Républicains,
01:01:28 François-Xavier Bellamy, qui fait le lien entre immigration et émeute
01:01:31 et qui dit qu'il faut, je cite,
01:01:32 "urgemment fermer les vannes d'une immigration hors de contrôle".
01:01:36 C'est à suivre donc dans un instant.
01:01:38 Mais tout de suite sur CNews, c'est l'heure des livres avec Anne Fulda.
01:01:41 Merci.
01:01:42 merci à bientôt !