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INTERNATIONAL - C’est une décision qui pourrait apaiser les craintes et pourtant il n’en est rien. Ce mardi 4 juillet, l’agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) a approuvé le plan de rejet des eaux de la centrale nucléaire de Fukushima dans le Pacifique qui doit débuter cet été.
De quoi susciter une vive inéquiétudes chez le voisin de Corée du Sud. Les Sud-Coréens dévalisent les magasins pour faire des stock de sel de mer avant l’activation du plan de rejet par crainte d’une contamination. Une ruée qui a provoqué un bond des prix de 27% dans le pays entre avril et juin.

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Transcription
00:00 En Corée du Sud, il y a une pénurie de sel dans les magasins,
00:02 et c'est à cause des eaux de Fukushima.
00:04 Mardi 4 juillet, l'Agence internationale de l'énergie atomique
00:07 a approuvé le plan de rejet des eaux de la centrale dans l'océan Pacifique.
00:12 Rappelez-vous, le 11 mars 2011,
00:14 un tsunami s'abat sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon
00:17 et provoque la fusion de trois réacteurs.
00:20 C'est l'accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl en 1986.
00:25 Mais en 12 ans, ce sont plus d'1,3 million de tonnes d'eau
00:28 qui ont été utilisées pour refroidir le cœur des réacteurs
00:31 et qui sont entreposées sur le site de la centrale.
00:34 Sauf que les capacités de stockage atteignent leurs limites,
00:37 alors depuis 2021, le gouvernement japonais envisage de rejeter cette eau
00:41 dans le Pacifique après l'avoir décontaminée.
00:44 Et c'est justement là où ça coince.
00:45 Ce plan inquiète en Corée du Sud où des manifestations ont eu lieu
00:49 et les Sud-Coréens dévalisent les magasins et font des stocks de sel de mer,
00:53 de peur que celui-ci ne devienne contaminé.
00:55 Le prix du sel a même bondi de 27% dans le pays,
00:58 entre avril et juin.
01:00 Alors, est-ce qu'il y a un risque ?
01:01 Pour le savoir, il faut déjà comprendre
01:03 comment les Japonais vont s'y prendre pour décontaminer cette eau.
01:06 L'eau, elle est traitée par un système qui s'appelle ALPS,
01:11 qui est un système qui permet de retirer l'ensemble des radionucléides,
01:15 sauf l'euthricium.
01:17 L'euthricium, c'est un élément très particulier
01:19 parce que c'est l'isotope radioactif de l'hydrogène.
01:23 Vous savez que l'eau est constituée d'hydrogène et d'oxygène,
01:27 donc l'euthricium est très difficile à séparer
01:31 parce qu'il est constitutif de la molécule d'eau.
01:33 Et c'est là que réside tout le problème.
01:35 L'Organisation mondiale de la santé préconise une valeur guide
01:38 de 10 000 Becquerels par litre pour l'euthricium dans l'eau de boisson.
01:41 TEPCO, l'exploitant de la centrale, prévoit de diluer cette eau
01:44 pour la ramener à 1 500 Becquerels par litre de tritium,
01:48 une mesure qui satisfait l'Agence internationale de l'énergie atomique.
01:51 Cela aurait un impact négligeable sur l'environnement,
01:57 c'est-à-dire l'eau, les poissons et le sédiment.
02:01 Mais en Corée du Sud, ce plan fait quand même peur.
02:04 Un sondage réalisé fin juin montrait que 80% des Sud-Coréens
02:08 redoutaient une contamination de l'eau de l'océan et des fruits de mer
02:11 à cause des rejets de Fukushima.
02:13 La Chine et d'autres pays du Pacifique ont d'ailleurs exprimé leurs craintes,
02:16 des inquiétudes que l'Agence internationale de l'énergie atomique
02:19 a surprendre en compte.
02:20 Elle doit installer un bureau permanent afin de surveiller que les normes
02:23 soient respectées tout au long du processus,
02:25 qui lui doit durer une trentaine d'années.
02:28 Sous-titrage Société Radio-Canada

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