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Les équipes de l’ADEME et du MTECT vous présentent les développements en cours sur la méthode de calcul de l’affichage environnemental. Nous revenons sur les 8 dimensions clés présentées par la ministre et comment ces dimensions sont reflétées dans les indicateurs ACV/PEF, les bases de données existantes et sur quels éléments des indicateurs complémentaires pourraient être développés.

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Transcription
00:00:00 Bonjour à toutes et à tous.
00:00:07 Bienvenue donc au webinaire sur l'affichage environnemental.
00:00:14 Je me présente, je suis Hélène Bortolipuite, je représente l'ADEME,
00:00:17 je suis responsable du service éco-conception et recyclage.
00:00:22 Et donc dans mon service, les personnes travaillent aux côtés de Vincent
00:00:27 sur l'affichage environnemental.
00:00:29 Juste quelques mots pour vous accueillir.
00:00:32 Déjà, merci d'être là.
00:00:34 Merci d'être aussi nombreux.
00:00:36 Je vois que ça continue à arriver, aussi nombreux autour de ce sujet.
00:00:41 L'idée là aujourd'hui, c'est vraiment de faire la suite, quelque part,
00:00:46 de ce rendez-vous qu'on a eu, je crois que c'était le 17,
00:00:50 ou je ne sais plus, avec la ministre, où il y avait un premier retour
00:00:55 de l'expérimentation qui était posée et puis quelque part aussi,
00:01:00 une forme de commande de la ministre autour de ce que devra répondre,
00:01:07 ou critères auxquels devra répondre l'affichage environnemental.
00:01:11 Donc ce moment de partage aujourd'hui, c'est bien pour faire ce pas d'après,
00:01:17 de partager à la fois des pistes de travail.
00:01:24 Et en fait, c'est ça que je voulais souligner aussi dans cette introduction,
00:01:28 c'est que je vous remercie de l'intensité et de ce que vous pouvez mettre
00:01:35 au cœur de ces travaux pour qu'on arrive à déboucher sur une méthode commune.
00:01:41 Je salue vraiment le collectif qu'il y a autour de ce travail.
00:01:46 Je remercie aussi mes collègues du CGDD qui sont plus qu'impliqués,
00:01:51 qui sont aux chevilles ouvrières de tous ces calculs, tous ces outils.
00:01:58 Mais sans chaque participant, je crois qu'on ne serait pas aussi loin
00:02:02 que ce qu'on est aujourd'hui, et c'est ça la force de ce collectif.
00:02:07 Donc aujourd'hui, c'est bien l'intention de se repartager un peu
00:02:10 où est-ce qu'on est, ce qu'on est capable de faire par rapport
00:02:13 à ces nouvelles commandes de critères.
00:02:17 Et donc, il y a des présentations qui ont été préparées pour vous dérouler tout ça.
00:02:23 Sur le mode de collaboration, je pense que peut-être ça va être plus simple
00:02:29 de poser les questions en fin de présentation, mais chaque présentateur
00:02:33 va peut-être le repréciser au début de ses présentations.
00:02:37 Donc je vous souhaite un bon webinaire et puis au plaisir d'échanger
00:02:42 de vive voix avec vous prochainement.
00:02:45 Je donne la parole peut-être à Pascal ou à Vincent.
00:02:52 Je peux prendre la suite. En tout cas, merci Hélène pour cette introduction.
00:02:58 Bonjour à tous, bienvenue pour ce webinaire technique.
00:03:02 Et écoutez, on a beaucoup, beaucoup de choses à se dire dans les deux heures
00:03:06 que l'on va passer ensemble, donc je propose de rentrer tout de suite
00:03:10 dans le partage du diaporama qui va amener à introduire un petit peu plus
00:03:16 la séquence d'aujourd'hui.
00:03:19 Est-ce que vous voyez bien mon écran ?
00:03:28 Alors plutôt pour Vincent, Hélène ou Alban, c'est bon ?
00:03:31 C'est tout bon Pascal, merci.
00:03:33 Bon, donc un préambule très rapide sous le contrôle de Vincent et Hélène.
00:03:38 Webinaire enregistré qui sera mis en ligne ensuite pour les personnes
00:03:42 qui n'auraient pas pu se connecter.
00:03:44 Vous avez des questions que vous pouvez adresser via le module questions-réponses
00:03:49 et le micro est utilisé uniquement pour les présentateurs.
00:03:52 On est dans un webinaire qui est donc plutôt descendant.
00:03:55 On va prendre quelques questions, mais on va surtout partager
00:03:57 beaucoup d'informations avec vous pour partager vraiment, comment dire,
00:04:01 notre état des lieux, notre lecture des enjeux techniques qui se posent
00:04:05 aujourd'hui à nous pour faire des propositions au gouvernement
00:04:08 sur l'affichage environnemental textile dans la continuité des orientations
00:04:12 fixées par Bérangère Couillard le 17 mars.
00:04:15 Donc l'agenda de ces deux heures est extrêmement simple.
00:04:18 Je prends la parole d'abord pour un gros quart d'heure de contexte
00:04:21 avant de laisser la parole à Vincent pour un gros quart d'heure
00:04:24 de méthode générale et puis ensuite on va prendre une heure à peu près
00:04:29 sur les huit critères annoncés par la ministre pour revenir sur chacun
00:04:36 de ces critères et se demander à chaque fois quel est le statut
00:04:40 aujourd'hui des méthodes disponibles, vers quoi on peut aller, etc.
00:04:44 Donc, ayant dit cela, je bascule tout de suite sur la première partie,
00:04:50 un quart d'heure environ de rappel d'éléments de contexte
00:04:53 qui normalement ne devrait pas être tout à fait nouveau pour la plupart
00:04:58 d'entre vous, mais je prends néanmoins le temps de les repartager.
00:05:01 L'affichage environnemental, sans revenir au grenelle de l'environnement
00:05:05 qui était les premières prémices, il a connu un coup d'accélérateur
00:05:08 avec la Convention citoyenne pour le climat.
00:05:10 La première proposition de la Convention citoyenne pour le climat,
00:05:12 c'est un score carbone. Chaque fois que j'achète un produit ou un service,
00:05:16 je veux connaître son score carbone et quand on lit le rapport de la convention,
00:05:20 il est aussi question de prix environnemental.
00:05:22 Score carbone, prix environnemental, le score carbone comme un des éléments
00:05:25 d'un prix environnemental.
00:05:27 Il a tout de suite séduit le président de la République, qui en décembre 2010
00:05:31 dit "j'y suis favorable, nous pouvons créer le Yucca du carbone".
00:05:35 Intéressante cette phrase, parce que derrière Yucca,
00:05:38 qui est un peu une entreprise emblématique, il y a cette idée qu'il y a
00:05:41 une forte dimension numérique technique derrière cet affichage environnemental.
00:05:44 Il y a aussi une très forte dimension industrielle, vous le savez.
00:05:48 Et donc ça s'est retrouvé ensuite dans la loi Climat et résilience,
00:05:51 article 2, la France rend obligatoire un affichage environnemental
00:05:54 dans les conditions à définir par le gouvernement.
00:05:57 Et France Nation verte, le programme gouvernemental,
00:06:00 qui s'engage vers la mise en place d'un éco-score pour l'alimentation
00:06:04 et les vêtements en priorité avec un objectif fin 2023, début 2024.
00:06:08 Actualité tout à fait brûlante, c'était hier, le président de la République
00:06:13 réunit les représentants de l'industrie sur le thème de la réindustrialisation
00:06:17 et qui évoque notamment cet affichage environnemental avec différents messages
00:06:21 que probablement vous avez, pour la plupart d'entre vous, entendus.
00:06:25 Il faut un étiquetage carbone, on revient un peu à la formulation initiale
00:06:30 de la convention citoyenne. En franco-français, on commencera
00:06:34 sur les textiles dès l'année prochaine, l'objectif France Nation verte
00:06:37 qui est confirmé. Et puis cet étiquetage carbone, cet affichage environnemental,
00:06:42 il faut qu'il soit au niveau européen, la dimension européenne,
00:06:46 clairement affirmée par le président, donc dans une intervention sur le thème
00:06:50 de la réindustrialisation où il a aussi évoqué les enjeux en termes
00:06:54 de réindustrialisation, de dumping environnemental, etc.
00:06:58 Donc voilà, grosse portée, calendrier assez court, et au-delà de ces annonces
00:07:03 politiques, c'est quoi aujourd'hui le cadre réglementaire et législatif ?
00:07:06 On a la loi climat, août 2021, qui quelque part traduit la volonté
00:07:10 exprimée par les citoyens, affichage environnemental rendu obligatoire,
00:07:14 la loi climat est non-ambiguë, il faut parler de climat mais aussi de biodiversité,
00:07:17 mais d'eau et d'autres ressources, et je vous ai remis une des phrases
00:07:21 de la loi climat qui précise que l'information apportée au-delà du climat,
00:07:25 de l'eau, des ressources, doit prendre en compte des externalités environnementales.
00:07:29 Donc là on touche à des sujets un peu touchy, un peu compliqués,
00:07:32 qui ont fait l'objet de bons, longs débats parlementaires.
00:07:35 Quasiment dans la foulée, une recommandation au niveau de la commission
00:07:39 européenne, décembre 2021, qui recommande l'utilisation de la méthode PEF
00:07:43 pour toutes les politiques publiques relatives au scoring environnemental.
00:07:47 Donc PEF, que la plupart d'entre vous connaissez, c'est une méthode générale
00:07:51 qui se décline en règle de catégorie, en PEFCR, et précisément pour le textile,
00:07:56 il y a un projet de PEFCR qui est en cours depuis plusieurs années et qui doit
00:08:00 aboutir au deuxième semestre 2024, à l'établissement d'une règle de catégorie
00:08:04 pour compter les impacts, climat, eau, ressources, etc.
00:08:09 Et puis mars 2023, un projet de directive Green Claims présenté par la commission
00:08:13 européenne pour encadrer les allégations environnementales, le foisonnement de la belle.
00:08:17 Et donc dans ce projet de directive, intéressant, beaucoup de choses,
00:08:21 mais notamment une phrase dans les considérants qui précise que,
00:08:25 attention, la méthode PEF, dans certains cas, ne couvre pas
00:08:31 toutes les catégories d'impact qui peuvent être pertinentes pour certains
00:08:35 produits, et dans ce cas-là, il faut pouvoir les intégrer, les ajouter
00:08:41 aux règles de catégorie, avec un exemple concernant les textiles,
00:08:44 la règle de catégorie, le PEFCR, devrait par exemple prendre en compte
00:08:48 les rejets de microplastiques avant l'adoption d'une règle de catégorie.
00:08:51 C'est intéressant parce que cette expression dans un projet porté par la commission,
00:08:55 elle fait un peu écho à la phrase que j'ai prise plus haut sur la loi XMA,
00:08:59 cette idée de dépasser éventuellement ce qu'on sait très bien comptabiliser.
00:09:03 C'est une vraie synergie France-Europe, en tout cas au niveau des messages.
00:09:07 Je passe très vite sur cette planche pour préciser que, attention,
00:09:11 dans la comparaison France-Europe, qui est un sujet clé, c'était un mot fort,
00:09:15 une ambition forte exprimée encore hier par le président de la République,
00:09:18 attention, le cadre français est très spécifique. Il est très spécifique
00:09:21 de par la loi climat, qui pose un objectif de généralisation
00:09:25 de l'affichage environnemental. Aujourd'hui, le cadre PEF ne pose pas
00:09:29 encore un objectif de généralisation. Ça peut venir plus tard,
00:09:33 il y a tout le dispositif législatif européen qui est en train de s'enrichir
00:09:37 dans le cadre du Green Deal, mais pour l'instant, c'est bien en France
00:09:40 qu'il y a un objectif de généralisation. Et ça, ça apporte des contraintes
00:09:44 un peu nouvelles. Des contraintes en termes d'accessibilité, PME compatibilité,
00:09:48 mais pas que PME. Si c'est obligatoire, il faut que ce soit très accessible.
00:09:52 Des enjeux en termes de déterminisme, il faut qu'on ait un score clairement établi
00:09:56 en fonction de ce produit. Progressivité, inciter les acteurs à aller plus précisément
00:10:01 dans les calculs. Format, le cadre français doit aller jusqu'à définir un format,
00:10:05 le cadre européen n'a pas cette ambition, en tout cas, tout de suite.
00:10:09 Et puis, prise en compte des externalités, c'était une spécificité de la loi climat,
00:10:12 on retrouve un peu ça maintenant dans le projet de Directive Green Plan
00:10:16 tout européen aussi. Donc voilà, attention, les travaux français et européens
00:10:19 avancent un peu de concert, mais avec un cadre français qui est nécessairement
00:10:23 un peu particulier, atypique, je voulais rappeler ça.
00:10:27 Bon, maintenant, les objectifs de l'affichage environnemental français.
00:10:31 Il y a trois objectifs qui ont été rappelés par Bérengère Couillard le 17 mars,
00:10:36 c'est d'ailleurs écrit l'or sur blanc dans le communiqué de presse suite à l'arrivée
00:10:39 du comité des partenaires. Informer le consommateur, bien sûr,
00:10:43 c'est la demande de la convention citoyenne. Encourager l'éco-conception,
00:10:47 ça va très vite de paire, mais pousser les marques, l'industrie à valoriser
00:10:52 l'éco-conception, c'est dit aussi écrit l'or sur blanc par la ministre.
00:10:55 Et troisième point important aussi, réduire l'impact environnemental
00:10:59 du secteur, pas seulement à l'échelle de chaque vêtement, mais aussi
00:11:03 à l'échelle du secteur. Dans le communiqué de presse de Bérengère Couillard,
00:11:06 vous avez ces trois objectifs clairement affichés, sur lesquels on va pouvoir
00:11:10 revenir dans ce webinaire. Alors maintenant, le calendrier,
00:11:14 où est-ce qu'on en est, où se situe ce webinaire ?
00:11:18 On s'était vu, probablement pour la plupart d'entre vous,
00:11:22 soit en visio, soit à l'hôtel de reclore, le 17 mars, c'est ce pointillé bleu,
00:11:27 lors de la présentation d'éléments de synthèse des expérimentations Xtecs.
00:11:35 Encore une fois, grand merci aux 11 méthodologies Xtecs,
00:11:39 leurs porteurs, leurs contributeurs, qui ont donné du temps, de l'expertise
00:11:42 pour pouvoir tester des choses. Vous avez reçu un rapport de synthèse
00:11:47 produit par Inextinso, sous pilotage de l'ADEME,
00:11:50 une analyse comparative réalisée par Alban Fournier sur un panel de produits.
00:11:54 Tous ces éléments ont été donnés. Là, aujourd'hui, deuxième trimestre,
00:11:58 on est dans une phase de travail, plutôt de travail par les services
00:12:01 de l'État ADEME, donc CGDD ADEME, mais on travaille aussi en lien
00:12:05 avec la DGE, avec la DGCCRF, pour construire une première proposition
00:12:11 de méthode, qui ne vous sera présentée qu'au Q3 2023,
00:12:16 à l'été, sans être beaucoup plus précis.
00:12:18 On est en train de travailler pour vous proposer cette méthode,
00:12:21 qui devra s'appuyer sur une base de données, qui va avoir des éléments
00:12:25 à préciser, on va vous donner notre lecture aujourd'hui,
00:12:28 mais aujourd'hui, on ne va pas du tout vous présenter une proposition
00:12:31 de méthode. Ce n'est pas ça l'objet. L'objet, c'est plutôt, aujourd'hui,
00:12:35 de dire simplement, la ministre a fixé un cap le 17 mars,
00:12:39 c'est "je veux une méthode qui intègre 8 critères",
00:12:42 on va juste regarder ces 8 critères pour voir un petit peu
00:12:44 quel est l'état des lieux des méthodes sur la table,
00:12:46 sans aller jusqu'à dire pour chaque critère, "il faut ça, il faut ça, il faut ça".
00:12:50 Les propositions viendront au 3ème trimestre, là on vous partage
00:12:53 plutôt notre lecture de "c'est quoi l'état des lieux des méthodologies
00:12:57 européennes en priorité, et puis XTX, etc.", pour que vraiment,
00:13:02 vous sachiez ce qu'on a en tête et que vous puissiez éventuellement
00:13:05 réagir dessus, tout de suite pour les quelques questions
00:13:07 qu'on pourra prendre, mais plus vraisemblablement plus tard,
00:13:10 parce que le format d'aujourd'hui ne permettra pas des échanges
00:13:14 extrêmement russes. Et pendant cette phase, on s'appuie sur un comité
00:13:17 d'experts scientifiques, dont je vais reparler juste après,
00:13:20 pour vraiment aller chercher à notre demande, en fonction du besoin,
00:13:25 les experts les plus pertinents pour nous aider sur les différents sujets.
00:13:29 Un simulateur EcoBalise, sur lequel je reviendrai tout à la fin
00:13:33 de cette présentation, mais encore une fois, on est plutôt
00:13:36 dans une phase de travail, la phase de consultation-concertation
00:13:39 un petit peu plus formalisée, organisée, elle interviendra
00:13:43 après la présentation d'une première version de méthode à l'été,
00:13:46 et ça n'est pas l'objet du webinaire aujourd'hui.
00:13:48 Aujourd'hui, c'est plutôt un complément technique aux orientations stratégiques
00:13:52 que la ministre a présentées le 17 mars.
00:13:55 Un élément peut-être nouveau qui n'avait pas été présenté le 17 mars,
00:13:58 mais qui est très important pour nous, c'est l'idée que, à l'été,
00:14:02 cette version bêta de méthodologie, l'idée c'est que chacun puisse
00:14:06 la tester à travers l'outil EcoBalise, qui sera chargé de la traduire,
00:14:10 mais on a aussi envie de la tester sur des produits réels.
00:14:14 Un peu comme les Xtec l'ont fait, c'était dans la contrainte,
00:14:17 c'est extrêmement important de se confronter au réel,
00:14:20 donc ça sera plutôt 3e trimestre, 4e trimestre 2023,
00:14:23 et moi je souhaite qu'on puisse essayer de construire ces tests
00:14:26 produits réels en lien avec des acteurs du secteur,
00:14:28 pour être vraiment connecté au secteur.
00:14:30 Là-dessus, il y a un travail dont on va très peu parler aujourd'hui,
00:14:35 mais qui est extrêmement important néanmoins,
00:14:37 c'est le format et les modalités d'affichage.
00:14:39 Est-ce que c'est en ligne, est-ce que c'est sur les tickets,
00:14:42 est-ce que c'est ABCDE, est-ce que c'est un score chiffré,
00:14:45 est-ce qu'il y a des couleurs ? Il y a plein de questions qui se posent.
00:14:48 Vous avez traité, pour une partie d'entre vous, des choses,
00:14:51 fait des propositions dans Xtec, des propositions assez originales,
00:14:55 quelle catégorie définir, qu'est-ce qu'il faut comparer à quoi,
00:14:59 beaucoup de choses intéressantes.
00:15:01 Il y a eu une consultation qui a été conduite en février-mars,
00:15:04 avec des réponses assez intéressantes, du secteur textile,
00:15:07 assez différentes du secteur alimentaire.
00:15:09 On travaille dessus pour faire une synthèse.
00:15:11 Et puis, il y a des travaux qui marchent un peu devant sur l'alimentaire,
00:15:14 avec un conseil scientifique qui va nous éclairer.
00:15:16 L'idée, c'est qu'on ne va pas parler de ce sujet aujourd'hui,
00:15:20 parce que ça avance dans d'autres cadres,
00:15:23 et c'est à une échéance ultérieure qu'on pourra revenir vers vous
00:15:26 pour partager des options, des propositions.
00:15:29 Mais on va plutôt, aujourd'hui, se concentrer très fort
00:15:33 sur la première étape, qui est,
00:15:37 avant d'envisager un format d'affichage environnemental,
00:15:41 un ADCDE, un score chiffré, ce qu'on voudra,
00:15:44 il y a une première étape, qui est de calculer un prix environnemental,
00:15:48 et ce qui, très souvent, dans la grande majorité des cas,
00:15:51 passe par un score brut.
00:15:53 Ça peut être un kilo CO2 équivalent,
00:15:55 c'était l'idée initiale de la convention citoyenne,
00:15:57 le score carbone, formule que le président a repris encore hier.
00:16:01 Ça peut aussi être des points, des points PEF,
00:16:04 la méthode recommandée par la Commission européenne depuis décembre 2021.
00:16:08 Et puis, ça peut aussi être une autre métrique inspirée des points PEF,
00:16:12 ce sont des choses qu'on a présentées dans les travaux
00:16:14 sur l'affichage environnemental alimentaire,
00:16:15 donc inspirée du point PEF, mais un petit peu différent.
00:16:18 En tout cas, ce sur quoi on va concentrer le webinaire aujourd'hui,
00:16:21 c'est, pour ce calcul de score brut,
00:16:23 comment on intègre les huit critères fixés par Bérangère Couillard.
00:16:27 Et derrière cela, il y a des questions hyper clés, du type,
00:16:30 sur ce qui ne rentrerait pas bien dans l'analyse de cycle de vie,
00:16:33 est-ce que ça doit être compté dans le score,
00:16:34 est-ce que ça doit être des indicateurs complémentaires affichés à côté,
00:16:37 par exemple sur les sujets de durabilité ?
00:16:39 C'est des options, c'est des questions, c'est possible peut-être.
00:16:42 Et puis, comment transformer ce score brut,
00:16:44 ou ce score brut et ses indicateurs complémentaires,
00:16:47 en quelque chose de comparatif, ABCDE, c'est comparatif.
00:16:50 Je dis si ce t-shirt de masse 170 grammes,
00:16:54 si ce t-shirt de sport, ça ne peut importe,
00:16:57 il est mieux ou moins bien que d'autres.
00:16:59 Donc ces questions-là, est-ce qu'on prend des indicateurs complémentaires,
00:17:02 est-ce qu'on intercompare avec des produits similaires, si oui lesquels,
00:17:06 vraiment ce n'est pas l'objet aujourd'hui.
00:17:08 Aujourd'hui, on va surtout parler de l'établissement du score brut,
00:17:12 déjà comme socle méthodologique,
00:17:14 avant de regarder ensuite comment le traduire visuellement
00:17:18 un score des indicateurs, des scores comparatifs, etc.
00:17:21 Donc vraiment, il risque d'y avoir une frustration sur ce sujet,
00:17:25 mais on pense qu'il est nécessaire,
00:17:26 et puis en deux heures, de toute façon,
00:17:27 on ne saura pas aller plus loin,
00:17:29 de déjà vraiment partager sur l'évaluation d'un prix environnemental,
00:17:33 comment on fait, comment on prend en compte les demandes de la monnaie.
00:17:37 Donc l'organisation du travail, ça a déjà été présenté,
00:17:40 je ne reviens pas dessus,
00:17:41 juste une planche sur le comité d'experts.
00:17:44 Donc un comité d'experts qu'on a réuni quatre fois,
00:17:49 donc une fois par mois environ depuis le début de l'année,
00:17:51 c'est ce qui était prévu,
00:17:53 et vraiment qu'on mobilise pour venir tester des idées,
00:17:57 interviewer des experts,
00:17:59 et d'ailleurs, je l'avais dit et je le redis,
00:18:01 n'hésitez surtout pas à proposer des experts
00:18:03 sur certains sujets qui vous paraissent importants.
00:18:05 Je pense qu'aujourd'hui, on a dû interviewer
00:18:07 une bonne vingtaine d'experts avec ce comité d'experts,
00:18:10 dans lequel on a des membres permanents,
00:18:12 Jérôme Douce pour l'IFTH,
00:18:14 Anne-Pierre Wels pour l'ANSET,
00:18:15 Arnaud Elias pour l'INRAE,
00:18:17 et on s'en réjouit depuis la semaine dernière,
00:18:21 Thibault, Marie et Cecilia Castanto
00:18:25 du Joint Research Center,
00:18:27 qu'on est heureux de pouvoir accueillir
00:18:29 au sein de ce comité d'experts,
00:18:31 pour vraiment faire un maximum de liens
00:18:33 avec les travaux du JRC,
00:18:34 qui est chargé de porter la méthode PES.
00:18:36 Leur participation au comité d'experts
00:18:38 ne veut pas dire que le JRC validerait les travaux
00:18:41 des services de l'État, ce n'est pas ça,
00:18:43 mais en tout cas, c'est bien une volonté partagée
00:18:46 de travailler en bonne articulation
00:18:48 pour avoir la meilleure articulation
00:18:50 entre les travaux européens et français.
00:18:52 L'ambition, le président l'a dit,
00:18:54 c'est bien de passer à l'échelle européenne.
00:18:57 Baptiste Carrière-Pradal,
00:18:59 coordonnateur du secrétariat technique du PFCR
00:19:00 à Paris-Lyon de Footwear,
00:19:01 qui n'est pas membre du comité d'experts,
00:19:03 donc qui ne participe pas à tous les échanges,
00:19:04 mais qui néanmoins est associé à toutes les interviews,
00:19:07 encore une fois pour maximiser la coordination.
00:19:09 Donc, grand merci aux membres de ce comité d'experts
00:19:12 qui, par leur expérience et leur capacité
00:19:14 à aller chercher des personnes à interviewer,
00:19:17 nous apportent une aide précieuse.
00:19:19 Il est 14h21 et je passe la main à Vincent
00:19:24 sur les rappels, le cadre méthodologique.
00:19:28 Merci Pascal.
00:19:33 Bonjour à tous,
00:19:35 ravi d'être avec vous cet après-midi.
00:19:37 Je suis Vincent Collomb,
00:19:39 ingénieur à l'ADEME
00:19:40 et coordinateur des travaux
00:19:42 sur l'affichage environnemental,
00:19:44 en très proche collaboration
00:19:46 avec les équipes du MTU.
00:19:48 Est-ce que vous voyez bien mon écran ?
00:19:56 Désolé, on va choc.
00:20:00 Encore, ça va arriver.
00:20:03 Ça charge.
00:20:16 Je ne vois rien.
00:20:18 Zut, choc.
00:20:21 Ça ne fonctionne pas.
00:20:23 C'est refardé.
00:20:28 Sinon, ça ne marche pas,
00:20:32 je basculerai.
00:20:34 Mes excuses pour ces petites difficultés techniques.
00:20:41 On va refaire un deuxième essai,
00:20:43 sinon, Pascal, je te laisserai passer l'idée à vous.
00:20:45 Oui.
00:20:47 Est-ce que c'est bon maintenant ?
00:21:00 Oui, c'est bon.
00:21:03 Je passe en diaporama, c'est toujours bon ?
00:21:06 Ça charge, c'est bon.
00:21:08 Ok, super.
00:21:12 On s'était dit que ce n'était pas du luxe
00:21:15 de se reprendre un petit temps
00:21:17 derrière les acronymes barbarismes
00:21:21 pour les gens qui ne baignent pas dans ça au quotidien,
00:21:24 pour voir à chaque fois
00:21:27 à quels termes on voit, à quels périmètres.
00:21:30 On parle d'analyse de cycle de vie,
00:21:32 de PEF, d'affichage,
00:21:34 en quelle mesure c'est la même chose, c'est différent.
00:21:37 Donc, des idées un peu structurantes.
00:21:40 L'ACV, c'est un cadre global méthodologique,
00:21:43 l'analyse de cycle de vie,
00:21:44 qui répond principalement à la norme ISO 14040,
00:21:48 qui décrit le principe général
00:21:50 autour d'une analyse de type cycle de vie et multi-impact,
00:21:55 et qui donne un cadre général,
00:21:57 mais qui n'est pas suffisant pour la mise en œuvre.
00:22:00 Derrière ce cadre général,
00:22:01 il y a de nombreuses règles à préciser
00:22:03 pour permettre de réaliser des calculs
00:22:06 et d'arriver à des indicateurs d'impact.
00:22:09 Donc, il y a des sous-normes derrière
00:22:12 qui permettent de préciser ces règles,
00:22:14 et le PEF est l'une des principales.
00:22:17 Donc, le PEF est le Product Environmental Footprint.
00:22:20 Il se divise à deux niveaux.
00:22:23 Donc, il y a un guide transversal
00:22:25 qui précise quelles sont les recommandations,
00:22:28 les règles à mettre en œuvre au niveau européen
00:22:32 pour faire des calculs d'analyse de cycle de vie
00:22:35 selon cette méthode PEF.
00:22:37 Donc, le PEF Guidance Transversal va nous inviter
00:22:41 à utiliser la base de données européenne, EF,
00:22:44 à utiliser un système de notation
00:22:46 pour refléter la qualité des données,
00:22:49 qui s'appelle le DQR,
00:22:51 et il va expliquer comment on construit des règles sectorielles
00:22:55 pour chaque type de produit.
00:22:58 Ce qui nous fait la transition avec l'étape suivante,
00:23:00 qui sont les PEF CR.
00:23:02 Donc là, on est dans les PEF Category Rules.
00:23:05 Donc là, on est sur des règles sectorielles.
00:23:07 Dans le textile, on a Apparel and Footwear.
00:23:09 Il y en a de tous types.
00:23:10 Il y en a sur l'alimentaire, sur les batteries, etc.
00:23:13 Et donc là, on est sur des groupes
00:23:15 où le but, c'est de préciser les règles de modélisation
00:23:18 vraiment spécifiques au secteur.
00:23:20 Par exemple, les règles d'allocation
00:23:22 qu'on va retrouver entre produits et coproduits.
00:23:25 Quelles sont les données spécifiques ou génériques
00:23:27 qu'on peut utiliser.
00:23:28 Et donc, dans le cadre du PEF CR Apparel and Footwear,
00:23:32 on a un travail qui est en cours
00:23:33 et dont la finalisation est prévue fin 2024.
00:23:38 Pour l'instant, on n'a pas un guide secteuriel
00:23:41 qui est finalisé et validé au niveau européen.
00:23:43 C'est un travail qui est en cours.
00:23:45 C'est important que tout le monde ait bien ça en tête.
00:23:48 Et puis, l'affichage environnemental,
00:23:50 comment il se positionne par rapport à tout ça.
00:23:52 C'est une méthode et un format de calcul
00:23:54 dont le but sera d'informer les consommateurs
00:23:56 sur l'impact des produits et des services.
00:23:58 C'est un nouvel outil structurant
00:24:00 pour les allégations environnementales.
00:24:01 Et donc, qui va au-delà
00:24:04 et qui n'a pas exactement les mêmes objectifs
00:24:07 qu'une ACV simple.
00:24:09 Une ACV n'est pas associée à un logo,
00:24:12 n'est pas associée à des recommandations
00:24:16 en termes d'information des consommateurs.
00:24:19 Voilà, donc pas plus longtemps,
00:24:21 mais c'est bien, je pense, que tout le monde
00:24:23 comprenne les nuances entre les différents objets.
00:24:26 Donc, de manière très schématique et simplifiée,
00:24:29 pour faire un calcul d'impact,
00:24:32 on a besoin de différents éléments.
00:24:34 On a besoin de bases de données environnementales
00:24:36 qui nous donnent l'impact des différentes matières
00:24:38 qu'on va utiliser.
00:24:40 On va avoir besoin d'une méthode
00:24:42 qui explique quelles données on a besoin de collecter,
00:24:45 comment on articule tout ça.
00:24:47 Et puis, il y a un certain nombre de paramètres
00:24:49 qu'on va mobiliser,
00:24:51 qui vont préciser,
00:24:53 est-ce qu'on a besoin des quantités d'énergie, d'eau, etc.
00:24:58 Et donc, c'est en couplant ces trois objets
00:25:01 qu'on arrive à un calcul
00:25:03 et que derrière, on peut produire
00:25:05 une information environnementale.
00:25:07 La logique globale de travail aujourd'hui,
00:25:12 c'est de se dire,
00:25:14 il faut qu'on ait un cadre ACV européen,
00:25:16 qui est le cadre PEF,
00:25:19 qui a été testé et repris
00:25:21 par de nombreuses expérimentations X-TEX.
00:25:23 Et puis, il y a aussi un certain nombre de dimensions
00:25:25 qui ne nous semblent aujourd'hui pas correctement intégrées
00:25:28 dans ce cadre européen.
00:25:30 Et donc, de dire, comment est-ce qu'on peut aboutir
00:25:33 au dispositif qui soit le plus robuste possible scientifiquement,
00:25:36 qui reflète vraiment les principaux enjeux du secteur.
00:25:41 Et donc, comment on peut travailler cela
00:25:44 avec ce cadre ACV,
00:25:46 et puis, autant que besoin,
00:25:48 des compléments hors ACV.
00:25:51 Sur l'alimentaire, on est un peu en avance,
00:25:54 comme Pascal l'a mentionné.
00:25:55 Donc, on a un certain nombre d'externalités positives
00:25:57 qui ont été mentionnées, identifiées,
00:26:00 qui doivent intégrer le cadre pour le secteur alimentaire.
00:26:03 Sur le secteur textile, il y a d'autres sujets en plus
00:26:06 qui peuvent inviter potentiellement
00:26:08 à des compléments soit dans l'ACV, soit en dehors.
00:26:11 Et on pense notamment à fast fashion, les microplastiques,
00:26:14 ou encore des sujets autour de la toxicité.
00:26:20 Je pense qu'il y a des niveaux de connaissances
00:26:25 autour de l'ACV qui sont assez théorégènes.
00:26:28 Donc, il y a pour cela un grand nombre d'entre vous,
00:26:30 vous n'allez pas forcément apprendre beaucoup d'éléments
00:26:32 sur ces quelques-uns à l'année,
00:26:33 mais ça me paraissait important de repartir un peu du socle
00:26:37 pour les gens qui sont moins familiers avec ces concepts.
00:26:41 Donc, le cadre ACV, globalement,
00:26:43 c'est cette approche d'analyse de cycle de vie.
00:26:45 Le but, c'est vraiment de couvrir l'impact
00:26:48 de l'ensemble des étapes depuis la fourche,
00:26:51 donc depuis la production agricole des matières premières
00:26:54 du type le lin, le coton, jusqu'à l'usage,
00:26:57 donc la penderie chez les consommateurs,
00:27:01 et même la fin de vie avec les circuits de recyclage
00:27:05 ou de réutilisation et de remise en état.
00:27:10 Et donc, c'est vraiment ce regard global
00:27:12 sur toutes les étapes de fabrication et d'usage du produit
00:27:16 et qui pourra agréger les indicateurs d'impact.
00:27:19 Derrière, on a un socle,
00:27:21 donc c'est aussi fondamentalement une méthode
00:27:23 qui est multi-indicateurs,
00:27:25 dont le but est de couvrir l'ensemble des enjeux environnementaux
00:27:29 avec 16 indicateurs qui sont recommandés aujourd'hui
00:27:32 au niveau du PEF.
00:27:34 Donc, on a l'indicateur climat,
00:27:36 on a un certain nombre d'indicateurs
00:27:38 qui adressent plutôt des enjeux de biodiversité.
00:27:40 On a des indicateurs qui sont de l'ordre de la santé environnementale,
00:27:43 donc la santé des populations humaines.
00:27:46 Et puis on a des indicateurs qui sont plutôt de type ressources,
00:27:48 comme par exemple la consommation d'eau ou de métaux.
00:27:53 Donc, si on regarde un peu plus près ces indicateurs,
00:28:00 je ne vais pas vous faire un détail de chacun,
00:28:02 mais c'est bien de voir quels sont les procédés derrière
00:28:06 qui contribuent aux principaux.
00:28:09 Donc, le changement climatique,
00:28:11 c'est probablement celui qui est le plus connu aujourd'hui.
00:28:14 Derrière, ça va être principalement de l'énergie,
00:28:16 donc aux différentes étapes de fabrication des vêtements.
00:28:19 Ça peut être de la chaleur, de l'électricité, du carburant, du transport.
00:28:23 Mais c'est aussi des engrais en agriculture
00:28:25 pour faire pousser les cultures.
00:28:27 Et ça va être aussi, par exemple, le méthane émis par les animaux
00:28:30 si on travaille avec de la laine.
00:28:33 Sur les questions de...
00:28:35 On a après une batterie d'indicateurs
00:28:38 autour de l'acidification, le trophilisation.
00:28:41 On est beaucoup sur des questions en lien avec les engrais,
00:28:44 donc l'azote, le phosphore,
00:28:46 qui sont utilisés en agriculture
00:28:48 et qui peuvent se retrouver dans les rivières.
00:28:50 On pense souvent aux algues vertes
00:28:52 pour illustrer les mécanismes de trophilisation.
00:28:56 On a des enjeux autour de l'écotoxicité.
00:28:59 Donc là, on va retrouver plutôt les produits chimiques,
00:29:02 donc à la fois les pesticides pour l'agriculture
00:29:04 et puis tous les procédés chimiques
00:29:06 de transformation du textile
00:29:08 avec les teintures, les procédés d'ennoblissement.
00:29:12 On a un indicateur de land use.
00:29:14 Donc là, c'est l'occupation de l'espace,
00:29:16 parce qu'on a aussi à l'échelle mondiale
00:29:20 un enjeu de concurrence et de dégradation des terres
00:29:25 avec de moins en moins d'espaces naturels
00:29:27 et qui sont liés aux différents besoins de l'économie.
00:29:31 Et donc, toutes les terres qui sont utilisées pour l'agriculture,
00:29:35 pour la forêt plus ou moins intensive,
00:29:37 pour l'urbanisation, pour les mines, l'extraction de métaux,
00:29:40 tout ça se reflète dans cet indicateur land use.
00:29:43 On a l'ozone, donc c'est plutôt les gaz de type CFC.
00:29:47 On a les radiations ionisantes
00:29:49 qui reflètent la consommation d'électricité nucléaire.
00:29:53 On a les enjeux autour de la formation d'ozone
00:29:55 qui sont principalement les résultats de la combustion des carburants.
00:29:58 On retrouve la toxicité humaine
00:30:00 où on va retrouver à nouveau les pesticides
00:30:02 et les produits chimiques.
00:30:04 Les particules avec les engrais, les carburants.
00:30:06 L'eau, donc c'est toute la consommation d'eau,
00:30:08 ce qui est un sujet important pour le secteur textile
00:30:10 avec à la fois les procédés d'irrigation,
00:30:12 les procédés industriels
00:30:14 et les consommations d'eau au niveau du consommateur.
00:30:17 Les consommations de ressources,
00:30:19 donc on va se retrouver à nouveau les ressources fossiles,
00:30:21 on va se retrouver beaucoup avec les carburants
00:30:24 et aussi potentiellement les matières pétro-ressourcées,
00:30:28 les fibres synthétiques.
00:30:30 Et enfin, on a les matériaux et les métaux
00:30:34 pour les ressources de type métallique.
00:30:37 Donc, on voit qu'on couvre quand même un grand nombre de sujets
00:30:41 et de manière structurée et transparente
00:30:45 via le cadre d'analyse de cycles de vie.
00:30:48 Je reprends 5 minutes pour vous rappeler,
00:30:57 vous faire découvrir peut-être pour certains
00:31:00 les orientations issues du secteur agricole.
00:31:03 Donc, au niveau de l'alimentation,
00:31:05 on a défini que la métrique pour l'affichage environnemental
00:31:11 va être construite autour du socle PEF et de quelques ajustements,
00:31:14 ces ajustements étant une meilleure différenciation
00:31:17 des pesticides organiques et inorganiques,
00:31:20 donc les pesticides utilisés en agriculture conventionnelle
00:31:22 pour faire simple,
00:31:24 et puis des produits qu'on va retrouver plutôt en agriculture biologique,
00:31:28 mais pas que, et notamment c'est les métaux,
00:31:31 on va retrouver du cuivre ou des métaux dans la fertilisation organique.
00:31:38 Il y a des ajustements sur les toxicités,
00:31:41 parce que dans la méthode PEF aujourd'hui,
00:31:43 les indicateurs de toxicité pèsent extrêmement peu,
00:31:47 et donc ne permettent pas,
00:31:49 si on a des pratiques différentes sur ces aspects
00:31:52 qui affectent la toxicité,
00:31:54 on ne les retrouve pas dans le score final
00:31:56 de par leur pondération qui est très faible,
00:31:58 donc on est autour de 5% aujourd'hui
00:32:00 pour l'ensemble des indicateurs de toxicité dans le PEF.
00:32:03 On a des sujets autour du carbone du sol,
00:32:05 donc c'est plutôt pour l'élevage,
00:32:07 on sait que les prairies stockent du carbone,
00:32:09 le PEF ne le prend pas en compte aujourd'hui,
00:32:11 donc c'est des choses qu'on est capable aujourd'hui,
00:32:13 on pense, de prendre en compte.
00:32:16 On a un indicateur de biodiversité locale également,
00:32:19 qui a été rajouté pour refléter les bénéfices
00:32:22 sur les pratiques agricoles,
00:32:24 des pratiques agricoles sur la biodiversité dans les parcelles,
00:32:29 par exemple prendre en compte les haies,
00:32:31 ou le fait qu'on ait moins de labours,
00:32:34 et bien ça va avoir plus d'insectes,
00:32:36 et ça aujourd'hui la CV ne le prend pas en compte.
00:32:39 Donc pour aller plus en détail,
00:32:41 vous pouvez regarder, il y a un webinaire technique
00:32:43 dédié au secteur alimentaire,
00:32:45 dans lequel vous pourrez retrouver beaucoup plus d'éléments,
00:32:47 et également aller voir du côté de la documentation écobaliste.
00:32:51 On a eu aussi nécessité de faire appel à des indicateurs,
00:32:56 des ajustements en race CV,
00:32:58 qui sont en courte calibration, qui ne sont pas arrêtés,
00:33:00 et dont le rôle sera de prendre en compte
00:33:03 les externalités permises grâce aux infrastructures agroécologiques,
00:33:07 donc la présence de haies, de mares, de murets,
00:33:10 par exemple la prise en compte de diversité agricole,
00:33:13 donc de voir si on a des rotations plus diversifiées,
00:33:16 ou si on a une monoculture sur de très grands territoires,
00:33:19 et puis aussi de regarder du côté des conditions d'élevage.
00:33:22 Tous ces ajustements, au final,
00:33:25 leur but c'est de mieux refléter de manière plus rigoureuse
00:33:29 et plus complète les bénéfices environnementaux
00:33:32 liés aux pratiques agroécologiques,
00:33:34 et il n'y a pas, de notre point de vue,
00:33:36 il n'y a pas de raison que ces ajustements
00:33:39 ne s'appliquent pas de manière homogène
00:33:41 à l'ensemble de l'affichage environnemental,
00:33:43 parce que les questions liées à l'agriculture,
00:33:46 que ce soit pour faire du lin pour la production textile
00:33:49 ou pour faire du blé pour la production alimentaire,
00:33:52 la présence de haies ou de bandes enherbées
00:33:55 le long des cours d'eau,
00:33:57 c'est les mêmes mécanismes,
00:33:58 et donc il faut appliquer les mêmes méthodes,
00:34:00 et donc on va privilégier une cohérence.
00:34:02 Il restera à faire des tests,
00:34:06 parce que sur les données, par contre,
00:34:08 on ne les a pas forcément collectées aujourd'hui
00:34:10 sur les matières premières qui sont utilisées
00:34:12 en particulier pour la filière textile,
00:34:14 et donc on a encore des tests à mener pour la suite.
00:34:17 De manière opérationnelle,
00:34:22 voilà comment ça se met en musique.
00:34:24 On a sur toute la partie colorée,
00:34:28 à partir du violet, sur la droite,
00:34:30 il y a le zéro, la ligne du milieu,
00:34:32 on a les indicateurs d'impact,
00:34:34 là c'est un exemple, c'est le blé.
00:34:37 On va avoir la contribution du climat,
00:34:40 les différents indicateurs sur la biodiversité,
00:34:43 les ressources,
00:34:44 et puis on a d'autre côté, en gris, les bonus,
00:34:47 donc c'est une sorte de réduction de l'impact
00:34:49 liée au service pour l'environnement
00:34:51 que peut apporter l'agriculture
00:34:53 via la mise à disposition de haies, etc.
00:34:56 Et donc si on additionne la partie colorée
00:34:59 et la partie grise,
00:35:00 on arrive à des résultats totaux
00:35:02 qui nous permettent de comparer
00:35:04 différents types de matières premières
00:35:06 et différentes pratiques agricoles.
00:35:08 Voilà, si je fais une première synthèse rapide,
00:35:14 après on va revenir plus en détail dessus,
00:35:16 avec les critères notamment énoncés par Aministe,
00:35:19 mais en éléments de synthèse aujourd'hui,
00:35:21 dans le cadre ACV et sa déclinaison autour du PEF,
00:35:25 ce qui est vraiment bien pris en compte,
00:35:27 c'est la production des matières premières,
00:35:29 l'usage des engrais,
00:35:30 la consommation d'eau avec l'irrigation,
00:35:32 l'impact des tracteurs, des carburants,
00:35:34 tout ce qui est logistique autour du transport,
00:35:37 l'origine des matières premières.
00:35:39 Il y a les énergies, la consommation d'eau.
00:35:43 Il y a tout ce qui est autour des emballages,
00:35:49 la solidité du vêtement,
00:35:50 qui peut être pris en compte sur l'aspect physique,
00:35:53 et puis tout ce qui est recyclage.
00:35:55 Des éléments qui sont mal pris en compte,
00:35:57 par contre, ça va être la biodiversité locale,
00:35:59 d'où les ajustements proposés pour l'alimentaire,
00:36:01 les questions de toxicité, on va revenir dessus,
00:36:04 la durabilité réelle,
00:36:05 qui ne se limite pas à la solidité du vêtement,
00:36:08 la question des microfibres, des microplastiques,
00:36:10 et puis aussi tous les effets autour de la fin de vie
00:36:13 et comment sont gérés les textiles
00:36:16 quand l'usager ne les porte plus.
00:36:18 Je vous propose de prendre trois minutes de respiration.
00:36:25 Est-ce que Erwan, tu as une ou deux,
00:36:30 trois questions maximum pour nous faire remonter ?
00:36:36 Normalement, tu dois pouvoir ouvrir ton micro et ta caméra.
00:36:40 Est-ce que vous m'entendez ? C'est bon ?
00:36:43 Oui, super.
00:36:44 Ok. Alors, effectivement, il y a beaucoup de commentaires.
00:36:48 Et puis, il y a une question qu'on a laissée passer au tout début,
00:36:52 Pascal, sur le calendrier.
00:36:54 Une question de Johan Petiot,
00:36:57 qui demandait, par rapport au calendrier PEF
00:37:00 et au calendrier français,
00:37:03 comment gérer la période entre la mise en place
00:37:05 de l'affichage en France début 2024
00:37:07 et la fin du PEF estimée à fin 2024 ?
00:37:10 Obliger les entreprises à changer de méthode
00:37:12 à quelques mois d'intervalle serait contre-productif et coûteux.
00:37:15 Il faudrait que le dispositif français soit seulement volontaire
00:37:18 dans l'attente du dispositif européen.
00:37:20 Est-ce que tu peux compléter, réagir ?
00:37:23 Oui, merci Erwann, merci Johan pour cette question
00:37:27 qui est bien sûr importante.
00:37:30 Bon, plusieurs éléments.
00:37:33 Déjà, je vais rappeler ce qu'a indiqué Bérengère Couillard,
00:37:36 c'est que la cible rappelée par le président de la République hier,
00:37:40 c'est bien d'avoir un dispositif opérationnel dès 2024,
00:37:44 mais néanmoins pas obligatoire en 2024.
00:37:47 On est plutôt sur d'abord volontaire et obligatoire dans un second temps.
00:37:51 Dans un second temps, il n'a pas été dit, mais quand il intervient.
00:37:54 Donc, en tout cas, par rapport à la demande,
00:37:56 oui, c'est ce qui est plutôt envisagé aujourd'hui,
00:37:58 ce qui a été communiqué jusqu'ici, et notamment le 17 mars.
00:38:01 Dans un premier temps, comment dire, du volontaire encadré,
00:38:06 et puis ensuite obligatoire.
00:38:09 Par ailleurs, sur le PEF, qui doit arriver fin 2024 ou début 2025,
00:38:15 j'ai vu une précision de Baptiste, merci, dans le chat, dans ces mots-là.
00:38:19 Après, le PEF n'est pas obligatoire en soi.
00:38:22 Le PEF, aujourd'hui, le cadre européen,
00:38:25 ne n'impose pas un affichage environnemental obligatoire.
00:38:29 Donc, la question est bonne, c'est complexe.
00:38:32 Ce qui est sûr, c'est que, pardon pour cette réponse partielle,
00:38:36 plus on sera articulé entre les niveaux français et européens,
00:38:40 moins il y aura d'écart entre les deux,
00:38:44 plus la convergence sera facilitée au bénéfice de tous.
00:38:48 Je l'ai rappelé un peu en introduction,
00:38:51 avec le projet de Directive Green Claims,
00:38:54 on voit bien qu'il y a cette volonté de la Commission européenne
00:38:57 de dépasser les limites actuelles du PEF.
00:38:59 C'est important, c'est exactement la posture qu'on tient jusqu'ici.
00:39:02 Ce qui a énormément de valeur, c'est que surtout,
00:39:05 on s'articule au maximum avec le JRC, avec le secrétariat technique du PECR,
00:39:09 même si l'exercice n'est pas tout à fait le même.
00:39:12 On va chercher à minimiser les écarts, bien évidemment,
00:39:15 mais avec des contrats nationales et européennes qui ne sont pas tout à fait les mêmes.
00:39:19 Très bien, merci Pascal.
00:39:24 Question pour Vincent,
00:39:27 concernant la présentation sur les indicateurs,
00:39:32 et notamment le PEF.
00:39:34 Une question de Delphine, qui demande,
00:39:37 est-ce qu'on va utiliser les 16 indicateurs du PEF de la méthode française ?
00:39:42 Oui, c'est le point de départ, donc il y aura à minima les 16 indicateurs.
00:39:46 Et même, on peut déjà dire, à priori, le 17e qui a été proposé pour l'alimentaire,
00:39:52 pour refléter la biodiversité locale.
00:39:55 Et la question, c'est que derrière, est-ce qu'on les enrichit d'autres indicateurs,
00:40:01 ou est-ce qu'on les module via un système de bonus/malus ?
00:40:04 Ça, ça reste complètement à déterminer en fonction des discussions
00:40:08 qui auront lieu dans les temps à venir.
00:40:12 Ok, alors cette notion de bonus l'a fait réagir aussi.
00:40:15 À quoi correspondent ces bonus ?
00:40:18 Comment sont-ils calculés ?
00:40:19 Question de Steve, Baptiste également,
00:40:22 quelle est la base scientifique de ces bonus ?
00:40:24 La base scientifique, c'est de dire qu'aujourd'hui,
00:40:28 le fait que les haies permettent d'avoir une biodiversité plus importante
00:40:35 sur les parcelles agricoles.
00:40:37 Une parcelle agricole avec des haies a plus de biodiversité qu'une parcelle agricole sans haies.
00:40:42 Aujourd'hui, le PEF est aveugle à ça.
00:40:44 Donc, le point de départ, c'est de se dire qu'il faut refléter ces éléments.
00:40:48 Tout le monde sait que pour la biodiversité, c'est crucial d'avoir des haies,
00:40:53 des éléments paysagers.
00:40:54 Et donc, le point de départ, il est là.
00:40:57 Donc, c'est plus juste d'avoir une méthode qui intègre ça
00:40:59 qu'une méthode qui ne l'intègre pas.
00:41:01 Et après, comment est-ce qu'on le met ?
00:41:03 L'idée, c'est de raccrocher aux surfaces, aux indicateurs d'usage des terres,
00:41:09 parce que forcément, c'est en lien avec l'usage,
00:41:12 et de refléter, on est en train de regarder avec l'OFB,
00:41:15 ce sont des choses qui vont être calibrées dans les mois à venir,
00:41:17 est-ce qu'on a des preuves de dire qu'en fonction du type de système,
00:41:20 dans les grandes cultures bio, est-ce qu'on a plus de haies
00:41:23 que dans les grandes cultures conventionnelles par rapport aux fruits et légumes,
00:41:28 et tout ça.
00:41:29 Donc là, on est en train de chercher des données dans les bases existantes.
00:41:33 Donc, c'est un travail technique.
00:41:35 Et j'apporte juste un complément là-dessus.
00:41:38 Je ne voudrais surtout pas qu'on se fasse enfermer dans un débat
00:41:42 sur tout ça, ça serait opposé à la volonté de la Commission européenne notamment.
00:41:47 Dans le projet de directive Green Claims publié le 22 mars,
00:41:50 je vous ai mis un extrait là au début de la présentation,
00:41:53 il est bien dit qu'il y a des catégories d'impact qu'il convient d'intégrer
00:41:56 pour que les chiffrages scoring soient complets.
00:42:00 Les microplastiques sont explicitement cités pour le textile,
00:42:03 les bénéfices environnementaux de l'agriculture extensive sont explicitement cités aussi.
00:42:08 Sous-entendu, aujourd'hui, l'application stricte des 16 critères PEF
00:42:12 ne permet pas de prendre en compte de manière satisfaisante
00:42:14 les bénéfices environnementaux de l'agriculture extensive.
00:42:17 Ces bonus sont quelque part une manière de faire une proposition
00:42:21 qui est encore largement à co-construire, qui n'est vraiment pas du tout figée,
00:42:24 mais qui vont un peu dans le sens de l'interpellation de la Commission européenne le 22 mars,
00:42:29 qui dit qu'il faut prendre en compte les bénéfices environnementaux de l'agriculture extensive.
00:42:33 En tout cas, l'idée c'est bien de les appuyer sur des métriques qui soient objectivables,
00:42:37 des pratiques, des données,
00:42:40 et aussi les intégrer de manière transparente en termes de poids,
00:42:44 de pondération et de garder une cohérence globale.
00:42:47 Il n'est pas question que le fait qu'il y ait des multiples de 5,
00:42:52 ou divise par 5, l'impact global du produit.
00:42:55 C'est aussi le travail qui est important de mener,
00:42:59 c'est d'avoir une intégration qui soit propre et transparente
00:43:02 de ces dimensions complémentaires.
00:43:04 Vincent, beaucoup de questions sur l'affichage alimentaire et le secteur agricole.
00:43:12 Je pense qu'on n'a pas le temps de...
00:43:15 Il faut aller voir le webinaire. Je suis désolé, là on n'a pas le temps.
00:43:17 Il y a un webinaire de 3 heures,
00:43:19 pour les gens qui veulent creuser la question,
00:43:22 j'ai mis le lien dans le PowerPoint,
00:43:25 je vous invite à regarder le webinaire.
00:43:28 Je rajoute, vous avez aussi le lien dans le chat,
00:43:30 mais vous pouvez jouer avec EcoBalise Alimentaire,
00:43:33 qui permet aussi de tester ces propositions méthodologiques.
00:43:37 Ce sont des propositions à ce stade,
00:43:39 présentées par Bérengère Couillard en comité des partenaires alimentaires.
00:43:42 Je relais quand même la question de Clémence Berlier,
00:43:46 qui mérite qu'on y réponde.
00:43:48 C'est peut-être le lien aussi, peut-être, avec la suite de la présentation.
00:43:51 Pour être vraiment clair, pour être sûr de bien comprendre,
00:43:54 on aura bien dans la méthode française 24 critères,
00:43:56 2 points, les 16 critères du PEF au minimum,
00:43:59 plus les 8 critères additionnels qui seront présentés en interrogation.
00:44:04 Une transition parfaite, on a la prochaine slide,
00:44:06 sur laquelle je peux basculer, si vous ne voulez bien.
00:44:10 J'y vais tout de suite, si c'est ok pour...
00:44:14 Attends, je garde l'écran, Pascal, parce qu'après c'est moi qui continue.
00:44:18 C'est toi ? Ok, vas-y, garde.
00:44:20 Normalement, vous êtes encore, vous devez être encore sur mon écran.
00:44:24 On le voit, c'est bon.
00:44:26 Donc, on continue.
00:44:29 Ok, parfait. Donc voilà, la réponse à cette question, elle est là.
00:44:33 Quelque part, les 8 critères ne sont pas des catégories d'impact supplémentaires
00:44:37 par rapport aux 16 catégories d'impact PEF.
00:44:39 En tout cas, ce n'est pas comme ça que techniquement,
00:44:41 on travaille sur la demande de Bérenger Couillard.
00:44:44 Comment on l'interprète et ce qu'on va dérouler avec vous aujourd'hui,
00:44:47 pour que vous puissiez, encore une fois, à posteriori,
00:44:49 revenir vers nous en disant "vous n'avez pas compris,
00:44:51 vous auriez dû dire que...".
00:44:53 Voilà, vérifiez qu'on n'a rien raté.
00:44:55 Bérenger Couillard veut que ces 8 critères soient pris en compte.
00:44:58 Comment ils sont pris en compte, elle ne s'est pas prononcée.
00:45:01 Et donc, nous, l'exercice qu'on fait, vu que l'horizon,
00:45:04 c'est bien d'avoir une méthode à l'échelle européenne,
00:45:07 le président de la République l'a dit hier, on ne peut pas faire plus haut.
00:45:10 Et donc, quelque part, le point de départ,
00:45:13 ce qu'on va vous proposer, c'est qu'on va prendre une analyse des critères,
00:45:15 un par un, en se demandant à chaque fois,
00:45:17 dans quelle mesure ils sont inclus dans le projet,
00:45:21 projet de PFCR à Parallèles & Footwear,
00:45:23 qui doit aboutir fin 2024, début 2025.
00:45:26 Projet. Attention, les travaux français sont en projet,
00:45:28 les travaux européens sont aussi en projet.
00:45:31 Et donc, là, vous avez d'emblée, quelque part, la réponse,
00:45:33 mais on va détailler critère par critère.
00:45:35 On peut considérer qu'une bonne moitié des huit critères,
00:45:40 quelque part, sont déjà inclus.
00:45:43 Est-ce satisfaisant ? Vous allez pouvoir le dire après la réunion,
00:45:46 mais ils sont déjà inclus dans le PFCR à Parallèles & Footwear.
00:45:48 Certains, par contre, ne sont pas inclus,
00:45:50 et d'autres, peut-être, peuvent amener des compléments.
00:45:52 Mais trève de bandes annonces,
00:45:54 et je vous propose d'attaquer les critères un par un,
00:45:56 et c'est Vincent qui commence sur la consommation d'eau.
00:45:58 Je ne commence pas avec le plus difficile, l'aide à la chance.
00:46:04 Sur l'eau, il y a deux dimensions.
00:46:07 Quand on regarde l'eau, il y a une dimension de qualité et de quantité.
00:46:11 Et la qualité de l'eau fait aussi la quantité disponible,
00:46:14 donc elles sont assez liées.
00:46:16 Mais très rapidement, au niveau de la qualité de l'eau,
00:46:18 on est plutôt en lien avec les pollutions.
00:46:20 Et donc, aujourd'hui, l'ACV, le PEF,
00:46:24 couvre relativement bien cet aspect,
00:46:28 en montrant l'impact des engrais sur la qualité de l'eau,
00:46:31 des produits phytosanitaires, modulaux,
00:46:34 quelques améliorations que j'ai déjà mentionnées.
00:46:38 Il y a la question des teintures.
00:46:40 Donc, ça, on a des indicateurs écotoxicité, toxicité,
00:46:43 mais quand même avec des lacunes sur lesquelles on reviendra.
00:46:46 Et puis, les autres produits chimiques.
00:46:50 Sur la ministre, je pense qu'elle faisait plus référence
00:46:54 aux notions de quantité, donc en quelle mesure le secteur textile
00:46:58 contribue à la rareté de l'eau.
00:47:01 Et donc, là, on a deux principales étapes qui sont concernées,
00:47:05 et même une en grande majorité, donc c'est l'étape agricole.
00:47:09 Et après, dans une moindre mesure, les process, les usages.
00:47:12 Et donc, on va avoir un impact sur l'eau du textile
00:47:17 qui va dépendre du choix de la matière première,
00:47:19 des pratiques agricoles, parce que pour une même matière première,
00:47:22 on peut avoir des pratiques qui sont très différentes,
00:47:24 avec plus ou moins d'usages de l'eau,
00:47:26 et un usage plus ou moins optimisé.
00:47:28 Et puis aussi, bien sûr, l'origine géographique.
00:47:30 Ce n'est pas ma règle de prélever un litre d'eau en Normandie
00:47:33 ou de le prélever dans une saude semi-aride.
00:47:36 Donc, aujourd'hui, la CV traite de manière assez satisfaisante
00:47:44 ce sujet de l'eau.
00:47:46 Donc, il y a une méthode qui est recommandée
00:47:48 par la communauté scientifique qui s'appelle la méthode WEAR,
00:47:51 qui est reprise par le PEF, qui regarde bien l'eau
00:47:53 sur l'ensemble des étapes, qui prend en compte
00:47:56 la zone géographique.
00:47:57 Donc, en dessous, je vous ai mis une petite carte
00:47:59 qui reflète la rareté de l'eau.
00:48:01 Donc, quand on prélève un litre d'eau dans une zone rouge,
00:48:04 on considère que c'est bien plus grave que de prélever
00:48:06 un litre d'eau dans une zone bleue.
00:48:08 Et puis, on peut aussi prendre en compte le fait que l'eau
00:48:14 soit issue d'une rivière, d'un lac, au contraire,
00:48:17 d'une nappe phréatique profonde.
00:48:19 Donc, comme on a un mix énergétique,
00:48:21 on peut avoir un mix d'eau en fonction du type d'eau
00:48:23 qu'on mobilise.
00:48:24 Le principal enjeu aujourd'hui, en fait, c'est d'avoir,
00:48:27 ce n'est pas tellement une méthode, mais c'est d'avoir
00:48:29 des données fiables, donc d'être capable de décrire
00:48:32 les zones de production du coton.
00:48:34 Est-ce que ce coton a été irrigué ?
00:48:36 Quelle quantité d'eau a été consommée pour un hectare
00:48:40 de coton ou d'une autre culture ?
00:48:42 Et donc, c'est vraiment un enjeu qui a rapproché
00:48:44 des bases de données d'analyse de cycles de vie.
00:48:48 Ce qu'on voit là-dessus, c'est qu'il y a pas mal
00:48:52 de travaux qui ont déjà été réalisés.
00:48:54 C'est que l'enjeu eau, dans la grande majorité des cas,
00:48:57 il porte sur les matières premières.
00:48:59 Donc, on voit, c'est de l'eau coton qui est le premier
00:49:01 consommateur en termes de culture.
00:49:04 Et donc, on va pouvoir, grâce aux approches d'analyse
00:49:07 de cycles de vie, montrer que si on regarde juste
00:49:10 sur l'indicateur eau, il vaut mieux prendre un textile
00:49:13 en jute ou en kénaf plutôt qu'un textile en coton.
00:49:17 Ça a nettement moins d'impact sur...
00:49:20 Je laisse la parole à Alban pour nous parler de durabilité.
00:49:28 Oui, je la passe à Pascal.
00:49:30 Allez, je prends la balle. Très bien.
00:49:33 Donc, je vais partager. Je prends la main sur le partage
00:49:38 d'écran, peut-être, ou tu le gardes Vincent.
00:49:40 Comme tu veux, je vais peut-être le garder parce qu'on va
00:49:42 un peu tourner là, si tu veux.
00:49:44 Allez, ça marche.
00:49:45 Ça va plus vite.
00:49:46 Bon, donc là, sur ce deuxième point, en fait, on a regroupé
00:49:48 deux critères énoncés par Béranger Couillard.
00:49:50 Le critère 2, durabilité physique, et le critère 8, pratique
00:49:53 de la fast fashion, incitation à racheter, incitation à ne pas
00:49:57 réparer, on va les appeler comme ça.
00:50:00 Le sujet extrêmement important, surtout si on envisage
00:50:04 le troisième critère, le troisième objectif fixé par Béranger
00:50:07 Couillard, l'impact environnemental du secteur textile
00:50:09 en son ensemble, c'est que, quelque part, le secteur textile,
00:50:13 il a beaucoup d'impact, non seulement parce que chaque
00:50:15 vêtement a de l'impact, mais aussi parce qu'il y a de plus en plus
00:50:17 de vêtements.
00:50:18 Et il y a de plus en plus de vêtements parce qu'on les utilise
00:50:20 moins longtemps.
00:50:22 Donc, d'où une analyse, un travail qui a été fait dans les
00:50:25 expérimentations XTex, mais pas que.
00:50:27 Là, vous avez un graphe qui est tiré d'une expérimentation
00:50:29 XTex avec un benchmark bibliographique, où la question, c'est,
00:50:33 quelles sont les causes de fin de vie d'un vêtement ?
00:50:35 Pour quelle raison on arrête de porter un vêtement et donc
00:50:36 on en rachète un ?
00:50:38 En gros, très schématiquement, dans un tiers des cas, c'est
00:50:41 parce qu'il est usé, dans un tiers, c'est parce qu'il ne va plus,
00:50:44 j'ai grossi, j'ai grandi.
00:50:46 Dans un tiers, c'est parce que je me suis lassé, j'ai envie d'acheter
00:50:48 quelque chose de neuf.
00:50:49 En gros.
00:50:50 Et donc, on voit bien que la durabilité physique, le premier tiers,
00:50:53 c'est quelque part peut-être mis en regard d'autres éléments,
00:50:57 notamment l'incitation à racheter, si l'on veut prendre en compte
00:51:00 la durée réelle d'utilisation du vêtement comme paramètre
00:51:04 qui va justifier de l'impact, influer sur l'impact environnemental
00:51:08 du secteur textile.
00:51:10 Si on passe sur la planche suivante, très brièvement, je voudrais
00:51:13 insister là-dessus aussi, c'est pour dire que ces travaux,
00:51:17 ce n'est pas du tout une ligne française en opposition à quelque chose
00:51:20 qui serait stabilisé au niveau du PFCR à part l'Enfootwear.
00:51:23 Le secrétariat technique du PFCR à part l'Enfootwear,
00:51:27 quelque part, a déclenché en son sein un groupe de travail
00:51:30 qui travaille sur la durabilité holistique, dans lequel des acteurs
00:51:34 français sont impliqués, pour dépasser la seule dimension physique
00:51:38 dans le calcul de la durabilité.
00:51:41 Ce tableau-là, que je ne décris pas, mais que vous pourrez retrouver
00:51:45 dans les slides, dit en gros exactement la même chose que ce qu'on a pu lire
00:51:49 dans certaines expérimentations X-TEX.
00:51:51 Encore une fois, soyez bien conscients que les enjeux qu'on voit en France
00:51:54 sont des enjeux que voit aussi le secrétariat technique du PFCR à part l'Enfootwear,
00:51:57 d'où cette conviction très forte que l'on a qu'il y a des synergies
00:52:00 à créer entre les travaux français et le secrétariat technique.
00:52:03 Il y a une distinction entre des causes de fin de vie intrinsèques.
00:52:07 Mon vêtement est abîmé, donc j'arrête de le porter.
00:52:11 Et des causes de fin de vie que d'aucuns appellent extrinsèques.
00:52:15 C'est notamment ce qu'on a entendu du côté IFM dernièrement.
00:52:18 Extrinsèques, je me suis lassé, j'ai grandi.
00:52:21 Un paramètre qui ne dépend pas du vêtement en lui-même,
00:52:23 mais plutôt de la personne qui le porte.
00:52:25 Planche suivante.
00:52:27 Ensuite, c'est quelque chose qui ne surprendra personne.
00:52:31 La croissance depuis quelques décennies de la quantité de textiles
00:52:35 qui a été produite, et on voit bien qu'il y a une accélération
00:52:38 depuis le début des années 2000, qui d'une manière ou d'une autre
00:52:41 est liée au fait que les vêtements sont moins portés.
00:52:44 D'où cette question, comment on devrait prendre en compte
00:52:48 le fait que les vêtements sont moins portés dans un affichage environnemental,
00:52:53 dont l'un des trois objectifs, Bérengère Couillard le 17 mars,
00:52:57 est l'impact environnemental du secteur dans son ensemble.
00:53:00 Planche suivante.
00:53:03 Maintenant que j'ai rappelé pourquoi durabilité physique
00:53:08 et durabilité extrinsèque, incitation à racheter, fast fashion,
00:53:12 on appelle ça comme on veut, sont liés,
00:53:15 si on regarde plus précisément sur la durabilité physique,
00:53:18 il y a beaucoup de travail qui est porté par le secrétaire technique du PFCR
00:53:21 à Parallel & Footwear, avec l'introduction d'un indicateur de qualité,
00:53:27 un Intrinsic Quality Multiplier,
00:53:30 dans la méthodologie projet version 1.3 de PFCR,
00:53:34 qui schématiquement prévoit toute une batterie de tests normés,
00:53:38 précisés, cadrés, très bien décrits en annexe du projet de PFCR.
00:53:43 Ces tests, ce qu'on a lu dans le rapport Inextenso,
00:53:46 c'est qu'il y a un coût moyen des tests de 585 euros par produit,
00:53:49 mais c'est un prix qui peut vraiment fluctuer en fonction de plein de paramètres,
00:53:52 peut-être à l'avenir qui va bouger, donc ça a un coût,
00:53:55 mais ça permet d'arriver avec un indicateur de la qualité intrinsèque,
00:54:00 et cet indicateur est utilisé comme approximation du nombre de jours de portée.
00:54:06 Et parce que le PFCR ne calcule pas l'impact environnemental du vêtement,
00:54:09 mais l'impact environnemental du vêtement par jour d'utilisation,
00:54:12 cet IQM a un impact très fort sur le score calculé en point PEF par jour d'utilisation.
00:54:22 Vous avez en bas à droite un graphe tiré de Ecobalise.
00:54:26 Dans Ecobalise, on s'est attaché à paramétrer cet IQM,
00:54:30 à paramétrer le changement d'unité fonctionnelle,
00:54:32 c'est-à-dire le calcul d'un impact par jour d'utilisation,
00:54:34 pour que vous puissiez rentrer dans ce projet de PFCR et jouer un peu avec,
00:54:37 voir ce que ça donne.
00:54:39 Très schématiquement, un vêtement qui a une bonne qualité physique,
00:54:42 qui a un IQM de 1,45, il a deux fois moins d'impact
00:54:46 qu'un vêtement qui a une mauvaise qualité physique,
00:54:48 qui a un IQM de 0,67, sachant que tel que c'est rédigé aujourd'hui,
00:54:52 si vous ne faites pas les tests, par défaut, vous êtes à 0,67.
00:54:56 Il y a une base très solide dans le projet de PFCR,
00:55:00 avec des warnings.
00:55:01 Le premier warning, qui a été relevé par les Supporting Studies
00:55:05 au niveau du secrétariat technique du PFCR,
00:55:07 c'est que ça coûte de l'argent.
00:55:09 Deuxième warning, c'est qu'il y a un choix très arbitraire,
00:55:11 mais structurant sur l'amplitude à donner à cet IQM.
00:55:14 Est-ce qu'on divise par deux l'impact ?
00:55:16 Est-ce qu'on divise par trois ? Est-ce qu'on divise par un et demi ?
00:55:18 Ça, une dimension très arbitraire.
00:55:20 Et puis, enfin, dans les points de vigilance,
00:55:22 c'est qu'est-ce qu'on veut faire avec ça ?
00:55:24 Est-ce qu'on veut discriminer entre différentes fibres,
00:55:26 polyester, coton, coton bio,
00:55:28 ou est-ce que on veut discriminer de la qualité
00:55:30 au sein de chaque catégorie de fibres ?
00:55:32 C'est extrêmement sensible et structurant,
00:55:34 mais il y a un beau, gros travail au sein du secrétariat technique.
00:55:37 Et planche suivante, ce travail au sein du secrétariat technique,
00:55:41 il se fait aussi, quelque part,
00:55:43 il va être alimenté par un projet extrêmement ambitieux
00:55:46 porté par l'IFTH, le projet Durabit,
00:55:49 avec un comité technique très large,
00:55:51 beaucoup d'acteurs, dont certains qui sont au secrétariat technique du PFCR,
00:55:54 pour aller plus loin dans la précision,
00:55:56 l'identification des tests qui sont pertinents,
00:55:58 c'est quoi les vraies causes de fin de vie par type de vêtements,
00:56:00 c'est quoi les tests les plus importants,
00:56:02 pour venir, quelque part, enrichir encore tout ce travail méthodologique
00:56:05 sur quels sont les tests les plus pertinents
00:56:07 qui sont réellement responsables de la fin de vie
00:56:09 pour cause de durabilité intrinsèque.
00:56:12 Donc c'est un projet très ambitieux,
00:56:14 avec un calendrier assez long,
00:56:16 ça vise 2025,
00:56:19 donc c'est un travail de longue haleine
00:56:21 pour préciser cette durabilité physique.
00:56:24 Donc on observe, en tout cas, au niveau France,
00:56:28 tous ces travaux, secrétariat technique, Durabit,
00:56:31 qui vont se faire en bonne articulation,
00:56:33 et l'idée c'est bien de les suivre, de voir ce qui peut en être pris.
00:56:36 Et puis arrive derrière le critère 8,
00:56:38 pratique de la fast fashion, incitation à racheter,
00:56:41 il y a plusieurs dimensions potentielles,
00:56:43 il y en a une première qui est,
00:56:45 est-ce qu'un vêtement va être réparé,
00:56:51 s'il y a un problème, ou s'il a été usé,
00:56:54 ou quoi que ce soit,
00:56:56 ça impacte très directement sur la durabilité.
00:56:58 On est là aussi sur un élément qui est traité dans le projet de BFCR,
00:57:00 version 1.3,
00:57:02 de même qu'il y a un IQM sur la qualité intrinsèque,
00:57:05 un indice de réparabilité,
00:57:07 qui lui permet de moduler le score de 15% environ,
00:57:10 et qui va prendre en compte des éléments comme
00:57:12 la documentation, les services de réparation,
00:57:14 les périodes de garantie, des choses comme ça.
00:57:16 Il y a quelque chose dans le projet de BFCR.
00:57:19 Et puis on a aussi dans Xtec,
00:57:21 on a une expérimentation au moins,
00:57:23 qui a proposé de prendre en compte le prix,
00:57:25 le prix de vente du vêtement,
00:57:27 comme étant un des facteurs qui induit
00:57:30 qu'il est réparé ou non,
00:57:32 en soulignant qu'il y a un seuil psychologique,
00:57:35 en dessous duquel les vêtements ne sont plus réparés.
00:57:38 Si un vêtement coûte très peu cher,
00:57:40 si il coûte moins cher que la réparation,
00:57:42 il y a peu de chances qu'il soit réparé,
00:57:44 il va plutôt être jeté pour en racheter un autre.
00:57:46 Il y a ces éléments qui sont sur la table,
00:57:48 on est déjà dans les incitations à racheter,
00:57:50 c'est déjà traité dans le projet de BFCR,
00:57:52 mais il y a aussi des propositions Xtec,
00:57:54 donc on va considérer, on va regarder
00:57:56 au sein du comité d'experts.
00:57:58 Planche suivante,
00:58:00 l'autre élément autour de cette incitation à racheter,
00:58:04 c'est les pratiques de la fast fashion,
00:58:06 ce sont des dimensions qui vont être liées
00:58:09 à des pratiques commerciales,
00:58:12 à des renouvellements de collection,
00:58:14 à des choses de ce type-là,
00:58:16 qui peuvent pousser, pour différentes raisons
00:58:18 que je ne développe pas d'un consommateur à racheter,
00:58:21 sur les trois tiers des causes de fin de vie,
00:58:23 il y a un tiers qui est "je me suis lassé"
00:58:25 ou "j'ai envie de nouveauté" ou ce genre de choses.
00:58:27 Faut-il, comment est-ce possible
00:58:29 de prendre en compte ces éléments-là ?
00:58:31 Encore une fois, ce n'est pas du tout un sujet
00:58:33 qui est tabou au sein du secrétariat technique,
00:58:35 il y a un groupe sur la durabilité aussi statistique
00:58:37 qui cherche à approcher ces questions-là,
00:58:39 donc on va suivre ces travaux,
00:58:41 il n'a pas encore rendu ses conclusions, ce groupe, pour l'instant.
00:58:43 Et puis, au niveau France,
00:58:45 il y a cinq porteurs de projet Xtec sur onze
00:58:48 qui ont apporté des éléments,
00:58:50 des propositions sur ce sujet,
00:58:52 en prenant en compte les rotations de collections,
00:58:54 ce genre de choses,
00:58:55 donc c'est la moitié des Xtecs
00:58:57 qui a pris en compte ces éléments-là,
00:58:58 donc c'est une contribution tout à fait importante.
00:59:00 Et sur la planche suivante,
00:59:02 juste en guise d'illustration,
00:59:03 on n'a pris le parti de ne pas citer individuellement
00:59:05 des méthodologies d'Xtecs,
00:59:07 mais sur cette planche,
00:59:09 qui est tirée du travail comparatif qu'a fait Allemand,
00:59:11 vous voyez que sur trois des méthodos,
00:59:13 Pierre Fachon, EcoDesign, Score,
00:59:16 et En mode climat,
00:59:18 le scoring en ABCDE de quatre produits types
00:59:23 va dépendre notamment de paramètres
00:59:26 qui dépendent aussi de ces éléments-là,
00:59:29 de la fréquence des rotations,
00:59:30 de la rotation des collections, etc.
00:59:32 Donc voilà, c'est des choses qu'on observe,
00:59:34 et à ce stade, on ne dit pas du tout,
00:59:36 quelque part, il n'y a pas d'orientation,
00:59:38 c'est à l'été qu'on présenterait éventuellement
00:59:40 une version bêta des propositions,
00:59:41 juste pour vous dire où en est les travaux
00:59:43 et où en est le cadre européen
00:59:45 qui travaille aussi sur ces questions-là.
00:59:47 Et Vincent, je te rends la parole.
00:59:50 Merci Pascal.
00:59:53 Donc, on continue avec le critère
00:59:57 sur des conditions de production,
00:59:59 c'est un terme assez large,
01:00:02 et je pense qu'il renvoie vraiment
01:00:04 au cœur de l'approche du cycle de vie,
01:00:06 et de dire qu'il faut couvrir
01:00:08 les différentes étapes de production,
01:00:10 et avec l'idée aussi,
01:00:13 le choix qui est de se limiter
01:00:15 aux impacts environnementaux.
01:00:17 On sait qu'il y a des enjeux sociaux,
01:00:19 mais on regarde la complexité déjà
01:00:21 de bien intégrer les différentes dimensions
01:00:23 environnementales,
01:00:25 les aspects plutôt sociaux,
01:00:27 et les conditions des travailleurs,
01:00:30 expositions, etc., sont laissées de côté à ce stade.
01:00:34 Ce qui est intéressant avec l'approche
01:00:38 de l'analyse du cycle de vie,
01:00:40 c'est qu'on a une approche qui est analytique,
01:00:43 et donc qui permet de bien comprendre
01:00:46 à quelle étape, où sont les enjeux,
01:00:49 quel type d'enjeu à quelle étape,
01:00:51 de croiser les aspects impacts environnementaux
01:00:54 et étapes.
01:00:55 On voit par exemple que quand on regarde
01:00:58 les questions d'utilisation des sols,
01:01:01 de trophisation, de consommation d'eau,
01:01:04 c'est vraiment autour de la matière première,
01:01:07 du coton ou d'autres produits agricoles
01:01:12 que sont les enjeux.
01:01:13 Si par contre on regarde les radiations ionisantes,
01:01:17 la consommation d'électricité,
01:01:19 c'est autour de l'utilisation,
01:01:21 et donc ça va être la machine à laver du consommateur.
01:01:24 Comme ça, si on change des types de pratiques
01:01:28 sur les étapes, on voit que les améliorations
01:01:32 vont s'appliquer uniquement aux endroits
01:01:35 où ces pratiques sont mises en jeu
01:01:37 et où les impacts sont concernés.
01:01:39 C'est vrai qu'on a cette lecture
01:01:41 avec les 16, voire 17 types d'indicateurs
01:01:45 qui peut être agrégée autour d'un score.
01:01:48 C'est ce qui est proposé par le PEF.
01:01:51 Là, on va retrouver, en fonction des pondérations
01:01:56 qu'on accorde aux différents indicateurs,
01:01:58 des scores plus ou moins élevés,
01:02:00 et on va pouvoir voir à nouveau la contribution
01:02:03 des différentes étapes,
01:02:05 que ce soit la matière, la filature,
01:02:07 l'énoblissement, etc.
01:02:09 Ça permet de hiérarchiser aussi les enjeux
01:02:12 et les pistes des co-conceptions.
01:02:14 Dans la prise en compte des conditions de production,
01:02:20 cette approche a un avantage
01:02:22 qui permet de dire,
01:02:24 si on relocalise une production,
01:02:27 si on a un T-shirt qui est fabriqué en France
01:02:30 plutôt qu'en Asie,
01:02:32 sur la matière première, sur le coton,
01:02:36 on a les mêmes impacts,
01:02:38 il n'y a pas de raison que ça change.
01:02:40 Par contre, on voit que ça affecte
01:02:42 les opérations de transformation,
01:02:44 de filature, de tricotage, d'enoblissement,
01:02:46 parce que le mix électrique français
01:02:48 est moins carboné,
01:02:50 il y a différentes propriétés
01:02:52 qui sont différentes du système énergétique asiatique,
01:02:55 il n'y a pas de transport, etc.
01:02:57 Par contre, l'utilisation,
01:02:59 la machine à laver chez le consommateur,
01:03:01 que ce soit un vêtement asiatique ou français,
01:03:04 c'est la même chose,
01:03:05 donc on retrouve les mêmes impacts
01:03:07 et on a une cohérence dans la net.
01:03:09 Pour être capable de bien refléter
01:03:15 ces conditions de production,
01:03:17 on a des bases de données environnementales,
01:03:19 c'est vraiment le cœur du réacteur
01:03:21 pour ces analyses de cycle de vie.
01:03:24 Aujourd'hui, on a différentes bases de données
01:03:27 qui sont disponibles,
01:03:28 il y a la base 3.1, la base européenne,
01:03:31 avec quelques sujets d'accessibilité,
01:03:33 on a des bases privées, notamment EcoInvent,
01:03:36 ou la base agricole française, Agribalis.
01:03:39 Aujourd'hui, ce qu'on a,
01:03:41 c'est une centaine de matières premières naturelles
01:03:43 avec des déclinaisons par pays,
01:03:45 et 80 matières synthétiques
01:03:47 dans les bases ES 3.1 et EcoInvent.
01:03:50 Il nous manque par contre des références
01:03:53 pour la production biologique,
01:03:55 on a de la laine importée d'Australie,
01:03:58 mais on n'a pas de laine européenne,
01:04:00 alors que les systèmes d'élevage
01:04:02 ne sont pas du tout les mêmes.
01:04:04 On a des questions, si on veut par exemple
01:04:06 pouvoir avoir du chanvre français,
01:04:08 aujourd'hui, ce n'est pas dans les bases de données,
01:04:10 donc il y a une question de dire
01:04:12 quelles sont les matières premières principales
01:04:15 dont on a besoin pour faire de l'affichage,
01:04:17 si on veut refléter les bénéfices environnementaux
01:04:20 associés à ces produits-là,
01:04:22 il faut qu'on ait les bases de données derrière
01:04:24 qui aillent bien.
01:04:26 Sur la filature, on a aussi un certain nombre de procédés,
01:04:29 en gros, on a cinq grands types de procédés
01:04:31 déclinés par matière,
01:04:32 est-ce que c'est suffisant, est-ce que c'est insuffisant,
01:04:34 ce sont des choses qu'on est en train d'analyser
01:04:36 et sur lesquelles vous pouvez nous faire des remontées.
01:04:39 On a des procédés industriels, de l'usage,
01:04:42 et puis on est capable de différencier
01:04:45 les mixtes énergétiques par pays
01:04:47 et aussi les grands types de transports.
01:04:49 La question nous serait concrète dans les semaines
01:04:52 ou les mois à venir, mais assez rapidement,
01:04:55 c'est est-ce qu'il faut qu'on lance un chantier
01:04:57 de construction de nouvelles données.
01:04:59 Si on considère que c'est important
01:05:01 de pouvoir refléter les matières premières biologiques,
01:05:05 par exemple, ou la laine paysanne,
01:05:08 il faut qu'on aille créer de la donnée ACV
01:05:11 et il faut qu'on le fasse, on a besoin des gens
01:05:14 qui sont producteurs de ces matières premières
01:05:17 et qui contribuent au travail.
01:05:20 Un autre élément qui est en lien
01:05:26 avec ces conditions de production,
01:05:28 c'est de se dire qu'il faut pouvoir décrire ces données
01:05:34 et en fait, pour faire un t-shirt,
01:05:36 on va pouvoir soit aller rechercher directement
01:05:39 dans la base de données un coton ou une laine,
01:05:42 ou on va être plutôt, on va pouvoir,
01:05:44 donc ça c'est ce qu'on appelle le niveau 1,
01:05:46 c'est d'aller prendre quelques paramètres
01:05:48 assez simples, largement accessibles,
01:05:50 faciles à contrôler et qui vont permettre
01:05:52 de faire un affichage qui se diffusera à grande échelle.
01:05:55 Donc c'est notre priorité au niveau des pouvoirs publics,
01:05:58 c'est de se dire, voilà, en gros,
01:06:00 il faut pouvoir faire un premier scoring
01:06:02 à partir du type de matières premières,
01:06:04 du grand type de processus utilisé.
01:06:06 Donc il faut pour ça qu'on puisse faire ça
01:06:09 avec une base de données qui soit assez complète,
01:06:11 ça a l'avantage d'être un système à faible coût,
01:06:13 on peut avoir des données un peu majorantes
01:06:15 quand on ne sait pas,
01:06:16 on va être plutôt dans une approche conservatrice
01:06:19 et le contrôle est simplifié.
01:06:21 Après, si on veut aller plus loin,
01:06:23 de dire par exemple, on ne veut pas uniquement
01:06:25 avoir une donnée un coton,
01:06:26 mais on veut pouvoir différencier un coton
01:06:29 dans tel ou tel pays
01:06:31 avec une telle ou telle charte de bonne pratique
01:06:34 et qui utilise plus ou moins d'engrais,
01:06:36 et bien ça, c'est intéressant au niveau environnemental
01:06:38 de le faire, c'est un niveau d'éco-conception
01:06:40 qui est plus avancé,
01:06:42 mais par contre, c'est beaucoup plus coûteux
01:06:44 à mettre en œuvre
01:06:45 et il y a aussi un nombre restreint d'acteurs
01:06:47 parce qu'il faut avoir une connaissance
01:06:49 et une transparence des filières
01:06:52 qui est beaucoup plus importante.
01:06:54 Et donc, on peut raisonner un peu par niveau
01:06:56 en disant, voilà, les entreprises,
01:06:58 mais il n'y en aura probablement qu'une partie
01:07:00 et peut-être pas très grande au début,
01:07:02 voudront aller vers un niveau 2
01:07:04 qui soit plus précis,
01:07:06 avec une maîtrise de la chaîne de valeur
01:07:08 qui soit plus importante,
01:07:09 mais des coûts de mise en œuvre de l'affichage
01:07:11 qui sont nettement plus élevés
01:07:13 et aussi des problématiques de contrôle.
01:07:16 Et donc, c'est quelque chose qui viendra,
01:07:18 qu'on souhaite encourager,
01:07:20 qui viendra probablement plutôt sur 2024-2025.
01:07:23 Puis on peut même imaginer dans des démarches expertes
01:07:26 et des innovations de rupture,
01:07:27 où là, on n'a aucune donnée ACV dans les bases
01:07:29 qui soit mobilisable.
01:07:30 Et donc là, on a des acteurs
01:07:32 qui feraient des ACV en partant de zéro,
01:07:34 vraiment complète,
01:07:35 en pouvant modifier tous les paramètres
01:07:37 qu'ils le souhaitent,
01:07:38 mais avec nécessairement un coût
01:07:40 et un contrôle encore bien plus élevés.
01:07:42 Et juste pour dire,
01:07:43 cette manière de fonctionner, en fait,
01:07:45 elle est très classique
01:07:46 dans l'approche de l'analyse environnementale.
01:07:48 C'est ce qu'on trouve aujourd'hui
01:07:49 quand on compare les différents pays
01:07:51 et les émissions de gaz à effet de serre
01:07:52 des différents pays.
01:07:53 En fait, c'est ça qui est mis en œuvre,
01:07:55 chaque pays choisi,
01:07:56 si on est dans une approche
01:07:58 de niveau 3 ou de niveau 1.
01:07:59 Donc, on parle de tiers,
01:08:00 tiers 1, tiers 2, tiers 3.
01:08:02 Et c'est vrai,
01:08:03 quand on compare les émissions de gaz à effet de serre
01:08:05 de la France, de la Chine ou du Maroc,
01:08:08 et bien la France va être probablement
01:08:11 en tiers 2, en tiers 3,
01:08:12 parce qu'elle a des données statistiques
01:08:14 assez précises pour un certain nombre de secteurs,
01:08:17 alors que le Maroc sera en tiers 1
01:08:19 parce que la statistique est beaucoup moins précise.
01:08:21 Mais à la fin, on a la même métrique,
01:08:23 on mesure les mêmes choses,
01:08:24 on regarde les mêmes choses,
01:08:25 et donc, on peut les comparer,
01:08:27 simplement, on a des incertitudes
01:08:29 un peu plus grandes
01:08:30 quand on a moins de statistiques disponibles.
01:08:32 Et donc, on se projette dans cette même logique
01:08:35 sur l'affichage environnemental.
01:08:38 Voilà, on se disait que ça valait le coup
01:08:44 de prendre un petit temps de questions
01:08:46 avant de passer aux autres critères.
01:08:48 Donc, Erwan,
01:08:49 s'il y a des choses qui sont remontées,
01:08:51 on t'écoute.
01:08:52 Oui, alors, là encore,
01:08:54 beaucoup de commentaires.
01:08:56 Moi, je vais me focaliser là sur les questions,
01:08:59 sur les trois critères,
01:09:00 donc eau, durabilité et conditions de production.
01:09:04 Si on commence par le critère eau,
01:09:06 il y avait des questions de Sinda Betayeb
01:09:10 autour des données eau, données moyennes,
01:09:14 quelle échelle, quelle temporalité,
01:09:15 et est-ce qu'on a libre accès à cette base de données ?
01:09:18 Tu parlais d'un projet EWER, Vincent.
01:09:22 Donc, comment l'eau est intégrée dans la modélisation ?
01:09:27 EWER, c'est la méthode de caractérisation.
01:09:31 Donc, en fait, dans l'LCV,
01:09:32 on va avoir une étape où on définit des flux.
01:09:34 Donc, on va dire combien de litres d'eau
01:09:36 on a besoin par champ de coton.
01:09:38 Et après, EWER va nous dire ces litres d'eau,
01:09:41 en quelle mesure c'est grave,
01:09:43 si c'est de l'eau qui est prise en Égypte
01:09:47 ou aux États-Unis,
01:09:50 avec notamment les notions de rareté.
01:09:53 Donc, la méthode EWER, elle est publiée.
01:09:55 C'est des articles scientifiques accessibles en libre.
01:09:59 La carte que je vous ai affichée,
01:10:01 elle est accessible en ligne.
01:10:03 Après, la question, c'est être capable de dire
01:10:07 de manière fiable combien de litres d'eau sont utilisés
01:10:09 pour un champ de coton en Égypte,
01:10:12 éventuellement différencier un champ de coton bio,
01:10:14 un champ de coton conventionnel.
01:10:16 Et ça, c'est le travail de la base PEF
01:10:19 qui fournit des premières valeurs.
01:10:21 Donc, on est en train de regarder le niveau de détail.
01:10:23 Je ne sais pas très précisément
01:10:25 s'il y a des déclinaisons en Égypte,
01:10:28 s'il y a un, deux ou trois cotons.
01:10:30 À mon avis, il n'y en a qu'un à ce stade.
01:10:32 Mais c'est ça qu'il faut qu'on regarde.
01:10:33 Et la transparence, il faut aller regarder
01:10:35 dans les bases de données.
01:10:36 Donc, il y a la base PEF,
01:10:37 ECOinvent, qui est aussi une base de données publique.
01:10:40 Et il y aura à terme la base d'empreinte de l'ADEME
01:10:43 qui a vocation aussi d'être la base française
01:10:45 de référence et qui facilitera l'accès.
01:10:48 Mais voilà, pour répondre de manière rapide.
01:10:52 Globalement, si je veux vraiment simplifier,
01:10:55 c'est disponible, mais c'est vrai que ça demande
01:10:57 un peu une expertise, on ne va pas se mentir.
01:10:59 Il faut être capable d'aller mettre un peu les mains
01:11:01 dans les bases de données.
01:11:02 OK, super.
01:11:04 Alors, sur les critères 2 pour Pascal,
01:11:07 il y avait des questions de Yoann Petiot
01:11:10 par rapport aux chiffres que tu présentais
01:11:12 de la première slide sur la phase fashion.
01:11:15 Et le fait qu'on se débarrasse des vêtements,
01:11:18 est-ce que c'est une étude en France
01:11:20 ou est-ce que les données sont valables pour la France ?
01:11:23 Première question.
01:11:24 Et puis, deuxième question,
01:11:25 toujours sur cet enjeu de durabilité.
01:11:28 Est-ce que les dépenses de marketing sont prises en compte ?
01:11:32 Alors, moi, sur les deux premières slides,
01:11:36 les deux illustrations que j'ai prises,
01:11:39 il y en a une qui était la proposition,
01:11:41 qui était intégrée dans une des contributions Xtec,
01:11:44 l'autre qui est le travail du groupe Durabilité Holistique
01:11:48 attaché au secrétaire technique du PEP,
01:11:50 c'est Rapport à l'infotainment.
01:11:51 Les deux donnent à peu près les mêmes résultats, soit dit en passant.
01:11:53 Et les deux, c'est des synthèses d'études
01:11:58 qui ont chacune leur périmètre.
01:12:01 Il y en a une qui est en Suède,
01:12:02 il y en a une qui est au Danemark.
01:12:04 Donc, je ne dis pas,
01:12:06 en tout cas, ce n'est pas un chiffre précis France.
01:12:09 L'idée, c'est surtout pas d'être précis dans ces chiffres,
01:12:12 mais plutôt de dire, et ça, il y a un relatif consensus autour de cet aspect,
01:12:15 que sur les fins de vie, c'est en gros un tiers, un tiers, un tiers.
01:12:19 C'est ce qu'on entend assez régulièrement.
01:12:21 Et pardon, effectivement, pour le caractère approximatif de cette réponse.
01:12:24 Et sur la deuxième question, les dépenses de marketing.
01:12:28 Alors, nous, en tout cas, à ce stade,
01:12:30 aujourd'hui, on ne vous présente pas d'orientation sur
01:12:33 est-ce qu'il faut et si oui, comment prendre en compte
01:12:36 cette durabilité extrinsèque.
01:12:39 Juste, j'espère pas dire de bêtises,
01:12:42 mais je crois pas que ça ait été proposé dans les méthodologies Xtecs,
01:12:45 de prendre en compte les dépenses de marketing.
01:12:47 Je pense qu'il y aurait des sujets, d'ailleurs,
01:12:49 de disponibilité de l'information et de contrôle de l'information
01:12:51 qui seraient complexes.
01:12:53 Mais, voilà, néanmoins, à ce stade, encore une fois,
01:12:57 on ne dévoile pas des propositions qu'on ne s'autorisera à vous présenter
01:13:00 que cet été, après les avoir remontées au bon niveau,
01:13:04 c'est-à-dire au niveau de Berger-Couillard.
01:13:07 - OK. Merci, Pascal.
01:13:10 Vincent, pour toi, cette fois-ci, sur le critère
01:13:13 sur les conditions de production,
01:13:16 déjà, il y avait deux remarques qui me semblent importantes
01:13:19 sur la disponibilité dans EF 3.1 du lin européen,
01:13:24 "European Flax",
01:13:26 et puis aussi le manque de données sur le coton recyclé hors Europe.
01:13:30 Mais tout ça, tu l'as bien dit,
01:13:33 il y aura un appel à contribution pour compléter les données.
01:13:36 Donc là, beaucoup de questions sur la base de données, finalement.
01:13:39 Théo Moreni qui s'interroge sur quel est le choix de la base de données.
01:13:43 EF 3.1, Impact,
01:13:46 Cassidy Maille qui demande où trouver EF 3.1,
01:13:50 Léonore Garnier qui demande si on peut apporter ces données
01:13:55 avec RevuCritic.
01:13:58 Voilà, donc, qu'est-ce que vous pouvez élaborer
01:14:01 sur la base de données ou les données
01:14:04 à utiliser pour le calcul d'empreintes ?
01:14:07 Je peux commencer, puis éventuellement Pascal et Alain vous compléteraient.
01:14:12 Il y a différents horizons de temps.
01:14:15 Il y a aujourd'hui ce avec quoi on peut travailler.
01:14:18 Aujourd'hui, la base européenne 3.1,
01:14:23 il y a des contraintes de licence
01:14:25 qui font qu'on n'a pas le droit formellement
01:14:28 d'utiliser dans notre cadre de travail qui est le nôtre.
01:14:31 Donc, on peut regarder un peu ce qu'il y a dedans,
01:14:33 mais on n'a pas le droit de l'utiliser.
01:14:35 Donc, ça, c'est la commission européenne qui est liée par ces contrats.
01:14:39 Et donc, c'est un…
01:14:42 Aujourd'hui, en tout cas, tant que ça n'évolue pas,
01:14:45 la base européenne ne pourra pas être utilisée
01:14:47 pour l'affichage environnemental en France tel qu'il est envisagé.
01:14:50 Donc, on a d'autres solutions qu'on est en train de regarder.
01:14:53 Il y a des bases de type EcoInvent, Gabi,
01:14:56 qui sont des options possibles.
01:14:58 Et puis, il y a la base à moyen terme,
01:15:02 qui est la base, la stratégie ADEME,
01:15:04 c'est d'avoir une base qui s'appelle la base empreinte.
01:15:07 Aujourd'hui, elle a des données, mais qui sont obsolètes
01:15:09 et qui ne couvrent pas les 16 indicateurs du PEF.
01:15:12 Donc, on ne peut pas, par rapport aux orientations
01:15:15 et la cohérence avec le niveau européen,
01:15:17 on ne peut pas réutiliser les anciennes données,
01:15:20 on va dire, de la base.
01:15:21 Mais par contre, l'idée, c'est bien,
01:15:24 je trouve, fin 2024, début 2025,
01:15:26 d'avoir une base d'empreinte qui sera opérationnelle.
01:15:29 Mais la question, c'est comment est-ce qu'on alimente
01:15:31 cette base d'empreinte, en fait.
01:15:32 Et donc, c'est derrière, est-ce qu'on passe des accords
01:15:35 avec des bases privées de type EcoInvent, Gabi,
01:15:37 est-ce qu'on recrée la donnée,
01:15:39 est-ce qu'il y a un mélange des deux,
01:15:40 ce qui est le plus probable.
01:15:42 Et donc, voilà.
01:15:44 Sur les bases, c'est un travail technique qui est en cours
01:15:47 et on aura des orientations plus précises
01:15:50 à nous donner prochainement.
01:15:53 Et juste en complément,
01:15:56 donc tu l'as bien dit,
01:15:58 pas possible d'utiliser telle quelle la base de données EF 3.1,
01:16:02 ça a été demandé par deux ministres à la Commission européenne,
01:16:05 la Commission européenne a apporté une réponse négative,
01:16:07 elle a dit non à l'État,
01:16:08 nos contrats ne nous permettent pas de vous permettre
01:16:10 de mobiliser cette base pour la fichure de l'Ordre Notal français,
01:16:13 très clair.
01:16:14 Cela dit, sur l'option que tu as citée,
01:16:17 qui est d'aller travailler avec des data providers,
01:16:19 des EcoInvent, Gabi, ou qui que ce soit,
01:16:21 si ces fournisseurs de données se trouvent à être des contributeurs à EF 3.1,
01:16:26 sans qu'il ne s'agisse rigoureusement de la même donnée,
01:16:29 en tout cas on peut attraper un peu la même valeur,
01:16:32 la même précision.
01:16:33 C'est ça que je voulais bien signaler.
01:16:35 Attention, si on arrive,
01:16:36 et donc ça c'est le travail en cours sur lequel on ne peut pas être plus précis aujourd'hui,
01:16:39 c'est l'ADEME qui est à la manœuvre,
01:16:40 mais pensez bien que même si ça ne s'appelle pas EF 3.1,
01:16:46 mais que ce sont les mêmes personnes qui ont produit les données,
01:16:48 on a la possibilité d'être au même niveau de précision,
01:16:53 de finesse et de richesse.
01:16:54 C'est un bon point.
01:16:56 C'est vrai que la base européenne ne crée pas de données,
01:16:59 elle l'achète auprès de producteurs de type EcoInvent, Gabi.
01:17:04 Donc si on achète des données auprès de ces mêmes producteurs,
01:17:07 avec à peu près la même liste de données,
01:17:08 à quelque chose près on aura les mêmes valeurs
01:17:11 et on pourra s'y être harmonisé.
01:17:14 C'est un point important à bien comprendre.
01:17:16 Et aussi, je vais peut-être juste mentionner que au niveau européen,
01:17:19 il y a aussi un travail pour une base EF 4.0
01:17:22 qui arrivera en 2025, peut-être un peu plus tard.
01:17:26 On sait que ce sont des travaux qui sont un peu longs.
01:17:29 Donc c'est quelque chose qui sera nécessairement un peu évolutif.
01:17:33 J'en profite, je réponds tout de suite à la question,
01:17:37 à la remarque de Baptiste Carrière Pradal qui dit
01:17:39 "La demande a été faite à la Commission européenne
01:17:42 uniquement pour une exploitation gratuite".
01:17:44 Alors je n'ai plus les termes précis en tête,
01:17:46 mais c'est possible, oui probablement.
01:17:48 Mais sachant que là on touche à l'une des spécificités de l'exercice français.
01:17:52 On fait un affichage environnemental qui a l'ambition d'être généralisé.
01:17:56 Et donc pour ça, le prix est un impératif.
01:18:01 Et donc pour ça, il nous apparaît qu'il est nécessaire
01:18:05 de mettre à disposition de tous, et en particulier des marques,
01:18:08 des distributeurs qui vont devoir mettre en œuvre l'affichage environnemental,
01:18:11 et ceci complètement gratuit, y compris base de données.
01:18:14 Merci Pascal.
01:18:17 Pour rester sur le sujet base de données,
01:18:20 une question sur base-empreinte de Mike Holmes.
01:18:23 L'harmonisation européenne, vous lui, impose l'utilisation de données communes
01:18:27 entre pays européens pour des données transversales,
01:18:30 comme les mix électriques, transports, matières premières clés, etc.
01:18:33 Je suppose que la base-empreinte veillera à cette harmonisation ?
01:18:36 Tu peux répondre Vincent ?
01:18:40 Oui, bien sûr, c'est le principe.
01:18:42 Après, l'Europe nous dit qu'il faut harmoniser,
01:18:45 mais si on n'a pas le droit d'utiliser les données,
01:18:47 il y a quand même une injonction un peu contradictoire.
01:18:50 Donc je pense que la balle n'est pas que dans notre camp.
01:18:52 Mais bien sûr, le souhait, si c'est possible,
01:18:55 c'est que tout le monde utilise les mêmes valeurs pour le transport,
01:18:58 pour l'électricité, etc.
01:19:00 Très bien.
01:19:01 Alors, une question sur un autre sujet, la vérification.
01:19:05 C'est Ismael Chanez qui la pose,
01:19:07 qui va être en charge de calculer ces différents critères d'impact.
01:19:09 Première question.
01:19:10 Et deuxième, les calculs vont-ils être vérifiés ?
01:19:13 C'est oui par qui ?
01:19:14 Ou est-ce que les données vont être uniquement déclaratives ?
01:19:18 Alors, je peux m'avancer un peu,
01:19:23 mais encore une fois, l'objet du webinaire,
01:19:25 vraiment, ma priorité, c'est comment on construit un prix environnemental,
01:19:29 un score d'impact en valeur absolue.
01:19:31 Donc là, ça déborde un peu de ce webinaire,
01:19:33 et ça fait partie des choses qui relèveront plutôt de la construction réglementaire,
01:19:37 qu'on va préciser plutôt au second semestre 2023.
01:19:40 Mais très schématiquement, l'idée, encore une fois,
01:19:45 pour que ce soit très généralisable,
01:19:48 c'est l'objectif français uniquement à ce stade,
01:19:51 c'est que tout le monde puisse calculer son score
01:19:54 avec une méthodologie des bases de données,
01:19:57 tout ça gratuitement accessible.
01:19:59 Allez-y.
01:20:00 Un vrai coup, par ailleurs, de mise en œuvre,
01:20:02 qui va nécessiter de passer par des experts
01:20:03 pour se pluguer sur la supply chain,
01:20:06 tout ce qu'on voudra, ça bien sûr,
01:20:07 mais en tout cas, que la méthode, les données, tout ça, soient gratuits,
01:20:10 et déclaratifs.
01:20:12 Vous calculez par rapport à la connaissance que vous avez de votre vêtement,
01:20:15 vous savez dans quelle matière il est fait,
01:20:16 vous savez de quel pays il vient, vous savez quel label il a,
01:20:18 vous calculez le score, c'est gratuit, c'est déclaratif, vous affichez.
01:20:22 Par contre, quelque part, il peut y avoir un contrôle a posteriori,
01:20:26 fait d'une part par la répression des fraudes,
01:20:28 c'est pour ça que c'est important qu'on ait bien la répression des fraudes
01:20:30 associée aux travaux très en amont,
01:20:32 et encore une fois, on n'a rien arrêté encore à ce stade,
01:20:33 mais que la répression des fraudes puisse aller faire des contrôles,
01:20:35 et si vous avez déclaré que votre vêtement était made in France,
01:20:38 en fibre recyclée, alors que vous n'êtes pas capable de le prouver,
01:20:40 vous vous faites aligner, ce qui est normal.
01:20:43 Donc voilà, répression des fraudes, mais par ailleurs,
01:20:46 parce que les moyens de la répression des fraudes sont nécessairement limités,
01:20:49 quelque part, plus il y aura de la transparence sur les calculs,
01:20:52 plus il y aura de la transparence sur les paramètres,
01:20:54 il y a une disposition de la loi climat qui prévoit que toutes les données
01:20:57 prises en compte sous réserve de secret des affaires soient rendues publiques,
01:21:01 et ça, ça permet aussi un contrôle un peu par les pairs,
01:21:04 par les associations, par...
01:21:06 Voilà, plus les modalités de calcul sont transparentes,
01:21:09 plus le contrôle est collectif,
01:21:11 et pas seulement à la main de la répression des fraudes.
01:21:13 Donc oui, déclaratif pour le calcul,
01:21:16 mais si les paramètres sont très cadrés,
01:21:18 ils sont très vérifiables, et par la répression des fraudes, mais pas que.
01:21:22 Merci, je vous propose qu'on s'en tienne là pour tenir le timing,
01:21:26 on aura encore un petit temps de questions,
01:21:28 il nous reste quelques critères à passer en revue.
01:21:31 Alban, à toi de jouer, je crois.
01:21:37 Pesticides, produits chimiques,
01:21:43 la première est pour moi, et après...
01:21:46 C'est toi qui es le premier à voir.
01:21:49 Donc critère numéro 4, pesticides, produits chimiques.
01:22:05 Premier point, donc pesticides,
01:22:07 je pense que vous l'avez tous en tête,
01:22:09 le Coton en particulier fait un usage important de pesticides
01:22:15 dans la majorité des pays.
01:22:17 Il y a aussi des pesticides utilisés pour les autres fibres végétales,
01:22:21 et dans une moindre mesure sur les fibres animales,
01:22:24 via l'alimentation, par exemple des moutons qui vont manger des céréales.
01:22:28 Et donc il faut intégrer ça dans les bilans.
01:22:31 En termes de principe d'analyse,
01:22:35 le fonctionnement c'est de regarder quelles sont les molécules actives,
01:22:39 les pesticides qu'on va avoir,
01:22:41 comment ils vont se retrouver dans l'eau, dans l'air, dans le sol,
01:22:44 une fois qu'on les applique dans les parcelles.
01:22:48 Et puis après, quel est leur niveau de dangerosité,
01:22:52 et quel est le risque de contact avec les écosystèmes et les populations.
01:22:57 Et à partir de ça, on a des indicateurs de toxicité, éco-toxicité.
01:23:01 Ce qui est important, c'est de différencier,
01:23:06 donc sur l'alimentation, j'ai mentionné qu'on a une différenciation
01:23:11 pour renforcer des pesticides inorganiques et organiques,
01:23:15 pour refléter les pratiques.
01:23:17 Et notamment le fait que les pesticides utilisés en agriculture conventionnelle,
01:23:23 il y a des effets cocktails,
01:23:25 donc comment réagissent les molécules une fois qu'elles sont mises ensemble
01:23:28 et n'ont pas pris une part, qu'elles aient métabolisé.
01:23:31 Donc à partir d'une molécule active,
01:23:33 des fois elle va se dégrader en des sous-molécules
01:23:35 qui peuvent être parfois plus dangereuses que la molécule de départ.
01:23:39 On regarde aussi uniquement la dangerosité,
01:23:42 on regarde uniquement sur les toxicités aquatiques,
01:23:45 donc on va regarder sur les micro-organismes de l'eau,
01:23:48 mais on ne va pas regarder sur les insectes pollinisateurs ou sur les oiseaux.
01:23:52 Et donc on regarde tous ces manques,
01:23:54 il y a une sous-estimation de l'impact de la toxicité
01:23:58 sur les pesticides conventionnels,
01:24:01 et donc on propose de mettre un facteur conservatif,
01:24:05 qui est aujourd'hui proposé à deux, ça bougera peut-être,
01:24:07 mais pour refléter ça.
01:24:09 Et puis par ailleurs, je l'ai mentionné rapidement aussi,
01:24:12 aujourd'hui les indicateurs de toxicité dans le PEF
01:24:16 contribuent uniquement à 5% de la note finale,
01:24:19 ce qui nous semble en dessous des préoccupations des scientifiques
01:24:25 par rapport à la hiérarchisation des différents enjeux environnementaux
01:24:29 et notamment le cadre des limites planétaires,
01:24:32 et donc il est proposé de passer ces indicateurs de toxicité
01:24:35 de 5% de la note à 12% de la note.
01:24:38 Alban, à toi de jouer pour de bon ce coup-ci.
01:24:44 Oui, merci. Bonjour à tous.
01:24:46 Alors toujours sur le même critère, pesticides et produits chimiques,
01:24:50 un petit focus sur les produits chimiques qui sont utilisés
01:24:53 sur les phases de transformation de production,
01:24:55 donc après l'amont au niveau des matières,
01:24:58 notamment l'amont agricole.
01:25:00 On va se concentrer sur les produits chimiques utilisés
01:25:03 sur la production d'un textile.
01:25:05 Donc déjà, première chose à dire, c'est que cet enjeu,
01:25:08 l'enjeu de modéliser l'impact des substances chimiques,
01:25:11 c'est très complexe.
01:25:13 Dans l'ACV aujourd'hui, en tout cas ces dernières années,
01:25:16 une bonne partie, voire la majorité des ACV qu'on retrouve
01:25:19 notamment dans la littérature scientifique,
01:25:21 ne prennent pas en compte ces indicateurs,
01:25:24 mais de manière justifiée en disant la robustesse,
01:25:27 c'est-à-dire les modèles de caractérisation et les inventaires de flux
01:25:30 ne sont pas suffisamment avancés pour les prendre en compte.
01:25:33 Il y a notamment une source qu'elle citait dans les slides suivantes.
01:25:36 Alors juste quelques éléments, quelques ordres de grandeur
01:25:39 qui sont importants à avoir en tête lorsqu'on parle de ces sujets.
01:25:42 Donc le secteur textile est un contributeur important
01:25:45 à la pollution, notamment à la pollution aquatique dans le monde.
01:25:49 Le secteur textile, en fonction des papiers qui ressortent
01:25:52 et de ce qui est synthétisé au niveau européen,
01:25:54 au niveau des Nations Unies, on retrouve à peu près
01:25:56 entre 8 000 et 15 000 substances chimiques
01:25:59 utilisées sur le secteur textile.
01:26:01 Et pareil, dans les ordres de grandeur, pour un kilo de textile,
01:26:03 donc un kilo de bêtement, on peut se retrouver jusqu'à 6 à 7 fois plus
01:26:07 de produits chimiques utilisés tout au long du cycle de vie.
01:26:11 Donc à la fois au niveau des matières, mais ensuite aussi au niveau,
01:26:14 par exemple, des procédés d'ennobissement, de teinture, d'impression, etc.
01:26:18 Donc ça, c'est important à avoir en tête lorsqu'on aborde ces sujets.
01:26:21 Et aussi, j'ai marqué le Viewstocks, qui est aujourd'hui
01:26:24 le modèle de caractérisation le plus utilisé,
01:26:26 qui est notamment pris en compte au niveau du PEF,
01:26:28 qui permet justement de refléter ces enjeux.
01:26:32 Sur la slide suivante, quand on parle de complexité ici,
01:26:35 on peut retrouver un peu les principaux hot spots d'un point de vue,
01:26:38 justement, impact des substances chimiques sur l'environnement.
01:26:41 Donc on retrouve sur la gauche, même avant la production des fibres,
01:26:46 via filage ou filature, on a des enjeux au niveau des pesticides,
01:26:49 notamment sur la production des matières.
01:26:51 Et sur le cycle de vie, qu'est-ce qu'on voit là ?
01:26:53 On voit qu'il y a différents...
01:26:55 Toujours sur la même slide, on voit qu'il y a des enjeux
01:26:58 sur différentes étapes du cycle de vie.
01:27:00 Et en fait, ces enjeux, si vous voulez, pour les appréhender
01:27:02 dans une logique ACV, c'est complexe parce que selon le type de fibre,
01:27:08 selon si c'est une fibre synthétique, naturelle ou artificielle,
01:27:11 selon le vêtement aussi, c'est-à-dire selon les fonctionnalités d'un vêtement,
01:27:16 on aura des après-chimiques, des finitions qui vont être spécifiques
01:27:21 et qui sont importantes à bien refléter pour avoir des résultats cohérents.
01:27:27 Cette complexité, sur la slide suivante, en effet, qu'est-ce qu'on en conclut ?
01:27:33 On en conclut qu'il y a deux principales limites.
01:27:36 Quand je dis "on en conclut", c'est des consensus qui ressortent
01:27:41 de par lieu stocks, de par des gens qui travaillent sur ces enjeux.
01:27:44 La première, c'est des limites sur les inventaires de flux,
01:27:47 et notamment sur le textile, mais c'est un même sujet
01:27:50 pour les autres secteurs d'activité.
01:27:52 Si aujourd'hui, inventorier de manière fiable les principaux hot spots,
01:27:57 c'est-à-dire les principaux procédés, les principaux flux,
01:28:00 mobilisant des sustants chimiques sur l'ensemble du cycle de vie des vêtements,
01:28:03 c'est complexe. Et aujourd'hui, quand on regarde les bases de données,
01:28:06 les procédés qui sont utilisés, que ce soit la base IMPACT
01:28:09 qui date d'il y a plusieurs années, que ce soit les procédés aujourd'hui
01:28:12 qui sont utilisés au niveau du PEF, que ce soit d'autres bases de données
01:28:15 avec qui nous discutons, aujourd'hui, on a des difficultés,
01:28:18 déjà, à comprendre ce qui est pris en compte dans chacun des procédés.
01:28:22 Par exemple, ici, on pourrait l'appliquer sur un procédé de teinture,
01:28:25 sur un procédé de teinture typiquement aujourd'hui,
01:28:27 notamment au niveau européen, et par exemple,
01:28:30 avec des bases de données privées, il ne vaut mieux pas les citer
01:28:32 parce que ça pourrait être problématique.
01:28:33 Aujourd'hui, ce qui est pris en compte, par exemple, sur les procédés de teinture,
01:28:36 c'est l'impact des substances qui finissent dans les eaux,
01:28:39 donc dans les eaux usées après les bains de teinture,
01:28:42 et par exemple, les substances qui restent sur les vêtements,
01:28:45 qui sont une part significative des substances chimiques,
01:28:47 ne sont pas prises en compte dans les évaluations, typiquement,
01:28:50 alors qu'on sait qu'il y a des incidences sur la toxicité humaine
01:28:53 lors de l'utilisation qui sont importantes.
01:28:55 On sait aussi que les substances qui restent sur les fibres et sur les vêtements,
01:28:58 avec la phase d'utilisation, avec les relargages dans les machines à laver,
01:29:02 donc au niveau des microfibres, et même au niveau de la fin de vie,
01:29:05 lorsque des vêtements se retrouvent dans la nature, c'est-à-dire des déchets,
01:29:10 il y a des enjeux, justement, de relargages dans l'air et dans l'eau,
01:29:13 et des impacts sur la santé humaine aussi, tout simplement,
01:29:15 lorsqu'on porte des vêtements qui ne sont aujourd'hui pas pris en compte
01:29:18 dans les analyses de cycles de vie.
01:29:20 Et au niveau des matières aussi, il y a un vrai sujet,
01:29:22 c'est comment on peut différencier les différentes pratiques,
01:29:25 alors je pense principalement aux matières naturelles,
01:29:27 parce qu'au niveau des matières synthétiques, artificielles,
01:29:30 il y a moins d'enjeux puisque c'est plus simple à modéliser,
01:29:32 mais au niveau des matières naturelles, typiquement du coton,
01:29:35 en fonction des différentes pratiques, en fonction notamment de certains labels
01:29:39 qui interdisent certains pesticides, comment on peut refléter,
01:29:42 justement, ces différentes pratiques qui ont un impact significatif
01:29:47 sur le choix et la quantité des substances chimiques utilisées.
01:29:51 La slide suivante qui présente la seconde grosse limite
01:29:55 aujourd'hui dans la modélisation de l'impact des substances chimiques
01:30:00 sur le cycle de vie textile, c'est en fait les données de caractérisation
01:30:04 sur justement les 8 à 15 000 substances utilisées dans l'industrie.
01:30:08 Alors aujourd'hui, comme je le disais, on est en grosso modo
01:30:11 entre 8 et 15 000 substances mobilisées, en tout cas connues,
01:30:14 sur l'industrie textile. On a du mal aujourd'hui à identifier
01:30:18 quel pourcentage de ces substances sont correctement caractérisées
01:30:21 ou sont caractérisées dans les bases de données,
01:30:24 notamment sont caractérisées via USTOX ou via les modèles de caractérisation EF
01:30:30 qui utilisent USTOX mais qui les enrichissent même avec des données
01:30:34 notamment de la base H. Donc ça, on a du mal à répondre à cette question,
01:30:37 c'est-à-dire quelle part de ces 8 à 15 000 substances ont des données
01:30:41 de caractérisation. Par contre, ce qu'on sait, c'est qu'aujourd'hui,
01:30:44 dans les modèles, donc USTOX et le modèle EF 3.0
01:30:47 qui caractérisent l'impact des substances chimiques,
01:30:49 pour les trois indicateurs, dans le tableau en bas à gauche,
01:30:51 donc on a l'indicateur écotoxicité aquatique, toxicité humaine non cancérigène,
01:30:55 c'est NC, toxicité humaine cancérigène, c'est le C.
01:30:57 Qu'est-ce qu'on voit ? On voit que pour l'écotox, on a dans USTOX
01:31:01 1 200 substances caractérisées, dans EF on en a 6 000.
01:31:05 Et pour la toxicité humaine, on en a entre 3 000 et 1 000
01:31:08 en fonction de l'indicateur. Donc, grosso modo, sur l'impact
01:31:12 de la toxicité humaine, on arrive à évaluer jusqu'à 3 000 substances,
01:31:16 pour l'écotoxicité aquatique jusqu'à 6 000 substances.
01:31:19 Ça, c'est généraliste, c'est pas appliqué au textile.
01:31:21 Et quand on compare ça, par exemple, aux données qui sont enregistrées,
01:31:24 en tout cas aux substances qui sont enregistrées dans REACH,
01:31:26 les derniers reportings de REACH, c'était justement 22 000 substances
01:31:30 qui sont enregistrées dans REACH au niveau européen.
01:31:34 Et donc, quand on fait un petit ratio, on voit quel pourcentage des substances
01:31:37 dispose de données d'impact exploitable et de qualité
01:31:41 dans les modèles d'évaluation environnementale produit.
01:31:44 Donc là, qu'est-ce que ça met en évidence ?
01:31:45 Ça met en évidence qu'il y a une partie minime des substances
01:31:48 qui se retrouvent dans l'industrie, qui peuvent être modélisées
01:31:50 ou qui sont en tout cas aujourd'hui modélisables dans les analyses
01:31:54 de cycles de vie, dans les modèles d'évaluation.
01:31:57 Et donc, sur la slide suivante, en conclusion, qu'est-ce qu'on peut dire là-dessus ?
01:32:03 On peut dire que du coup, l'enjeu des substances chimiques,
01:32:06 des produits chimiques et des pesticides, il est clé sur le secteur textile,
01:32:09 je pense qu'on est tous d'accord là-dessus.
01:32:11 Et donc, la modélisation aujourd'hui n'est pas satisfaisante dans les modèles d'ACV
01:32:15 et notamment, que ce soit dans le IG-INDEX, que ce soit au niveau européen
01:32:19 ou que ce soit au niveau français.
01:32:21 Et donc, on essaie de travailler à mieux évaluer ça.
01:32:23 Au niveau européen, typiquement, quand on regarde justement
01:32:26 les facteurs de robustesse de ces trois indicateurs,
01:32:28 on voit qu'ils sont très faibles, sont les plus faibles.
01:32:30 Et c'est pour ça que d'ailleurs, par exemple, l'écotoxicité aquatique
01:32:33 pour le secteur textile, lorsqu'on veut l'évaluer,
01:32:35 dans le cadre en construction aujourd'hui de PEF,
01:32:39 en fait, ces enjeux, ils sont pris en compte à hauteur de 1,9 % de la note finale.
01:32:44 C'est-à-dire que la pondération de l'indicateur écotoxicité aquatique
01:32:46 est de seulement 2 %, alors qu'on sait que c'est un enjeu majeur du textile.
01:32:50 Mais bon, on sait l'expliquer et le PEF l'explique très bien,
01:32:53 c'est parce que justement, il y a des limites qu'on vient de présenter
01:32:55 dans cette prise en compte.
01:32:57 Au niveau français, quand je dis au niveau français,
01:32:59 c'est notamment au niveau des XTEX, des propositions.
01:33:01 Donc la majorité des XTEX ont décidé de ne pas intégrer dans la CV
01:33:05 ces indicateurs pour les raisons mentionnées.
01:33:07 Et donc on travaille aujourd'hui, en tout cas, on s'inspire
01:33:11 et on parle à différents acteurs pour se poser la question,
01:33:13 comment on peut intégrer dans le dispositif justement différents paramètres,
01:33:18 ou voilà, quelles solutions on peut mettre en place
01:33:20 pour envoyer des bons signaux aux consommateurs,
01:33:22 puisque in fine, lorsqu'on se pose la question,
01:33:25 comment le dispositif français est tranche,
01:33:27 il tranche pour s'assurer que les signaux envoyés aux consommateurs finaux
01:33:30 sont les bons, puisque mettre en place un dispositif en disant
01:33:33 qu'on ne sait pas bien évaluer ces indicateurs,
01:33:35 donc juste on ne les prend pas en compte, ou on les prend mal en compte,
01:33:37 c'est quelque chose qui n'est pas acceptable,
01:33:39 puisque ça ne répondrait pas aux objectifs du dispositif.
01:33:41 Donc voilà pourquoi aujourd'hui, on est obligé de se poser des questions
01:33:44 et d'essayer de trouver des solutions pour envoyer des bons signaux aux consommateurs.
01:33:48 Ensuite, la slide suivante, on passe sur un autre enjeu,
01:33:53 donc le critère numéro 5 présenté par la ministre,
01:33:55 qui est le critère sur les microplastiques.
01:33:57 Alors là, un premier élément qu'il faut rappeler,
01:34:01 les microplastiques, donc ce sont des microfibres plastiques,
01:34:05 mais le sujet des microplastiques, il est un peu plus large,
01:34:07 il faut s'entendre aussi au niveau des microfibres,
01:34:09 puisqu'il n'y a pas que des microfibres plastiques
01:34:11 qui se retrouvent notamment dans l'eau,
01:34:13 mais ça peut être dans l'air aussi en fonction des compartiments,
01:34:15 mais il y a aussi des microfibres d'origine naturelle qui ont été traités,
01:34:17 qui ont été ennoublés notamment,
01:34:19 et donc il peut y avoir des relargages de coton, de laine par exemple,
01:34:22 qui ont suivi des traitements, qui se retrouvent dans l'environnement,
01:34:25 et donc il y a aussi des enjeux à ce niveau-là.
01:34:27 En tout cas, là, on reprend microplastique,
01:34:28 puisque c'est la ministre qui a annoncé ce critère.
01:34:31 Rapidement sur cette slide, il y a des éléments de définition.
01:34:34 Ce qui est important à avoir en tête sur les microplastiques,
01:34:36 c'est qu'on peut les catégoriser en deux.
01:34:37 Les premiers types de microplastiques, ce sont les microplastiques primaires,
01:34:41 c'est-à-dire ceux qui se retrouvent directement dans l'environnement
01:34:43 sous forme de microplastique,
01:34:45 c'est-à-dire de taille inférieure à 5 mm et supérieure à 1 micromètre.
01:34:50 Ce sont les microplastiques d'origine primaire.
01:34:53 Typiquement, pour le textile, on retrouve les microfibres
01:34:56 qui sont relargués lors du lavage des vêtements.
01:34:59 Et ensuite, il y a les microplastiques d'origine secondaire
01:35:02 qui se retrouvent dans l'environnement suite à la dégradation d'objets plus grands,
01:35:05 typiquement des sacs ou des bouteilles en plastique,
01:35:08 qui se retrouvent dans la nature.
01:35:10 Le sujet des microplastiques, il est lié au plastique.
01:35:13 Quelques éléments sur la consommation de plastique dans le monde.
01:35:17 En 2019, il y a 415 millions de tonnes qui ont été produites au niveau mondial.
01:35:22 D'ici 2050, par rapport à aujourd'hui, les estimations sont que la production va doubler.
01:35:27 Et en run rate, sur la production mondiale,
01:35:31 2 à 4 % des plastiques se retrouvent dans l'environnement sous forme de déchets.
01:35:34 Donc, avec un petit produit en croix, on retrouve l'enjeu qui nous tient à cœur aujourd'hui.
01:35:41 Et quel est le problème ?
01:35:42 Le problème, tout simplement, c'est que les plastiques,
01:35:45 les microplastiques, les micro-types qui se retrouvent dans l'environnement,
01:35:48 certaines, pas toutes, mais la majorité des microplastiques, ça c'est clair,
01:35:53 sont persistantes, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas biodégradables,
01:35:55 ou en tout cas, elles se biodégradabilisent très difficilement.
01:36:00 Et donc, elles sont bioaccumulables par les organismes vivants, dont l'homme.
01:36:03 Et donc, ça, c'est un problème pour la santé humaine et pour l'environnement.
01:36:06 Et donc, c'est un enjeu de toxicité.
01:36:08 Sur la slide suivante, sur les microplastiques,
01:36:11 donc maintenant, le microplastique appliqué au textile, pareil, quelques ordres de grandeur.
01:36:16 Donc aujourd'hui, 16% de la production plastique dans le monde provient du textile.
01:36:20 Et au niveau des microplastiques, donc 8% des microplastiques d'origine européenne
01:36:25 sont rejetés dans les océans.
01:36:31 Et au niveau mondial, c'est 16 à 35%.
01:36:33 Donc, ça, c'est juste quelques éléments, quelques ordres de grandeur.
01:36:37 Il y a un petit mot qui dit que la recherche, en effet, sur les microplastiques,
01:36:41 elle est assez récente, elle a dû être il y a quelques années.
01:36:43 Donc, ce sont juste des ordres de grandeur et les chiffres sont à prendre, entre guillemets,
01:36:47 avec des pincettes, puisque la science évolue sur ces sujets.
01:36:50 Sur les microplastiques, sur le textile, ils sont d'origine synthétique.
01:36:54 Et aujourd'hui, le marché mondial des fibres au niveau du textile,
01:36:58 c'est de deux tiers composé des fibres synthétiques.
01:37:02 Slide suivante.
01:37:06 Donc là, on a une cartographie, si vous voulez, des enjeux,
01:37:09 et notamment de comment sont générés les microplastiques sur la filière textile.
01:37:13 Donc, on retrouve...
01:37:15 Alors, on va directement aller sur la slide suivante, parce que sinon, ça va être trop long.
01:37:18 Mais grosso modo, appliqués au textile, les microplastiques qu'on retrouve dans l'environnement
01:37:22 proviennent à la fois du lavage des vêtements.
01:37:25 Donc, il y a un enjeu ici de relargage, donc de quantité de microfibres
01:37:29 qui sont relargués lors du lavage.
01:37:31 Pareil, un élément important à avoir en tête, c'est que la grande majorité
01:37:34 des microfibres qui sont relargués, ce sont lors des premiers lavages,
01:37:37 notamment lors du premier lavage.
01:37:39 Donc, ça, c'est important en termes de modélisation.
01:37:41 Et après, pareil, au niveau de la toxicité.
01:37:43 Donc, au niveau de toxicité, c'est là où on revient sur les enjeux de complexité
01:37:46 et d'inventaire de flux en fonction du type de fibres, en fonction des apprets,
01:37:50 donc des applications finales des vêtements.
01:37:52 On a une toxicité qui est plus ou moins élevée.
01:37:54 Et là, ça pose aussi, pareil, la question de l'accessibilité aux informations.
01:37:57 Donc, quelles sont les compositions de ces microfibres,
01:38:00 et ensuite de leur caractérisation, donc de leurs impacts.
01:38:03 Donc là, on revient sur les problématiques et la complexité évoquées tout à l'heure.
01:38:07 Et il y a une seconde source importante de microplastique, c'est en fait la fin de vie.
01:38:13 C'est tout simplement les vêtements qui ne sont pas traités,
01:38:16 qui se retrouvent dans la nature, et du coup, qui relarguent avec le temps
01:38:21 des microfibres, que ce soit dans l'eau, mais que c'est aussi dans l'air,
01:38:25 parce qu'au niveau des microfibres, quand on regarde les compartiments,
01:38:30 là où finissent les microfibres, il y a une partie dans l'eau,
01:38:33 mais il y a aussi une bonne partie dans l'air.
01:38:35 Et quand on porte des vêtements au quotidien, la science, c'est-à-dire les derniers
01:38:39 travaux font apparaître qu'il y a aussi un vrai enjeu au niveau de l'inanation
01:38:42 de ces microfibres.
01:38:43 Donc, en synthèse, sur la dernière slide, l'enjeu des microplastiques,
01:38:47 c'est un nouvel enjeu pour le secteur, et notamment pour l'analyse de cycle de vie.
01:38:50 Il y a des gros travaux qui sont en cours, et qui, notamment au niveau du stock,
01:38:54 il y a des travaux qui sont poussés aussi par Qantasis,
01:38:57 par le Glam avec le projet Marie-Elle Sier.
01:38:59 Donc, il y a des vrais avancées qui sont en cours, qui ne sont pas encore finalisées,
01:39:03 mais dans les prochains mois, voire prochaines années, on pourra
01:39:06 et on a bon espoir de pouvoir intégrer ces enjeux dans un cadre ACV.
01:39:09 Et dernière slide, mais en tout cas, pour le dispositif français,
01:39:13 d'ici la fin de l'année, il y a deux options.
01:39:16 Ou bien on dit qu'on ne sait pas bien faire dans un cadre ACV,
01:39:18 donc on ne le prend pas en compte, ce n'est pas forcément satisfaisant.
01:39:21 Et l'autre option, c'est comment on trouve des solutions pour intégrer
01:39:24 les microplastiques, et donc, comme pour l'enjeu des produits chimiques,
01:39:27 nous travaillons à cela et nous interrogeons pas mal d'acteurs.
01:39:31 La plupart des acteurs qui souhaitent contribuer à ces travaux,
01:39:34 et pour les entendre, prendre en compte leurs propositions,
01:39:38 et ensuite trancher sur les solutions les plus pertinentes
01:39:44 pour prendre en compte cet enjeu.
01:39:47 Je repasse la parole à Pascal.
01:39:54 Merci Alban, et donc je termine ce tour d'horizon
01:40:00 avec deux critères, le 6 et le 7, qui touchent à la fin de vie.
01:40:04 Donc, Berger Couillard nous dit "Vous devez prendre en compte,
01:40:07 dans la méthode, les matières recyclées, toujours la même logique.
01:40:10 Est-ce que c'est pris en compte, si oui, comment, dans le projet de Pepser
01:40:14 à Parallel and Footwear ?" La réponse est oui, c'est pris en compte.
01:40:18 Alors, est-ce que c'est pleinement satisfaisant, ça sera à vous de le dire aussi,
01:40:20 mais en tout cas, oui, c'est clairement pris en compte par deux outils.
01:40:25 Déjà, petit un, dans les bases de données, avoir des inventaires
01:40:29 de cycles de vie de matières recyclées, avoir un coton recyclé,
01:40:33 éventuellement un coton recyclé venant du premier pays,
01:40:35 avoir des polyesters recyclés, de ce qu'on voudra recycler,
01:40:38 déjà avoir ça, et puis ensuite implémenter la fameuse
01:40:41 Circular Footprint Formula, qui relève même pas du Pepser
01:40:46 à Parallel and Footwear, mais qui relève du cadre PEPF,
01:40:48 recommandé par la commission.
01:40:50 Je vous ai mis les jolies formules sur la slide.
01:40:52 On peut regarder juste un extrait qui est le plus important,
01:40:56 c'est le haut de la partie matérioles, où vous avez une belle formule chimique,
01:41:01 dont, sans vous la commenter intégralement, on peut retrouver
01:41:05 des paramètres assez simples. R1, c'est la proportion de matières recyclées,
01:41:09 EV, l'impact de la matière vierge, EREC, l'impact de la matière recyclée.
01:41:13 Plus vous avez de la matière recyclée, plus vous prenez en compte
01:41:17 l'impact de la matière recyclée. Ça tombe bien, vous l'avez dans la base de données.
01:41:20 L'impact de la matière recyclée est moins important que l'impact de la matière vierge.
01:41:24 Et puis ensuite, avec aussi quelque chose d'un peu plus subtil,
01:41:27 mais qui a beaucoup de sens, un travail sur le recyclage.
01:41:33 C'est à la fois la fin de vie, la fin de la première vie d'un vêtement,
01:41:36 mais c'est aussi le début de la deuxième vie d'un autre.
01:41:38 Il y a une allocation assez fine à caler entre l'impact du recyclage,
01:41:44 il est plutôt imputé à la fin de la première vie ou au début de la deuxième.
01:41:48 Et comment je prends en compte le fait que la fibre recyclée est peut-être
01:41:50 de moins bonne qualité que la fibre vierge.
01:41:52 Il y a un vrai cadre assez robuste proposé par l'EPF, et plus particulièrement l'EPF-SER,
01:41:58 avec des données et une formule qui permet de prendre en compte
01:42:01 le bénéfice des matières recyclées.
01:42:03 Sur la planche suivante, vous avez une illustration.
01:42:10 Je souligne bien "illustration", c'est un jeu de simulation fait sur Ecoballis.
01:42:15 On propose d'implémenter cette circulaire footprint formula
01:42:20 avec les paramètres R1, EV et REC.
01:42:22 On n'est pas sur la bonne base de données, c'est sûr,
01:42:24 mais on est sur une autre base de données, mais on applique bien cette circulaire footprint formula.
01:42:28 Et vous voyez que là, c'est six simulations pour un même t-shirt,
01:42:33 qui est fait plutôt en Indochine.
01:42:35 Et vous voyez que la partie violette en bas, qui représente l'impact des matières premières,
01:42:40 varie suivant qu'on est sur du coton, tout à droite, du polyester, le deuxième important de la droite,
01:42:46 et puis ensuite différentes matières recyclées, polyester recyclé chimique,
01:42:49 polyester recyclé mécanique, coton recyclé post-consommation,
01:42:53 et coton recyclé post-production.
01:42:56 Donc, dès lors que l'on dispose de données, dans les bases de données,
01:43:01 pour caractériser l'impact du recyclage,
01:43:05 le cadre PEF, et plus particulièrement le PFCR par la footprint,
01:43:09 permet de le valoriser dans le calcul d'analyse de cycle de vie.
01:43:12 Donc l'enjeu, c'est vraiment la disponibilité de données,
01:43:15 donc ça renvoie à l'échange qu'on a eu tout à l'heure sur la base de données,
01:43:17 c'est clé, c'est central, et si d'aventure émerge demain
01:43:21 un procédé de recyclage tout à fait innovant,
01:43:23 est-ce que celui-ci se trouve dans la base de données, comment l'intégrer ?
01:43:28 Planche suivante, le critère numéro 7,
01:43:32 la ministre nous dit dans la méthode, je voudrais aussi que vous preniez en compte,
01:43:36 le cas des textiles reconditionnés.
01:43:38 Alors là, il y a un sujet un peu de définition.
01:43:41 Je pose beaucoup de questions, mais on n'a rien arrêté,
01:43:44 vu qu'on vous partage aujourd'hui notre lecture de la commande qui est passée.
01:43:48 Qu'est-ce qu'un t-shirt reconditionné ?
01:43:50 Un t-shirt ou un textile plus largement reconditionné,
01:43:53 on peut imaginer au moins trois choses,
01:43:54 ça peut être des vêtements produits à partir de chutes de tissu,
01:43:57 vous savez qu'il y a des marques qui se sont mis sur ce créneau-là,
01:44:00 c'est une forme de reconditionnement,
01:44:02 en tout cas de reconditionnement de chutes de tissu.
01:44:04 Est-ce que c'est un vêtement qui était en fin de vie et qui est réparé ?
01:44:07 Le tissu est réutilisé pour faire de nouveaux vêtements,
01:44:09 c'est quelque chose qui se voit en France,
01:44:11 mais qui se voit à très large échelle,
01:44:13 notamment en Afrique, au Ghana ou ailleurs.
01:44:16 Ça c'est du reconditionnement, je prends le tissu, je le retaille, je refais autre chose.
01:44:20 Et puis, est-ce que ça va jusqu'aux vêtements vendus en seconde main ?
01:44:23 Il y a un espèce de continuum entre toutes ces situations.
01:44:26 Qu'est-ce qui est couvert, qu'est-ce qui n'est pas ?
01:44:28 L'idée, quelque part derrière ce critère de textile reconditionné,
01:44:31 c'est qu'il y a une opération de reconditionnement,
01:44:34 donc il y a une opération qui est faite avant remise sur le marché.
01:44:37 Et cette opération, je vous partage juste une réflexion,
01:44:40 avec vraiment un point d'interrogation à la fin,
01:44:43 cette opération s'apparente à de la confection.
01:44:45 Je récupère du tissu, qu'il s'agisse d'une chute ou d'un ancien vêtement,
01:44:49 je le redécoupe, je le recouche,
01:44:51 j'en refais quelque chose de différent,
01:44:53 ça ressemble à une opération de confection,
01:44:56 c'est même peut-être très simplement une opération de confection.
01:44:59 Sachant que là, il y a des questions méthodologiques
01:45:02 qui n'ont pas été abordées encore à ce stade,
01:45:04 mais qui seront traitées d'ici à ce qu'on vous propose un premier cadre méthodologique,
01:45:07 qui est que si le tissu a de la valeur en fin de vie,
01:45:10 comment on alloue son impact ?
01:45:12 Est-ce qu'il est intégralement porté par le vêtement qui arrive en fin de vie,
01:45:15 ou est-ce qu'il est également répercuté pour partie
01:45:18 sur le deuxième vêtement qui va être reconditionné à partir de ce tissu ?
01:45:22 Ce sont des questions qui sont ouvertes.
01:45:24 Sur la planche suivante, je vous propose à nouveau une illustration,
01:45:27 encore une fois en partant d'écho-valise,
01:45:29 avec toutes les précautions de rigueur,
01:45:32 ce n'est pas une méthodologie réglementaire du tout,
01:45:34 c'est plutôt un outil d'aide à la compréhension et à la réflexion.
01:45:37 On fait différentes simulations,
01:45:40 pour un t-shirt tout à droite qui est fabriqué en Chine-Inde,
01:45:44 le même t-shirt fabriqué en France,
01:45:46 Vincent l'avait présenté sur le Critère 3,
01:45:48 on voit que la phase industrielle a moins d'impact,
01:45:50 mais sur la matière, par contre, violée,
01:45:52 c'est rigoureusement la même chose, c'est le même coton.
01:45:55 Et puis je mets tout à gauche un t-shirt reconditionné.
01:45:59 Le t-shirt reconditionné, en première approximation,
01:46:02 avec une vraie simplification, qui n'est peut-être pas acceptable,
01:46:05 mais c'est juste pour raisonner,
01:46:07 on pourrait considérer qu'il y a un premier t-shirt
01:46:10 qui avait quelque part eu de l'impact pour faire pousser le coton,
01:46:14 filer le fil, tisser, tricoter, couper, etc.
01:46:18 Et puis ensuite, il arrive en fin de vie,
01:46:20 donc il est tout en haut de la pile,
01:46:22 au lieu de repartir quand il est reconditionné,
01:46:25 il redescend juste à l'étape de confection.
01:46:27 Donc il n'y a pas de nouveau à imputer l'impact matière, filature,
01:46:29 tricotage, enoblissement, et même transport,
01:46:32 on réimplique juste confection, utilisation, fin de vie.
01:46:35 Donc c'est une approche vraiment très simplificatrice,
01:46:38 juste pour dire que potentiellement,
01:46:41 on peut penser que le cadre d'analyse des cycles de vie,
01:46:44 et particulièrement le cadre EPF,
01:46:46 peut permettre de couvrir, de valoriser le reconditionnement textile,
01:46:50 derrière des options à prendre, à travailler avec le comité d'experts,
01:46:53 avec les personnes avec lesquelles on va parler.
01:46:55 Donc, travail à faire, mais il y a de la place pour l'intégrer.
01:46:58 Et puis, deux dernières planches,
01:47:00 alors là je déborde un peu des huit critères
01:47:03 fixés dans le dernier comité des partenaires,
01:47:05 il y a le sujet de la fin de vie,
01:47:08 qui ne fait pas l'objet d'un critère précis,
01:47:11 mais qu'on peut retrouver de manière diffuse,
01:47:14 dans différents critères.
01:47:15 Et donc là, je voulais souligner un point de vigilance,
01:47:17 sur lequel on a le sentiment qu'il y a peut-être quelque chose à creuser,
01:47:20 au niveau français, mais aussi en lien avec le niveau européen,
01:47:23 le secrétaire technique du PFCR à Pallant Footwear,
01:47:26 c'est cette idée que quand on prend le projet de PFCR,
01:47:29 donc on a ce schéma-là qui décrit la fin de vie,
01:47:32 donc tous les vêtements qui arrivent en fin de première utilisation,
01:47:35 il y en a qui sont collectés, triés,
01:47:38 et puis éventuellement réutilisés,
01:47:41 et puis il y en a d'autres qui sont jetés,
01:47:43 donc 62% qui partent en incinération,
01:47:46 ou landfills et en décharge.
01:47:48 Donc on est sur un schéma, quelque part,
01:47:50 où on envisage de l'incinération et de la décharge européenne,
01:47:55 et puis de la réutilisation 23%.
01:47:58 Et point de vigilance, qu'on trouve sur la slide suivante,
01:48:02 qui n'est pas forcément incompatible,
01:48:04 donc on raisonne et on calcule des impacts
01:48:07 en considérant une décharge et une incinération européenne,
01:48:10 mais on sait bien, c'est documenté par l'Agence environnementale européenne,
01:48:17 mais pas que, on sait bien qu'il y a une partie très importante
01:48:21 des textiles qui sont collectés,
01:48:24 donc qui sont dans la partie supérieure, dans les 23% du schéma précédent,
01:48:27 qui partent en export vers d'autres pays,
01:48:30 et notamment l'Afrique, où ils finissent leur vie,
01:48:33 et parfois ils sont upcyclés, reconditionnés,
01:48:37 mais dans d'autres cas, ils finissent plutôt dans des décharges,
01:48:41 parfois dans des décharges,
01:48:43 qui sont, je ne sais plus quel est le terme,
01:48:45 utilisées par l'Agence européenne de l'environnement,
01:48:47 mais des décharges mal maîtrisées,
01:48:49 et donc avec des impacts environnementaux potentiellement
01:48:51 beaucoup plus forts que la mise en décharge en France,
01:48:55 avec quelque chose de maîtrisé, des géomembranes dessous,
01:49:00 du stockage, ce n'est pas supposé partir dans l'océan en tous les cas.
01:49:04 Donc voilà, la vraie question c'est attention,
01:49:06 aujourd'hui j'ai affiché en bas un tableau qui est tiré
01:49:10 des études faites par QANTIS pour le secrétariat technique
01:49:17 sur les Supporting Studies,
01:49:19 où il s'agissait d'identifier les LCS, les Life Cycle Stages,
01:49:23 qui pèsent le plus,
01:49:25 la fin de vie, Life Cycle Stage numéro 5,
01:49:28 pèse très peu, à peu près rien.
01:49:31 Sur toutes les simulations écoballistes qu'on vous a montrées,
01:49:33 la fin de vie, c'était la partie noire tout en haut,
01:49:35 elle pèse très peu, dans la modélisation elle pèse très peu.
01:49:37 Il y a quand même une interrogation, un questionnement,
01:49:42 entre les modélisations ACV, françaises, européennes ou autres,
01:49:46 qui tendent à afficher un impact très faible de la fin de vie,
01:49:50 et puis en même temps se constat qu'une bonne partie
01:49:52 des vêtements collectés partent dans d'autres pays,
01:49:54 où là par contre, on a des images en tête,
01:49:56 certainement il peut y avoir un impact environnemental
01:49:58 beaucoup plus fort.
01:49:59 Donc c'est vraiment une question, faut-il prendre en compte,
01:50:02 dans la fin de vie, l'export des vêtements dans la modélisation,
01:50:06 c'est assurément possible, mais ça n'a pas été considéré,
01:50:09 et puis par ailleurs, de quels paramètres dépendent
01:50:12 la valorisation des vêtements,
01:50:14 le traitement qui est fait en Afrique dépend-il des matières,
01:50:17 ça c'est des sujets sur lesquels la chaire IFM Kering,
01:50:20 notamment, a conduit des émissions, est allée regarder des choses,
01:50:23 donc il y a vraiment de la documentation scientifique
01:50:26 à aller explorer sur cet enjeu,
01:50:29 qui est visuellement très fort,
01:50:31 mais qui aujourd'hui en tout cas ne transparaît pas
01:50:33 dans les "supporting studies",
01:50:35 ou dans les travaux actuels.
01:50:39 Planche suivante, on approche de la fin,
01:50:42 donc voilà, c'est vraiment le récap sur les 8 critères,
01:50:45 bon, sur ce qu'on vous a présenté,
01:50:47 et c'est tout sauf une vision définitive,
01:50:49 c'est juste notre lecture à ce stade,
01:50:51 on a le sentiment qu'il y a 4 des 8 critères,
01:50:54 qui sont bien inclus dans la version 1.3 du projet de PFSR,
01:50:57 à part Allen Foodware,
01:50:59 qui si on vise bien une harmonisation européenne,
01:51:02 doit être considérée comme une base de départ,
01:51:04 mais par contre, on a le sentiment qu'il y en a 2,
01:51:07 qui sont, quelque part, partiellement couvertes,
01:51:10 en tout cas, à re-questionner,
01:51:12 en particulier le sujet "Pesticides, produits chimiques",
01:51:14 présenté par Vincent et Alban,
01:51:16 en particulier le sujet "Valorisation des textiles reconditionnés",
01:51:18 où il y a des choses à regarder,
01:51:20 qui ne sont certainement pas insurmontables,
01:51:22 mais c'est à regarder,
01:51:24 et puis il y en a 2, qui sont plus nouveaux,
01:51:26 les "Microplastiques",
01:51:28 qui étaient explicitement non couvertes par le projet de PFSR 1.3,
01:51:30 mais que la Commission européenne demande maintenant de prendre en compte,
01:51:33 avant l'adoption du PFSR,
01:51:35 donc qu'est-ce que ça va donner ?
01:51:37 Certainement, il va y avoir des travaux au niveau du secrétariat technique du PFSR,
01:51:39 donc on est au même niveau,
01:51:41 et on va faire ça de la manière la plus coordonnée possible,
01:51:43 et puis sur le sujet "Impact de la fast fashion",
01:51:45 aujourd'hui, ce n'est pas pris en compte,
01:51:47 mais à nouveau, il y a quand même des travaux,
01:51:49 et c'est un sujet qui est holistique,
01:51:51 qui est aujourd'hui à l'ouvrage,
01:51:53 au sein du secrétariat technique du PFSR.
01:51:55 Donc, toutes les colonnes ne sont pas vertes,
01:51:57 mais en même temps, les travaux avancent en parallèle,
01:51:59 le secrétariat technique est en cours de développement.
01:52:01 Planche suivante,
01:52:03 c'est un aspect dont on vous a parlé,
01:52:05 des cobalises à plusieurs reprises,
01:52:07 le site est en ligne,
01:52:09 il est en ligne aussi sur l'alimentaire,
01:52:11 et attention,
01:52:13 il n'a pas le même statut sur l'alimentaire et sur le textile,
01:52:15 sur l'alimentaire et cobalise,
01:52:17 mais à disposition,
01:52:19 la proposition de version bêta de méthodologie,
01:52:21 c'est-à-dire l'étape où on espère être
01:52:23 sur le textile cet été,
01:52:25 et où on n'est pas encore.
01:52:27 Aujourd'hui, si vous allez sur Echobalise,
01:52:29 vous voyez quoi ?
01:52:31 L'implémentation, en tout cas,
01:52:33 de tout ce qu'on a pu lire dans le projet de PFSR version 1.3,
01:52:35 simplement adossé sur une autre base de données,
01:52:37 ce qui est un écart important,
01:52:39 mais c'est ça l'idée,
01:52:41 et vous avez un résultat qui est calculé en score brut,
01:52:43 point PES,
01:52:45 et l'objectif, c'est de catalyser les travaux techniques,
01:52:47 d'avoir un outil qui permet à chacun de comprendre
01:52:49 ce que permet ce que ne permet pas l'analyse de cycle de vie,
01:52:51 le projet de PFSR, comme on l'a fait aujourd'hui.
01:52:53 La cible fin 2023, c'est de s'appuyer sur un nouveau jeu de données,
01:52:55 on en a beaucoup parlé,
01:52:57 c'est clé, c'est stratégique,
01:52:59 même si on ne peut pas vous dire aujourd'hui
01:53:01 ce qu'il y aura fin 2023,
01:53:03 et que, surtout, ça soit la mise à disposition
01:53:05 de la future méthode réglementaire,
01:53:07 laquelle, en tout cas,
01:53:09 si on regarde ce qui a été présenté sur l'alimentaire,
01:53:11 partirait assurément du cadre européen,
01:53:13 en proposant le cas échéant des compléments,
01:53:15 des ajustements, si on les juge opportuns.
01:53:17 Donc vraiment, rendre accessible la future méthode réglementaire.
01:53:19 Le statut d'aujourd'hui n'est pas le statut visé en fin d'année.
01:53:23 Et planche suivante,
01:53:25 sur les perspectives,
01:53:27 on arrive au bout de l'exercice,
01:53:29 donc aujourd'hui, travail sur les bases de données,
01:53:31 absolument,
01:53:33 un travail de définition d'une version bêta de méthodologie,
01:53:35 qui doit nous amener au 3ème trimestre,
01:53:37 pour nous présenter cette méthode.
01:53:39 On s'appuie beaucoup sur le comité d'experts scientifiques,
01:53:41 merci encore à ceux qui participent,
01:53:43 mais ce qu'on vous a présenté aujourd'hui,
01:53:45 c'est sans données d'orientation,
01:53:47 c'est pas le moment,
01:53:49 c'est plutôt, nous, notre lecture aujourd'hui,
01:53:51 de ce qui est possible, ce qui n'est pas,
01:53:53 là où il y a des compléments à réfléchir,
01:53:55 à envisager,
01:53:57 sans dire s'ils existeront ou s'ils n'existeront pas,
01:53:59 mais que ce webinaire soit l'occasion que vous ayez,
01:54:01 déjà qu'on ait un partage plus précis
01:54:03 que ce qui avait été fait le 17 mars,
01:54:05 et puis que surtout, si vous pensez qu'on a raté quelque chose,
01:54:07 si vous êtes pas d'accord avec la compréhension
01:54:09 qu'on a réfléchie aujourd'hui,
01:54:11 que vous puissiez revenir vers nous,
01:54:13 n'hésitez pas à le faire.
01:54:15 La phase de consultation, concertation formelle,
01:54:17 elle commencera plutôt une fois que la version bêta
01:54:19 aura été présentée,
01:54:21 et je l'ai dit tout à l'heure, on voudra la tester sur des produits réels,
01:54:23 parce qu'on pense que c'est important
01:54:25 pour ne pas envisager des paramètres
01:54:27 qui seraient invérifiables,
01:54:29 qui seraient trop fragiles,
01:54:31 ou ce que l'on voudra.
01:54:33 Et plan suivant, mais je pense que nous,
01:54:35 on est au bout de temps de questions,
01:54:37 on a une question de 16h56,
01:54:39 qu'Audrey Corot devait venir pour la conclusion,
01:54:41 mais elle m'a écrit qu'elle était un peu retardée,
01:54:43 donc c'est pas sûr qu'elle puisse être là,
01:54:45 donc on vous propose de passer sur le temps de questions.
01:54:47 Alors il est 15h57,
01:54:49 si vous avez des engagements à 16h,
01:54:51 que vous êtes épuisés,
01:54:53 vous êtes bien sûr libre de nous quitter,
01:54:55 mais si certains souhaitent prolonger les questions
01:54:57 un peu au-delà de 16h, on est tout à fait d'accord.
01:54:59 Je pense qu'on se donne un quart d'heure
01:55:03 pour rester dans un timing raisonnable,
01:55:05 et garder un petit temps d'échange.
01:55:07 Merci Aude.
01:55:09 Première question, Pascal,
01:55:13 vraiment de clarification,
01:55:15 de Yohann Petiot,
01:55:17 sur le critère 7, textile reconditionné,
01:55:19 est-ce que ça veut dire que les vêtements
01:55:21 vendus en seconde main,
01:55:23 ne pourront porter un affichage environnemental ?
01:55:25 Je ne me prononce pas,
01:55:31 ce que j'ai exposé, c'est
01:55:33 plutôt non.
01:55:35 C'est lecture personnelle, Pascal Dagrasse.
01:55:37 On fera confirmer ça au moment venu,
01:55:39 au moment où vous présentez la version bêta.
01:55:41 Mais quelque part, si c'est de la seconde main,
01:55:43 sans opération de reconditionnement,
01:55:45 avant,
01:55:47 en tout cas, pas sûr que ce soit couvert
01:55:49 par ce critère.
01:55:51 Merci.
01:55:55 On va remonter au critère 4,
01:55:57 pesticides et produits chimiques,
01:55:59 avec plusieurs questions sur les facteurs.
01:56:01 Question de Mike Holmes,
01:56:03 sur comment a été fixé le facteur x2 ?
01:56:05 C'était la première slide,
01:56:07 Vincent, sur quelle base scientifique ?
01:56:09 Question qui se prolonge
01:56:11 avec Steve Duhamel,
01:56:15 vous suggérez de modifier le facteur de pondération
01:56:17 de cette catégorie sur le score agrégé,
01:56:19 ou alors vous parlez de facteurs
01:56:21 de caractérisation ?
01:56:23 Et puis, Philippe Schlisser,
01:56:25 comment sont construits les facteurs de pondération
01:56:27 des critères ?
01:56:29 Je peux
01:56:31 prendre un début de réponse.
01:56:33 On peut vite y passer pas mal de temps,
01:56:35 c'est un petit peu technique.
01:56:37 Le facteur x2,
01:56:39 c'est un facteur
01:56:41 de sécurité,
01:56:43 on va dire.
01:56:45 On sait qu'on a des incertitudes
01:56:47 et qu'on sous-estime.
01:56:49 Après, honnêtement, ça pourrait être x3,
01:56:51 ça pourrait être x4,
01:56:53 ça pourrait être x1,5.
01:56:55 C'est une proposition
01:56:57 qui a été faite aujourd'hui,
01:56:59 qui est en discussion.
01:57:01 On ne sait pas sur quoi on atterrira,
01:57:03 mais c'est aujourd'hui...
01:57:05 C'est par rapport à la dispersion des données,
01:57:07 c'est quelque chose qui nous semble raisonnable
01:57:09 et on n'avait pas envie que ce soit
01:57:11 un facteur x10.
01:57:13 C'est une manière de refléter
01:57:15 qu'on sous-estime sans distordre
01:57:17 complètement les résultats.
01:57:19 Et sur la pondération,
01:57:21 ce facteur,
01:57:23 ça, il est au niveau des pesticides
01:57:25 uniquement conventionnels,
01:57:27 en agriculture conventionnelle.
01:57:29 Parce qu'il y avait un enjeu,
01:57:31 aujourd'hui, un des problèmes
01:57:33 de cette sous-estimation,
01:57:35 c'est qu'on sous-estime l'impact des pesticides
01:57:37 dans le score global,
01:57:39 et c'est aussi qu'on ne différencie pas bien
01:57:41 les pratiques agricoles.
01:57:43 Parce que le fait que les pesticides conventionnels
01:57:45 aient peu d'impact,
01:57:47 si on utilise du bio
01:57:49 avec du cuivre ou des produits
01:57:51 qui sont bien connus
01:57:53 et qui ont une biographie,
01:57:55 on est bien capable de décrire les impacts.
01:57:57 Et à côté, on les compare à des choses
01:57:59 dont on oublie la moitié,
01:58:01 on voit que la comparaison et la discrimination
01:58:03 entre les pratiques agricoles,
01:58:05 elle est problématique.
01:58:07 C'était cet enjeu de dire
01:58:09 qu'il faut qu'on corrige ce biais
01:58:11 de comparaison entre les pratiques agricoles.
01:58:13 Après,
01:58:15 quel est le poids des pesticides
01:58:17 et de la toxe ?
01:58:19 La toxe, ce n'est pas que les pesticides sur le textile,
01:58:21 mais aussi les pesticides autour des teintures
01:58:23 et tous les homo-alchimiques,
01:58:25 dans le score final.
01:58:27 Et c'est là où on dit aussi,
01:58:29 aujourd'hui, si on additionne les trois toxes,
01:58:31 toxe humaine,
01:58:33 cancérigène, non-cancérigène
01:58:35 et éco-toxicité,
01:58:37 on arrive à 5% de la note,
01:58:39 entre 5 et 6%.
01:58:41 On considère que ça ne reflète pas vraiment les enjeux.
01:58:43 Dans le secteur alimentaire,
01:58:45 il a été proposé de remonter à 12%,
01:58:47 sachant que le climat,
01:58:49 c'est un problème.
01:58:51 Cela remet une hiérarchie
01:58:53 et des ordres de grandeur
01:58:55 qui nous semblent plus pertinents,
01:58:57 notamment vis-à-vis du cadre des limites planétaires.
01:58:59 Voilà, sur les premières réponses,
01:59:01 Pascal, vas-y.
01:59:03 Je veux bien compléter,
01:59:05 je vois les réactions.
01:59:07 Donc, aucune base scientifique, blâme, cinglant.
01:59:09 Je pense qu'il faut,
01:59:11 à un moment,
01:59:13 avoir de l'unité face à ces méthodes.
01:59:15 D'où viennent
01:59:17 les pondérations
01:59:19 PEF.
01:59:21 Elles viennent, c'est rappelé par l'utilisateur,
01:59:23 juste après un travail collectif,
01:59:25 ce qui a énormément de valeur, c'est sûr.
01:59:27 Les pondérations PEF, méthode JRC,
01:59:29 c'est qu'on allait interviewer un panel
01:59:31 de citoyens européens et un panel
01:59:33 d'experts pour leur demander quel était le poids perçu
01:59:35 des différents impacts.
01:59:37 Il y a aussi des citoyens européens
01:59:39 qui ont été interviewés pour leur demander
01:59:41 les poids relatifs des différents impacts.
01:59:43 Et puis, ensuite,
01:59:45 tout ça a été pondéré en fonction de la robustesse.
01:59:47 Tiens, l'écotoxicité,
01:59:49 c'est encore un peu, on est mal à l'aise,
01:59:51 on ne sait pas bien la quantifier, donc on réduit son impact.
01:59:53 Moi, je ne sais pas
01:59:55 ce que ça veut dire "scientifique".
01:59:57 Je ne pense pas que je sois sûr
01:59:59 qu'il y a une vérité scientifique révélée
02:00:01 qui va dire que le poids de l'écotoxicité,
02:00:03 c'est ça et pas autre chose.
02:00:05 Donc là, simplement,
02:00:07 ce qu'on observe, c'était bien la présentation d'Alban,
02:00:09 c'est qu'aujourd'hui, l'écotoxicité,
02:00:11 ça pèse 1,9%
02:00:13 du score total
02:00:15 pour l'alimentaire, pour le textile,
02:00:17 pour l'automobile, pour ce que l'on voudra.
02:00:19 Est-il raisonnable, pour le textile notamment,
02:00:21 que l'écotoxicité pèse 1,9% de l'impact ?
02:00:23 Ce n'est pas sûr.
02:00:25 Ce n'est vraiment pas sûr,
02:00:27 sachant que, dans le déroulé
02:00:29 du JRC, c'est même écrit
02:00:31 dans le rapport du JRC de 2018,
02:00:33 l'enjeu perçu, il est deux fois supérieur,
02:00:35 au moins. Mais c'est juste que ça a été
02:00:37 écrasé
02:00:39 parce qu'on a un peu de mal à le quantifier,
02:00:41 et donc on l'écrase. Aujourd'hui, est-ce que c'est
02:00:43 acceptable de dire "l'écotoxicité,
02:00:45 on l'écrase parce qu'on ne sait pas bien
02:00:47 la compter" au risque, donc, de
02:00:49 quelque part, de
02:00:51 fausser la comparaison entre des pratiques
02:00:53 qui rejettent peu de produits chimiques
02:00:55 et des pratiques qui en rejettent plus ? C'est tellement écrasé
02:00:57 que ça ne fait pas d'écart.
02:00:59 Attention, il n'y a pas de
02:01:01 pondération révélée, figée,
02:01:03 il y a un travail collectif qui a énormément de valeur,
02:01:05 dans lequel on veut absolument s'inscrire, c'est pour ça
02:01:07 qu'on associe le JRC au comité d'experts,
02:01:09 c'est pour ça qu'on va continuer de s'impliquer dans le secrétariat technique
02:01:11 du PFCR, mais on pense que proposer
02:01:13 une méthode avec une pondération
02:01:15 de l'écotoxicité à
02:01:17 1,9%,
02:01:19 là on a un problème d'acceptabilité
02:01:21 pour le secteur textile, clairement.
02:01:23 Clairement, on a un problème d'acceptabilité.
02:01:25 Et sur le x2,
02:01:27 même sujet, j'ai presque
02:01:29 envie de... Autre question,
02:01:31 dans le projet de PFCR version
02:01:33 1.3, on a un IQM
02:01:35 qui varie entre 0,67
02:01:37 et 1,45.
02:01:39 Je peux poser la même question, pourquoi 0,67
02:01:41 et pourquoi 1,45 ? Il n'y a pas de
02:01:43 justification scientifique, et c'est normal,
02:01:45 c'est normal, c'est un parti pris
02:01:47 quelque part collectif,
02:01:49 arbitraire, et c'est pas
02:01:51 sale de parler d'arbitraire,
02:01:53 pour se dire, on pense qu'en gros
02:01:55 un vêtement très durable, il doit pouvoir
02:01:57 avoir un impact deux fois inférieur
02:01:59 à un vêtement peu durable, donc le
02:02:01 secrétariat technique dit, allez 0,67, 1,45.
02:02:03 Il ne doit y avoir pas de justification
02:02:05 scientifique. On est dans le même exercice,
02:02:07 on est dans le même exercice, à un moment, il y a des choses
02:02:09 qui sont très difficiles à quantifier.
02:02:11 La durée de vie d'un vêtement, c'est très difficile
02:02:13 à quantifier, le secrétariat technique, quelque part,
02:02:15 prend sur lui de proposer un compromis.
02:02:17 Et sur la toxicité, l'impact
02:02:19 toxique sur les pollinisateurs des pesticides
02:02:21 de synthèse, c'est quand même un sujet énorme.
02:02:23 Quand on voit l'effondrement des populations
02:02:25 d'insectes aujourd'hui, c'est un sujet énorme,
02:02:27 qui aujourd'hui est factuellement
02:02:29 pas couvert dans l'éco-toxicité
02:02:31 PEF, bon, ben,
02:02:33 comment on va l'approximer ?
02:02:35 On est obligé d'être humble face à l'état
02:02:37 des connaissances scientifiques et de la quantification.
02:02:39 Il y a une part d'arbitraire qui est
02:02:41 intégrée. Je pense vraiment au niveau
02:02:43 au niveau état, il est
02:02:45 assumé le fait que la
02:02:47 fissure environnementale n'est pas une mécanique
02:02:49 purement technique-scientifique.
02:02:51 Il y a aussi une part, à un moment,
02:02:53 d'impulsion pour voir
02:02:55 comment on prend en compte ce qui est aujourd'hui mal quantifié.
02:02:57 Même démarche que ce que fait
02:02:59 le secrétariat technique sur l'IQM,
02:03:01 et c'est tout à fait respectable.
02:03:03 Et juste, je me permets un complément, c'est mal quantifié
02:03:07 dans l'ACV, mais derrière, on a
02:03:09 des preuves par ailleurs,
02:03:11 d'autres
02:03:13 sources académiques qui montrent que c'est grave.
02:03:15 Par exemple, si on prend les néocotinoïdes
02:03:17 pour les insectes, la betterave,
02:03:19 en fait, quand on regarde dans les métriques ACV,
02:03:21 les néocotinoïdes
02:03:23 tueurs d'insectes, eh ben, ils tuent pas
02:03:25 les organismes aquatiques. Donc,
02:03:27 sur les crevettes aquatiques,
02:03:29 l'impact est relativement faible.
02:03:31 Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, dans la métrique,
02:03:33 dans l'indicateur écotox
02:03:34 aquatique du PEF,
02:03:36 c'est un produit qui n'est pas considéré comme problématique.
02:03:38 Alors qu'on sait que les écologues disent
02:03:40 que c'est un produit à retirer en priorité.
02:03:42 Donc, on assume
02:03:44 de dire, c'est mieux d'essayer
02:03:46 de refléter ça, en trouvant des solutions,
02:03:48 en attendant d'avoir un indicateur écotox
02:03:50 pollinisateur qui fera ressortir
02:03:52 cette substance, il n'y a pas de doute.
02:03:54 Mais, en attendant de l'avoir,
02:03:56 on cherche des solutions qui soient
02:03:58 opérationnelles, qui sont pragmatiques,
02:04:00 et qui sont préférables à faire
02:04:02 comme si on ne savait pas que c'était des
02:04:04 molécules à bannir en priorité.
02:04:06 Et donc, c'est vraiment notre logique de travail.
02:04:08 Et, de toute façon,
02:04:10 ces pondérations, je suis entièrement
02:04:12 d'accord avec Pascal, c'est quand même
02:04:14 des accords sociétaux.
02:04:16 Est-ce que c'est plus grave la biodiversité,
02:04:18 le climat ? On a des cadres,
02:04:20 des limites planétaires qui nous donnent
02:04:22 un peu des points de repère. Mais,
02:04:24 dans l'absolu, c'est de l'ordre
02:04:26 du consensus sociétal.
02:04:28 L'idée, c'est qu'on ait
02:04:30 une autre question.
02:04:32 Désolé, je dois répondre à la nouvelle question de Stéphane.
02:04:37 Le projet européen et collectif,
02:04:39 oui, ça a une énorme valeur.
02:04:41 Le projet français n'a pas de gouvernance, pas de légitimité.
02:04:43 Bon, là, on touche à des questions
02:04:45 quand même. Il n'y a pas de gouvernance,
02:04:47 je ne sais pas. Il y a un comité des partenaires,
02:04:49 et à un moment, il y a une loi
02:04:51 qui charge le gouvernement
02:04:53 de définir une méthode de calcul.
02:04:55 Et à un moment, est-ce que le gouvernement
02:04:57 est moins légitime pour établir
02:04:59 une méthode de calcul qu'un secrétariat technique ?
02:05:01 Sincèrement, ça se discute.
02:05:04 Je trouve un peu rapide l'injonction
02:05:06 qu'il n'y aurait pas de légitimité
02:05:08 pour les travaux gouvernementaux qui, par ailleurs,
02:05:10 découlent d'une demande du législateur.
02:05:12 Les institutions sont ainsi faites.
02:05:14 Quand le législateur demande au gouvernement
02:05:16 de définir une méthode, le gouvernement est légitime à le faire.
02:05:18 Et il le fait en lien avec les acteurs au maximum,
02:05:20 d'où les expérimentations et d'où les retours
02:05:22 qu'on vous sollicite suite à cette réunion aujourd'hui.
02:05:24 Venez nous voir si on a raté des choses.
02:05:26 Les limites du PEF ont été reconnues
02:05:30 par Green Claims, notamment suite à un débat
02:05:32 avec les ONG très mobilisées,
02:05:34 qui pointaient les éléments qu'on vous partage.
02:05:37 Ce n'est pas une position
02:05:39 juste des intervenants,
02:05:41 ce sont des points de préoccupation
02:05:43 qui sont partagés très largement
02:05:45 par un grand nombre d'acteurs.
02:05:47 Permanent, on te laisse remonter
02:05:49 d'autres questions ?
02:05:51 Non, je pense qu'on a fait le tour
02:05:53 des questions techniques
02:05:55 ou des demandes de clarté et de précision.
02:05:57 On a vraiment abordé les différents points.
02:05:59 Après, sur le tchat, il y a beaucoup d'infos,
02:06:01 mais qui sera dans l'enregistrement,
02:06:03 et des commentaires, des réactions,
02:06:05 voire des débats.
02:06:07 Donc ça, ça va être aussi
02:06:09 le sujet des prochaines semaines.
02:06:11 Super.
02:06:15 Merci en tout cas
02:06:17 de nous avoir fait revoir
02:06:19 et de nous avoir fait remonter
02:06:21 les questions. C'est précieux,
02:06:23 puisque c'est compliqué en tant qu'intervenant.
02:06:25 Merci beaucoup pour ton soutien.
02:06:27 Pascal, on te laisse le mot de la fin ?
02:06:29 Oui, excusez-moi juste
02:06:35 deux petites secondes,
02:06:37 puisque Audrey n'a pas pu se joindre
02:06:39 à nous.
02:06:41 Elle est retenue sur une réunion
02:06:43 qu'elle anime.
02:06:45 Sur le mot de la fin,
02:06:47 juste rappeler quand même
02:06:49 qu'on est sur un projet
02:06:51 qui a été
02:06:53 souligné hier par le président
02:06:55 de la République lors de la présentation
02:06:57 de la stratégie de réindustrialisation.
02:06:59 Confirmation de l'objectif de présenter
02:07:01 quelque chose en franco-français.
02:07:03 Je reprends ces termes dès 2024,
02:07:05 mais avec un objectif d'aller vers de l'européen.
02:07:07 Très clair.
02:07:09 Et que pour ça, il faut
02:07:11 continuer à s'articuler au maximum avec
02:07:13 la secrétariat technique du PFC, à part l'Enfootwear.
02:07:15 Et vraiment,
02:07:17 je voudrais le souligner,
02:07:19 le secrétariat technique
02:07:21 a encore du travail.
02:07:23 Le PFC lui-même,
02:07:25 a aussi du travail par rapport
02:07:27 à ce que la commission a écrit dans Green Claims.
02:07:29 L'idée c'est de conduire ces travaux
02:07:31 de concert pour avoir le moins d'écart
02:07:33 possible entre un cadre français et un cadre
02:07:35 européen. Donc aujourd'hui,
02:07:37 on est sur une phase de construction
02:07:39 qui s'appuie sur tout le travail que vous avez
02:07:41 pu faire ces derniers mois.
02:07:43 Et si on ne partage
02:07:45 qu'avec le comité d'experts,
02:07:47 pour l'instant, les réflexions
02:07:49 que l'on peut avoir sur des propositions de méthode,
02:07:51 dès cet été, dès qu'on présentera
02:07:53 une version bêta, on pourra rentrer dans un temps
02:07:55 de concertation énergique, là où on est
02:07:57 aujourd'hui sur l'alimentaire. Et de nouveau,
02:07:59 on aura besoin de vos retours, de vos réactions,
02:08:01 notamment pour tester sur des produits
02:08:03 réels. Mais sans attendre cette
02:08:05 échéance, si vous souhaitez
02:08:07 revenir vers nous pour préciser,
02:08:09 compléter des choses que l'on aurait
02:08:11 mal retranscrits et qui,
02:08:13 quelque part, relèveraient
02:08:15 d'une imprécision de notre part au moment
02:08:17 de construire une méthode, n'hésitez pas
02:08:19 à le faire, la porte est ouverte,
02:08:21 elle l'a toujours été et
02:08:23 elle l'est encore.
02:08:25 Et, écoutez,
02:08:27 je regarde ce qu'il avait prévu de dire, Audrey,
02:08:29 mais non, je pense que c'est bon.
02:08:31 Juste un dernier mot, parce que c'était vraiment le sujet qu'on n'a
02:08:33 pas évoqué aujourd'hui et il est clé,
02:08:35 c'est sur les formats. On a juste parlé
02:08:37 calcul du prix environnemental, du coût environnemental.
02:08:39 Sur les formats, je pense qu'on reviendra vers vous
02:08:41 dès qu'on sera en capacité de produire une synthèse,
02:08:43 notamment de la consultation à laquelle
02:08:45 nombre d'entre vous ont participé en février et mars.
02:08:47 C'est un autre sujet bien évidemment très important.
02:08:49 Bref, merci à tous et
02:08:53 puis, encore une fois,
02:08:55 merci pour votre mobilisation,
02:08:57 les expérimentations.
02:08:59 Aujourd'hui, venez nous voir si vous avez des questions
02:09:01 et puis surtout, on va avoir besoin de vous
02:09:03 à partir de cet été quand on va vous présenter une version
02:09:05 de méta de méthodologie pour faire
02:09:07 quelque chose d'aussi pertinent que possible ensemble.
02:09:09 Merci beaucoup. On espère
02:09:13 que le webinaire aura contribué
02:09:15 quand même à répondre
02:09:17 à certaines de vos interrogations et puis
02:09:19 vous mettre un petit
02:09:21 questionnaire de satisfaction
02:09:23 de bilan.
02:09:25 Voir aussi à quelle fréquence
02:09:27 il y a des attentes pour
02:09:29 d'autres types de webinaires de ce type
02:09:31 dans les mois à venir.
02:09:33 On perçoit aussi quelles sont vos attentes.
02:09:35 C'est important de nous faire remonter
02:09:37 par rapport à titre d'échange.
02:09:39 Merci beaucoup à tous, aux différents
02:09:41 présentateurs et très bonne
02:09:43 fin de journée et bon week-end.
02:09:45 Merci, au revoir.
02:09:47 Bon week-end.
02:09:49 Merci à tous !
02:09:51 Merci.

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