Une aide de 10 millions d'euros pour les commerces vandalisés
C'est le montant de l'apport des conseil régional et départemental pour venir en aide aux entreprises et magasins sinistrés après les incidents de ce week-end. ...
Vidéo publiée le : 03/07/2023 à 14:18:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/economie/marseille/15340/une-aide-de-10-millions-d-euros-pour-les-commerces-vandalises.html
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00:00 On a à la demande la totalité des associations de commerçants, notamment Marseillais qui sont directement impactés,
00:06 mais sur l'ensemble de la région c'est nécessaire, apporter immédiatement une réponse financière pour les commerces, pour les commerçants.
00:15 Et donc l'idée est globalement très très simple, on a repris ce qu'on avait fait pendant la période du Covid,
00:20 dans les cas des urgences, avec Madame Bassal, présidente de la Métropole, nous mettons chacun 5 millions d'euros, ce qui fait 10 millions d'euros.
00:27 Et nous avons un numéro direct à la Chambre de Commerce qui fait en sorte que, sans critère, si ce n'est d'avoir un dossier déposé à la Chambre de Commerce,
00:36 10 000 euros qui sont débloqués sous 15 jours auprès de tous ceux qui ont été pillés, dévalisés,
00:40 et de façon à avoir une aide forfaitaire financière, psychologique aussi, parce qu'au moins ça apporte du grain à moudre.
00:46 C'est la réponse immédiate, sachant que la crise n'est pas encore terminée, mais que les moyens sont déjà à disposition immédiatement pour ces pauvres commerçants qui ont été détruits et pillés.
00:55 Donc c'est le premier mot à quel point c'est ça ?
00:57 Pardon ?
00:59 C'est très simple. C'est exactement ce qu'on a fait pendant le Covid, quand on a travaillé ensemble.
01:03 Il y a un numéro d'urgence, il est à la Chambre de Commerce. Nous votons vendredi, pour respecter la loi bien sûr, dans nos commissions permanentes respectives, 5 millions d'euros.
01:12 On met 10 millions d'euros à disposition. Ça va faire 10 000 euros par commerçant qui a été impacté.
01:17 Quelles que soient les dégâts, l'ampleur des dégâts, sa vitrine est brisée, il a ses 10 000 euros et on l'aide à repartir.
01:25 Sans compter les démarches que nous avons entreprises les uns les autres, pour ma part cet après-midi, auprès de M. Bruno Le Maire et M. Darmanin et le garde des Sceaux,
01:33 pour rappeler les nécessités sur les PGE, le décalage, pour la rapidité d'intervention au niveau national,
01:39 pour remercier aussi le ministre de l'Intérieur, pour les forces de l'ordre qui ici ont été unanimement soutenues par tous ceux qui ont été ici présents,
01:46 et aussi le garde des Sceaux, pour rappeler la nécessité d'avoir des réponses judiciaires fortes.
01:52 Marseille, les Marseillais, les commerces ont été secoués. Ça apporte évidemment une réponse politique aussi.
01:56 Est-ce que vous y réfléchissez ? Est-ce que vous êtes déjà dans cette séquence ?
01:59 On est dans une séquence politique d'union. On se retrouve auprès des représentants, des commerçants pour amener des moyens financiers immédiats,
02:08 ce qui est souvent pas le cas. D'habitude, il faut attendre, c'est long, quelles sont les clauses qui font en sorte qu'on ait accès, pas accès.
02:15 Là, tout le monde y a accès, à partir du moment où il a été dévalisé. Et c'est exactement la même mécanique qui est mise en place avec les chambres de commerce sur la région,
02:23 puisqu'on a le même problème, mais beaucoup moins important. Sur Nice, c'est moins de 50 commerces.
02:27 Enfin, ici, c'est un peu plus de 400. Sur la totalité de la région, c'est un millier. Donc on voit bien que partout, il y a un besoin,
02:35 une nécessité d'apporter une réponse financière au-delà de la réponse psychologique par la cellule psychologique qui va être en place.
02:42 — Politiquement, qu'est-ce qu'on dit, justement, aux gens marseillais, aux habitants de la région qui vous écoutent aujourd'hui ?
02:46 Comment est-ce qu'on prend en compte ce malaise qui a évidemment débordé très largement ?
02:50 — La sensibilité est majeure. Et on voit bien l'immense émotion que la ville de Marseille, les images de la ville de Marseille, ont porté au niveau national.
03:01 Donc aujourd'hui, on est dans l'apaisement. On est dans les moyens financiers. On est dans la concorde au lendemain d'un désastre qui n'est peut-être pas encore fini.
03:10 Donc il faut encore être prudent. Il faut tenir jusqu'au 14 juillet pour être sûr, comme l'a dit Mme Vassal, d'avoir des désastres à ce moment-là.
03:17 Et la politique passera après. La politique, c'est pas tout.
03:21 — Malgré tout, Marseille jusqu'à présent avait été épargnée. Comment vous expliquez que cette fois, ce ne soit pas le cas ?
03:28 — Marseille fait un peu l'inverse des autres, comme d'habitude. Là, c'est le centre-ville. C'est pas le quartier Nord. Donc c'est encore une réponse différente.
03:37 On peut constater dans les discussions que nous avons eues avec les représentants de la police qui ont intervenu, qui ont été remarquables.
03:43 Ils sont très très jeunes, tous. Et donc ça a apporté des réponses aussi qu'il va falloir faire sur le plan juridique et pénal.
03:48 Quand vous mettez des enfants de 13, 14 ans devant les boutiques pour que les autres puissent payer derrière, ça pose un problème qui, aujourd'hui, n'a pas été traité.
03:54 Et ça, nous, en Marseille, on vient de le vivre.
03:57 — Les assurances, ça suffit pas ? Il faut aussi que les collectivités...
04:02 — Alors nous, on a répondu à un désarroi des commerçants, un désarroi très fort qui nous a été exprimé dès vendredi matin à la première heure.
04:09 Donc on a remis en place le système qui avait très bien fonctionné pendant le Covid. Et donc on s'appuie sur la Chambre de commerce pour justement donner cette aide de 10 000 € par commerçant.
04:18 Donc ça, c'est la première réponse. C'est une réponse pour leur dire qu'on est avec vous, on est à vos côtés.
04:22 Comme nous sommes à côté de l'ensemble des forces de police qui ont été remarquables pendant toute cette période, qui n'ont pas répondu aux provocations,
04:30 mais qui ont maintenu l'ordre, et donc nous sommes aussi avec les élus des différentes communes aussi qui ont eu énormément de biens publics,
04:39 qui ont été complètement massacrés. Donc aujourd'hui, ces biens publics, eh bien ils répondent aussi à une problématique de familles qui sont en recherche
04:47 et en nécessité d'avoir et de répondre à ces problématiques-là. Parce que quand vous massacrez une mairie, vous massacrez un service de logement,
04:56 vous massacrez un service d'aide à la personne, eh bien vous avez un impact énorme sur les personnes qui sont aussi en difficulté.
05:03 Vous massacrez des bus, vous coupez des lignes de transport, là aussi ce sont des personnes qui sont en précarité qui les utilisent.
05:09 Donc c'est une atteinte à chacune de ces personnes là aussi. Donc nous nous appelons au calme, nous appelons à l'apaisement,
05:16 mais nous sommes extrêmement concentrés pour dire qu'à la fois nous sommes à côté des commerçants, mais nous sommes conscients qu'il faut aussi une réponse nationale.
05:24 Le président Mussolini le disait tout à l'heure, les ministres sont à l'écoute également pour qu'il y ait une réponse à la fois judiciaire
05:31 pour pouvoir faire en sorte que ça ne se reproduise plus.
05:34 Et une réponse sociale ?
05:36 La réponse sociale, on la met au quotidien. La réponse sociale, on est aux côtés de l'ensemble des personnes qui sont en précarité.
05:43 Donc d'ailleurs je pense que là on est passé dans un stade supérieur. Il est inacceptable de voir des enfants mineurs qui déambulent dans les rues à des heures indues.
05:51 Donc là aussi il faut que la réponse judiciaire, elle soit adaptée.