Le coup de gueule de Charles Consigny après les émeutes
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00:00 Je pense que ça y est, après six nuits d'émeutes et de pillages, on va se calmer.
00:05 J'en sais rien, je ne suis pas devin.
00:07 Je suis content qu'on ait échappé au couvre-feu.
00:09 Je voyais rejaillir le spectre.
00:12 C'est une idée de ton copain Ciotti.
00:14 De toutes les mesures.
00:15 Je voyais Olivier Véran nous expliquer qu'on était sur un plateau haut ou un plateau bas des émeutes.
00:20 Pas de procès d'intention, le gouvernement était contre l'état d'urgence.
00:24 Ils ne l'ont pas décrété.
00:25 Malgré la pression de la loi.
00:27 Ils savent pas ce qu'ils pensent en réalité.
00:29 Ils sont contre un jour et cinq minutes après ils sont pour.
00:32 Il y a eu des couvre-feu dans certaines mairies.
00:34 Les maires qui l'ont décidé.
00:35 Mais ils ont raison les maires en même temps.
00:37 C'est eux qui sont en charge des couvre-feu.
00:39 En tout cas, je suis contre les couvre-feu.
00:40 Mais sur ce qui s'est passé depuis ces cinq nuits ?
00:42 Je ne suis pas très surpris de ce qui se passe.
00:46 Parce que ces jeunes complètement, comment dire, ensauvagés.
00:53 On sait qu'ils sont là.
00:55 On sait qu'on n'arrive pas à les faire rester dans le circuit scolaire.
01:01 Trouver un métier.
01:02 Ne pas sombrer dans la délinquance ou la criminalité.
01:06 Et donc, de temps en temps, il y a encore plus d'incivilité que d'habitude.
01:13 Alors oui, je pense clairement que la mort du jeune homme est un prétexte.
01:19 Et qu'ils en profitent simplement pour se servir gratuitement chez Nike,
01:22 chez Sephora, etc.
01:24 Et même d'ailleurs dans les magasins alimentaires.
01:26 On a vu, parce qu'on dit beaucoup les jeunes,
01:30 et c'est vrai qu'il y a ces hordes de jeunes.
01:33 Mais il y a aussi tous les gens qui viennent se servir derrière.
01:35 Et moi, j'ai vu sur les réseaux sociaux des images de,
01:39 pas de mère de famille, mais enfin de grandes sœurs,
01:42 qui sont ravies, qui repartent avec un caddie.
01:45 La France est quand même dans un phénomène,
01:49 il y a un côté de salle des ambiances quand même.
01:52 C'est-à-dire que loin d'avoir réglé le problème des quartiers dits populaires
01:57 ou difficiles, des banlieues, le phénomène s'est plutôt enquisté.
02:01 Et le séparatisme, je trouve, s'est beaucoup creusé.
02:05 Je pense qu'il y a quand même une autre partie du pays
02:09 où on n'envisagerait pas d'aller avec son caddie,
02:12 se servir dans un magasin et ventrer par des racailles de 15 ans ou de 14 ans.
02:17 Donc, je trouve que ça met en lumière le fait que
02:21 que cette question-là n'est pas du tout récente.