STADE TOULOUSAIN 1985 - LE FILM

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00:07:38 Le projet de jeu s'articule avec le projet de club,
00:07:45 c'est-à-dire convaincre les dirigeants que c'est ce rugby-là qui va nous amener au résultat.
00:07:50 Donc il fallait avoir une vision prospective du rugby qu'on voulait mettre en place
00:07:57 en accord avec le projet de club qui était mené par le président, par Jean Fabre.
00:08:02 C'est des gens qui avaient joué au rugby et qui avaient des idées sur l'évolution du rugby,
00:08:08 sur l'environnement du rugby qui était un peu différent de nos anciens dirigeants.
00:08:15 Moi j'ai connu, quand j'étais joueur, des dirigeants qui venaient expliquer
00:08:19 « il faut faire ci, il faut faire ça dans le sport ».
00:08:23 Moi quand je vois même actuellement des présidents qui interfèrent dans la partie sportive,
00:08:30 bon, bien sûr, comme ils financent, ça leur donne...
00:08:35 Mais c'est pas la méthode du stade, c'est pas du tout,
00:08:39 et je suis très heureux de voir que ça se perpétue.
00:08:42 Je dois dire qu'on a eu une paix royale de la part à la fois des dirigeants et surtout de Jean Fabre
00:08:48 pour mener à bien, en toute liberté, le jeu que l'on voulait réaliser.
00:08:54 Pour avoir des résultats, il faut un projet, c'est-à-dire il faut quand même savoir
00:08:58 quelle méthode d'entraînement on utilise, quelle méthode de recrutement on utilise, etc.
00:09:04 Il y avait un changement total, dans la mesure où il n'y avait pas besoin de recruter des grandes vedettes
00:09:11 comme ils faisaient à l'époque, quand ils allaient chercher Walter Spanguero,
00:09:14 si on remonte le temps, il y avait un Surfing, Mike Donald,
00:09:16 enfin il y avait plein de joueurs qui sont arrivés, Horton, qui est un international anglais.
00:09:20 Et là c'était vraiment plus axé sur la formation, avec une vraie construction,
00:09:24 même au niveau du stade, dans l'organigramme, on devenait professionnel en fait.
00:09:31 On a fait un projet, c'est-à-dire qu'on a dit pendant 5 ans,
00:09:37 faire un recrutement au niveau des cadets ou juniors,
00:09:41 et on aide les jeunes qui viennent à se promouvoir, soit dans leurs études, soit dans leur situation.
00:09:49 On crée donc un centre de formation professionnel.
00:09:52 Il y aurait un suivi s'il était à l'université, il y aurait un suivi s'il était au lycée,
00:09:56 il y aurait un suivi s'il était dans un centre apprentissage.
00:09:59 Voilà, ça c'était important pour mettre les joueurs à l'aise,
00:10:03 parce que c'est fondamental aussi quand on joue,
00:10:07 de ne pas avoir d'autres choses à gérer que le sport, et puis sa situation personnelle.
00:10:14 Jeannot était un novateur, c'est-à-dire que c'est lui qui a fabriqué,
00:10:20 entre guillemets, il y en a quand même qui sont passés et qui ont fait du boulot avant,
00:10:24 le stade toulousain, ce qu'il est aujourd'hui.
00:10:27 Lopez pour Rouget-Thomas, qui arme et qui passe le drop 3-0 le stade toulousain
00:10:32 contre la marque après 10 minutes et 21 secondes de jeu dans cette première mi-temps.
00:10:36 Ah le beau coup de pied !
00:10:39 Ça passe 6-0 pour le stade toulousain.
00:10:42 Le beau coup de pied de Michel Lopez, c'est pas le premier qu'il enquille cette année.
00:10:47 Et les enfants de Toulouse qui progressent, qui continuent de progresser.
00:10:51 Oui, disons que le poids est du côté vétérois, mais la tonicité est du côté toulousain.
00:10:56 Je ne reconnais plus le type de Bézier sur d'elle-même et dominatrice de ces dernières années.
00:11:01 C'est bien qu'il lui reste encore une mi-temps pour se refaire une santé, mais il est tout de même.
00:11:05 Après, nous, on avait beaucoup travaillé. Physiquement, on était meilleur qu'eux
00:11:09 dans cet affrontement dynamique. Et je crois que là, ils ont été dépassés.
00:11:12 Mais on a essayé de démontrer qu'on était capable de courir, de passer le ballon.
00:11:17 En fait, c'est là où on a pris conscience que passer un ballon, ce n'était pas un risque.
00:11:22 Ne pas passer un ballon, ça devenait un risque. Et c'est vrai que les Viterrois, eux,
00:11:26 jouaient beaucoup sur ces qualités-là du PAC. Il fallait donc relever ce défi du PAC
00:11:32 et ensuite imposer notre style à nous.
00:11:34 On a été capable d'avoir tous nos ballons, de les jouer très vite.
00:11:37 Je vois encore une touche là où on marque. On gagne le ballon à la touche,
00:11:40 on choisit une vitesse. Ils n'ont pas pu suivre.
00:11:43 La prise de balle. Attention à l'essai.
00:11:46 Vas-y. Vas-y, pour le seul essai.
00:11:49 C'est un signe de supériorité incontestable sur une remise en jeu Viterroise.
00:11:56 Et la balle, elle est pour le stade toulousain. Essai de Gleu Portolan.
00:11:59 La force de l'équipe de Toulouse, c'était ses capacités collectives.
00:12:06 C'est-à-dire que les avants étaient capables de marquer.
00:12:09 Je crois que Portolan avait marqué un essai sur un fond de touche.
00:12:13 Je crois que c'est deux. Vous me dites deux, mais je me rappelle deux.
00:12:18 Récupération du ballon par Mazé. Portolan.
00:12:21 Portolan en force et départ de touche au PAC. Bien plati.
00:12:24 Essai accordé.
00:12:26 Oui, je me rappelle que c'était deux fonds de touche.
00:12:29 Carjani qui dévie sur moi.
00:12:31 Et puis bon voilà, pourtant, il savait très bien comment jouer.
00:12:35 Il avait dit que Minnaro, il y avait...
00:12:37 Il m'attendait, mais bon, sur l'élan, j'ai marqué deux essais sur deux fonds de touche.
00:12:43 C'est bizarre, mais c'est vrai que sur le coup, il n'en revenait pas.
00:12:47 Il disait "C'est pas possible, comment on fait pour l'arrêter ?"
00:12:50 Mais Claude, c'est...
00:12:52 En le chambrant un petit peu, je lui dis qu'il était feignant
00:12:56 parce qu'il aurait pu avoir une carrière internationale incroyable.
00:12:59 C'est un joueur d'un talent inimaginable.
00:13:02 Il était très fort sur les bases.
00:13:04 C'était le prototype... Il a toujours été un prototype de piliers modernes.
00:13:08 C'est capable de se déplacer, de courir, de passer les ballons,
00:13:12 d'être excellent dans un seul domaine de prédilection qui est la mêlée.
00:13:16 Donc on aurait pu le faire jouer presque à tous les postes.
00:13:20 Donc c'est sûr qu'il était inspirant de ce point de vue-là.
00:13:23 Et il servait de modèle aux autres.
00:13:25 Et puis je me rappelle, cette année-là aussi, j'avais beaucoup marqué des essais
00:13:29 parce qu'on faisait la fameuse Jolimot.
00:13:32 Il était à 5 mètres, il tapait dans les mains et on partait.
00:13:36 Et toujours, il donnait le ballon sur moi parce qu'on marquait.
00:13:40 Le rugby, il n'y a pas de secret.
00:13:42 Pour être bon et beau derrière, il faut que devant, il fasse le boulot.
00:13:46 Et là, voilà.
00:13:47 Moi, je me souviens des placages de Thierry Mazet qui renversaient, qui retournaient.
00:13:50 Bon, à l'époque, c'était autorisé.
00:13:51 Armand Vacquerin, on aura des regroupements, des trucs comme ça.
00:13:54 On les avait jusqu'au 21-0.
00:13:56 21-0 pour Toulouse.
00:13:58 Devant Béziers.
00:14:00 Alors qu'on voit les supporters vitérois qui quittent le stade déçus.
00:14:04 Humiliation pour les champions de France qui n'arrivent même pas à sauver l'honneur.
00:14:08 Quand tu exploites l'équipe qui a fait peur à tout le monde pendant des décennies,
00:14:12 que tu les prennes devant en plus, je pense que tu bascules.
00:14:15 Tu dis, maintenant, il va falloir venir nous chercher.
00:14:18 C'est une forme de passation de pouvoir parce que Béziers a duré pendant 10 ans.
00:14:22 Que c'est la fin de nos règnes, qu'en direct, on se rend compte.
00:14:25 C'est une histoire de fou.
00:14:27 Parce que tu te dis, mais c'est dans ce jeu vidéo.
00:14:30 Ce qui se passe là, ce n'est pas réel.
00:14:32 C'est vraiment à ce moment-là que c'est fait.
00:14:34 À ce match.
00:14:35 Et puis on les a bouffés.
00:14:38 Lorsqu'on est évalué devant les meilleurs, et lorsqu'on réussit,
00:14:42 on est conscient qu'on est capable de réussir.
00:14:44 Ça, c'est fondateur dans ce sens.
00:14:46 Et tu vois que c'est fini.
00:14:48 Tu vois que tu as pris le dessus.
00:14:50 Tu te rends compte à cet instant-là que ça bascule.
00:14:54 Par contre, on était heureux, et on est encore fiers,
00:14:58 même si ça va leur faire mal au cœur,
00:15:01 de dire que c'est à partir de là que Béziers a plongé.
00:15:06 Et c'est la fin du match.
00:15:08 Monsieur Lemoulic qui siffle donc la fin du match sur la victoire,
00:15:11 sans discussion possible du Stade Couloussin, par 21,0.
00:15:15 Il se passe un truc incroyable.
00:15:18 Après le match, on gagne 21,0.
00:15:20 Je vais dans la vestiaire après le match.
00:15:22 Donc, le Béziers, je suis tout timide, je tape à la porte comme ça.
00:15:25 Le mec, il m'ouvre comme ça.
00:15:27 Et puis, il y avait le silence du cathédrale.
00:15:29 Et je les vois tous.
00:15:31 En fait, je les vois tous assis comme ça.
00:15:34 La tête prostrée, la tête dans les genoux.
00:15:38 Et là, ça m'a fait un choc.
00:15:40 En même temps, j'étais fier de l'avoir fait à mes camarades.
00:15:44 Et en même temps, je me dis que de le vivre, c'était assez perturbant
00:15:49 parce que finalement, je le répète,
00:15:52 tu es rattrapé par ton histoire de gamin qui admirait ces gars-là,
00:15:56 qui étaient tes idoles.
00:15:58 Et là, tu les vois.
00:15:59 C'est le moment dans la vestiaire qui a duré une éternité pour moi.
00:16:02 Donc, j'attends.
00:16:04 Puis, à un moment donné, Papy Fort me voit,
00:16:06 le centre du tiroir.
00:16:08 Il se lève et puis, on s'échange le maillot.
00:16:11 Il m'embrasse, il doit s'asseoir et je repars.
00:16:15 Voilà.
00:16:17 C'est le moment où je me dis que c'est le moment de faire.
00:16:20 Ma seule crainte, ça, je me rappelle, c'est le soir
00:16:31 d'avoir déjà basculé dans le monsieur Clermont
00:16:34 en leur disant, tant pis, j'en parlais des mots,
00:16:37 on ne fait pas les cons, on ne fait pas...
00:16:39 Mais Clermont, à ce moment-là, ils avaient un pacte de mammouth.
00:16:43 Il ne faut pas l'oublier.
00:16:45 Clermont-Ferrand, c'était une équipe au top à l'époque.
00:16:49 Donc, tu n'es jamais sûr de ton coup,
00:16:52 même si tu es sûr de tes forces et de tes faiblesses.
00:16:55 Donc, oui, je savais qu'on avait franchi un gros obstacle
00:16:59 en battant Bézier, mais justement,
00:17:01 le fait de franchir un gros obstacle en battant Bézier,
00:17:05 ça voulait dire qu'on n'avait pas le droit de perdre en demi-finale.
00:17:08 La qualité de ce groupe, c'était cette capacité,
00:17:11 comme tous les groupes qui gagnent,
00:17:13 la capacité de se remettre en question,
00:17:15 de repartir à zéro, de se dire que,
00:17:18 même si on est conscient qu'on est capable,
00:17:21 on fait tout pour justement répondre aux rêves de tous.
00:17:26 Mais on ne se dit pas qu'on a gagné, surtout pas.
00:17:31 En fait, c'est comme si on avançait comme ça naturellement sur la route
00:17:35 et qu'en fait, on avait peur de rien.
00:17:37 Donc, je le ressens plus comme ça.
00:17:41 C'est un match piège.
00:17:43 C'est un match qu'il faut gagner,
00:17:46 mais en fait, pour simplement avoir le droit de participer à la demi-finale.
00:17:50 Donc, ça ne peut pas laisser de souvenirs.
00:17:52 On ne s'en rappelle pas parce qu'il y a deux matchs qui marquent,
00:17:55 qui marquent c'est Bézier et c'est Toulon, la finale.
00:17:59 C'est deux matchs qui marquent, c'est les deux gros marqueurs.
00:18:02 Quelque part, rien ne pouvait nous arriver.
00:18:04 Je ne sais pas comment l'expliquer, mais...
00:18:06 Peut-être qu'eux, ils sont arrivés en disant,
00:18:09 ils ont fait tomber l'ogre et peut-être qu'ils étaient un peu inquiets.
00:18:14 On n'a pas été inquiété, ça s'est bien passé.
00:18:18 Ils faisaient beaucoup de tours, c'était impeccable.
00:18:36 Je me rappelle à l'époque, les travées des Sainte-Denis,
00:18:40 je les ai montées quelques fois.
00:18:43 Parce qu'en décembre, janvier, on ne touchait pas trop le ballon,
00:18:47 mais on s'est préparé pour les phases finales au mois de mai.
00:18:49 Les équipes, quand ils le rencontraient la première fois,
00:18:51 ils mettaient tout le paquet.
00:18:53 Et puis, ils avaient 20 minutes à la fin du match,
00:18:55 où nous, on passait devant.
00:18:58 Puis voilà, parce que physiquement, on était prêts,
00:19:00 on était tous ensemble.
00:19:02 C'était notre force.
00:19:03 Il me semble, de mémoire,
00:19:05 on se souvient que ce qui est bon,
00:19:07 on le maîtrise.
00:19:09 Devant, on maîtrise,
00:19:11 et derrière, dès qu'on a eu des occasions,
00:19:14 on les a punis.
00:19:16 Ça donnait l'impression que le rugby toulousain
00:19:19 était un jeu facile,
00:19:21 c'est-à-dire qu'il n'était pas articulé
00:19:24 sur une complexité au niveau des lancements de jeu,
00:19:28 au niveau d'un plan de jeu
00:19:33 qu'il faut répéter en continuité.
00:19:38 Non, c'était simple,
00:19:40 c'est-à-dire s'adapter à ce qui se présentait,
00:19:43 tout simplement.
00:19:45 Avec Sigania,
00:19:57 Yannick Mavé, le comte, en alternance,
00:20:01 ça jouait très bien au rugby.
00:20:03 C'est-à-dire qu'on avait quatre troisièmes lignes,
00:20:06 et sur tous les matchs,
00:20:08 les quatre troisièmes lignes jouaient.
00:20:10 C'est-à-dire qu'il était prévu
00:20:12 qu'il y avait tout le temps une troisième ligne,
00:20:15 à part blessure, bien entendu,
00:20:17 qui savait qu'il n'allait faire qu'une mi-temps.
00:20:20 On avait quatre bons joueurs,
00:20:22 il n'était pas permis qu'on s'en passe.
00:20:25 Dans les matchs, on changeait,
00:20:28 suivant l'adversaire,
00:20:30 suivant l'état de forme des uns et des autres.
00:20:33 Il y a eu un roulement qui a été très bien accepté,
00:20:36 parce que les roulements d'aujourd'hui,
00:20:38 à l'époque, ils auraient été moins bien acceptés, je pense.
00:20:41 Et les gars ne se sont jamais fatigués.
00:20:43 Jamais ils n'ont été usés,
00:20:45 et ça nous a permis d'évoluer.
00:20:48 Yannick, qui est un decathlène,
00:20:51 c'est un athlète à l'époque,
00:20:53 Thierry Mazet qui met des cartouches,
00:20:55 c'est très compliqué.
00:20:57 Et Harvey Lecomte qui a mis notre chose en touche,
00:20:59 qui a fait sa part d'initiative,
00:21:01 de responsabilité, de force dans l'équipe.
00:21:04 C'est le tout qui faisait qu'on était capables
00:21:08 de remercier n'importe qui.
00:21:10 On avait une très grande troisième ligne,
00:21:12 on s'en est servi.
00:21:14 Tu ne peux pas être champion sans une grande troisième ligne.
00:21:16 Le bon des remplaçants, c'était Toulousain,
00:21:18 avec les lunettes de soleil,
00:21:20 le numéro 39 Savio,
00:21:22 à côté de Pierre Viltreux,
00:21:24 qui entraîne le stade avec Jean-Claude Scrella cette saison.
00:21:27 Comme entraîneur, on avait deux anciens grands-dons du rugby,
00:21:31 on avait Pierre Viltreux et Jean-Claude Scrella.
00:21:33 Autant la structure du club, c'était Jean-Fabre,
00:21:35 autant le sportif, c'était les coachs,
00:21:37 c'était Robert Brue.
00:21:40 Robert Brue, à très vite,
00:21:42 il était directeur sportif du moment,
00:21:44 il était entraîneur, il passait,
00:21:46 puisqu'il entraînait,
00:21:48 derrière il devenait directeur sportif,
00:21:50 et c'est lui qui a lancé,
00:21:54 Jean-Fabre a validé.
00:21:56 C'est lui qui a décidé, je crois,
00:21:59 de s'entourer de Pierre Viltreux et de Jean-Claude Scrella
00:22:01 pour pouvoir faire passer son message à lui,
00:22:04 à sa façon, mais par l'intermédiaire
00:22:06 d'anciens joueurs qui s'étaient battus sur le terrain.
00:22:10 Ça a été sa qualité,
00:22:13 comprendre que d'abord,
00:22:15 une seule personne seule ne pouvait rien faire,
00:22:17 qu'il fallait commencer à préparer un staff.
00:22:20 Je crois que Robert a été avant-gardiste de ce point de vue-là,
00:22:24 de ses compétences techniques.
00:22:26 Robert avait des idées arrêtées,
00:22:28 et a transmis ses idées arrêtées,
00:22:30 qui étaient quand même une espèce de révolution,
00:22:33 dans le sens où le rugby prenait une autre dimension,
00:22:35 au niveau du jeu.
00:22:37 La philosophie de Brue, c'est
00:22:39 tu t'informes de ce qui est en face,
00:22:41 tu t'informes de ce que tu as à côté,
00:22:43 et tu agis en fonction de ce qui se passe à l'instant T.
00:22:47 C'était un disciple de quelqu'un
00:22:51 que j'ai beaucoup estimé,
00:22:54 et qui avait des compétences pour l'entraînement,
00:22:58 de Le Place.
00:23:00 On l'appelle le père de la méthode,
00:23:02 c'est plus que le père de la méthode,
00:23:04 parce que la méthode de Le Place,
00:23:06 tout le monde la connaît,
00:23:08 mais personne n'a pu arriver à la mettre en œuvre.
00:23:10 Mais Wille Preux et Robert Brue ont mis en place
00:23:13 toute la réflexion sur le jeu,
00:23:16 tout ce qu'a produit Le Place.
00:23:19 C'est lui qui a inventé l'entraînement dans la pagaille.
00:23:22 C'est-à-dire qu'il nous mettait dans des positions de pagaille,
00:23:25 et puis tout d'un coup, il jetait un ballon.
00:23:28 Et à partir de là, on devait se réorganiser pour jouer.
00:23:31 Ils l'ont matérialisé sur le terrain,
00:23:33 ils n'ont pas eu que la parole.
00:23:35 Il y en a beaucoup qui disent
00:23:37 « on va jouer comme ça, comme ça »,
00:23:39 sauf qu'ils veulent copier les autres,
00:23:41 sauf qu'ils n'y arrivent jamais.
00:23:43 Moi, j'ai amené, je pense, des choses
00:23:46 que Robert, peut-être, n'avait pas perçues totalement.
00:23:50 Et lui m'a amené des choses
00:23:52 que moi, je n'avais pas perçues totalement.
00:23:54 C'est-à-dire, c'est cette complémentarité
00:23:56 qui, à un moment, a fait que la mayonnaise a bien prise,
00:24:00 tout simplement.
00:24:02 J'ai eu la chance d'avoir des éducateurs,
00:24:05 je ne sais pas ce qu'on pourrait dire, des professeurs,
00:24:08 qui étaient en avance,
00:24:10 qui étaient des grands missionnaires de ce sport.
00:24:12 On voit qu'on a la sensibilité du jeu,
00:24:17 on a à peu près les mêmes idées sur le jeu.
00:24:23 Ils vivent, ils mangent, ils dorment au rugby.
00:24:26 Ils sont réellement des évangélistes, ce jeu.
00:24:30 Moi, Pierre Villepreux, je l'ai découvert un jour
00:24:33 dans un match à l'Île-aux-Jordaines,
00:24:35 c'est pas très loin, il pleuvait des cordes.
00:24:37 Il était en licence rouge avec le Stade Toulousain,
00:24:39 il jouait avec la nationale B du Stade Toulousain.
00:24:41 Ils sont venus jouer un match amical.
00:24:43 J'ai joué contre lui, j'ai joué contre lui.
00:24:46 J'ai trouvé un type extraordinaire,
00:24:48 je me suis dit "mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?".
00:24:50 Je ne le connaissais pas, je ne savais pas qui c'était.
00:24:52 Je devais avoir 18 ou 19 ans.
00:24:54 Je me suis dit "mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?"
00:24:56 Je lui ai demandé de venir parce que le joueur était irréprochable
00:25:00 et parce que je savais qu'au plan de l'entraînement,
00:25:04 et surtout l'entraînement des avants,
00:25:06 il allait sans difficulté rentrer dans le type de travail
00:25:10 qui était souhaitable.
00:25:12 Je ne sais pas si on était un duo, si on n'était qu'un,
00:25:14 on ne s'est jamais engueulé.
00:25:16 On n'a jamais, quand un ou l'autre proposait quelque chose
00:25:19 et qu'on s'entendait, on ne s'est jamais agacé
00:25:21 pour constituer une équipe.
00:25:23 Des fois, on allait entraîner, on n'en parlait même pas.
00:25:25 Quand on se séparait, on n'en parlait même pas.
00:25:27 On ne parlait pas de ce qu'on allait faire à l'entraînement.
00:25:29 Chacun faisait et se retrouvait à la fin, en avant.
00:25:32 C'était génial et léger en même temps,
00:25:34 parce que tu ne te prends pas la tête.
00:25:36 En termes de relation, on n'a jamais eu,
00:25:39 on n'a jamais eu de difficulté.
00:25:41 -Roger Thomas se met dans l'axe.
00:25:43 -Pode pousser. -Bonneval sur le petit côté.
00:25:45 -La mêlée est tournée pour les Toulousains.
00:25:47 Ils en gardent l'avantage de la balle.
00:25:49 -Il progresse. Lopez. Lopez, Bonneval.
00:25:52 Bonneval. Bonneval pour Novéz C.
00:25:55 Superbe.
00:25:57 -Magnifique Bonneval.
00:25:59 Magnifique Bonneval qui, sur une double accélération,
00:26:02 a laissé son vis-à-vis sur place
00:26:04 et a offert un essai merveilleux à Guinovès.
00:26:08 -Je ne me souvenais pas.
00:26:10 Avec quoi je donnais les ballons ?
00:26:12 Parce que Guinovès souvent dit
00:26:14 que j'avais tardé à garder tous les ballons.
00:26:17 Ce qui n'était pas faux.
00:26:19 -C'est vrai.
00:26:21 Eric, c'est un ami, c'est mon ami.
00:26:25 On dit toujours à rigolade qu'à gauche, rien ne passait,
00:26:29 parce que c'était un très gros défenseur,
00:26:31 notamment en dehors de son talent d'attaquant.
00:26:33 Et moi, je n'étais pas commandé non plus.
00:26:36 -Il y avait un côté droit à nous,
00:26:38 qui était pour les matchs amicaux,
00:26:40 et le côté gauche à Guinovès,
00:26:42 où quand il fallait éroger Thomas au milieu,
00:26:44 c'était plus dur.
00:26:45 -C'est vrai qu'avec Eric, c'est Pierre Villepreux qui disait
00:26:48 qu'il fallait le laisser faire, garder les ballons,
00:26:51 qu'il apprenne à voir les difficultés.
00:26:54 Et de ce point de vue-là, il avait raison.
00:26:57 Du coup, il ne me faisait jamais de passes
00:26:59 parce qu'il tentait tout le temps.
00:27:01 C'était très rare qu'il puisse me faire une passe.
00:27:03 Et il était capable de les faire.
00:27:05 -On jouait beaucoup.
00:27:07 -On jouait beaucoup.
00:27:08 On jouait beaucoup avec les ballons.
00:27:10 C'est pour ça qu'il y avait les deux vieux,
00:27:12 Gabert et Guinovès, qui nous mettaient des coups
00:27:14 de tricot de raté, parce que nous,
00:27:16 tous les ballons, on voulait les jouer.
00:27:18 -Gabernet pour Charvet.
00:27:19 Charvet a une petite passe en après.
00:27:21 C'est la qualification pour le Stade Toulouse.
00:27:23 -Je vois à peu près.
00:27:25 Je vois les couleurs, je vois les acteurs,
00:27:27 mais je ne vois pas Eric.
00:27:29 C'est Eric qui va ? -C'est Eric qui va.
00:27:31 -Je ne vois pas la fin de l'action.
00:27:33 -Je sais qu'il y a Lolo Pardo, avec qui je suis très ami,
00:27:36 mais quand il arrive, je suis déjà derrière les poteaux.
00:27:40 -Dans la vie, on a des amis, on a des frères,
00:27:43 et moi, j'ai des frères de jeu.
00:27:45 C'est quelque chose d'assez inexplicable.
00:27:47 Avec Eric Bonneval, ce sera mon frère de jeu.
00:27:49 Il sera peut-être plus fort même qu'un frère.
00:27:52 Il y a des choses qu'on a vécues sur un terrain
00:27:54 qui sont tellement indescriptibles, indécibles,
00:27:56 que même moi, j'ai du mal à expliquer.
00:27:58 Quand on parle d'une accolade comme ça,
00:28:00 c'est tout le temps, oui,
00:28:02 c'est une espèce de complicité naturelle,
00:28:04 mais ça allait au-delà de la complicité, en fait.
00:28:07 -Moi, je savais Denis s'il attaquait,
00:28:09 s'il allait passer entre deux,
00:28:11 s'il fallait que je sorte extérieur,
00:28:13 s'il fallait que je reste dans son dos.
00:28:15 Les yeux fermés. Avec Denis, franchement,
00:28:17 je joue 2-3 ans au centre avec lui,
00:28:19 et c'était comme si on avait toujours joué ensemble.
00:28:22 -Quand on joue avec des garçons comme ça,
00:28:25 on est vivant, on essaie d'être à la hauteur,
00:28:28 surtout quand on a quelques années de plus.
00:28:31 C'était des joueurs rapides,
00:28:34 félins, talentueux.
00:28:36 Donc c'est sûr qu'ils étaient peut-être
00:28:39 en avance sur le biais qu'eux.
00:28:41 -Et en même temps, cette génération-là,
00:28:44 qui était toute nouvelle,
00:28:46 on est totalement inconscient, quoi.
00:28:48 C'est-à-dire, elle est totalement...
00:28:50 Elle a de l'ambition, et en même temps,
00:28:53 le décalage, c'est que tout lui est permis, en gros.
00:28:56 -On était un groupe de copains
00:28:58 qui avaient envie de jouer ensemble
00:29:01 et de remporter ce titre, je sais pas, de France de Toulousain.
00:29:04 -Ah oui, mais Lolo Pardo oublie la balle en route.
00:29:07 -Ah, c'est fini. -Et M. Moret siffle donc
00:29:10 la clave de ce match, qui va donc le Stade Toulousain
00:29:13 accéder à la finale du championnat, au détente de l'AS Conferrand.
00:29:16 Accession sans discussion. C'est la confirmation
00:29:19 de la naissance d'une grande équipe.
00:29:21 -Bien vite, on l'a dit, c'est simple et logique.
00:29:24 Pour nous, c'était logique. Et simple, c'était dans l'approche.
00:29:27 -Effectivement, c'était une marche vers la finale,
00:29:30 mais en même temps, c'était... Je sais pas, ça serait prétentieux
00:29:33 de dire ça, mais elle était presque anticipée.
00:29:36 On pouvait pas perdre quand on va au Parc des Princes.
00:29:39 Moi, j'ai un souvenir fort, c'est dans le quart,
00:29:48 quand on va au Parc des Princes, de notre hôtel,
00:29:51 et Michel Lopez, qui était le demi-démêlé buteur
00:29:54 de notre équipe, était à côté de moi, dans le quart.
00:29:57 Il venait, je crois, de Saint-Verdun,
00:30:00 il me semble, d'un club d'Ariège.
00:30:03 -Toute la saison, il est meilleur buteur,
00:30:06 il sort de 4e série, il jouait dans un club
00:30:09 de 4e série dans l'Ariège,
00:30:12 et tu le prends, t'es champion de France, quoi.
00:30:15 Tu prends pas Mervisier, tu le prends à lui,
00:30:18 t'es champion de France, quoi.
00:30:21 C'est lui qui te permet de l'être,
00:30:24 parce qu'il marque 200 et quelques points, quoi.
00:30:27 -Et là, tout d'un coup, dans le bus, il craque complètement,
00:30:30 il se met à pleurer. Quand je dis pleurer,
00:30:33 c'est pas pleurer, tu vois, 30 secondes,
00:30:36 c'est le mec qui effondrait.
00:30:39 -Il a fallu le prendre et le materner du début
00:30:42 jusqu'au coup d'envoi, il pleurait, il n'arrêtait pas de pleurer.
00:30:45 Non, mais parce que c'était quelqu'un de démotif,
00:30:48 qui était un très bon joueur. Non, je peux pas y aller.
00:30:51 -Alors ça se comprend, c'est un garçon qui venait
00:30:54 d'un petit club, qui avait été... On avait pas de demi-de-mêlée,
00:30:57 qui avait été récupéré un peu par hasard, quoi,
00:31:00 et qui tout d'un coup se retrouve à jouer
00:31:03 une finale du championnat. -Des finales, avant,
00:31:06 j'en ai joué aucune, donc qu'est-ce que tu veux, je suis dans le même truc que lui,
00:31:09 dans le même panier, mais sauf que lui,
00:31:12 il pleure, tu vois. Moi, je suis quand même sur ma finale,
00:31:15 mais lui, il est... Tout d'un coup, ça me...
00:31:18 Et là, tout d'un coup, je fais le grand frère, quoi.
00:31:21 C'est moi qui ai le réconsole.
00:31:24 Je dis, t'inquiète pas, ça va bien se passer.
00:31:27 Je sais plus les mots, mais je dis, c'est qu'une finale, c'est qu'un jeu.
00:31:30 Et en fait, peut-être que le fait qu'il pleure,
00:31:33 ça m'a fait du bien, moi, quelque part.
00:31:36 J'ai jamais repensé vraiment, mais... Donc là, il s'est effondré,
00:31:39 mais ça dure pas cinq minutes, ça dure un moment.
00:31:42 On n'arrêtait pas. Alors on s'est plus occupés de Lopez
00:31:45 que de l'équipe.
00:31:48 Bienvenue à tous ici au Parc des Princes
00:31:51 pour la version Antenne 2 des Jeux de 20 heures,
00:31:54 une version qui vous est proposée sur le thème du rugby,
00:31:57 sur le thème de cette finale du Championnat de France de Rugby
00:32:00 qui va donc opposer deux grandes cités du rugby français,
00:32:03 Toulouse à Toulon.
00:32:06 Jouer dans un stade de 50 000 personnes ou 45 000 personnes, c'était beau.
00:32:09 Donc c'était la première fois qu'on jouait devant autant de monde.
00:32:12 On découvre le stade, nous, pas comme aujourd'hui.
00:32:15 Aujourd'hui, l'échauffement, ils le font sur le terrain d'honneur.
00:32:18 Nous, à l'époque, ça n'existait pas, ça.
00:32:21 Il y avait le lever de rideau.
00:32:24 Ça fait qu'on ne voyait pas comment était le public.
00:32:27 On le découvrait au Parc des Princes en rentrant dedans.
00:32:30 Le Parc des Princes, la question la plus particulière,
00:32:33 c'est qu'il y a tel broi, c'est un espèce de chaudron comme ça
00:32:36 où tu as le bruit qui t'assomme.
00:32:39 Donc quand tu rentres, tu es quand même déjà assommé par l'ambiance,
00:32:42 assommé par le bruit.
00:32:45 Il faut aller puiser, puiser en soi pour se concentrer.
00:32:48 C'est assez compliqué.
00:32:51 Effectivement, il y avait 40 000, il n'y avait que 40 000.
00:32:54 Par rapport à maintenant, où il y en a 70, 80,
00:32:57 nous, on était à 40 000, c'était pas mal quand même,
00:33:00 parce qu'on n'était pas habitués.
00:33:03 Ça prend au ventre.
00:33:06 Les finales, on n'en joue pas tous les jours.
00:33:09 Moi, c'était la première, je ne voulais pas passer à côté,
00:33:12 comme tout joueur de rugby, c'est normal.
00:33:15 Après, c'était l'inconnu, parce qu'il n'y avait aucun joueur
00:33:18 qui avait connu les phases finales à part les 2-3 vieux qui nous restaient.
00:33:21 Guinovesse, Serge Gabernet, quelques-uns qui avaient fait la finale de 80.
00:33:24 Et Toulon avait sûrement un peu plus d'expérience,
00:33:27 je veux dire, un peu plus mature au niveau des joueurs.
00:33:30 Eric Champe, qui jouait en équipe de France,
00:33:33 ils avaient des joueurs, Jérôme Gallion, tout ça, c'était quand même des...
00:33:36 Covid, ils avaient des grands joueurs.
00:33:39 Le Pain Fort Toulonais, c'était ces joueurs qui rentrent,
00:33:42 avec la haine, avec...
00:33:45 qui ont presque la barbe sur le visage.
00:33:48 Ça nous fait sourire un petit peu,
00:33:51 parce que nous, on est très...
00:33:54 On est prêts, à tout point de vue,
00:33:57 à relever ce genre de défi.
00:34:00 Moi, les mots que j'ai, les souvenirs que j'ai avant le match,
00:34:03 c'est Pierre Villepreuve qui nous dit "Bon, vous êtes encore là,
00:34:06 vous savez quoi, on va jouer, on va jouer notre jeu,
00:34:09 on va faire ça." Mais ça nous dire...
00:34:12 Et le mot, c'était "Bon, allez, vous vous préparez comme d'habitude,
00:34:15 maintenant ça vous appartient, c'est à vous." Ils sont partis.
00:34:18 Prenez du plaisir, faites-vous plaisir, comme on a fait toute l'année,
00:34:21 on est à 80 minutes du bonheur.
00:34:24 Allez, on y va, c'est-à-dire qu'on ne lâche rien
00:34:27 dans le combat, mais dès qu'on a une opportunité,
00:34:30 on la prend.
00:34:33 45 000 spectateurs dans un parc des princes,
00:34:36 bruyant, enfumé même par les pétards des supporters.
00:34:39 Une ambiance de fête pour une finale,
00:34:42 une annonce royale entre les deux meilleures équipes
00:34:45 du championnat cette saison.
00:34:48 (musique)
00:34:51 (musique)
00:34:54 (musique)
00:34:57 (musique)
00:35:00 - C'est un grand moment, la première mêlée, elle est énorme,
00:35:03 mais psychologiquement, elle nous...
00:35:06 Elle nous conforte dans ce qu'on voulait faire.
00:35:09 - Pourquoi on gagne la première mêlée? Parce qu'on a peur de subir
00:35:12 à mêlée, parce qu'on connaît la puissance, donc,
00:35:15 on va leur montrer qu'on est capable de les bouger.
00:35:18 Et on les bouge. - On a mis de grosses pressions
00:35:21 sur la mêlée toulounaise, et puis, voilà, les champs,
00:35:24 l'OV, ils pouvaient pas, parce qu'ils reculent en mêlée,
00:35:27 il fallait qu'ils restent en mêlée pour tenir, et on voulait
00:35:30 faire voir au public toulousain, au public français aussi,
00:35:33 que c'était un Toulousain, c'était pas que les 3/4,
00:35:36 qu'il y avait aussi des avants qui savaient jouer au riz.
00:35:39 - C'est sûr qu'ils doivent commencer à se poser des questions,
00:35:42 que t'exciter, pas t'exciter, mais te donner confiance
00:35:45 et te dire "bon, c'est bon, on va mieux faire ça que la merde".
00:35:48 - Et eux, on leur a mis un doute à la tête,
00:35:51 ils se sont dit "là où, là?" On croyait que ça allait bien se passer,
00:35:54 puis finalement, ils sont revenus aux vertus,
00:35:57 donc le 3e ligne, après, il restait en mêlée,
00:36:00 qu'à l'époque, le 3e ligne pouvait se lever, c'était là
00:36:03 que tu voyais qu'ils reculaient, mais tout le monde restait en mêlée.
00:36:06 - Quelque part, pour moi, c'était l'image
00:36:09 la plus belle de cette finale,
00:36:12 parce qu'on était des gentils, on subissait, on prenait des trucs,
00:36:15 et cette mêlée, à ce moment-là,
00:36:18 elle a caractérisé notre tempérament, notre caractère, notre identité.
00:36:21 - Surtout qu'en face, il y avait Diaz, Cerreiro et Brandy,
00:36:24 c'est nos premières lignes, quand même, qui étaient réputées à l'époque.
00:36:27 Rien que l'an dernier, on aurait bouffé un gourri.
00:36:30 - Toulouse, voilà, on nous disait,
00:36:33 devant, ça va...
00:36:36 Toulouse, plus faible devant, meilleur derrière,
00:36:39 et voilà, donc on devait se fournir devant.
00:36:42 Première mêlée, emportée,
00:36:45 première attaque de Toulon, nous, on se fait traverser, essai.
00:36:48 - Pour Coville, attention, drop, non, Coville préfère jouer...
00:36:51 - Oh, il est lié ! Fauneau qui va laisser entre les poteaux !
00:36:54 Remarquable, remarquable, superbe !
00:36:57 - On prend un essai de Fournier,
00:37:00 il est gauche de Toulon,
00:37:03 sous les poteaux,
00:37:06 et là, ça fait recherche, quand même.
00:37:09 - On prend un essai ridicule,
00:37:12 je dis ridicule parce qu'on défend très mal,
00:37:15 on se fait transpercer comme des juniors.
00:37:18 - C'est Philippe, Roger, Thomas et moi,
00:37:21 moi, il me prend à l'intérieur, on se fait arrêter par la combine,
00:37:24 la combine est bien jouée,
00:37:27 on a les boules pendant 30 secondes,
00:37:30 et après, on repart dans le jeu,
00:37:33 on ne se pose pas de questions.
00:37:36 - On ne change pas de stratégie,
00:37:39 quand on est un dominateur de vent,
00:37:42 ça nous fait sourire, mais on est programmé pour ça,
00:37:45 et qu'ils soient capables de passer,
00:37:48 bon, on a fait des erreurs, il n'y a pas de souci,
00:37:51 mais encore une fois, ça élève notre curseur,
00:37:54 notre capacité à essayer de...
00:37:57 On a 80 minutes pour revenir,
00:38:00 ou 70, donc on est plutôt là-dedans.
00:38:03 - C'est Novace maintenant,
00:38:06 qui peut donner cette balle à Gabernet,
00:38:09 la balle à Charvet, qui est sur sa droite,
00:38:12 qui franchit la ligne de 22 m,
00:38:15 qui échappe, et qui malheureusement,
00:38:18 pour le stade Toulousain,
00:38:21 qui encouche, récupération Lopez,
00:38:24 et la balle qui se retouche à 15 m de la ligne,
00:38:27 qui récupère Toulonnet.
00:38:30 - Et si Bianchi devait réussir cette pénalité,
00:38:33 il passerait à 12, ce qui serait assez lourd
00:38:36 pour ce début de match pour les Toulousains.
00:38:39 Beau coup de pied de Jérôme Bianchi, oui!
00:38:42 - Ça passe, 12 à 0 pour Toulon.
00:38:45 C'est la 6e tentative de pénalité,
00:38:48 et pour l'instant, aucune réussite.
00:38:51 - On doit avoir la réponse aussitôt.
00:38:54 - Oui, mais ça traduit bien aussi le manque de réussite des Toulousains.
00:38:57 C'est là qu'ils sont en train de pêcher dans ce match.
00:39:00 Eux qui avaient l'habitude de marquer avec le joueur,
00:39:03 en l'occurrence, Michel Lopez, ici sur votre écran.
00:39:06 - Eh bien voilà, bien joué Lopez!
00:39:09 Je vois pas pourquoi le public manifeste Lopez.
00:39:12 Il va réussir d'ailleurs cette pénalité, oui!
00:39:15 - Lopez a tiré directement en touche, et c'est la mi-temps.
00:39:18 - La réponse est faite donc par M. Bressy,
00:39:21 sur la marque de 12 en faveur de Toulon,
00:39:24 et de 3 en faveur de Toulouse.
00:39:27 - J'avais bien aimé la réflexion, je sais plus de qui,
00:39:30 qui à mi-temps, quand je vais les voir, me dit
00:39:33 t'inquiète pas, on y est, on les prend, on les prendra.
00:39:36 Il y a pas de problème.
00:39:39 - Je me souviens pas avoir eu peur de perdre.
00:39:42 - On s'est dit, on a confiance, ça va faire.
00:39:45 - On a paniqué, et les gens, quand on leur a dit,
00:39:48 moi et d'autres copains,
00:39:51 les gens n'arrivaient pas à comprendre
00:39:54 comment à un moment donné on paniquait pas.
00:39:57 - Je veux dire, 2-3 c'est beaucoup, et peu à la fois.
00:40:00 Qu'est-ce qu'on dit aux joueurs, et surtout qu'ils ne perdent pas confiance en eux.
00:40:03 - J'ai senti un groupe qui sentait qu'ils pouvaient gagner ce match.
00:40:06 Qui avait aucun doute sur ça. Absolument pas.
00:40:09 - Il suffit qu'on se reparle, qu'on remette un coup de collier,
00:40:12 et on savait, inconsciemment peut-être,
00:40:15 qu'on serait en capacité de marquer et de revenir.
00:40:18 - Et puis ça a été le cas.
00:40:21 - Dès qu'il y a eu un peu plus de valeur,
00:40:24 on a retrouvé notre chemin de vie.
00:40:27 - Lopez, Lopez pour Gabernet,
00:40:30 c'est un long coup de pied qui va chercher la touche.
00:40:33 Mais qui ne va pas la trouver ?
00:40:36 Sarg... - Ah, il y a un avant.
00:40:39 - Ah, il laisse jouer.
00:40:42 - Oh, la chance !
00:40:45 - Et c'est pour le Stade Toulousain.
00:40:48 - La chance à Souli, au Stade Toulousain.
00:40:51 Mais la chance, il faut la forcer.
00:40:54 - Là, j'assimile comme en arrière.
00:40:57 Au lieu de monter à plat, je monte,
00:41:00 et puis je vois, comment il s'appelait ?
00:41:03 Ce n'était pas Jérôme, mais bien qui.
00:41:06 - Il se mélange un peu les pesso pour le ramasser.
00:41:09 Mais il n'y a rien d'extraordinaire.
00:41:12 Je sais qu'il va taper, un touche.
00:41:15 Je décroche et j'anticipe l'analyse de touche.
00:41:18 Si il manque la touche, je peux la jouer.
00:41:21 Je n'ai plus qu'à aller tout droit.
00:41:24 - C'est pas compliqué.
00:41:27 - C'est pour Leval.
00:41:30 - C'est de Chervé.
00:41:33 - Leval, le plus beau joueur de Toulouse.
00:41:36 Magnifique, super, génial.
00:41:39 - On a un ballon rapidement.
00:41:42 Il y a une touche, il monte une quille.
00:41:45 Elle est parfaite.
00:41:48 J'accélère, j'ai le temps de ralentir un peu
00:41:51 et de raccélérer pour arriver à l'A.C.
00:41:54 - Eric Bonneval va chercher le ballon dans les airs.
00:41:57 L'arrière se trouve plus ou moins.
00:42:00 - Il y avait encore un peu de sens d'inventaire.
00:42:03 Après, il y a une 2 contre 1 à jouer.
00:42:06 J'ai la lucidité de le jouer.
00:42:09 - Gaglion, en jouant de 2 contre 1.
00:42:12 - Carbonell a pu passer à Fournier.
00:42:15 Tout n'a pas à suivre.
00:42:18 - Gaglion, c'est de Gaglion.
00:42:21 Et c'est de Gaglion.
00:42:24 Tout le long, tout près du bouclier.
00:42:27 - La balle pour O'Coole.
00:42:30 C'est Mazet.
00:42:33 Oublié, c'est de Charvet.
00:42:36 C'est de Charvet.
00:42:39 - Il y a un moment de finale, un geste qui sort de nulle part.
00:42:42 Ce n'est pas qui me surprenne,
00:42:45 mais je vois ce ballon, c'est Ogive qui arrive.
00:42:48 Il a dû me crever le côte.
00:42:51 Je ne me pose pas de questions.
00:42:54 Quand je l'attrape, je suis attiré par la ligne.
00:42:57 Il n'y a que la ligne qui m'intéresse.
00:43:00 - 17-19.
00:43:03 Nous attendons avec impatience la transformation.
00:43:06 Le maître d'horloge, c'est Michel Lopez.
00:43:09 Il a au bout du pied l'égalisation pour son club.
00:43:12 La balle est bien partie.
00:43:15 - La transformation, il faut la mettre.
00:43:18 Il ne faut pas te ramener.
00:43:21 Quand tu arrives là où tu arrives,
00:43:24 il faut être sûr de toi.
00:43:27 Cette transformation nous permet d'aller en prolongation.
00:43:30 Il ne faut pas l'oublier.
00:43:33 Il y a l'essai que tu marques, mais ce n'est pas fini.
00:43:36 - Malgré tout, on pouvait le perdre ce match.
00:43:39 Je ne trouvais pas une touche.
00:43:42 - Il va directement en touche.
00:43:45 C'est une rare faute de Serge Gabernet.
00:43:48 Il va s'appliquer pour le lancer en touche.
00:43:51 Il détourne pour Galion.
00:43:54 - Il tape ce drop.
00:43:57 Ils ont mis le drop. On a perdu.
00:44:00 - Quand le drop part,
00:44:03 je n'étais pas à l'aise du tout.
00:44:06 Il était évident que c'était mort.
00:44:09 Il ne fallait pas que ce drop passe.
00:44:12 - Je suis persuadé qu'il ne passe pas.
00:44:15 - Il va tenter le drop du pied gauche.
00:44:18 - Il est perdu.
00:44:21 - Il touche le poteau extérieur.
00:44:24 S'il touche le poteau rentrant,
00:44:27 on est à l'attrape.
00:44:30 C'est terminé. La messe est dite.
00:44:33 Il a fallu des prolongations.
00:44:36 - La fin du temps réglementaire
00:44:39 qui voit les 2 équipes.
00:44:42 - Il faut surtout aborder les prolongations
00:44:45 comme on aborde les matchs.
00:44:48 - Après, sur le terrain, tu t'adaptes.
00:44:51 Combien de temps on avait réfléchi ?
00:44:54 Je pense que les coaches y avaient pensé
00:44:57 au fur et à mesure que le match avançait.
00:45:00 - Dans la tête, on était prêts.
00:45:03 On était prêts à ne pas paniquer,
00:45:06 à ramener le morceau de bois chez nous.
00:45:09 - On a fait un bon travail.
00:45:12 On a fait un bon travail.
00:45:15 On a fait un bon travail.
00:45:18 - On a fait un bon travail.
00:45:21 On a fait un bon travail.
00:45:24 - On a fait un bon travail.
00:45:27 - On a fait un bon travail.
00:45:30 - On a fait un bon travail.
00:45:33 - On a fait un bon travail.
00:45:36 - On a fait un bon travail.
00:45:39 - On a fait un bon travail.
00:45:42 - On a fait un bon travail.
00:45:45 - On a fait un bon travail.
00:45:48 - On a fait un bon travail.
00:45:51 - On a fait un bon travail.
00:45:54 - On a fait un bon travail.
00:45:57 - On a fait un bon travail.
00:46:00 - On a fait un bon travail.
00:46:03 - On a fait un bon travail.
00:46:06 - On a fait un bon travail.
00:46:09 - On a fait un bon travail.
00:46:12 - On a fait un bon travail.
00:46:15 - On a fait un bon travail.
00:46:18 - On a fait un bon travail.
00:46:21 - On a fait un bon travail.
00:46:24 - On a fait un bon travail.
00:46:27 - On a fait un bon travail.
00:46:30 - On a fait un bon travail.
00:46:33 - On a fait un bon travail.
00:46:36 - On a fait un bon travail.
00:46:39 - On a fait un bon travail.
00:46:42 - On a fait un bon travail.
00:46:45 - On a fait un bon travail.
00:46:48 - On a fait un bon travail.
00:46:51 - On a fait un bon travail.
00:46:54 - On a fait un bon travail.
00:46:57 - On a fait un bon travail.
00:47:00 - On a fait un bon travail.
00:47:03 - On a fait un bon travail.
00:47:06 - On a fait un bon travail.
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00:47:15 - On a fait un bon travail.
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00:47:30 - On a fait un bon travail.
00:47:33 - On a fait un bon travail.
00:47:36 - On a fait un bon travail.
00:47:39 - On a fait un bon travail.
00:47:42 - On a fait un bon travail.
00:47:45 - On a fait un bon travail.
00:47:48 - On a fait un bon travail.
00:47:51 - On a fait un bon travail.
00:47:54 - On a fait un bon travail.
00:47:57 - On a fait un bon travail.
00:48:00 - On a fait un bon travail.
00:48:03 - On a fait un bon travail.
00:48:06 - On a fait un bon travail.
00:48:09 - On a fait un bon travail.
00:48:12 - On a fait un bon travail.
00:48:15 - On a fait un bon travail.
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00:48:30 - On a fait un bon travail.
00:48:33 - On a fait un bon travail.
00:48:36 - On a fait un bon travail.
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00:49:57 - On a fait un bon travail.
00:50:00 - On a fait un bon travail.
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00:50:36 - On a fait un bon travail.
00:50:39 - On a fait un bon travail.
00:50:42 - On a fait un bon travail.
00:50:45 - On a fait un bon travail.
00:50:48 - On a fait un bon travail.
00:50:51 - On a fait un bon travail.
00:50:54 - On a fait un bon travail.
00:50:57 - On a fait un bon travail.
00:51:00 - On a fait un bon travail.
00:51:03 - On a fait un bon travail.
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00:51:09 - On a fait un bon travail.
00:51:12 - On a fait un bon travail.
00:51:15 - On a fait un bon travail.
00:51:18 - On a fait un bon travail.
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00:51:24 - On a fait un bon travail.
00:51:27 - On a fait un bon travail.
00:51:30 - On a fait un bon travail.
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00:51:42 - On a fait un bon travail.
00:51:45 - On a fait un bon travail.
00:51:48 - On a fait un bon travail.
00:51:51 - On a fait un bon travail.
00:51:54 - On a fait un bon travail.
00:51:57 - On a fait un bon travail.
00:52:00 - On a fait un bon travail.
00:52:03 - On a fait un bon travail.
00:52:06 - On a fait un bon travail.
00:52:09 - On a fait un bon travail.
00:52:12 - On a fait un bon travail.
00:52:15 - On a fait un bon travail.
00:52:18 - On a fait un bon travail.
00:52:21 - On a fait un bon travail.
00:52:24 - On a fait un bon travail.
00:52:27 - On a fait un bon travail.
00:52:30 - On a fait un bon travail.
00:52:33 - On a fait un bon travail.
00:52:36 - On a fait un bon travail.
00:52:39 - On a fait un bon travail.
00:52:42 - On a fait un bon travail.
00:52:45 - On a fait un bon travail.
00:52:48 - On a fait un bon travail.
00:52:51 - On a fait un bon travail.
00:52:54 - On a fait un bon travail.
00:52:57 - On a fait un bon travail.
00:53:00 - On a fait un bon travail.
00:53:03 - On a fait un bon travail.
00:53:06 - On a fait un bon travail.
00:53:09 - On a fait un bon travail.
00:53:12 - On a fait un bon travail.
00:53:15 - On a fait un bon travail.
00:53:18 - On a fait un bon travail.
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00:53:36 - On a fait un bon travail.
00:53:39 - On a fait un bon travail.
00:53:42 - On a fait un bon travail.
00:53:45 - On a fait un bon travail.
00:53:48 - On a fait un bon travail.
00:53:51 - On a fait un bon travail.
00:53:54 - On a fait un bon travail.
00:53:57 - On a fait un bon travail.
00:54:00 - On a fait un bon travail.
00:54:03 - On a fait un bon travail.
00:54:06 - On a fait un bon travail.
00:54:09 - On a fait un bon travail.
00:54:12 - On a fait un bon travail.
00:54:15 - On a fait un bon travail.
00:54:18 - On a fait un bon travail.
00:54:21 - On a fait un bon travail.
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00:54:30 - On a fait un bon travail.
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00:55:00 - On a fait un bon travail.
00:55:03 - On a fait un bon travail.
00:55:06 - On a fait un bon travail.
00:55:09 - On a fait un bon travail.
00:55:12 - On a fait un bon travail.
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00:58:00 - On a fait un bon travail.
00:58:03 - On a fait un bon travail.
00:58:06 - On a fait un bon travail.
00:58:09 - On a fait un bon travail.
00:58:12 - On a fait un bon travail.
00:58:15 - On a fait un bon travail.
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00:58:27 - On a fait un bon travail.
00:58:30 - On a fait un bon travail.
00:58:33 - On a fait un bon travail.
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00:59:03 - On a fait un bon travail.
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00:59:57 - On a fait un bon travail.
01:00:00 - On a fait un bon travail.
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01:00:15 - On a fait un bon travail.
01:00:18 - On a fait un bon travail.
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01:05:12 - On a fait un bon travail.
01:05:15 - On a fait un bon travail.
01:05:18 - On a fait un bon travail.
01:05:21 - On a fait un bon travail.
01:05:24 - On a gagné.
01:05:27 - On a bien battu les Toulonais.
01:05:30 - On a gagné.
01:05:33 - Ville-Gabernier.
01:05:36 - On a gagné.
01:05:39 - Et tous les champions de l'Esser de l'Etat.
01:05:42 - On a gagné.
01:05:45 - On a gagné.
01:05:48 - Et la victoire est bien méritée.
01:05:51 - On a gagné.
01:05:54 - On a gagné.
01:05:57 - On a gagné.
01:06:00 - On a gagné.