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00:00 la légitimité et l'autorité des institutions, mais malheureusement tout cela a été délaissé
00:05 pour des considérations de conservation du pouvoir.
00:07 Alors la mise en perspective pour la troisième partie de l'émission.
00:10 Assistons-nous à l'essoufflement de la démocratie, à l'essoufflement d'un modèle,
00:16 pour mettre quoi à la place aujourd'hui ?
00:18 Je ne pense pas qu'on assiste à l'essoufflement d'un modèle, on assiste tout simplement
00:23 à des manipulations outrancières des règles du jeu par des acteurs qui sont de mauvaise
00:29 foi.
00:30 Nous avons des démocrates de convenance et non pas des démocrates de conviction.
00:35 Lorsqu'on manipule les institutions et qu'on les piétine pour les ambitions de pouvoir
00:41 d'un homme, et bien le responsable c'est l'homme qui manipule les institutions et ce
00:45 ne sont pas les institutions en elles-mêmes.
00:47 Et je crois que ça c'est une méprise très grave qu'il faut éviter parce que les institutions,
00:54 quelles que puissent être leurs qualités, elles ont pour fonctionner, elles ont besoin
01:00 d'hommes et de femmes qui acceptent de jouer les règles du jeu de bonne foi et cela suppose
01:06 un minimum d'éthique pour que les institutions puissent fonctionner.
01:09 Mais lorsqu'on voit très bien que voici la voie tracée par les institutions, voici
01:15 les règles posées, voici les principes posés et que sciemment on fait en sorte de piétiner
01:20 les règles, de piétiner les principes et de manipuler les institutions, ce sont les
01:25 acteurs qui sont les responsables et non pas les institutions elles-mêmes.
01:29 C'est ce que je veux dire dans ce que je disais sur le désordre et la désobéissance civique.
01:34 Parce que c'est ce que je veux dire, si on veut que les institutions ou les gens respectent
01:42 toutes les institutions, respectent toutes les lois, les citoyens doivent prendre leurs
01:46 responsabilités.
01:47 Ce n'est pas un appel à la résistance, la résistance c'est la constitution qui
01:51 dit que chaque citoyen a le droit de résister à l'oppression des gouvernements.
01:54 On ne sait pas si la force restera à la loi ou à l'institution, on ne sait pas même
01:59 si l'état se soumet au droit.
02:01 Ce qu'on appelle l'état de droit c'est un état qui a le droit de se soumettre au
02:07 droit, c'est pourquoi si vous êtes un état, vous ne pouvez pas déposer un plan pour
02:11 dire que l'état est un état, un juge peut dire que l'état est un état, c'est un
02:14 état, mais l'état de droit signifie que l'état est au-dessus de la mêlée.
02:19 Mais les gens de la paix ne le savent pas, ils ne savent pas pourquoi.
02:22 Ils ne savent pas pourquoi.
02:24 Les gens de la paix veulent que les institutions ou les gens qui ne sont pas d'accord avec
02:30 l'état, qu'ils ne se soumettent pas à l'oppression, qu'ils ne se soumettent pas à
02:33 l'oppression.
02:34 Je crois que l'institution doit poser ce débat au Sénégal.
02:36 Si elle ne pose pas ce débat, est-ce que le justice va faire ce qu'elle doit ou
02:40 ne va pas faire ?
02:41 Les magistrats, les avocats, les professeurs de droit du Sénégal, ils savent ce
02:45 qu'ils font.
02:46 Ils font ce qu'ils font.
02:48 C'est la justice.
02:49 C'est la justice.
02:50 Ce que je fais, si je l'avais posé le 1er décembre, je n'aurais pas oublié.
02:54 Je sais qu'ils n'ont pas compris ce que j'ai dit.
02:57 Je ne suis pas un juge.
02:59 Le 1er décembre, il a été convaincu de deux choses.
03:03 Il a été convaincu de deux choses.
03:05 C'est pourquoi il a pris une crise cardiaque.
03:08 C'est pourquoi, mais ce n'est pas parce que je suis en train de me battre, que je dois
03:14 être enceinte.
03:15 Je dois être enceinte pour un truc qui va me faire enceinter.
03:20 L'institution, c'est sacré.
03:24 Personne n'a le droit d'affaiblir l'institution.
03:27 Mais quand l'institution elle-même est totalement dévoyée pour être au service de l'injustice,
03:33 elle donne le devoir à tout le monde, y compris toi Pierre, de dire que l'institution n'a pas
03:40 de place dans sa constitution.
03:43 L'institution est la loi de l'Etat.
03:46 L'institution doit être détournée à d'autres fins.
03:49 C'est pour cela que nous nous sommes engagés.
03:51 C'est ce combat que nous devons tous mener.
03:53 L'institution judiciaire doit être au service du peuple sénégalais.
03:56 Elle doit rendre le droit au nom du peuple sénégalais.
03:58 Elle ne doit pas donner un bras armé d'un pouvoir exécutif pour éliminer des candidats.
04:02 Elle ne doit pas donner un laboratoire pour expérimenter toutes sortes d'injustices.
04:08 C'est pourquoi j'appelle tout le peuple sénégalais à faire face.
04:12 Parce que ce que nous avons fait, mais que nous avons reçu des journalistes,
04:16 comme dit Ousmane Sonko, nous avons reçu des journalistes,
04:19 et nous ne pouvons rien faire.
04:21 Des centaines et des centaines de personnes nous ont reçu aussi.
04:23 Aujourd'hui, on a reçu des bras et des pinceaux.
04:25 L'injustice, elle ne peut pas être détournée.
04:27 On nous dit institution judiciaire.
04:29 C'est devenu du banditisme judiciaire, je l'ai déjà dit.
04:33 Des magistrats qui vont détourner les pouvoirs qu'ils ont donné au nom du peuple sénégalais,
04:39 et les utiliser contre le peuple sénégalais, pour servir un pouvoir politique.
04:44 Et ça, il faut qu'ils le mettent là-bas.
04:46 Je prie que Dieu les protège de ces niveaux.