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00:00 *Musique*
00:18 Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro d'Un mois dans les médias,
00:21 proposé par TV Tour Val-de-Loire et La Nouvelle République.
00:24 Chaque mois, vous le savez, on jette un coup d'œil dans le rétroviseur de l'actu
00:27 et on se projette vers celle du mois à venir.
00:29 C'est aussi l'occasion de vous expliquer avec mes invités comment se fabrique l'information
00:33 qui vous est livrée chaque jour par nos médias.
00:36 Avec moi en plateau Delphine Noyon, rédactrice en chef, adjointe de La Nouvelle République.
00:40 Bonjour Delphine. - Bonjour.
00:41 - Bienvenue à toi.
00:42 Florent Clavel, journaliste à TV Tour Val-de-Loire.
00:44 Bonjour Florent. - Bonjour Mickaël.
00:46 - Je suis ravi de vous accueillir pour ce nouveau numéro.
00:49 Nous recevrons en deuxième partie d'émission Anne Bruner,
00:52 directrice des études de l'Observatoire des Inégalités,
00:55 un observatoire basé à Tours et qui donne tous les deux ans des indicateurs très précis
00:59 sur l'état des inégalités ou des égalités en France.
01:03 Mais tout de suite, c'est l'info dans le rétro avec un récapitulatif
01:06 des événements marquants du mois d'août.
01:09 À la guinguette de Valère, Franck assène de nombreux coups de couteau
01:17 à son ex-conjointe puis prend la fuite.
01:20 Le jugement a été rendu, Franck R. vient d'être condamné à 30 ans de prison
01:24 à sortie d'une peine de sûreté de 20 ans.
01:26 À Ballan-Mirey, ce groupe de chasseurs s'apprête à réaliser une battue administrative.
01:31 En cause, un trop grand nombre de sangliers considérés
01:34 comme une espèce susceptible d'occasionner des dégâts.
01:37 - Il quitte le TVB par la grande porte.
01:40 Après deux ans et demi à la tête du club, Bruno Poilpré met un terme à son mandat
01:44 sur un doublé coupe championnat.
01:46 Un départ au sommet avec le sentiment du devoir accompli.
01:50 373 000 visiteurs ont arpenté les allées cette année contre 328 000 en 2022.
01:56 Jackie Blot n'était pas issu d'une famille de vignerons,
01:59 mais a su se hisser parmi les plus grands.
02:02 Son travail acharné de la vigne lui a permis d'atteindre son seul objectif, l'excellence.
02:07 - Je ne me sens plus représenté par Frédéric Ogis.
02:11 Je ne sais pas qui le peut encore aujourd'hui.
02:15 Petite retouche pour ces colosses de plâtre.
02:18 C'est l'heure du ponçage pour Charlemagne.
02:21 L'une des dernières étapes après de longues heures de dépoussiérage,
02:24 nettoyage, renforcement du socle et bouchage de la sculpture.
02:28 Ce matin, les différents acteurs du projet ont révélé le tracé définitif
02:32 de la future ligne de tramway.
02:34 Un terminus à Lariche, l'autre à Chambray.
02:37 Des études menées depuis un an ont finalement acté le passage par le boulevard Jean Royer.
02:41 532 agents du centre hospitalier de Chinon ont répondu à une enquête
02:45 sur leur qualité de vie au travail.
02:47 Plus de 50% du personnel présenterait des signes manifestes
02:51 de burn-out professionnel.
02:54 - Une actualité particulièrement riche.
02:57 On a tout suivi de très près les déboires du centre LGBTI de Touraine,
03:00 marqués par des dégradations successives.
03:03 Jusqu'à ce point d'orgue du 22 mai dernier, un homme s'approche,
03:07 cagoulait et lance une bouteille à l'intérieur du centre.
03:10 La bouteille explose alors que les personnes présentes étaient sorties.
03:14 Un adolescent de 17 ans est interpellé.
03:17 Il passe aux aveux, mais nie toute considération homophobe.
03:20 A tous les deux cette question.
03:22 Est-ce un acte isolé ou est-ce qu'on rentre dans cette tendance actuelle
03:26 à mettre au compte de l'augmentation des actes LGBTQI ?
03:31 - Oui c'est vrai qu'Emmanuel Denis le disait.
03:34 Il nous disait qu'on ressent une montée très forte des discriminations à Tours.
03:37 À Tours mais aussi ailleurs puisqu'on a aussi l'association SOS Homophobie
03:41 qui a sorti justement un rapport là au mois de mai
03:44 et qui indique une augmentation de 5% en tout cas des témoignages qu'ils reçoivent
03:48 sur les actes d'homophobie ou de transphobie.
03:51 Donc il y a vraiment un problème général.
03:53 - Oui Florent.
03:54 - C'est vrai que les attaques contre le centre LGBTQI+ de Tours
03:59 sont l'œuvre vraisemblablement d'une seule personne,
04:02 un adolescent de 17 ans, un lycéen.
04:05 Néanmoins c'est vrai qu'il y a un contexte général
04:08 de montée des violences contre les personnes LGBT.
04:11 J'avais ce chiffre aussi de 28% de montée des violences
04:14 contre les personnes LGBT selon un rapport de SOS Homophobie.
04:18 Donc il y a au fur et à mesure en fait que la parole des personnes LGBT se libère.
04:23 Celle aussi de leurs détracteurs se libère également.
04:28 Et effectivement pour les avoir rencontrés,
04:31 ils ont conscience que plus ils parlent,
04:35 plus ils vont faire de la sensibilisation dans les écoles,
04:38 plus ils sont exposés aux critiques et aux agressions.
04:41 - Avec ce désir parfois de les invisibiliser de la part de leurs détracteurs.
04:46 C'est l'exemple notamment, c'est symbolique,
04:48 mais ce passage piéton aux couleurs de l'arc-en-ciel
04:51 qui avait été effacé quelques heures après qu'il a été apposé à Tours,
04:56 juste avant la marche des Fiertés, en était un bon exemple.
04:59 Pour venir au centre LGBTI, le maire, la secrétaire des Verts,
05:03 Marine Tondelier, la ministre de l'égalité femmes hommes,
05:06 prennent le sujet au sérieux, viennent sur place.
05:08 Mais est-ce que tout a été fait ?
05:10 Est-ce que tout est fait pour sécuriser les lieux de ce centre LGBTI
05:13 qui semble particulièrement exposé pour le coup ?
05:15 - Sécuriser oui, mais on sent quand même que c'est un sujet très clivant dans notre société.
05:20 On le voit avec encore beaucoup d'intolérance
05:23 alors qu'on est dix ans après le mariage pour tous,
05:26 qu'on a fait la douzième marche des Fiertés.
05:28 Donc justement là en termes d'exposition et d'essayer de vivre ensemble
05:32 et d'apprendre à se comprendre et à vivre ensemble,
05:35 il y a quand même des choses qui sont faites et pour autant,
05:37 on a l'impression qu'on bute toujours sur ces intolérances.
05:40 - Oui, alors il y a des caméras qui ont été installées effectivement
05:43 et puis juste après les attaques, des patrouilles de police renforcées.
05:48 Donc le problème a été pris au sérieux.
05:50 La ministre à l'égalité femmes hommes est venue également
05:54 pour amorcer son plan de lutte contre les violences anti-LGBT
05:59 qui sera dévoilé d'ici quelques jours.
06:01 Le problème est connu, pris à bras le corps.
06:04 Maintenant, c'est quasiment impossible d'empêcher ce type d'attaque.
06:08 On ne peut pas mettre un policier derrière chaque centre LGBT, c'est compliqué.
06:12 - Vous le disiez, quand la communauté LGBTQI+ parle,
06:17 ces détracteurs parlent plus et quand ces détracteurs parlent plus
06:20 ou les agressent, la communauté se rassemble.
06:23 Et on l'a vu lors de la dernière marche des Fiertés,
06:25 record absolu de fréquentation.
06:28 C'était comme, j'allais dire, un doigt d'honneur aux détracteurs en fait.
06:32 - Oui, alors il y a la communauté, puis je pense qu'il y a aussi d'autres personnes
06:35 qui, vu le contexte justement à Tours, ont eu envie d'être présents aussi ce jour-là
06:40 pour montrer qu'ils étaient aussi en solidarité avec la communauté LGBT.
06:44 - Alors dans cette affaire d'attaque contre le centre LGBTI,
06:47 il a été dit au début que c'était l'oeuvre d'un catholique intégriste.
06:51 En fait, pas du tout.
06:53 En fait, le traitement d'un fait divers appelle à la prudence, de fait.
06:56 - Oui, oui, oui, et c'est toujours un peu compliqué parce que là,
07:00 on est sur des témoignages, alors quelqu'un a vu, quelqu'un a dit, etc.
07:04 Donc c'est vrai que nous, ça nous oblige souvent à beaucoup de prudence.
07:08 Et puis après, bon, évidemment, une fois que la personne est arrêtée,
07:11 on a plus d'éléments là-dessus.
07:13 Mais c'est vrai que c'est toujours un peu compliqué
07:16 de se prononcer tout de suite sur des faits très précis.
07:19 - Oui, Flori, je crois que c'est le Parisien qui révèle le profil à ce moment-là
07:23 de l'attaquant et qui parle effectivement d'un catholique intégriste.
07:28 Et c'est vrai que le Parisien a une force de frappe énorme.
07:31 Et ne serait-ce qu'en les citant, d'après nos confrères,
07:34 finalement, on avalise leurs propos.
07:37 Et c'est une faute dans laquelle on peut vite tomber.
07:42 Et donc c'est vrai que là, il faut passer des coups de fil, recouper, etc.
07:45 Mais dans la précipitation, parfois, malheureusement.
07:48 - L'actu est riche, toujours,
07:50 mais certains articles vous ont plus marqué que d'autres
07:53 sur le podium de la Nouvelle République que l'on va découvrir, Delphine.
07:56 En général, je le dis, pas de surprise,
07:58 ce sont les sujets féliverts qui sont les plus lus sur votre site Internet.
08:02 C'est le cas à nouveau avec ces 13 adolescents,
08:05 par exemple, du Service National Universel Prix de Malaise
08:08 lors d'une cérémonie.
08:10 Une info qui a été très commentée sur votre site Internet.
08:13 Il est aussi question de trafic de drogue
08:15 et de la disparition en Loire-et-Cher du chef du restaurant étoilé des Hauts-de-Loire.
08:19 Mais en tête du podium, c'est l'article sur cette tortue carnivore
08:22 récupérée dans le Cher par les pompiers
08:24 dont vous vous demandiez ce qu'il est advenu.
08:26 - Oui, parce qu'il y a des sujets où on sait que ça attire toujours la curiosité des lecteurs.
08:31 Il y a évidemment les faits divers, vous le disiez,
08:34 mais il y a aussi les animaux.
08:35 Tout ce qui touche les animaux, à chaque fois, ça marche.
08:38 Que ce soit des animaux domestiques,
08:40 là, en plus, on a les animaux et un sujet insolite
08:42 parce qu'on retrouve une tortue dans la rivière.
08:45 Évidemment, là, ça ne peut qu'interpeller les lecteurs.
08:48 Donc, on suit l'histoire.
08:50 - Alors, pas de podium du côté de TV Tour, mais des choix.
08:53 - J'ai bien aimé la tortue carnivore.
08:55 [Rires]
08:56 J'ai pris beaucoup de plaisir à faire un de ces reportages
08:58 autour de l'eau et l'agriculture, comment réduire les usages de l'eau.
09:01 C'est vrai qu'on en parle beaucoup en ce moment.
09:03 Il y a plein de solutions mises en place,
09:05 notamment à Oswaire-en-Tourenne où deux agriculteurs
09:08 pompent l'eau usée d'une station d'épuration.
09:12 C'est une eau qui est déjà pré-traitée, qui est claire, etc.
09:17 Ils arrivent comme ça à irriguer.
09:20 Ça permet à la station d'épuration de ne pas relarguer trop d'eau impropre
09:27 dans la rivière, dans la braine.
09:29 Donc, finalement, tout le monde s'y retrouve.
09:31 Ça, c'est assez intéressant.
09:32 Puis après, il y a de l'agriculture couverte végétale.
09:35 Des choses assez simples qui sont mises en place,
09:38 qui existent et qui sont des solutions d'avenir.
09:40 Pour les agriculteurs, ça a coûté chacun...
09:42 Ça a payé 28 000 euros avec les subventions.
09:45 - Et pour vous, cet angle du journalisme de solution.
09:48 - Voilà, c'est ça, c'est intéressant.
09:49 Il y a des choses qui se passent.
09:50 - Allez, la ville a fait parler d'elle depuis plusieurs mois.
09:53 Quelle ville ? Je parle d'Amboise.
09:55 Depuis les premières difficultés du maire Thierry Boutard
09:57 jusqu'aux élections partielles organisées début juin,
09:59 avec un changement à la tête de l'exécutif,
10:01 Brice Raviey a été élu maire.
10:03 Regardez cet extrait d'un reportage réalisé par Alaine Chapelet
10:06 pour notre JT.
10:07 C'était le moment de la proclamation des résultats.
10:09 - On a obtenu, monsieur Raviey, 2381 voix,
10:13 et Thierry Boutard, 1461 voix.
10:16 Je vous remercie, bonne soirée.
10:18 Il est 21h15, devant le parvis de l'hôtel de ville d'Amboise,
10:23 quand la victoire de Brice Raviey est officialisée par son propre adversaire.
10:27 Plus de 900 voix séparent les deux candidats.
10:30 Rien à voir avec les 43 votes d'écart de l'élection de 2020.
10:34 Cette fois-ci, le candidat de l'opposition
10:36 a largement remporté les suffrages des Amboisiens.
10:39 - La démocratie est donc passée à Amboise.
10:41 Elle a peu de mal à passer, pour le coup, pour le perdant.
10:45 Ça veut dire quoi ? C'est l'apaisement, enfin, à Amboise.
10:48 - C'est sûr que là, on a vécu à Amboise une crise politique inédite,
10:51 avec des tas de blocages,
10:54 que ce soit le départ du directeur de cabinet,
10:56 la démission collective des élus, etc.
10:58 Donc on espère que ça va être l'apaisement.
11:00 Pour autant, le Vendège a bien entamé.
11:02 Qu'est-ce que la nouvelle équipe va vraiment pouvoir mettre en place
11:05 et qui se verra à la prochaine élection ?
11:07 Ça, on ne sait pas encore.
11:08 - C'est un projet principal, apaiser les relations au sein du Conseil municipal ?
11:11 - Oui, avec un audit aussi qui va être commandé par Brice Ravier
11:14 pour faire un état des lieux,
11:16 notamment sur les nombreux départs de fonctionnaires de mairie.
11:20 Et puis on verra dès ce soir, d'ailleurs, comment ça se passe,
11:22 qu'il y ait un Conseil municipal ce jeudi 29 juin,
11:24 le premier après l'installation du maire, du nouveau maire.
11:28 Bon, Thierry Boutard, c'est vrai que s'est montré extrêmement déçu.
11:31 Il a donné pas ou peu d'interviews,
11:34 en tout cas nous, le micro qu'on lui a attendu a été refusé.
11:38 Ils sont plus que 6 dans ce groupe d'opposition.
11:41 Donc c'est un groupuscule qui va avoir un peu de peine à exister
11:46 contre 27, je crois, pour la majorité.
11:49 - C'est l'occasion de revenir un peu sur comment on traite une élection.
11:51 En fait, en tant que journaliste, le véritable défi, c'est d'équilibrer les temps de parole,
11:56 c'est de parler des projets, au-delà de la politique.
11:59 Comment à l'ANR on se débrouille, par exemple, sur une élection municipale telle que...
12:03 - Oui, clairement, c'est notre approche, d'essayer d'avoir une égalité de traitement.
12:06 Si on accorde l'interview à un candidat, on la fait aussi pour l'autre.
12:10 Présentation d'équipe, on le fait aussi pour l'autre.
12:12 Voilà, d'essayer d'être au maximum équilibré,
12:15 même si on sait que le maire sortant est amené à apparaître plus souvent dans nos colonnes
12:20 qu'un simple candidat, puisqu'il est encore en action et il fait des choses.
12:23 Mais voilà, l'idée, c'est vraiment d'essayer de trouver l'équilibre entre les deux.
12:26 - Et Florent, à la télévision, il y a des règles un peu légales, même, d'apparition.
12:29 - Oui, assez simple, très clair.
12:31 C'est l'égalité stricte du temps de parole.
12:33 L'Arkhom veille au grain, donc...
12:35 - Pendant la campagne officielle.
12:36 - Voilà, tout à fait.
12:37 Donc, à partir de là, on ne peut pas tricher.
12:40 [Rires]
12:41 - Allez, on reste en politique pour cette fin de première partie,
12:43 avec la venue de tous les cadres du parti Reconquête.
12:45 Éric Zemmour en tête.
12:47 C'était à la fête de la violette.
12:48 C'était sabdi 24 juin à Pierrefitte-sur-Sauldre, dans le Loire-et-Cher.
12:52 2500 sympathisants et militants présents qui ont fait corps autour de leur leader d'extrême droite
12:57 qui leur a servi un discours qu'ils attendaient, en fait, en vue des européennes.
13:00 Rassemblés pour avancer.
13:02 - Oui, c'est ça.
13:03 Et puis, c'était aussi l'occasion d'un grand moment médiatique,
13:06 puisqu'on avait quand même 40 médias accrédités pour couvrir cet événement.
13:10 2500 personnes, vous le dites.
13:11 Une contre-manifestation de fête avec beaucoup moins de monde, 150 si mes souvenirs sont bons.
13:16 - C'est ça, oui.
13:17 - Donc, on est, voilà, sur un événement important pour Reconquête, en tout cas.
13:20 - Oui, avec des manifestants qui sont restés assez loin, en fait.
13:23 - Oui, qui étaient cantonnés au village, environ 1 km du meeting.
13:28 Eux-mêmes avaient choisi de ne pas aller au contact.
13:31 Et puis, ils étaient surveillés par des dizaines de gendarmes.
13:35 Moi-même, j'ai passé des filtres, des barrages, on le voit, voilà,
13:40 deux barrages et pas de passage rapide pour les journalistes, malheureusement.
13:44 Et voilà, donc c'était sous haute surveillance.
13:46 Après les incidents de Brest où il y a eu une dédicace qui avait mal tourné, très mal tourné.
13:51 - Rassemblement de cette droite radicale, est-ce qu'elle a donné lieu à des propos radicaux ?
13:54 - Oui, complètement xénophobe.
13:57 Je pense qu'on a fait sauter les verrous de la... presque de la loi.
14:03 Ce jour-là, Guillaume Pelletier, qui, à la tribune, parle des crimes commis par les migrants
14:10 qui volent, agressent, violent et tuent les nôtres.
14:15 Donc, voilà, je ne sais pas si ça tombe sous le coup de la loi,
14:18 mais enfin, à mon avis, on n'en est pas loin, sachant qu'Éric Zemmour a été condamné à 10 000 euros d'amende
14:22 dans des propos quasiment similaires concernant les mineurs isolés.
14:25 D'ailleurs, il est jugé en appel aujourd'hui.
14:28 Voilà, donc ça va assez loin.
14:31 On flirte avec les limites de la loi, un discours qui est fait pour rassembler les militants
14:35 et même au-delà, quitte à effrayer peut-être aussi les plus modérés.
14:39 - Rapidement, traiter d'un parti comme celui-ci est simple ?
14:44 - Non, non, ce n'est pas simple. Déjà, on n'est pas toujours sûr de pouvoir rentrer
14:48 soit dans les locaux, soit en tout cas sur un meeting comme ça.
14:51 Il y a toujours un petit moment d'attente pour savoir si on va vous accréditer ou ne pas vous accréditer.
14:55 Donc l'accréditation permettant d'entrer en tant que journaliste.
14:58 Il y a aussi, on l'a sur d'autres partis politiques comme la France Insoumise,
15:02 mais sur Conquête, on l'a systématiquement.
15:04 Donc déjà, ça, c'est quand même assez compliqué à mettre en place.
15:07 Et puis, comme on sait que c'est des moments où il peut y avoir de la tension,
15:10 qu'il y a des contre-manifestations, il nous faut un journaliste à l'intérieur,
15:13 un journaliste à l'extérieur, au minimum, pour bien appréhender l'événement.
15:17 - Et puis, il y a une sorte de schizophrénie parce que pendant les discours,
15:20 Éric Zemmour tape sur les médias à bras raccourcis et en même temps,
15:24 juste après, il accorde une conférence de presse micro-tendue.
15:29 Il ne faut pas trop que ce soit formel non plus, mais voilà.
15:32 Donc, il y a une espèce de schizophrénie.
15:33 - C'est un jeu en fait aussi.
15:34 - C'est un jeu avec une certaine tension quand même.
15:37 - Merci pour vos éclairages. Ne bougez pas.
15:39 On se retrouve tout de suite pour la deuxième partie de l'émission avec Anne Bruner,
15:43 directrice des études de l'Observatoire des Inégalités.
15:45 ...