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Animaux
Transcription
00:00 [Générique]
00:10 Ok, ils approchent, ils approchent.
00:28 Je pense qu'il va falloir défiler, ils approchent trop vite.
00:31 Regarde, regarde si tu veux voir.
00:36 Regarde.
00:43 Tu vois ?
00:50 Mais il faut faire gaffe, je suis quasiment sûre, je ne sais pas si même j'ai quasiment surpris,
00:54 qu'il y ait un cataracte de côté.
00:57 Il est là.
00:58 Oh merde, je ne l'ai plus.
01:02 Il est parti où ?
01:05 [Bruit de pas]
01:06 [Bruit de pas]
01:07 [Bruit de pas]
01:08 [Bruit de pas]
01:10 [Bruit de pas]
01:12 [Bruit de pas]
01:14 [Bruit de pas]
01:16 [Bruit de pas]
01:18 [Bruit de pas]
01:20 [Bruit de pas]
01:22 [Bruit de pas]
01:24 [Bruit de pas]
01:26 [Bruit de pas]
01:28 [Bruit de pas]
01:30 [Bruit de pas]
01:32 [Bruit de pas]
01:34 [Bruit de pas]
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01:37 [Bruit de pas]
01:39 [Bruit de pas]
01:41 [Bruit de pas]
01:43 [Bruit de pas]
01:45 [Bruit de pas]
01:47 [Bruit de pas]
01:49 [Bruit de pas]
01:51 J'ai voulu participer à cette mission, tout d'abord pour en apprendre plus sur le monde de l'élevage,
01:55 sur les loups, et également, moi, appréhender le contact avec les chiens de protection.
02:00 Ce qui m'a plu, c'est vraiment, du coup, de pouvoir aller sur le terrain, aller parler avec des éleveurs qui sont, en fait, les premiers concernés.
02:08 Ça a un énorme impact pour eux, ce retour du loup, parce que ça leur ajoute une pression quotidienne dans leur travail.
02:14 L'objectif de cette mission était de plusieurs natures.
02:18 Le premier, c'était d'abord d'apporter une aide opérationnelle, concrète, aux éleveurs qui sont, comme vous le savez,
02:27 confrontés à des prédations de brebis par les loups chaque année.
02:32 Et justement, ils n'arrivent pas à régler ce problème.
02:35 Et donc, le premier but, c'était de leur apporter une aide en organisant une surveillance nocturne des brebis du troupeau,
02:44 donc sur le site d'exploitation.
02:48 Le deuxième, c'était d'améliorer quand même la connaissance qu'on a sur les comportements du loup,
02:55 notamment sur les attaques qui ont lieu chaque année.
02:59 Les éleveurs sont vraiment confrontés à ces problèmes-là depuis déjà quelques années.
03:03 Et ça a tendance plutôt à augmenter, avec des différences, des disparités quand même, en fonction des sites sur lesquels on se trouve.
03:11 La nuit, quand on l'entend hurler juste à côté, c'est quelque chose qui nous prend.
03:18 On sait qu'il est à côté, on sait qu'il est valable.
03:23 On a une rénaline un peu qui monte.
03:25 C'est quand même quelque chose de voir un animal sauvage qui est là, qui est juste à côté,
03:29 un animal où il y a beaucoup de légendes sur le loup, qui nous ont forgé pendant toutes ces années une image.
03:35 Et là, le fait de le voir en face à face, ça change les choses quand même.
03:40 [Musique]
03:43 [Musique]
03:47 [Musique]
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03:59 [Musique]
04:07 [Musique]
04:15 [Musique]
04:18 Donc les journées, pour s'occuper, on avait déjà toute la vie du camp à gérer.
04:29 Sur le lieu, on n'a ni électricité ni eau courante.
04:35 Donc déjà, il fallait qu'on recharge tout notre appareil de surveillance sur panneau solaire et batterie.
04:44 On faisait la sieste. On faisait une bonne sieste d'ailleurs.
04:48 Et puis bon, des fois, on se permettait quand même de se faire une petite randonnée, d'aller se balader.
04:53 Pour la petite anecdote, on a essayé de suivre les loups également.
04:57 Après, on avait la chance d'être dans un réservoir de biodiversité incroyable dans les Alpes.
05:03 On avait énormément de faunes et de fleurs sauvages.
05:06 Donc l'idée, c'était de pouvoir passer un petit peu de temps pour se reconnaître un peu à la nature
05:11 et découvrir que ce soit les différents oiseaux qu'on avait autour du camp ou les différentes plantes.
05:16 Donc on avait pris des petits guides de biodiversité.
05:19 On a eu du Milan, on a eu du vautour. On a eu pas mal d'espèces.
05:23 Il y a des marmottes qui nous réveillaient au petit matin, qui étaient juste à côté de nous.
05:27 On a eu la chance d'observer quand même une faune sauvage assez extraordinaire.
05:32 Et on avait aussi une partie où on avait à cœur des téléleveurs.
05:35 C'était vraiment une relation un peu avec lui, donnant-donnant.
05:38 Donc il nous a amené à faire des faunes avec lui.
05:41 On a fait beaucoup de choses pour découvrir son métier.
05:44 On a eu la chance d'être accueillis par un éleveur très jeune,
05:49 assez intrigué par l'aide que pouvaient fournir des bénévoles.
05:54 Et il nous a montré toute son exploitation, comment fonctionnent ses chiens, comment fonctionne son troupeau.
06:01 On crée aussi une relation avec les gobies, les chèvres.
06:05 On leur avait donné des noms.
06:07 On en avait une petite qu'on avait appelée Maëlle Mouton, qui nous souvait partout.
06:10 C'était vraiment un lien qui s'est créé avec ces animaux-là.
06:14 Donc il y avait un petit peu cette pression de se dire "je veux rien qu'il leur arrive".
06:17 Allez, on se pousse !
06:21 [Musique]
06:27 Au niveau des nuits, c'était un petit peu plus compliqué, déjà parce qu'il faisait froid.
06:48 Alors, c'est un peu compliqué de définir une nuit type,
06:52 mais globalement, nous, on s'était organisé sur un système de deux rondes.
06:57 Donc on restait ensemble jusqu'à 23h à peu près, à s'occuper du camp, à manger,
07:02 à commencer à prendre la surveillance à deux.
07:06 Et puis on avait deux gardes qui s'alternaient,
07:10 donc une première de 23h jusqu'à 3h du matin à peu près,
07:14 et une de 3h jusqu'à 7h.
07:18 Pour garder le troupeau, on est équipés de jumelles à vision nocturne,
07:25 qui nous permettent de détecter les sources de chaleur, et donc le jour.
07:32 Alors la nuit, pour garder le troupeau, c'était vraiment un petit peu...
07:38 Voilà, c'était beaucoup de stress et de pression,
07:41 parce qu'on voulait qu'il ne se passe vraiment pas d'attaque.
07:44 Et comme ça, mine de rien, ça vous maintient éveillés,
07:47 et ça fait que vous êtes beaucoup plus vigilants pendant toute la nuit.
07:50 Il est en bas, là. Il est un peu plus loin.
07:58 Là, il est en train de remonter.
08:08 Il est en train de remonter vers le col.
08:15 Il regarde le troupeau. Il remonte vers le col.
08:26 Il s'est bien élevé.
08:29 Ah, tu l'as aussi en vision.
08:33 Il est en train de manger quelque chose.
08:36 Ce qu'il faut savoir, c'est que j'étais, sur cette semaine,
08:42 normalement, j'étais censé être seul sur ce campement.
08:47 Et donc la première nuit, j'ai été aidé par quelqu'un
08:52 qui est venu m'aider pour la première installation.
08:56 La deuxième nuit, j'ai été seul. Et la troisième, également.
09:00 Et donc, j'ai été confronté à un événement auquel
09:04 personne ne souhaite être confronté, puisque la troisième nuit,
09:07 j'ai été témoin.
09:11 Enfin, je n'ai pas été témoin réellement, en fait,
09:14 puisque malheureusement, comme j'étais tout seul,
09:17 j'ai dû me reposer un peu.
09:20 Et donc, j'ai été confronté à un événement
09:23 où j'ai dû me reposer un peu.
09:26 Et l'attaque a eu lieu pendant que je me reposais.
09:29 Donc, aux alentours de, j'estime, entre 2h et 4h du matin.
09:33 Le soir, lorsque j'aidais le berger à ramener les brebis dans le parc,
09:45 elles ne rentraient pas forcément toutes.
09:48 Et en l'occurrence, celles qui étaient prédatées
09:52 n'étaient pas rentrées dans le parc.
09:55 Ce qui explique, en partie, ce qui s'est passé.
09:59 Donc, évidemment, c'est un choc, parce que
10:11 sur un événement de ce type-là, on a, si vous voulez,
10:15 un peu un sentiment d'échec.
10:18 Quand j'ai découvert la carcasse, je me suis dit, véritablement,
10:22 c'est pas pour ça qu'on est là.
10:25 On est là pour, justement, préserver les éleveurs
10:29 et les bergers de ce type d'événement.
10:32 Très rapidement, les choses se sont enchaînées,
10:35 puisque j'apprends le soir même qu'un tir a été autorisé par l'OFB,
10:39 puisque l'éleveur avait subi 9 attaques sur la saison 2021,
10:45 et qu'à ce titre-là, il avait obtenu l'autorisation d'un tir...
10:49 Je sais pas si c'est un tir de prélèvement ou un tir de défense,
10:53 les choses sont pas très claires.
10:56 En tout cas, il a obtenu une autorisation de tir.
10:59 Et donc, le soir même, un officier louftier est venu
11:03 pour se poster à 300, 400 mètres du camp que j'occupais.
11:09 Donc, on est là sur le lendemain de l'attaque.
11:13 De façon à tirer un animal.
11:17 Et aux alentours de minuit, j'ai entendu une détonation
11:21 qui ne laissait aucun doute.
11:24 Et environ trois quarts d'heure après,
11:27 l'officier est revenu avec un animal sur les épaules,
11:31 et il avait abattu une louvre le soir même.
11:36 Donc voilà comment ça s'est passé.
11:38 Les choses se sont donc accélérées très rapidement.
11:41 Il a ramené l'animal, puisque les animaux sont ensuite examinés
11:47 sur tout l'aspect sanitaire, etc.,
11:51 pour s'assurer de la santé de l'animal avant le tir.
11:59 Le tir de l'animal, à mon sens, ne règle rien à l'affaire,
12:03 puisque la louvre qui a été abattue,
12:06 rien ne permet d'affirmer que c'est celle qui a commis l'attaque.
12:10 Donc ça c'est le premier point.
12:13 Et le deuxième point, c'est qu'on voit très nettement
12:16 que ces tirs ont pour vocation à rassurer les populations,
12:20 à également envoyer des messages aux politiques
12:24 en disant que les mesures qu'on met en place ont un impact
12:29 et les tirs ont leur utilité.
12:33 Donc je pense que si vous voulez, le réel objectif
12:38 qui est poursuivi en autorisant des tirs
12:42 ne règle rien à l'affaire.
13:05 On était toutes les deux en train de regarder le paysage,
13:25 jusqu'au moment où je dis à Lisa
13:29 "Tiens, c'est drôlement calme aujourd'hui".
13:33 Puis Lisa me répond "C'est trop calme".
13:37 Du coup, une nuit ou deux, elle se lève,
13:40 elle commence à regarder, et à l'étrange, il y a des loups.
13:44 Donc du coup, on commence à les observer,
13:47 ils commencent à avancer, à passer.
13:50 Donc sur le coup, on en voit deux, puis un seul,
13:53 mais qui avance quand même assez rapidement vers nous.
13:56 Donc bon, je prends le sifflet, je prends la lampe torche,
13:59 les outils des farouchements qu'on peut utiliser au départ.
14:03 Donc le loup commence à arriver, là elle sent qu'il est un petit peu trop près,
14:06 donc elle me demande de siffler.
14:08 Donc je siffle, j'allume la lumière, pas de souci.
14:11 Il commence à repartir.
14:13 Il part pas en courant, l'air de dire "J'ai peur".
14:16 Il part l'air de dire "Mince, elles m'ont vu".
14:19 Donc, en trottinant, je lui dis "Bon, surveille bien le loup qui part,
14:23 je fais un tour d'horizon".
14:25 Je commence à faire mon tour d'horizon,
14:27 je m'arrive sur mon côté droit,
14:29 et à 10 m de moi, il y avait un deuxième loup.
14:32 Donc là, j'ai à peine eu le temps de lui crier "Siffle, siffle !"
14:37 Donc elle a allumé la lampe torche, sifflé en même temps,
14:41 et on a pu voir la silhouette du loup partir par derrière.
14:45 Le ressenti que j'ai par rapport à ça,
14:53 c'est qu'on est quand même contentes d'avoir été là,
14:56 parce que les chiens n'ont pas réagi.
14:58 Alors, malheureusement pour les chiens,
15:00 et heureusement pour les loups, j'ai envie de vous dire,
15:03 ils ont utilisé les vents.
15:05 Le vent était dans le mauvais sens,
15:07 donc les loups ont utilisé ça pour pouvoir s'approcher au plus près,
15:10 sans que les chiens puissent le sentir.
15:12 Donc c'était quand même assez impressionnant,
15:15 mais ça nous prouve qu'il y a une limite aux chiens de protection.
15:19 La mission a un petit peu changé, à mon opinion, sur le loup.
15:23 Il y a beaucoup de légendes sur le loup.
15:25 C'est un animal qui avait disparu depuis les années 30 en France.
15:29 C'est l'animal où il y a le petit chapeau en rouge,
15:32 où on va vous dire qu'il est dans les bois, qu'il va vous manger,
15:34 que c'est un animal dangereux.
15:36 Et au final, il n'y a jamais eu d'attaque sur l'homme
15:39 depuis son retour dans les années 90.
15:42 Bien sûr, c'est un animal sauvage,
15:44 ce n'est pas un animal domestiqué, ça peut être dangereux.
15:47 Ces situations-là font quand même réfléchir,
15:52 surtout face à nous, notre avis qu'on pourrait avoir du loup et de l'élevage.
15:57 C'est vrai qu'avant d'arriver à la mission entre chien et loup,
16:00 on aurait une vision très utopiste du loup,
16:03 en se disant qu'il ne faut pas les réguler,
16:06 il faut les laisser tranquilles,
16:08 c'est les pauvres loups et les méchants éleveurs,
16:11 il y a beaucoup cette idée-là.
16:13 Et une fois qu'on est au cœur du sujet,
16:16 on se rend compte que, oui, mais attends voir.
16:19 Les éleveurs ont quand même mis en place
16:23 beaucoup de choses qu'on leur préconise,
16:25 ça ne fonctionne pas toujours,
16:27 parce qu'on a quand même un prédateur à côté qui est très intelligent.
16:32 Donc c'est vrai que c'est compliqué,
16:34 et aujourd'hui, quand je croise des éleveurs,
16:37 j'ai moins ce côté pro-loup et contre le loup,
16:40 c'est vraiment un juste milieu de se dire
16:43 effectivement, nous on a envie qu'il y ait de la présence de loups
16:46 et qu'on arrive à cohabiter,
16:48 mais il faut se rendre compte qu'un éleveur peut perdre des bêtes,
16:51 que si une brebis est prédatée,
16:53 ce ne sera pas une perte, ce sera plusieurs pertes,
16:55 parce que toutes les brebis alentours qui étaient gestantes
16:59 vont perdre leurs petits à cause du stress,
17:02 donc en réalité, l'impact est beaucoup plus gros
17:06 que ce qu'on pourrait voir à l'œil nu.
17:08 Il y a des résistances de la part des éleveurs
17:11 qui sont compréhensibles,
17:13 parce que les éleveurs veulent être maîtres chez eux,
17:16 et ils sont parfois très réticents à faire appel à des associations,
17:20 à des bénévoles pour assurer la protection des troupeaux.
17:26 On peut le comprendre, il y a plein de choses qui se mélangent,
17:29 la volonté d'être maître chez soi,
17:32 le fait de ne pas envoyer trop de messages vis-à-vis des autres éleveurs
17:36 par rapport à des appels à des ONG
17:41 dans lesquels on met parfois un petit peu tout et n'importe quoi
17:45 et sur lesquels on se nourrit surtout de préjugés.
17:48 Le loup, c'est assez paradoxal les sentiments qu'on peut avoir
17:56 quand on parle du loup,
17:58 que personnellement j'ai par rapport au loup.
18:00 On a quand même tendance à résumer pour ou contre le loup
18:05 la question de sa présence en France.
18:08 Il faut savoir qu'aujourd'hui, il est revenu naturellement depuis l'Italie,
18:12 qu'il est très bien installé un peu partout dans les Alpes
18:17 et il commence à conquérir de nouveaux territoires.
18:20 Donc résumer la question pour ou contre le loup est beaucoup trop simple.
18:25 C'est une espèce qui peut apporter énormément à l'écosystème français,
18:30 l'écosystème natural français,
18:32 où on va avoir potentiellement une régulation des herbivores.
18:36 Donc il y a du positif maintenant,
18:39 il ne faut pas oublier que les éleveurs,
18:42 c'est la seule catégorie professionnelle
18:46 qui est impactée négativement par ce retour du loup.
18:49 Donc il ne faut pas oublier cet aspect-là
18:52 et il faut les soutenir du mieux qu'on peut, nous,
18:55 qui ne sommes pas impactés, qui sommes contents de ce retour naturel.
18:59 C'est un animal sauvage,
19:02 il y a toute cette fascination qui s'est créée sur sa vie.
19:05 Moi j'avais très envie de le voir,
19:07 de comprendre un petit peu quel territoire aujourd'hui il occupe,
19:10 comment il construit sa meute.
19:12 Là c'est un animal aussi qui est très intelligent,
19:15 on le voit construire ses stratégies,
19:17 il y en a qui réussissent,
19:19 il y a des loups aussi qui n'y arrivent pas,
19:21 il y a des loups doués, des loups moins doués.
19:23 C'est marrant de voir aussi cette diversité
19:25 et de sortir un petit peu de cette image,
19:27 type qu'on a du loup, pour comprendre qu'il y a tout un environnement.
19:31 C'est un animal qui est très complexe.
19:36 Alors, c'est vrai que sa présence s'étend
19:41 et ça me fait un petit peu peur, mais de rien.
19:43 Ça me fait un petit peu peur non pas pour nous, mais pour lui.
19:46 On a déjà réussi à l'éradiquer une première fois,
19:51 donc j'espère qu'on n'arrivera pas à le faire une deuxième fois
19:55 et que nos mentalités changent.
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