« La justice devra être rendue à Nahel » : le maire de Nanterre promet de ne « rien lâcher»
Éprouvé par les dernières 24 heures, le maire (DVG) de Nanterre (Hauts-de-Seine) a évoqué le drame qui s’est noué dans sa ville : la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer. Patrick Jarry parle aussi du choc, à la vue des images du tir. « Devant de telles images, de tels faits, on imagine la colère qui, au-delà de Nanterre et de ses quartiers, a parcouru le pays hier ». Une colère qui s’est notamment exprimée dans plusieurs quartiers de sa ville, où des incidents ont émaillé une bonne partie de la nuit. « Évidemment, j’appelle les habitants de Nanterre, et notamment les plus jeunes, à ne pas céder aux actes de violence », explique l’élu, « parce qu’ils se retournent contre eux, contre nous, contre leurs quartiers, leur ville, notre ville... ». Patrick Jarry y exprime surtout un désir de justice : « L’exigence de justice pour Nahel, nous le portons. Je pense que nous allons réussir, par des voies pacifiques, à obtenir cette justice. Nous en tout cas, la ville de Nanterre, nous ne lâcherons rien : la justice devra être rendue à Nahel »
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00:00 Bien sûr, devant de telles images, de tels faits, on imagine la colère qui, au delà
00:10 de Nanterre et de ses quartiers, a parcouru le pays hier, et évidemment particulièrement
00:16 des jeunes.
00:17 Bien sûr, l'exigence de justice pour Nahel, nous la portons.
00:23 Je pense que nous allons réussir, par des voies pacifiques, à obtenir cette justice.
00:30 Nous, en tout cas, la ville de Nanterre, nous ne lâcherons rien.
00:34 La justice devra être rendue à Nahel.
00:38 J'ai confiance dans cette ville, qui est une ville solidaire.
00:41 J'ai confiance qu'elle parvienne à surmonter cet énorme choc, ce drame, et qu'elle parvienne
00:48 à faire entendre une voix de justice pour l'un de ses enfants.
00:52 Je suis un enfant de cette banlieue.
00:54 J'ai grandi dans le quartier du petit Nanterre.
00:59 Je suis un enfant de ces quartiers, de ces familles.
01:03 Et donc, forcément, ça me touche.
01:08 Mais ça me touche aussi parce que cette ville, c'est une ville qui s'est tant mobilisée
01:18 pour parvenir à ce qu'il y ait un peu de droit à la santé, à la culture, au sport,
01:25 aux loisirs, à la réussite scolaire pour ses enfants, pour ses familles.
01:31 Elle s'est construite comme ça.
01:33 C'est une ville de migrants.
01:34 C'est une ville qui, souvent, je le dis, a été faite par les migrants.
01:38 Ils l'ont fait physiquement.
01:39 C'est nos pères qui ont construit ces immeubles, y compris les tours de la Défense.
01:43 C'est nos pères qui l'ont fait, nos mères aussi.
01:46 Et en même temps, ils lui ont donné une âme à cette ville, une âme qui est celle
01:51 de la tolérance, du vivre ensemble, où chacun doit trouver sa place, où on veut faire
01:58 cette ville ensemble.
01:59 Et donc, forcément, c'est tout ça qui est en jeu.
02:04 Merci.
02:05 [SILENCE]