Depuis 2 mois la police peut vous surveiller avec des drones, mais filmer des citoyens français avec des appareils de commerce chinois n'est pas une bonne idée.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Levez la tête, vous êtes peut-être surveillés.
00:01 Un décret publié le 20 avril dernier a acté l'autorisation de l'utilisation des drones par la police.
00:06 Et les forces de l'ordre n'ont pas attendu longtemps pour déployer ces drones.
00:09 Surveillance de la route, des manifestations et du narcotrafic,
00:13 le drone est le nouvel allié du policier.
00:15 Mais peut-on lui faire confiance ? Pas vraiment.
00:16 D'abord parce qu'un drone peut être piraté.
00:18 Des chercheurs ont déjà intercepté les communications entre l'opérateur et son appareil,
00:23 notamment ceux de la marque DJI, une marque chinoise les mêmes que ceux qu'utilise la police.
00:27 L'autre souci, c'est la provenance du drone.
00:29 DJI, comme on l'a dit précédemment, est une marque chinoise.
00:32 Et en Chine, une loi dispose que tous les grands groupes cotés en bourse
00:36 doivent accepter des membres du parti unique chinois dans leur conseil d'administration.
00:40 Ce qui laisse penser que le gouvernement chinois a un droit de regard,
00:43 voire de surveillance sur les grands groupes du pays.
00:46 Ce mélange douteux entre public et privé a poussé les Etats-Unis à bannir les drones DJI,
00:51 déjà dans l'armée, mais aussi dans la police dans certains états américains.
00:54 En France, l'armée utilise des drones DJI qui sont modifiés
00:57 pour que l'appareil n'envoie aucune donnée aux serveurs de l'entreprise.
01:00 En revanche, dans la police, ce n'est pas le cas.
01:02 La préfecture de police de Paris nous a confirmé
01:04 que les drones utilisés par les forces de l'ordre ne sont pas modifiés.
01:08 Les images, toutes les vidéos des citoyens filmés
01:10 sont donc envoyées sur les serveurs d'une entreprise privée.
01:13 La police nous assure que toutes ces données sont supprimées au bout de 7 jours.
01:16 Mais est-ce bien suffisant ?