«Le Brexit est un échec.» Boston, petite ville de 70’000 habitants dans le nord-est de l’Angleterre, compte la plus grande proportion d’habitants qui ont voté en faveur d’un départ de l’Union européenne avec 75% des voix. Mais le Brexit y a laissé un goût amer et une grande partie des habitants regrette ce choix. A l’occasion de l’anniversaire de ce vote historique le 23 juin, Le Temps s’est plongé dans le quotidien de la ville
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:04 Boston est la capitale du Brexit de l'Union Britannique.
00:06 Nous avons le plus haut vote de déplacement au pays.
00:09 Si nous partions de l'UE, nous aurions 10 millions de poules plus à dépenser chaque année sur nos priorités.
00:14 Je pense que beaucoup des promesses qui ont été faites à ces gens n'ont pas eu de fruit.
00:19 Le POUV est dénoncé pour qu'il quitte l'Union Européenne.
00:22 Il y a une crise de travailleurs de terrain et une crise de personnes qui travaillent dans les factoires qui processent ces aliments.
00:28 Une crise de gaz, une crise de végétation.
00:32 Nous n'avons pas de chauffeur pour transporter toutes les aliments.
00:34 Tout le monde se bat, comme tout business.
00:37 Le Brexit a failli.
00:39 Le Brexit a failli en main de cinq premiers ministres.
00:43 Si il y avait eu un vote de quittage aujourd'hui, le vote serait de rester.
00:47 [Musique]
00:54 [Musique]
01:02 Nous faisons des fleurs de plantation saisonnées pour plusieurs vendeurs.
01:06 Dans les années précédentes, en 2016, nous avons fait beaucoup d'entreprise avec l'Europe.
01:13 Notre principal souci était que la majorité de notre équipe serait des travailleurs migrants de l'UE.
01:18 Depuis le Brexit, nous n'avons pas eu le flux de nouveaux gens qui viennent dans l'entreprise.
01:22 Il n'y a pas de flux de travailleurs locaux disponibles pour nous.
01:25 Les croissants ont été en pétrole ou ils n'ont pas pu en faire,
01:29 quand c'était prêt et il a été déchiré dans le champ.
01:33 J'ai vécu à Boston depuis 2002.
01:39 Je suis un conseiller de district.
01:41 Boston est l'un des plus pauvres de l'état.
01:45 La majorité des gens de Boston ont voté pour quitter l'UE.
01:49 C'est parce que Boston a été touché par un influx rapide
01:55 de nouveaux travailleurs qui viennent d'Europe pour produire nos croissants.
02:01 Et l'Europe a été blâmée pour ça.
02:05 C'était un objectif facile.
02:07 Je suis l'un des plus grands Brexiteurs de la ville.
02:14 J'ai fait de la campagne chaque samedi.
02:18 C'est mon business local. Je choisis Café de Paris
02:20 pour avoir quelque chose de différent à Boston.
02:23 On pensait que le Brexit nous sauverait.
02:26 Mais ça a été dépassé.
02:28 Boston est en train de se faire reculer.
02:29 On est en dégradation.
02:30 On est dans une grosse merde.
02:32 On a perdu beaucoup de premiers ministres à cause du Brexit.
02:37 Le pays a besoin de leadership fraîche.
02:39 David Cameron s'est renoncé.
02:42 Theresa May a fait le président pendant trois ans.
02:44 Elle n'a rien fait.
02:46 Boris Johnson a promis aux Britanniques
02:49 que les 350 millions de poules qu'on donne chaque semaine
02:52 aux EU, on les retient.
02:54 Et ce monde va aller à l'NHS.
02:57 Je peux vous assurer que notre hôpital à Boston,
03:00 beaucoup d'unités ont été fermées.
03:01 L'unité de cardiologie, l'unité de soins,
03:04 tout ça, c'est parti.
03:14 On a augmenté le nombre de machines,
03:16 l'ampleur d'automation que nous utilisons
03:17 pour réduire notre liabilité au travail manuel,
03:19 pour produire plus avec le même nombre de personnes.
03:23 Ces machines utilisent beaucoup d'électricité
03:25 et le coût de l'électricité a évolué
03:27 à 4 ou 5 fois plus cher que l'année dernière.
03:29 Donc, on doit passer ça aux clients de la vente.
03:31 L'inflation du nourriture, c'est pas un luxe,
03:39 mais les gens payent plus que les deux prix.
03:42 Donc, si les gens se battent pour se réunir,
03:45 ils ne peuvent pas acheter un téléphone.
03:47 On fait des réparations de téléphone,
03:48 des écrans, des batteries, des motos.
03:50 On vend des accessoires.
03:53 Dans quelques mois,
03:54 il y a eu 4 ou 5 boutiques
03:56 qui ont été fermées dans le centre-ville.
03:59 Chaque jour, on discute avec mon partenaire
04:03 sur ce qu'on va faire,
04:04 ce qu'on peut faire pour améliorer les ventes.
04:10 La vérité est que si vous voulez acheter
04:12 une auberge pour 60p,
04:14 je ne vais pas l'acheter.
04:16 On a besoin de jeunes qui ne sont pas nés ici
04:21 pour venir travailler ici pour un moment,
04:22 sur nos terres.
04:25 Rejoindre l'UE serait,
04:26 d'un point de vue business,
04:27 le plus important,
04:28 mais je ne vois pas ça se passer.
04:29 Je pense que c'est très difficile
04:30 d'un point de vue politique.
04:31 Je vois des gens qui me disent
04:36 que dans les prochaines élections,
04:37 je ne voterai pas.
04:38 Je n'ai plus de place en politique.
04:41 On a perdu un siège à la table.
04:44 On a perdu toute cette influence.
04:45 On a perdu tout ce marché.
04:47 C'est juste une légitimité
04:49 de ne pas être un membre.
04:50 ♪ ♪ ♪
04:55 ♪ ♪ ♪
05:00 Merci à tous !
05:02 [SILENCE]