• il y a 2 ans
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, était l’invité de BFMTV pour évoquer la mort d’un jeune homme de 17 ans après un refus d’obtempérer à Nanterre. Selon plusieurs sources, la balle tirée par un policier à bout portant a atteint le conducteur à la poitrine. Celui-ci n'a pas pu être réanimé malgré un massage cardiaque. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nanterre pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique concernant le conducteur. Une seconde enquête en flagrance a été confiée à l'IGPN pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique.

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Transcription
00:00 Monsieur le Préfet Nunez, bonsoir.
00:01 Bonsoir.
00:02 On est face à une bavure.
00:03 D'abord, permettez-moi d'avoir évidemment une pensée pour ce jeune homme, sa famille,
00:09 comme l'a rappelé le ministre devant la représentation nationale
00:11 il y a encore quelques minutes,
00:13 répondant à une question d'actualité,
00:14 c'est évidemment un drame que ce décès dans le cadre de ce contrôle routier.
00:19 Peut-être revenir sur les faits tels qu'ils ont été exposés.
00:22 D'abord, ces deux motards relèvent de mon autorité,
00:24 ils relèvent de la direction de leur public et de la circulation.
00:27 Ils sont plus particulièrement affectés dans le département des Hauts-de-Seine
00:30 et comme je le demande à l'ensemble des effectifs,
00:32 nous effectuons régulièrement des contrôles pour lutter contre les infractions routières
00:36 et notamment les rodeos urbains.
00:38 Donc, ils ont, dans ce cadre-là, repéré un véhicule
00:40 qui avait commis un certain nombre d'infractions,
00:42 qu'ils ont tenté de contrôler dans un premier temps.
00:45 Ce véhicule ne s'est pas arrêté.
00:46 Alors, je précise que ces faits m'ont été évidemment rapportés
00:49 et que l'enquête judiciaire qui a été ouverte,
00:51 comme cela vient d'être rappelé,
00:54 infirmera, confirmera ou infirmera.
00:55 Donc, ce véhicule a commis un premier refus d'obtempérer
00:59 et puis il a été bloqué dans le flot de la circulation
01:02 où il a pu être...
01:04 Il y a eu une tentative de contrôle à ce moment-là par les deux effectifs.
01:08 C'est à ce moment-là que le véhicule qui d'abord avait éteint,
01:11 le conducteur avait d'abord éteint le moteur,
01:13 a redémarré son véhicule puis il est parti.
01:15 Et c'est dans ce contexte qu'il y a eu usage d'armes à feu,
01:18 comme on le voit dans votre vidéo.
01:20 Je crois que vous l'avez dit très clairement,
01:22 l'IGPN est saisi pour le coup de feu du policier,
01:27 l'usage de l'arme...
01:28 Ce n'est pas une bavure.
01:29 L'IGPN est saisi, il va y avoir une enquête
01:31 qui déterminera le contexte précis de ce geste.
01:36 J'insiste, le parquet a ouvert quand même,
01:39 et vous l'avez rappelé, pour homicide volontaire
01:41 par personne dépositaire de justice de la sécurité publique,
01:43 ce qui n'est pas rien,
01:44 de la même façon qu'une enquête est ouverte et a été confiée.
01:46 Donc, l'IGPN est saisi pour le tir d'armes à feu
01:49 et c'est la sûreté territoriale qui est saisie
01:51 pour l'attentive de homicide et contre PADAP.
01:52 Cette vidéo a été publiée sur Twitter,
01:56 elle fait le tour des réseaux sociaux,
01:57 elle est forcément beaucoup commentée.
01:59 Quand on la regarde, cette vidéo,
02:00 et on peut peut-être la regarder ensemble,
02:02 on voit les deux policiers qui sont placés
02:04 sur le côté du véhicule.
02:06 Donc l'un d'eux sort son arme,
02:08 il ne semble pas à ce moment-là menacé au moment où il tire.
02:11 Il y a simplement effectivement ce jeune homme de 17 ans
02:14 qui redémarre.
02:15 On se pose la question, fallait-il tirer à ce moment-là ?
02:18 Fallait-il pas interpeller ce jeune homme
02:20 qui visiblement est défavorablement connu des services de police ?
02:23 Un peu plus tard, ce jeune homme est mort
02:26 pour simplement avoir redémarré son véhicule.
02:28 D'abord, évidemment, il était à l'arrêt
02:32 et les policiers pensaient le faire sortir
02:34 et l'interpeller à ce moment-là.
02:35 Il redémarre.
02:36 Il y a un coup de feu, je ne peux pas vous dire autre chose
02:38 comme préfet de police, je suis responsable de ces effectifs.
02:40 Est-ce que ces images vous interpellent ?
02:42 Ce geste m'interpelle, évidemment, ce geste m'interpelle.
02:44 Ce geste m'interpelle.
02:45 Ça vous choque, ces images ?
02:46 Mais bien sûr, ce geste m'interpelle, me choque.
02:48 Mais encore une fois, le ministre l'a redit,
02:51 il y a une enquête qui devra déterminer
02:53 les conditions dans lesquelles tout ça s'est produit.
02:56 Attention, il y a encore un auteur qui est en fuite.
02:58 Moi, je ne sais pas quels sont les gestes.
03:01 Il y avait un conducteur, qu'est-ce qu'il a fait ?
03:03 Quelle a été sa réaction ?
03:04 Moi, je ne le sais pas.
03:05 Donc, il faut rester évidemment toujours prudent.
03:06 Quand on regarde une vidéo hors contexte,
03:08 évidemment, on est interpellé, on peut être choqué.
03:11 Moi, je vous le redis, je suis interpellé par ce geste.
03:13 Le fait que l'enquête soit ouverte tout de suite pour homicide volontaire,
03:14 ça dit quand même quelque chose de la part de ce parquet.
03:17 C'est souvent le cas et c'est heureux, il faut s'en féliciter.
03:20 Il y a une justice dans notre pays qui fait son travail,
03:22 qui le fait bien, l'IGPN va le faire.
03:24 Donc, il faut rester extrêmement prudent.
03:25 Il faudra entendre évidemment ces fonctionnaires
03:27 qui seront entendus et qui livreront leur version.
03:30 Que s'est-il passé à l'intérieur du véhicule ?
03:31 Est-ce qu'ils se sont sentis menacés ?
03:33 La menace ne vient pas uniquement du fait que le véhicule puisse être projeté sur l'enquête.
03:36 On a retrouvé des arbres dans la bande véhicule,
03:38 on a retrouvé quelque chose ?
03:39 À ma connaissance, non.
03:40 Mais ça, je laisse le parquet, je laisserai le parquet le dire.
03:42 Mais le fonctionnaire a pu se sentir menacé.
03:44 En tout cas, vraiment, encore une fois, ce geste m'interpelle
03:48 et j'attends, comme le ministre, comme tout le monde,
03:50 comme tous nos concitoyens,
03:51 que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur cette affaire.
03:54 C'est la procédure de mettre en joue, comme ça,
03:56 aussi près du pare-brise et du conducteur, monsieur le préfet ?
04:00 Ça dépend vraiment des situations,
04:02 ça dépend de comment a été ressentie la menace par les fonctionnaires de police.
04:06 Ils seront entendus par la justice
04:07 et nous verrons si ces gestes sont appropriés ou pas.
04:10 Est-ce qu'il y a un problème avec cette loi qui date de 2017 ?
04:13 Parce qu'à chaque fois qu'il y a un refus d'obtempérer
04:16 qui se termine par la mort d'un homme,
04:19 rappelons ce chiffre, 13 morts depuis 2022,
04:22 on remet en cause cette loi de 2017.
04:25 On a changé les règles du jeu.
04:27 Avant, le policier était soumis, comme tout citoyen,
04:30 au régime de légitime défense, défini par le code pénal.
04:32 Là, on leur a permis d'intervenir plus rapidement, plus facilement.
04:36 Est-ce qu'il y a un problème avec cette loi de 2017 ?
04:38 La légitime défense, elle reste là.
04:41 Il faut être extrêmement précis.
04:43 La loi de 2017 a prévu des cas supplémentaires d'usage d'armes,
04:46 notamment pour éviter des périples meurtriers.
04:48 Mais la légitime défense existait avant, elle existe toujours.
04:51 Dans ce cas-là, sauf erreur de ma part,
04:53 c'est cette disposition sur la légitime défense qui va trouver à s'appliquer.
04:56 Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser autrement que par l'usage des armes,
04:58 des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport
05:01 dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt
05:03 et dont les occupants sont susceptibles de perpéter dans leur fuite
05:06 des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celle d'autrui.
05:11 Voilà ce que dit précisément le texte.
05:13 Absolument.
05:14 Donc on est dans ce cas-là.
05:15 Je tiens à rappeler que depuis la loi de 2017,
05:18 il n'y a pas eu une augmentation des usages d'armes administratives.
05:21 Il faut le rappeler.
05:22 En revanche, il y a eu une augmentation du refus d'obtempérer.
05:24 Il y a eu une augmentation du refus d'obtempérer.
05:26 C'est +13% depuis 2016.
05:28 On en a eu 27 000 en 2021.
05:32 Donc il y a un moindre respect effectivement de l'autorité, des forces de l'ordre.
05:36 Mais monsieur Nunes, si vous me permettez,
05:37 une partie de la NUPES dit qu'il faut tirer des conséquences de ce qui se passe
05:41 et par exemple encadrer davantage le recours aux armes des policiers.
05:45 Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous écartez totalement ?
05:47 Ou est-ce que vous dites qu'il faut peut-être tirer des conclusions
05:52 de ce type de fait qui, encore une fois, ce n'est pas un fait isolé ?
05:55 On a eu d'autres situations avec aussi des débats sur des refus d'obtempérer
05:58 et des policiers et des gendarmes qui parfois étaient pointés du doigt
06:01 pour avoir peut-être dégainé un petit peu trop rapidement.
06:04 L'usage d'armes administratives est extrêmement minoritaire
06:08 dans le cadre des refus d'obtempérer, première chose.
06:11 Deuxième chose, ce n'est pas à moi de vous dire s'il faut revoir le cadre réglementaire.
06:14 En tout cas, ce qu'il faut permettre, il faut continuer à permettre aux policiers
06:17 de pouvoir se défendre quand ils font des contrôles.
06:19 On a énormément de rodéos qui causent énormément de nuisances pour nos concitoyens.
06:25 On a des refus d'obtempérer qui mettent en danger la vie des policiers.
06:27 Il n'est pas question, à mon sens, de revenir sur l'usage de l'arme administrative.
06:31 Il est encadré et quand il y a usage d'arme administrative,
06:34 évidemment, les policiers doivent répondre de la proportionnalité de l'usage.
06:38 Encore une fois, dans cette affaire, la justice va faire son travail
06:41 et toute la lumière sera rapidement faite sur ce geste qui, encore une fois,
06:44 je vous le conseille, interpelle.
06:46 Au-delà de l'enquête judiciaire en cours, M. le préfet de police,
06:48 est-ce que vous annoncez ce soir des mesures particulières
06:50 concernant ces deux fonctionnaires de police de la préfecture de police de Paris ?
06:54 Est-ce qu'ils sont suspendus ?
06:56 Attendez, ces deux fonctionnaires de police, ils vont être entendus par la justice.
07:01 La justice va faire son travail.
07:03 Je vous rappelle, le parquet...
07:05 Ils ne sont pas en garde à vue, là ?
07:06 Ils vont être entendus.
07:07 Ils sont entendus, à ma connaissance.
07:09 C'est le parquet qui pourra répondre à cela.
07:11 Moi, ça ne relève pas de mon autorité.
07:13 Mais le parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire
07:17 par personne dépositaire de l'autorité publique.
07:19 Ce n'est pas rien.
07:20 Donc voilà, la justice fait son travail et il va le faire.
07:24 Vous pouvez également prendre des décisions ?
07:27 Le parquet s'est immédiatement saisi.
07:29 Je n'ai même pas eu le temps de lancer une enquête administrative.
07:32 Vous l'imaginez bien.
07:33 Vous avez dit vous-même, ce que je vois m'interpelle.
07:36 Oui, je vous redis.
07:37 C'est le verbe que vous avez employé, ça m'interpelle.
07:40 Le geste m'interpelle, mais je suis très attaché.
07:42 Ce que vous voyez vous interroge sur...
07:44 Est-ce que le policier a bien agi ou pas ?
07:46 Évidemment, ça m'interpelle.
07:47 Comme tous nos concitoyens, je suis interpellé par ce geste.
07:49 Vous avez un doute sur la légitime défense ?
07:52 J'attends, évidemment, que la justice fasse son travail,
07:55 auditionne ses policiers,
07:56 et j'essaie de comprendre, moi aussi,
07:58 dans quelles conditions il a pu être fait un usage de l'arme administrative.
08:02 Donc vous doutez du bien fondé de l'usage ?
08:04 Je n'ai pas à douter du bien fondé de l'usage.
08:07 J'attends simplement que la lumière soit faite par la justice.
08:10 Je vous dis que ce geste m'interpelle.
08:13 Il y a une personne qui est plus qu'interpellée,
08:15 qui est choquée, qui veut toute la vérité,
08:17 c'est le maire de Nanterre, Patrick Jarry.
08:20 Ce qui vient de se passer à Nanterre est un drame.
08:28 Évidemment, on pense à la maman, aux parents, aux proches.
08:34 Je crois que c'est toute une ville qui est endeillée
08:37 par ce qui vient de se passer.
08:42 Évidemment, les images qui tournent en boucle actuellement
08:46 sur les réseaux sociaux sont accablantes.
08:52 Mais évidemment, il faut attendre le résultat
08:56 des enquêtes judiciaires qui sont en cours.
08:59 Je crois qu'il y a une immense crie de Nanterre,
09:02 c'est "on veut la vérité".
09:04 On veut toute la vérité et on la veut vite.
09:08 Des images accablantes.
09:09 "Accablante", c'est le terme employé par le maire.
09:12 Vous pourriez employer ce terme aussi ?
09:13 Non, je ne reprendrai pas à mon compte ce terme.
09:17 Encore une fois, il y a une présomption d'innocence.
09:18 Il y a une enquête qui va être déligentée.
09:20 Je crois que je partage évidemment les propos
09:22 de monsieur le maire de Nanterre.
09:25 C'est un drame.
09:26 Ce qui s'est produit ce matin, c'est un drame.
09:27 Il faut que la justice fasse son travail.
09:30 Est-ce que vous craignez des représailles ce soir
09:32 à Nanterre ou ailleurs ?
09:33 Nous avons un dispositif de sécurisation
09:35 qui a été mis en place et qui le restera
09:38 le temps qu'il faudra sur Nanterre,
09:41 donc sous mon autorité.
09:42 Évidemment, nous allons mobiliser des effectifs
09:44 du département des Hauts-de-Seine
09:47 et de l'ensemble de l'agglomération.
09:49 Mais évidemment, j'appelle au calme.
09:51 Encore une fois, il y a une enquête qui est ouverte
09:53 contre ce fonctionnaire de police
09:55 pour homicide volontaire par PANAP.
09:57 Donc voilà, je crois qu'il faut que la justice...
09:59 Vous avez des inquiétudes concernant la soirée ?
10:01 Il n'y a pas d'inquiétudes particulières,
10:02 mais il faut toujours...
10:03 Vous savez, quand il y a des incidents, des rixes,
10:07 a fortiori, évidemment, un tel drame,
10:09 nous sommes toujours présents en termes de sécurisation
10:11 et nous le serons ce soir et dans les jours qui viennent, évidemment.
10:13 Sur le profil de ce policier mis en cause,
10:15 est-ce que c'est un policier qui a de bons états de service ?
10:19 Quel âge a-t-il ? Est-ce que c'est un fonctionnaire expérimenté ?
10:21 Est-ce que ça, c'est des informations dont vous disposez ?
10:23 Oui, bien sûr, ce sont des informations.
10:25 Encore une fois, ce sont des fonctionnaires de police
10:26 qui sont placés sous mon autorité.
10:28 Un fonctionnaire de police qui a 38 ans,
10:30 qui est évidemment lui-même très choqué,
10:32 vous l'imaginez bien,
10:33 et lui-même très choqué par ce drame
10:36 dont les états de service n'appellent pas
10:38 à ma connaissance d'observation.
10:40 À quel moment sera-t-il suspendu ?
10:43 À quel moment de la procédure ?
10:44 Est-ce que c'est au moment d'une éventuelle mise en examen ?
10:46 Parce que là, Mathias vous posait la question tout à l'heure,
10:47 il n'est en l'état pas suspendu
10:49 parce qu'il est entendu dans le cadre d'une garde à vue.
10:50 À quel moment est-ce que cette décision
10:52 pourrait être prise de le suspendre ?
10:54 Je verrai, je prendrai ma décision le moment venu.
10:58 Pour l'instant, encore une fois,
11:00 ces fonctionnaires sont entendus,
11:01 les faits datent de ce matin.
11:02 Ces fonctionnaires sont, au moment où on se parle,
11:05 entendus par la justice.
11:07 Voilà, donc la justice passera.
11:09 Et je verrai évidemment les conséquences que j'en tirerai,
11:11 les conclusions que j'en tirerai.
11:12 Est-ce que vous comprenez, pour ceux qui nous regardent
11:13 et pour la famille, qu'il y a une forme de contraste
11:15 entre ces images qui sont, pour ceux qui les voient,
11:18 accablantes, épouvantables,
11:19 et une forme de très grande prudence ?
11:21 En même temps, on comprend notre rôle,
11:23 vous êtes le patron de ces forces de l'ordre,
11:25 mais voilà, vous comprenez qu'on puisse être interpellé
11:27 par cette forme de prudence que vous avez ?
11:28 Je vous ai dit que je suis interpellé par ce geste.
11:30 Donc voilà, je suis interpellé par ce geste.
11:34 Encore une fois, il y a des investigations
11:36 et la justice passera.
11:39 La prudence, c'est pas celle du patron des policiers.
11:42 La prudence, c'est celle d'un préfet de police
11:46 qui s'en remet à la justice de son pays.
11:48 Et c'est ce que doit être le cas, évidemment,
11:50 de l'ensemble de nos citoyens.
11:51 Le maire a parlé d'images accablantes.
11:53 Vous, vous dites "je suis simplement interpellé".
11:54 Vous pourriez être choqué, accablé.
11:58 Je suis interpellé et choqué, évidemment,
12:00 par celui... Il y a un jeune garçon de 17 ans qui est mort.
12:03 On a le fonctionnaire, peut-être, dans toute sa splendeur,
12:06 le fonctionnaire, le préfet de police,
12:08 qui est mort.
12:09 Il y a un jeune garçon de 17 ans qui est mort.
12:12 Et qui, évidemment, c'est un drame.
12:15 Évidemment, encore une fois, ce geste doit être...
12:21 Les fonctionnaires de police doivent être entendus sur ce geste.
12:23 Le fonctionnaire qui a commis ce geste
12:25 doit évidemment également être entendu.
12:27 Oui, ce sont des images qui interpellent, qui choquent.
12:29 Mais encore une fois, il faut que la justice fasse son travail.
12:32 Et ça me paraît extrêmement important.
12:34 Et il est présumé innocent comme n'importe quel autre spécial.
12:36 Absolument. Et ne voyez pas, monsieur Duhamel,
12:39 dans ma prudence, celle du patron des policiers.
12:41 Je crois que j'ai suffisamment démontré ma fermeté
12:43 quand il s'agissait en matière disciplinaire
12:46 et en matière de déontologie.
12:48 S'il y a eu faute, il y aura sanction.
12:49 Par contre, la prudence, évidemment,
12:51 c'est quand on est confronté à des faits aussi graves
12:53 et que la justice est saisie,
12:54 il faut laisser la justice dans la sérénité.
12:57 S'il y a eu faute, il y aura sanction.
12:59 Évidemment.
13:00 Chaque fois qu'il y a eu faute,
13:01 je crois que j'ai toujours sanctionné les fonctionnaires de police.
13:03 Il faut que ça évite, si c'est avéré.
13:05 Il faut rappeler quand même le contexte des contrôles routiers
13:09 et de la lutte contre les rodeos, qui est extrêmement compliqué.
13:12 Vous l'avez rappelé tout à l'heure,
13:13 c'est très compliqué dans l'agglomération parisienne.
13:16 Tous les jours, les fonctionnaires de police exposent leur vie.
13:19 Donc je veux le rappeler.
13:21 Ça me paraît évidemment très important
13:22 parce que c'est moi qui leur demande de faire ces contrôles routiers
13:25 et d'empêcher un certain nombre d'individus
13:27 de commettre des infractions au péril de la vie de nos concitoyens.
13:30 Merci, monsieur le préfet de police Laurent Nunes.

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