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"Là, on assiste vraiment à une sorte de Robin des Bois inversé où l'arnaqueur vit bien." Le youtubeur Micode a infiltré un réseau d'arnaques au SMS. Pour neo, il livre ses révélations et nous donne des conseils pour éviter ce danger. ⚠️

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00:00 Vous avez déjà reçu des SMS d'arnaques se faisant passer pour Antaï ou les impôts
00:04 et vous demandant de l'argent urgemment ?
00:06 Eh bien, ça fait des semaines que je me suis infiltré dans ces réseaux d'arnaqueurs.
00:10 Et il est temps de vous dévoiler tout ça chez Néo.
00:13 L'arnaque est en apparence assez simple.
00:15 Dans le SMS, il y a un lien, vous cliquez dessus,
00:17 vous avez l'impression d'être sur le site des impôts ou de Antaï.
00:21 Vous mettez votre carte bancaire pour régler une amende ou 2 euros de frais chronopost.
00:25 En réalité, il n'y a pas de paiement.
00:27 C'est simplement pour exfiltrer les codes de la carte.
00:30 Rien ne se passe, vous vous attendez, vous pensez que c'est bon, le problème est réglé.
00:33 Mais quelques jours ou quelques heures à peine plus tard,
00:36 vous allez recevoir un coup de fil.
00:37 Vous décrochez, c'est votre banque.
00:39 Vous avez votre conseillère ou votre conseiller qui vous explique que vous vous êtes fait pirater.
00:43 Sauf qu'en réalité, c'est lui l'arnaqueur ou c'est elle.
00:46 Et c'est ça le plus fourbe.
00:47 Vous pensez avoir enfin de l'aide, du soutien pour vous aider.
00:50 Et en fait, la personne qui vous parle est en train de vous subtiliser 1 000 euros, 500 euros
00:55 jusqu'à vider entièrement votre compte.
00:57 Pour pouvoir remonter la piste et infiltrer le réseau,
01:00 je me suis rendu compte qu'ils laissaient plein de petites traces,
01:03 des indices qui, une fois remontés,
01:05 m'ont permis de pouvoir me faire passer pour l'un des leurs
01:08 et accéder aux conversations que eux pensent privées.
01:11 Quand on entend la manière dont ils parlent à leurs victimes,
01:14 on ne sent absolument aucun remords.
01:16 Un vocal où on entend une maman,
01:18 c'est clairement, on entend ces gamins qui sont en train de crier derrière.
01:21 Ça se voit, elle est au bout de sa vie, ça se voit, la vie est difficile.
01:24 Elle explique qu'elle est dans le rouge, qu'elle a un découvert très important.
01:27 Le réflexe de l'arnaqueuse, c'est de demander quelle est la taille de son découvert
01:31 pour savoir combien elle va pouvoir prendre.
01:33 Et en fait, assister à ça, c'est glaçant parce qu'on a tous cet imaginaire
01:37 et ça existe aussi du cybercrime où foncièrement, il n'y a pas de prise de conscience.
01:41 C'est-à-dire que c'est derrière un écran, on fait du vol de carte bleue,
01:45 mais on n'a jamais de contact direct avec sa victime.
01:48 Souvent, quand le cybercriminel se rend compte des dégâts qu'il fait,
01:51 parfois, il y a une prise de conscience et il s'arrête.
01:53 Ou alors, c'est qu'il est vraiment poussé par la nécessité.
01:55 Il y a des arrestations, le problème, c'est la masse.
01:58 Parce qu'on ne peut pas aller chercher la tête du réseau, il n'y a pas de tête.
02:02 Ils en sont eux-mêmes très conscients.
02:03 C'est-à-dire qu'on voit dans les discussions que certains se donnent des conseils en mode
02:07 "Et si ça ne dépasse pas 3000 euros de préjudice, il n'y aura pas de poursuite"
02:10 parce qu'ils n'ont pas les moyens.
02:12 Ils le savent en fait, quelle est la limite
02:14 et comment faire en sorte de ne pas déclencher des procédures d'enquête sur eux.
02:17 J'avoue personnellement, le fait de voir la réalité crue,
02:22 qu'il n'y a que des nanas ou des gars qui se foutent ouvertement de la gueule de leurs victimes
02:27 qui sont en détresse pour s'acheter des sacs Dior et des iPhone 14,
02:31 cette piqûre de réalité fait mal.
02:34 Surtout que là, on assiste vraiment à une sorte de Robin des Bois inversé
02:38 où l'arnaqueur vit bien, ça se voit.
02:41 Enfin, pas tous peut-être, mais clairement, c'est l'argent facile.
02:45 Et en face, ce sont des gens en difficulté qui ne sont pas forcément à l'aise avec la technologie.
02:50 On entend des personnes âgées, ça se voit qu'ils ne comprennent pas ce qui est en train de leur arriver.
02:54 Si on sait où ils discutent, la police fait quoi ?
02:57 Pourquoi on n'agit pas ?
02:59 Déjà, c'est le cas.
03:01 On sait qu'il y a actuellement des arrestations qui ont été faites.
03:05 Par exemple, il y a à peine quelques semaines,
03:07 un certain CRN d'à peine 16 ans qui s'est fait toper et qui va bientôt se faire juger.
03:12 Et comme j'étais un peu déprimé à la fin de mon enquête,
03:15 des gens commençaient à m'envoyer des extraits
03:16 de comment ils se payaient de la tête des arnaqueurs qu'ils avaient au téléphone.
03:19 Et des arnaqueurs viennent se plaindre et viennent nous voir en mode,
03:22 "Les gars, à cause de vous, on a des victimes qui commencent à se foutre de notre gueule au téléphone
03:26 et à les faire marcher."
03:27 Parce que c'est ça qu'ils détestent le plus,
03:29 c'est avoir l'impression qu'ils ont mis la main sur leurs victimes
03:31 pour finalement se faire avoir eux-mêmes.
03:34 On a décidé de lancer un hashtag qui s'appelle #BalancetonALauteur.
03:39 Donc si ça vous arrive, vous vous faites appeler.
03:41 N'hésitez pas à improviser quelque chose,
03:42 faites-les tourner en bourrique, ce que vous voulez.
03:44 Et postez l'extrait sur Twitter.
03:46 Je sais que ça ne rendra pas l'argent aux victimes,
03:48 mais je me suis dit que j'allais essayer de leur jouer des petits tours,
03:51 tout simplement, et de les faire tourner en bourrique comme pas possible.
03:54 C'est à la fin de mon enquête, je vous laisserai assister à ça.
03:57 [Générique de fin]
03:59 [Musique]

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