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00:00 J'ai la question d'Ivan. Est-ce qu'on est certain ce matin que Prigogine est toujours en vie ?
00:04 Absolument pas. Absolument pas.
00:06 On ne sait pas s'il est en vie, on ne sait pas où il est, dans quel pays il est.
00:11 Et clairement, là pour le coup, on peut dire que sa vie est en sursie.
00:15 Alors je ne suis pas en train de faire preuve de mensuétude à l'égard d'Ébéni Prigogine,
00:19 qui est un salopard, pardon, mais vraiment son CV parle pour lui.
00:23 En revanche, clairement, il y a quelque chose quand même de la manœuvre désespérée hier
00:29 et de l'exfiltration quelque part parce que sa vie est clairement en danger.
00:34 Trahison, voilà, on est certes bercé par les séries américaines,
00:38 mais c'est un mot codé, vraiment.
00:40 Lorsque Vladimir Poutine dit le mot trahison, ce n'est pas la haute cour pénale derrière, c'est la mort.
00:47 Sans aucune forme de procès, ça a été le cas et ça doit être le cas.
00:50 Ça doit être dans le sens où il ne peut pas faire autrement Vladimir Poutine
00:53 que de mettre une cible sur le front d'Ébéni Prigogine.
00:57 D'autant moins cette volte-face. Qu'est-ce que Prigogine avait à gagner dans cette histoire ?
01:02 Il a essayé de ne pas perdre. Voilà, c'est peut-être ça.
01:05 Vous avez vu les circonvolutions qu'on fait Roselyne ce matin ?
01:07 Oui, tout à fait. Non mais j'avais prévenu nos téléspectateurs.
01:09 Il n'a aucune réponse.
01:11 Il y avait quelque chose de la manœuvre un peu désespérée.
01:13 Mais ce qui est vraiment étonnant, c'est que je vous dis ça maintenant
01:15 et on ne le comprenait pas forcément samedi,
01:17 on le comprendra sans doute mieux demain et après-demain.
01:20 Il ne pouvait pas faire autrement, c'est-à-dire qu'à partir du moment où ça faisait des mois
01:24 qu'il allait se plaigner du commandement russe,
01:27 qu'il allait se plaigner du manque de munitions pour Barkhmout,
01:30 que ces derniers jours il disait "mais attendez, l'armée russe a bombardé nos propres troupes,
01:35 ou en tout cas mes propres salariés",
01:37 il ne pouvait pas faire autrement qu'à un moment,
01:39 voilà, lancer, faire tapis, comme on dit au poker.
01:43 Il a ramassé ses cartes, mais il n'a pas gagné forcément grand-chose,
01:47 ce qui ne veut pas dire que le camp d'en face a tout repris.