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00:00 Le match de la semaine
00:02 Le match de la semaine
00:10 On est 8 mars 2017 au Camp Nou.
00:12 Le Barça va recevoir le PSG dans un match retour,
00:15 les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
00:17 Et avant le match, à part quelques Barcelonais,
00:21 peut-être des joueurs,
00:22 personne ne croit à un miracle.
00:25 Le PSG ayant gagné 4-0,
00:26 et pourtant l'impossible va se produire.
00:28 Le match de la semaine
00:37 Le match de la semaine
00:41 Quand on rentre sur une pelouse comme celle-ci,
00:43 il y a 96 000 personnes
00:45 qui vont te mettre une pression de fou.
00:46 C'est deux fois le Parc des Princes.
00:47 Le stress, il vous prend là.
00:50 Vous avez les poils qui s'irrisent sur vos bras.
00:53 Là, vous prenez la foudre.
00:54 Le match de la semaine
01:04 Celui qui va être au cœur des débats, c'est lui.
01:07 C'est Denis Saïtokine.
01:08 Denis Saïtokine, c'est le numéro 2
01:10 de l'arbitrage allemand à ce moment-là.
01:12 Et il est appelé à remplacer Félix Brich,
01:14 qui est l'arbitre allemand le plus réputé d'Europe.
01:19 C'est l'un des meilleurs arbitres du monde.
01:21 Et lui, en gros, c'est son successeur.
01:24 C'est son 13e match de Ligue des Champions.
01:26 Il a déjà arbitré le PSG.
01:27 Il les a arbitrés deux fois.
01:30 Et pour autant de victoire du PSG, deux fois 3-0.
01:32 Il n'y a pas de contention avec le PSG.
01:34 Quand vous arbitrez un match à élimination directe,
01:38 c'est que vous êtes dans le top 15 des arbitres européens.
01:40 Donc lui, il rentre là-dedans.
01:41 Et ce n'est pas un hasard si c'est son premier match
01:44 et qu'on l'envoie là-dessus.
01:45 C'est que pour l'UEFA,
01:47 le score du match allé fait que ce match-là
01:49 doit être une partie de plaisir.
01:51 Donc pour eux, c'est un match test et sans risque.
01:53 On peut s'arrêter là.
01:57 Moi, il y a un truc qui me choque.
01:58 Tous ceux que vous venez de voir avant ont un badge FIFA.
02:00 Ils sont donc tous arbitres internationaux.
02:02 Sauf lui.
02:04 Lui, il porte un écusson de la Fédération allemande de football.
02:08 Il s'appelle Benjamin Brandt.
02:09 On ne va pas lui jeter la pierre, simplement.
02:12 Il est là, mais il ne devra pas être là.
02:14 C'est lui que j'appelle le maillon faible.
02:16 C'est lui qui va faire changer la physionomie du match.
02:19 À ce moment-là de sa carrière,
02:21 16 matchs en Bundesliga
02:23 et 4 matchs de Champions League,
02:26 mais en tant qu'arbitre additionnel.
02:27 C'est-à-dire qu'il est derrière le but
02:29 et il n'a jamais pris un sifflet pour arbitrer un match de Coupe d'Europe.
02:32 Donc là, il se retrouve devant 96 000 personnes
02:35 à prendre des décisions
02:37 qui vont avoir un impact majeur sur le déroulement du match.
02:40 Et clairement,
02:42 c'est une erreur de l'avoir mis là.
02:43 Coup d'envoi qui va être redonné par les Barcelonais.
02:49 C'est parti pour 80 minutes d'un immense bonheur avec Rakitic.
02:55 On joue à peine depuis 2 minutes
02:57 et là, le match va basculer dans l'esprit de l'arbitre.
03:00 C'est que d'un match tranquille,
03:02 on va passer à un match qui va devenir une poudrière.
03:07 Askerano avec Rafinha.
03:13 Centre de Rafinha.
03:16 La menace de Messi et le but Barcelonais.
03:18 Est-ce que le ballon enfranchit la ligne ?
03:20 Est-ce que le ballon enfranchit la ligne ?
03:21 Le but, le but, le but, c'est fait.
03:23 Il est accordé, il est accordé ce but-là.
03:26 Quel entame, quel entame des Barcelonais.
03:28 Au bout de deux minutes,
03:30 le 4-0 n'est plus que 3-0.
03:33 Dans la tête de l'arbitre,
03:34 ce match qui s'annonçait plutôt tranquille,
03:37 il ne l'est plus.
03:38 Sur sa première décision, l'arbitre additionnel,
03:41 il est en panique.
03:41 Lui, dont le rôle est de veiller à ce que le but
03:44 soit validé dans les bonnes conditions,
03:46 à savoir le ballon est effectivement complètement rentré.
03:48 Son comportement, c'est de regarder l'arbitre assistant
03:51 pour savoir si le but doit être validé.
03:53 Donc déjà, là, il y a une absence de prise de responsabilité.
03:57 On les tire au maximum.
03:59 Et une seule cabanie arrêtée par Piqué.
04:06 France-France.
04:08 Là, c'est un moment clé du match.
04:10 C'est comment Aswa a regardé le comportement de Piqué.
04:12 Il a compris qu'il était passé très très près de la correctionnelle.
04:16 Piqué, avec ce qu'il vient de faire là,
04:18 c'est un tac par derrière, c'est non maîtrisé.
04:20 Qui, dans un autre contexte,
04:22 aurait mérité carton rouge.
04:24 Alors c'est vrai que c'est compliqué.
04:25 On est à la 26e minute du match.
04:26 Est-ce qu'on est capable de se mettre à dos 96 000 personnes ?
04:30 C'est une guerre psychologique qui se mène sur ce genre de match.
04:33 Et l'arbitre, lui, il va perdre cette guerre.
04:36 Et en tout cas, il vient de perdre une première manche.
04:39 Suarez.
04:41 Ouh là.
04:42 Alors là, on a notre ami Suarez qui fait de la provoque.
04:46 Et c'est plutôt une bonne intervention de Aitokine.
04:50 Et en préparant le match, je pense qu'Aitokine a dû le cercler en rouge
04:54 en se disant, lui, il ne faut pas que je me laisse bouffer par lui
04:57 parce que c'est un joueur problématique.
04:59 Il va mettre le bazar partout où il sera.
05:02 Et il provoque les adversaires, il simule, il critique, il conteste.
05:08 C'est typiquement le joueur qui peut vous retourner le match.
05:13 Les mains de Meunier, elles ont pris un petit peu de temps.
05:18 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire
05:23 se faire défendre.
05:24 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:25 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:26 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:27 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:28 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:29 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:30 Et c'est un peu comme si on avait un petit peu de temps pour se faire défendre.
05:31 Les mains de Meunier, elles empêchent clairement Neymar de passer.
05:45 Et pour ceux qui pensent que l'arbitre aura été corrompu, là typiquement,
05:49 on peut pas lui reprocher grand chose.
06:03 Parfois on peut critiquer l'arbitre, mais le comportement et l'attitude de certains
06:08 joueurs parisiens sur cette action, déjà, est problématique.
06:11 Donc oui, les arbitres ont fait des erreurs, mais ils n'ont pas été les seuls dans ce
06:18 match.
06:19 Ce mot "remonte à dac", on refuse d'employer, qu'on bannit de notre vocabulaire, est en
06:25 train d'émerger.
06:26 Ça paraissait impossible parce que je pensais que les Parisiens allaient afficher beaucoup
06:30 plus de maîtrise que cela.
06:31 Là, ils perdent trop vite les ballons.
06:33 Alors, il y a encore une faute de piqué, une grosse faute de piqué, monsieur l'arbitre.
06:37 Une grosse faute d'un joueur déjà averti.
06:39 Il va prendre un rouge.
06:40 Ah non, dis donc, c'est Cavani qui le prend pour...
06:43 Pour avoir réclamé le piquet.
06:45 Il avait raison de réclamer, Cavani.
06:46 C'est une grosse décision d'arbitrage.
06:48 Bon, là, on a une faute de piqué assez nette, mais bon, qui ne nécessite pas de carton.
06:54 Et on sait qu'il a déjà pris un jaune.
06:55 Et regardez Cavani, il va réclamer à l'arbitre un carton jaune pour son adversaire.
07:01 Et c'est donc lui qui prend un carton jaune.
07:03 Ce qui est logique, Cavani n'a pas réclamé le carton jaune.
07:06 Vous vous souvenez, tout à l'heure, je vous ai dit que le carton rouge raté sur piqué
07:11 était un élément clé de la gestion de ce match.
07:13 Et Cavani, lui, il s'en souvient.
07:16 Pour lui, ça aurait mérité un carton rouge.
07:18 Et donc là, il met à nouveau la pression sur l'arbitre pour qu'il mette un deuxième
07:22 carton jaune parce qu'il sait que le carton jaune initial était un orange vif.
07:27 Il aurait mérité certainement un carton rouge.
07:29 Allez, c'est la fin de la première période.
07:36 Et on peut dire que pour une première période, elle n'est pas si simple que ça.
07:42 2-0, 5 cartons jaunes.
07:45 Et 4 situations potentielles de pénalty.
07:49 Et c'est loin d'être le long fleuve tranquille que l'UEFA espérait pour un tel match.
07:54 Qu'est-ce qui l'attend là, maintenant ?
07:57 C'est l'enfer.
07:58 Et ça va plonger sa carrière dans l'abîme.
08:01 Le PSG a 45 minutes d'un 4e quart de finale consécutif de Ligue des Champions.
08:09 Et c'est parti pour 45 minutes de folie.
08:14 Ou de désastre.
08:44 Ce moment-là du match va expliquer la remontada et ça va être le point de bascule.
08:49 C'est comment l'arbitre va perdre le match.
08:52 Denis Saitekine, quand la faute est commise, il est sur la ligne des 16m50.
08:57 Donc si on fait une extrapolation, il doit être à 14m de l'action.
09:03 C'est lui le mieux placé pour juger.
09:06 Tout au fond, tout là-haut, il y a l'arbitre additionnel.
09:10 Et en gros, c'est celui qui est le plus loin, celui qui est le moins expérimenté,
09:16 celui qui ne devrait pas être là, qui ne devrait pas arbitrer à ce niveau-là,
09:20 qui va faire basculer la rencontre.
09:22 C'est-à-dire qu'il va parler à l'arbitre alors qu'il est entouré de joueurs de Barcelone.
09:29 Et en gros, il emprisonne l'arbitre qui n'a plus d'autre choix
09:32 que de valider la position de l'arbitre additionnel,
09:36 alors que ce n'est pas l'arbitre additionnel qui doit prendre cette décision.
09:39 Suárez, il est encore là.
09:41 Et qu'est-ce qu'il fait, Suárez ?
09:43 Eh bien, il va mettre la pression sur l'arbitre additionnel.
09:45 Le maillon faible.
09:46 S'il n'était pas allé le voir, l'arbitre aurait dit
09:48 "non, non, c'est moi qui ai décidé, donc lui décide de rien du tout".
09:51 Ça serait rester dans l'oreillette.
09:53 Mais là, c'est pas rester dans l'oreillette,
09:55 parce que c'est tombé dans l'oreille des joueurs.
09:57 Et pour Atekin, là le stade vient lui tomber sur la tête.
10:01 Et le stade lui est tombé sur la tête, non pas parce que lui s'est trompé,
10:04 mais parce que son arbitre additionnel va lui expliquer comment il doit arbitrer.
10:07 C'est la catastrophe totale.
10:10 Et si on veut comprendre pourquoi le PSG a perdu,
10:14 le PSG a perdu parce que, à ce moment-là du match,
10:19 il y a un arbitre qui n'a pas su rester à sa place.
10:21 Et celui-là, eh bien la force est nécessaire,
10:25 frappé par Kylie de côté, mais c'était imparable.
10:29 Et le Barça vienne maintenant, 3-0,
10:32 et ça commence à ressembler à une catastrophe.
10:35 Il n'y a plus qu'un but d'écart entre le PSG et Barcelone,
10:39 et les 30 minutes qui s'annoncent.
10:40 Mais c'est une pression d'enfer qui va s'abattre sur l'arbitre.
10:44 Les minutes qui viennent, là, je pense qu'il y a une...
10:47 J'espère, il y a certainement eu une remise,
10:50 une reprise en main de l'équipe arbitrale par Denis Atekin.
10:54 Parce que l'arbitre, il faut qu'il regagne le leadership dans son équipe,
10:57 parce que clairement, il vient de le perdre.
10:59 Et donc j'imagine que Denis Atekin a envoyé le message
11:02 à ce pauvre Benjamin Brant et puis à l'autre arbitre additionnel en disant
11:06 "Les gars, c'est moi qui arbitre, c'est pas vous."
11:09 Donc dans les espaces qu'on a définis avant le match,
11:12 c'est vous qui prenez les décisions, mais venez pas empiéter sur mon terrain.
11:15 Donc j'imagine qu'il leur a dit "C'est moi qui décide, c'est moi le patron."
11:19 Donc il a été obligé de leur rappeler ça.
11:21 Et ce n'est pas sans incidence.
11:23 Busquets avec Leroy Messie, il y a des appels, notamment Neymar.
11:27 Notamment Neymar qui passe devant Meunier, cette fois il n'y a pas de pédalty.
11:30 Et de nouveau c'est bien arbitré.
11:33 Très vite encore dans sa décision.
11:34 Oui, il est proche, il accompagne bien l'arbitre.
11:37 Il est à 10 mètres pour décider.
11:39 On voit, il se décale pour pouvoir prendre la bonne décision.
11:41 Il n'y avait pas de pénalty bien entendu.
11:43 Il est meilleur en deuxième période qu'en première période aussi l'arbitre.
11:46 Pas facile de déterminer est-ce que c'est une simulation, est-ce qu'il y a vraiment faute ?
11:51 Bon, là je suis plutôt tenté de dire qu'on n'est pas loin de la simulation,
11:56 même s'il y a un léger contact.
11:58 Voilà, Neymar, voilà, bon.
12:00 Parfois dans un match, il faut avoir un peu de chance, un petit peu de répit.
12:27 Et ce but de Cavani qui fait le 3-1,
12:31 vous êtes comme le P.E.G.
12:32 Vous soufflez, il y a un peu moins de pression sur vos épaules.
12:35 Et en plus, il y a un petit élément que vous n'avez pas,
12:38 mais quand vous êtes arbitre et que ça fait 3-1,
12:40 vous vous dites, maintenant ce n'est pas possible qu'il y ait des prolongations.
12:43 Donc ça fait une demi-heure en moins à courir, donc vous êtes soulagé.
12:47 Le match ne pourra pas aller au-delà de 90 minutes.
12:50 C'est ce temps un peu de décompression.
12:54 Ça ne dure jamais très longtemps.
12:57 Mais là, c'est l'arbitre qui reprend le lead.
13:11 Il va mettre son carton jaune.
13:12 Il a raison, c'est une simulation, il amplifie son contact.
13:15 Allez hop.
13:16 Alors le problème, c'est que là, on est à la 67ème minute de jeu.
13:20 C'est quand même le huitième carton jaune du match.
13:23 Huit cartons jaunes en moins de 70 minutes.
13:26 Déjà, dans un match complet, huit cartons jaunes, c'est beaucoup.
13:30 Quand on est arbitre, grosso modo, on se dit qu'au-delà de cinq cartons jaunes,
13:34 il y a un point de bascule, il faut passer au rouge.
13:36 C'est contre-intuitif, mais quand vous mettez un carton rouge,
13:38 il y a moins de cartons jaunes derrière,
13:40 parce que les joueurs se calment tout de suite.
13:42 Bon, c'est un match qui aura été d'une extrême intensité physique,
13:45 et notamment pour l'arbitre.
13:46 Et là, sur cette contre-attaque, cette intensité physique, il va la payer.
13:52 Oh, le bon ballon.
13:53 Oh, le bon ballon, le bon ballon, avec Di Maria, Di Maria face à Ter Steyen.
13:58 Il a été gêné par le retour d'Omas Kerano.
14:00 Il a été un peu égoïste aussi.
14:02 Il y avait Cavani qui se proposait.
14:05 Et alors là, où est l'arbitre ?
14:08 Que font les arbitres, et notamment l'arbitre additionnel ?
14:11 Là, en termes de posture, je vous ai dit tout à l'heure
14:15 que c'était le moins bien placé qui avait pris la décision.
14:18 Là, en l'occurrence, c'est le mieux placé
14:21 qui aurait dû prendre la décision.
14:23 Le mieux placé, il décide de rien du tout.
14:25 Quand je vous disais tout à l'heure que l'arbitre avait dû recadrer son équipe
14:30 en disant "c'est moi qui décide si je dois siffler pénalty ou pas",
14:33 eh bien, l'autre de l'autre côté, il a dû entendre,
14:39 dans la situation de mon collègue tout à l'heure,
14:41 s'il doit y avoir pénalty, moi je décide que quand c'est devant moi.
14:45 Si c'est un peu loin, c'est pas moi qui prends.
14:49 Heidtken, qui s'est fait piéger par son arbitre additionnel,
14:52 se fait apiéger par l'autre, cette fois-ci parce qu'il ne décide pas.
14:56 Dans la continuité de cette action et ce pénalty non sifflé sur Dimaria,
15:15 on a ce coufran de Neymar qui va changer complètement la dramaturgie de cette soirée.
15:21 C'est-à-dire que là, c'est une pièce de théâtre comme jamais personne n'aurait pu l'écrire.
15:24 Quel souffrant de Neymar !
15:36 Et on va avoir cinq minutes de folie au concours de cette soirée
15:39 parce que Neymar redonne encore un peu d'espoir aux supporters catalans.
15:43 Son sixième but face au PSG dans sa carrière.
15:47 Un coufran magistral de Neymar.
15:51 Attention Paul, ne pas tout de suite prendre le cinquième parce que là ce serait irrespirable.
15:57 Ça ne va pas arriver ça quand même.
16:00 On joue à se faire peur.
16:03 Messi, Busquets, les supporters d'Ibarza s'y sont remis à y croire.
16:08 Oh le petit ballon par-dessus de Messi !
16:10 Il y a pénalty, il y a faute de Marquinhos sur Luis Suarez.
16:18 Sur Luis Suarez à la 90ème minute.
16:22 Marquinhos qui est averti.
16:24 Quand on siffle un pénalty à la 89ème minute d'un match avec une telle intensité,
16:30 mieux vaut être sûr de soi.
16:32 Et là, le comportement de Suarez, c'est tout sauf un comportement naturel.
16:38 Si vous êtes frappé, vous ne mettez pas vos mains sur la tête.
16:40 Ce n'est pas possible.
16:41 Donc c'est amplification, limite simulation.
16:45 Certes il y a un contact, mais certainement pas pour siffler pénalty.
16:48 Et alors, c'est là où on s'aperçoit qu'il y a un manque de lucidité.
16:52 Ça ne peut pas être carton jaune.
16:54 Ça ne peut être que carton rouge.
16:56 Neymar face à Kevin Trapp.
17:07 Attention, attention.
17:08 5 buts à 1 pour le Barça.
17:10 Givlen, Neymar en 3 minutes.
17:13 Alors là, c'est la totale.
17:14 Alors moi, je me suis demandé à un moment donné si c'est Verratti qui allait tirer le pénalty.
17:20 Parce qu'il est rentré de 4 mètres dans la surface de réparation.
17:24 Vous avez Meunier qui court après le numéro 14.
17:27 Vous avez Piqué qui est rentré dans l'arc de cercle.
17:30 Vous avez Kurzawa, Messi qui sont dans la surface.
17:32 Dès que deux joueurs, un de chaque équipe, est rentré dans la surface,
17:37 on doit retirer le pénalty.
17:39 Là, il y en a 7.
17:40 Côté droit, Atuini là-bas sur le flanc gauche.
17:44 Attention de ne pas faire un griff.
17:48 Attention, c'est très très limité.
17:50 Fercourier qui était très limite en effet encore dans ce duel avec Suárez.
17:54 Moi, ce qui m'intéresse ici, c'est le comportement de l'arbitre.
17:56 Il fait signe d'abord de se relever.
17:59 Parce que Suárez simule, il essaye d'obtenir une faute.
18:03 Il essaye de se relever et on a l'impression qu'il va
18:06 mettre la main à sa poche pour mettre un carton jaune.
18:09 Et il s'aperçoit que c'est Suárez.
18:12 Et Suárez, il a déjà eu un carton jaune.
18:15 Donc, il ne va pas lui mettre un carton rouge.
18:18 Décidément, ce Suárez aura été un boulet à transporter
18:23 tout au long du match pour l'arbitre.
18:25 Piqué, Messi.
18:30 Ce n'est pas le moment de nous réveiller, Messi.
18:32 C'est le 10e.
18:42 C'est le carton pour Verratti.
18:43 C'est le 10e de la rencontre.
18:44 Mais quand vous mettez autant de cartons jaunes,
18:48 c'est qu'ils n'ont plus d'impact.
18:49 Le carton jaune, il a une valeur d'avertissement.
18:52 Il doit vous avertir.
18:53 Et là, il y a un joueur sur deux dans la rencontre qui en a pris un quasiment.
18:58 Donc, vous avez perdu la maîtrise du match.
19:02 On se dit peut-être qu'il peut être sauvé.
19:05 Si jamais Barcelone ne se qualifie pas,
19:09 peut-être qu'on oubliera cette prestation.
19:12 Mais alors, quand vous avez la poisse,
19:14 à la dernière seconde, l'impensable se produit.
19:20 Qu'on en finisse, qu'on en finisse, s'il vous plaît.
19:32 Quelle tête de Rabiot.
19:32 Elle finit bien, cette tête d'Adrien Rabiot.
19:39 Attention.
19:40 Par-dessus.
19:41 Non !
19:42 C'est pas possible.
19:43 C'est pas possible.
19:45 C'est pas possible.
19:46 C'est pas possible.
19:52 C'est incroyable.
19:53 C'est incroyable.
19:57 Quel instinct de Barcelonais sur le terrain.
20:00 Les supporters également qui rentrent sur la pelouse.
20:03 Henri Guettaut est au 7e siège.
20:06 Ils sont en train de le faire.
20:07 Ils sont en train de le faire.
20:09 Ce match est à nul autre pareil.
20:11 C'est-à-dire que ce contexte-là, vous le reverrez plus.
20:17 C'est invraisemblable ce qui se vit dans le football finalement.
20:20 Vous passez du paradis à l'enfer.
20:24 Et je crois que c'est ce qu'a vécu Aïtokine.
20:26 Le match qui se déroule là, à Barcelone,
20:34 se déroule le mardi soir, je crois.
20:36 Et le dimanche soir, je dois arbitrer Lorient contre le PSG.
20:41 Et à la fin du match, Unai Emery frappe à la porte de mon vestiaire.
20:47 Moi, je pensais qu'il était venu contester une décision que j'avais prise
20:50 qui n'était pas très judicieuse.
20:51 Mais lui, il rentre et il ne me parle pas du match de Lorient.
20:55 Il me dit "M. Chaperon, j'ai une question à vous poser sur le match à Barcelone.
21:00 Est-ce que vous l'avez vu ?
21:01 Est-ce que vous pouvez m'expliquer les décisions de l'arbitre ?"
21:05 Et quand on est arbitre, on est un peu solidaires.
21:06 En tout cas, on fait corps.
21:09 J'ai menti à Unai Emery.
21:11 Je lui ai dit "Non, je n'ai pas vu le match".
21:13 Je ne voulais pas lui dire que j'avais vécu,
21:16 en tant que supporter de foot ou en tout cas en tant que Français,
21:19 j'avais vécu la soirée avec tristesse pour le club parisien.
21:23 Mais j'avais surtout beaucoup de tristesse pour l'arbitre.
21:26 Je n'ai pas voulu lui répondre de façon honnête en lui disant "Oui, l'arbitre s'est trompé".
21:31 Peut-être ce qu'il aurait aimé entendre, mais ce n'était pas à corporel.
21:34 Donc je ne l'ai pas fait.
21:36 Bon, maintenant je peux le faire avec le recul.
21:38 Ça fait cinq ans que ça s'est passé.
21:41 Et puis c'est peut-être plus facile à digérer aujourd'hui.
21:44 Dire "Oui, les arbitres sont humains et peuvent se tromper".
21:47 [Sous-titres par Christophe Asselin]
21:52 [Générique de fin]