Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.
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00:00 - Voici le général de vol !
00:02 - Pour la première fois, un clone d'animal adulte, une brebis.
00:06 - Et maintenant, écoutez Yuri Gagarin.
00:08 - C'est le premier jour de l'Euro.
00:09 - Europe 1.
00:10 - Et à 7h24, c'est le jour où sur Europe 1, votre plongée quotidienne dans la boîte à souvenirs.
00:15 - Bonjour Lorde Autriche.
00:16 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:17 - De la voile aujourd'hui, le 26 juin 1996, le skipper français Loïc Perron remporte la Transat anglaise.
00:24 C'est la plus ancienne course transatlantique à la voile en solitaire.
00:27 Alors cette course, Loïc Perron va la remporter trois fois dans sa carrière.
00:31 - Oui, enfant, il passait son temps à dessiner des bateaux, à dormir dans des bateaux abandonnés, dans des champs.
00:36 Et lorsqu'il gagne pour la première fois la Transat anglaise en solitaire en 92,
00:41 Europe 1 est à ses côtés, aux côtés de Loïc Perron, à l'arrivée à Newport aux Etats-Unis.
00:46 - Et voilà Loïc, Loïc arrive ici.
00:48 - Qu'est-ce qu'il me dit ?
00:49 - Ah bien écoutez Loïc, je demande s'il y a quelqu'un qui a 5 dollars pour payer la formalité d'entrée.
00:54 Il fallait payer pour débarquer aux Etats-Unis.
00:57 Et ce jour-là, Loïc Perron parlait de l'angoisse permanente qu'il a sur l'eau dans cette course, la Transat anglaise.
01:03 - C'est la course quasiment la plus difficile.
01:05 - Ah oui, pourquoi ?
01:06 - Parce que c'est en solitaire, bien sûr, parce que c'est l'Atlantique Nord.
01:08 Il y a des icebergs, il y a du vent dans le nez.
01:09 - Vous avez peur ?
01:10 - Il faut avoir peur, oui.
01:11 En fait, le drame c'est que c'est surtout du stress permanent sur ces engins.
01:14 À l'époque, son bateau est un trimaran de 18 mètres de long, léger, qui décolle presque à chaque vague.
01:19 Et il a l'angoisse de casser quelque chose.
01:21 - Alors, il aura d'autres victoires à son actif, Loïc Perron, comme la Transat Jacques Vabre ou la Route du Rhum,
01:26 qu'il va remporter en 2014 après sept tentatives.
01:30 - Oui, et pendant cette course avec son maxi-trimaran, il bat de plus de deux heures le record détenu jusqu'ici.
01:36 C'est une victoire savoureuse.
01:38 - Elle est jolie, je trouve. Peut-être parce que c'est la toute dernière.
01:42 Le record, c'est vraiment anecdotique, sincèrement.
01:44 C'est la cerise sur le bateau, c'est très bien, mais avec ou sans, on s'en fout.
01:48 Perron a alors 54 ans et il explique sur Europe 1 le plaisir que cela représente
01:52 de pouvoir gagner des courses de voile, même quand on n'a plus 30 ans.
01:56 - Il faut un minimum d'expérience, on ne sait pas de quoi elle est faite, mais elle est là.
02:00 Parce que le physique ne fera jamais la différence, alors que le mental va le faire énormément.
02:04 Et il dit aussi que certaines courses que l'on perd peuvent être plus intéressantes que celles qu'on gagne.
02:09 - C'est là où on apprend le mieux.
02:11 C'est souvent ce que l'on dit quand on fait des colloques interprofessionnels,
02:14 en disant que c'est dans l'échec qu'on apprend pas mal.
02:16 Il n'y a pas que là, il ne faut pas perdre tous les jours ou se forcer à le faire
02:18 pour être sûr d'apprendre quelque chose.
02:20 Mais en tout cas, il faut positiver les échecs.
02:22 Ne pas gagner n'est pas un échec.
02:24 - Lorsqu'il était enfant, ce n'était pas les courses qui intéressaient Loïc Perron,
02:28 mais l'aventure, le fait de suivre des aventuriers qui partaient sur l'eau.
02:32 - Merci Lord d'Autriche pour cette poêche d'histoire maritime, grâce aux Archives sonore d'Europe.