Invité d'On refait la télé, Jérémy Michalak est venu parler de son nouveau documentaire 'Lucie en Californie', l'aventure de Lucie Carrasco aux Etats-Unis !
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00:00 On passe des anges de la télé-réalité à cette histoire passionnante de Lucie Carrasco,
00:03 à peu près avec les mêmes codes d'ailleurs, c'est-à-dire que la narration, la manière de réaliser,
00:07 ça ressemble un peu aux anges de la télé-réalité, sauf que là, c'est intéressant.
00:10 C'est ça la différence ! C'est intéressant mais moins lucratif !
00:14 Ce sont les deux points de détail qui...
00:16 Surtout que ça a été compliqué à vendre au départ, j'imagine.
00:18 Ça a été plus que compliqué, oui.
00:19 Quand Lucie me sollicite, il y a maintenant une dizaine d'années,
00:23 je produis tout un tas d'émissions et elle me présente son projet.
00:25 Elle l'a présenté à plein de producteurs, apparemment,
00:28 et après, je suis le seul qui a répondu.
00:30 Je ne sais pas si j'ai eu raison de faire ça.
00:32 Et je me suis dit que ça allait être assez simple de vendre ce programme
00:35 avec un super personnage comme elle, avec cette thématique qui est aussi forte,
00:39 dans des endroits dépaysants, avec des beaux décors, etc.
00:42 Et c'est là que je me suis trompé,
00:44 puisque je me suis fait jeter ce projet par à peu près tous les diffuseurs qui existent.
00:48 Les chaînes vous disent quoi ?
00:49 C'est un beau projet, M. Michalak, bonne chance.
00:52 Voilà, en gros, c'est ça.
00:53 Ils se disent quoi ? Ça ne va pas faire d'audience ?
00:54 Ça, j'ai un diffuseur qui m'a dit ça, qui m'a dit "C'est bien,
00:57 mais alors les fauteuils roulants chez nous, ça ne fait pas d'audience".
01:00 Et donc, j'ai trouvé ça tellement injuste, le traitement qui était réservé à ce projet,
01:05 qui était un projet parmi d'autres,
01:06 que je me suis mis en tête de le vendre malgré tout.
01:08 Et ça a pris 4 ans.
01:10 Voilà, jusqu'à ce qu'un patron de chaîne à l'époque,
01:13 qui s'appelle Richard Lenormand, qui dirigeait les chaînes du groupe Lagardère,
01:16 me dise "C'est génial ce truc-là, on le fait".
01:18 C'est ensuite le service public à qui j'ai montré ce film,
01:21 alors que le service public, à l'époque, avait refusé de se lancer dans le premier numéro.
01:25 Mais quand ils ont vu le film tourner, ils se sont dit "Ah, tiens, finalement,
01:28 c'est peut-être pas si mal cette histoire, on n'a qu'à en faire un autre".
01:31 Et voilà, c'est comme ça qu'on a lancé la série avec les équipes de France 5,
01:35 avec Nathalie Daray-Grand à l'époque, sur France 5.
01:37 L'idée de départ pour Lucie, c'était de partir en vacances gratuitement.
01:40 Oui, il y a un peu de ça, bien sûr, et de présenter le handicap sous un jour positif, non ?
01:43 Oui, ça c'est un truc qu'a Lucie, c'est qu'elle pense que dans la vie,
01:46 on obtient plus de choses avec des sourires qu'en faisant la gueule.
01:49 Et que c'est pas mal parfois de montrer aussi des gens en situation de handicap,
01:54 mais qui s'éclatent, qui ont la banane, sans être dans le déni de "c'est compliqué parfois", etc.
01:59 Evidemment, mais qui au moins envoient un message positif et rayonnant.
02:03 Ça donne peut-être plus envie finalement, ensuite, de s'interroger et de les aider
02:07 et d'agir sur des problèmes de fond.