L’ADEME a organisé le 27 Janvier 2022 la 6e journée de restitution de son programme de recherche CORTEA, « Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air. Elle a eu pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR6 concernent :
la qualité de l’air intérieur,
l’agriculture,
les transports,
l’industrie.
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00:00 [Musique]
00:16 Rebonjour, j'espère que votre pause méridienne s'est bien déroulée.
00:20 On se retrouve pour la deuxième partie de cette sixième journée de restitution
00:25 du programme Cortea avec ce matin la qualité de l'air intérieur, l'agriculture.
00:32 Et cet après-midi, nous aurons dans quelques instants deux projets dans le domaine de l'industrie.
00:39 Et nous terminerons notre journée avec une belle playlist de projets dans le domaine des transports.
00:46 Nous nous quitterons à 16h45, les conclusions de nos travaux se faisant autour de 16h30.
00:54 Et tout de suite, on entre dans le sujet de l'industrie.
00:57 [Musique]
01:03 Bonjour, Anne-Claire Houdon, correspondante recherche au service industrie de l'ADEME.
01:09 Quelques points d'introduction sur ce sujet.
01:13 On va découvrir le retour d'expérience de deux projets dans quelques instants.
01:19 En termes de financement, tout d'abord, quel bilan pouvez-vous nous faire
01:24 et sur quelle typologie de projet ?
01:28 Bonjour à tous, j'espère que vous m'entendez bien.
01:31 On vous entend super bien.
01:33 Très bien. Donc en termes de bilan, nous avons financé des projets
01:36 sur la thématique de l'industrie entre 2011 et 2017.
01:40 Nous avons sélectionné et financé 42 projets.
01:43 Donc 41 sont terminés actuellement pour un montant de 8 millions d'euros à peu près.
01:49 Donc c'était des projets qui étaient en grande partie tournés sur l'abattement des COV,
01:55 les composants organiques volatiles, et dans le domaine de la combustion,
01:58 de l'abattement des NOx, SOx et également NH3, éduction des NH3.
02:04 On peut souligner que sur les dernières éditions,
02:07 nous avions de plus en plus de projets qui portaient sur les particules fines.
02:12 Donc on en verra un exemple tout à l'heure.
02:14 Et c'est vrai que c'était la tendance des derniers projets que nous avons sélectionnés.
02:18 Et vous avez pu toujours accompagner les entreprises.
02:25 On l'a vu dans le type de projet en anticipation de la réglementation.
02:29 C'est ça qui est intéressant parce que ça a pu faire école, bien évidemment.
02:33 Tout à fait. C'est vrai que les projets que nous voulions voir émerger,
02:37 c'était des projets qui permettaient de proposer des meilleures techniques disponibles
02:42 en anticipation de la réglementation et notamment de la directive sur les émissions industrielles.
02:47 Comme cette mise en application dernièrement,
02:51 nous avons diminué notre implication sur ces sujets-là en parallèle
02:55 pour nous recentrer plus sur la décarbonation de l'industrie
02:57 en s'intéressant à d'autres émissions, les émissions GES.
03:01 Quels sont les dispositifs aujourd'hui,
03:05 sachant que l'ADEME n'est plus chef de file sur ce secteur ?
03:10 En termes d'accompagnement,
03:13 les projets peuvent être hébergés au sein des dispositifs aussi BPI,
03:18 les projets industriels,
03:20 des appels à projets qui sont assez transversaux,
03:23 notamment dans le cadre de soutien aux démonstrateurs,
03:27 donc le dispositif IDEMO,
03:28 où on peut trouver aussi des projets portés par des PME seuls dans le concours d'innovation.
03:35 Très bien. Alors, les deux projets que vous nous proposez sur des polluants différents,
03:42 on va les voir s'afficher à l'écran.
03:44 Vous nous en dites deux mots ?
03:48 Deux mots très rapidement.
03:50 Vous allez introduire également les intervenantes.
03:54 Bien sûr.
03:55 Aujourd'hui, on va vous proposer le projet PM3.
03:58 On parlait tout à l'heure des particules fines.
04:00 C'est un projet qui était sur l'amélioration des mesures des particules.
04:05 Là, on se retrouvait dans le cadre d'une industrie, dans son environnement.
04:10 C'est un projet qui a été porté, coordonné par Ginger Burjap,
04:17 et également le projet BIO-CR2.
04:19 C'est un projet qui accompagnait tout un secteur,
04:22 le secteur de la céramique, sur l'amélioration des biocides,
04:28 afin d'en améliorer,
04:30 pardon, j'ai un peu d'écho,
04:32 afin de mieux utiliser les biocides
04:35 et diminuer notamment les quantités de formaldehyde utilisées dans l'industrie.
04:38 D'accord. Alors, vous voyez à l'écran un troisième projet.
04:42 Malheureusement, la responsable qui devait intervenir est empêchée
04:49 et on lui souhaite un bon rétablissement.
04:52 Mais vous aurez le document à votre disposition sur le site sans problème.
04:56 Merci beaucoup, Haute-Claire-Houdon.
04:59 Et donc, comme vous le disiez,
05:00 on va tout de suite entrer dans le vif du sujet avec Sylvie Traverse,
05:03 qui est habituée de ses journées de restitution.
05:07 Bonjour, Sylvie Traverse.
05:08 Vous êtes directrice de projet chez Ginger Burgehab,
05:11 qui est un bureau d'études en environnement.
05:14 Et le projet que vous allez nous présenter vise à analyser différentes méthodes
05:19 d'évaluation d'émissions diffuses.
05:24 Comme tout le monde, vous allez commencer par des éléments de contexte
05:27 et les objectifs de votre projet.
05:31 Bonjour, merci de me donner la parole.
05:35 Donc oui, effectivement, je vais vous parler du projet PM3,
05:41 dont a parlé Mme Houdon juste avant.
05:45 Le contexte de ce projet était le besoin d'une meilleure appréciation
05:51 des émissions diffuses des industries.
05:54 Alors, la difficulté d'une émission diffuse,
06:00 c'est que par essence, on ne peut pas mesurer les débits massiques associés.
06:06 Donc, on a néanmoins besoin, dans un contexte de contention européen
06:14 et de meilleure caractérisation, quantification,
06:17 de disposer de moyens pour les évaluer.
06:21 Alors, l'objectif du projet était d'analyser différentes,
06:25 d'intercomparer différentes méthodes
06:27 permettant d'évaluer ces émissions diffuses,
06:30 lesquelles méthodes reposent sur de la mesure dans l'environnement
06:35 et de la modélisation, alors rétro-modélisation ou modélisation itérative,
06:42 dans l'objectif, cette analyse, d'en ressortir un optimum de couplage.
06:47 D'accord, avant d'entrer dans les outils et méthodes,
06:50 je rappelle à celles et ceux, je sais que vous êtes nombreux,
06:54 qui sont sur le live, que vous pouvez m'envoyer vos questions
06:59 au fur et à mesure, n'attendez pas la fin d'une intervention.
07:02 Je les ai là sur un écran et je m'en fais l'interlocuteur
07:05 auprès de nos intervenants.
07:07 Donc, allez-y, je compte sur vous.
07:08 Il faut dynamiser le chat et la boîte à questions.
07:12 Voilà, je reviens vers vous, excusez-moi, Sylvie Travers,
07:15 sur outils et méthodes mis en œuvre.
07:20 Oui, alors, juste avant de présenter les outils,
07:23 je vois qu'il manque peut-être des choses à l'écran.
07:25 Elles vont arriver.
07:27 D'accord, très bien.
07:28 Je voudrais présenter le consortium,
07:30 nous ne sommes pas les seuls à avoir travaillé sur ce projet.
07:32 Oui, on les a vus.
07:34 On les avait vus à l'écran précédent, avec l'École centrale de Lyon
07:37 sur l'aspect modélisation inverse, avec un outil bien spécifique
07:41 que je présenterai tout à l'heure, le laboratoire Terra Environnement
07:44 sur le déploiement de micro-capteurs dans l'environnement.
07:48 L'entreprise Simel sur le déploiement d'un micro-lidar
07:52 pour la mesure de la rétrodiffusion et donc des particules dans l'air.
07:57 Et enfin, le laboratoire optique de l'atmosphère,
07:59 également sur la thématique du lidar.
08:01 Beau casting.
08:03 Pardon, beau casting, oui.
08:06 Sur les outils et méthodes qui ont été employés dans le projet,
08:09 vous voyez à gauche le schéma de la modélisation inverse
08:13 ou itérative, par inverse, qui vise à partir des concentrations
08:17 dans l'environnement à déterminer un flux à l'émission.
08:22 Donc l'outil de modélisation peut être utilisé en direct
08:25 quand on a connaissance de ces flux, mais également en inverse.
08:29 À droite de la slide, vous voyez les outils qui ont été déployés,
08:33 donc à la fois sur les mesures, en rose, avec des mesures de référence,
08:38 des concentrations et de la granulométrie des poussières dans l'air,
08:42 des micro-capteurs, bien évidemment, un large panel de micro-capteurs
08:47 et deux techniques innovantes, donc le lidar,
08:51 qui a été déployé par Simmel et Le Loire,
08:54 et un drone portant un micro-capteur permettant la cartographie,
08:59 comme le lidar, des concentrations dans l'environnement.
09:01 Sur l'aspect modélisation, nous avions utilisé différents outils de modélisation.
09:06 Du plus simple, qui est à droite, une approche analytique
09:10 avec des équations empiriques de l'IPIER permettant d'évaluer
09:15 directement les émissions diffuses.
09:18 À l'autre extrême, on a un outil développé par l'École centrale de Lyon,
09:25 SLAM-S, pour la modélisation,
09:29 et un algorithme d'inversion, Rewind, qu'on verra tout à l'heure,
09:33 qui permet directement de procéder à cette modélisation inverse
09:38 et de relier les concentrations aux flux d'émissions.
09:41 En intermédiaire, un outil largement déployé dans les études,
09:44 aujourd'hui niveau français, donc une modélisation gaussienne
09:49 des concentrations dans l'environnement d'un site.
09:54 On a appliqué ces différents outils sur deux sites en 2018 et 2019.
10:00 On va rentrer dans les résultats.
10:03 Sur les résultats, j'ai choisi de vous présenter essentiellement
10:07 des résultats reposant sur l'utilisation de données micro-capteurs
10:13 et différents niveaux de modélisation.
10:15 Sur trois slides, on va voir quelques résultats.
10:17 J'ai que 10 minutes, donc je ne pouvais pas faire beaucoup plus.
10:19 Il ne vous reste plus que quelques minutes.
10:23 Allez-y.
10:25 Premier type de résultat, utilisation de micro-capteurs
10:29 avec une combinaison du résultat pour avoir une concentration moyenne
10:34 dans l'environnement et de la modélisation gaussienne.
10:37 On voit sur cette slide, à gauche le réseau des points de mesure
10:43 et à droite les résultats de ce travail de modélisation,
10:47 rétro-modélisation par itération, où on voit que si dans l'environnement,
10:52 sur les points récepteurs, on réussit à modéliser des concentrations
10:58 qui sont proches des concentrations mesurées,
11:01 au niveau du champ proche, à proximité des sources émissives,
11:05 on a des écarts très importants.
11:08 On voit aussi qu'au niveau des points récepteurs,
11:10 ce sont les deux graphiques centraux,
11:14 on a des réponses, certains des récepteurs,
11:16 qui sont par la modélisation inférieure à ce qui a été effectivement mesuré,
11:22 laissant entendre qu'il y a des sources parasites dans l'environnement.
11:25 Donc l'étape suivante a été de voir, sur le slide suivant,
11:30 si la prise en compte de la dynamique des concentrations dans l'environnement,
11:35 c'est tout l'intérêt des micro-capteurs,
11:37 qui permettent d'enregistrer les évolutions des concentrations,
11:41 ont permis de mieux appréhender les émissions.
11:49 Là, deux exercices ont été réalisés, côté gauche de la slide et côté droit de la slide.
11:54 À gauche, c'est uniquement par calibration, par ajustement des émissions,
12:01 à partir des mesures de concentration en champ proche.
12:05 Le graphique qui est présenté est la restitution des concentrations au niveau des récepteurs.
12:09 Et là, si on voit que la dynamique est plutôt bonne dans la restitution,
12:14 les axes verticaux montrent deux échelles.
12:18 À gauche, les mesures et à droite, le modélisé.
12:21 Et donc, on voit à travers cette utilisation spécifiquement du modèle gaussien
12:25 et des mesures dans l'environnement du site,
12:29 qu'on a des écarts assez importants sur les concentrations modélisées.
12:34 Deuxième partie de la slide, à droite.
12:37 Là, excusez-moi, je suis sur la slide précédente,
12:40 où on a utilisé pour ajuster les débits d'émissions,
12:44 non plus les mesures de concentration en champ proche,
12:46 mais les équations de l'AP42.
12:49 Et ce faisant, on réussit à bien représenter les concentrations modélisées
12:53 dans l'environnement du site, avec identification des périodes de sources particulières,
13:01 donc de sources parasites, qui ne sont pas liées aux émissions du site.
13:06 Sur la slide suivante, on est sur une combinaison de l'ensemble,
13:09 enfin, une combinaison, pardon, sur l'approche la plus complète,
13:12 qui a été mise en œuvre,
13:15 donc la modélisation a été mise en œuvre par l'École centrale de Lyon,
13:18 où on a une modélisation directe par SLAM-S des champs de concentration,
13:26 et par l'application d'une matrice d'inversion,
13:29 et d'un algorithme, Rewind,
13:32 l'estimation des débits massiques des différentes sources.
13:35 Vous avez ici à l'écran les débits massiques qui ont été estimés
13:39 pour différentes hypothèses de conditions météorologiques,
13:42 et ce qu'on voit, c'est qu'elles sont assez proches.
13:45 Par ailleurs, les écarts mesures modèles, bien sûr, ont été comparés,
13:49 et qui montrent qu'on est sur une restitution assez cohérente
13:55 des débits massiques par rapport à ce qu'on pouvait attendre.
14:00 Cependant, le bémol de cette approche-ci,
14:03 mais également des précédentes que je vous ai présentées,
14:06 c'est que nous n'avons pas de mesures par essence des émissions diffuses,
14:09 et donc on ne peut pas valider chaque approche qui a été mise en œuvre.
14:14 J'ai deux questions sur les microcapteurs.
14:19 Quels sont les microcapteurs,
14:23 les principes de mesure et les pas de temps ?
14:26 Et puis une autre question,
14:28 c'est, est-ce qu'il y a eu une recalibration des microcapteurs
14:32 avec des méthodes de référence ?
14:35 Vous y répondez tout de suite ?
14:37 Oui, alors sur les microcapteurs qui ont été déployés,
14:40 donc au regard des périodes des campagnes,
14:43 différents types de microcapteurs ont été déployés,
14:47 tous sur la même technologie,
14:48 donc celle fournie par les microcapteurs de terrain environnement.
14:53 On analysait les PM10 et les PM25 sur ces microcapteurs.
14:58 Vous avez vu sur la première slide qu'on avait également des appareils de référence.
15:02 Donc les concentrations ont été, pour certains des points,
15:07 comparées aux mesures de référence avec de l'INTEOM.
15:10 Donc voilà, on a vu des écarts, bien évidemment,
15:14 sur ces mesures classiques.
15:17 Ce que je vous ai présenté portait uniquement,
15:20 enfin les graphiques que je vous ai présentées ne portaient que sur les PM10.
15:24 Voilà, sur les particules.
15:27 Je crois que j'ai répondu.
15:28 Oui, il y a encore d'autres questions sur les microcapteurs,
15:30 mais vous venez d'y répondre.
15:33 Le projet n'était pas un projet sur les microcapteurs,
15:36 je tiens à le souligner.
15:37 Non, mais il y a beaucoup de questions sur la fiabilité,
15:40 le test de la fiabilité des microcapteurs
15:44 et de la qualité de leurs mesures.
15:48 En revanche, une autre question intéressante là,
15:51 après on reprend le fil, mais c'est bien de répondre au fil de l'occasion.
15:55 Comment gérer le cas d'un site qui pourrait avoir plusieurs sources
15:58 d'émissions diffuses et aussi canalisées ?
16:02 Alors justement, c'est ce que, enfin les sites,
16:05 je ne les ai pas présentés dans le détail,
16:06 mais en l'occurrence, nous avions plusieurs sources diffuses
16:09 et plusieurs sources canalisées sur un des deux sites.
16:13 Donc, cette prise en compte conjointe est tout à fait possible
16:17 et c'est ce que nous avons réalisé.
16:20 Alors, elle est totalement favorisée par l'approche complète
16:24 de l'outil SLAM plus Rewind,
16:27 dans la mesure où sur la slide, vous voyez une matrice
16:32 qui était CTA fois les débits massiques égale les concentrations.
16:36 Donc, la CTA, c'est une matrice des coefficients de transfert atmosphérique
16:40 qui est établie pour l'ensemble des sources et l'ensemble des récepteurs.
16:45 Donc, c'est à partir de l'inversion de cette matrice
16:48 que l'on établit les débits massiques de chacune des sources.
16:51 Cela veut dire aussi qu'il faut contraindre la modélisation,
16:55 celle-ci, mais également les précédentes,
16:58 pour hiérarchiser les différentes sources.
17:00 Pour ce faire, la hiérarchisation préliminaire des différentes sources
17:04 peut reposer sur des mesures.
17:07 Pour les flux canalisés, ceux-ci sont mesurés, a priori.
17:11 On ne cherchait pas à évaluer les flux canalisés.
17:14 Donc, les flux canalisés sont mesurés et les flux non canalisés,
17:19 les flux diffus, ils sont hiérarchisés à l'aide des équations d'application.
17:22 D'accord, clair.
17:24 Alors, on va voir maintenant quelques éléments de bilan.
17:27 Voilà, alors, j'ai mis un grand tableau.
17:31 L'objectif n'était pas de le lire sur les quelques minutes qui me restent.
17:35 Il vous reste deux minutes.
17:37 Voilà, deux minutes, c'est bien.
17:39 Pour vous dire qu'à l'issue de l'ensemble de ces travaux,
17:42 nous avons établi les stratégies qui vous sont présentées à l'écran,
17:46 allant de la plus simple, en haut, l'approche empirique
17:49 avec l'exécution de l'AP42, à la plus complète,
17:52 l'approche inverse avec SLAM S et Rewind,
17:57 couplant différentes données d'entrée en termes de mesures de données d'entrée,
18:04 en présentant leurs avantages, leurs inconvénients,
18:07 les niveaux d'expertise requis et les coûts de manière qualitatif.
18:12 Donc, ça, ça permet de se dire, de se positionner sur un site,
18:18 en se disant, en fonction des enjeux, en fonction des besoins,
18:21 de s'orienter vers telle ou telle approche
18:23 au regard des avantages et des inconvénients que celle-ci engendre.
18:27 Il faut bien connaître le site et ne pas partir bille en tête aussi.
18:31 Voilà, c'est exactement ça.
18:34 En termes d'enseignement des travaux que nous avons menés,
18:37 il est vraiment très important d'avoir une bonne connaissance,
18:40 une bonne fiabilité sur le fonctionnement du site et de son environnement.
18:46 Et ça, cela veut dire que le dimensionnement des campagnes
18:50 à penser dans un objectif d'évaluation des émissions diffuses
18:55 doit tout d'abord être fondé sur une bonne connaissance.
18:59 Donc, d'abord, la réalisation au préalable de mesures
19:04 quant à la hiérarchisation des sources, par exemple,
19:06 à l'existence de sources parasites et sur les champs de vent.
19:10 Et ça, les champs de vent, c'est un point très, très important
19:13 dans la mesure où, quand on regarde un point de l'environnement donné,
19:16 on peut avoir des vents qui sont avec une rose des vents bien particulière,
19:22 des vitesses bien particulières à cet endroit X, Y, Z.
19:26 Mais quand on regarde un ensemble d'environnements
19:28 en fonction de la zone d'impact,
19:30 on peut avoir des variations spatiales très importantes.
19:34 Donc ça, c'est sur le premier point.
19:35 Et sur le deuxième point, le choix de l'outil de modélisation
19:41 va orienter également la localisation des mesures qui devront être réalisées.
19:46 Voilà, c'est ce que je vous écris ici.
19:49 Enfin, un point, même si je n'en ai pas parlé à travers cette présentation,
19:54 sur les mesures qui ont été réalisées par LIDAR.
19:57 Donc, on a eu des résultats très prometteurs
20:00 sur la confrontation entre le signal rétrodiffusé
20:04 et la traduction en concentration.
20:07 Simplement, les niveaux, même si on avait beaucoup de capteurs déployés,
20:12 même si on a fait de gros efforts, on va dire,
20:14 sur la comparaison de ces technologies,
20:18 on n'a pas réussi à aller jusqu'au bout de la consolidation du signal LIDAR.
20:24 Donc, en termes de perspective, c'est la série de suivantes.
20:27 30 secondes, s'il vous plaît.
20:29 Eh bien, voilà.
20:31 Donc, en termes de perspective sur la modélisation averte,
20:33 je disais tout à l'heure que la validation des outils
20:36 est rendue difficile par essence,
20:39 parce qu'on ne connaît pas les émissions diffuses.
20:41 Nos sites étaient particulièrement complexes.
20:44 Donc, il serait intéressant de travailler sur des jeux de données plus contraints,
20:48 avec des émissions mieux connues,
20:50 pour encore mieux critiquer et valider les différentes approches.
20:54 Et enfin, sur le LIDAR,
20:56 l'objectif, ce serait de consolider la méthode d'interprétation
20:59 et de développer des méthodes de traitement de données qui soient adaptées.
21:04 Merci beaucoup.
21:05 Il y a encore trois questions qui vous sont posées sur le chat.
21:08 Je vous propose d'y aller et d'y répondre directement,
21:11 notamment à la dernière question posée par Anne Ponce.
21:16 Merci à vous.
21:17 Et on va enchaîner.
21:19 Merci beaucoup.
21:20 On va enchaîner avec l'autre sujet de cette séquence
21:27 industrie, BiosR2.
21:29 Et on a le plaisir d'accueillir Paola Matta.
21:33 Bonjour, bienvenue à vous.
21:34 Vous êtes ingénieure de recherche au département R&D
21:37 de la Société française de céramique,
21:40 qui est une ASSO reconnue du télépublic,
21:44 un centre technique industriel qui fait de la R&D appliquée à l'industrie
21:49 céramique et aussi de l'assistance technique,
21:51 et qui propose à l'ensemble des acteurs de la filière son expertise.
21:55 Vous nous présentez le projet BiosR2.
22:00 Et même punition que les autres,
22:02 on va commencer par le contexte et les objectifs.
22:05 C'est à vous.
22:09 Madame Matta.
22:11 Vous m'entendez ?
22:12 Oui, on vous entend bien.
22:14 Parfait.
22:15 Donc, à la base de la production d'une céramique,
22:18 donc on a les barbotines, qui sont des suspensions d'argile et de minéraux
22:22 dans de l'eau.
22:24 Il s'agit d'un environnement propice au développement de micro-organismes
22:27 qui entraînent par la suite des épicissements,
22:31 des suspensions et qui dégradent le process de production.
22:35 Donc, les industriels ont utilisé des biocides qui sont des libérateurs
22:40 de formaldéhyde pour avoir un meilleur contrôle.
22:46 Mais la connaissance des interactions entre ces produits et les barbotines
22:51 est faible.
22:52 Oui, une mauvaise connaissance des produits.
22:55 Oui, des produits biocides.
22:57 Il y avait une mauvaise connaissance de cette interaction entre les produits
23:00 biocides et les barbotines.
23:03 Du coup, pour avoir une meilleure maîtrise du process et des effluents,
23:09 le projet Biocère 2 a été monté afin de diminuer l'impact environnemental
23:13 du processus d'élaboration d'une céramique liée à l'utilisation des biocides.
23:17 D'accord.
23:18 Alors, outils, méthodes ?
23:21 Voilà.
23:21 Donc, ce projet a débuté par la recherche d'autres techniques de stérilisation,
23:26 mais les biocides se sont révélés être la solution la plus adaptée.
23:31 Donc, nous avons travaillé sur ce projet avec Thor,
23:35 qui est un producteur de biocides.
23:38 Nous avons déterminé ensemble un panel de biocides qui était moins néfaste.
23:42 Et nous les avons insérés dans la production d'une céramique.
23:47 Donc, il faut savoir que l'objectif d'un biocide dans une céramique,
23:51 c'est d'une part qu'il ne perdue pas la céramique lors du process
23:55 et sur le produit final, mais il doit également apporter une bonne
24:00 protection contre les micro-organismes.
24:01 Donc, c'était sur ces deux axes-là qu'on travaillait en parallèle.
24:05 D'accord.
24:06 Donc, dans un premier temps, on a étudié la réaction de la suspension
24:10 céramique lors de l'insertion de produits biocides.
24:14 Ensuite, on a évalué la protection apportée par les produits biocides
24:18 contre les micro-organismes.
24:21 Et après, on a caractérisé l'impact de cette insertion sur le process
24:25 de production et sur le produit final.
24:27 OK.
24:29 Par la suite, les biocides qui ne perturbaient pas les propriétés
24:32 de la céramique ont été validées lors d'un projet pilote
24:35 sur des lignes de production.
24:37 Très bien.
24:38 Alors, je suis un peu vide sur vos résultats, mais c'est ça qui nous
24:42 intéresse, bien évidemment.
24:43 Allez-y.
24:45 Donc, les conclusions de cette étude qui a duré trois ans,
24:49 c'est que les biocides perturbent les écoulements des barbotines.
24:53 Donc, pour chaque suspension céramique, car en céramique,
24:58 il y a une grande diversité de compositions.
25:02 Donc, pour chaque composition, il faut choisir le biocide le plus
25:06 adapté et également un dosage le plus fin possible.
25:12 Lorsque l'on a trouvé le biocide et le dosage adapté,
25:18 le produit final, lui, est de bonne qualité.
25:22 Il n'est pas perturbé par cet ajout.
25:27 Et par ailleurs, cette étude a mis en lumière l'intérêt des émaux,
25:33 l'intérêt des produits biocides sur les émaux céramiques parce
25:36 qu'ils ont une composition particulièrement sensible du fait
25:40 de la présence de col dans leur composition.
25:42 D'accord.
25:44 OK.
25:46 Il y a une première question sur les résultats de cette étude.
25:54 Comment vous pouvez les transformer en préconisations de bonne pratique ?
26:01 Oui, effectivement, c'est l'objectif de ce projet.
26:04 Donc, déjà, ça nous a permis de s'assurer que les produits de
26:12 nouvelle génération sont des solutions.
26:17 Donc, c'est difficile de donner une recette magique pour toutes les
26:22 suspensions parce que, comme je vous le disais, chaque barbotine est différente.
26:27 Néanmoins, on a des premiers axes, par exemple, dans certains
26:32 principes actifs de certains biocides sont complètement incompatibles
26:35 avec la présence de fer que l'on retrouve dans certaines suspensions.
26:39 Donc, il y a des axes qui ont été mis en lumière.
26:44 Mais pour chaque suspension, il faut vraiment étudier le biocide
26:49 et le taux d'insertion.
26:51 Et après, il peut y avoir d'autres axes, comme un nettoyage plus
26:57 régulier des cuves et des réseaux dans l'industrie.
27:05 D'accord.
27:06 Permettent de limiter le développement des micro-organismes.
27:10 Quelqu'un vous demande de préciser que les biocides sont bien
27:16 aujourd'hui interdits par l'Union européenne ?
27:20 Alors justement, ce projet est en lien avec ces restrictions-là.
27:24 Donc, certains principes actifs de certains biocides, notamment
27:31 les principes actifs qui libèrent des formaldides, sont aujourd'hui interdits.
27:36 Et du coup, les producteurs de biocides mettent en avant maintenant
27:42 des formulations qui sont moins nocives.
27:45 Et c'est sur ces formulations que nous avons travaillé.
27:48 D'accord.
27:50 Ok.
27:50 Alors, attendez, encore une question.
27:53 Est-ce que l'étape de cuisson des pâtes de céramique ne permet pas
27:56 de tuer suffisamment les microbes ?
28:02 Alors, le problème du développement de micro-organismes, effectivement,
28:05 lors de la cuisson, il n'y a plus de microbes, mais c'est avant la cuisson.
28:09 En fait, lors du process de production d'une céramique,
28:13 on part d'une barboutine liquide qu'on va couler dans des moules en plâtre.
28:17 Et si on a un développement trop important de micro-organismes,
28:20 ça va épaissir la barboutine et on ne va pas pouvoir couler
28:26 cette barboutine liquide.
28:27 D'accord.
28:29 Je vérifie. Non, il n'y a plus de questions.
28:30 Écoutez, merci beaucoup.
28:32 En revanche, est-ce qu'on peut retrouver Sylvie Traverse ?
28:35 Parce qu'il me reste 3, 4 minutes et comme il y avait encore des questions.
28:39 Voilà, vous êtes toujours avec nous.
28:43 Vous m'entendez ?
28:46 Madame Traverse, vous m'entendez ?
28:50 Est-ce que vous m'entendez, Madame Traverse ?
28:53 Non, a priori. Oui, elle m'entend, mais moi, je ne l'entends pas.
28:58 Vous pouvez rebrancher votre micro.
29:00 Je crois que vous n'êtes pas branché votre micro.
29:04 Oui, oui, oui, voilà, vous avez votre micro impeccable.
29:07 Oui, il y a comment ?
29:09 Il me reste trois minutes.
29:11 Des questions. Quel partenaire sur la mesure drone et quel polluant mesuré ?
29:22 Vous m'avez entendu ?
29:24 Alors non, je veux bien que vous répétiez.
29:26 En fait, j'ai.
29:27 On me demande. Vous m'entendez là, Madame Traverse ?
29:30 Oui, je vous entends. D'accord.
29:32 Vous m'entendez ? Oui, je vous entends très bien.
29:34 On vous entend. J'ai entendu votre question.
29:36 Alors allez-y. C'est un sketch.
29:41 On vous demande quels sont vos partenaires sur la mesure avec les drones et quels polluants ont été mesurés ?
29:52 Voilà. Non, mais j'ai beaucoup d'écho.
29:54 Donc les polluants qui ont été mesurés.
29:58 On vous entend. Allez-y.
30:01 Donc les polluants qui ont été mesurés sont spécifiquement les particules,
30:05 l'humidité, la température dans l'environnement.
30:10 Nous n'avons pas mesuré d'autres polluants.
30:13 D'accord. Et votre partenaire avec votre partenaire pour le drone ?
30:20 Alors le drone a été réel a été déployé avec Burge avec Ginger.
30:26 C'est BTP. Oui.
30:31 OK, ça a été développé chez vous.
30:34 Et puis encore une question. J'ai l'impression que vous avez du mal à me comprendre.
30:38 Quelles étaient les typologies de sites ?
30:41 Quel type d'industrie vous avez fléché ?
30:50 Bon, elle ne nous entend pas. Je crois que.
30:53 Ah, voilà. Si. Deux sites industriels.
30:56 L'un était un site de production de transformation avec des rejets canalisés
31:02 et des zones de stockage et l'autre des zones de stockage.
31:07 Très bien. Je comprends le retard.
31:10 C'est parce qu'en fait, elle a quitté la connexion du duplex.
31:13 Elle nous regarde sur le stream et il y a 15, 20 secondes de retard.
31:16 Merci beaucoup. Merci pour ces réponses complémentaires.
31:23 Voilà encore une question, mais là, vraiment, on n'a pas le temps et on va.
31:29 Je vous propose de répondre directement sur la boîte à questions parce qu'il est temps.
31:35 Le programme est fourni de passer au domaine des transports.
31:39 [Musique]