De Beyoncé à Ninho : c’est LUI qui crée TOUS les disques d’or de nos stars préférées !
Manu est fabricant de disques d’or et nous raconte les coulisses de ce métier trop stylé dans ce Good Job ✨
Manu est fabricant de disques d’or et nous raconte les coulisses de ce métier trop stylé dans ce Good Job ✨
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00:00 Bonjour, je m'appelle Manu, je m'occupe de la petite société qui s'appelle 30x40 recadré
00:03 et qui fabrique des disques d'or.
00:05 Un disque d'or, c'est une récompense que la maison de production offre à l'artiste
00:12 qu'elle produit pour le remercier du nombre de ventes que ce disque-là a obtenu.
00:16 Si on prend vraiment la base d'un disque d'or, c'est un visuel, un disque, une plaque
00:21 et un encadrement.
00:22 Après, il y a tout un tas d'éléments graphiques et de fabrication qu'on peut rajouter par-dessus.
00:25 Sur un seul disque, on peut avoir un nombre d'étapes phénoménales.
00:29 Les disques qu'on utilise, c'est des disques vinyles qui sont traités en métallisation.
00:34 Donc on métallise en fonction de la couleur, de la certification.
00:37 Donc le but, c'est effectivement de faire des choses qui ne soient pas standardisées
00:40 et pour que chaque artiste reçoive un trophée qui corresponde le plus à l'univers graphique
00:45 et sonore sur lequel il a travaillé.
00:47 Une des évolutions dans la création, c'est la taille de l'objet.
00:52 On fait des trucs qui sont de plus en plus grands et de plus en plus imposants.
00:56 Dans l'entreprise, ça a changé qu'on était deux au départ et que maintenant, on est presque sept.
01:01 Je crois que la plus grosse quantité qu'on ait faite pour un projet, c'était presque 180 exemplaires.
01:06 Les artistes ont envie et les maisons de disques ont envie de remercier
01:10 vraiment l'intégralité des gens qui ont participé à ce projet-là.
01:13 En moyenne, c'est une petite dizaine d'exemplaires.
01:15 Tu vois, on a des grosses enceintes qui ont été un peu notre kiff quand on l'a aménagé ici.
01:19 Et on travaille toujours en musique.
01:24 En fait, écouter chaque artiste et chaque titre, c'est quasiment impossible.
01:27 Après, sur les singles, on tend toujours une oreille.
01:30 En bossant, on se met toujours à un moment donné le clip sur YouTube
01:36 parce que ça donne aussi des indications importantes pour la création.
01:39 Ça m'arrive de bosser pour des gens que je ne connaissais pas avant.
01:43 Et de plus en plus parce que c'est vrai qu'en termes de production dans l'urbain,
01:46 il y a des arrivées très fulgurantes qui font qu'il y a une espèce de turnover
01:51 de nouveaux artistes quasiment permanents.
01:52 L'urbain, c'est au moins 70 à 80 % des objets qu'on fabrique.
01:57 Mais voilà, on ne va pas se le cacher, ça fait toujours plaisir de travailler pour quelqu'un
02:01 dont on apprécie particulièrement la production.
02:03 La plupart du temps, les disques d'or sont quand même remis au moment d'un événement.
02:08 La plupart du temps, c'est un concert.
02:09 Quand on a accès aux images, ça fait toujours plaisir.
02:11 Au moment de la variété, on ne faisait des disques d'or que pour les albums
02:14 dans leur intégralité.
02:15 Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui parce qu'avec le streaming,
02:18 on stream des titres principalement et pas des albums.
02:21 Ce n'est pas du tout dévalorisé parce qu'on en fait plus.
02:24 C'est juste que le marché a complètement changé
02:26 et ça fait énormément évoluer notre métier à nous.
02:28 Il y a une époque où on avait décidé de garder un exemplaire de tout ce qu'on faisait
02:34 et en fait, on a été tellement débordés qu'on a arrêté de le faire.
02:38 Alors, on ne bosse pas forcément que pour des artistes français,
02:41 mais on bosse sur des ventes effectuées en France.
02:44 On bosse sur Miley Cyrus, Beyoncé.
02:47 On a fait une grosse série pour M qui a voulu remercier l'intégralité de son équipe
02:55 pour une fin de tournée.
02:57 On a énormément bossé pour Louis Renoy ces derniers temps
03:00 parce que c'est vraiment un artiste émergent.
03:02 Il y a des exemplaires qui peuvent prendre deux jours pour un seul exemplaire de montage.
03:06 Et puis après, quand on en fait énormément et qu'on fait presque un rythme industriel
03:11 où on répète nos gestes, forcément le temps est réduit.
03:15 En moyenne, je pense qu'il faut entre deux et quatre heures pour faire un exemplaire.
03:18 Les gens qui vont recevoir l'objet qu'on fabrique, ça a une énorme importance pour eux.
03:22 Donc pour nous, c'est hors de question qu'un disque sorte d'ici
03:25 et qu'il ait un défaut ou qu'on ne soit pas vigilants sur la qualité optimale du disque qui sort.
03:34 Ce n'est pas comme les timbres où les ratés, c'est collector.
03:37 Nous, les ratés, c'est poubelle.
03:41 Colmini ! Colmini ! Colmini !
03:43 [Musique]