• l’année dernière
Entre les tests PCR à multiplier pour montrer patte blanche par rapport au covid et la mauvaise gestion de la crise l'an passé à Melbourne, Alizé Cornet, comme d'autres joueurs, est revenue avec beaucoup d'appréhension en Australie cette saison. C'est avec optimisme que la Niçoise n°1 française abordera le premier Grand Chelem de la saison face à la Bulgare Viktoriya Tomova au 1er tour.

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Sport
Transcription
00:00 Le voyage n'a pas été de tout repos, pas très serein a priori,
00:04 puisque de ce que j'ai vu dans vos tweets, vous aviez peur de respirer en avion.
00:08 Ça semblait aller un peu mieux une fois que vous étiez sur place.
00:11 Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
00:13 Oui, évidemment, les jours précédents, le départ en Australie,
00:16 il y a eu une petite psychose générale, je pense au niveau des joueurs,
00:19 parce qu'on avait tous peur d'attraper le Covid.
00:22 En plus, en vue de l'épidémie qu'a eu en France à ce moment-là,
00:24 c'était un petit peu difficile de passer entre les gouttes.
00:27 Donc effectivement, le voyage en avion a été légèrement stressant.
00:31 Je savais qu'en arrivant positive ici, j'allais me faire une quarantaine
00:34 et je n'avais vraiment pas envie de vivre ce que j'ai vécu l'année dernière.
00:38 Donc il y avait une épée de Damoclès effectivement sur la tête qui n'était pas facile à gérer.
00:43 Mais une fois sur place, avec les deux premiers tests négatifs,
00:46 on a pu enfin respirer.
00:47 Et puis maintenant, on ne se fait plus du tout tester.
00:49 Donc voilà, c'est un peu passé du tout au tout, mais on ne va pas se plaindre.
00:54 Et tout va bien pour l'instant, alors vous aviez un seul tournoi de préparation.
00:58 Bon, tirage compliqué avec la vainqueur de l'Open d'Australie l'année dernière.
01:01 Mais comment vous vous sentez globalement ?
01:03 Non, en fait, j'ai eu deux tournois de préparation.
01:05 J'ai effectivement perdu sur Osaka la première semaine à Melbourne en faisant un match correct.
01:10 Et après, la semaine dernière, j'étais à Adelaide,
01:12 où là, par contre, j'ai fait un très mauvais match sur une Espagnole.
01:15 Je n'ai pas trop trouvé mes marques.
01:17 Donc là, c'est vrai que j'arrive sur l'Australian Open avec deux défaites.
01:21 Donc ce n'est pas idéal.
01:22 Mais en même temps, je m'entraîne vraiment très bien.
01:24 J'ai un super niveau à l'entraînement.
01:26 Donc j'espère que ça va payer pour le grand chelem.
01:29 Voilà, je joue mardi et j'ai hâte d'être sur le cours et de faire mieux.
01:33 Alors vous allez jouer au premier tour une qualifiée, Timo Waas,
01:36 qui mène un zéro dans vos confrontations, mais c'était en 2019.
01:39 Comment vous abordez ce match ?
01:41 Oui, c'était un match particulier.
01:42 En plus, en 2019, j'avais fait une insolation au Japon contre elle, je me souviens.
01:46 Donc c'était compliqué.
01:47 Mais c'est une fille dont il faut se méfier.
01:49 Elle joue très bien au tennis.
01:51 Elle ne s'est pas qualifiée pour rien.
01:52 Les qualifiées, elles ont quand même fait trois matchs sur les terrains.
01:55 Elles sont habituées aux conditions.
01:56 C'est des filles qui jouent très bien et qui ont l'écho.
01:59 Donc voilà, ça va être à moi de faire parler l'expérience, d'être solide.
02:02 Et puis, voilà, de penser à ce que moi, je peux contrôler, ce que je peux faire.
02:06 Et on verra. Mais ce n'est jamais des matchs faciles.
02:10 Qu'est-ce que l'Australian Open évoque pour vous ?
02:12 Est-ce que c'est un tournoi que vous aimez particulièrement ?
02:15 Alors, c'était un tournoi que j'adorais.
02:17 L'Australian Open, c'était un de mes tournois préférés.
02:19 J'étais ravie de commencer l'année ici.
02:20 J'ai toujours adoré l'Australie.
02:22 J'avais même pensé à déménager ici à une période de ma vie.
02:25 Et puis, c'est vrai que depuis l'édition 2020, donc l'année dernière,
02:27 où j'ai vu une autre facette de l'Australie, des Australiens et de tennis australien.
02:33 J'aime beaucoup, moi, ce tournoi, à vrai dire.
02:35 Je ne vais pas vous cacher que c'est un peu baissé dans mon estime.
02:38 J'ai trouvé que la gestion de la crise l'année dernière avait été vraiment catastrophique
02:42 et qu'on n'avait pas été très bien traités, les joueurs.
02:44 Et puis, on avait été muselés en plus, parce que si on râlait,
02:47 on se faisait un petit peu insulter sur les réseaux et tout ça,
02:50 en se faisant traiter d'un gras.
02:51 Mais ce n'était vraiment pas facile à vivre.
02:53 Et c'est vrai que là, en venant ici cette année,
02:55 j'avais très peur que ça se repasse de la même manière.
02:58 Donc, je suis très soulagée de voir que finalement, la vie normale a repris ici
03:01 et que je peux de nouveau apprécier la vie australienne.
03:04 Est-ce que vous vous êtes fixé des objectifs pour ce Top Open d'Australie ?
03:07 De rester au moins ici jusqu'à votre anniversaire, vous offrir un bateau ?
03:11 Oui, mon anniversaire, c'est vendredi, ce qui correspond à un troisième tour.
03:14 Donc, oui, évidemment, c'est dans les objectifs.
03:17 Après, ce n'est pas facile.
03:20 Il y a des têtes de série à battre sur le chemin.
03:22 Chaque match est délicat.
03:24 Donc, on va dire que je vais essayer de m'offrir ce beau cadeau d'anniversaire
03:28 en donnant tout sur le terrain, comme à chaque fois.
03:30 Mais bon, voilà, après, on ne sait jamais comment ça va se passer.
03:33 C'est un peu la beauté de ce sport.
03:35 Et au niveau plus large sur la saison, l'année dernière,
03:37 vous avez fini numéro une française, qui était un de vos objectifs, vous l'aviez dit.
03:41 Est-ce que c'est encore l'objectif cette année ?
03:42 Est-ce qu'il y a d'autres objectifs ?
03:45 Non, là, le classement français, ce n'est pas trop un objectif en début de saison.
03:48 Là, c'est surtout essayer de revenir dans le top 50,
03:52 avoir des bonnes sensations sur le cours, me faire plaisir aussi,
03:55 parce que moi, j'arrive en fin de carrière, donc j'ai aussi envie de me faire plaisir,
03:59 prendre plaisir dans la bagarre et puis essayer de me procurer des belles émotions sur le cours.
04:03 Je pense que c'est l'objectif numéro un.
04:05 Et puis, si ça peut me faire regrimper au classement mondial,
04:08 ce serait plutôt ça l'objectif et d'aller essayer de se chercher
04:11 des deuxièmes semaines en grand gelée.
04:13 Et là, on a vu pendant la prépa et l'hivernal, vous avez fait du paddle, notamment.
04:16 C'est un sport auquel vous commencez à vous consacrer un peu ?
04:20 Commencer ? Moi, ça fait huit ans que je joue au paddle,
04:22 donc c'est un sport que je connais bien.
04:24 Mais c'est vrai que j'adore ça.
04:26 C'est hyper ludique et je prends beaucoup de plaisir.
04:29 Après, je n'en ai pas fait beaucoup non plus.
04:31 C'est juste que j'ai fait un tournant, effectivement, qu'on a gagné d'ailleurs.
04:33 Donc, j'étais hyper contente, mais je ne joue pas assez souvent que je le voudrais.
04:39 Avec le tennis, ce n'est quand même pas très compatible non plus.
04:42 Mais peut-être après ma carrière, j'essaierai d'en faire un petit peu plus sérieusement.
04:45 Qui sait ? Et sinon, au niveau de la préparation,
04:48 vous avez travaillé sur des choses particulières à l'intersaison pour améliorer certains points ?
04:53 Oui, j'ai beaucoup travaillé sur mes coups forts avec mon entraîneur à l'Académie Morato Glue.
04:57 On a mis vraiment l'accent sur développer un petit peu plus mon jeu avec mon revers,
05:02 prendre la balle plus tôt, essayer de faire plus mal.
05:04 C'est vrai qu'on a tendance à beaucoup travailler les points faibles.
05:07 En général, en tant que joueur de tennis, on se dit qu'il faut que je fasse monter mon niveau de jeu sur mes points faibles.
05:11 Et puis là, on a pris les choses un peu à contre-pied en se disant qu'on allait faire monter aussi le point fort
05:17 pour essayer d'avoir un coup vraiment fort.
05:18 Donc, voilà, ça a été ça un petit peu l'optique de travail.
05:22 Après, aussi, beaucoup travaillé sur le service en changeant quelques petits trucs.
05:26 Il ne faut jamais cesser de s'améliorer, d'essayer de changer des petites choses techniques pour être meilleur.
05:32 Parce que sinon, on stagne et les autres nous passent devant, ce qui n'est pas l'objectif.
05:36 Et la motivation est toujours là.
05:38 Évidemment, ce n'est pas si évident que ça.
05:40 La période foncière, heureusement, elle a été courte parce que c'est délicat pour moi de faire une énième période foncière avec autant de motivation.
05:47 Là, je ne l'ai pas vu passer.
05:48 Ça a été à peine quatre semaines.
05:50 Mais effectivement, la motivation est toujours là.
05:52 J'ai envie de faire des belles choses et j'aime toujours autant jouer au tennis.
05:55 Donc voilà, j'espère juste que les résultats suivront.
05:57 Merci.
06:00 *musique*

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