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LIGUE DES CHAMPIONS – Le Real Madrid l'a encore fait. Ce mercredi, le club madrilène s'est qualifié en finale de la Ligue des champions après un nouveau renversement de situation fou (3-1, ap). Dans Tour d'Europe, Patxi Vrignon-Etxezaharreta, journaliste AFP à Madrid, vous raconte les coulisses d'une soirée iréelle au stade Santiago-Bernabéu. (Montage : N. Staron / M.Popovic)

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Sport
Transcription
00:00 Dans Tour d'Europe, évidemment, on s'envole du côté de Madrid où on rejoint Pachi Vrignon et Chas Zahareta,
00:06 journalistes pour l'AFP à Madrid.
00:09 Pachi, on t'a déjà vu dans Tour d'Europe à plusieurs reprises, mais là tu as vécu quelque chose d'extraordinaire
00:15 mercredi soir puisque tu étais au Bernabeu. Je vais commencer avec une question qui nous t'arrôde tous l'esprit.
00:22 Comment font-ils
00:24 systématiquement pour s'en sortir ?
00:27 C'est la grande question que tout le monde posait aux joueurs, à Ancelotti, hier soir.
00:33 La vérité, c'est que je ne sais pas vraiment s'il y a une réponse.
00:36 En tout cas, même les joueurs avaient du mal à trouver leurs mots.
00:39 Tibo Courtois a dit à la télévision espagnole qu'il n'y avait pas de mots pour décrire ce qu'ils ont vécu
00:46 et ce qu'ils traversent cette saison-là.
00:48 Ancelotti, en conférence de presse, a essayé de se lancer dans une tirade où il mêlait la passion avec
00:54 l'émotion du club, avec la grandeur du club dans lequel il sent.
00:58 La vérité, c'est qu'il n'y a pas vraiment de mots.
01:02 Alors oui, on peut se baser sur des antécédents de ce grand club.
01:06 On sait
01:09 leur capacité à renverser des montagnes et à se surpasser dans les moments clés.
01:12 Mais franchement, il n'y a pas de mots. Comme disait Tibo Courtois, il n'y a pas de mots.
01:17 Toi qui étais à Bernabeu,
01:19 on veut bien ton avis parce que de l'extérieur, on a eu l'impression malgré tout que le stade a été un petit peu anesthésié.
01:24 Par le scénario du match pendant 90 minutes et qu'après c'est devenu une corrida géante et qu'à partir du moment
01:30 où il y a eu ce premier but de Rodrigo sur la remise de Benzema, à partir de là c'est devenu un volcan.
01:35 C'est vraiment ce qui s'est passé. On a eu un Bernabeu plutôt calme pendant très longtemps.
01:39 Oui, oui.
01:42 Alors dans l'avant-match, l'ambiance était folle.
01:44 C'était vraiment l'ambiance des grands soirs aux alentours du Santiago Bernabeu.
01:49 On avait un peu connu ça avec l'arrivée du PSG qui avait amené pas mal de monde aussi, pas mal de Français.
01:54 On était à Madrid au match là.
01:56 Mais pour ce match là contre Sissi, c'était vraiment l'ambiance des grands soirs, l'accueil des joueurs, c'était quelque chose d'incroyable.
02:01 Je ne sais pas combien de gens il y avait mais
02:04 c'était vraiment assez incroyable. Moi j'étais déjà dans le stade à ce moment-là.
02:08 J'étais dans une des tours qui font monter le journaliste à la trime de presse et on a pu voir
02:13 le bus des joueurs arriver dans la foule qui fendait la foule. C'était vraiment impressionnant.
02:17 Et après, donc tout ça, l'avant-match, il y avait vraiment une grosse ambiance.
02:22 Il y avait déjà des chants "Si c'est pour aider, oui c'est possible".
02:25 Donc il y avait déjà des chants comme ça qui parsemaient les gradins avant le coup d'envoi.
02:30 Et après c'est vrai qu'à partir du coup d'envoi et
02:33 jusqu'au but de Marez, même jusqu'à la 90e j'ai envie de dire,
02:38 c'est vrai que le stade a été un peu anesthésié. Ces chants-là, on ne les a plus entendus.
02:43 On n'a plus entendu de "Si c'est pour aider" jusqu'à la 90e.
02:47 Et directement après le but de Rodrigo, c'est reparti.
02:51 Le stade est entré à nouveau en fusion.
02:53 Il y a eu à nouveau des chants "Si c'est pour aider",
02:55 à nouveau des chants "Je m'en serais, je ne les enverrais pas".
02:56 Nous sommes les rois d'Europe.
02:57 Tous les chants traditionnels, tous les refrains qu'on entend souvent
03:00 au Bernabeu, dans les grands soirs de Ligue des Champions,
03:05 on les a réentendus à partir de la 90e.
03:06 Et en fait, c'est là, c'est la nuit magique pour le Real a commencé à la 90e.
03:11 Moi, j'avais une autre question sur la personnalité de Carlo Ancelotti.
03:15 On t'avait eu en début de saison pour nous parler de sa prise de pouvoir,
03:19 qui était tout en douceur, que finalement, il n'y avait pas de vraie révolution,
03:22 qu'Ancelotti avait juste remanié quelque chose.
03:24 Il transpire un calme qui est affolant.
03:27 Au moment où Madrid semblait résigné, au moment de l'égalisation de Rodrigo,
03:31 il y a juste eu un signe un peu content de cette égalisation,
03:35 mais il ne dégageait pas autant d'entrains qu'à Pep Guardiola, qu'à Jurgen Klopp.
03:38 On l'a entendu après à la télévision espagnole expliquer un petit peu
03:44 la méthode d'avant-match avec cette vidéo qu'il a diffusée aux joueurs
03:47 et ses huit remontadas en disant "il en reste une".
03:49 Qu'est-ce qui se dit autour de ce gars-là, de cet entraîneur-là ?
03:53 On a un petit peu l'impression que la pression glisse sur lui
03:57 et qu'il transmet un certain relâchement à ses joueurs.
04:02 Est-ce que c'est vraiment ça qui se passe au Real cette saison ?
04:04 Oui, c'est ça.
04:07 Je pense qu'il y a beaucoup d'expérience qui joue aussi.
04:08 C'est un entraîneur qui va avoir 63 ans en juin, bientôt.
04:12 Donc il y a pas mal d'expérience qui joue aussi.
04:14 Mais oui, c'est ça en fait.
04:17 Je pense que vous connaissez tous le mème où on le voit boire son café
04:21 ou son thé en Angleterre quand il faisait très froid.
04:23 C'est exactement lui.
04:25 Tu as peut-être un sourcil qui se lève à un moment donné sur un but, une égalisation.
04:28 Mais la pression glisse sur lui, comme tu l'as dit.
04:31 Et c'est vrai que le contraste avec Pep Guardiola est assez fort.
04:35 Lui, on le voit se prendre à la tête entre les mains,
04:38 tomber par terre quand il y a un but.
04:41 Je ne sais pas exactement sa réaction.
04:42 Je ne l'ai pas vu à la télé hier soir.
04:44 Mais oui, c'est vrai que le contraste est assez affolant entre les deux hommes.
04:48 Et oui, pour en revenir à cette histoire de vidéos motivationnelles
04:52 avant le coup d'envoi, je ne pensais pas que c'était le genre d'entraîneur
04:56 à faire un truc comme ça.
04:59 Je pensais que c'était quelqu'un d'assez calme,
05:03 disons, dans la motivation, qu'il n'avait pas besoin de faire
05:06 ce genre de vidéos pour motiver ses joueurs.
05:09 Et il l'a fait et ça a fonctionné.
05:11 Et j'ai bien aimé les mots de Karim Benzema à la fin, qui disait aussi
05:15 "on a fait quelques nuits magiques jusque là,
05:18 mais il nous reste une nuit magique à faire à Paris
05:20 et qui vont aller pour la victoire".
05:22 Ciao !
05:22 [Générique]

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