COUPE DU MONDE 2022 - Le scenario de la finale, les buts de Kylian Mbappé et de Lionel Messi, l'incertitude jusqu'au bout... Tout ça fait de cette finale de la Coupe du monde 2022 entre l'Argentine et la France "la plus grande de l'histoire", selon nos journalistes Maxime Dupuis et Martin Mosnier. Retrouvez l'intégralité du FC Stream Team en podcast.
Category
🥇
SportTranscription
00:00 - Toi qui as quasiment vu toutes les finales de coupe du monde, grâce à ton grand âge,
00:05 tu es le témoin privilégié de cette émission.
00:08 Est-ce qu'on a assisté à la plus grande finale de l'histoire de la coupe du monde ?
00:11 - Alors, j'ai plein de défauts, notamment parfois d'être pisse-froid, de peser un peu trop mes mots.
00:17 - C'est vrai, je suis témoin.
00:18 - Non mais...
00:19 - C'est pas un défaut, c'est pas un défaut.
00:20 - De faire attention à ce que je dis et ce que j'écris, j'essaye,
00:23 et j'estime avoir sans doute vu tout à l'heure la plus grande finale de l'histoire.
00:28 En fait, c'est très simple, alors évidemment je ne les ai pas toutes vues.
00:31 Il y en a que j'ai revues après coup, sans l'émotion du direct.
00:36 Mais en fait, en gros, si vous réfléchissez à des grandes finales de coupe du monde,
00:39 il y a 1954, Hongrie, RFA, la RFA qui est menée 2-0 au bout de 8 minutes de jeu,
00:44 qui gagne 3-2, c'est le miracle de Bern, c'est formidable aussi,
00:47 mais c'est pas exactement comparable.
00:49 70, c'est iconique parce que c'est Pelé, parce que c'est la touche finale d'une génération exceptionnelle,
00:55 qui a fait 4-1 face à l'Italie, grande finale, mais finalement, non pas à sens unique,
00:59 mais qui va se terminer sur un score assez large.
01:02 Et il y a l'Argentine RFA de 86, où l'Argentine mène 2-0, tiens, tiens,
01:06 se fait remonter à 2-2 par la RFA, tiens, tiens encore, et finalement gagne 3-2.
01:10 Moi, pour moi, cette finale-là, elle est immense.
01:12 Pourquoi celle de 2022 ? Parce que justement, il ne se passe rien pendant 70 minutes du côté bleu.
01:17 Et ça, pour moi, ça renforce le storytelling d'une grande finale.
01:20 C'est-à-dire que pendant 70 minutes, il y a quand même une grande finale des Argentins.
01:24 Elle est immensissime, cette finale.
01:26 Voilà, parce que ça, il faudra le dire, quand on a un peu de recul, qu'on aura mieux digéré.
01:30 Les 70 premières minutes sont, de côté argentin, parfaites.
01:33 C'est-à-dire qu'ils ont fait exactement ce qu'il fallait pour bloquer les bleus.
01:35 Et pourquoi ça devient immense ? Parce qu'il y a cette révolte en 2 minutes signée Mbappé,
01:41 Mbappé qui va finir avec un triple en Coupe du Monde, le premier depuis Geoff Hurst,
01:45 les Argentins qui perdent pied, qui vont finir par remener 3-2 en pleine prolongation,
01:50 et les Français qui égalisent encore, et qui égalisent en plus en ayant remis leur cadre au placard,
01:57 c'est-à-dire notamment Griezmann et Giroud.
01:59 Donc, dans l'émotion, en fait, ce n'est même pas plus belle que je dirais, c'est que c'est la plus grande finale,
02:05 parce qu'on a tout dans cette finale, et notamment, je le redis, les 70 premières minutes jouent aussi dans le côté immense.
02:12 C'est-à-dire qu'il y a néant de l'équipe de France, et qu'elles reviennent de ça, c'est exceptionnel.
02:16 Et il y a une chose dont tu n'as pas parlé, mais qui pour moi rehausse encore tout ça,
02:19 tu parlais de 70, et voilà, la touche finale du Brésil de Pelé, il y a Lionel Messi.
02:26 Il y a Lionel Messi qui fait une finale extraordinaire, qui marque deux buts tout de même,
02:31 sans compter son tir au but, et voilà, c'est la touche finale, c'est ce qui donne encore plus,
02:37 c'est ce qui l'inscrit dans l'histoire cette finale.
02:40 Mais ça, à la limite, on le savait avant.
02:43 On le savait avant que de toute façon, cette finale allait rester dans l'histoire.
02:46 C'est un scénario de dingo, je suis entièrement d'accord avec toi.
02:49 Les retournements de situation, et aussi cette frappe de Colombo-Moiniq,
02:52 et de toute façon, on nourrira des regrets jusqu'à la fin de nos vies,
02:56 quand on est supporter de l'équipe de France.
02:58 Il y a nos parents, nos grands-parents, qui se souviennent de ces vies, comme tu le disais.
03:04 Il y a moi, qui suis plutôt de la génération 2006,
03:07 et qui se souvient de cette tête de Zidane détournée par Bouffon.
03:10 Il y a ceux qui ont encore le poteau de Gignac en travers de la gorge de la finale de l'Euro 2016.
03:15 Mais cette frappe de Colombo-Moiniq aussi, il y a tout dedans.
03:18 Il y a cette finale qui peut se jouer, qui se joue à quoi ?
03:22 À 3 cm ? 2 cm ? À cette passe qu'il ne fait pas à Mbappé ?
03:26 À cette parade du gardien argentin ?
03:28 On est passé par toutes les émotions, on a vibré comme jamais,
03:32 alors que pendant 70 minutes, c'était une finale à sens unique.
03:37 Ça restera, alors c'est douloureux, c'est dur,
03:41 parce qu'on est supporter de l'équipe de France, et parce que c'est dur, c'est comme ça.
03:44 Mais je pense que cette émotion, elle existera par elle-même,
03:49 et que c'est aussi un beau moment.
03:50 C'est un beau moment, et c'est un moment qui restera,
03:52 c'est un moment gravé dans la légende,
03:54 non pas de l'équipe de France, non pas de l'équipe d'Argentine,
03:56 mais du football, et c'est peut-être au-delà de la plus grande finale de tous les temps,
04:00 l'un des plus grands matchs aussi,
04:02 sublimé par ce cadre-là de finale de Coupe du Monde,
04:05 de l'histoire du football.
04:06 [Générique]