Lynda Lemay : « Mon histoire d'amour avec mes filles »
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Lynda Lemay : « Mon histoire d'amour avec mes filles »
Musique est protégé des droits d'auteur par: https://www.ntmediastudio.com/
Musique de fond utilisée dans vidéo de cette chaîne: https://www.youtube.com/channel/UCIZ8_Xpxgn_lONAp32IEJqA
Le rire est-il le reflet de l'âme sans doute celui de Linda Lemaître accordé au battement de son cœur à sa mélodie intérieure il raisonne intensément laissant deviner des états d’âme parfois discordants ou l'espoir sa coquine avec le désespoir ou la joie flirte avec la mélancolie pour l'heure il remplit la cour du palace parisien ou la chanteuse québécoise donne ses rendez-vous en cette fin de printemps il est gay sympathique entraînant tout simplement accueillant mini-jupe jambes nues bottes noires Linda papote avec sa fille et Jessie 25 ans short en jean t-shirt et veste noire on dirait deux amis en train de s'octroyer des confidences à l'abri des regards [Musique] assise à l'ombre elle se penche l’une vers l'autre ce murmure des paroles à l’oreille leurs chevelure aussi brune que longue se mélangent se confondent [Musique] puis elle commande d'une même voix un café serré essaye d’oublier en vain ce sataner décalage horaire qui leur joue déjà des tours la veille elle déambulait dans les rues de Montréal au Canada ou la petite dernière du clan Ruby 16 ans est restée pour passer ses examens aujourd'hui elle parcourt celle de Paris en France ces merveilles des charmes de la capitale comme si elle la découvrait pour la première fois on est venu ensemble ici de multiples fois à vous tels encore mais on ressent toujours le même plaisir la même joie on les observe se parler aussi vivez rapide l’une que l'autre on note les ressemblances étonnantes entre la mer et la fille l’intensité du regard les intonations le phrasé le vocabulaire le physique tant de similitudes troubles mes parents se sont séparés quand j’avais un an nous sommes très proches on s’appelle tous les jours on s'envoie des textos aussi confie Jessy mes parents se sont séparés quand j’avais un an je n'ai aucun souvenir de ensemble mais ils se sont toujours bien entendu alors je passais de l'un à l'autre sans souci tout était facile je n'ai jamais souffert d’être une enfant de parents séparés longtemps Linda s'est imaginé sans enfant écrire et chanter était sa seule obsession son unique en vie et puis j'ai rencontré le papa de Jessy le producteur canadien Patrick Huard note de la rédaction et j'ai voulu créer une famille l’instin maternel est venu après l'accouchement en m'occupant d'elle nous avons tout de suite eu un lien très fort on se ressemble on a une franchise qui peut dérouter un humour corrosif nous assumons nos qualités nos défauts aussi nous sommes authentiques et puis jet transmis à Jessie e
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Le rire est-il le reflet de l'âme sans doute celui de Linda Lemaître accordé au battement de son cœur à sa mélodie intérieure il raisonne intensément laissant deviner des états d’âme parfois discordants ou l'espoir sa coquine avec le désespoir ou la joie flirte avec la mélancolie pour l'heure il remplit la cour du palace parisien ou la chanteuse québécoise donne ses rendez-vous en cette fin de printemps il est gay sympathique entraînant tout simplement accueillant mini-jupe jambes nues bottes noires Linda papote avec sa fille et Jessie 25 ans short en jean t-shirt et veste noire on dirait deux amis en train de s'octroyer des confidences à l'abri des regards [Musique] assise à l'ombre elle se penche l’une vers l'autre ce murmure des paroles à l’oreille leurs chevelure aussi brune que longue se mélangent se confondent [Musique] puis elle commande d'une même voix un café serré essaye d’oublier en vain ce sataner décalage horaire qui leur joue déjà des tours la veille elle déambulait dans les rues de Montréal au Canada ou la petite dernière du clan Ruby 16 ans est restée pour passer ses examens aujourd'hui elle parcourt celle de Paris en France ces merveilles des charmes de la capitale comme si elle la découvrait pour la première fois on est venu ensemble ici de multiples fois à vous tels encore mais on ressent toujours le même plaisir la même joie on les observe se parler aussi vivez rapide l’une que l'autre on note les ressemblances étonnantes entre la mer et la fille l’intensité du regard les intonations le phrasé le vocabulaire le physique tant de similitudes troubles mes parents se sont séparés quand j’avais un an nous sommes très proches on s’appelle tous les jours on s'envoie des textos aussi confie Jessy mes parents se sont séparés quand j’avais un an je n'ai aucun souvenir de ensemble mais ils se sont toujours bien entendu alors je passais de l'un à l'autre sans souci tout était facile je n'ai jamais souffert d’être une enfant de parents séparés longtemps Linda s'est imaginé sans enfant écrire et chanter était sa seule obsession son unique en vie et puis j'ai rencontré le papa de Jessy le producteur canadien Patrick Huard note de la rédaction et j'ai voulu créer une famille l’instin maternel est venu après l'accouchement en m'occupant d'elle nous avons tout de suite eu un lien très fort on se ressemble on a une franchise qui peut dérouter un humour corrosif nous assumons nos qualités nos défauts aussi nous sommes authentiques et puis jet transmis à Jessie e
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NewsTranscription
00:00 Le rire est-il le reflet de l'âme ? Sans doute.
00:11 Celui de l'inno-d'âme est accordé au battement de son cœur, à sa mélodie intérieure.
00:16 Il résonne intensément, laissant deviner des états d'âme parfois discordants, où
00:24 sa coquine avec le désespoir, où la joie flirte avec la mélancolie.
00:30 Pour l'heure, il remplit la cour du Palace parisien où la chanteuse québécoise donne
00:36 ses rendez-vous en cette fin de printemps.
00:38 Il est gai, sympathique, entraînant, tout simplement accueillant.
00:47 Mini-jupe, jambes nues, bottes noires, Linda papote avec sa fille aînée Jessie, 25 ans,
00:56 short en jambes, tee-shirt et veste noire.
00:58 On dirait deux amis en train de s'octroyer des confidences à l'abri des regards.
01:06 Assises à l'ombre, elles se penchent l'une vers l'autre, se murmurent des paroles à
01:13 l'oreille, leurs chevelures aussi brunes que longues se mélangent, se confondent.
01:17 Puis, elles commandent d'une même voix un café serré, essayent d'oublier, en vain,
01:26 ce satané décalage horaire qui leur joue déjà des tours.
01:28 La veille, elles déambulaient dans les rues de Montréal, au Canada, où la petite dernière
01:38 du clan Ruby, 16 ans, est restée pour passer ses examens.
01:41 Aujourd'hui, elles parcourent celle de Paris, en France, s'émerveillent des charmes de
01:49 la capitale comme si elles la découvraient pour la première fois.
01:52 On est venus ensemble ici de multiples fois, à vous telles en cœur mais on ressent toujours
02:01 le même plaisir, la même joie.
02:05 On les observe se parler, aussi vives et rapides l'une que l'autre.
02:12 On note les ressemblances étonnantes entre la mère et la fille, l'intensité du regard,
02:18 les intonations, le phrasé, le vocabulaire, le physique.
02:22 Tant de similitudes et troubles.
02:28 Mes parents se sont séparés quand j'avais un an nous sommes très proches.
02:33 On s'appelle tous les jours, on s'envoie des textos aussi, confie Jesse.
02:43 Mes parents se sont séparés quand j'avais un an.
02:48 Je n'ai aucun souvenir d'eux ensemble.
02:51 Mais ils se sont toujours bien entendus.
02:56 Alors je passais de l'un à l'autre sans souci.
03:01 Tout était facile.
03:05 Je n'ai jamais souffert d'être une enfant de parents séparés.
03:08 Longtemps, l'inodace est imaginée sans enfant.
03:13 Écrire et chanter était sa seule obsession, son unique envie.
03:20 Et puis j'ai rencontré le papa de Jesse, le producteur canadien Patrick Heuard, note
03:29 de la rédaction, et j'ai voulu créer une famille.
03:31 L'instinct maternel est venu après l'accouchement, en m'occupant d'elle.
03:40 Nous avons tout de suite eu un lien très fort.
03:46 On se ressemble.
03:48 On a une franchise qui peut dérouter, un humour corrosif.
03:51 Nous assumons nos qualités, nos défauts aussi.
03:57 Nous sommes authentiques.
04:02 Et puis, j'ai transmis à Jesse et à Ruby, ma cadette, la passion des mots, de la lecture.
04:08 Celle qui nous sauve de tout.
04:12 Jesse a qui s.
04:14 Elle vient d'ailleurs de terminer son diplôme pour devenir professeur de français.
04:18 Elle enseignera à la rentrée.
04:23 J'aimerais avoir une classe d'adolescent.
04:29 Depuis toute petite, je donne à maman mon avis sur les textes de ses chansons, je les
04:37 connais presque tous.
04:38 Je suis toujours juste et elle fait attention à mes remarques.
04:44 Jesse aime quand sa mère tricouille les mots, joue avec les rimes, décortique les sentiments,
04:53 dessine avec ses chansons une peinture juste de l'époque, décrit envers des situations
04:58 contemporaines.
04:59 Maman a un grain de folie que j'adore tout inspire Linda qui s'est lancé à un défi
05:06 monumental, le projet il était onze fois, soit sortir onze albums de onze chansons
05:11 écrites en 1111 jours.
05:13 Aujourd'hui, elle sort dans la foulée le huitième débordé de mots, et le neuvième
05:18 critiquement incorrect, mauvais goût et mauvais cul.
05:23 Un marathon de mots, de poésie, de scènes de vie croquées avec mordant et tendresse.
05:28 Maman a un grain de folie que j'adore.
05:34 Elle est surprenante, avoue son aîné.
05:39 Ce projet est surtout une promesse à tenir.
05:44 Celle que l'artiste a faite à son père Alphonse avant qu'il ne disparaisse à 88
05:51 ans en juin 2017, emporté en deux mois par un cancer du poumon foudroyant.
05:56 Jusqu'à son dernier souffle, elle a glissé sa main de petite fille dans celle de son
06:03 papa, devenu si fragile, si légère.
06:06 Quand elle l'évoque, ses grands yeux brillent et vous fixent sans vous lâcher.
06:12 J'ai eu la chance de l'accompagner jusqu'au bout même si c'était éprouvant, bouleversant.
06:20 J'ai dû faire face à sa mort et à la mienne aussi.
06:26 Je le voyais s'en aller.
06:31 Je passais des moments seul en tête à tête avec lui.
06:34 Parfois je me sentais gêné, je ne savais plus quoi lui dire.
06:42 Alors face à ce malaise, je me suis réfugié dans l'écriture.
06:49 Et on a décidé d'écrire ensemble, ce qu'on n'avait jamais fait.
06:54 Il me lançait des rimes, je les mettais dans mes chansons.
07:00 On voulait faire un grand opéra.
07:05 Certaines de ses billets se retrouvent déjà dans les neuf albums déjà parus.
07:12 Jessie, elle, écoute sa mère se livrer.
07:18 Elle la laisse parler, ne l'interrompt pas.
07:24 Puis l'inodasse tourne vers elle, toi aussi, tu m'as aidé.
07:33 Sauvé même ma Jessie.
07:36 J'ai traversé une période où je n'allais pas bien.
07:39 Vraiment pas bien.
07:43 J'étais en dépression.
07:44 Je pleurais très souvent.
07:48 C'était le désordre dans ma maison, dans ma tête aussi.
07:51 Je voyais tout en noir.
07:56 Plus rien ne m'intéressait.
07:58 Je n'avais plus d'énergie, même celle qui est nécessaire d'avoir pour aller chercher
08:05 de l'aide.
08:06 Je m'occupais seulement de mes filles, j'avais mis ma carrière de côté.
08:12 Je devais régler plein de choses dans ma vie, apprendre à m'aimer.
08:20 Et les filles me voyaient sombrer et à un moment Jessie m'a offert un cahier dans lequel
08:26 je ne devais écrire que des choses positives.
08:28 Ce cadeau m'a ramené à la vie.
08:33 C'était en 2017.
08:37 Avec Ruby, nous étions des armées.
08:41 L'inodace était soudainement, elle plonge dans un grand cabanoir qui se trouve à ses
08:48 pieds, en extrait un cahier tout simple avec une couverture marron.
08:51 Vous voyez, c'est lui, nous dit-elle, il ne me quitte jamais.
08:58 Il est là bien calé contre d'autres carnets sur lesquels elle couche ses pensées, ses
09:06 mots, ses rêves, ses listes d'envie.
09:08 C'est lui, son ange gardien, son guide.
09:14 Avec Ruby, nous étions des armées de la voir ainsi, on ne savait plus quoi faire, confie
09:23 Jessie.
09:24 Dès qu'on lui parlait, elle pouvait se mettre à éclater en sanglots.
09:30 Elle ne rigolait plus, elle qui a tant d'humour.
09:36 Alors j'ai eu l'idée de ce cahier.
09:42 Doucement, l'inoda a retrouvé ses repères, le plaisir.
09:45 Je me suis fait aider aussi, confesse-t-elle.
09:53 Mais je n'ai jamais rien dissimulé à mes filles.
09:58 Je suis très tolérante, très ouverte d'esprit.
10:02 On se dit tout, nos amours, nos peines.
10:08 Et je ne suis absolument pas autoritaire.
10:14 Ces filles savent que l'inoda ne veut plus d'homme pour l'instant dans sa vie.
10:20 Elle préfère vivre dans sa maison située au bord d'une rivière, écrire dans ses
10:25 carnets, produire ses spectacles, s'offrir un dîner avec ses filles, profiter de sa
10:30 mère, de sa sœur, se perdre dans son imaginaire.
10:33 Mon histoire d'amour est avec mes filles, concède-t-elle.
10:40 Le célibat me réussit.
10:44 Pour aimer bien, il faut d'abord s'aimer et j'apprends désormais à le faire et surtout
10:48 à être bienveillante avec moi-même.
10:50 Je profite aussi du présent.
10:55 Je ne me projette plus.
11:00 Je m'amuse beaucoup et je ris aussi.
11:02 De nouveau, le rire, le compagnon le plus fidèle et poli de l'existence.
11:09 Cet article est à retrouver dans Gala N°1567, disponible jeudi 22 juin 2023.
11:19 Crédit photo, Marcel Hartmann
11:25 Sous-titres par Jérémy Diaz et Jeanne Lafitte.
11:33 Mais il y a des moments, dans les moments de pression,
11:36 Je pense que tu dois me laisser, non, ne te lève pas,
11:42 Laisse-moi t'aider,
11:50 Car j'ai oublié de voir,
11:52 J'ai vu toi,
11:55 Des fois, à ta place,
11:57 Mais tu veux que je reste,
12:00 Je vais faire de toi,
12:05 Fort, mon pays,
12:09 Je sais que tu es à mon côté,
12:12 Je ne peux être qu'une partie de la chaîne qui s'arrête si je peux.