« La lecture inclusive » avec Chloé Vivarès

  • l’année dernière
Parents a rencontré Chloé Vivarès, comédienne et autrice de « Papita » aux éditions On ne compte pas pour du beurre. On ne compte pas pour du beurre, c'est la référence de lecture jeunesse inclusive. On lui a posé quelques questions...

Retrouvez son ouvrage : https://www.paspourdubeurre.com/product-page/papita
Transcript
00:00 Bonjour, je suis Chloé Vivarès, je suis autrice, comédienne. Je viens d'écrire un petit livre jeunesse qui s'appelle "Papita".
00:07 Comment on aborde la transidentité avec les enfants ?
00:09 Je pense que toutes les questions nécessitent du soin car les enfants sont des êtres sensibles,
00:13 qu'ils ont une vision du monde qui s'élargit chaque jour un peu plus mais qui n'appartient qu'à eux,
00:18 mais qu'il est possible d'aborder tous les sujets, y compris la transidentité, et ce avec légèreté et humour à mon avis.
00:24 Je n'ai jamais vécu de situation dans laquelle un enfant me demandait pourquoi Papi était devenu Papita.
00:30 Je pense que si ça se produisait, je lui répondrais "Pourquoi pas ?"
00:34 Pourquoi est-ce important d'en parler ? À mon sens, comme je le disais par rapport à la question de la transidentité,
00:41 il me semble que de nombreuses personnes ont souffert et continuent de souffrir de la représentation du genre dans notre société
00:48 et qu'aborder la transidentité est un excellent moyen de remettre en cause la binarité de nos représentations identitaires.
00:55 Pour moi, la lecture est plus un moyen d'ouvrir l'imaginaire que d'ouvrir les consciences.
01:00 Je fais le distinguo entre les deux parce que j'estime qu'ouvrir les consciences est la mission de philosophes,
01:06 d'anthropologues, de sociologues, de tous les chercheurs de la pensée.
01:10 Ma mission à moi, c'est plutôt de me nourrir des chercheurs de la pensée, merci à leur travail,
01:14 et de l'utiliser pour en faire un monde accessible, abordable, confortable, à l'intérieur duquel on puisse se projeter
01:21 pour éprouver l'expérience de l'empathie.
01:24 Qu'est-ce que vous voudriez répondre aux gens qui pensent qu'on met des mauvaises idées dans la tête des gens ?
01:28 En fait, rien. Pour la simple et bonne raison que je ne discute que lorsqu'il y a un terrain d'entente possible,
01:34 que bien souvent, lorsque le postulat de base est de dire que ce qu'on fait est mauvais,
01:40 qu'on ne pourra pas sortir de ce terrain de la binarité et que je n'aime pas perdre mon temps.
01:45 Et le meilleur conseil que j'ai reçu, je pense, même si je ne m'en souviens pas littéralement,
01:50 avait sans doute un rapport avec le fait de ne pas trop se prendre au sérieux.
01:53 [Musique]

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