• l’année dernière
Transcription
00:00 "Paymentaire" c'est le nouveau long métrage des studios Pixar qui faisait la clôture du dernier festival de Cannes.
00:29 Le film démarre sur l'arrivée d'une famille étrangère, une famille de gens de feu,
00:34 qui débarquent à Element City, qui vont trouver un logement dans un coin qui va devenir le quartier dédié aux gens de feu,
00:42 parce qu'évidemment c'est un petit problème de cohabiter avec eux, les gens de feu, parce qu'ils vous brûlent.
00:46 Peterson c'est le réalisateur du film, il est d'origine coréenne.
00:49 À travers l'histoire des parents de l'héroïne qui s'appelle Flam, il raconte un peu l'histoire de ses propres parents
00:54 qui ont quitté la Corée du Sud pour arriver à New York dans les années 50.
00:58 Alors, pas besoin d'être Sherlock Holmes, je dis ça en rapport au titre élémentaire,
01:03 pour comprendre que c'est un grand film qui se veut très intelligent sur le sujet de l'immigration, le vivre ensemble,
01:10 et ces gens qui sont tellement différents de nous, qui mangent de la lave, qui mangent des aliments que personne ne pourrait tolérer,
01:17 mais en fait sont des gens tout à fait charmants.
01:19 La première partie du film qui est assez jolie, la première séquence, c'est comme souvent dans les films de Pixar,
01:22 les premières séquences sont assez belles, on repense au début de "La Haute" qui était absolument magnifique,
01:26 avec le flashback sur la vie du personnage principal, et donc les difficultés d'intégration,
01:32 la séquence au bureau de douane qui rappelle Ellis Island, le fameux centre qui accueillait tous les nouveaux immigrants aux Etats-Unis
01:39 jusque dans les années 40, je crois. Voilà, donc ça c'est une scène très très réussie.
01:44 Moi je bute très vite sur le film, que je trouve très en deçà de toutes les productions Pixar de fut un temps,
01:51 qu'on a tant aimé. Là il y a une panne d'inspiration qui est terrible, et il ne reste qu'un peu d'humour et beaucoup de bons sentiments.
02:00 Des bons sentiments qui par ailleurs font des dégâts, parce que ça revient à raconter aux jeunes spectateurs
02:07 que les hommes sont par nature, par essence, parfois incompatibles.
02:12 Et ça, qu'il ne se soit pas un moment chez Pixar, réuni autour d'une table pour dire
02:17 "Est-ce que c'est vraiment malin de raconter cette histoire de cette façon ?"
02:21 Eh bien ça me laisse un peu baba.
02:23 Après effectivement, on ne peut pas s'empêcher de penser à Vice Versa, qui est quand même le chef d'œuvre des studios Pixar.
02:41 Vice Versa c'était les émotions, là c'est les éléments, donc c'est vraiment les quatre éléments,
02:46 comment ils arrivent à cohabiter ou ne pas cohabiter, de manière que dans Vice Versa, les émotions avaient parfois du mal à aller ensemble.
02:52 Et forcément il n'y a plus l'effet de surprise, il y a aussi moins d'inventions graphiques que dans Vice Versa.
02:57 Pour moi le gros écueil du film c'est ça, surtout au début dans les décors.
03:00 C'est assez peigné parce que ça va trop vite, les décors sont surchargés.
03:05 On a vraiment l'impression d'avoir un décor géant de Polly Pocket.
03:09 Donc c'est un peu dur à supporter.
03:12 La musique très présente, très envahissante, pas toujours très inspirée, n'arrange rien.
03:17 Et puis à partir du moment où le film est lancé, les deux personnages sont un peu plus posés,
03:21 les décors deviennent moins envahissants, on se recentre un peu plus sur les personnages.
03:25 Et là je trouve que le film enfin décolle avec des scènes assez jolies.
03:28 Alors je rejoins Sam, il y a de beaux moments, et part dans un film qui est visuellement assez laid.
03:33 C'est-à-dire qu'on est souvent proche du parc aquatique,
03:36 et que de temps en temps, heureusement, on se retrouve dans une situation ubuesque vraiment étonnante.
03:43 Malheureusement, le film est extrêmement littéral.
03:57 Mais c'est aussi la faute à un scénario qui est quand même pas très palpitant.
04:01 Il y a une fuite d'eau, est-ce qu'ils vont arriver à réparer la fuite d'eau ?
04:04 Une tentative, deux tentatives, et puis tout à coup, est-ce que la cave de papa va être inondée ?
04:09 Alors je veux bien qu'eux, ils aient vu beaucoup de profondeur.
04:12 Mais même en termes d'aventure, c'est pas très palpitant.
04:15 Et ça faisait longtemps que je m'étais pas ennuyée pendant un Pixar.
04:18 Élémentaire de Pixar, on va être un petit peu indulgents, c'est un petit bien.
04:22 Élémentaire de Pixar, quand on est un aussi grand studio, c'est un gros bof.
04:26 Pourquoi personne ne vous dit ce que vous pouvez faire dans votre vie ?
04:29 Allez !
04:30 Pourquoi ils en ont même ?
04:35 Qui sait ?
04:36 Qui sait ?
04:37 ♪ ♪ ♪

Recommandations