Dominique Reynié, directeur général de Fondapol, sur l'agression d'une grand-mère et de sa petite fille à Bordeaux : «Nous devrions avoir des données objectives venant du pouvoir sur cette relation entre immigration et violence».
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00:00 de Bordeaux, on sait que le délinquant qui s'en est pris à ces deux femmes est français,
00:06 mais là aussi, ça n'empêche pas de poser la question de la délinquance et de la criminalité,
00:11 que ce soit des Français ou des étrangers, il y a une question d'abord de délinquance,
00:16 de violence et de criminalité, donc il faut la traiter.
00:18 Et puis ensuite, il y a la question de l'immigration, qui était déjà présente par contre dans
00:22 le drame d'Annecy.
00:23 Et on sait aujourd'hui, même si nous avons du mal, moi je trouve que ça ne va pas, nous
00:32 devrions avoir des données objectives venant du pouvoir sur cette relation entre immigration
00:39 et violence, délinquance, etc.
00:42 Je le redis, j'ai déjà eu la possibilité de le dire à votre micro, mais au Danemark,
00:49 en un clic, vous trouvez, je vous assure, que chaque citoyen peut trouver en un clic
00:53 la relation qu'il y a entre l'origine nationale d'une personne, y compris lorsqu'elle est
00:57 française au Danemark, et son rapport à l'ordre public et à la violence.
01:03 Pourquoi n'avons-nous pas ces données ? Elles nous concernent, elles nous permettraient
01:07 de mettre en place des politiques publiques spécifiques, elles nous permettraient de
01:11 zoner des quartiers où il y a des difficultés qui sont évidentes mais que nous pourrions
01:15 objectiver, de développer des réponses, que ce soit des réponses répressives, préventives,
01:21 d'éducation, d'emploi, enfin on pourrait travailler correctement, de formation, etc.
01:27 Là, nous sommes dans un flou, même s'il est certain qu'il y a une relation entre
01:31 immigration et délinquance.
01:32 D'ailleurs, ce n'est pas tellement surprenant, je dirais, parce qu'il est évident que les
01:38 personnes qui sont en situation irrégulière dans un pays comme le nôtre, ce sont des
01:43 personnes qui sont faibles économiquement, socialement, il y a ce qu'on appelle une délinquance
01:47 de survie, elles sont beaucoup plus portées à la délinquance que d'autres personnes,
01:54 c'est une espèce de logique sociale, mais au moins devrions-nous objectiver tout cela.
01:58 Le président de la République l'avait dit aussi lui-même, s'agissant de Paris,
02:01 qu'il y avait un lien fort entre immigration et délinquance à Paris.
02:04 C'est ça, c'est ça.
02:05 Je vous laisse.
02:06 Au revoir.
02:06 [Musique]