L’objectif de ces masterclass est d’ouvrir à tous les éducateurs et entraineurs la possibilité de découvrir un aspect méconnu du fonctionnement des équipes de France : le dialogue permanent entre les entraineurs et leurs analystes de performance, qui va de la construction d’un projet de jeu à la conception des entrainements.
Cette édition consistera en deux interventions de Fabien Galthié et Sébastien Calvet sur le thème de la touche, prise à la fois comme phase statique, et rampe de lancement de jeu :
Quelles méthodologies d’entrainement ?
Quels indicateurs de performance ?
Quel processus de décision pour les choix en match ?
Cette édition consistera en deux interventions de Fabien Galthié et Sébastien Calvet sur le thème de la touche, prise à la fois comme phase statique, et rampe de lancement de jeu :
Quelles méthodologies d’entrainement ?
Quels indicateurs de performance ?
Quel processus de décision pour les choix en match ?
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00:00:00 Bonjour à tous, c'est ravi de vous accueillir pour cette nouvelle masterclass.
00:00:06 Je vais vous faire un petit point sur le programme qu'on a défini pour ces deux heures de temps.
00:00:14 Il y aura une introduction de notre DTN Olivier.
00:00:19 Je vous ferai un petit point concernant nos méthodes d'analyse et introduire le sujet
00:00:27 du jour qui est autour de la touche et des séquences de jeu.
00:00:31 Après on a la chance de recevoir Fabien, Nicolas et Karim.
00:00:38 On aura une intervention qui suit de Seb Calvé sur la déclinaison de ce projet sur les
00:00:48 moins de 20.
00:00:49 Ce qui va nous intéresser aujourd'hui c'est la touche et les séquences de jeu qui sont
00:00:54 associées mais aussi la déclinaison du projet France qu'on a sur nos équipes jeunes.
00:01:00 Je me permets juste avant de laisser la parole à Olivier de remercier Fabien et son staff
00:01:10 ainsi que Seb pour le moment accordé, surtout en pleine préparation, vous le savez, de
00:01:17 leur Coupe du Monde respective.
00:01:19 Merci Vincent pour ces mots d'introduction.
00:01:26 Bonjour à toutes et à tous.
00:01:28 Merci de vous être déplacés ici au Centre National de Rugby et merci évidemment aux
00:01:33 personnes qui nous regardent à distance.
00:01:35 Peut-être dire un petit mot sur l'histoire, pourquoi on appelle ça observatoire du jeu
00:01:41 et pourquoi aujourd'hui une masterclass.
00:01:42 Ça fait partie d'un continuum.
00:01:44 L'idée première au départ d'Observatoire du jeu c'était de se poser la question de
00:01:49 notre culture.
00:01:50 Tout est parti de là.
00:01:51 Avec des réflexions autour de, on parle beaucoup du jeu à la française, de la méthode française,
00:01:59 de l'essai du bout du monde, du French Flair.
00:02:02 Et en fait derrière tous ces mots, la première réflexion au départ ça a été de se demander
00:02:08 mais en fait tout ça d'où ça vient, est-ce qu'on est capable de l'objectiver, est-ce
00:02:12 qu'on est capable avec nos méthodes actuelles d'analyser l'histoire du rugby français.
00:02:17 Et c'est vrai que de cette première analyse, premièrement sur l'avant, avant aujourd'hui,
00:02:24 l'histoire, ça nous a vraiment permis de mettre le doigt sur des choses qui remettaient
00:02:31 en question parfois nos conceptions de ce qu'était le jeu à la française.
00:02:34 Je vous donne comme ça des exemples, j'en avais déjà parlé sur les masterclass précédentes
00:02:41 mais c'est vrai qu'on parlait beaucoup du jeu français, du fait de tenir le ballon
00:02:48 et en fait on se rendait compte sur toute l'analyse des nations dans l'histoire et de l'équipe de France.
00:02:55 Par exemple, l'équipe de France était en très grande difficulté pour lancer le jeu
00:02:59 dans le camp adverse à partir de conquêtes.
00:03:01 Et c'est vrai que c'était quelque chose qu'on n'avait jamais objectivé.
00:03:04 Et pareil, une équipe de France qui finalement utilisait peu la forme de jeu du môle proche
00:03:14 de la ligne d'embûte adverse.
00:03:15 Il y avait plein de petites choses comme ça.
00:03:18 Alors évidemment, une équipe de France qui avait tendance à contre-attaquer un peu plus
00:03:25 que les autres nations à partir du plan profond.
00:03:29 Ça nous a permis, je ne vais pas rentrer dans le détail, d'objectiver des choses,
00:03:35 de conforter des ressentis, mais aussi d'aller des fois contre des grandes idées.
00:03:40 Il ne faut pas oublier, on le rappelle souvent dans notre culture française, on parle du
00:03:44 French Flair etc.
00:03:45 Mais à chaque fois, il ne faut pas oublier que les Français à un moment, ils ont été
00:03:48 exclus du tournoi des cinq nations parce que nation jugée trop violente par les Britanniques.
00:03:54 Donc du coup, c'est vrai que tout ça, ça nous a apporté une réflexion globale sur
00:03:58 notre culture.
00:03:59 Donc ça, c'est d'où on vient.
00:04:00 Évidemment, il y a aujourd'hui, et là vous allez avoir des intervenants experts, évidemment
00:04:04 aujourd'hui, que je remercie également pour leur présence en plein temps de préparation.
00:04:09 Et puis derrière, il y a une ambition d'essayer de se projeter sur l'après.
00:04:16 Donc au vu de notre histoire et de ce qui se passe aujourd'hui, quel peut être le
00:04:20 rugby de demain, en restant évidemment très humble par rapport à tout ça, mais quand
00:04:26 même d'essayer de se dire, on se challenge aussi par ce genre d'intervention.
00:04:30 Donc là, je voudrais un peu parler de l'Observatoire, à destination de qui ? Mais en fait, au départ,
00:04:38 à destination de la famille des staffs des équipes de France.
00:04:42 Et on n'arrête pas de le répéter, c'est que pour nous, l'objectif, c'est que le projet
00:04:45 perdure, quels que soient les hommes et les femmes qui le construisent aujourd'hui et
00:04:51 demain.
00:04:52 Donc l'objectif premier, c'était plutôt déjà au sein de la famille des staffs des
00:04:57 équipes de France.
00:04:58 Et puis très vite, l'objectif, c'est l'ouverture.
00:05:01 Et donc j'embraye sur la Masterclass avec ces temps importants pour nous de partage.
00:05:06 Alors des temps de partage, des temps aussi de réflexion pour nous à chaque fois, pour
00:05:11 nos staffs, de produire, de montrer ce lien.
00:05:14 Aujourd'hui, ça va être, Vincent en a parlé un petit peu, d'essayer de faire ce lien
00:05:18 entre les grands et puis les plus jeunes, de voir le lien qui se crée entre les staffs
00:05:24 et la déclinaison qui peut se faire.
00:05:26 Évidemment, de partager avec vous, avec les clubs, avec les entraîneurs, avec les techniciens,
00:05:34 donc femmes et hommes évidemment, qui constituent le rugby français.
00:05:38 Tout simplement, s'ouvrir à l'extérieur et partager avec vous un maximum de contenu.
00:05:43 Je l'ai dit, ça nous challenge.
00:05:45 Juste, petit point aussi rétrospectif par rapport à ces Masterclass, on en est à la
00:05:52 troisième.
00:05:53 Il y en avait une en 2022, c'est ça Vincent ? Et puis avec différents intervenants, il
00:06:02 y avait déjà le 15 de France qui était représenté, les deux sets de France également, et le
00:06:06 15 de France féminin.
00:06:07 Et puis sur la dernière, on a sollicité le staff du 15 de France féminin, c'était
00:06:13 à Montpellier, et vous pouvez retrouver évidemment toutes ces Masterclass en ligne, puisque tout
00:06:20 est enregistré à chaque fois.
00:06:21 Voilà, donc je remercie encore une fois les futurs intervenants et merci encore une fois
00:06:27 à vous tous et toutes de votre présence.
00:06:29 Juste pour compléter les propos d'Olivier, et avant de laisser la main au 15 de France,
00:06:47 une petite photo, alors elle ne vient pas de nous, elle est très complexe, sur l'analyse
00:06:54 des matchs et ce que ça représente aujourd'hui.
00:06:56 En fait on a repris cette image, ça ne vient pas de nous, comme je vous l'ai dit, ça
00:06:59 vient du Barça et de l'innovation Hub.
00:07:02 Aujourd'hui, une analyse de match, ça représente ça, et la complexité, ça représente ça.
00:07:09 J'entends, on a toujours, et puis il y a beaucoup de nouveaux métiers là-dedans, on peut prendre
00:07:15 déjà l'exemple, celui que vous connaissez, c'est le plus de l'analyse de perfs, qui
00:07:19 amène de la donnée à son staff.
00:07:21 Il y a aussi les sports scientiste qui amènent de la donnée physique, les data scientiste
00:07:26 aujourd'hui qui nous amènent de la donnée, les providers, les fournisseurs de données,
00:07:32 pour une seule chose, aider au choix du coach.
00:07:36 Aujourd'hui, c'est pour ça qu'on peut le comparer à du chaos, on a énormément de
00:07:42 données pour une information souvent importante.
00:07:46 C'est toute la complexité de nos métiers et de la prise des décisions sur les équipes
00:07:54 de haut niveau.
00:07:55 Pour compléter ces méthodes d'analyse, nous, c'est un peu le filigrame qu'on a, et la façon
00:08:01 d'analyser ici à la fédération, c'est qu'on est attaché à ces différents points.
00:08:07 Le premier petit point, et j'en ai parlé assez régulièrement sur des masterclass
00:08:12 qu'on a pu faire et des observatoires du jeu, c'est que, et Olivier l'a précisé,
00:08:18 c'est d'avoir une vraie analyse sur la culture du pays.
00:08:23 Savoir comment l'équipe joue dans le temps, quels sont les marqueurs, les marqueurs que
00:08:32 va avoir l'équipe pour marquer des essais, etc.
00:08:34 On s'est rendu compte qu'en fait ces marqueurs étaient bien souvent les mêmes, même si
00:08:38 le jeu évidemment a évolué.
00:08:39 Et ça, évidemment, on peut le retransposer, je pense, au niveau du club.
00:08:44 La deuxième petite chose, c'est évidemment, et ça je pense que vous aurez une présentation
00:08:51 détaillée, c'est d'avoir une analyse du haut niveau actuel, et le plus objectif possible.
00:08:56 Ne se détacher aussi du ressenti qu'on peut avoir.
00:09:00 Sous trois grands critères, en fait, ce qui est stable, tous les aspects du jeu, en fait,
00:09:05 qui sont stables, que ce soit techniquement, tactiquement et stratégiquement.
00:09:09 Les évolutions, c'est les évolutions, les nouveautés, les diminutions, les augmentations
00:09:16 des différents aspects du jeu et de la performance.
00:09:19 Par exemple, un exemple, ça peut être la défense en 13-2, il va y avoir d'autres comportements,
00:09:25 évidemment, d'un point de vue offensif.
00:09:28 Et puis la grosse chose, et c'est au corps, aujourd'hui, de nos chantiers, c'est la projection.
00:09:33 C'est de savoir comment le jeu va évoluer.
00:09:35 Alors, il y a des choses, on sait qu'on a des directives, notamment par le règlement.
00:09:40 Donc, on va avoir des évolutions de comportement et de stratégie en fonction de ces règles.
00:09:46 Mais on a aussi des évolutions grâce à la techno, je pense à des sociétés qui
00:09:52 sont précisées dans l'intervention du 15 qui leur donne, là aussi, des données objectives
00:09:58 pour prédire l'avenir.
00:10:01 Évidemment, le troisième point qui est très important, c'est les ressources joueurs qu'on
00:10:08 a et les types de joueurs qu'on a, les profils de joueurs.
00:10:11 Arrive ensuite le projet de jeu, évidemment, du coach, évidemment, on l'a aussi, ces sensibilités,
00:10:19 mais avec une prise en compte de ces différents critères.
00:10:22 Et le dernier point, c'est la construction d'ICP, alors on appelle ça l'indicateur
00:10:27 clé de performance.
00:10:28 Les anglo-saxons, ils appellent ça les KPI.
00:10:30 C'est juste d'avoir des indicateurs qui vous donnent un aperçu immédiat de votre performance.
00:10:35 En gros, est-ce que je suis dans le juste sur le live, mais aussi a posteriori de la
00:10:42 rencontre.
00:10:43 Donc voilà, ça c'est en gros notre méthodologie d'analyse.
00:10:46 Maintenant, le pourquoi on a choisi la touche et les séquences de jeu qui suivent sur cette
00:10:53 masterclass.
00:10:54 Je vais vous montrer quelques stats qui sont assez marquantes.
00:10:59 Évidemment, j'ai souligné, donc ça c'est les stats, je n'ai pas rentré énormément
00:11:03 dans le détail, à partir offensivement, puisque on a les mêmes stats, évidemment,
00:11:10 offensivement et défensivement, donc des séquences qui provoquent un essai.
00:11:15 Donc on voit qu'à peu près sur le Six Nations, on a 44% de marques à partir de cette phase
00:11:22 de touche, avec des équipes en fonction de leur culture, là aussi, avec des stats un
00:11:28 peu plus importantes.
00:11:29 On peut prendre l'exemple, par exemple, des écossais ou des anglais.
00:11:34 Des stats aussi qui évoluent, par exemple l'Irlande sur contre-attaque.
00:11:37 On voit que ces marqueurs, et c'est pour ça qu'on parle de déclinaison du projet, sont
00:11:42 les mêmes sur les moins de 20 ans, avec des marqueurs un tout petit peu plus importants,
00:11:51 puisqu'on a plus de 12% d'essais sur touche sur le Six Nations moins de 20, mais avec
00:12:01 des marqueurs qu'on compare les équipes culturellement, qui sont à peu près sur la même proportion.
00:12:05 Évidemment, ces statistiques, pour être totalement objectif, nous viennent de nos
00:12:09 providers, donc de nos fournisseurs de data, je n'ai pas précisé le nom, et on récupère
00:12:16 en fait ces stats là-dessus.
00:12:19 Donc, gros enjeu, évidemment, offensivement, gros enjeu défensivement, puisqu'on voit
00:12:28 qu'en fait les essais, on voit aussi qu'il y a évidemment, comme les Nations en marque,
00:12:36 les Nations en prennent aussi, et il y a des Deltas qui sont assez importants, des essais
00:12:40 pris sur ces phases de touche.
00:12:43 On le voit aussi, évidemment, de la même façon concernant les moins de 20 ans, avec
00:12:50 la petite stat, mais peut-être que Seb pourra en parler dans son intervention, nous une
00:12:55 grosse proportion, on voit le pourquoi, une grosse proportion d'essais pris sur ces phases
00:13:02 de touche, puisqu'il y a 70%, donc plus de deux essais sur trois, qui sont marqués
00:13:08 contre la France des moins de 20 ans sur touche.
00:13:10 Voilà, ça a été assez rapide, je vais laisser, puisque vous les attendez tous, la
00:13:15 main à Nicolas, Fabien, Karim.
00:13:19 Merci, mais c'est Fabien qui va introduire, je te prends juste le câble.
00:13:24 Bonsoir à tous et pardon.
00:13:41 Juste avant d'aller sur le spécifique touche, nous on va partir, de façon générale, sur
00:14:00 notre planning, pour vous expliquer la logique, la philosophie du travail, ça vous permettra
00:14:06 après de savoir pourquoi on fait les choses et quand Karim entrera, le pourquoi on travaille
00:14:15 comme ça et comment on la construit.
00:14:16 Donc je pars du planning et Fabien je te laisse le présenter.
00:14:20 Donc en fait, voici le dernier planning qu'on a construit pour jouer avant le Pied-de-Galle.
00:14:31 Donc en fait, ce qui est intéressant, c'est que nous en fait, on a six jours pour préparer
00:14:40 un match.
00:14:41 Le propre de l'équipe de France, c'est que c'est six jours pour faire une équipe.
00:14:44 Même si là c'était le dernier match de la compétition, ça reste toujours six jours
00:14:49 pour préparer un match.
00:14:50 Donc ce qui est intéressant, c'est le challenge et comment on va essayer de construire notre
00:14:53 semaine pour arriver le jour du match à l'état optimal de performance.
00:14:58 Donc on va repartir de la fin pour après essayer de décliner comment on a construit
00:15:05 la semaine.
00:15:06 Donc au bout de quatre ans d'expérience, de vécu commun, on a 35 matchs, c'est notre
00:15:11 35ème match en compétition.
00:15:14 En fait, l'idéal c'est que le jour du match, on soit sur ce qu'on appelle l'acte, c'est
00:15:22 à l'action, le passage à l'action.
00:15:25 Et le passage à l'action, c'est en fait, les joueurs quand ils vont rentrer sur le
00:15:30 terrain, il faut que le plan de jeu qu'ils aient en tête ou les objectifs qu'ils aient
00:15:36 en tête soient les plus simples possibles.
00:15:39 Le plus simple possible.
00:15:40 Donc toujours le mot simplicité, c'est quelque chose qui revient assez souvent dans notre
00:15:45 préparation.
00:15:46 Simple.
00:15:47 Ce qui veut dire qu'en amont, pour arriver à simple, là en fait c'est la petite partie
00:15:51 immergée de l'iceberg.
00:15:52 Il y a un gros travail en amont de nos staffs, nécessaire, avec beaucoup d'outils, pour
00:15:59 que la semaine soit la plus équilibrée possible et qu'on amène les joueurs à l'état optimal
00:16:06 de performance.
00:16:07 En tout cas c'est notre objectif.
00:16:08 On peut ne pas y arriver parce qu'on se trompe, on peut mal gérer la dose de travail, mais
00:16:13 on essaie d'arriver avec une équipe de France la plus prête possible.
00:16:20 A la fois physiquement, donc il y a le cerveau sensoriel qui est l'entraînement, qui est
00:16:24 la pratique de l'entraînement, dans lequel on maîtrise assez facilement je dirais aujourd'hui
00:16:31 la volumétrie de temps et la volumétrie d'espace.
00:16:33 Et dedans on arrive à intégrer les capillaires nécessaires à la performance individuelle
00:16:39 et collective de l'équipe.
00:16:41 C'est les accélérations, les Vmax, tout ce qui est neuro, tout ce qui est prophylaxie,
00:16:50 tout ce qui est poussé horizontal, tout ce qui est poussé vertical et tout ce qui est
00:16:55 énergétique.
00:16:56 Donc tout ça on arrive à bien le travailler grâce à la perf.
00:17:02 Mais en fait la volumétrie elle est toujours la même quoi.
00:17:05 En résumé, il y a un entraînement le mardi, un entraînement le mercredi et un petit team
00:17:10 run le vendredi.
00:17:11 Ça fait deux heures et quart de travail de rugby.
00:17:15 On ne va pas changer le niveau des joueurs de rugby, surtout pas, surtout pas.
00:17:20 On les prend comme ils sont.
00:17:21 Après on travaille sur la préparation et l'état de performance individuelle et collective
00:17:28 de notre équipe.
00:17:29 Donc on a aussi pensé qu'on pouvait travailler sur deux autres cerveaux.
00:17:35 Donc ça c'est le cerveau sensoriel la pratique.
00:17:36 Le cerveau analytique, c'est là qu'on a fait un gros travail avec Nicolas sur la puissance
00:17:42 de l'analyse et l'intelligence collective.
00:17:44 Donc on travaille beaucoup sur le cerveau analytique.
00:17:46 Et puis il y a quelque chose qui est un peu vague, qui est un peu flou, qui est souvent
00:17:51 utilisé, qu'on appelle ça le mental.
00:17:53 Ils ont du mental, pas du mental.
00:17:56 Et en fait c'est un cerveau, c'est le cerveau émotionnel.
00:17:58 Et donc depuis quatre ans on travaille beaucoup dessus, on recherche beaucoup dessus, on a
00:18:02 des compétences associées qui travaillent avec nous.
00:18:04 Et là il y a vraiment de quoi progresser.
00:18:07 En fait donc, nous ce qui est important dans cette vision c'est l'équilibre, l'équilibre
00:18:13 du travail pour arriver avec une équipe la plus affûtée possible le jour du match.
00:18:18 Donc cet agenda, si je le remonte, à partir du vendredi, on considère que la journée
00:18:26 off, c'est les couleurs bleues dominantes, vous la voyez, elle est là, et jeudi c'est
00:18:30 une journée où on coupe, on coupe quasiment, sauf le soir, où il y a une petite réunion
00:18:35 qui est menée par les joueurs qui est la présentation de l'adversaire, individuellement.
00:18:38 Ça c'est une journée off.
00:18:40 On considère que les deux dernières journées là, elles sont sur la partie acte, c'est
00:18:45 le passage à l'action, tout est à peu près clair, on a quelques temps encore analytique,
00:18:52 on a quelques temps un peu sensoriel, et on a quelques temps aussi émotionnel, mais
00:18:58 on affine en fait le projet de jeu qui se veut souvent le même, à la fin c'est l'énergie
00:19:03 au milieu, en défense c'est en face, et en attaque c'est les espaces.
00:19:09 Et c'est toujours le même, à la fin la synthèse elle est là.
00:19:12 Donc après, une fois qu'on a fait ça, on remonte petit à petit sur le mode qui est
00:19:19 acte, focus et scan.
00:19:22 Scan c'est toujours le champ des possibles, c'est le début de semaine où on voyage
00:19:27 un peu sur le debrief du match précédent, s'il y a eu, et sur l'adversaire, et puis
00:19:30 toutes les opportunités qu'on peut mettre en œuvre avec les joueurs.
00:19:33 Donc il y a une méthodologie aussi qui est importante de travailler, à bien maîtriser.
00:19:37 Ensuite il y a le temps du focus, c'est-à-dire on choisit, on détermine un milieu de semaine,
00:19:43 notamment vers mardi, mercredi, mardi, mercredi, jeudi, on passe du temps de scan au temps
00:19:49 de focus, et doucement on finit par le temps de acte.
00:19:55 Donc ça c'est la construction de notre semaine.
00:19:58 Et surtout la recherche des volumétries pour travailler sur les trois cerveaux de manière
00:20:05 la plus efficiente possible.
00:20:07 Je fais attention, je mets en lumière, donc bien sûr il y a un code aux couleurs en fonction
00:20:14 des moments sur le terrain, en salle et de ce qu'on travaille.
00:20:19 Je mets juste en valeur les moments où on travaille sur l'analytique donc.
00:20:23 On fait attention à l'équilibre, bien sûr à l'équilibre des journées, à l'équilibre
00:20:28 des réunions.
00:20:29 Fabien a parlé de contrôler les volumétries.
00:20:32 En fait on est très attentif à la durée des réunions, à la durée moyenne d'une réunion,
00:20:36 et aussi à son contenu, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on transmet au joueur.
00:20:40 Il l'a dit tout à l'heure, l'objectif c'est dans la partie scan, donc c'est d'évaluer
00:20:44 tout le champ des possibles, mais derrière il faut sortir une fois qu'on a capté la
00:20:48 donnée, qu'on l'a raffinée, qu'on fait des choix et qu'on arrive sur la synthèse,
00:20:52 il faut arriver à des choses simples, c'est ce qu'il disait.
00:20:54 Et donc en fait la construction...
00:20:56 Tu veux un pointer ?
00:20:57 Et donc la construction de la semaine, voilà.
00:21:05 Et donc en fait sur chaque réunion, on fait attention en préparation d'une à sa durée,
00:21:12 et surtout au nombre de documents que les joueurs vont avoir.
00:21:15 En fait c'est quelque chose qu'on contrôle sur chaque semaine, etc.
00:21:18 Parce qu'on s'est rendu compte sur la première année, donc 2020, qu'en fin de semaine, les
00:21:23 joueurs, Fabien le disait souvent, ils ont avalé un bouquin entier en fin de semaine,
00:21:26 ça représentait 300 pages, et ça, ça a été un des gros objectifs pour du coup fixer
00:21:30 à tous les entraîneurs, tous les intervenants même, de réduire, d'être capable de mettre
00:21:36 en une slide ce qu'ils auraient mis en 4 ou 5 slides avant.
00:21:38 C'est comme la volumétrie d'espace et de temps sur le cerveau sensoriel, le cerveau
00:21:42 analytique, plus vous faites des livres lourds à lire, moins ils seront lus et moins ils
00:21:47 seront retenus, et plus vous créez de la fatigue.
00:21:49 Donc c'est vrai qu'on a essayé de maîtriser notre volumétrie de temps, c'est la durée
00:21:53 des meetings.
00:21:54 Donc en gris, c'est le cerveau, c'est le cerveau analytique, mais le vert gris, le
00:21:58 vert pâle, c'est aussi le cerveau, c'est tout ce qu'on appelle la clarté, mais la
00:22:02 clarté sur le terrain, la clarté en marchant, des meetings qui peuvent avoir lieu en même
00:22:08 temps que la salle de musculation, donc tout ce qui est non engagé, entre guillemets,
00:22:16 sur la course, tout ce qui est réfléchi, on considère que c'est la clarté.
00:22:20 Donc on a bien sûr les réunions avec des formats différents, à 42, et c'est limité,
00:22:25 il ne faut pas en faire trop et pas trop long, on sait très bien que le groupe au bout
00:22:28 d'un moment va décrocher par l'effet de contagion, contagion négative, donc ça va
00:22:33 être des petits ateliers de travail, de co-construction, ça va être des petits ateliers de visualisation
00:22:38 sur le terrain, ça va être ensuite des clartés en marchant, en marchant, ça c'est très
00:22:42 important, dès que vous vous engagez à la course, alors votre cerveau, il va se dire
00:22:47 est-ce que c'est du rugby à fond, est-ce que c'est du rugby, et là vous le perdez
00:22:52 en fait, donc une clarté c'est en marchant et en racontant la situation, alors qu'en
00:22:57 entraînement, nous l'entraînement, tous les entraînements c'est en rouge, c'est
00:23:00 au-delà de la vitesse maximale, c'est là où vous développez les connexions neuromusculaires
00:23:05 et c'est là où vous faites progresser le joueur, juste à travers le jeu.
00:23:09 Donc par exemple, si vous faites une clarté et que doucement les joueurs, la passe fait
00:23:13 accélérer le pas, la passe se met à courir, et puis l'autre passe se fait accélérer,
00:23:16 et là on n'est plus dans la clarté, et donc c'est un entraînement qui n'est pas
00:23:20 de qualité, nous faisons un entraînement qui n'est pas de qualité, donc c'est plus
00:23:23 en clarté, et c'est pas non plus un entraînement sensoriel parce que vous travaillez pas les
00:23:27 bonnes connexions neuromusculaires, donc en fait vous désentraînez votre équipe, donc
00:23:30 vous la faites régresser.
00:23:31 Donc soit c'est en marchant, et on raconte ce qu'on fait, donc le temps de passe, le
00:23:37 joueur qui reçoit le ballon, il s'arrête, il raconte ce qu'il a à faire, et puis il
00:23:41 relance en marchant, et on se déplace comme ça, et ça marche sur le plan offensif, parce
00:23:45 qu'en France on ne raconte que le plan offensif, mais ça marche aussi sur le plan défensif,
00:23:49 c'est pour ça qu'on s'entraîne avec du norme, parce qu'on gagne du temps, on a
00:23:51 peu de temps, mais le peu de temps qu'on a à faire, il faut qu'il soit de qualité.
00:23:57 Donc si on travaille l'attaque, et bien il y a un groupe qui travaille la défense en
00:24:00 même temps.
00:24:01 Après il va se poser d'autres problèmes, de la connaissance du jeu adverse, et donc
00:24:05 de la neutralisation, mais c'est pas grave, il faut faire des parties prises à un moment.
00:24:08 Donc là vous voyez sur le planning, ça c'est des entretiens coach individuels, c'est
00:24:13 la clarté, ça c'est la récupération émotionnelle, c'est tout ce qui n'est pas
00:24:20 rugby mais qui touche aux autres cerveaux.
00:24:22 On va venir au propos de ce soir, tout ce qui se passe à partir de Touche, donc Touche
00:24:33 et Jeu sur Touche qui en découle.
00:24:35 La première étape avant de lancer Karim, c'est bien sûr une part dont je vais me
00:24:44 connecter pour vous l'afficher.
00:24:45 En fait un des enjeux aujourd'hui, mais peu importe, on parle de rugby, on parlerait
00:24:48 d'un autre sport, d'un autre métier, en fait aujourd'hui la data, on en est envahi,
00:24:59 et un des gros enjeux c'est d'arriver à la traiter et d'en tirer les bonnes informations.
00:25:02 Il a fallu qu'on agisse pour ça, pour arriver à structurer la donnée, déjà capter un
00:25:11 maximum de données, ne pas se limiter, c'était un des choix qu'on a voulu faire au début,
00:25:17 c'est pas de dire quand on travaille sur notre prochain adversaire, on se limite au
00:25:20 4 ou 5 derniers matchs.
00:25:21 Des fois on a besoin de bien les connaître, il faut qu'on soit capable de remonter 2
00:25:25 ans en arrière, 3 ans en arrière, parce que les coachs ils ont des images en tête, mais
00:25:31 on a besoin aussi de données factuelles, et des fois on a besoin de faire une analyse
00:25:35 sur de l'historique, et du coup on a voulu être capable de creuser loin, et du coup
00:25:42 structurer tout ça, ça a été un des gros enjeux.
00:25:45 Donc en fait nous sur notre cellule on est 4 analystes, on bénéficie d'un data scientist
00:25:51 à plein temps avec nous, mais en plus de ça on s'est alloué les services d'un partenaire
00:25:59 analyse de données, la société SAS, qui en fait nous a créé une interface, donc
00:26:03 vous voyez je suis sur mon interface web, en fait je vous la présente succinctement
00:26:07 parce que sinon il y en a pour une heure rien que sur ce thème, le principe c'est que
00:26:11 vous compreniez qu'on est capable en choisissant notre module, d'entrer sur un module, et
00:26:16 de dire voilà on est en train de travailler sur la touche, je reste sur le thème de la
00:26:20 soirée, et de dire voilà sur l'analyse de la touche, nous on a besoin de travailler
00:26:24 sur l'Irlande par exemple, je me suis dit je vais faire l'Irlande, ouais on a du stock,
00:26:32 toujours pareil on a dit qu'on ne se limitait pas, on ne se limite pas, donc on a dit on
00:26:36 va travailler sur les deux dernières saisons, ou même les trois dernières saisons, et
00:26:40 donc en fait tout est en dynamique, on va choisir, on prend 26 matchs de l'Irlande,
00:26:45 je peux même choisir les matchs si j'ai envie, j'ai carrément leur liste de matchs, c'est
00:26:49 à dire je peux exclure des matchs qui ne m'intéressent pas, et à partir de là j'ai
00:26:53 un panel de 365 touches des Irlandais, et à partir de là ça me permet de travailler
00:26:57 en fonction des zones de terrain, en fait c'est un énorme requêteur, et c'est comme
00:27:00 ça qu'on a choisi de structurer la donnée pour tous les thèmes que vous avez vu sur
00:27:03 la page précédente, et je n'ai pas besoin d'aller plus loin parce qu'après si on a
00:27:06 envie de zoomer sur un thème je double clique, ça me rafraîchit les graphiques etc, en
00:27:10 fait c'est sans limite à partir de là, il suffit juste de poser des questions, requêter,
00:27:13 requêter, ça on est capable de le faire, je vous le montre sur la touche, mais on est
00:27:17 capable de le faire, on s'intéresse principalement sur l'analyse collective, au jeu courant,
00:27:22 c'est à dire ce qu'on appelle le "ball in play", puisque c'est là qu'il se passe
00:27:26 le plus gros du travail, parce que j'en reviens à la première question que Fabien nous a
00:27:31 posée quand on s'est rencontré il y a maintenant 4 ans, ça a été de dire au niveau international
00:27:37 quel est le ratio entre le nombre de ballons de repossession, donc turnover dans le jeu
00:27:42 courant, et par rapport au nombre de lancements de jeu qu'on a à faire, et en fait le ratio
00:27:47 il est de 1 pour 5 à 1 pour 6 au niveau international.
00:27:49 Il était, c'était il y a 4 ans, parce que ça bouge justement par rapport à l'évolution
00:27:54 des règles et des stratégies.
00:27:55 Avant de passer la main à Karim, juste un petit mot sur ça, c'est sûr que vous ne
00:28:01 pouvez pas vous dans vos clubs utiliser ce type d'outil, ça demande beaucoup d'investissement
00:28:08 et puis l'utilité elle n'est peut-être pas en premier là dans votre travail.
00:28:17 Nous on a entre guillemets les moyens intelligemment d'aller chercher une société par du partenariat,
00:28:27 c'est de l'échange marchandise, parce que même nous, Equipe de France, on n'a pas
00:28:29 les moyens de payer les travaux qu'ils nous proposent, c'est 5 ressources permanentes,
00:28:33 plus du soft, plus un hébergement.
00:28:36 Mais par contre, en fait c'est un outil d'aide à la performance, attention, la donnée
00:28:44 est un outil d'aide à la performance.
00:28:46 Nous on s'entraîne peu, très peu, mais il faut que ce soit très bien.
00:28:50 On ne peut pas, si on perd 5 minutes dans un entraînement, que ce soit un clarté,
00:28:59 que ce soit un entraînement de rugby, alors on les a perdus, on ne les retrouvera pas.
00:29:04 Et comme on sait que la victoire souvent, et la défaite c'est une affaire de détail,
00:29:09 nous beaucoup de nos matches on les a gagnés et perdus dans les deux dernières actions
00:29:15 ou dans les trois dernières actions, peut-être que ce détail-là, on n'a pas pu le traiter
00:29:19 ou on ne l'a pas bien traité.
00:29:20 Et donc on est responsable de la qualité du travail qu'on propose aux joueurs.
00:29:28 Et je terminerai là-dessus, c'est un outil d'aide à la performance, on entraîne peu,
00:29:33 mais il faut qu'on entraîne bien.
00:29:34 Et je dirais qu'à notre niveau, il faut que nous le staff, on soit très aligné,
00:29:42 très aligné sur le projet, sur la méthodologie, et en même temps que chaque personne du staff
00:29:48 puisse apporter le maximum de puissance et de savoir-faire et de liberté dans le cadre.
00:29:54 Donc on travaille beaucoup sur une forme d'intelligence collective qui permet à chacun de libérer
00:30:01 tout ce qu'il a à libérer dans le cadre du projet et de convaincre.
00:30:07 Nous, on a à convaincre, on a à convaincre ensuite une autre population qui sont les
00:30:13 joueurs, parce que ceux qui sont sur le terrain, c'est les joueurs.
00:30:17 Donc nous, on a tout le travail, on dirait, qui est la partie immergée de l'iceberg,
00:30:22 la partie invisible, de travail sur les méthodes d'eau, d'analyse, et ensuite de propositions
00:30:28 de méthodologie, et ensuite de mise en œuvre d'une stratégie ou d'une tactique ou d'une
00:30:34 organisation.
00:30:35 Et tant qu'on arrive à convaincre les joueurs, alors souvent c'est un cercle vertueux.
00:30:41 Le doute, ça nous amène parfois à des cercles, on va dire, moins positifs et des cercles
00:30:48 qui peuvent amener les temps faibles.
00:30:50 Et ça aussi, ça fait partie du jeu, être bon dans les temps faibles.
00:30:52 Donc voilà, je synthétiserai là-dessus sur l'approche.
00:30:57 Et je passe la main à Karim.
00:31:00 Exactement.
00:31:01 Donc voilà, vous avez compris le principe, c'est qu'on bénéficie de tous les outils
00:31:05 d'accompagnement pour analyser la donnée.
00:31:07 Et maintenant, Karim, je t'affiche le planning.
00:31:11 Bonjour à toutes et à tous.
00:31:13 C'est toujours difficile de passer derrière le chef, mais je vais essayer de faire aussi
00:31:17 bien.
00:31:18 Je vais m'accrocher.
00:31:19 Donc si vous avez bien compris, être entraîneur de la touche, c'est plus qu'important.
00:31:23 C'est 45%, voire 50% chez les jeunes.
00:31:26 Donc ça coûte cher, être entraîneur de la touche.
00:31:29 Et vous avez vu, la machine, elle ne peut pas tout faire.
00:31:31 Donc il faut quand même l'homme.
00:31:32 La data, c'est important.
00:31:33 Mais on a bossé dessus.
00:31:35 Mais rien n'enlèvera le feeling, le travail avec les joueurs.
00:31:38 Donc ne vous inquiétez pas, on ne vous vend pas le truc.
00:31:41 Il faut faire exactement ce que dit.
00:31:43 Donc juste pour revenir un peu au départ avec Fabien, c'était moi, vite fait, la
00:31:47 première commande, c'était de ne pas travailler en silo.
00:31:49 Parce que même si on le voit, c'est 45%, 50%, c'est l'origine.
00:31:53 Ça ne veut pas dire que c'est la touche, après il y a un temps, deux temps, trois
00:31:57 temps, le rugby continue.
00:31:59 Mais c'est vrai que c'est un secteur où le démarrage est important.
00:32:01 Après, qu'est-ce qu'on en fait ? Il faut aller creuser à l'intérieur.
00:32:05 Est-ce qu'on prend des surmoles sur un temps de jeu, deux temps de jeu, trois temps de
00:32:08 jeu ? Donc ça, bien sûr qu'il faut aller chercher plus loin.
00:32:11 Et surtout, ça colle avec ce que Fabien m'a demandé au début, c'est de ne pas travailler
00:32:15 en silo.
00:32:16 Si moi, je fais ma touche tout seul et que je ne m'intéresse pas avec le coach de la
00:32:19 défense sur les premiers temps de jeu, avec le coach de l'attaque, en fait, on est tous
00:32:23 imbriqués les uns les autres.
00:32:24 L'arbitrage.
00:32:25 Toutes les personnes du staff, on travaille ensemble.
00:32:28 Donc ça, vite fait, pour faire un topo, la première chose n'a pas été de travailler
00:32:34 en silo, justement, de travailler entre les coachs et ensuite, très vite, d'aller travailler
00:32:39 avec la perf.
00:32:40 Vous allez voir, la performance et le rugby, c'est perf, rugby, rugby, perf.
00:32:45 Et plus ça va, et plus les deux sont mélangés, et presque on ne sait plus si on est dans
00:32:49 la perf ou dans le rugby.
00:32:50 Donc moi, pour ne pas faire non plus tout le travail qu'on a fait depuis trois, quatre
00:32:54 ans, moi, personnellement, au départ, la touche, je commençais à regarder l'origine
00:33:00 de la touche, d'où elle vient, est-ce qu'elle vient de trois formes de jeu.
00:33:05 Ou c'est une pénalité, on tape en touche, donc c'est touche pour nous.
00:33:08 Ou c'est une équipe qui a tapé en touche dans son sortie de camp, donc elle tape en
00:33:11 touche, c'est aller 22.
00:33:13 Ou c'est un jeu au pied qui touche le sol, et c'est un ballon dans ton camp qui vient
00:33:18 après un jeu au pied qui touche le sol.
00:33:20 Il y a trois façons d'avoir une touche, il n'y en a pas dix.
00:33:22 Moi, j'ai regardé ça, l'origine, ensuite j'ai regardé le rythme des touches au niveau
00:33:27 international.
00:33:28 Donc par exemple, les All Blacks, elles se jouent quasiment 10, 15 secondes plus rapide
00:33:31 que ce qui se fait dans le tournoi.
00:33:33 Donc si tu t'entraînes en disant on va mettre une stratégie en place, le pilier est là-bas,
00:33:38 le mec il est là, on peut changer touche à cinq, à six, leurs touches en elles-mêmes
00:33:42 elles ne sont pas complexes, mais elles se jouent très vite, donc ça veut dire qu'il
00:33:45 faut le préparer.
00:33:47 Et ensuite, le résultat et les zones du terrain.
00:33:51 Donc moi j'ai commencé à bosser comme ça, en faisant le mapping, et ensuite tout le
00:33:54 monde, je ne vais pas dire que c'était un peu le démarrage, mais ils m'ont toujours
00:33:58 suivi.
00:33:59 Et après on a fait pareil sur le jeu au pied, sur l'attaque, sur les circuits, sur la défense.
00:34:05 Même aujourd'hui on travaille comme ça, par rapport aux zones du terrain, l'origine.
00:34:08 Et c'est pour ça que quand on est parti sur SASS, moi je le faisais un peu dans mon
00:34:12 coin avec mes trucs, avec les analystes.
00:34:14 Et quand on a commencé à bosser avec SASS, on est parti sur la touche parce que moi ça
00:34:18 m'intéressait, c'était un domaine facile à analyser, et ça a été pareil.
00:34:22 En fait le requêteur il sert à ça, à savoir un peu les zones du terrain, les trucs, d'aller
00:34:26 rapidement d'avoir des infos en fait.
00:34:28 Et on a mis en place un mec, un data scientiste, un peu un data analyste, qui nous permet,
00:34:34 en fait tout ça c'est pour s'entraîner, pour coller le plus possible au match.
00:34:38 S'il y a 15 touches par match, et que moi j'en fais 20 en entraînement, le mec de la
00:34:43 défense il va dire "mais moi j'ai besoin de tant de jeux".
00:34:45 Si on doit travailler des rucks dans telle zone du terrain et qu'on ne le fait pas,
00:34:48 en fait tout ça, ça nous sert aussi à coller le plus possible à ce qui se passe au match.
00:34:53 À l'entraînement.
00:34:54 Je ne sais pas si ça vous parle.
00:34:55 Donc le requêteur il sert à ça aujourd'hui.
00:34:58 Eux ils vont nous sortir, si on doit faire un entraînement qui fait la moitié d'un
00:35:01 match, ils sont capables contre l'Irlande de me dire "il y a tant de touches là", parce
00:35:06 que l'Irlande ils font beaucoup de pénaltouches, il y a tant de touches ici, il y a tant de
00:35:10 rucks ici, il y a tant de mêlées ici.
00:35:12 Et nous après, les coachs on prend ça et on fabrique un entraînement en essayant de
00:35:18 satisfaire un peu tout le monde pour qu'on puisse avoir ce qu'on a besoin.
00:35:22 Si moi on joue l'Irlande et que je lui dis à Fabien qu'ils font que des pénaltouches
00:35:26 et que je vais en défendre au moins 3-4 sur le match et qu'on en fait zéro l'entraînement,
00:35:32 je lui dirais que je ne colle pas dans le truc.
00:35:34 Donc en fait ça sert un peu à ça.
00:35:35 Le planning, je vous fais vite fait un planning.
00:35:38 Moi j'ai cherché dans la façon de travailler, une fois qu'on n'a pas travaillé en silo,
00:35:44 de coller le plus possible à la perf.
00:35:46 C'est-à-dire que la perf domine la semaine, comme dit Fabien, le côté analytique, le
00:35:53 côté sensoriel, les réunions et aussi tout ce qu'on fait sur le terrain.
00:35:57 Donc moi j'ai collé à la perf et j'ai fabriqué, vous allez voir au fur et à mesure,
00:36:02 la façon de travailler je l'ai collé sur la semaine.
00:36:05 Donc on va prendre des exemples, parce que je fais la touche, mais pas que ça.
00:36:09 Par exemple le lundi, c'est souvent un jour où les mecs ils ont joué, ils sont à J+2,
00:36:17 on récupère, on récupère, si vous vous mettez dans la...
00:36:20 projetez-vous, on est 42, des fois il y a les mecs qui ont joué, il y a 14 joueurs
00:36:24 qui reviennent de club.
00:36:25 La Rochelle, Racing, Oyonnax, il n'y en a pas trop, si il y en a un qui vient, le mec.
00:36:31 Donc le lundi par exemple, je vous montre un peu, vas-y Nico, clique, vas-y laisse défiler,
00:36:37 c'est un truc que j'ai fait.
00:36:38 Ça c'est un travail que je fais le lundi, je ne peux pas sauter, je ne peux pas faire
00:36:42 de choses physiques.
00:36:43 Donc souvent, c'est un jour où j'ai rajouté un tapis pour travailler en salle aussi parce
00:36:48 que c'était important pour moi.
00:36:49 Je fais souvent un travail de sol, tout ce qui est démarrage, je bosse beaucoup sur
00:36:53 les appuis, je le fais toutes les semaines.
00:36:54 Donc ça, ça me permet en fait de faire deux choses.
00:36:58 Un, le travail de sol, donc des fois je les mets en autonomie.
00:37:00 Deux, de travailler, je les fais passer par quatre, donc ça me permet de la connexion
00:37:05 entre eux tout le temps.
00:37:06 On parle de connexion en attaque, en défense, sur les touches, sur les mêlées.
00:37:09 Donc moi, je les fais rentrer par quatre avec la musique.
00:37:12 Je ne sais pas si tu as le son, vas-y.
00:37:15 Je leur mets la musique, un truc un peu musique, tranquille.
00:37:18 Et en fait, ça me permet de travailler tout ce qui est sol, tout ce que je ne peux pas
00:37:22 faire le mardi.
00:37:23 Donc le sol, la tête, je les regroupe aussi.
00:37:26 Là où je leur passe un message, qu'on repasse à 42, les mecs ils rentrent dans le groupe,
00:37:31 qu'on commence à gagner les tournois, les mecs ils rentrent, ils font partie du groupe.
00:37:34 Donc c'est aussi des messages qu'on commence à faire passer.
00:37:36 Comme il dit Fabien, un peu émotionnel, mais bon c'est le côté, il faut savoir à quel
00:37:40 moment le passer.
00:37:41 Donc ça le lundi, c'est un jour où je travaille le sol, les élastiques, les mains, les passes,
00:37:47 tout ce qui est un peu technique, sans forcément de saut, et aussi la connexion dans le groupe.
00:37:52 Donc on commence à faire aussi le lundi matin des entretiens en salle de muscu, on peut
00:37:57 faire des retours avec les mecs, un peu pendant qu'ils font de la récup.
00:37:59 Ça, vas-y mets un exemple, ça c'est un travail de passe, on peut travailler aussi
00:38:04 les mains, les pieds, les mains, les élastiques, bon après il y a plein d'exos, je ne vais
00:38:09 pas vous faire du détail, toujours avec un peu de musique c'est bien.
00:38:11 Vas-y suivante Nico, change de...
00:38:14 Ça, ça peut être un travail de déviation aussi, je le fais souvent avec, ça c'est
00:38:18 des exos que je fais moi, histoire d'autonomie aussi.
00:38:22 Le lundi ça sert à ça, avec William on se coupe le groupe en deux, et on commence
00:38:26 à faire passer des messages au groupe, et en travaillant le côté perf qu'on peut.
00:38:31 Et à la fin je finis avec le plan de touche, ce qui va se passer le week-end, ça c'était
00:38:36 la semaine avant les Black par exemple, donc je commence à construire ce que je vais faire
00:38:40 sur le match, les quelques touches qu'on va faire le lendemain.
00:38:43 Donc le lundi pour moi c'est un jour par rapport à la perf, et ce qu'ils me demandent,
00:38:48 et moi j'ai calé ce que je pouvais passer ce jour-là.
00:38:50 Dehors on peut faire déjà une clarté avec les trois quarts et les avants, pour commencer
00:38:57 à voir les lancements qu'on va faire le lendemain.
00:38:59 Le mardi c'est souvent un jour où les prépas, ils travaillent, tout ce qui est très moteur,
00:39:03 donc très moteur pour nous c'est les jambes, très costaud, c'est la séance un peu où
00:39:07 c'est qu'il faut le plus de puissance et tout.
00:39:09 Donc moi, j'ai commencé petit à petit à rentrer dans la perf, donc le matin souvent
00:39:15 c'est la perf.
00:39:16 Nous on fait des clartés, l'après-midi c'est rugby.
00:39:18 Maintenant, plus ça va, plus on est rentré perf/rugby, donc le matin on est rentré le
00:39:23 rugby dans la perf, et l'après-midi dans le rugby, la perf y rentre, puisque c'est
00:39:28 eux qui nous donnent les éléments.
00:39:29 Donc le matin, pas le 10/80, ça c'est sortie de camp, lift.
00:39:36 Non, on revient pardon Nico, on revient.
00:39:42 Je ne vais pas montrer parce que c'est d'autres choses.
00:39:47 Vas-y montre le premier même si ce n'est pas la touche, je trouve que vous comprenez.
00:39:50 Vas-y, même si ce n'est pas de la touche.
00:39:54 Ça par exemple, c'est quand ils sortent de la muscu, souvent le matin ils font les
00:39:59 jambes, costaud, et ils font aussi un truc qui s'appelle le 10/80, c'est un travail
00:40:03 qui est horizontal, pardon pas vertical.
00:40:06 Donc beaucoup de choses horizontales, très puissantes, et nous derrière on a calé de
00:40:10 la perf au rugby, c'est-à-dire du déplacement des avances, j'ai créé des séquences avec
00:40:15 la perf pour coller à ce qu'ils me demandent.
00:40:17 Il faut qu'ils courent tant de, il faut qu'ils touchent entre 21 et 27 km/h, tant de mètres,
00:40:23 il faut qu'ils touchent 4 m/s, ça vous paraît.
00:40:25 Mais après moi je l'ai construit avec eux, et j'ai trouvé du rugby avec des choses
00:40:30 qui collent à la perf.
00:40:31 Bon là c'est un exemple qui n'est pas de la touche, mais je fais pareil sur la touche.
00:40:33 Vas-y reviens Nico.
00:40:35 Ici par exemple, sortie de camp, ça c'est sur la touche.
00:40:39 Comme l'après-midi l'entraînement était long, j'ai dit à Fabien, on peut faire les
00:40:43 sorties de camp avec la vitesse, on peut le caler le matin.
00:40:45 Donc là par exemple sur une seule sortie de camp, on travaille la touche, le ruck où
00:40:52 c'est que William va regarder si les mecs sont bien positionnés, la défense qui éclate,
00:40:57 et on va toucher entre 21 et 27 km/h.
00:41:00 Donc moi je sais que sur une sortie de camp c'est un truc qui colle bien avec ce que me
00:41:03 demande la perf.
00:41:04 Ils m'auraient demandé de faire un truc puissant et proche, bon ça ne correspondait pas.
00:41:08 Donc en fait on cherche toujours la perf, le rugby, rugby, perf, perf, rugby.
00:41:12 Donc ça en fait dans la construction de la semaine, on rentre au bon moment.
00:41:17 Ça c'est une clarté par exemple quand on a fini la muscu.
00:41:21 Bon ça c'est moi ce que je fais souvent, c'est un travail d'abord les talons qui se
00:41:26 chauffent.
00:41:27 J'ai fait un atelier qui est réversible, où là c'est 5 mètres, vas-y bloques Nico.
00:41:32 La touche, je ne vais pas vous faire de grands cours, mais la touche elle est découpée en
00:41:35 10 mètres.
00:41:36 Au milieu ça fait 5, 2 x 5, 10, bien.
00:41:40 Donc moi je bosse comme ça.
00:41:43 Donc j'ai découpé en 5 mètres, comme je bosse beaucoup avec les appuis, ce que j'ai
00:41:46 commencé à bosser la veille, le déplacement au sol, les appuis, et bien moi ça me permet
00:41:51 de travailler ici, je peux travailler avec la moitié d'un alignement.
00:41:53 Donc même si je veux faire du travail attaque-défense, quand on défend un bloc, on défend avec
00:41:58 deux blocs.
00:41:59 Tu connais la touche ? Non mais c'est pas du plat.
00:42:06 Quand on travaille avec défense en bloc, par exemple on va défendre un bloc qui défend
00:42:09 5 mètres et un autre bloc qui défend 5 mètres.
00:42:12 Ici je peux faire les 3 contre 4, en fait je peux faire n'importe quoi avec ça, je
00:42:15 peux faire beaucoup de choses.
00:42:16 Mais surtout, c'est d'abord les talons qui se chauffent, d'abord leur cible tranquille,
00:42:21 c'est eux qui choisissent.
00:42:22 Donc ça, ça me prend 4 minutes, 5 minutes, ils sont chauds, ils sont en autonomie.
00:42:25 Moi je cours un peu à droite à gauche.
00:42:28 Vas-y suivant.
00:42:29 Je peux travailler aussi avec les élastiques, les lifts, les neufs, ça c'est un atelier
00:42:38 qui est tranquille, donc il se prépare, vas-y suivant Nico.
00:42:41 Et ensuite je mets stratégie touche.
00:42:44 Et quand j'ai fait truc, ce que j'ai fait la veille, le talon il prend sa place, les
00:42:49 mecs reprennent la place, et là je peux faire tout ce que j'ai fait la veille.
00:42:53 Donc je les cale tranquillement, ça c'est du clarté pour nous, c'est pas couru, c'est
00:42:57 juste on cale tranquillement les choses qu'on va faire.
00:42:59 Il y en a très peu, donc là je cale avec les choses qu'on a vues tranquillement, les
00:43:05 touches de match, ça me prend en général un quart d'heure.
00:43:07 Vas-y suivant.
00:43:09 Et le lift analyse, vas-y mets.
00:43:13 Ça aussi c'est ce que je travaille le matin, on a travaillé avec Juppition qui vient de
00:43:18 rentrer, qui est là, qui pourra vous communiquer.
00:43:20 Beaucoup d'études depuis que, moi j'ai fait deux études depuis que je suis arrivé
00:43:24 ici depuis quatre ans, une analyse sur les lifts, je voulais analyser les lifts.
00:43:29 En fait on me disait toujours un bon lifteur ou un mauvais lifteur, moi je le vois parce
00:43:33 que je suis un bon coach, mais je n'avais pas de données chiffrées, donc je pouvais
00:43:38 dire si c'est un bon lifteur, Olivier Missou plus je sais que c'est un bon lifteur, mais
00:43:42 je n'avais pas de données chiffrées.
00:43:43 Donc j'ai commencé à faire avec Juppition une étude sur le lift, sur un mouvement,
00:43:47 le thruster qui ressemblait au lift.
00:43:48 Donc le thruster c'est un mouvement de muscu, on a fait une étude avec Lacan, Racing je
00:43:53 crois aussi, il y avait pas mal de choses.
00:43:55 Et au bout d'un moment on a réussi à avoir des données que je fais travailler en salle.
00:43:59 Donc pareil, je rentre du coup dans la perf le matin pour travailler les lifts.
00:44:04 Et je le fais aussi dehors comme ça avec les couleurs, on arrive à voir les vitesses
00:44:08 de lifts et tout, donc on peut analyser ça.
00:44:10 Ce n'est pas qu'un gadget, ça me permet aussi de challenger les mecs en leur faisant
00:44:14 des petits défis, en voyant aussi s'ils sont dans les clous ou pas.
00:44:17 Ok, ça c'est le matin, et l'après-midi comme dit Fabien, c'est l'action, pour
00:44:22 nous c'est le travail, on n'est pas là pour réfléchir et dire ouais on pourrait
00:44:26 faire ci, on pourrait faire ça.
00:44:27 Ça je l'ai fait dans les bons moments, ici le lundi, le matin, travail de lifts, clarté,
00:44:33 et l'après-midi, rugby et la perf qui rentre derrière nous.
00:44:38 Vas-y, donc par exemple quand on fait des touches, quand on fait un séparé collectif,
00:44:42 vas-y Nico.
00:44:43 Ben nous il nous demande de toucher les accélérations de 2m50 par seconde, ça ne vous parle pas,
00:44:48 mais en gros c'est 6-7 mètres d'accélération.
00:44:50 Donc moi j'ai un clarté où je fais 5 minutes de touches, avec William on est séparés,
00:44:55 beaucoup d'énergie, on part souvent sur un coup d'envoi où on trouve des vitesses,
00:45:00 l'énergie comme dit Fabien il faut qu'on la fasse au bon moment, au bon endroit, et
00:45:04 ça en 5 minutes je sais à peu près que je touche 8 accélérations plus mes touches.
00:45:07 Mais là si les mecs me disent ouais elle est pas bonne, elle est pas ci, qu'est-ce
00:45:11 qu'il y joue pas déjà le mec.
00:45:13 Donc du coup, ça c'est de la touche, mais c'est la perf qui me demande de certaines
00:45:19 choses.
00:45:20 Les lancements de 3 temps vite fait, ça par exemple moi mon focus que j'ai eu avec Fabien,
00:45:27 Laurent, l'attaque, j'ai beaucoup basé sur 3 temps de jeu.
00:45:30 On est l'équipe qui marque le plus au monde sur 1 temps de jeu, loin des lignes et même
00:45:34 près des lignes, et j'ai beaucoup bossé dans la façon de travailler sur 1-2, 1-2,
00:45:39 3 temps de jeu à bloc, et après on y a le système.
00:45:41 Donc toutes les séquences que je fais, moi c'est un peu la façon dont je regarde avec
00:45:53 Laurent, 1 temps, 2 temps, 3 temps, et on essaie d'être le plus avec nos lancements,
00:46:00 nos choix stratégiques qui rentrent.
00:46:01 Le but c'est qu'on soit capable de marquer en 1 temps, 2 temps, 3 temps.
00:46:10 Donc ça par exemple quand vous regardez le mardi, ça colle à la perf, c'est-à-dire
00:46:14 le matin, puissance, les jambes, donc je suis rentré avec tout ce qui est mes lifts, le
00:46:19 clarté ça me permet de travailler un peu tout ce qui est de finir un peu la stratégie,
00:46:23 l'après-midi c'est l'action.
00:46:25 L'action, la perf qui me suit et qui check.
00:46:27 Le mercredi c'est un jour neuro, donc qui dit neuro c'est un peu plus explosif, un peu
00:46:31 plus gazé, souvent c'est là où je calme ma défense.
00:46:34 Vas-y le matin, les touches, les lifts par exemple, j'ai calé vas-y au début.
00:46:38 Ça des fois je le fais le mardi.
00:46:40 Vas-y avance Nico, en bas là tu sais.
00:46:43 Non en bas.
00:46:44 En bas.
00:46:45 Vas-y.
00:46:46 Reviens derrière pardon.
00:46:47 Non sur celui d'avant là, excuse-moi.
00:46:48 Parce que je voulais pas avoir de rien.
00:46:49 Donc là par exemple par rapport à ce que l'on a travaillé avec Juppisio, on a fait
00:47:00 un travail avec les prépa.
00:47:01 3 reps à 20 kg, 3 reps à 30, 3 reps à 40, ils travaillent comme ça, j'ai les données
00:47:06 chiffrées, des fois il y a les écrans, des fois je les challenge aussi en disant je
00:47:09 finis le plat ça celui qui est meilleur que moi.
00:47:12 Il y a pas mal de trucs mais ça me permet d'avoir des données chiffrées, travailler
00:47:15 en salle, voilà c'est pas terrible.
00:47:17 Et ensuite moi ça, ça me permet de faire un travail des fois avec un transfert sur
00:47:23 des exos, certains passent à ça, d'autres sur des lifts, bon je vais pas vous rentrer
00:47:30 dans les détails mais ce qu'il faut comprendre c'est la perf le mercredi matin c'est neuro,
00:47:35 donc je rentre un peu avec du neuro, vas-y mets le step pour voir.
00:47:39 Ça c'est l'exemple type en 10 minutes, je prends 10 minutes à la perf, de la muscu,
00:47:46 eux ils font le travail, la moitié du groupe sur les lifts avec des données chiffrées,
00:47:50 le prépa c'est lui qui parle à ma place donc c'est lui qui check, et moi je travaille
00:47:53 tout ce qui est des fois travail de sol un peu technique, travail d'appui un peu gazé.
00:47:58 Vas-y avance à la main Nico pour voir quelques sauts parce que c'est moi qui le fais.
00:48:03 Donc moi je travaille beaucoup ça, un peu de step, des choses basiques.
00:48:12 Vas-y suivante, ça c'est des filles, et ensuite les feet light, vas-y mets les feet light.
00:48:18 Et comme je fais la défense, comme c'est neuro, souvent je cale tout ce qui est un
00:48:23 peu gazé, donc par exemple je travaille avec des feet light avec des lumières, bon on
00:48:27 les voit pas trop mais il y a une équipe qui défend avec des lumières, donc ça m'évite
00:48:31 d'avoir un truc où les mecs ils font une annonce, deux annonces, trois annonces, ça
00:48:33 prend deux heures.
00:48:34 Et comme ça, par exemple avec ça je mets une touche défensive toutes les dix secondes,
00:48:39 en une minute ils en font six, je leur fais des séquences qui durent deux minutes, vas-y
00:48:44 laisse le couler pour voir un peu celui-là, qui durent deux minutes donc ils défendent
00:48:48 quasiment douze touches, et moi je leur dis à cinq, à six, loin des lignes, près des
00:48:52 lignes.
00:48:53 Les mecs c'est assez gazé, ça ressemble à un truc, en l'espace de cinq minutes j'ai
00:48:56 fait l'équivalent de trois matchs défensifs.
00:48:58 Je travaille pas mal aussi avec l'écran, et ça moi un quart d'heure après je peux
00:49:03 sortir, avant ça la mène du coup.
00:49:08 Donc moi je leur parle des fois aussi, et ça ça me permet de coller avec la perf, parce
00:49:14 que je voulais un truc, et ça la perf il me dit ok pour nous c'est parfait, ça colle
00:49:17 avec le jour, ils font de la muscu neuro, à la fin je prends, en huit minutes j'ai
00:49:23 quasiment calé mes trucs.
00:49:25 Donc je travaille un peu la réaction, en l'air en bas, l'autonomie, stratégie, ça
00:49:32 pareil, ça c'est aussi un exemple, le mercredi c'est un jour où on fait le bowling play,
00:49:35 le fameux bowling play c'est l'opposition.
00:49:37 L'opposition Fabien, ça veut dire qu'il y a que lui qui anime, et du coup ça ressemble
00:49:43 au match.
00:49:44 Donc moi par exemple quand j'ai fait ma clarté après, c'est le jour, ça correspond au match
00:49:49 qui va arriver, c'est-à-dire le bowling play, moi je suis pas sur le terrain.
00:49:52 Donc le mercredi quand ils font la clarté, moi des fois je me fous là-bas et je travaille
00:49:56 avec le kiné qui est au bord, et je laisse en autonomie.
00:50:00 Puisque à partir du mercredi je commence à les lâcher, c'est plus moi qui joue.
00:50:02 Même dans la façon d'analyser, de parler, les vidéos, on colle le plus possible à
00:50:08 la perf, au côté émotionnel, au côté au match.
00:50:12 Le mercredi, moi des fois je les laisse tout seul et je me barre, je leur dis, moi je me
00:50:16 fous là-bas, je travaille aussi ma connexion avec les kinés qui sont au bord du terrain,
00:50:21 ça correspond au match.
00:50:22 Donc je commence, mais plus que l'après-midi, ils vont faire le bowling play.
00:50:25 Donc là à partir de là, des fois je laisse en autonomie, des fois je travaille un petit
00:50:28 truc.
00:50:29 Donc en fait la semaine elle est calibrée le plus possible, avec l'autonomie aussi
00:50:35 qui est sur la mise en place, résumé.
00:50:38 Là pour moi, presque j'existe plus.
00:50:41 Là c'était la mise en place de l'Angleterre, le Grand Chelem.
00:50:43 Moi à partir de là, ça sert juste à ce qu'ils prennent conscience du stade, qu'ils
00:50:49 se mettent entre eux.
00:50:50 Moi je me casse des fois.
00:50:53 Mais si vous voyez, la semaine, sans faire de… Vas-y, mets l'autre document.
00:50:57 Et après je finis.
00:50:59 Voilà, le plus possible.
00:51:01 Lundi, qu'est-ce qu'on peut faire le lundi ? C'est un travail déjà de retour avec
00:51:06 des mecs un peu sur le match.
00:51:08 Moi j'aurai souvent l'ordi debout, des discussions un peu.
00:51:11 Le retour avec le groupe, des mecs, travailler ensemble, travailler le sol, ce qu'on peut
00:51:16 travailler.
00:51:17 On a des discussions de puissance l'après-midi, l'action, on ne discute pas, on fait.
00:51:21 Le mercredi, neuro, le bowling play qui arrive à l'après-midi.
00:51:24 Donc je commence, dès moi, la clarté à aller lâcher.
00:51:27 Mercredi soir, nous on fait un petit apéro parce qu'on a fait l'équipe.
00:51:31 Jeudi, on fait un petit repas.
00:51:33 Après c'est le match.
00:51:34 Après nous on n'est plus… Si on commence à inverser les choses, il faut trouver le
00:51:40 bon ordre en fait.
00:51:41 Vas-y, le dernier document.
00:51:43 Ça ne vous plaît pas mes blagues.
00:51:45 La collaboration, je finis sur ça.
00:51:48 Et vraiment le travail qu'on a fait au départ Fabien, c'était vraiment le travail, pas
00:51:52 travailler en silo avec les coachs, mais très vite on a été chercher la perf et très
00:51:56 vite on va chercher aussi l'analyse.
00:51:58 Parce que les analystes, c'est eux qui font le taf.
00:52:00 Moi l'analyse, je la vois de trois façons.
00:52:03 L'analyse descriptive, c'est dire ce que tu vois.
00:52:06 Donc il y a eu tant de touches, tant de trucs, les GPS.
00:52:09 L'analyse prédictive, c'est ce qu'on fait avec Sass.
00:52:12 Donc qu'est-ce qui va se passer au match contre l'équipe qu'on va jouer.
00:52:14 Et là où on bosse, l'analyse prescriptive, c'est comment faire mieux.
00:52:19 Ou pendant le match, ou après la compétition.
00:52:22 Ça, j'ai pris de l'entreprise, vous regarderez, c'est pas mal.
00:52:27 Pas toujours pas mes blagues.
00:52:29 Ça c'est ce que Nico a fait en document.
00:52:31 La collaboration avec Nico Jean-Jean, je l'ai amené avec moi pour qu'il puisse maîtriser
00:52:36 ce que je demande.
00:52:37 Puisque moi tout ce qui est travail de déplacement au sol, de lift et tout, je dis il n'y a
00:52:41 rien de mieux qu'un prépa pour le faire.
00:52:43 Vas-y.
00:52:44 Donc là c'est des exemples de comment on peut travailler en connexion avec des gens
00:52:48 dans le staff.
00:52:49 Et aussi, il y a la psychologie.
00:52:52 On peut prendre, dans certains domaines, on s'accroche toujours à quelqu'un.
00:52:54 Je ne vais pas faire beaucoup plus long.
00:52:56 Pour vous dire que la touche, bien sûr c'est un domaine passionnant.
00:52:59 Mais en fait, c'est un domaine qui faut qu'il soit inclus dans tout le reste.
00:53:03 La perf, le rugby, l'analyse et même le médical.
00:53:07 Je ne sais pas si j'ai été assez clair.
00:53:12 Si vous avez des questions, questions réponses.
00:53:14 Avant de laisser la parole à Seb, si vous avez quelques questions à poser, je ferai
00:53:29 passer le micro.
00:53:31 Merci, bonjour.
00:53:32 Pascal Dehais, entraîneur d'un club normand.
00:53:35 On parle beaucoup de données.
00:53:38 Donc à notre niveau, forcément c'est compliqué d'avoir ces données, de les capter déjà.
00:53:45 Est-ce que des données génériques, c'est-à-dire des données qui sont enregistrées,
00:53:50 qui sont enregistrées dans le système, qui sont enregistrées dans le système,
00:53:53 qui sont enregistrées dans le système, qui sont enregistrées dans le système,
00:53:56 qui sont enregistrées dans le système, qui sont enregistrées dans le système,
00:54:00 peuvent être partagées par la FFR, justement au club, pour justement partager vos analyses,
00:54:08 vos données, pour que nous après on puisse récupérer ces données et les adapter par
00:54:14 rapport à notre contexte ?
00:54:21 En fait, bien sûr, ce n'est pas du copier-coller.
00:54:26 Juste la question qu'il faut se poser au départ, moi je l'ai fait par exemple,
00:54:28 je n'avais pas de données au départ.
00:54:30 C'était l'origine, le truc.
00:54:32 Souvent, j'ai vu des équipes, on fait des lancements pendant deux heures d'entraînement.
00:54:37 Il y a le fin de l'entraînement du vendredi, on fait des lancements de touches et de mêlées
00:54:40 pendant deux heures.
00:54:41 Moi, par exemple, la touche, je dis au mec, c'est important, puisque par rapport au
00:54:44 chiffre qu'il est donné, je ne vais pas y revenir dessus.
00:54:46 Mais ce n'est pas parce que c'est important qu'il faut en fait que ça monopolise tout
00:54:49 l'entraînement.
00:54:50 L'important, c'est comme les mêlées, il n'y en a pas beaucoup par match, mais elles
00:54:53 sont capitales.
00:54:54 On ne va pas dire que la mêlée, ce n'est pas important.
00:54:56 Sinon, vous avez vu la finale de la Coupe du Monde, vous avez vu la Rochelle contre
00:55:00 l'Einstein, les mêlées sont importantes.
00:55:02 Mais s'il y a quatre mêlées par match et que tu passes tes trois entraînements de
00:55:05 la semaine en fédéral ou à n'importe quel niveau, tu fais 250 heures de mêlée, c'est
00:55:10 dire que tu n'as pas fait de jeu au pied.
00:55:13 En fait, il faut juste arriver à voir à quel niveau ce qui se passe sur du rugby,
00:55:17 avec des critères assez simples.
00:55:19 Quand tu fais ton entraînement, essayez de coller le plus possible avec ce qui se passe
00:55:23 le week-end.
00:55:24 En changeant aussi, il y a des notions aussi de développer des joueurs.
00:55:29 Nous, on utilise les points forts de nos joueurs.
00:55:31 Moi, je mets les meilleurs au meilleur endroit.
00:55:33 On ne fait pas du développement, même si on développe sur des points que je demande,
00:55:38 pour les remettre dans le même moule.
00:55:40 Mais un joueur qui a Paul Villemsé, il vient avec ses points forts, il a six jours pour
00:55:45 être gonflé à bloc devant 80 000.
00:55:46 Si je lui dis que tu es nul là, tu es nul là, tu es nul là, six jours après, quand
00:55:51 il rentre devant 80 000, comme il dit Fabien, la data, c'est pour les convaincre.
00:55:57 Et nous aussi, c'est pour les convaincre que c'est le meilleur quelque part.
00:55:59 Si on fait ce choix d'entraînement, c'est que ça colle au match.
00:56:02 On leur montre des chiffres en disant que les Anglais font deux temps de jeu, si on défend
00:56:07 bien deux temps de jeu, on sera bien.
00:56:09 En fait, c'est un outil.
00:56:10 Ça dépend aussi du niveau.
00:56:12 S'il faut développer des jeunes, il faut partir sur des bases.
00:56:15 Ça dépend du niveau.
00:56:16 Je préfère du copier-coller.
00:56:17 Juste, je pense qu'il n'y a pas de problème pour vous partager ce référentiel qui est
00:56:23 le référentiel, comme l'a dit Karim, du très haut niveau.
00:56:26 Même si on sait que, par exemple, parce qu'on a décliné aussi les essais, par exemple,
00:56:31 à partir de touches, globalement, ils sont souvent autour de 40 % à partir des 40 derniers
00:56:38 mètres.
00:56:39 Donc ça, c'est quelque chose qui est aussi commun à l'activité du rugby.
00:56:46 Pour autant, ce qu'ils vont expliquer, je pense que c'est de casser aussi avec que du ressenti.
00:56:55 Ça nous gratte la tête, même sans outil, même sans la production de data, pour savoir
00:57:05 ce qui est essentiel à analyser.
00:57:07 La notion de KPI, c'est d'avoir max une dizaine d'indicateurs qui nous permettent d'évaluer
00:57:17 notre performance sur le match et d'évaluer quelque part notre projet de jeu.
00:57:21 Donc même sur des niveaux plus faibles, la première stat qu'il y a fait, je pense que
00:57:27 c'est un papier et un crayon, définir ce qui est essentiel à son jeu et puis le battre
00:57:33 compter.
00:57:35 Ce que je dis souvent en formation, ce qu'on dit souvent avec les équipes techniques sur
00:57:43 les formations de brevet fédéral, c'est que le GPS du pauvre, c'est le chrono et le SAS
00:57:50 du pauvre, c'est le carnet et le stylo.
00:57:52 Et en fait, c'est ça, à un moment, c'est d'être observateur et d'être capable de
00:57:56 se dire "je suis capable de suivre mes quelques indicateurs".
00:57:59 Et dans les formations, souvent, on fait appel à ces grandes représentations où on a cette
00:58:04 image où les touches, ça prend des heures et des heures dans l'entraînement, où l'entraînement
00:58:09 du vendredi soir qui est la traditionnelle mise en place où les joueurs ne font pas
00:58:13 grand chose et au final, on n'optimise pas le temps qui est mis à disposition parce
00:58:18 que souvent tu as deux entraînements dans la semaine quand tu es en régional ou au
00:58:23 fédéral.
00:58:24 Et c'est ça un peu l'idée, c'est de casser des grandes habitudes en disant "en fait,
00:58:31 sur un match, mes touches, c'est peu de ballons et puis en plus, il y en a peu de propres
00:58:36 finalement.
00:58:37 Je passe des heures à bosser la touche, mais au final, je fais refaire tout le temps mes
00:58:41 touches pour avoir la touche parfaite et je me rends compte qu'en fait, c'est souvent
00:58:44 des ballons merdiques qui sortent de mes touches.
00:58:46 Et donc, comment j'habitue aussi mes joueurs à jouer ces ballons merdiques à la sortie
00:58:49 des touches.
00:58:50 Donc tu vois, ce que je veux dire, c'est aussi notre œil d'entraîneur, d'être
00:58:53 observateur et de se dire "le réel, je l'entraîne".
00:58:56 Et c'est ça qu'ils font, mais avec des outils évidemment bien plus performants.
00:59:01 J'ai juste une dernière question.
00:59:03 Après, je suis désolé parce qu'il faut que j'y aille.
00:59:05 Parce que Fabien, après, si je ne travaille pas, il m'engueule.
00:59:08 Vas-y.
00:59:09 Moi, c'est sur l'aspect des leaders que vous avez.
00:59:12 C'est un peu une problématique.
00:59:15 On a tous un leader en tout cas, qui est quand même bien meilleur que les autres.
00:59:19 Et comment tu les intègres dans l'analyse du match avant que tu vas avoir sur le thème ?
00:59:26 Comment tu transmets l'analyse qu'ils devront faire de leur adversaire, de leurs erreurs
00:59:33 qu'ils ont faits à passer le précédent match ?
00:59:36 Comment tu intègres ces gens-là dans ton entraînement ?
00:59:40 Après, ça dépend un peu de votre parcours des joueurs.
00:59:44 Moi, je sais qu'au début, quand j'étais à Lyon, j'étais assez directif.
00:59:46 Donc je choisissais les mecs que je ne choisissais pas.
00:59:48 J'avais un groupe de leaders qui étaient vieux, expérimentés.
00:59:51 Et moi, quand je suis arrivé, le but, si j'étais là, c'est que ce n'est pas pour
00:59:54 soi qu'ils le fassent. C'est un peu le deal.
00:59:56 Donc j'avais Julien Puricci, Julien Bonner, les mecs, ils avaient de l'expérience.
00:59:59 Moi, je choisissais, j'étais très directif.
01:00:01 Je leur disais, on fait ça, on change ça.
01:00:02 Ils ne m'ont jamais posé de questions.
01:00:03 J'ai changé de touche toutes les semaines.
01:00:05 On était bien, il n'y avait pas de soucis.
01:00:08 Et en fait, j'avais des jeunes.
01:00:09 Après, j'ai évolué en tant que coach.
01:00:11 J'avais des jeunes joueurs, Dylan Cretin, Félix Lambert, qui, eux, je ne faisais pas
01:00:15 de touche en opposition.
01:00:16 Je n'en faisais jamais.
01:00:17 Je ne faisais pas de manopau.
01:00:19 Donc, on était très bons.
01:00:20 Mais les jeunes, ils ne se développaient pas.
01:00:22 Ils ne comprenaient rien.
01:00:23 Et quand je les ai mis, ils m'ont pété mes stats parce qu'ils ne comprenaient rien.
01:00:28 Donc après, j'ai évolué.
01:00:29 J'ai dit, j'ai fait des oppositions jeunes contre vieux.
01:00:33 J'ai changé ma façon d'entraîner.
01:00:34 Quand tu entraînes, ce que je faisais il y a même six mois, j'ai évolué.
01:00:38 C'est ça que je n'ai pas de gêne à dire.
01:00:40 J'ai évolué pour les développer, ces jeunes.
01:00:42 Après, j'ai bossé.
01:00:43 Je n'ai pas les plus loin, mais c'est à l'époque où je n'ai pas une salariété
01:00:45 virtuelle.
01:00:46 On a évolué aussi sur ça avec Fabien.
01:00:49 Pour les développer, parce que j'étais obligé de mettre un échec sur ces joueurs
01:00:52 pour qu'ils comprennent ce qui allait arriver le week-end.
01:00:54 Parce que la touche, c'est un truc qui est assez fermé.
01:00:55 Il y a deux blocs, il n'y a pas deux blocs, un trois-deux, défense vis-à-vis, il y a
01:00:59 le relayer, où est-ce qu'il est ? C'est un truc qui est assez fermé.
01:01:02 Et si tu ne crois pas le bon truc, tu bugs sur le même truc.
01:01:05 Et eux, Dylan, ils ne comprenaient rien.
01:01:07 Donc, il fallait qu'ils soignent chacun.
01:01:09 Matchs deux, matchs trois, matchs quatre, pour qu'ils comprennent et que je leur dise.
01:01:12 C'est là où j'ai pensé à l'époque la réalité virtuelle.
01:01:14 Donc, il faut les développer, les amener.
01:01:16 Là, j'ai bossé sur des petits groupes où je les ai fait passer par trois.
01:01:20 Un groupe en autonomie, qui font des touches qu'ils veulent.
01:01:23 Un groupe qui travaille un peu la défense de môles.
01:01:25 Des fois, je change des postes.
01:01:27 C'est ce que je vais faire un peu, ce que j'ai fait sur des tournées.
01:01:30 Tout dépend des profils de joueurs que tu as.
01:01:32 Mais il faut amener et les développer.
01:01:34 Suivant, c'est un, deux, trois.
01:01:36 Moi, j'ai des joueurs qui sont jeunes.
01:01:38 Des fois, j'ai fait des visu avec eux pour leur montrer des choses.
01:01:42 Tout dépend des mecs que tu as.
01:01:44 Mais c'est passionnant.
01:01:47 Il y a aussi un sujet qui est important.
01:01:49 C'est la charnière.
01:01:50 Les neufs, les dix, les leaders de jeu.
01:01:52 Moi, je me rendais compte qu'ils ne maîtrisaient pas au début.
01:01:55 Pourquoi on fait une touche incomplète ?
01:01:57 Moi, j'arrive au début, ils annonçaient un môle, ils annonçaient une touche déviée.
01:02:00 Je me suis excité deux, trois fois.
01:02:02 Mais pareil, si tu ne les mets pas avec toi, s'ils ne pichent pas,
01:02:06 s'il n'y a que ton leader de touche qui maîtrise,
01:02:08 soit c'est un mec vraiment dominant qui est capable de dire...
01:02:11 Tu as un mec, les trois quarts peuvent te dire "on fait ça".
01:02:14 Tu lui dis "cette touche est bonne, il va te la faire dix fois".
01:02:16 Sauf qu'elle n'est bonne qu'une fois.
01:02:18 Mais si tu n'as pas un leader qui est...
01:02:19 Dylan à l'époque n'était pas assez dominant.
01:02:21 Il y avait un disque qui avait beaucoup d'expérience
01:02:24 qui lui disait "fais-moi une touche complète dans l'autre sortie de quart".
01:02:27 Moi, j'ai jeté le toki dans l'eau.
01:02:29 Et après, au bout d'un moment, quand le mec devient vraiment dominant,
01:02:32 c'est lui qui peut dire "je reprends la main, je te la laisse, je la reprends".
01:02:36 Ça, ça demande du temps.
01:02:38 Donc il faut les développer.
01:02:40 C'est pour ça que j'ai bossé à la réalité virtuelle un peu,
01:02:42 pour les développer différemment.
01:02:44 Tout dépend des profils.
01:02:46 Mais il ne faut pas oublier de développer la charnière et tout.
01:02:48 Parce qu'en fait, s'il n'y a qu'un leader qui prend la décision,
01:02:52 c'est pour ça qu'il faut impliquer d'autres mecs.
01:02:55 À l'époque, il y avait des neufs.
01:02:57 Je ne dis pas de nom, mais les mecs, ils pigent le rugby.
01:03:00 Je vous laisse, parce qu'il ne faut que j'y aille.
01:03:04 Si vous avez des questions, n'hésitez pas.
01:03:06 Moi, il n'y a pas de souci, il n'y a rien à cacher.
01:03:09 Avec grand plaisir.
01:03:11 Bravo !
01:03:14 C'est terminé ? Il n'y a plus de questions ?
01:03:21 Vous avez une dernière question ?
01:03:24 Moi, je vais y aller aussi, après.
01:03:26 Bonjour, moi, je suis junior, j'entraîne à Clamart.
01:03:31 Pas une très grande division, mais par rapport à toutes les données que vous avez,
01:03:35 forcément, vous êtes aussi espionné, je ne sais pas si on peut dire ça comme ça, analysé.
01:03:39 Comment vous faites pour contrer tout ça, pour ne pas finalement être codable,
01:03:45 pour ne pas vous faire décoder plutôt ?
01:03:49 Ce n'est pas un souci pour nous, en fait.
01:03:52 En fait, on se concentre énormément sur notre stratégie.
01:03:57 Qui dit stratégie, dit coup d'avance.
01:03:59 Mais on ne cherche pas, pour le moment, on ne s'est pas concentré sur ce qu'ils peuvent trouver chez nous.
01:04:07 Alors des fois, il y a l'observatoire du jeu qui nous envoie des éléments.
01:04:11 Ils disent, si on était l'adversaire, voilà comment vous jouerez.
01:04:15 Je regarde, j'écoute.
01:04:18 Mais ce n'est pas un sujet de travail.
01:04:21 Ce n'est pas aujourd'hui, et peut-être ça va le devenir, je ne dis pas que ce n'est pas.
01:04:25 Aujourd'hui, comme le disait Karim, il faut trouver le bon équilibre.
01:04:30 On compte le nombre de touches qu'on a fait.
01:04:33 Karim vous a dit à un moment, c'est l'équivalent de trois matchs.
01:04:36 Et trois matchs, ça nous a pris dix minutes.
01:04:39 Moi, je connais des équipes de première division qui vont passer une heure et demie au sautoir.
01:04:44 Ils repartent, ils ont mal aux jambes, ils ont mal au tendon, ils ont mal à la tête.
01:04:48 En fait, l'exemple de la touche, ce qui est formidable dans le rugby, c'est que c'est formidablement complexe.
01:04:54 On peut attaquer la réflexion de la touche, on peut la défense, le jeu au pied, la mêlée, les rucks, les contre-rucks, le jeu aérien.
01:05:04 C'est incroyablement complexe.
01:05:06 Et ce qui est formidable, c'est qu'il faut prendre des décisions, il faut être cohérent, il faut convaincre.
01:05:12 En tout cas, je parle en tant que staff.
01:05:14 Moi, je dirais qu'à votre niveau, c'était très juste.
01:05:17 Je pense qu'il y a deux choses importantes en tant qu'entraîneur, c'est écouter, écouter, écouter.
01:05:23 Et observer.
01:05:25 Ce n'est pas toujours la qualité première d'un entraîneur.
01:05:29 Je suis désolé.
01:05:31 Écouter et observer.
01:05:33 Et avec ça, vous avez votre petit carnet.
01:05:36 Moi, j'ai toujours mon petit carnet, j'ai des analystes super puissants, mais j'ai toujours mon petit carnet.
01:05:40 Et je marque mes mots-clés, ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu.
01:05:43 J'écoute Karim.
01:05:45 Parce que je dis, la synthèse, la synthèse.
01:05:47 En fait, la synthèse du travail de Karim, il est parti, mais quand les joueurs rentrent sur le terrain,
01:05:54 ils ont un cahier des charges très clair.
01:05:56 Vous savez, souvent, vous dites, mon leader de touche, je n'ai rien compris.
01:05:59 Ah non, mais je suis désolé.
01:06:01 Tu es responsable du fait que ton leader de touche, il n'a rien compris.
01:06:04 C'est toi qui n'a rien compris.
01:06:06 Et tu dois te remettre en question.
01:06:08 Donc, ce qu'a dit Karim, c'est-à-dire que trouver, il rentre avec un cahier des charges très simple.
01:06:14 Et je reviens encore à la simplicité, c'est le mot simple qu'il faut retenir.
01:06:18 Karim, son travail principal, c'est les appuis au sol.
01:06:22 Sur un soutien, le travail du lift, qui est une sorte d'haltérophilie.
01:06:27 Et la tête, par exemple, nous, on ne veut pas voir la tête comme ça, de soutien arrière ou de soutien avant.
01:06:32 On veut une tête gainée.
01:06:34 Quand vous faites ça, vous reculez et vous êtes moins haut.
01:06:36 Et nous, c'est une affaire de détails.
01:06:38 Les deux centimètres que vous allez perdre, parce que le soutien arrière,
01:06:41 qu'est-ce qu'il en a à branler de savoir où le ballon va ?
01:06:44 Ce n'est pas lui qui va être à la récupération.
01:06:46 Souvent c'est un pilier, en plus, ou une seconde ligne, il n'est pas dans le jeu encore.
01:06:50 Donc, concentre-toi sur ton geste.
01:06:52 Gagne ces deux centimètres.
01:06:54 L'annonce, elle est faite, c'est la mécanique.
01:06:56 On est sur la mécanique.
01:06:58 Donc, ce qui est formidable dans le rugby, c'est cette complexité.
01:07:01 Et en fait, nous, on doit la simplifier.
01:07:04 C'est-à-dire qu'il faut que nos joueurs rentrent sur le terrain avec la tête légère, avec trois mots.
01:07:08 Les espaces en attaque, en face, en défense et l'énergie.
01:07:12 Par contre, c'est vrai qu'il y a un travail en amont qui est important.
01:07:16 Et je reviens à observer, prenez un carnet et écoutez.
01:07:22 Et avec ça, vous allez déjà faire un travail d'analyse.
01:07:24 Et déjà, vous allez faire de l'analyse de la donnée.
01:07:28 C'est basique.
01:07:30 Et surtout, je pense que le rugby, c'est un jeu qui se veut simple.
01:07:34 Simple, ça veut dire quoi ?
01:07:36 Le souci arrière, c'est un geste de lifter avec une tête qui reste droite et non pas comme ça.
01:07:44 Un joueur qui réceptionne une balle, c'est une course droite.
01:07:48 C'est basique, mais c'est une course droite.
01:07:50 Moi, quand je vois les matchs, encore non-matchs, mais aussi les matchs du top,
01:07:54 quand je vois ce qu'on appelle les 900 où tous les joueurs sont arrêtés, ils ont des courses en travers,
01:07:59 c'est dommage. C'est une course droite.
01:08:02 Déjà, c'est des choses simples.
01:08:04 Et après, on ne va pas rentrer dans le détail, mais vous avez vu sur le terrain,
01:08:10 dans les images que vous avez montrées, vous avez vu les couloirs ?
01:08:13 C'est de donner des repères aux joueurs, pour qu'ils aient des courses droites et les bons espaces.
01:08:18 Et à partir de là, c'est l'intensité qu'on va mettre dans le geste.
01:08:23 C'est-à-dire la vitesse, l'accélération, et ce qu'on apprend à l'école de rugby.
01:08:30 Et surtout, nous, on n'est pas des éducateurs.
01:08:34 Quand on rencontre un joueur qu'on sélectionne, on ne lui dit pas qu'il a des points faibles.
01:08:40 On lui dit qu'il est très fort, qu'il va rencontrer ses limites, mais on lui dit qu'il est très fort.
01:08:47 Et là, on travaille aussi sur le cerveau émotionnel.
01:08:52 Et pendant le match, dans mes briefings, je leur dis que vous pouvez faire 5 erreurs, 6 erreurs.
01:09:01 Ne comptez pas. Vous savez, nous, je vois quand je vais dans les clubs, je vois les statistiques.
01:09:06 Le mec, il a bien plaqué, le mec, il n'a pas bien plaqué, le mec, il a bien attrapé le ballon,
01:09:10 le mec, il a... Les statistiques individuelles. Nous, il n'y a aucune statistique individuelle affichée.
01:09:14 Aucune. Toutes les données, c'est des données collectives, de cellules.
01:09:18 Est-ce qu'on était en place ? Est-ce qu'on n'était pas en place ? La première cellule, la 900, la 1000.
01:09:22 Aucune statistique individuelle. Nous, on sait juger la qualité d'un joueur. On n'a pas besoin de l'afficher.
01:09:26 Parce que sinon, les joueurs, après, ils cherchent à développer leur propre comptabilité.
01:09:31 Et le mec, il dit, moi, j'ai 5 actions positives, là. Non. Tu peux avoir 5 actions négatives.
01:09:37 L'important, c'est le projet. Le projet, c'est gagner le match.
01:09:40 Donc, si à la 6e, tu fais un geste juste, tu es bon.
01:09:44 Si à la 11e, après avoir échoué 10 fois, tu fais un geste juste, tu es bon.
01:09:49 Et si tu fais des gestes justes, tu remets toujours à zéro.
01:09:53 Parce qu'il y a la pression que le mec va se mettre, parce qu'il est en équipe de France, c'est décuplé.
01:09:58 Il se dit, putain, je perds ma place, je perds ma place, je fais trop de fautes.
01:10:01 Non, non, non, non, non. T'es là. Nous, les gars, on les a gardés.
01:10:04 Sauf, il y a deux gars du Racing, Bernard Leroux et Vérimi, qui ont dû, pour des raisons médicales, arrêter.
01:10:10 Il y a Momo pour un fait divers, arrêté. Après, il y a la concurrence.
01:10:14 Mais nous, les gars, on les a gardés depuis 4 ans.
01:10:16 Et ça aussi, c'est la relation qu'on crée avec les hommes qu'on coache.
01:10:22 Et en fait, vous pouvez faire 5 bonnes actions, oublier, ne surjouer pas.
01:10:29 Parce qu'on peut déjouer, parce qu'on a des mauvaises actions, on se ferme.
01:10:34 Et on se dit, c'est fini, donc on quitte le match.
01:10:36 Mais on peut surjouer aussi parce qu'on a que des bonnes actions.
01:10:38 On dit, compte à zéro, on continue à jouer, on continue à jouer.
01:10:42 L'important, c'est le présent.
01:10:43 C'est très simple. C'est très simple.
01:10:45 C'est vrai qu'après, dans la méthode, ça c'est à nous d'être bon.
01:10:49 On est les entraîneurs de l'équipe de France.
01:10:51 Notre mission, elle est simple, c'est de gagner les matchs.
01:10:54 C'est notre responsabilité.
01:10:56 Et c'est tout ce qu'on nous demande.
01:10:58 Ça, c'est à nous de construire bien la performance.
01:11:03 Mais après, sur la vision à partager, je dirais simple.
01:11:07 Les courses droites, les bons soutiens, connaître les règles.
01:11:11 On a un arbitre, non ?
01:11:12 Connaître les règles de ce jeu.
01:11:14 Connaître les règles de ce jeu et jouer avec les règles.
01:11:17 Déjà, avec ça, c'est bien.
01:11:19 Et puis, c'est formidablement complexe.
01:11:22 Le jeu au pied, c'est complexe.
01:11:24 La mêlée, c'est complexe.
01:11:25 La touche, c'est complexe.
01:11:26 L'attaque, c'est complexe.
01:11:27 Ce jeu, il est formidablement complexe.
01:11:29 Et c'est formidable.
01:11:30 Parce qu'il faut prendre des décisions, faire des choix sur comment on va travailler notre semaine.
01:11:35 Qu'est-ce qu'on va travailler ? Qu'est-ce qu'on ne va pas travailler ?
01:11:37 La justesse.
01:11:39 Dès qu'on se trompe, on perd.
01:11:42 Sur notre parcours, on a toutes les défaites, on s'est trompé quelque part.
01:11:49 C'est simple.
01:11:51 Bon, merci.
01:11:53 (Applaudissements)
01:12:01 Une transition ?
01:12:04 Oui, une transition courte.
01:12:06 Parce que comme on parle d'optimisation du temps, il faut qu'on tienne.
01:12:11 Au moins, qu'on essaye de tenir les horaires.
01:12:14 Je vais pouvoir faire une transition.
01:12:18 Je vais laisser la parole à Seb Calvé.
01:12:23 Il va revenir.
01:12:24 Et nous, l'intérêt, évidemment, vous allez voir, c'était la déclinaison.
01:12:29 Je vous en ai parlé du projet.
01:12:31 C'est-à-dire que, en fait, c'est un peu la question qui a été posée.
01:12:36 Avec un public qui est différent, donc là plus jeune, comment je fais ?
01:12:41 Comment je vais travailler tous ces secteurs d'optimisation ?
01:12:45 Sachant que les contrats de Seb et son staff, c'est les mêmes.
01:12:49 Il n'a pas de temps pour se préparer à un match.
01:12:52 D'accord ?
01:12:54 Il doit optimiser le temps.
01:12:57 Vous avez vu, c'est une des grosses contraintes du 15 de France.
01:13:00 Optimiser le temps, ils en parlent tout le temps.
01:13:02 Et la performance.
01:13:04 L'enjeu, et là où on l'a challengé Seb, c'est de savoir
01:13:09 qu'est-ce qui peut décliner de ce qui vous a été présenté ?
01:13:13 Qu'est-ce qui va faire différemment ?
01:13:15 Cette question, elle nous paraissait intéressante
01:13:18 parce que je pense qu'elle est retransposable, évidemment, dans le club.
01:13:22 Une équipe senior, qu'elle soit professionnelle ou du niveau amateur,
01:13:26 et une équipe un peu jeune.
01:13:29 Voilà, donc sans tarder, je vais laisser Seb.
01:13:33 Bonsoir à toutes et à tous.
01:13:46 Je m'excuse avant, Seb, parce que passé après
01:13:50 Fabien Galtier et Karim Guézal, c'est pas évident.
01:13:54 Et puis surtout, si vous aviez des questions sur comment on fait déporter,
01:13:57 comment on les défend, c'est avant qu'il fallait poser les questions, je vous préviens.
01:14:01 J'ai avec moi Sam Cherouk qui pourra vous répondre.
01:14:04 Donc, le décor est posé.
01:14:06 Nous, l'idée, c'était de partager avec vous,
01:14:09 à partir du moment où on a le projet bien clair du 15 de France,
01:14:15 comment on va décliner ce projet ?
01:14:18 Et puis, quel est aussi l'intérêt ?
01:14:21 Comme vous le savez, le premier intérêt, on le devine,
01:14:26 c'est que le jeune, quand il monte pour batailler avec le joueur senior,
01:14:31 avec le joueur cadre de l'équipe de France,
01:14:33 si en plus il doit découvrir le projet de jeu de l'équipe phare,
01:14:38 il a déjà un handicap d'être meilleur que le joueur cadre.
01:14:41 Et en plus, il doit faire, en ne connaissant pas aussi bien que lui,
01:14:47 le projet de jeu.
01:14:48 Donc, c'est très important.
01:14:49 Ensuite, pour pouvoir le décliner, un petit clin d'œil.
01:14:53 Vous voyez, là, c'est un entraînement qui a fait les moins de vaines
01:14:57 de développement sur l'animation autour des touches.
01:15:00 Donc, on voit Sam, il y a Adèle Fela aussi, responsable du centre de formation de Clermont.
01:15:06 Donc, on travaille sur cette animation-là.
01:15:10 Et en fait, tout ça pour vous montrer que, je vais avancer un peu vite,
01:15:14 sur ce terrain, on a une personne,
01:15:20 ce n'est pas Olivier Lievreman, même s'ils se ressemblent de loin et de dos,
01:15:24 vous l'avez reconnu, c'est Fabien Galtier.
01:15:27 Et donc, quoi de mieux pour décliner que d'abord avoir une énorme relation
01:15:31 et communication avec ceux de l'étage supérieur.
01:15:34 Donc, si on renvoie à nous, à nos clubs, à nos structures,
01:15:37 c'est d'abord, est-ce que notre club, est-ce que notre identité,
01:15:41 est-ce que notre projet fait en sorte de créer cette relation de proximité
01:15:46 entre le chef de projet, parce qu'il n'y a pas photo, c'est Fabien,
01:15:50 et ensuite, les staffs des catégories plus jeunes.
01:15:55 Donc, Fabien, ce jour-là, était sur place et est venu échanger avec nous
01:16:01 sur donner du sens aux animations qu'on faisait autour des touches.
01:16:08 Et si vous avez des questions par rapport à ça, Sam se fera un plaisir
01:16:11 de vous y répondre.
01:16:14 Donc, on revient au diaporama.
01:16:18 Donc, vous avez compris.
01:16:25 Alors, ensuite, sur décliner un projet de jeu, si on prend l'exemple de la touche,
01:16:30 mais c'est bon sur toutes les thématiques, en fait, il suffit juste de comparer
01:16:33 le fameux triptyque.
01:16:35 Donc, pour les anciens qui ont fait les premiers cycles, les secondes cycles
01:16:38 en formation, vous savez qu'à la Fédération française de rugby,
01:16:42 il y a un triptyque qui nous est cher.
01:16:45 Quel jeu, quel joueur, quelle démarche ?
01:16:47 Donc, la question, c'est de se poser, est-ce que la touche et tous les enjeux
01:16:53 autour de la touche, avec l'équipe de France, est-ce que pour nous,
01:16:57 ça a la même dimension, ça a les mêmes impacts ?
01:17:02 Vous verrez par la suite que là, on a répondu oui, ça a les mêmes impacts.
01:17:07 La deuxième question à se poser, c'est est-ce que nos joueurs,
01:17:10 dans l'équipe plus jeune, peuvent avoir les mêmes ressources
01:17:14 que les joueurs de l'étage supérieur pour pouvoir réaliser les mêmes touches ?
01:17:21 Et là, des fois, je ne vous apprends rien,
01:17:26 des fois, c'est là où ça va pêcher.
01:17:28 C'est-à-dire qu'on voudrait faire ce que font les grands,
01:17:31 mais les ressources de mes joueurs ne me le permettent pas.
01:17:34 Ils peuvent intégrer la chose, ils peuvent le comprendre,
01:17:36 mais le réaliser, c'est autre chose.
01:17:38 Donc, il faut toujours d'abord situer l'impact par rapport au jeu,
01:17:43 et ensuite, est-ce que les ressources de mes joueurs me le permettent ?
01:17:47 Et ensuite, bien sûr, si les deux sont en adéquation,
01:17:51 on peut se dire, est-ce qu'on adopte la même démarche qu'eux ou pas ?
01:17:55 Donc, nous, on va y répondre ensemble en ce qui concerne le secteur de la touche
01:17:59 dans les diapos qui suivent.
01:18:02 Alors, un peu de statistiques.
01:18:05 Vous l'avez vu, Vincent a fait une introduction là-dessus.
01:18:10 Ce sont les origines des essais sur le dernier tournoi de Six Nations.
01:18:15 On voit bien que, quelle que soit la nation,
01:18:17 l'impact de la touche pour scorer, émettre des essais, est juste énormissime.
01:18:24 Donc, nous, on voit finalement qu'on est la nation qui utilise moins cet élément-là
01:18:31 pour scorer quand on compare à l'Irlande avec 59%,
01:18:35 quand on compare avec l'Italie à 66%,
01:18:38 et encore plus avec le pays de Galles, avec 78%.
01:18:41 Mais, là aussi, les data, on peut leur faire dire tout et n'importe quoi.
01:18:45 C'est-à-dire qu'ici, si on va piocher un peu plus loin dans les statistiques,
01:18:49 et c'est pour ça que quand Fabien parle de complexité,
01:18:52 il faut toujours poser la thématique, la touche, dans l'ensemble de la complexité du jeu.
01:18:59 Et vous pouvez voir que nous, au niveau des turnovers,
01:19:02 ça c'est l'ADN du rugby français,
01:19:05 on est nettement supérieur que toutes les autres nations.
01:19:08 Et on est un peu moins bon cette année, mais d'habitude on est premier aussi au niveau de la contre-attaque.
01:19:15 Mais au niveau des turnovers, on est bien devant, et ça depuis plusieurs années.
01:19:19 Vincent parlait de stabilité, dans la stabilité du rugby français,
01:19:24 nous, nous scorons beaucoup notre nation sur contre-attaque et turnovers.
01:19:28 Là, vous voyez, bien plus que les autres, ils sont à peine à la moitié par rapport à nous.
01:19:36 Donc ça c'est notre ADN.
01:19:37 Donc le fait qu'on ait cet élément assez élevé,
01:19:40 ça peut aussi mettre en évidence que c'est logique finalement qu'ici,
01:19:45 on soit un peu en dessous des autres.
01:19:47 Mais pour autant, on voit bien que c'est un secteur sur lequel on doit pouvoir progresser pour marquer toujours plus.
01:19:57 Et bien sûr, dans la notion d'évolution dont parlait Vincent,
01:20:02 il faut toujours se renvoyer à la même compétition l'année d'avant.
01:20:05 Et vous voyez qu'à partir de touche, l'année d'avant, on n'était qu'à 23%.
01:20:09 Là aussi, quand on questionne notre culture,
01:20:13 on s'est rendu compte que, vous le verrez par la suite,
01:20:18 on marque énormément à partir de touche sur la première phase et pas que, comme a dit Karim.
01:20:24 Mais nous, on s'est rendu compte, ou en tout cas, on a émis l'hypothèse étayée par beaucoup d'arguments,
01:20:29 qu'on n'avait pas mis à la bonne place la valeur de la touche dans notre stratégie
01:20:37 et donc dans le travail de l'équipe pour la compétition.
01:20:42 C'est quelque chose sur lequel on a questionné.
01:20:46 On a voulu être un peu moins latin, à vouloir faire de suite des touches déviées,
01:20:51 si je vous fais la caricature.
01:20:53 Et on s'est dit, peut-être qu'on va passer par des fondamentaux d'abord,
01:20:56 où on va montrer à l'adversaire qu'on peut aussi nous marquer d'abord sur des ballons portés,
01:21:03 qui en plus, derrière, en commençant par cela,
01:21:06 et ça je le renvoie à la formation, je pense que ça vous parle à tous,
01:21:10 quand on commence par ça, ça a quand même un effet, si ça fonctionne bien au début,
01:21:15 de resserrer la défense, d'agir sur la défense,
01:21:18 et donc derrière, une fois qu'après, dans un second temps, on va dévier les ballons,
01:21:23 ça aura été d'autant plus facile si avant, on a resserré et on a inquiété l'équipe adverse par un ballon porté.
01:21:32 Voilà, donc, sur les statistiques.
01:21:36 Alors, là aussi, Vincent le disait, on a, nous, si on prend notre stat sèche,
01:21:43 on se dit, voilà, ils ont pris 69,2% des essais qu'ils ont pris, c'est à partir de la touche.
01:21:50 Donc oui, bien sûr, c'est un élément qu'il faut intégrer,
01:21:53 et qui du coup nous impacte sur dire, il faut qu'on soit meilleur à ce niveau-là,
01:21:59 mais si on fait la somme de tous les essais, la France est celle qui a encaissé le moins d'essais.
01:22:05 Donc voilà, là aussi, dans la complexité de la lecture des datas,
01:22:10 oui, c'est nous qui, notre stat est certainement beaucoup plus grosse que l'Irlande et que l'Écosse,
01:22:19 pour autant, on voit bien que l'Irlande a encaissé sur le même nombre de matchs,
01:22:23 14 essais à partir de touche, là où nous, on n'en a encaissé que 9.
01:22:26 Et comme on n'en a pas encaissé beaucoup, je suis plutôt fier,
01:22:30 parce que cette année, on a plutôt été efficace en défense,
01:22:33 on verra, comme dit Philippe Bohair, l'entraîneur, c'était de la défense d'hiver,
01:22:37 on verra si on est capable de faire aussi bien sur de la défense d'été à la Coupe du Monde.
01:22:42 Mais voilà, donc c'est à corréler aussi, ce pourcentage-là,
01:22:45 et ce secteur-là, par rapport à l'ensemble des secteurs dans lesquels on peut encaisser un essai.
01:22:52 Voilà, donc après, la question, alors moi je vais plus la tourner sur,
01:22:57 du coup, les éléments que l'on va pioncher, et alors Vincent en parlera mieux que moi,
01:23:04 si on reprend les statistiques, les statistiques sont quasiment les mêmes
01:23:10 sur l'impact que peut avoir la touche avec l'équipe de France senior.
01:23:15 Tu confirmes Vincent ?
01:23:18 Oui, mais comme sur toutes nos équipes de France, France féminine, la même chose,
01:23:23 on a quasiment toujours les mêmes stats, même sur le set.
01:23:28 Alors après, peut-être juste pour partager rapidement les outils,
01:23:33 donc on va récupérer soit avec les outils de la Fédération de Tournure,
01:23:38 qui va comparer toujours avec les outils des prestataires internationaux,
01:23:44 donc on va pouvoir récupérer d'autres, on parlait de facteurs clés, de perfs,
01:23:49 on va pouvoir récupérer les stats au niveau des molles,
01:23:52 donc on va voir que nous, par exemple, on a eu 37 molles,
01:23:55 qu'on en a gagné 28 et qu'on en a perdu 9,
01:23:58 mais là aussi, un indicateur clé, c'est de dire,
01:24:01 c'est nous qui avons perdu le plus de molles, donc là-dessus il faut agir.
01:24:05 Et ça, pour le partager avec vous, c'est un secteur, c'est clair et net,
01:24:09 qu'il faut que l'on travaille pour être plus performant sur la Coupe du Monde à venir.
01:24:15 Ensuite, on va tracer toutes les statistiques,
01:24:19 et une statistique aussi à partager plutôt sympa avec vous,
01:24:22 c'est que souvent les joueurs se battent pour être dans le trio de tête
01:24:27 des meilleurs preneurs en touche,
01:24:31 et puis là, vous comprendrez bien que justement, la data peut être dangereuse,
01:24:35 puisque nous, pour ne pas être lisibles, le but du jeu,
01:24:38 c'est que nos joueurs ne soient pas loin devant les autres sur la prise en touche,
01:24:42 parce que pour moi, ces joueurs-là, c'est systématiquement des cibles
01:24:46 sur lesquelles on va défendre quand on va les jouer.
01:24:49 Donc là aussi, les effets de la statistique peuvent aussi desservir des fois.
01:24:56 Le joueur a envie d'être dans le top 3,
01:24:59 je pense que pour lui et pour son agent, ça sera intéressant,
01:25:03 mais par contre, nous, pour la stratégie de victoire,
01:25:06 et pour être lu le moins bien possible,
01:25:09 il est important, et c'est un des objectifs que l'on se fixe,
01:25:14 c'est qu'on doit avoir des preneurs variables,
01:25:18 et un bon équilibre entre les preneurs, pour être le moins lisible possible.
01:25:23 Voilà, ça c'était pour partager avec vous des notions de statistiques.
01:25:28 Alors ensuite, comme je vous ai dit, sur quel jeu,
01:25:34 donc on répond toujours à quel jeu,
01:25:36 on a dit, mais maintenant, qu'est-ce qu'on en fait sur le plan défensif ?
01:25:40 On va se questionner sur les deux statuts.
01:25:42 Donc d'abord, les gros titres, un gros, gros, gros, gros élément chez nous,
01:25:48 stratégique, c'est d'éviter les touches adverses à nos 50 mètres.
01:25:52 Pourquoi ? Parce qu'il y a trois ans,
01:25:56 nous avions fait un Summer Series,
01:26:00 puisque la Coupe du Monde, c'était pendant le Covid, était annulée,
01:26:04 c'était un tournoi de type 6 nations, avec des nations du Sud qui se greffaient,
01:26:09 et donc on avait fait un tournoi cardif,
01:26:12 où on avait vraiment souffert face aux Anglo-Saxons,
01:26:15 de ce que l'on a appelé, nous, le double effet pénal-touche.
01:26:19 C'est-à-dire qu'à un moment donné, s'il y a une touche dans vos 50 mètres,
01:26:23 c'est très, vous l'avez vu par les statistiques,
01:26:25 c'est une source sur laquelle l'équipe va marquer beaucoup d'essais,
01:26:28 je ne vous l'ai pas mise, peut-être que Vincent pourra me parler,
01:26:31 c'est aussi la touche, une source où on va mettre beaucoup l'équipe adverse à la faute.
01:26:36 Donc l'origine des essais, c'est le premier élément, la touche,
01:26:41 mais c'est aussi un des premiers éléments pour mettre à la faute l'équipe adverse.
01:26:45 Donc vous devinez bien qu'il faut absolument, dans toutes nos stratégies,
01:26:49 et ça je crois que même dans notre rugby amateur,
01:26:53 c'est un élément, si on a une équipe en face qui a un bon lanceur,
01:26:57 et qui soit à peu près bien structurée sur les portées,
01:27:00 il faut essayer vraiment d'avoir des stratégies,
01:27:02 de leur laisser le moins de touches possibles,
01:27:05 lancées pour eux dans nos 30 mètres sur certains niveaux,
01:27:08 et nous on est au-delà de nos 50 mètres,
01:27:11 parce que derrière on va avoir ce double effet pénal touche.
01:27:14 Donc vous voyez qu'une des premières stratégies,
01:27:17 c'est d'éviter les touches adverses dans nos 50 mètres.
01:27:20 Donc par rapport à ça, on va optimiser les sorties de camp,
01:27:23 donc l'idée c'est non pas de taper en touche en deçà de nos 50 mètres,
01:27:28 donc si on doit dégager en touche,
01:27:32 et qu'on sait que ça va être dans nos 50 mètres,
01:27:35 on va mettre en place une autre stratégie,
01:27:38 qui va être de faire du coup de pied long,
01:27:40 et avec l'idée d'aller chasser,
01:27:42 donc d'avoir une montée défensive,
01:27:45 Fabien parlait, Karim disait que les joueurs doivent être entre 21 et 27 km/h,
01:27:52 nous aujourd'hui la barre qui est fixée en compétition,
01:27:55 c'est-à-dire en match, parce que là il parlait à l'entraînement,
01:27:57 mais globalement sur toutes les chasses collectives,
01:27:59 on est autour de 28 km/h.
01:28:02 Donc on va travailler avec les joueurs,
01:28:04 d'abord à structurer l'équipe dans les circuits,
01:28:08 pour avoir une bonne chasse avec les joueurs avec lesquels on veut aller chasser,
01:28:12 souvent on va plutôt fixer les joueurs les plus lents,
01:28:17 libérer les joueurs les plus rapides,
01:28:19 avant de donner ce coup de pied,
01:28:21 et ensuite au moment du coup de pied,
01:28:23 on va avoir une ligne homogène,
01:28:25 cette ligne monte autour de 28 km/h.
01:28:28 Et bien sûr, tout cela dépend de la capacité au pied de trouver la bonne longueur.
01:28:33 Donc bien entendu, un des casse-tête que l'on a là-dessus,
01:28:37 c'est que souvent, si vous avez la touche,
01:28:40 ou la mêlée, ou le point de fixation,
01:28:43 ou la réception du coup d'envoi,
01:28:46 qui se fait au niveau des 22, ou un peu au-delà,
01:28:50 qui est très facile pour aller chasser au-delà des 50,
01:28:53 et bien entendu, là où ça nous pose un gros problème,
01:28:56 puisqu'on sait que c'est dangereux d'avoir des touches dans nos 50 mètres,
01:28:59 c'est lorsqu'on va avoir besoin de se dégager devant notre ambut.
01:29:03 Vous voyez, toutes ces actions là, où on est vraiment devant notre ambut,
01:29:06 où le botteur va être chassé, pressé très fort,
01:29:10 et bien là, qu'est-ce qu'on fait ?
01:29:12 On leur dit de taper quand même tout droit,
01:29:14 mais ils vont récupérer la balle à l'intérieur de la moitié terrain,
01:29:17 donc ça sera très facile pour eux de contre-attaquer,
01:29:19 ou alors là, on est comme tout le monde, on n'est pas des sorciers,
01:29:23 il y a des cas particuliers où on explique aux joueurs que là, oui,
01:29:26 on prend la décision de parer au plus pressé,
01:29:29 et parer au plus pressé, c'est peut-être de couper le tempo,
01:29:32 et de trouver une touche, même si c'est dans nos 50 mètres.
01:29:37 Donc l'exception fait partie, bien sûr,
01:29:39 des choses qu'il faut traiter dans nos stratégies.
01:29:43 Alors après, si on ne peut pas aller taper loin non plus,
01:29:45 l'idée ça va être de travailler autour de reconquérir le ballon
01:29:49 sur le jeu au pied, haut de récupération.
01:29:51 Nous, on appelle ça chapeau, vous savez,
01:29:53 ça peut être un open-ender d'une channel du 10,
01:29:57 mais le plus souvent aujourd'hui, le plus communément,
01:30:00 ce que l'on trouve, c'est le 9 qui tape derrière le ruck,
01:30:04 et là, l'idée, c'est vraiment,
01:30:06 et là, ces dernières années, on fait beaucoup de travail avec les clubs,
01:30:09 en collaboration avec les clubs,
01:30:11 pour que les joueurs puissent être forts sur la conquête aérienne,
01:30:14 et reconquérir ces ballons.
01:30:16 Et si au pire, ils ne peuvent pas le reconquérir,
01:30:18 et bien derrière, on va au moins,
01:30:21 au lieu de partir d'une touche qui va nous poser de gros, gros, gros problèmes,
01:30:25 et bien au moins, à la réception, ils ont récupéré,
01:30:28 là-bas le haut est du 20, 25 mètres,
01:30:31 puisque l'idée c'est un temps de suspension de 4 secondes
01:30:35 sur une longueur à peu près de 20, 25 mètres.
01:30:38 Donc sur cet élément-là, à la retombée, on va presser,
01:30:43 et on va surtout avoir une défense en place,
01:30:45 ce qui est plus dur après une bonne touche bien gagnée par l'adversaire,
01:30:49 et qui amorce un bon porté.
01:30:51 Voilà, donc voilà les notions autour de la touche, et la stratégie.
01:30:56 Alors, vous montrez un peu,
01:30:58 alors les joueurs, on travaille avec eux,
01:31:00 mais comme vous faites vous, bien sûr,
01:31:02 on travaille sur la stratégie,
01:31:04 donc dans le cahier de jeu,
01:31:06 vous voyez que la stratégie, elle est très claire,
01:31:09 éviter les touches adverses à nos 50 mètres,
01:31:11 et après on a une organisation qui va chasser,
01:31:14 on essaie de poser, alors là je cite Laurent Lhabitte et Fabien Galtier,
01:31:20 on va poser ce qu'ils appellent un reclet,
01:31:23 donc souvent le reclet va être autour des 15 mètres, 15, 20 mètres,
01:31:27 on va placer trois joueurs dans le fermé,
01:31:30 et sur le coup de pied, ces trois joueurs vont chasser,
01:31:33 avec celui qui va jumper pour essayer de gagner le ballon,
01:31:37 un qui va aller en corbeille, qui reste en corbeille dans notre camp,
01:31:41 et un autre qui va investir le camp adverse,
01:31:43 voilà, mais ça c'est un autre sujet, un autre thème.
01:31:47 Donc là on va être plutôt sur le jeu au pied haut, de reconquête,
01:31:50 ou alors on va taper loin,
01:31:52 donc c'est ce qu'on appelle nous le coup de pied en missile,
01:31:56 et là, donc si on est sûr qu'on peut dépasser les 50 mètres,
01:31:59 on va taper loin, et là on va aller les chasser,
01:32:02 essayer de les accrocher au-delà des 50 mètres.
01:32:05 Alors on va revenir en arrière rapidement, voilà.
01:32:12 Donc le double effet pénal touch,
01:32:17 alors ça je suis quasiment persuadé que dans nos niveaux,
01:32:24 s'il y a, comme je vous dis, un bon lanceur,
01:32:27 et qu'il bosse à peu près bien sur le ballon porté,
01:32:30 ça existe aussi dans les niveaux de notre rugby amateur.
01:32:37 Bon, normalement, voilà.
01:32:39 Alors, vous doutez bien que je n'allais pas vous montrer
01:32:42 le double effet pénal touch des adversaires,
01:32:44 je vais vous montrer un double effet pénal touch efficace
01:32:47 de l'équipe de France.
01:32:49 Voilà, donc je vais passer vite pour que vous compreniez,
01:32:54 j'espère que ça va marcher sur la vitesse,
01:32:56 donc voilà, ça c'est un coup de pied de dégagement,
01:32:58 ils veulent aussi nous chasser au-delà des 50 mètres,
01:33:01 on tombe dans le fameux jeu de ping-pong, on met du pied,
01:33:04 on va essayer, vous voyez les bleus, d'investir les 50 mètres adverses,
01:33:09 hop, ils ont réussi, donc pour nous c'est quelque part un échec ici,
01:33:13 puisqu'on veut absolument les croquer au-delà des 50,
01:33:17 derrière, ils vont jouer, et en jouant,
01:33:22 voilà, ce qui était une de nos spécialités il y a trois ans,
01:33:25 c'est on possédait le ballon, on surjouait par la main,
01:33:29 et derrière, c'est nous qui nous mettions à la faute sur nos propres ballons,
01:33:33 donc on s'auto-mutilait, pourquoi on s'auto-mutilait ?
01:33:36 Parce que tout simplement, derrière, vous avez donc cette pénal touch,
01:33:41 derrière, on tape, premier ballon porté qui avance,
01:33:48 qui est efficace, il ne tente pas le bras pour autant,
01:33:51 mais là on voit bien l'effet de resserrer la défense,
01:33:54 derrière, les trois quarts attaquent, on a un ruck,
01:34:00 ce n'est pas tant le détail, vous aurez le document,
01:34:03 on le mettra à disposition avec toutes les vidéos, tous les éléments,
01:34:07 donc là on va jouer, et là, on va voir que dans l'action,
01:34:12 l'arbitre remet une pénalité, donc là voilà, le double effet,
01:34:18 deux fois pénal touch, là sur la pénal touch, on va avancer,
01:34:21 donc souvent, nous, il y a trois ans à Cardiff,
01:34:26 on mène 21-9, je crois, la mi-temps contre les Anglais,
01:34:33 et on perd, ils nous remontent en deuxième mi-temps, on perd,
01:34:36 et ils nous mettent deux essais de cette façon-là,
01:34:39 donc là, nous, on joue, on ne marque pas direct,
01:34:43 par contre, les Italiens se mettent à la faute,
01:34:46 et dans ce double effet pénal touch,
01:34:48 et ça, on est la nation la plus mauvaise à ce niveau-là,
01:34:51 très souvent derrière, déjà, une touche pour l'adversaire
01:34:56 dans nos 50 mètres, on sait que c'est 7 minutes,
01:34:59 en moyenne, de temps faible, temps fort, temps faible,
01:35:03 mais on n'a pas réussi notre objectif,
01:35:06 touche pour eux dans nos 50 mètres,
01:35:08 on sait que pendant 7 minutes en moyenne, on va galérer,
01:35:12 et souvent, nous, on est l'équipe,
01:35:15 on est en train d'essayer de le corriger aussi
01:35:18 avec un arbitre qui nous accompagne au quotidien,
01:35:21 mais souvent, on va prendre en plus la double sanction,
01:35:24 donc là, l'arbitre, il va aller entre les poteaux,
01:35:27 essais de pénalité, et en plus, on va se retrouver à 14,
01:35:30 donc ce double effet pénal touch,
01:35:33 chez les grands, il est très important, et on le trouve,
01:35:37 notamment quand on va jouer les Anglo-Saxons,
01:35:40 alors les Irlandais qui sont au toit du monde,
01:35:42 on sait qu'ils en usent beaucoup,
01:35:46 les Sud-Africains, champions du monde,
01:35:48 ils en usent aussi beaucoup, de la touche ballon porté,
01:35:51 donc c'est un élément que l'on doit travailler.
01:35:54 Il y a une autre vidéo comme ça,
01:35:56 on va passer pour que je ne vous assomme pas.
01:36:00 Donc voilà, la stratégie, l'incidence pour nous,
01:36:05 la touche, c'est d'éviter les touches adverses dans nos 50 mètres,
01:36:09 et d'éviter ce double effet pénal touch,
01:36:12 qui coûte très très très cher,
01:36:14 quand on veut gagner une compétition.
01:36:16 Alors après, défendre les touches adverses,
01:36:18 et le lancement autour, parce que malgré tout,
01:36:20 il y en aura, et il faudra le faire,
01:36:22 et là, c'est là où on va décliner vraiment,
01:36:24 le projet défensif du 15, et donc de Karim.
01:36:28 Sur défendre les portées,
01:36:30 Sam, et je le remercie,
01:36:33 pourra vous renseigner mieux que moi, c'est sûr,
01:36:37 si vous avez des questions à ce niveau-là.
01:36:40 Mais voilà, sur les grands principes de défense sur les molles,
01:36:43 là vous avez l'exemple de si les adversaires,
01:36:45 ils font une 6 ou une 6+1.
01:36:48 Donc nous, ça va être systématiquement,
01:36:50 d'avoir une très très très très forte liaison,
01:36:53 avec des joueurs placés bien bas,
01:36:55 un peu à l'image de la mêlée,
01:36:57 ils doivent être aussi haut qu'une mêlée,
01:36:59 donc c'est 1m20, je crois, la hauteur de mêlée,
01:37:02 la bonne position d'attaque d'épaule.
01:37:06 Yannick, c'est ça ? La bonne position de mêlée ?
01:37:09 Non, non, c'était pas pour te taquiner,
01:37:11 1m20, je pense, là-dedans.
01:37:14 Bon, après je vois qu'il y a des spécialistes de la mêlée ici présents.
01:37:18 Voilà, donc l'idée, ça va être de créer
01:37:20 une très très grosse liaison entre eux,
01:37:22 et surtout qu'il n'y en ait jamais un qui lâche.
01:37:24 Souvent, Sam est en train de faire cette étude-là,
01:37:28 on voit que dès qu'il y en a un dans le maillon qui va lâcher,
01:37:31 très souvent, il a une vidéo qui parle,
01:37:33 mais qui n'est pas de nos équipes de France,
01:37:35 donc ça ne nous déconcentrera pas,
01:37:37 mais très souvent, c'est à ce niveau de cette brèche-là
01:37:40 que l'équipe adverse va pouvoir soit brécher,
01:37:44 soit avancer et nous mettre à mal.
01:37:46 Donc ça, c'est le premier élément,
01:37:48 avec derrière, et c'est surtout ça la grosse nouveauté,
01:37:51 mais je pense que vous l'avez vu dans les dernières innovations,
01:37:54 mais Karim, pour beaucoup, je pense,
01:37:57 même sur le plan international, là-dessus,
01:38:00 je ne dis pas que c'est lui qui l'a inventé,
01:38:02 c'est le premier à nous en avoir vraiment bien sensibilisés là-dessus,
01:38:06 c'est que les joueurs extérieurs,
01:38:08 il faut absolument travailler à ce qu'ils aient les épaules peut-être
01:38:12 en train de fermer pour qu'ils viennent dans une espèce d'entonnoir ici,
01:38:15 mais pour autant, il faut que les têtes soient à l'extérieur du magma adverse.
01:38:21 On va appeler ça le magma.
01:38:23 Donc, il faut absolument que les têtes soient à l'extérieur.
01:38:27 Donc, s'il y a deux principes à retenir essentiels,
01:38:29 c'est une énorme liaison qui jamais ne se lâche,
01:38:33 donc on ne leur laisse pas la possibilité d'eux,
01:38:35 avec bien sûr toute la poussée qui doit être induite derrière,
01:38:39 parce que si on est lié comme ça pour reculer jusqu'à la butte,
01:38:42 ça ne va pas servir à grand-chose,
01:38:44 et souvent pour contrer tout ce qui va être désaxé, déroulé,
01:38:48 bon, on n'en voit plus au niveau,
01:38:52 mais les désaxés, ça va être justement d'avoir ces joueurs
01:38:56 qui ont les têtes à l'extérieur.
01:38:58 Bon, ça, ça va être au niveau du cœur du molle,
01:39:02 et après, vous le voyez, on vous a tracé,
01:39:04 c'est toute la défense là que va faire Philippe Bohair,
01:39:07 donc nous, on défend un couloir,
01:39:09 donc vous voyez, le 9, et on prend l'initiative de garder le 9 là,
01:39:13 même si des fois, il faut qu'on céde pour rééquilibrer,
01:39:16 vous allez le voir dans la vidéo d'après, il va prendre le fermé.
01:39:19 C'est des choix stratégiques, dans chaque choix,
01:39:22 il y a des forces dans ce qu'on met en place,
01:39:25 bien sûr, dans tous les systèmes, et c'est aussi la beauté de notre sport,
01:39:28 il y a des faiblesses, donc les 9, même s'ils sont gaillards,
01:39:32 si c'est Toto Dupont, on ne sera pas trop embêtés,
01:39:35 mais des fois, ça peut être plus problématique.
01:39:38 Et après, donc, on défend un couloir,
01:39:40 donc on essaie toujours de garder une logique,
01:39:43 les joueurs savent à peu près dans quel couloir ils doivent défendre,
01:39:46 et surtout, ils ne doivent pas lâcher leur couloir,
01:39:49 parce que c'est souvent là-dessus que l'on est embêté.
01:39:52 Voilà, mais ça, c'était pour vous montrer,
01:39:55 je crois que c'est un des exemples clairs de la déclinaison du projet du 15,
01:39:59 c'est la défense des portées, on essaie au maximum de coller
01:40:02 à ce que fait Karim, parce que quand les jeunes y montent,
01:40:05 bon là, pour l'instant, c'est que Gailleton et Bielbiaré,
01:40:08 mais peut-être que demain, on aura des jeunes moins de 20 qui monteront,
01:40:12 et il faudra qu'ils sachent aussi très bien
01:40:15 comment il faut se comporter avec les grands.
01:40:17 Et après, donc, sur la défense des lancements et des animations après-touches,
01:40:21 vous l'avez vu sur un petit exemple,
01:40:23 l'idée, ça va être de défendre un couloir,
01:40:27 un zone, couloir, couloir où on est connecté les uns avec les autres,
01:40:31 jamais personne qui monte trop devant,
01:40:34 et on ferme, ce que certains appellent le "45 inside",
01:40:40 donc nous, en fait, notre repère après-touches,
01:40:44 donc là, surtout pas après-mêlée,
01:40:46 après-mêlée, sur le premier temps du lancement, on contrôle,
01:40:50 voilà, on est forcés aujourd'hui,
01:40:53 et notamment quand on va être dans les 50 adverses,
01:40:56 avec le 50-22 en plus, on va être en phénomène de contrôle,
01:41:00 mais après, à partir de touche,
01:41:02 on va essayer, dans ce qu'on appelle la zone d'action des 22-22,
01:41:05 on va essayer vraiment de fermer,
01:41:07 et donc 45 inside, c'est-à-dire qu'on va essayer d'enfermer
01:41:11 avec un joueur qui vient à 45 degrés par l'extérieur,
01:41:14 essayer de les forcer à rester à l'intérieur du terrain,
01:41:18 et donc, nous, notre cible, elle est très claire,
01:41:23 il n'y a pas d'incertitude pour les joueurs,
01:41:25 le dernier, donc souvent l'aîlé,
01:41:28 il va aller chercher, il va faire un pari sur qui sera l'avant-dernière attaquant,
01:41:33 et donc il va monter très haut, très fort sur l'avant-dernière attaquant,
01:41:36 et après, c'est une combinaison de connexions
01:41:38 entre le second centre qui peut glisser dans son dos,
01:41:41 le premier centre qui va connecter à son intérieur,
01:41:45 et si au pire, ça passait quand même sur le dernier,
01:41:47 on a, vous le savez, l'arrière qui couvre sur le dernier.
01:41:51 Donc nous, sur notre choix stratégique, il est là.
01:41:54 Après, Philippe Bohère, il n'hésite pas à donner de la confiance aux joueurs
01:42:03 en disant qu'il ne faut pas avoir peur de concéder
01:42:06 si après on couvre nos couloirs.
01:42:08 Donc ça, c'est un essai qui avait été plutôt remarqué par la critique,
01:42:16 là aussi, on a plein d'actions mauvaises, mais je ne vais pas vous en montrer une seule.
01:42:20 Donc là, vous voyez qu'on concède du terrain,
01:42:24 mais de suite, on recrée notre système où chacun va essayer de défendre les couloirs.
01:42:29 Un des couloirs bien défendus, c'est que quand il va faire un choix,
01:42:32 à chaque fois, il y aura l'intervention de deux joueurs.
01:42:35 Donc on défend à deux.
01:42:37 Alors, là aussi, on va sortir un peu de la thématique, mais c'est pour échanger.
01:42:42 Dans l'intervention à deux, l'historique, c'est un en bas, un en haut.
01:42:47 Aujourd'hui, on a des stratégies au niveau international,
01:42:50 de ce que les Anglais appellent le double shot.
01:42:53 Donc le double shot, c'est qu'ils ne vont pas calculer qui va être en bas, qui va être en haut.
01:42:57 En fait, ils vont travailler à être très bas, venir vous percuter à deux,
01:43:00 puisque vous avez pris un intervalle entre un défenseur et un autre.
01:43:04 Eux, ils vont se resserrer, ils vont vous percuter très bas,
01:43:07 et ils vont essayer de vous remonter.
01:43:09 Pour eux, l'objectif, il est double.
01:43:11 C'est un, de vous croquer debout avec le ballon,
01:43:14 et qui est un môle, un productif, et récupère le ballon.
01:43:17 Ou dans tous les cas, même si nous, on arrive à enchaîner derrière,
01:43:20 c'est souvent des situations où l'enchaînement est lent.
01:43:23 Puisque l'enchaînement est lent, ça aide la défense.
01:43:26 Donc nous, on est un peu sur les mêmes repères.
01:43:28 Donc là, il faut être patient, la règle, on respecte la ligne de hors-jeu,
01:43:33 on ne se consomme pas bêtement, et au bout de patience.
01:43:39 Voilà, donc je vous l'aurai dans le document.
01:43:42 C'est une phase qui dure très longtemps,
01:43:44 où à la sortie, on va marquer de l'autre côté.
01:43:47 Mais comme je vous l'ai dit, vous ne verrez pas nos mauvaises actions,
01:43:50 qui sont nombreuses ce soir.
01:43:52 Voilà, donc là aussi, dans la défense après-touche,
01:43:56 il y a cette notion que je voulais partager avec vous,
01:43:59 de pouvoir concéder un peu, pour pouvoir aussi éviter le ballon porté.
01:44:07 Sur le plan offensif, on a parlé de la stat.
01:44:12 Alors nous, comment on le décline ?
01:44:15 Là aussi, vous savez que Fabien Galtier, avec Laurent Labitte,
01:44:21 parce qu'il y a Laurent quand même aussi là-dedans,
01:44:24 ils ont mis cette notion de dépossession.
01:44:28 Donc cette idée de déposséder,
01:44:31 et nous effectivement, il y a trois ans à Cardiff aussi,
01:44:34 on avait tendance à jouer le coup de trop,
01:44:37 qui faisait que soit on perdait le ballon,
01:44:39 turnover, c'est le moins grave,
01:44:41 soit on se mettait à la faute sur nos propres ballons.
01:44:43 Parce qu'au bout d'un moment, dans le chaos,
01:44:46 ou dans le désordre, comme on disait avant,
01:44:49 on a des joueurs qui vont s'isoler un peu,
01:44:51 et la défense va prendre le pas sur l'attaque,
01:44:53 et on va perdre la balle.
01:44:55 Donc dans ce que l'on a décliné aussi du 15 de France,
01:44:58 c'est comment ils se dépossèdent, à quel moment ils se dépossèdent.
01:45:01 Dans le rugby français, on a quand même cette prégnance
01:45:06 pour la lecture des rapports de force,
01:45:08 et on n'a pas attendu, heureusement Fabien,
01:45:10 pour dire que quand on ne gagne pas deux fois la ligne d'avantage,
01:45:15 ça devient très compliqué d'attaquer derrière.
01:45:18 Ça on le savait avant qu'il arrive.
01:45:20 Mais pour autant, c'est toujours pareil,
01:45:23 c'est un impact, qu'on va dire, mentalement focus,
01:45:26 et donc eux, en travaillant la dépossession,
01:45:28 ça nous a permis aussi de dire à nos jeunes,
01:45:30 les gars, ils travaillent comme ça là-haut,
01:45:33 il faut qu'on soit capable d'abord de lire les rapports de force,
01:45:36 au bout de deux ballons perdus, on doit se déposséder du ballon.
01:45:40 Et dans cette dépossession, avec la stratégie du 50-22,
01:45:45 il y a l'idée d'aller chercher des touches pour nous,
01:45:50 dans le camp adverse.
01:45:52 Aller chercher des touches pour nous,
01:45:54 soit par le 50-22, soit, ce qui est une spécialité
01:45:59 des Anglais, une des stratégies principales,
01:46:02 ils appellent jouer dans le coffin corner.
01:46:04 Donc c'est envoyer, balle au pied, le ballon dans les angles du terrain.
01:46:09 Fabien le dessine aussi, sur le terrain,
01:46:13 donc ça va être 10 mètres, 10 mètres, 10 mètres,
01:46:17 et donc si vous êtes capable d'aller déposer le ballon
01:46:19 dans ce coffin corner, dans ces coins, dans ces angles,
01:46:23 mais derrière, avec une grosse chasse, une grosse pression,
01:46:26 on risque de dévisser et de taper,
01:46:29 et on aura touche pour nous dans leurs 50 mètres.
01:46:32 Donc ce qui est vrai, et qui nous pose problème en défense,
01:46:35 on essaie de le poser en problème à l'adversaire en attaque.
01:46:38 Donc ce qu'on appelle la réciprocité, je ne vous apprends rien.
01:46:42 Alors, le 50-22, pour échanger sur du contenu,
01:46:47 il faut optimiser la répartition et la circulation des joueurs
01:46:51 pour pouvoir taper des 50-22.
01:46:54 Donc ça, dans l'exemple de comment on décline les projets
01:46:58 avec l'équipe de France, le dernier séminaire des staffs équipe de France,
01:47:02 Laurent Labitte et Fabien nous ont challengés pour dire,
01:47:06 dans le 40-40, dans le 10-10, ils appellent ça,
01:47:10 comment vous allez vous organiser, ou qu'est-ce que vous nous proposez
01:47:14 comme organisation, pour pouvoir à tout moment être dangereux
01:47:18 à tous les niveaux, et aller chercher, si on a besoin,
01:47:22 un joueur qui va pouvoir être bien positionné pour aller taper le 50-22.
01:47:26 Alors là aussi, pour partager,
01:47:30 donc là, je vais laisser dérouler,
01:47:34 on travaille sur des circuits, mais des circuits qui ne sont pas fermés.
01:47:38 Nous, en fait, vous le savez, c'est binaire, à la Fédération, depuis tout le temps,
01:47:42 soit les joueurs sont capables de se mettre en situation favorable,
01:47:46 et on doit s'adapter au rapport de force, et donc jouer à l'instinct,
01:47:50 que dans l'instinct, un porteur de balle soit toujours encadré d'un joueur en retard,
01:47:54 d'un joueur en avance, et après, quand on est à l'équilibre,
01:47:58 ou en déséquilibre défavorable, on va organiser, on n'est pas plus bête que les autres,
01:48:02 des circuits pour recréer des avantages. Donc le premier ici,
01:48:06 c'était quand on va être dans les 15 mètres,
01:48:10 d'essayer de battre un maximum de défenseurs.
01:48:14 Voilà, donc on a une organisation,
01:48:18 alors, les relances, je passe très vite,
01:48:22 les relances, on a arrêté, nous, ce qu'on appelle les semi-attaques.
01:48:26 Fabien disait, il faut faire simple, quand on est en sélection, on doit faire simple.
01:48:30 Si je reviens en club un jour, je ferai aussi simple,
01:48:34 parce que moi, ils sont experts de ça. Donc nous, l'idée, c'était de dire,
01:48:38 ce que l'on veut dans le mouvement général en attaque, un porteur bien encadré avec
01:48:42 un axial, 10 joueurs en retard, un joueur en avance,
01:48:46 10 joueurs plus chez nous, ce qu'on veut dans le mouvement général,
01:48:50 on va le mettre aussi dans la relance,
01:48:54 après les points de fixation. Pourquoi ? Parce que là aussi, souvent,
01:48:58 on va choisir une semi-attaque, le choix d'une stratégie, mais on ne sait pas comment
01:49:02 ils vont défendre en face. Aujourd'hui, on sait très bien que, surtout quand on va aller taper
01:49:06 autour du 4e ou 5e défenseur, il peut se créer des mini-tiroirs défensifs,
01:49:10 donc un joueur qui va monter un peu plus haut que les autres, et si on a choisi
01:49:14 la mauvaise stratégie, la mauvaise semi-attaque, jamais on ne va pouvoir
01:49:18 exploiter ça. Donc nous, l'idée,
01:49:22 qu'on est en train d'élaborer,
01:49:26 on ne sait pas encore les effets que ça va donner, on est quand même
01:49:30 la nation qui franchisse le plus, ça aussi, il faut-il le dire,
01:49:34 en bon chemin que nous sommes depuis des années, mais nous, l'idée, c'est de se dire,
01:49:38 les joueurs, à force de manger, en simplicité, tout le temps, la même organisation,
01:49:42 que ce soit dans le mouvement général des ordres, ou finalement dans l'ordre à l'équilibre,
01:49:46 ils vont arriver à développer leur génie, et s'il y a
01:49:50 un petit tiroir qui se crée, on se dit, en France, que nos joueurs auront
01:49:54 le génie pour pouvoir le jouer et l'exploiter.
01:49:58 Donc on a cette structure-là,
01:50:02 et là où je voulais en venir, je vous fais plein d'apartés pour que vous ayez
01:50:06 du grain à moudre.
01:50:10 Donc là, on va essayer de battre un maximum de défenseurs,
01:50:14 avec cette sortie, et donc derrière,
01:50:18 alors ça, c'est ce que Laurent Labitte, toujours dans la notion
01:50:22 de déclinaison, donc ça c'était contre les Georgiens il y a 15 jours,
01:50:26 Laurent Labitte, il appelle ça "poser un reclet", donc vous voyez qu'on décline
01:50:30 vraiment les circuits qui forment pour s'en inspirer, et on a été même force
01:50:34 de proposition sur l'organisation, et derrière,
01:50:38 on va s'organiser avec ce qu'on appelle une "mille", et donc on va avoir ce fameux
01:50:42 joueur manipulateur, qui a des grosses qualités de main
01:50:46 et des grosses qualités de pied, et donc nous on sait que si on veut aller,
01:50:50 alors là on est sorti des 50 mètres, mais imaginons que nous sommes
01:50:54 restés dedans, si on veut aller chercher un 50-22, avec patience,
01:50:58 si on n'a pas créé une situation favorable, parce que si on crée la situation
01:51:02 favorable, on oublie tout le reste, bien derrière, on va rester
01:51:06 sur du jeu en équilibre, où lui, il pourra prendre la décision de mettre
01:51:10 du pied pour aller chercher du 50-22, ou encore, continuer
01:51:14 le jeu à la main, pour exploiter
01:51:18 bien sûr,
01:51:22 les défaillances du dispositif adverse, donc là on voit
01:51:26 que s'il y a pas dans le dos, il y a un 4 contre 2, donc on sait quand même malgré tout
01:51:30 créer le circuit pour pouvoir menacer de plein de
01:51:34 façons. Voilà, à ce niveau-là,
01:51:38 donc ensuite,
01:51:42 je vous l'ai dit, on passe, vous le verrez,
01:51:46 ici ça sera une vidéo d'une touche ballon porté, où il marque directement,
01:51:50 mais on a revalorisé aussi les lancements après touche, et ici c'est une vidéo
01:51:54 vous le verrez, d'une combinaison après touche, où on va marquer sur le premier temps,
01:51:58 parce que je ne sais pas si vous avez vu, mais sur nos
01:52:02 essais, enfin sur l'ensemble des essais marqués,
01:52:06 la première phase, il y a eu 29 essais marqués
01:52:10 après touche sur l'ensemble du tournoi,
01:52:14 donc le premier temps après, que ce soit le porté ou la combinaison,
01:52:18 est très efficace. Allez, on ne les regarde pas.
01:52:22 Donc là on était à quel jeu, quel joueur ? Je vais passer
01:52:26 très très vite, parce que pour nous c'est une évidence, vous le savez,
01:52:30 donc on doit se poser en club les questions, parce que souvent
01:52:34 on fait comme l'équipe 1 avec la réserve ou les espoirs,
01:52:38 on fait pareil avec les Kraboss et on fait pareil avec les KD, et là on se trompe,
01:52:42 parce que les KD, ils n'ont pas les ressources qu'ont les espoirs
01:52:46 par rapport à la comparaison des ressources des joueurs seniors,
01:52:50 donc il faut bien se poser toutes ces questions là. Nous, c'est pour ça que je
01:52:54 passe très vite, là vous avez les avants qu'on va amener à la Coupe du Monde,
01:52:58 je ne vous blesse pas tous à l'entraînement d'ici là.
01:53:02 Donc on a des joueurs sur les 18, on en a 11
01:53:06 qui ont déjà fait au moins une feuille de match avec les pros,
01:53:10 donc par définition ils s'entraînent avec les pros toute l'année,
01:53:14 et 100% des joueurs qui viennent à la Coupe du Monde avec nous,
01:53:18 peut-être Noah, il s'est entraîné avec les pros ? Oui, bien sûr. Donc 100% des joueurs
01:53:22 aujourd'hui, ça paraît évident qu'ils sont internationaux,
01:53:26 ils ont eux des qualités qui font que les clubs les absorbent et ils vont s'entraîner
01:53:30 avec l'équipe professionnelle. Donc pour nous c'est très rapide
01:53:34 de se dire, on ne se pose pas la question de "est-ce qu'ils peuvent faire comme
01:53:38 ce que demande Karim Guezal aux internationaux ?"
01:53:42 Pour un club, c'est plus complexe et il faut vraiment se poser ces questions là,
01:53:46 donc je dis "soyons vigilants par rapport à ça".
01:53:50 Alors l'évolution, ce que disait Vincent,
01:53:54 c'est ce fameux match où on a vraiment chargé alors qu'on menait largement
01:53:58 à la mi-temps, et bien il nous avait
01:54:02 re-questionné dans quelle démarche, quelle méthode, on a retravaillé
01:54:06 nos volumes. C'est-à-dire que dans nos volumes, on s'était rendu compte que finalement,
01:54:10 et ça c'est Didier Rethier aussi qui nous avait, pour faire un petit clin d'œil
01:54:14 à l'ancien directeur technique national, qui nous avait interpellé en disant
01:54:18 "oui mais vous chargez sur les touches ballon porté adverse, mais
01:54:22 est-ce que vous avez bien calculé le ratio de combien de temps vous le travaillez
01:54:26 par rapport, la question a été précise parce que ce premier ratio, on le connaissait,
01:54:30 mais par rapport, le ratio lui qui voulait qu'on compare, c'est par rapport
01:54:34 au temps qu'on passe nous à travailler notre offensif. Et en fait
01:54:38 effectivement, quand on a vu ça, et puis Sam lui,
01:54:42 et les entraîneurs qu'on a eu avant Sam, Sébastien Bruno pour ne pas le citer,
01:54:46 c'est des gens qui souscrivent, comme Karim,
01:54:50 c'est pas évident pour un entraîneur de devant, je pense que certains vous êtes là dans la salle,
01:54:54 vous arrivez, on vous dit "toi t'auras que très peu de temps pour la touche,
01:54:58 par contre à la fin tu vas être jugé sur la touche, au niveau international,
01:55:02 c'est quand même dur comme choix pour un...
01:55:06 mais comme il dit, il faut être très bien payé pour l'accepter, il n'y a pas de problème.
01:55:10 C'est pour faire de l'humour à la Karim Guezal,
01:55:14 vous le couperez ça au montage. Donc l'idée là,
01:55:18 elle est très claire, c'est que nous on a dit "ben oui, effectivement, on va réduire
01:55:22 le volume de l'offensif, on va enlever des options,
01:55:26 voilà, moi j'ai dit aux entraîneurs de devant, on réduit l'offensif,
01:55:30 on enlève des options, on fait beaucoup plus simple, par contre on augmente
01:55:34 le volume consacré à nos portées d'abord,
01:55:38 et à défendre les portées adverses. Et c'est là-dessus aujourd'hui où on essaie de travailler.
01:55:42 Pour terminer dans la méthode,
01:55:46 ils vous l'ont présentée, mais c'est ça un peu
01:55:50 aujourd'hui, entre la sélection et le club, c'est que
01:55:54 là aussi, il ne faut pas reproduire ce qu'on fait en sélection, en club, pourquoi ?
01:55:58 Parce qu'en club, vous avez la chance de pouvoir avoir, pour
01:56:02 les clubs de niveau assez élevé, beaucoup plus de séquences
01:56:06 d'entraînement que nous avec la sélection. Donc il ne faut pas comparer ce qui n'est pas comparable.
01:56:10 Mais pour autant, il y a quand même une aspiration là,
01:56:14 dans ce qu'ils disent, mettre la touche au milieu de son
01:56:18 élément, de sa complexité, de son contexte. Donc nous on fait de la grosse
01:56:22 évolution, impulsée aussi par le 15 France, ça a été de dire
01:56:26 eux ils arrêtent de faire des gros entraînements où ils vont
01:56:30 faire trois quarts d'heure de touche, vous l'avez vu dans la présentation,
01:56:34 donc nous on a décliné ça, c'est très très rare, par contre on aurait été
01:56:38 malhonnête de vous dire qu'on ne fait que ça.
01:56:42 Non, parce que des fois, à un moment donné, vous avez besoin d'un
01:56:46 focus, concentration sur un thème.
01:56:50 Donc là, c'est la touche, d'ailleurs ça nous est arrivé, parce que vous avez vu que c'est quand même
01:56:54 un secteur qui impacte notre rugby, mais donc nous
01:56:58 à un moment donné, Sam, il n'y a pas si longtemps que ça, il me dit "écoute j'ai vraiment
01:57:02 besoin d'une demi-journée conquête, et dans cette demi-journée j'y mettrai la touche
01:57:06 parce que là il faut vraiment corriger des choses, mais dans l'idée, ça va être
01:57:10 de travailler, et c'est pour ça que je passe vite, 85% du temps
01:57:14 d'éclareté marchée, des ateliers rugby
01:57:18 à la salle de muscu, donc comme vous avez vu Karim, et vous le verrez, c'est une vidéo
01:57:22 vous verrez qu'on fait aussi, entre les séries à muscu
01:57:26 des ateliers, que les coachs de la touche font des ateliers
01:57:30 donc ça nous permet d'optimiser, on fait aussi les touches en format
01:57:34 extra, c'est-à-dire très souvent
01:57:38 un extra post-entraînement, donc sous fatigue
01:57:42 et en flash, c'est-à-dire que ça doit durer maximum 8 minutes
01:57:46 quand on est à 10 minutes, parce que des fois il faut rappeler à l'entraîneur de l'avant
01:57:50 qu'il faut qu'il respecte les 8 minutes
01:57:54 mais j'ai aucun problème avec l'actuel, je tiens à le dire
01:57:58 mais des fois ça peut être des extras qu'on va mettre aussi
01:58:02 avant, pour qu'il y ait une grosse concentration sur l'atelier
01:58:06 et bien sûr après, il y a tout ce qui est entraînement en salle
01:58:10 et donc c'est là où on va mettre
01:58:14 et bien sûr, je suis obligé de vous le dire
01:58:18 les joueurs, auteurs et acteurs du projet, là aussi pour citer Didier Rethière
01:58:22 donc comme l'a dit Karim, c'est eux sur le terrain
01:58:26 donc s'ils ne font pas, on n'y arrivera pas
01:58:30 mais bien entendu, des fois on va mettre un peu ça sur le terrain
01:58:34 et pour terminer, c'était le carré qui manquait
01:58:38 dans les entraînements qu'on va appeler "mix"
01:58:42 on va avoir des ateliers, et c'est sous format d'atelier
01:58:46 très réduit, que 15 minutes, on va faire peut-être sur du séparé de la touche
01:58:50 et après on remet tout ça de suite dans le contexte du total
01:58:54 donc on ne le fait plus, ce fameux format séparé
01:58:58 toutes les semaines, systématiquement, où les avants vont bosser pendant 45 minutes
01:59:02 la touche, je suis désolé, je pense que je vous ai certainement un peu assommé
01:59:06 mais voilà, merci pour votre écoute
01:59:10 Merci Seb
01:59:20 juste dire aussi que pour conclure
01:59:24 et finir qu'on a été nous en séminaire à Toulouse
01:59:28 et on a plusieurs séminaires dans l'année des équipes de France
01:59:32 où c'est un lieu privilégié pour échanger entre nous
01:59:36 Seb en a fait un petit laus là-dessus
01:59:40 qu'une des grosses thématiques de notre séminaire
01:59:44 et je pense que vous pourrez en discuter avec Sam, peut-être au coin du bar
01:59:48 en buvant un verre
01:59:52 c'était tout ce qui est lancement sur "mall" "mall furtif"
01:59:56 parce qu'on s'est rendu compte, c'est ce que je vous ai dit
02:00:00 des innovations, "mall furtif", souvent les équipes, notamment l'Irlande
02:00:04 la France, s'ouvrent deux côtés d'attaque, un peu comme sur une mêlée
02:00:08 alors évidemment un petit côté qui est vraiment un petit côté
02:00:12 mais on s'ouvre deux côtés d'attaque
02:00:16 avec des objectifs, là aussi, je pense qu'on l'a vu avec la touche des Anglais
02:00:20 où ils ont avancé, de mobiliser un maximum de joueurs
02:00:24 sur un minimum de terrain et de pouvoir attaquer ligne contre ligne
02:00:28 donc ça c'est évidemment des évolutions qu'on voit
02:00:32 on pense qu'il va y en avoir beaucoup pour la Coupe du Monde
02:00:36 et c'est pour ça qu'on traite toujours le sujet de deux façons
02:00:40 et ça, on n'en a pas parlé, on peut aussi
02:00:44 vendre la culture que nous a amené Sean Edwards ici
02:00:48 à la Fédération, c'est d'autant traiter, et Fabien l'a dit
02:00:52 les aspects offensifs que défensifs
02:00:56 dès qu'on traite d'un aspect du jeu, en fait on fait toujours la réprisso
02:01:00 excusez-moi, c'était un peu long
02:01:04 je vous remercie tous, je pense que les questions, comme je l'ai dit
02:01:08 Olivier, il y aura un verre je crois au bar
02:01:12 offert, vous pourrez en discuter peut-être
02:01:16 avec Sam, qui passera un petit moment
02:01:20 ou tu veux ajouter un petit mot
02:01:24 on change un tout petit peu la structure
02:01:28 parce qu'en fait on se dit que nos meilleurs pousseurs sont le 1
02:01:32 le 2, le 3, le 5, le 8
02:01:36 et en fait souvent, le schéma est en train d'évoluer, le 8 on le met là
02:01:40 alors qu'en règle générale c'est un très bon pousseur, on met le 3
02:01:44 très souvent ici, alors que le 3 a l'habitude de pousser plutôt la tête
02:01:48 intérieure, le 1 on le bouge pas parce qu'il a l'habitude
02:01:52 de pousser tête extérieure, et souvent on met le talon ici, qui est l'un des
02:01:56 meilleurs pousseurs, là on est en train de regarder en ce moment à mettre
02:02:00 le 1, le 3 ici, pour qu'il soit vraiment tête
02:02:04 intérieure, le 2 qui soit dans une situation quasi similaire
02:02:08 qui soit au milieu, et le 8 ici, et plutôt de mettre des chasseurs
02:02:12 donc 6, 7, qui sont plutôt des chasseurs, plutôt sur les côtés
02:02:16 en tout cas sur les têtes extérieures peut-être, si cette équipe là ici
02:02:20 joue un môle furtif, ce que disait Vincent, un môle furtif
02:02:24 là si c'est au 3 de défendre, il est quand même plus emmerdé
02:02:28 que si c'est le 7 qui a l'habitude de défendre dans cette position, comme on part
02:02:32 du principe que ça c'est une mêlée, on considère que c'est vraiment une mêlée, donc on
02:02:36 essaie de mettre les mecs au poste, les plus gros pousseurs, et je vous l'ai
02:02:40 dit, les plus gros pousseurs sont 1, 2, 3, 5, 8, nous
02:02:44 en tout cas c'est notre profil d'équipe qu'on a, donc on est en train de modifier un peu les choses
02:02:48 encore une fois, si j'étais sûr que ça marche, je serais
02:02:52 serein, on est en train d'essayer.
02:02:56 Là on est vraiment sur
02:03:00 un môle dans nos 22 mètres, tu vois, on est vraiment sur un môle
02:03:04 dans nos 22 mètres, où on va pas chercher à avoir
02:03:08 le ballon en l'air, voilà, c'est vraiment là de mettre
02:03:12 le bazar en bas, tu vois, là c'était ça, en bas avant eux, chacun sa cible,
02:03:16 liaison bras solides, donc c'est vraiment dans nos 15, 20 mètres.
02:03:20 Mais c'est comme ça qu'on essaie de le traiter.
02:03:24 Une dernière question et puis on finira
02:03:28 je vous dis au coin du bar.
02:03:32 Bonjour, juste là sur le môle, du coup la
02:03:36 défense c'est défendre très fort, après si jamais ça marche pas, comment vous
02:03:40 vous adaptez, est-ce que vous faites tourner pour revenir avec une deuxième lame, parce que là
02:03:44 ça va être un peu compliqué vu qu'il y a déjà 5 joueurs qui sont dans le môle, c'est moi la suite
02:03:48 si jamais la pression elle suffit pas, comment vous adapter derrière pour pas être
02:03:52 enfoncé en fait ? On a 3 types de défense de portée
02:03:56 et en fait les 3 types de défense de portée se font par zone.
02:04:00 La première zone, on appelle, alors vous regardez les matchs un peu de la Rochelle
02:04:04 ils font beaucoup le manège, ça veut dire que beaucoup d'équipes le font de plus en plus
02:04:08 c'est faire pivoter, faire pivoter ces joueurs là
02:04:12 avec 1, 2, 3 qui font pivoter dans ce sens
02:04:16 qui ouvrent les portes pour qu'on vienne les massacrer, les tabasser dans ce sens là
02:04:20 donc ça c'est notre deuxième, si on a du mal à défendre comme ça. Et la 3ème
02:04:24 la 3ème solution c'est de saquer en bas. Mais là aujourd'hui
02:04:28 par exemple nous, on a du mal à saquer
02:04:32 parce qu'on a pas tout à fait les profils de joueurs pour saquer
02:04:36 on a 2, 3 joueurs qui sont capables de le faire
02:04:40 donc on a vraiment 3 types de défense de molle
02:04:44 après c'est un peu stratégique aussi, c'est de dire en 1, on va s'opposer
02:04:48 fortement pour montrer quand même à l'équipe adverse qu'on est présent et qu'on a envie de les défier
02:04:52 et si on peut essayer de leur casser la bouche, voilà c'est un peu ça
02:04:56 la 2ème c'est de jouer au manège, mais là c'est d'avouer
02:05:00 qu'on est un peu moins bon, et puis après la 3ème c'est les rouler
02:05:04 on essaie de le faire par rapport aux zones de terrain, par rapport à l'équipe adverse
02:05:08 tout est lié à ce que vous me présentez
02:05:12 l'équipe adverse. Est-ce qu'ils mettent un garde qui vient
02:05:16 de travailler ici ? Bah là on sait que ça va être plus facile à saquer
02:05:20 s'ils mettent pas de garde, c'est plus facile à venir gagner
02:05:24 les petits espaces entre les bassins et les têtes. Voilà c'est toutes les petites choses
02:05:28 comme ça qu'on essaie de... on a aussi testé pas mal
02:05:32 on a pas mal testé aussi
02:05:36 ce que nous font un peu les lutteurs
02:05:40 quand le lift est déclenché, si Seb il est en train de lifter
02:05:44 si Seb il est en train de lifter
02:05:48 lift arrière, on essaie de les bloquer un peu sur la redescente
02:05:52 à venir mettre des mecs ici, simplement pour bloquer l'arrivée du mec en bas
02:05:56 ça veut dire que lui il est plus mal tenu en bas, et là on peut faire passer
02:06:00 le mec dans l'espace. Après il n'y a pas d'arbitre
02:06:04 c'est peut-être légal, pas légal, j'en sais rien
02:06:08 mais en tout cas on s'est fait dérouiller plusieurs fois l'an dernier
02:06:12 en Italie, et voilà, et maintenant
02:06:16 il faut quand même qu'on rivalise et qu'on essaie de faire des choses. Encore une fois
02:06:20 je vous dis pas que tout ça c'est la vérité, c'est des choses qu'on essaie
02:06:24 si c'était la vérité je vous dis qu'on serait très sereins, mais là c'est pas le cas.
02:06:28 Merci Sam pour cette réponse, on va clôturer
02:06:32 je vous dis s'il y a des dernières questions
02:06:36 on les échanger autour d'un verre
02:06:40 au bar. Voilà, je vous remercie encore tous de votre présence
02:06:44 remercier nos deux staffs qui étaient présents
02:06:48 parce qu'ils ont chacun une grosse pression de ramener
02:06:52 une coupe à la maison
02:06:56 et voilà
02:07:00 donc merci à tous encore et à une prochaine
02:07:04 Au revoir
02:07:08 [SILENCE]