Georges Fillioud et Danièle Evenou se racontent chez Thierry Ardisson

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00:00 [Musique]
00:05 Alors Georges Fillou, imaginons maintenant que les socialistes reviennent au pouvoir en 88.
00:09 C'est quoi alors ? Parce que les mesures...
00:12 C'est pas de l'imagination.
00:13 Hein ? C'est pas de l'imagination ?
00:14 On pensait que ça n'arrivait pas.
00:15 C'est une forte probabilité.
00:16 Bon alors, qu'est-ce qui va se passer sur la 5 ?
00:17 Ça, moi je me garderais bien de faire des pronostics.
00:20 Vous avez fait un rapport quand même pour expliquer tout ce qu'il allait se passer là, non ?
00:22 Vous ne serez pas étonné qu'étant journaliste et professionnel de l'audiovisuel,
00:28 et m'ayant cessé de m'occuper de ces questions en tant que député,
00:32 et ayant été 5 ans ministre de la communication,
00:34 pas étonnant que je continue de suivre ces problèmes, que je m'y intéresse.
00:38 La 6 va devenir une chaîne musicale ?
00:40 Les décisions seront prises le moment venu.
00:43 Simplement, ce que je veux dire, c'est que personnellement,
00:45 je souhaite, je ne sais pas ce qui sera le moment venu décidé,
00:49 ce que je souhaite, c'est qu'on n'assiste pas à un nouveau chambardement complet
00:54 de l'ensemble de l'univers audiovisuel.
00:56 Donc T1 ne sera pas renationalisé par exemple ?
00:57 Je répète qu'il appartiendra à ceux qui auront à les prendre,
01:01 de prendre des décisions le moment venu.
01:03 Mais vous, votre rapport quand même, vous prévoyez bien de marier Antenne 2 et FR3 et tout ça quand même ?
01:08 Je crois en effet raisonnable, sous une forme ou sous une autre,
01:14 de donner, raisonnable et nécessaire, de donner une structure unique.
01:19 Qu'est-ce qu'il dit à la maison ? Il en parle bien quand même.
01:21 On parle d'autre chose.
01:23 Avant on ne parlait pas de ça.
01:24 Non, pas que de ça.
01:25 Et la haute autorité, ça va revenir ?
01:27 Je ne sais pas s'il existe encore beaucoup de défenseurs sincères de l'ancien ciel aujourd'hui.
01:34 C'est une réponse, ça.
01:36 Alors le 12 mars 1986, vous avez été nommé conseiller d'État.
01:39 Ça consiste en quoi, d'être conseiller d'État ?
01:41 Faites quoi comme travail ?
01:43 Le conseil d'État a deux fonctions.
01:45 Il est d'une part le conseil juridique du gouvernement, mais de l'ensemble des pouvoirs publics,
01:50 qu'il consulte obligatoirement sur les projets de loi, sur les décrets importants.
01:55 Et il est d'autre part l'instance de juridiction administrative d'appel le plus élevé,
02:03 c'est-à-dire de l'ensemble de juridiction administrative.
02:05 Il travaille beaucoup ?
02:06 À la maison.
02:07 Ça se fait à la maison ce boulot-là ?
02:08 Ils n'ont pas de bureau au conseil d'État.
02:10 Ils n'ont que des bibliothèques et des grandes salles.
02:12 Alors ils transportent ces documents sous le bras.
02:14 Ils travaillent combien par jour, à peu près ?
02:15 Beaucoup.
02:16 Ou alors il fait semblant, il travaille beaucoup, il a des livres très tristes qui s'appellent "Les Codes".
02:20 Et toutes ces phrases commencent par "attendu que, attendu que".
02:24 C'est bien payé ?
02:25 C'est un exercice de rédaction.
02:26 Non, c'est pas bien payé.
02:27 Je dis ça aux journalistes, c'est un exercice de rédaction qui est tout à fait intéressant.
02:31 À la main ?
02:32 Et quand on est conseiller d'État, c'est pour longtemps ?
02:34 C'est en principe jusqu'à ce qu'on décide d'en partir, ou qu'on en choisisse.
02:39 Ça c'est, mais c'est exceptionnel.
02:41 C'est exceptionnel, donc vous êtes là pour un moment alors ?
02:43 Enfin, on peut toujours repartir pour faire autre chose.
02:45 Alors, vous publiez un roman chez François Bourin, qui s'appelle "La Mort d'un Chien".
02:49 C'est qui François Bourin ?
02:50 Eh bien c'est un jeune éditeur indépendant, qui est le fils de Jeanne Bourin,
02:55 l'art romancière du Moyen-Âge, "La Chambre des Dames", etc.
02:59 Et qui a créé cette maison d'édition il y a quelques mois.
03:02 Et j'ai la chance d'être l'un des premiers auteurs, enfin le cinquième ou le sixième auteur publié par cette maison.
03:09 Alors c'est l'histoire d'un comptable qui est viré, qui a plein de ressentiments justement.
03:12 Alors c'est l'inverse de vous finalement.
03:13 Oui, ça me fait penser à ce que l'un de mes amis, ayant lu le livre, me disait "c'est un contre-filou".
03:19 Oui.
03:20 Bon, mais cela dit, ce n'est pas parce que l'histoire commence...
03:23 Vous avez exorcisé votre ressentiment en le faisant reporter sur un de vos personnages ?
03:29 Non, pas vraiment.
03:30 Non, c'est un roman.
03:31 Oui.
03:32 J'ai essayé d'inventer une histoire qui concerne...
03:35 C'est votre premier roman en plus ?
03:36 C'est mon premier roman, depuis bien longtemps.
03:38 Enfin, ne parlons pas de ceux qui sont...
03:41 En étant jeune, vous savez quand même...
03:43 ...enterrés depuis des lustres.
03:46 Non, mais ce que je veux dire, c'est que c'est...
03:48 En effet, Daniel a raison, c'est un roman.
03:51 Ça peut surprendre un peu de la part de quelqu'un qui a consacré beaucoup, beaucoup de temps de sa vie à la politique,
03:57 mais il n'y a rien de politique.
03:59 C'est l'histoire d'un homme ordinaire.
04:01 Ce n'est pas non plus autobiographique.
04:02 Ce n'est pas non plus autobiographique.
04:03 Mais il est écrit quand alors ?
04:05 Là, c'est demi-mois.
04:07 À la maison.
04:08 À la maison aussi, c'est-à-dire en plus de son boulot de...
04:10 Il passe son temps à écrire.
04:12 Il est enfermé dans un bureau toute la journée.
04:14 Quand il ne me fait pas la cour, il écrit.
04:15 En parlant de la cour, c'est bientôt votre anniversaire de rencontre.
04:19 Oui, cinq ans bientôt.
04:21 C'est quand ?
04:22 23 avril.
04:23 Le jour de la Saint-Georges.
04:24 En plus, vous l'avez connue le jour de la Saint-Georges.
04:26 Oui.
04:27 Et vous l'avez connue comment ?
04:28 Dans un festival de télévision qui s'appelle...
04:31 Au Vidcom.
04:32 Au Vidcom, oui.
04:33 Tout comme ça.
04:34 Ça s'est passé comment ?
04:35 On nous a présenté.
04:36 Le hasard a fait qu'on s'est retrouvés côte à côte.
04:38 Depuis cinq ans, ça n'a pas varié d'un millimètre.
04:40 Depuis cinq ans, je l'ai connue ministre, je l'ai connue consul d'État.
04:43 Maintenant, je le connais comme romancier.
04:45 Et alors, vous préférez lequel ?
04:47 Je les aime tous, mais j'aime bien le romancier et le consul d'État,
04:49 parce qu'il est comme beaucoup à la maison.
04:51 C'est bien d'avoir un petit homme.
04:53 Vous sortez dans les boîtes tous les deux ?
04:55 Nous sommes déjà venus ici, oui.
04:57 Nous sommes à Castel.
04:58 Vous allez où, à part ça ?
05:00 Nous sommes très amies avec les Castel.
05:02 C'est une maison tendre, amicale.
05:05 On peut le dire sans faire concurrence.
05:06 Pas du tout.
05:07 Ils sont très copains, les gens des bars avec Castel.
05:09 Nous sommes déjà venus danser ici, mais il n'y a pas beaucoup de place.
05:11 Il y a du monde.
05:12 Surtout si vous venez le vendredi.
05:14 Oui, nous sommes venus le vendredi.
05:15 Le vendredi, c'est terrible.
05:17 Est-ce qu'il va y avoir une autre série, Marie Perranche ?
05:19 Encore une ?
05:20 Vous êtes bonne comme la romance, non ?
05:22 Ce n'est pas un moment.
05:23 Écoutez, là, ce n'est pas Paul Androta, c'est Christian Baton.
05:25 Parce que Paul a marre. Il a envie de m'écrire une autre série.
05:28 C'est Christian Baton qui écrit dix fois une heure et demie.
05:31 Et puis, il y a encore d'autres Marie Perranche.
05:33 J'espère que...
05:35 Cher Georges Filliou, voulez-vous écrire une série de Marie Perranche ?
05:38 Voilà, la paire en sac.
05:39 Écoutez, l'autre jour, il m'a dit, après "La bande à chiens",
05:44 je sais qu'il a d'autres idées en tête, il a envie d'écrire.
05:46 C'est un romancier.
05:47 Il a déjà écrit un livre.
05:48 Il va peut-être devenir romancier, mais il est peut-être perdu pour l'audiovisuel.
05:51 Je vais vous dire une chose, il ne le dit pas.
05:53 Entre 86 et celui-ci, "La bande à chiens", il avait écrit un autre roman.
05:58 Qui ne lui a pas plu vraiment, il l'a mis dans un tiroir.
06:01 Donc, en plus, il écrit, il écrit, il a mis ça.
06:04 Je ne l'ai pas abandonné définitivement.
06:05 Donc, un jour, il va peut-être une pièce de théâtre.
06:07 Oui.
06:08 Alors, il y a un truc, moi, qui me plaisait bien, que vous disiez, c'était "Libertinage" sur RMC.
06:12 J'étais renvoyée.
06:13 Mais pourquoi vous avez été renvoyée ?
06:14 Parce que le nom... Je peux le dire ?
06:16 Mais vous pouvez dire tout ce que vous voulez à ce moment-là.
06:18 Mais pourquoi ? Vous faites l'homme politique, vous.
06:20 En fait, la vérité, c'est que les gens de RMC qui sont arrivés, les nouveaux,
06:26 je ne sais pas ce qu'ils leur ont appris.
06:28 Ils ont changé de programme.
06:29 Ils ont... Voilà. Ah non, mais bon, il faut être sincère.
06:31 Ils se sont dit "C'est la vie d'un mille-fille, you".
06:34 Donc, il y avait sûrement un truc.
06:36 Alors que moi, j'étais là avant de le rapporter.
06:38 C'est comme Marie Piavange, elle était ici du temps que Jessica arrêtait le studio.
06:41 RMC, j'étais également engagée du temps que la droite...
06:44 Vous êtes en train de me dire qu'il ne vous a rien rapporté.
06:45 Rien. Mais tellement de bonheur.
06:47 Ce n'est pas le plus important ?
06:49 Et pour être sûr de ne rien rater de Linarditube, abonnez-vous et mettez un pouce bleu.
06:54 [SILENCE]

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