C'est l'une des marionnettes phares de l'émission : Nicolas Sarkozy ! Revivez ses meilleurs gaffes depuis son soutien à Edouard Balladur pour les élections de 1995, son poste de Ministre de l'intérieur, son statut de Président de la République des riches jusqu'à ses déboires avec la justice !
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00:00 Je peux dire deux mots à Benoît Hamon ?
00:01 Si vous voulez.
00:02 Benoît, jusqu'à présent t'as raté ta vie.
00:05 Mais ça va pas non ?
00:06 Quoi ? Il est socialiste alors qu'on est en 2011.
00:08 L'URSS s'est effondrée il y a 20 ans, faut se réveiller là.
00:12 Benoît, rejoins-moi.
00:13 Tu sais que chez moi il y a toujours de la place pour un socialiste.
00:16 Regarde ce que j'ai fait d'Éric Besson, de Bernard Kouchner,
00:19 des ministres adulés et respectés.
00:21 Oui, je suis pas sûr que ça l'intéresse du coup.
00:23 Autre avantage, t'auras une voiture de fonction
00:25 et des costumes sur mesure.
00:27 Parce que pas sécher de nizans en costard cellulaux, c'est limite.
00:30 Voilà Michel ce soir un journal consacré entièrement au bon bout en politique.
00:35 *Générique*
01:00 Bon, si lui je le mets là, tac, il pourra plus bouger.
01:04 Donc il est avec nous. Du coup, pof, je prends lui.
01:07 Euh non, lui il est pour Chirac, flûte. Pourquoi ? Zut !
01:11 Bon, je recommence.
01:13 Alors, je prends la base. Bon, moi toc, je suis là.
01:16 Ça c'est bon. Eux, ils me soutiennent.
01:18 Tac, moi je me mets là, je grimpe. Là, on est d'accord.
01:22 Lui, je le vire, il descend ici.
01:24 Lui, bon, tac, jusque là on les tient.
01:27 Et hop, il suffit de promettre un truc à ceux-là.
01:29 Et hop, voilà.
01:31 Non c'est bien, ça doit marcher.
01:33 Je ne comprends pas pourquoi les sondages baissent, c'est pas normal.
01:36 Où est-ce que je me suis gouré, moi ?
01:38 Alors là, non, lui j'ai travaillé bien comme il faut, il n'a rien vu.
01:41 L'autre, non, je ne comprends pas, non, je ne comprends pas.
01:44 Mes idées politiques sont claires et mes convictions, elles tiennent debout.
01:48 Je ne comprends pas.
01:50 Ou alors...
01:52 Là, oui, bon, hop, oui, les sondages montent.
02:00 Et puis, ça tient pareil et pour moi, ça ne change rien.
02:03 Ça serait pas mal, ça.
02:05 Ah oui, ce serait pas mal du tout.
02:07 En plus, ça renforce pas mal mes convictions politiques.
02:10 Je crois qu'on serait pas mal, là.
02:13 Voilà, 130, c'est terminé. Nicolas Sarkozy.
02:16 Bonsoir, M. Darfort.
02:18 Alors, M. Sarkozy, l'affaire Alfheim continue d'empoisonner la campagne de M. Balladur.
02:22 Non, non, je ne crois pas.
02:24 Pourquoi ? Je vais vous le dire.
02:26 M. Balladur reste celui qui rassemble mieux les Français.
02:29 Croire en la France, c'est croire en M. Balladur.
02:32 Peut-être, mais là, il vient de perdre entre 3 et 7 points, selon les sondages.
02:36 Ouh là ! Alors, il baisse.
02:38 Bon, alors, il baisse, ça, c'est sûr.
02:41 C'est sûr ?
02:42 Oui, c'est net.
02:44 M. Balladur baisse. Pourquoi ? Je vais vous le dire.
02:47 Non, mais c'est sûr, il baisse, alors.
02:49 Ah oui, ça, 7 points.
02:51 Oui, M. Balladur baisse. Pourquoi ?
02:54 Ça, c'est la question, ça, pourquoi ?
02:56 7 points, c'est énorme, c'est sûr, sûr, sûr.
02:58 Ah oui, même au deuxième tour, contre Jacques Chirac, il gagne encore, mais juste.
03:01 Ah bon ?
03:02 Oui, il perd 10 points et M. Chirac en gagne 10.
03:05 La vache ! Pourquoi ? Je vais vous le dire.
03:08 10 points, mais dans des journaux à nous ou des journaux indépendants ?
03:11 Partout, Le Monde, Le Parisien, Le Figaro, TF1, France 2.
03:15 TF1 ? Même dans TF1 ?
03:17 Oh, mon Dieu, quelle catastrophe !
03:19 S'ils disent 10 à TF1, ça veut dire 20.
03:21 Bon, alors, M. Balladur perd 20 points.
03:24 Pourquoi ? Je vais vous le dire.
03:26 M. Chirac est le plus dynamique.
03:28 Lui, il a un vrai projet pour l'an 2000.
03:31 C'est en cela que je me sens proche de ses idées.
03:33 Putain, 10 points, c'est énorme.
03:35 Qui plus que M. Chirac est à même de rassembler les Français ?
03:39 Attendez, vous soutenez M. Chirac ?
03:41 Mais enfin, c'est extraordinaire.
03:43 À aucun moment, je dis bien à aucun moment, je n'ai dit quelque chose contre M. Chirac.
03:47 Oui, oui, c'est pas étonnant qu'un sondage donne Lionel Jospin en tête au premier tour.
03:51 Jospin ? En tête ? Pourquoi ? Je vais vous le...
03:55 Mais il peut gagner ?
03:57 Pour l'instant, non, mais à la vitesse où les électeurs évoluent...
04:00 Attendez une seconde.
04:02 Alors, c'est nuit, donc c'est bon.
04:05 Moi, je vais... Tac !
04:06 Lui, il tombe.
04:08 Moi, je me mets là.
04:09 Et lui, paf !
04:10 Ça tient, oui, ça tient.
04:12 Bon, moi, j'ai toujours soutenu M. Lionel Jospin.
04:16 Pourquoi ? Je vais vous le dire.
04:18 Parce que c'est un homme intègre.
04:20 Et puis, franchement, M. Darvor, franchement,
04:22 vous nous voyez rentrer dans le troisième millénaire
04:24 sans privilégier la justice sociale.
04:26 Enfin, il y a des richesses, il faudra bien les redistribuer.
04:30 Mais c'est inconvenant de changer comme ça tout le temps.
04:32 Comment ça, inconvenant ?
04:33 Ce n'est pas inconvenant.
04:35 Pourquoi ? Je vais vous le dire.
04:36 Je veux bien faire ce boulot, mais dans une entreprise qui marche.
04:39 Je n'ai pas fait huit ans de traiteries pour finir bénévole.
04:43 Merci, M. Sarkozy. À la suite.
04:45 Voilà, sans transition aux communications,
04:49 se faire aimer, c'est long.
04:51 Il faut commencer petit et c'est pas toujours facile.
04:53 Regardez.
04:54 Bonjour.
04:57 Bonjour.
05:01 Bonjour.
05:02 Bonjour.
05:05 Bonjour.
05:07 Bonjour, petit.
05:08 Bonjour.
05:11 Bonjour.
05:13 Bonjour.
05:14 Bonjour.
05:16 Bon... Bonjour.
05:18 Bonjour.
05:19 Bonjour, monsieur.
05:22 Bonjour, mon garçon.
05:23 Bonjour.
05:30 Bonjour, ça va ?
05:32 Bonjour.
05:38 Bonjour.
05:40 Comment tu t'appelles ?
05:41 Je m'appelle Nicolas.
05:43 Communiquer est un don naturel. Cultivons-le.
05:47 Cela dit, quand on a une tête à claques, on a une tête à claques.
05:50 France de Sarkozy.
05:55 Maintenant, hier, le ministre de l'Intérieur a grondé
05:57 des policiers devant des caméras de télévision
05:59 parce qu'il faisait de la prévention au lieu de faire de la répression.
06:02 Oui, bonjour. Vous avez vos papiers ?
06:04 Oui. Vous les avez disputés comme des gosses, ces policiers.
06:07 C'est humiliant.
06:08 Les policiers, c'est ça.
06:09 Des grands gosses un peu bébêtes.
06:11 Faut leur apprendre ce qu'ils doivent faire.
06:13 Viens-là, toi.
06:14 Oui.
06:15 Combien t'as arrêté de jeûne aujourd'hui ?
06:16 J'en ai pas arrêté. J'étais de repos.
06:18 Donne tes doigts.
06:19 Allez, au piquet.
06:21 Et toi, là, viens ici.
06:23 Combien t'as arrêté de mendiant ?
06:25 Zéro. On les a emmenés au Samu social.
06:27 Quoi ? Ton travail, c'est pas le social.
06:29 Tu les mets en taule, point.
06:31 Baisse ton pantalon.
06:32 Hein ? Pourquoi j'ai abaissé le pantalon ?
06:34 J'ai dit, baisse ton pantalon. Allez.
06:36 Exécution, hein ?
06:37 Et sans discuter, allez.
06:39 Non, mais alors, qu'est-ce que c'est que ça ?
06:42 Allez, file.
06:44 Elle va être sévère, dites-moi.
06:46 Ah, je suis juste.
06:47 Les policiers doivent arrêter les gens,
06:49 et les journalistes doivent dire du bien de moi, c'est tout.
06:51 Ben, ça va pas, non.
06:52 Quoi ? Baisse ton pantalon.
06:53 Non, non, non.
06:54 De la rébellion ? J'arrive.
06:56 Voilà son transition politique.
06:59 La guerre de succession est engagée à droite.
07:01 Qui sera candidat en 2007 ?
07:03 C'est déjà à l'ordre du jour.
07:04 C'est vrai que ça a l'air loin, mais...
07:06 Ah, alors, tu fais le malin ?
07:07 Baisse ton pantalon.
07:08 Bon, arrêtez un peu.
07:09 Baisse ton pantalon, je te mets en taule.
07:11 Mais je...
07:13 Oh...
07:14 Bon, succession à droite, regardez.
07:18 Ah là là, un jeune de banlieue.
07:21 C'est extraordinaire.
07:22 Mais comment tu t'appelles ? Tu te promènes ?
07:24 Ben ouais.
07:25 On s'en fout, embarque-le.
07:26 Même s'il a rien fait, c'est super bon, ça va te foutre la patate.
07:28 Écoute, Nicolas, c'est ta bonne conscience qui te parle.
07:31 Il a raison, coffre-le, c'est super bon, ça déchire, c'est mortel.
07:35 Allez, amène-toi.
07:36 Ministre de l'Intérieur, ça fait plaisir.
07:42 Patrice, vous avez 33 ans, vous êtes représentant de la part de papier,
07:45 assassin du syndrome de Mandelieff.
07:47 Vous brûlez vos ongles avant de manger.
07:49 Vous allez nous expliquer comment vous vivez votre maladie.
07:52 Ben, je ne la dis pas très très bien, c'est super...
07:55 T'as rien entendu ?
07:56 Non.
07:57 Sois tranquille, il ne peut rien t'arriver, tu es cadre du parti.
08:01 C'est eux !
08:11 Vite, va cacher les photos !
08:13 Maman, qu'est-ce qui se passe ?
08:17 Voilà, voilà !
08:25 Maman, qu'est-ce qu'il y a ?
08:28 Une seconde, j'arrive !
08:30 Papa...
08:35 Papa...
08:37 Papa, papa, j'ai peur.
08:40 Va dans ta chambre.
08:41 Vite, la télé, mets la une, mets la une !
08:44 Bonsoir, on nous a signalé des dissidents à la ligne UMP dans le quartier.
08:54 C'est pas chez vous, j'espère ?
08:55 Pas du tout, mon mari a toujours payé notre compétition au parti.
08:59 Je t'ai dit qu'on va vérifier.
09:00 - Papa, pourquoi pas ? - Mais...
09:01 Qu'est-ce que vous voulez ?
09:02 Il est où le vilpéniste ?
09:04 Mon Dieu !
09:07 ...et d'éviter les machines à laver lancées des fois par les hommes délinquants.
09:11 Mais c'est mon fils, il n'a rien fait !
09:14 - Allez, avance. - Non, non, monsieur !
09:18 - C'est leurs ! - Non, j'ai rien fait !
09:19 Oui, et diffuser de la propagande non autorisée par le parti, c'est réglementaire, ça ?
09:23 UMP, enfin un parti de droite bolchevique.
09:26 Après ça, on dirait que je suis sectaire, hein ?
09:31 Allez, hop, hop, on embarque le gauchisme !
09:33 ...et bouge les flammes, et nous dénonçons !
09:38 Voilà son transition politique.
09:40 Nicolas Sarkozy utilise beaucoup la publicité comme arme de communication,
09:44 comme le montre son nouveau slogan.
09:46 Avec Nicolas Sarkozy, tout devient possible.
09:48 Une habitude, regardez.
09:51 [Musique]
09:53 Air Jordan, just do it.
10:15 [Musique]
10:17 Merci.
10:40 Air Sarkozy, just do it. Avec des talonnettes.
10:44 Voilà son transition télévision avec ce soir sur M6, les demi-finales d'Incroyables Talents.
10:52 La semaine dernière, un candidat avait marqué des points.
10:54 On retrouve tout de suite.
10:56 Alors on le rappelle, ce candidat est capable de disparaître et d'apparaître quand il le désire.
11:04 On essaye...
11:05 Droit de l'homme en Chine.
11:08 Vente d'Airbus.
11:10 Émeutant banlieue.
11:13 Faire une photo avec les parents des victimes.
11:18 Politique sociale.
11:20 Rolex.
11:23 Social.
11:25 Ray-Ban.
11:27 T'es bien fichu.
11:29 Et en plus, c'est très pratique.
11:32 [Musique]
11:34 Bonjour, Monsieur le Président.
11:50 C'est Monsieur Nival, le directeur du foyer.
11:52 Ah oui, bonjour.
11:53 Permettez-moi de vous dire que vous faites un travail remarquable.
11:56 Réinsertion des personnes en difficulté, c'est pas facile, je le sais.
12:00 Merci.
12:01 Par ici ?
12:02 Euh, à part ce qu'on doit visiter, là ?
12:04 Oui, c'est ce qui était prévu.
12:06 Et voilà les pensionnaires de notre foyer.
12:11 Tous des accidentés de la vie.
12:13 Beaucoup sont d'anciens SDF.
12:15 Y'en a qu'ils sont toujours, non ?
12:17 Euh... non ?
12:18 Bonjour à tous.
12:20 Bonjour.
12:21 Bonjour, Monsieur le Président.
12:22 Bonjour.
12:23 Ils aimeraient vous serrer la main, Monsieur le Président.
12:25 Ah, me serrer la main ?
12:26 Oui.
12:27 Bonjour, Monsieur le Président.
12:28 Faut nous aider à trouver du travail, on n'y arrive pas.
12:31 Et nous, on ne demande qu'à travailler, hein.
12:33 Oui, je... oui.
12:34 Faut nous aider, Monsieur le Président !
12:38 Ben... oui, mais je...
12:40 Oh, je peux vous embrasser, Monsieur le Président ?
12:43 Vite, on évacue !
12:47 Ouvrez la voiture !
12:52 Troc pour vous, il est choqué.
12:54 Allez-y, Monsieur le Président, respirez le cuir un grand coup.
12:57 Ça va mieux, Monsieur le Président ?
12:59 Oh mon Dieu, réagit pas, sortez la Rolex !
13:01 Il réagit pas, on double la dose !
13:04 Oui... Rolex...
13:09 C'est bon, il est transportable.
13:11 Allez, on l'évacue vers le magasin d'hier le plus proche.
13:13 On va le garder en observation quelques heures.
13:23 L'événement de ce jeudi 16 février, c'est Nicolas Sarkozy
13:26 qui a officiellement présenté sa candidature hier soir sur TF1.
13:29 Le Président en a profité pour présenter son affiche de campagne.
13:33 La France forte, belles photos sur fond de mer.
13:36 Alors, où le cliché a-t-il été pris ? En décadre ?
13:39 Oui, sur un yacht.
13:41 Il n'a pas tellement changé, en fait.
13:43 Campagne présidentielle toujours.
13:46 Hier, lors de la présentation de son programme, Nicolas Sarkozy a affirmé
13:49 qu'il n'avait pas aidé les riches durant son quinquennat.
13:51 Il est culotté, le gars.
13:53 C'est pour ça que je me présente.
13:55 Pour mettre fin à cinq années de mensonges.
13:57 Sarkozy, démission ! Sarkozy, démission !
14:00 Calmez-vous, monsieur Sarkozy.
14:02 Je peux pas me calmer.
14:03 C'est sûr, il a pas aidé les riches.
14:05 Il a aidé les blindés, les cousus d'or, les grands fortunés,
14:08 les nantis, les friqués avec jet privé.
14:10 Ça a été cadeau sur cadeau pour les gars de la haute.
14:13 Vous avouez ?
14:14 Bah oui. Mais c'est terminé, tout ça.
14:16 Il a fait son temps le Président des milliardaires.
14:18 Place au candidat du peuple.
14:20 Je vous promets cinq années consacrées aux smicards en survête
14:23 et aux plus que chômeurs.
14:24 Sarkozy, Président ! Sarkozy, Président !
14:28 Ah oui, vous avez vraiment changé.
14:29 Bien sûr.
14:30 Place à la soie de chez aux espadrilles.
14:32 Oubliez le gars à la Rolex et au mocacin à talonnette.
14:35 D'ailleurs, je les enlève tout de suite.
14:36 Le changement, c'est maintenant.
14:38 Euh, non. Finalement, les chaussures, je les garde.
14:42 En 2012, on change tout, sauf les shoes.
14:45 Voilà, sans transition, Nicolas Sarkozy estime donc
14:49 qu'il n'est pas l'ami des riches.
14:51 La preuve en images.
14:52 Si vous saviez, je fais un effort énorme pour venir manger ici.
14:58 Mais je profite de votre caméra
15:00 pour que les travailleurs voient dans quoi se paventent
15:02 ces salauds de la France d'en haut.
15:04 Monsieur le Président, comment allons-nous aujourd'hui ?
15:06 Ouais, bah, remballe tes courbettes.
15:07 C'est pas le Président à qui tu causes, hein,
15:09 mais le candidat du peuple.
15:10 Ah, pardon.
15:11 Si vous voulez bien me suivre.
15:13 Non, mais regarde-moi tout ce bling-bling.
15:16 Ah, ça, le chômage et la pauvreté ont explosé,
15:18 mais pas pour tout le monde, hein.
15:20 À mort, les privilégiés !
15:22 Nicolas...
15:25 Ouais, c'est ça, fais le malin, toi.
15:27 Tu verras quand on t'aura pendu à la lanterne,
15:29 toi et ta bande d'incompétents.
15:31 Voici votre table habit... euh, table libre.
15:34 Quoi ? 49 euros, les raviolis ?
15:42 Les ravioles de mare aux girolles poêlées.
15:44 Ouais, bah, amène-moi un truc tout simple.
15:46 Tiens, comme l'assiette de riz, là.
15:48 Ah, oui, le riz de veau braisé, artichauts poivrats,
15:51 des truffes, très bon choix.
15:53 Hé, Nico !
15:56 T'as vu que le yacht de Stéphane a coulé ?
15:58 Ouais, ouais, ouais, bien fait pour lui.
16:00 T'as pu sauver l'hélico, quand même.
16:02 Ah, non.
16:03 Ah, bah, bien fait pour lui.
16:04 Vous prendrez du vin ?
16:06 Ouais, mettez-moi un pichet à 5 euros.
16:08 La première bouteille est à 45 euros.
16:10 Hein ?
16:11 Salaud de riche !
16:12 Ils nous poussent à consommer, nous, les petites gens.
16:14 Mais on va se battre.
16:16 Bon, allez, je la prends, mais c'est bien parce que j'ai soif.
16:18 Non, mais vous verriez ça ?
16:20 Même les toilettes, ça sent la fraude fiscale, hein ?
16:22 Profitez-en bien, les pourris, hein ?
16:24 Parce qu'on se retrouvera le soir du 6 mai.
16:26 C'est toujours prévu ici, à 22 heures ?
16:28 Ouais, ouais, ouais, fais le mariole, toi aussi.
16:30 L'édition ?
16:32 Hein ?
16:33 Eh bah, l'équivalent d'un smic.
16:35 Vous avez pas honte ?
16:37 C'est la dernière fois que je mets les pieds ici, hein ?
16:39 À demain, monsieur le président.
16:41 Eh, c'est ça, oui.
16:43 Voilà, justice maintenant.
16:45 Hier, l'émission de France 3, pièce à conviction,
16:47 a diffusé un enregistrement du colonel Kadhafi,
16:49 affirmant qu'il avait financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
16:53 Monsieur Sarkozy, je...
16:55 Je vous salue, Patrick.
16:58 Vous confirmez que le colonel Kadhafi vous a bien versé 20 millions de dollars.
17:02 Vous savez, je suis bien au-dessus de toutes ces considérations matérielles.
17:07 Hein ?
17:08 Je suis le sauveur d'Arvor.
17:10 Je suis le sauveur d'Arvor.
17:12 Les Français attendent mon retour.
17:13 Ben non.
17:14 Ben si.
17:15 Ben non.
17:16 Ben si.
17:17 Je suis l'unique sauveur qu'ils attendent pour les guider vers un monde meilleur.
17:20 Oui, on sait que vous préparez votre retour en vous faisant passer pour incontournable,
17:24 mais en vérité, je vous le dis, d'Arvor,
17:26 heureux les chômeurs,
17:28 heureux les taxés à 75%,
17:30 car le royaume de l'UMP leur est ouvert.
17:32 Si vous voulez.
17:33 Mais Kadhafi dit clairement dans cette vidéo...
17:35 Vous savez, je ne lui en veux même pas, Kadhafi, pour ce qu'il a dit.
17:38 Ah bon ?
17:39 Non.
17:40 Car je pardonne aussi à ceux qui m'ont offensé.
17:43 Ainsi sois-moi.
17:46 Politique française toujours, Nicolas Sarkozy s'est déclaré satisfait de son retour,
17:51 qu'il trouve très positif.
17:53 C'est votre avis ou celui de votre entourage ?
17:55 Les deux.
17:56 Je pense avec modestie, avoir emporté l'adhésion générale de la droite autour de ma personne.
18:01 Oui, vous dites que toutes les salles de vos meetings sont combles.
18:04 Bien sûr.
18:05 Les gens viennent admirer le nouveau Nicolas, plus calme, plus posé.
18:08 Nicolas le recul, Nicolas l'impassible, Nicolas maîtrise.
18:12 C'est pas l'avis de certains de vos adversaires.
18:14 Vous savez, je respecte l'avis de tous.
18:17 Les critiques ne me touchent pas, elles me font avancer.
18:19 J'ai changé d'arvo.
18:21 Peut-être.
18:22 Mais d'après les sondages, Alain Juppé est largement devant vous.
18:24 Ça m'étonnerait beaucoup.
18:26 Ben si.
18:27 65 contre 35% Juppé est devant vous.
18:30 Quoi ?
18:31 Non mais c'est quoi ce sondage de merde là ?
18:32 Ça sort d'où ?
18:33 Les instituts de sondage, ils sont à ma botte.
18:35 Je leur ai filé 40 000 euros par semaine pendant 5 ans,
18:38 alors le premier qui dit que je suis derrière Juppé, je lui fais fermer sa boutique à Lacan.
18:41 Calmez-vous.
18:42 Je suis calme, puisque j'ai changé.
18:44 C'est une crise de nerfs stoïques maîtrisée.
18:46 Ça se voit pas enculé ?
18:47 Ah si si.
18:48 Nicolas Sarkozy a vraiment changé.
18:51 Il est pire qu'avant.
18:53 Monsieur Sarkozy, monsieur Guéant, bonsoir.
18:59 Bonsoir monsieur Dauvre.
19:00 Bonsoir.
19:01 Monsieur Guéant, le monde affirme aujourd'hui qu'à votre demande,
19:04 la DGSE a espionné Thierry Solaire, votre rival au législatif de 2012.
19:09 Que répondez-vous à ces accusations ?
19:11 C'est faux et archi-faux.
19:13 Je le jure sur la tête de Peter Wonojdong.
19:16 De qui ?
19:17 C'est un peintre flamand.
19:18 Côté 5 000 euros chez Christies, mais 500 000 euros chez Guéant.
19:21 Laisse-moi faire mon Claude.
19:22 Je te laisse pas traîner dans la boue, parce que c'est la reniard du monde.
19:25 Claude est innocent.
19:26 Une fois de plus, on lui fait porter le chapeau.
19:29 Et je les vois venir d'ici les mensonges.
19:31 À la fin, on finira même par dire que j'étais au courant moi.
19:33 Évidemment que tu n'étais pas au courant.
19:35 Je le jure sur la tête de Cobus Van Der Broeck.
19:37 Un excellent peintre de Maastricht.
19:39 Monsieur Sarkozy, vous étiez président au moment de ces écoutes,
19:42 donc peut-être que...
19:43 Peut-être que rien du tout.
19:45 Cette histoire, c'est encore une cabale,
19:47 pour essayer de nuire à ma campagne des primaires.
19:49 Je vais vous dire une bonne chose, monsieur Tarvor.
19:51 J'en ai ras-la-calbace des calomnies, moi.
19:53 Alors pour une fois, je vais me défendre.
19:55 Fini de tendre la joue, là. J'ai décidé de contre-attaquer.
19:58 J'ai ici le nom du commanditaire des écoutes de Thierry Solaire.
20:02 Eh bien, allez-y.
20:04 Il s'agit d'un certain Philippe Bismuth.
20:06 J'imagine qu'il est de la famille de Paul Bismuth.
20:09 Ça je pourrais, mais je ne suis pas dans le secret des dieux.
20:11 En attendant, Claude est innocent.
20:13 Et moi, je ne connais ni Paul, ni Philippe, ni Sylvie Bismuth.
20:16 Sylvie Bismuth ?
20:17 Oui, pour être impliqué dans l'affaire de cette société...
20:20 d'événementiel, comment vous dites déjà ?
20:23 Big Bisou ?
20:24 Big Malion.
20:25 Merci Philippe. Enfin, Claude, pardon.
20:27 Monsieur Sarkozy, c'est pas certain que la famille Bismuth puisse vous sauver à chaque fois.
20:31 Eh, mollo d'arvor, hein ?
20:33 Les dossiers, on n'en a pas que sur les Bismuths.
20:35 N'est-ce pas, Claude ?
20:36 Vous connaissez le 0603 46 73 96 ?
20:41 Eh bien, c'est mon numéro, ça.
20:43 Si vous le dites.
20:45 En tout cas, ce numéro a un petit rendez-vous galant ce soir...
20:47 avec une jolie étudiante en journalisme.
20:50 21h30 au Brest Café.
20:52 Oui, oui, très bien, très bien, messieurs.
20:54 On va s'arrêter là.
20:55 Votre dernier argument a fini par me convaincre de votre innocence.
21:00 C'est le grand retour de la magnifique saga ultra-violente et réaliste
21:06 sur fond de meurtre, de corruption et d'argent sale
21:09 qui dévoile les coulisses d'un monde d'une cruauté...
21:11 Qu'est-ce que j'avais dit ?
21:13 Je voulais pas qu'on diffuse le reportage à charge sur Big Malion.
21:15 Ah non, non, mais là on est sur Canal+ monsieur Sarkozy.
21:18 Je parlais de Gomorrah. C'est le début de la saison 2.
21:21 Oh purée, je me suis planté d'immeubles.
21:23 Il faut que je file à France 2, j'ai encore le temps de le faire censurer.
21:26 Est-ce que vous regardez les guignols en rigolant tout le temps
21:37 ou est-ce que quand on entend ça grince ?
21:39 Là, je peux dire une chose.
21:42 Il y a des périodes de ma vie politique où je les ai plus regardées du tout
21:46 parce que j'avais pas le recul nécessaire pour rigoler de la même façon que moi,
21:50 de façon d'engerrer les autres.
21:52 J'ai plus d'humour pour les autres que pour moi.
21:54 Mais la dernière fois, on m'a dit ce qui s'était passé aux guignols.
21:57 C'est lorsqu'on a dîné tous les 6, dirigeant de l'opposition.
22:01 Vous y étiez pas.
22:02 Ah oui, non, non, j'y étais pas.
22:03 Non, ça on y était pas.
22:05 On y était pas.
22:06 Nous on était ensemble.
22:07 C'est Léotard qui a appris à Séguin et à moi qu'on maniait la télécommande
22:13 pour occulter la mémoire de Chirac.
22:15 Donc depuis, je regarde.
22:16 Je regarde.
22:17 [SILENCE]